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Reprendre le flambeau
rp ouvert aux télépathes
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Sukra 7 Fambir 815 à 16h39
 
Trempée, recuite. Des termes connus, mais avec ici une acception très précise. A retenir, la précision du vocabulaire étant indispensable à la précision du mouvement -ou du moins à sa transmission.

C'était intéressant, mais le cas pratique avait parfois tendance à s'éloigner de la théorie.


Et dans un cas disons... Absolu. On pourrait obtenir un métal se brisant à la moindre torsion, impossible à aiguiser... Mais inutile à aiguiser, et d'une dureté extrème, non ? Peut-être apte -à la condition de frapper de façon à ne présenter que la pointe, tout faux mouvement étant susceptible de briser l'arme- à percer n'importe quoi, correct ?

Mais tandis qu'elle posait sa question, un souffle mental l'atteignit.
Oh.
C'était incohérent, mais pas impossible. Que les Lanyshstas se regroupent, se croisent sciemment était compréhensible. Qu'ils se croisent sans avoir chercher à le faire était une question de statistique : on avait l'impresion que c'était un rude coup de chance, mais sur plusieurs dizaines de Lanyshstas cotoyant plusieurs centaines de personnes, de telles rencontres se produisaient forcément.
Qu'ils s'identifient était... Déroutant.
A moins qu'une sorte de nouveau sens dont ils n'avaient pas conscience les gouverne, ce qui ouvrait des perspectives intéressantes.

Sans que la moindre émotion n'altère les traits de son visage, Jade renvoya une pensée.

Pensée :

Il est difficile d'être quelqu'un d'autre que soi-même. En répondant "non" je manquerais totalement de crédibilité, et répondant "oui", je ne ferais qu'encourager une propension aux questions inutiles. Je choisis donc de ne pas répondre à cette question.
Autre chose ?



La perfection est amorale.
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 9 Fambir 815 à 18h45
 
La jeune femme resta pétrifiée une petite dizaine de secondes puis repris ces esprits.
Pensée :
Non. Parfait. On oublie tout. Je n'ai jamais croisé de Lanystha dans ma forge et je suis une citoyenne ordinaire.
Phénomènes luminieux mon @!#%$ !!



« Heu ... je vais aller mouler l'engrenage, cela doit être bon. »


*** La jeune femme enfile une paire de gant isolant et fait jouer le rail du creuset. Elle le sort du four, le descend un peu pour vérifier l'état du métal. ***

« Parfait. La couleur est très bien. C'est un parfait indicateur de température. Mais il varie d'un métal à l'autre. »

*** Elle remonte le creuset un peu plus haut, met le moule dans son support puis amène le soufflet en place, au-dessus du support à moule et l'abaisse puis le fait lentement basculé au-dessus du moule pour remplir ce dernier. Elle s'arrête une fois le niveau atteint.
Je couperai le petit bout du trait de coulure à la pince et je lisserai le tout avant de tremper le métal. Comme je vais le faire pour le support, ça ne sera pas plus long de le faire légèrement pour l'engrenage. ***


« Bon, le moule au four sera prêt d'ici une dizaine de minutes. Je vais laisser la forge chaude : inutile de laisser refroidir trop longtemps le moule avant de l'utiliser.

Pour revenir à notre discussion ... Alors oui et non ... Pendant le trempage du métal, on cherche à modifier sa structure naturelle et ça fait beaucoup travailler le métal. Suffisamment pour qu'il puisse s'user et casser tout seul après un certain laps de temps.

Ca a deux conséquences. La première, c'est la raison d'être du revenu : faire une recuisson très très limitée pour éviter que le métal casse de lui-même. Il va retrouver très légèrement sa structure naturelle, moins travailler et ne pas casser de lui-même. L'autre, qui nous intéresse plus ici, c'est qu'il n'est pas possible de tremper une épaisseur trop fine du métal. Il faut garder une épaisseur minimum de 2-3mm, environs. Pour une lame, on procède ainsi et on aiguise après le revenu.

Dans notre cas, votre pointe impossible à aiguiser restera grossière. A voir si c'est un problème ou non. Dans tous les cas, il faudra faire un tout petit revenu pour éviter que la pointe casse d'elle-même et perdre très légèrement en dureté. Mais on peut imaginer un acier très très dur à aiguiser. Qu'il faudrait meuler avec je sais pas ... du diamant.

Ou ... peut-être pouvait vous tenter une pointe en diamant si les quantités sont très limités. Hors de prix, mais résistance hors norme. Beaucoup de travail quand même pour assembler les 2.

Sinon la solution d'un forgeron, ce serai d'utiliser deux alliages pendant le corroyage : un plus dur et un autre plus souple. Le cœur de la lame est fait du métal le plus dur, l’extérieur, la partie fine donc plus fragile et/ou à aiguiser du métal plus mou. Et on forge les deux ensembles. Et on doit aussi tremper le tout d'un bloc et opérer le même revenu. Il vous faut un forgeron très expérimenté, pas un apprenti. Pour ma part, j'y arrive pas à tous les coups. Je m'entraîne pas mal pour y arriver plus rapidement et systématiquement. En attendant, comme mon niveau d'exigence est élève - il me semble que nous sommes d'accord là-dessus - je ne préfère pas vendre mes créations de ce type.

Enfin, il y a le niveau de raffinement ultime : l'acier damassé. C'est le même principe mais poussé à l'extrême. C'est une technique assez ancienne mais très dure à réaliser : entremêler d'infime feuille de métal souple avec d'infime feuille de métal dur. Un grand artisan arrive à garder la souplesse du métal "mou" et la "dureté" du métal dur mais cassant. Mais il faut passer par un maître artisan. Il s'agit là de savoir que l'on apprend en fin d'apprentissage. Je ne m'y suis moi-même essayé qu'une fois ou deux et si j'ai beaucoup appris de ces expériences, le résultat était juste innommable.

Hum, je ne suis pas sûre que la pédagogie soit mon fort. Vous voulez que je reprenne mon explication ou vous me suivez et vous voulez en savoir plus sur un détail ?

Dans tous les cas, il faudra que vous fassiez assez confiance à un forgeron pour lui présenter l'ensemble et ce de façon détaillée. Impossible dans le vague de trancher.
Mais s'il s'agit d'un pieu propulsé avec grande force ... Il faut une zone d'impact réduite mais inutile d'avoir un piquant très très fin. Je l'ai appris en forgeant quelques plaques d'armure : une armure est solide dans son ensemble mais une grande force sur une petite zone la transperce. Un bout arrondi, mais fin et envoyé avec grande force fait l'affaire. Si l'angle d'impact est bon. S'il est trop aigu, le projectile glisse. Donc oui, la résistance est primordiale, mais la puissance le sera encore plus. Et elle nécessitera un métal qui supporte les chocs lors de la propulsion initiale et lors de l'impact.

Ah oui, suite à ces explications, vous vous doutez que le trempage du support et de l'engrenage seront très partiels. Par contre l'alliage est prévu pour : assez dur, mais avec un trempage très limité.
»


 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Merakih 11 Fambir 815 à 21h25
 
L'aspect Lanyshsta avait rapidement été mis de côté. Intéressant. Bien des personnes semblaient focalisées sur leurs nouveaux pouvoirs, ou sur les perturbations de leur vie.
Et voici que son interlocutrice se contentait... D'écarter ce fait, se refocalisant aussitôt sur son ouvrage. On pouvait tout aussi bien y voir une forme de naïveté qu'une force de caractère peu commune.


Inutile de savoir enseigner : je sais apprendre.

Et effectivement, Jade continuait à absorber les informations dans leur totalité. Lisser, normer un apprentissage était bien pour apprendre aux masses. Mais le savoir transmis se limitait alors au savoir à transmettre.
En écoutant l'artisane présenter les choses à sa façon, Jade accumulait les renseignements techniques, sans se couper des renseignements sur l'auteur.
Qui sait, peut-être cela aussi serait-il utile un jour.


Et je ne parlais pas d'un projectile.

Non, assurément pas. Pas son genre. La mention du diamant l'avait interpellé. Une arme en diamant ? Aussi incohérent qu'extravagant. Presque plausible, en fait. Mais mieux valait donner de plus amples détails.

Plutôt une arme de contact, qui ressemblerait à... Permettez ?

Un petit dessin valait mieux qu'un long discours, et une mine de plomb était toujours utile. Ceci dit, quand on pouvait appuyer le dessin d'une communication télépathique, c'était encore plus précis, sans qu'un éventuel témoin puisse y trouver à redire.

J'étudie une arme. Ou plutôt, je cherche à accumuler des indices, des détails, sur une arme, car même le plus minuscule détail pourrait me permettre de remonter jusqu'à son possesseur. Lequel ne laissera de toutes façons rien de plus qu'un minuscule détail.

Pensée :
Je ne l'ai jamais vue par moi-même. Mais j'ai pu voir une blessure occasionnée par celle-ci. La blessure faisait plus d'un pied de long. Mais même au point d'entrée, le diamètre n'excédait pas 2mm. Difficile de dire le périmètre de la pointe, l'autopsie n'étant pas été très... Précise. Pas assez, en tout cas, pour préserver parfaitement la zone finale.
Mais ce n'était pas un projectile. Déjà parce que l'angle de tir aurait été improbable, et ensuite parce qu'aucun projectile n'a été retrouvé dans la blessure. Juste un coup, un unique coup ayant percé un trou d'une finesse extrême jusqu'à un point vital, avant de ressortir sans causer de déchirure ou de lésion. C'est pour cela que j'ai pensé à quelque chose de parfaitement lisse. Parfaitement aiguisé.
Dernière précision : le coup a porté sur plus d'un pied... A travers une petite épaisseur de cuir, mais surtout en perforant de l'os sur près de la moitié de la longueur.


J'ai donc pensé à un métal excessivement dur... Quitte à être dramatiquement cassant. Pour autant que je sache, l'habileté nécessaire, tout comme le coût de production, ne sont pas des facteurs limitants.
La pointe en diamant incluse sur un métal très dur est une possibilité à envisager.
Je ne désire pas -pas pour l'instant en tout cas- reproduire une telle arme. Ce que je me demande pour l'instant c'est plutôt... Si vous étiez aussi douée que vous pouvez souhaiter l'être, et qu'on vous demandait une telle réalisation, comment est-ce que vous aborderiez le problème ?



La perfection est amorale.
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 15 Fambir 815 à 21h23
 
*** La jeune fille rougit puis sourit à la première remarque. ***

« Tant mieux : je viens de débiter une explication d'un chiant ... »


*** Puis la jeune femme suit avec la plus grande attention la description de l'arme. Enfin, des traces qu'elle laisse. Elle hoche la têt régulièrement et acquiesce. ***


« Voyons voir ... »
2mm.
« Hum... »
Oui...
« Peut-être que ... »
Non.... Si ...
*** Tout en débitant cette série de sons et pensées décousue, la jeune femme penche la tête d'un côté puis de l'autre. Elle semble absorbée par ces pensée. ***

*** Elle va à sa table de travail (celle où elle élabore ces croquis), regarde 2-3 croquis, puis jette un coup d'oeil dans un coffre, va à une autre table de travail - celle de feu son père - puis s'approche d'une arme accrochée au mur, rejette un coup d'oeil mais cette fois-ci dans la réserve. ***

*** Un éclat apparaît soudainement dans ses yeux. A-t-elle trouvé ? ***

« Le four ! »

*** Cette réplique pourrait faire douter de sa santé mentale. La jeune femme va faire le four et s'affaire à sortir le moule puis le laisse refroidir à l'air. Alors seulement elle revient vers sa verte cliente et adopte un propos rationnel et moins décousu. ***

« 2mm. C'est 2mm, c'est justement la valeur limite. L'épaisseur minimale pour travailler un métal solide. Pour pouvoir tenter de le tremper. Pour pouvoir tenter des choses. En dessous de 2mm, aucun travail de forge n'est possible, on est ramené à bêtement coulé un métal fondu. Il s'agit juste d'avoir un bon moule, mais même un apprenti débutant peu faire le travail. Mais à partir de 2mm ...
Un forgeron sur-doué peut tout tenté. Alors ce que vous me décrivez n'est pas impossible, c'est juste à la limite du possible. La personne qui a forgé cela ... Disons qu'elle a sublimé l'art de la forge. Cela ne vous avance pas pour autant : les meilleurs lames peuvent durer très longtemps. Peut-être cette arme a-t-elle était forgée il y a bien longtemps avec des techniques oubliées.

Mais j'ai quelques pistes. Il va me falloir un peu de temps pour les explorer, mais je peux déjà vous en parler.
Tout d'abord, il est possible, mais très dur et avec certains risques, de réaliser une arme dure et non fragile. Je vous ai parlé de ces techniques mêlant deux métaux. Il s'agit de matériaux composé, qui peuvent être très durs. Mais surtout, ils permettraient, potentiellement, de travailler des métaux que normalement on ne pourrait pas travailler. En particulier des métaux qui très durs et très cassant qui normalement casserait d'eux-même pendant leur création. Cela est une potentialité qui n'a, à ma connaissance, sans doute jamais été réalisée. Toutefois, peut-être qu'à l'âge d'or … Bien entretenue, une telle arme pourrait encore aujourd'hui être en parfait état.

A vrai dire, cela ne s'arrête pas là. Certains récits oraux, quelques documents de l'âge d'or et quelques armes aujourd'hui très rares et plus toutes jeunes font très fortement penser que cette technique, appelée acier damasquiné, elle l'évolution, la simplification dans une certaine mesure, d'une autre approche trop dure à reproduire.
Cela n'est pas un mythe, il y a assez de traces, dont quelques armes. Ce qui relève de la conjecture c'est le comment. Quoiqu'il en soit ces armes sont parmi les plus dures que l'on ait jamais vu. Et elles sont très peu cassantes.
Venons-en aux récits du comment. Il y a plusieurs éléments qui concordent et font penser que la légende est vraie. On raconte qu'à partir d'un alliage a priori de mauvaise qualité on réalisait les meilleures armes que l'on puisse. Elles avaient de ce même aspect aux motifs moirées.
»

*** La jeune fille montre alors une reproduction sur un vieux traité de forge, qu'elle sort de son bureau d'études. ***


Pensée :
La technologie nécessaire à l'époque était moindre. Tout était dans le savoir faire. Et sans doute une certaine chance. L'alliage était réalisé à partir d'un fer extrait d'une mine précise. Il était ensuite transformé en lingot d'acier d'une façon artisanale que l'on a pu reconstituer entièrement avec certitude. Les documents de l'âge d'or sont incomplet. Il semblerait toutefois qu'il s'agissait d'une façon traditionnelle nécessitant peu de technologie. Il donnait lieu a des lingots très hétérogènes, dont la couleur même n'était pas uniforme.
Lorsque l'on cherchait à forger une arme à partir de ces lingots, la plupart des forgerons ne parvenait à rien de correct : une épée dont la lame s'effritaient et se fissurait d'elle-même d'une couleur terne … Mais certains grands maîtres sublimaient leur art. S'il arrivait à mélanger ce métal hétérogène d'une certaine façon une fois fondu, à le faire vite et à travailler rapidement le métal, alors il obtenait ces lames mystérieuses, incassable et très dur. Impossible de refondre les lames ou de les retravailler, même pour le plus infime des ajustements, une fois cette première forge finie. C'est quitte ou double : il faut travailler vite, la température doit être parfaitement maîtrisé (sinon la lame part en morceau) et obtenir le bon mélange des hétérogénéité. Travailler à la température idéale, l'impossible ce produit et cet alliage se modifie pour donner un des matériaux les plus durs jamais connus. Sans être cassant. Le carbone semble se structurer d'une façon particulière et les éléments autres que le fer, présent dans l'alliage car présent dans le minerai brut, ou introduit pendant la réalisation du lingot – peut-être involontairement par le choix du combustible – durcissent d'autant plus le tout sans pour autant le rendre plus cassant. Les miracles de la chimie.

Aujourd'hui le secret s'est perdu. Il semble que le mine utilisée produisait le minerai brut idéal. Certains cherchent à le reproduire ou à trouver une mine au brut ayant des propriétés proches : il faut la bonne teneur en carbone, en manganèse et en vanadium. Ca c'est la part émergée de l'iceberg. Il y a tous les composants que nous ignorons. Et même pour ceux que j'ai cité, la teneur idéale est inconnue.


« Mais peut-être un maître forgeron assisté d'un chimiste de génie a-t-il réussi à reproduire cet alliage. Voire à l'améliorer. Et s'il arrivait à le forger correctement, alors, oui, tout devient possible. Il a fallu d'importantes recherches et beaucoup de chances. Mais ce n'est pas impossible.

Hum …
»


*** La jeune fait silence pendant quelques instants. ***


Pensée :
Mon père et moi cherchions à le reproduire. Pas à le fabriquer de toute pièce. Mais à trouver un minerai brut qui aurait naturellement des bonnes propriétés. Et à compléter le reste. Reproduire le procédé permettant d'obtenir les bons lingots puis les techniques de forge adaptées. Nous en êtions encore très loin, mais pour autant, il se pourrait que les lingots que nous avions commencés à obtenir soit assez proche du résultat souhaité. En même temps il ne reste pas de point de comparaison. Nous pensons juste que si nous arrivons à en faire une arme, elle serait d'une grande qualité. Mais peut-être pas plus que les meilleures techniques déjà connues.



« Voilà. Cela pourrait produire le résultat. Peut-être cela-a-t-il déjà était fait pendant l'âge d'or, qui sait ?
Vous cherchez soit une arme ancienne, soit d'une arme récente produite par des gens ayant les moyens de réalisés d'importantes recherches et qui serait restés discrets.

Dans tous les cas, une chose est certaines : pour parvenir à un tel résultat, il faut un alliage parfaitement maîtrisé, sur mesure. Que ce soit la chimie ou la nature qui l'est produit. Un métal très dur à travailler, le genre que l'on ne peut pas refondre sans en perdre toutes les qualités et sans l’émietter, littéralement. Et une sorte de métal composé. Hétérogène, hybride. A base de fer, de vanadium, de manganèse et sans doute de plein chose dont ignore tout.
Et dans ce dont je connais, cet alliage, le wootz, est ce qui s'en approche le plus. Le savoir en est perdu, croit-on, mais il reste encore de telle armes. Rares. Merveilleuses. Et qui ouvrent un champ des possibles. Car il sera sans doute possible un jour d'améliorer encore l'alliage et son travail.
»


 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Julung 26 Fambir 815 à 10h19
 
Une arme ancienne, ou une arme récente produite par des gens aux ressources épatantes, et discrètes.

Après avoir répété la phrase, Jade se tut un instant, avant de reprendre, plus lentement.

Vous m'en apprenez beaucoup... Malheureusement sans éliminer de pistes.
Pensée :
La personne que je recherche n'est pas que discrète. Elle s'apparente plus à l'essence de la discrétion. Et a les capacités suffisantes pour aller fouiner dans les endroits plus plus improbables, ce qui fait qu'une arme ancienne est tout à fait à sa portée.
Pour ce qui est de la fabrication... Lui-même n'a aucune maîtrise des arts de la forge. Mais il a été en contact avec quelqu'un pour qui les qualificatifs de "maître forgeron" et "chimiste de génie" ne sont que des éléments d'une longue liste de titres.


Mais quand même, ne l'aurait-elle pas su ? A moins que... Qu'il ne l'ai récupéré que "après". Difficile à croire, étrange, mais pas impossible.
Ceci dit, même si le niveau de qualification semblait être extraordinairement élevé, il n'était pas unique dans ses réalisations.


Malhautriness. Cela pourrait être l'origine également. A l'époque, ils avaient tout le nécessaire, matériaux comme matière grise...

Il y avait la mine, aussi. Une mine épuisée et/ou perdue, vraisemblablement.
Ceci dit, retracer l'arme n'était pas la seule possibilité. L'imiter pouvait également fonctionner.
Quand on ne courre pas assez vite pour rattraper sa proie, l'appât reste la meilleure méthode.


Et pour ce wootz, alors... Comment procédez-vous aux tests sur les différents minerais bruts ? En démultipliant les mines d'origine ? En mixant selon différentes proportions les minerais de différentes mines ? En y faisant des ajouts afin de voir ce qu'il y manque ?


La perfection est amorale.
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 26 Fambir 815 à 18h23
 
« Malhautriness ? Qu'est-ce ? Ou plutôt qui est-ce ?


Pour le wootz ... Un peu tout cela. Il faut aller chercher du côté de mines exotiques pour apporter certains éléments rares. Et aussi la forte teneur en vanadium. Certains des minerais les plus courrus en comporte mais pas assez. Mon fournisseur a réussi à en trouver quelques un qui semble plus riche en cette matière. La bonne nouvelle, c'est qu'il forme des aciers trop dur habituellement pour être bien travaillé. Donc ils ne sont pas trop demandés et il peut m'en réserver.

Ensuite, il faut compléter avec des minerais issu d'autres mines. En partie de ceux qui sont déjà les plus demandés, donc les plus chers. Pour le mangagnèse par exemple.
»


Pensée :
Si ... Vous semblez plein de ressources et vous connaissez peut-être plusieurs lanysthas. Mais un bon chimiste pourrait aider, surtout s'il est doué de pouvoir peu habituel qui l'aide dans son domaine d'expertise. Pour retrouver les constituants "perdus". Et trouver comment augmenter le taux de vanadium. C'est un élément clef pour éviter le cassant.


« Il pourra enfin confirmer que le minerai obtenu est le bon. Car alors, il restera encore à trouver comment le travailler. Ce qui n'a pas l'air simple. »


Pensée :
J'ai quelques manuscrits et livres incomplets chez moi et les travaux que nous avions commencés.
Pour nous aider, il semblerait qu'il subsiste quelques échantillons dont les localisations sont connues. Notre famille forge depuis longtemps et nous avons une lame de poignard, très ancienne et très usée, qui serait probablement de ce type. Par ailleurs on raconte qu'un riche collectionneur aurai un petit fragment de minerai ... Je connais peut-être quelqu'un qui pourrait trouver ... intéressant le défi de nous le ramener pour analyse.


« Ensuite, il restera à réussir à le travailler. Pour éviter de gaspiller pendant les tests, il faudra faire les essais sur de petites lames. Des couteaux ? La mauvaise nouvelle, c'est que le métal ne peut pas être retravaillé ensuite. Certaines transformations sont irréversibles et à vouloir le refondre, le métal s’émietterait.

La collaboration d'un chimiste, encore une fois, pourrait aider. Surtout s'il a quelques dons qui aident. Il semblerait que la clef de la réussite soit de travailler le métal rapidement et à température plutôt basse. Mais il reste encore des inconnues.
Pour le trempage .... Je serai tentée de dire que si le métal se forge à basse température pour ne pas être abimé, il en sera de même pour cette étape.

Dans tous les cas il faudra du temps. Et de quoi payer la matière première. Et un chimiste qui accepte de travailler gratuitement. Pour ma part, je pourrai y consacrer un certain temps chaque jour. il faut que je garde du temps pour faire fonctionner la forge et assurer ma pitance, mais je pourrais me contenter de peu de vente et ensuite m'y adonner pendant tout le temps qu'il me restera. La chose me tient à cœur. Et hors de question de vous aider si c'est pour m'évincer !
»



 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 26 Fambir 815 à 18h34
 
*** Pendant qu'elle laisse l'ancienne réfléchir aux pistes qu'elle a évoquées, la jeune femme s'affaire à terminer son travail. ***
«

Pour l'engrenage, je vais le laisser refroidir lentement permet de limiter le travail de l'acier. Il est déjà dur car riche en carbone. Si j'accélère trop le refroidissement, il va devenir cassant. Demain je pourrai faire un très léger trempage pour le durcir encore. Cela sera prêt demain soir ou après-demain matin. La pièce est petite donc devrait refroidir plutôt vite. Donc plutôt demain soir.

Pour le support, le moule à suffisamment refroidit. Je vais pouvoir mouler la pièce pour la laisser refroidir ce soir.
»


*** La jeune fille s'affaire. Elle réalise des opérations semblables à celles effectuées pour le moulage de l'engrenage. Pendant qu'elle laisse chauffer la forge, elle entrouvre délicatement le moule pour laisser l'engrenage refroidir à l'air libre. ***


*** Lorsqu'elle a fini, elle met à fondre le métal pour le support puis elle saute du coq à l'âne. ***


« Ah oui, il faudra aussi que je me procure un thermomètre très précis pour des températures de 600 à 1100 °c pour notre wootz. Cela permettra de ne moins tâtonner pour trouver quelle couleur correspond à quelle température et permettra d'être plus précis. Et peut être un nouveau procédé pour chauffer le métal plus rapidement ? »


 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Matal 3 Marigar 815 à 09h29
 
Malhautriness ?

Petite marque de surprise. L'ancien Kil a un côté mythique difficile à ignorer.
D'un autre côté, il a un côté mythique qui rend difficile toute connaissance précise à son sujet.
Généralement, la seule évocation de Malhautriness suffit à se faire comprendre, en empruntant à l'esprit de l'autre les éléments manquants. Pas évident de décrire Malhautriness à quelqu'un ne le connaissant pas, sans immédiatement tomber dans l'exagération ou l'approximation.


C'est un ancien Kil. Surnommé le Coeur de la Cité, sans doute le plus puissant à son époque, en lien avec Malhaut. Quelqu'un qui pourrait correspondre aux définitions de maître forgeron et génie de la chimie. Il y a même eu des rumeurs comme quoi ce serait lui le Créateur. Il n'en reste rien, en tant que Kil du moins.
Mais quand on parle de très haute technicité et de passé, on peut penser aisément au Kil'darogan. Ou a Malhautriness.


Pensée :
Pour ce qui est des Lanyshstas, j'en connais quelques uns. Mais aucun correspondant à vos spécifications. Si j'en croise un, je pourrais vous l'envoyer.


Courte pause, le temps de peser le pour et le contre dans ce qu'elle s'apprête à proposer.

Pensée :
Pour ce qui est de se procurer le minerai, par voie non conventionnelle, cela pourrait bien être dans mes cordes, par contre. Comme dans celles de quelqu'un d'autre de ma connaissance, qui y verrait sans doute effectivement un défi, un jeu.


Quoiqu'il en soit, ces recherches sont prometteuses. Même sans arriver forcément au summum de votre art, une arme mal forgée mais quasi indestructible, ou une arme extrêmement aiguisée mais fragile, peut être utile.
Pensée :
Surtout pour nous. Je serais bien incapable de forger une arme digne de ce nom, mais je pense être capable de rendre une vulgaire chute de métal aussi tranchante et résistante qu'un bon couteau.
Il y a un procédé, qu'on peut nommer infusion, enchantement, amélioration psychique ou encore autrement. Si cela vous intéresse, j'ai laissé un fil télépathique assez avancé sur le sujet, dans ce qu'on nomme les cercles de jonction. L'ajout de nouvelles fonctionnalités est un processus épuisant, et une arme de bonne qualité de base donnera toujours de meilleurs résultats, à traitement égal, qu'une arme médiocre. En ce sens, aucun risque que je vous évince : je ne cherche pas à devenir forgeronne, et mon art profitera toujours d'un artisan qualifié à la base.
Néanmoins, dans une certaine mesure, il est possible de renforcer les points forts, et surtout de compenser les points faibles, d'une création, par l'infusion.
Qu'une arme soit si dure qu'elle ne peut être détruite, ni affutée, n'est pas forcément un problème : elle ne pourra pas être reforgée. Mais son tranchant est là, à l'état de potentiel. Et l'enchantement peut faire ressortir ce potentiel. Pas forcément aussi bien qu'une arme parfaite, digne du Créateur, mais c'est un domaine dans lequel je commence à être particulièrement douée, et dans la mesure où il est possible de donner à du cuir bouilli la résistance de l'acier, sans rien perdre de sa souplesse, je ne doute pas qu'une arme aux propriétés hors normes, même si imparfaite, puisse devenir particulièrement efficace, si elle est enchantée de façon à compenser ses faiblesses.



La perfection est amorale.
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 5 Marigar 815 à 09h50
 
*** Yiu écoute avec attention la description de l'ancien Kil. ***

« Je connaissais Kil'doragan, mais pas Malhautriness. Enfin connaître... Il y a là aussi un côté mythique et l'explosion de gaz a détruit beaucoup de chose. Mais il reste encore beaucoup de documents. Il faudra que je me renseigne à ce sujet. »


*** Elle répond ensuite à la pensée ***

Pensée :
Un botaniste ou un biologiste pourrait aussi aider. Si vous en croisez un, donc, envoyez.

*** Elle poursuit à l'oral. ***

« Pour réaliser l'alliage, il faut le chauffer, à assez basse température. Classiquement, à l'aide de charbon et de matières végétales. Dont la combustion peut introduire d'autres éléments dans l'alliage, pour le parfaire. Et inversement, si cette étape est mal maîtrisée. Cela peut aider pour le vanadium. Toujours lui. »


Pensée :
Pour les manières peu conventionnelles, il suffira de quantités moindres. Il n'y a de toute façon pas assez pour produire une arme complète. Par contre cela aidera à reproduire l'alliage de base pour pouvoir ensuite s'attaquer à la forge proprement dite du wootz. Ce qui ne sera pas une partie de plaisir.

*** La jeune fille sourit à l'évocation d'un lanystha qui verrait la chose comme un jeu. ***

Pensée :
Ah, cela me rappelle quelqu'un. Peut-être pensons-nous à la même personne, peut-être pas. Mais inutile de lever le voile, laissons à chaque lanystha le secret de son état.


*** Elle revient à ces recherches et à leur discussion sur la fabrication de telles armes. ***

Pensée :
Pour la qualité finale...

J'ai en effet suivi le flux de vos pensées sur l'infusion avec le plus grand intérêt. J'en profite pour une question générale, mais qui ne nous concerne pas forcément ici : si la forge a déjà fait l'objet d'un travail soigné, les premières infusions sont inutiles et il ne reste que les plus complexes à réaliser ? J'ai cru comprendre qu'il s'agissait au début de combler les défauts les plus criants de la lame. Ceux qu'un artisan ne devrait pas laisser passer, justement.

Pour ce qui nous intéresse, c'est par contre une aide essentielle. La mauvaise nouvelle, c'est que la création d'un tel alliage et la forge d'une telle arme sont des processus instables. Une petite erreur peut suffire pour obtenir une arme qui se brisera d'elle-même avant d'être finie et donc de pouvoir être infusée. Si l'arme par en morceaux dès que le métal commence à se solidifier, il sera dur de corriger le tir.
Mais par contre, si l'erreur est assez infime, alors l'infusion changera tout. Et il sera peut-être possible de tenter d'infuser l'alliage brut pour en faciliter la forge. Qu'en pensez-vous ?



*** Lorsqu'elle cesse de parler d'infusion, la jeune femme revient au dialogue oral. Il y a quelque temps, elle aura eu le plus grand mal à passer de l'un à l'autre. Depuis, elle a eu le temps de découvrir et d'explorer le flot des pensées lanysthas et s'est familiarisée avec ce contact qu'elle trouve si sensuel. ***

« Permettez que je vous montre quelque chose, dans la réserve. »


*** La forgeronne enclenche le loquet interne la porte de la forge, pour en fermer l'entrée. Puis elle emmène la verte ancienne vers la réserve et y allume plusieurs lampes pour y bien voir. Elle tire un rideau qui dévoile une porte lourde de métal verrouillée. ***

« Pour les métaux rares. Et ... »
*** Elle déverrouille la porte et tire de toutes ces forces pour faire pivoter la lourde porte sur ces gonds. ***
« ... ceci. »

*** Elle sort délicatement un lingot d'un gris clair avec de très large veines foncées. Dont une légèrement fissurée. ***

« Voici ce que nous avons fait de plus proche. L'étude d'un lingot originel pourrait aider à franchir le dernier pas. Voyez ces zones aux teintes différentes. »


*** Elle suit certains contours du doigt et essaye de montrer certains reflets du métal. Et de nouveau, l'improbable se produit. Des lueurs apparaissent. Elles viennent souligner la description que fait la jeune femme du lingot. Elle n'a pas sursauté cette fois-ci, car dans la réserve elle est à l'abri des regards, sauf celui de Jade qui partage son état de lanystha. Rien à craindre. Elle se laisse guider par ces sensation et continue de se concentrer sur les structures du lingot qu'elle cherche à discerner. Tout est plus clair maintenant. Le métal lui parle. Ou plutôt lui chuchote. De façon difficilement intelligible, mais cela change déjà tout. Ces structures visuelles aident-elle aussi son interlocutrice à mieux comprendre, elle ne sait. Elle verra bien. ***

« Ces structures ... Ces lueurs parlent d'elles-mêmes. Les zones foncées sont plus riches en carbones. Mais le lingot à encore était un peu trop chauffé. Ou trop longtemps. D'où la fissure. Et en essayant de chauffer moins, nous n'arrivons pas encore à obtenir le résultat voulu. Un lingot ou se mêlent des zones hétérogène. Le mélange n'a pas encore à être parfait mais il doit déjà être initié à cette étape. Il faudrait encore parfaire la chauffe. Et augmenter le vanadium.
Et ces veines qui courent sur le tout lingot et le sépare en 2. Très mauvais. C'est à cause d'elle que la fissure est apparue. Les zones claires assure la cohésion. Le lingot et ensuite la lame ne doit pas pouvoir être découpé en 2 par les zones plus sombres. La lame doit être tenue d'un bloc par une seule zone claire est malléable. Une seule composant connexe, dirait certains. Mais si la partie claire ne doit pas être séparée en 2, elle doit contenir le plus grand nombre possible de mini-inclusion de région plus solide.

Et pour le résultat final, dans l'idéal, il faudrait parvenir à une fractale. A chaque fois que l'on utilise une loupe pour voir plus de détail, on découvre les 2 matériaux mêlées. Mais sans jamais que les zones riches en carbones coupe la lame en 2.
Enfin, il reste encore beaucoup de travail. Première étape, parvenir à un lingot qui ne se fissure pas et qui comporte plein de petite bulles foncées, plutôt ovale. Ensuite, lors de la forge, structurer ces bulles en filament étirés dans le sens de la lame. L'organisation de ces inclusions fera la différence. Mais surtout maîtriser la chauffe pour la première forge puis les trempages. Pour que les bonnes transformations aient lieues.
»


*** La jeune femme entend son ventre gargouiller. Elle avait mangé sur le pousse avant l'arrivée de Jade, prévoyant de s'arrêter dès que le jour baissait et elle s'était ensuite laissée totalement absorbée par l'étude des armes de poignet, son travail et la discussion qu'ils menaient. ***

Je vois qu'il commence à se faire tard. Je peux aller chercher de quoi dîner dans ma bicoque pas loin dans les ras-de-sol pour que nous puissions poursuivre notre discussion. Et si vous le souhaitez, il y a des couches dans une toute petite pièce de l'arrière boutique, pour les soirs de veillée à la forge. Au c'est tout petit, mais pas inconfortable. Par rapport aux normes du quartier.

 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Sukra 7 Marigar 815 à 16h59
 
Impossible : autres obligations.

Pas de "ça aurait été un plaisir" ou au contraire du "dieux merci, non", un simple énoncé des faits.

Mais je peux vous accompagner le long du trajet.

En effet, il aurait été dommage de couper court à un tel échange. Elle avait beaucoup appris, et la discussion tournait désormais vers un domaine lui étant plus familier. A son tour de transmettre, l'information était un flux : si on l'immobilisait, si on la retenait, elle finissait par mourir.

Pensée :
J'ai effectivement décrit un phénomène de compensation des erreurs. Etape qu'on peut d'autant plus aisément supprimer que le travail initial est de qualité. C'est ainsi que je procède habituellement, car cela améliore légèrement l'efficacité, grandement la durabilité, et c'est surtout une altération invisible à l'oeil nu. On peut continuer à utiliser les objets traités publiquement sans éveiller de soupçon.

Pour autant, ce n'est pas la seule façon. On peut ne pas améliorer l'existant, mais y ajouter quelque chose. C'est d'ailleurs vers cela qu'on se dirige naturellement vers les éléments les mieux construits. Pour les outils technologiques il est possible de rester discret, pour une lame, ce sera plus difficile. Mais, afin de donner une image, on pourrait envelopper de flammes la lame d'une épée, aussi mal forgée soit-elle, par l'infusion. Plutôt que de la renforcer.

Cela peut être ponctuellement plus utile, d'autant plus qu'un traitement visant à "renforcer et enflammer" serait plus compliqué que la simple succession des deux. Plus on infuse, plus il se crée une sorte de pression d'infusion, pression qu'il faut combattre lors d'infusions successives.
Il n'y a pas de limite perceptible au pouvoir de l'infusion... Mais il y en a un sur la capacité de l'infuseur. Cela sera à confirmer par la pratique, mais je pense qu'actuellement vers les septièmes ou huitièmes cercles d'enchantement, il me faudrait plus d'une semaine, à oeuvrer en permanence, pour vaincre la résistance. Une épreuve assez intense.

Ceci dit, je n'ai tenté l'infusion que dans des produits finis car je n'ai eu accès qu'à des produits finis. Ma façon de faire implique une étude en profondeur de l'objet, afin d'en saisir les détails.
L'appliquer à quelque chose en mutation serait pour le moins destabilisant. Perturbant. Mais pas forcément impossible, à plus forte raison si on s'y exerce. Travailler plus en vitesse qu'en détail, en réaction plutôt qu'en puissance.
Difficile, à priori, imprécis, sans doute, mais cela pourrait effectivement être possible d'infuser un métal en court d'élaboration. Et même si on y fait pas grand chose, qu'on y voit pas grand chose, cela peut être ce qui permettra de passer de l'autre côté de la barrière, de réaliser qu'on atteint un seuil critique avant qu'il ne soit effectivement atteint, peut-être de modifier légèrement la donne lors de l'élaboration.
De pas grand chose, une fois encore, mais on est justement sur des cas à la marge.
Cinq centimètres de large de plus sur un pont utilisé pour traverser une rivière, ce n'est rien. Si c'est sur une corde, cela change tout.
Permettez ?


Question sortie automatiquement, après une lente assimilation des "choses qui se font parmi les krolannes". Mais pas encore totalement maîtrisée, car Jade n'attend pas d'acquiessement avant de tendre la main vers le lingot, une très légère lueur verte sourdant de sa paume. Ses yeux, également, semblent légèrement plus brillants.

Et rien n'empêche de repartir sur une analyse plus profonde une fois l'ensemble stabilisé.

Et se tait, immobile, les doigts effleurant à peine le lingot durant quelques secondes. Puis...

Pensée :
Là. Aux deux-tiers environ. D'autres fissures, plus petites, au niveau du coeur du lingot. J'ignore comment se passerais le travail d'un métal préalablement infusé, sans doute difficilement, mais ce dont vous avez besoin, c'est de la première phase. Celle de l'analyse de l'objet.
Dans un premier temps, s'exercer à l'infusion. Non pas directement dans le grandiose, mais l'infusion la plus facile possible, un simple renforcement. Sur énormément d'objets différents. Métal, cuir, bois, pierre... Afin d'apprendre à mieux sonder les objets. Une fois une bonne visualisation acquise, tenter d'infuser des objets en mouvement, d'abord contrôlé, puis anticipé. Je dirais une corde qu'on tourne, un fil de fer qu'on tord, ce genre de choses. Puis sur quelque chose qui bouge sans nous mais de façon prévisible. Une horloge.
L'étape suivante pourrait alors être d'analyser les choses en mouvement incompris. Le fer qui est en train d'être battu. Pouvoir ressentir chacune des vibrations, des modifications qu'il subit. Voir la trempe de l'intérieur. Toujours aucune infusion sur le mouvement, juste l'analyse.
Revenir à des infusions plus simples, ensuite, mais en étant distraite. Tenter d'infuser un objet tandis qu'on chante, qu'on marche, les deux en même temps, etc.
Puis une étape un peu plus loin de la forge. Sur des objets de plus haute technicité. Dans lesquels l'infusion peut permettre de modifier certains principes, de déplacer des flux de puissance, d'altérer les propriétés. Là, il sera nécessaire d'essayer d'aller le plus loin possible dans l'infusion.
Une fois toutes ces étapes franchies, vous devriez non seulement pouvoir analyser un objet en mouvement, par les sens de l'infusion, mais aussi y déplacer des choses, y orienter des flux.
Ce qui devrait permettre de pouvoir s'occuper de la création d'un métal, par toutes les techniques nécessaires de la forge, mais tout en gardant son sens d'analyse de l'infusion assez éveillé pour visualiser les mouvements internes. Et les réorienter en cas de besoin.


Elle s’interrompt. Léger haussement d'épaules.

Du moins, en l'état actuel des connaissances sur l'infusion, c'est de cette façon que je procéderais pour m'entrainer afin d'arriver au résultat voulu. Quand on veut escalader une montagne, sans expérience et sans matériel, on bloque au pied et on ne parvient jamais à décoller, puis on se décourage. Et partant sur le côté, en progressant en spirale, on en fera cinq fois le tour. Un peu plus haut à chaque fois. Et au final, on parviendra au sommet.


La perfection est amorale.
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 10 Marigar 815 à 22h27
 
*** Lorsque la verte ancienne évoque de l'accompagner, Yiu ne peut retenir une réaction viscérale. ***

« NON !

Pardon, je veux dire ...
»

*** Elle se rend compte que c'est à son tour de faire un effort. ***

Pensée :
Je suis un peu parano, et ma maison est mon refuge à moi. Je préfère laisser sa localisation inconnue à tout lanystha. Même si je ne doute pas qu'avec de la détermination vous pourriez la localiser, d'une façon ou d'une autre. Mais cela entretient une illusion de sécurité dans un kil où il ne fait pas bon d'être Lanystha. Et cela me permet d'affronter le lendemain, m'aide à trouver mon équilibre. Ça vaut ce que ça vaut, mais c'est ainsi et je vous prie de le respecter.


*** La jeune fille essaye ensuite de faire meilleure figure et reprend sur l'infusion. ***

Pensée :
Oui. Commencez par sentir et voir les choses. Je me demande si ce n'est pas ce que j'essaye de faire de façon plus ou consciente et surtout non maîtrisée lorsque ces lueurs apparaissent.

Pour ma part, je ne trouve pas du tout cela frustrant. Je suis forgeronne. C'est déjà une part importante de mon art que de décrypter le métal. Et lorsque je le comprends, lorsque je sais comment le sublimer ou plus modestement où sont les défauts et ce qui ne va pas, mes techniques de forges me permettent déjà de corriger le tir.

Pour ce qui est d'ajouter quelque chose, par contre, là, on sort complétement de l'art de la forge. Peut-être en ajoutant modifiant les propriétés mécaniques peut-on faire interagir ces deux arts ...


« Mais oui pour le moment, je vais déjà apprendre à maîtriser puis à perfectionner cette lecture. Sans oublier la lecture classique du métal que ferait un forgeron non lanystha. Apprendre à additionner les deux et à en tirer le meilleur. Puis apprendre à lire de la même façon le métal en cours de travail pour en deviner l'évolution et le devenir. Cela fait beaucoup. C'est déjà trop. J'ai de quoi faire, car il s'agira bien d'avancer petit à petit, par une pente douce, en s'assurant à chaque fois que l'on est paré pour l'étape suivante. »


« Pour votre lame de poignet défectueuse, elle sera prête demain, en début d'après midi. Le temps qu'elle refroidisse puis de faire une trempe partielle. Comme il s'agira d'une trempe, le refroidissement sera plus rapide. Donc arme prête en début d'après-midi. Vous pouvez venir plus tôt si vous souhaitez que nous poursuivions notre discussion.

Dans tous les cas, nous trouverons toujours un moyen de nous parler, il me semble. Que nous soyons ou non physiquement à côté.
»


 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Merakih 25 Marigar 815 à 17h07
 
La réaction avait été vive, mais elle pouvait se comprendre. Parfois, expliquer un point de vue différent était la meilleure façon de dire qu'on comprenait.

Pensée :
J'ai organisé ma première rencontre entre Lanyshstas dans le local en dessous de chez moi. Mon nom, mon adresse, sont des éléments connus tant des Lanyshstas que des krolannes, ce qui permettrait un rapprochement rapide en cas de fuite d'information. Et même si la traque n'est pas systématique au Kilsin, je fais parti, à un niveau auquel je ne peux aucunement prétendre être arrivée par hasard, d'une organisation parmi les moins appréciées. Sans compter que je suis encore vue comme étrangère. Il y aurait beaucoup à perdre d'une divulgation.


Du moins, dans le cadre normal. Jade n'aimait pas les "si". Un "si", c'était une dispersion des potentialités, une atténuation des capacités. Un "quand" était bien plus efficace. Aussi, elle ne paniquait pas à l'idée de "si" elle se faisait dénoncer, mais avait déjà grandement orienté divers rouages pour tirer un bénéfice de "quand" cela serait le cas.
Mais le processus était difficilement transferable ailleurs.
Ceci dit, il y avait des préceptes généraux qu'on pouvait transmettre sans peine.


Pensée :
Bref, je comprends la crainte. La nécessité d'un sentiment de sécurité. Mais ai une suggestion.
Au Kil'dara, les Lanyshstas risquent tout. Ils le savent. Et se cachent donc. Un traqueur de Lanyshsta cherchera les personnes qui semblent avoir des secrets, qui est sur ses gardes, qui se contrôle. Quelqu'un qui attire volontairement l'attention sur lui ne pourra pas, dans cette vision des choses, être un Lanyshsta.
Donc ne pas hésiter à se cacher en pleine lumière, à agir non pas en Lanyshsta ne voulant surtout pas qu'on découvre qu'il est Lanyshsta, mais plutôt en krolanne que cela ferait bien rire qu'on le prenne pour un Lanyshsta.


Bon, et à par cela, il allait vraiment falloir filer. Elle avait encore d'autres choses de prévues.

Je repasserais demain.
Et sans doute plus tard, dans plusieurs mois. L'évolution des techniques développées ici promettant d'être... Intéressante.



La perfection est amorale.
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 25 Marigar 815 à 19h23
 
Pensée :
Hum. Je pense qu'en effet à vouloir être discrète on peut ne pas l'être. Je vais essayer d'appliquer ce conseil mais ce sera dur d'aller contre quelque chose de viscérale. Disons, pour faire court, que depuis toute gamine j'ai toujours eu besoin d'avoir mon refuge. Bien avant de devenir ce que l'on appelle un lanystha.
Après, je peux aussi me trouver un autre refuge plus secret et où de toute façon je n'irai qu'en dernier recours ...


*** La jeune femme resta muette quelques instants, pensives. ***

Pensée :
Cela me dépasse, j'ai encore beaucoup à apprendre. Ne serait-ce que pour assurer ma survie à long terme. Espérons que j'en ai le temps.


« A demain donc, je vais ranger ce qui traîne et rentrer dans mon antre. J'ouvrirai tôt demain, si je souhaite pouvoir créer des merveilles, je n'ai pas le temps de traînasser au lit. Par contre votre lame de poignet ne sera prête qu'en début d'après-midi. Éventuellement ... La jeune fille observe de plus prêt le cuir et le reste de l'arme. En fin de matinée si vous avez une bonne tolérance à la chaleur. La trempe ne sera que partielle, donc il faudra le temps au métal de finir de refroidir. »


Pensée :
Pour la chose dont nous avons discuté, si je fais des avancées je saurais comment vous contacter. Je vous contacterai aussi si je deviens capables de nettement améliorer vos lames de poignet.


 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 7 Astawir 815 à 15h19
 
*** Les deux lanysthas se séparèrent et partirent chacune dans leur direction. Yiu rentra chez elle ***


 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 7 Astawir 815 à 15h21
 
*** Le matin, elle se remit aussitôt au travail. La commande devait être prête pour midi. Aussi, elle attaqua au plus vite le trempage partiel qu'elle avait prévu.
***


Etape 1 : La trempe. Pour cela, mettre la forge à chauffer. Mais à la bonne température. Trop froid, pas de trempe. Trop chaud, le métal chaufferai trop vite et il serait dur d'arrêter le processus à la bonne température. Résultat, un métal recuit et non trempé.

Pensée :
A noter, faire fabriquer, sur mesure, un four avec un système de chauffage au degré près. Pour le wootz, la trempe et autre sera encore plus sensible.


*** Elle alluma le foyer, y mit un mélange de charbon et de bois sec pour que le tout prenne au plus vite , referma la porte de l'insère pour limiter les pertes de chaleur et permettre à la température de monter au plus vite. Il n'y avait alors plus qu'à attendre que le foyer soit chaud. Pendant ce temps-là, elle prépara les deux pièces. Ensuite elle prépara deux bacs de trempage pour les pièces de la lames de poignet. Un d'huile et un autre d'eau. Pour une trempe partielle, elle ne souhaitait par réduire trop rapidement la température des pièces de métal et l'huile permettait un refroidissement plus lent. Elle ne se servirait de l'eau que dans un second temps pour accélérer la fin du dit refroidissement. ***


*** Le temps que tout soit prêt, la forge était à température et les charbons ardents. Elle diminua le tirage, pour réduire les flammes.

A l'aide d'une sorte de large pelle plate dont le bout était en fonte, pour résister à la température et la fin du manche en bois pour alléger le tout et éviter que le porteur ne se brule, elle déposa l'engrenage et le support sur une grille, assez haute pour ne pas être léchée par les flammes. Elle referma ensuite la forge pour que les pièces chauffent. Pendant que cette chauffe lente commencée – lente … disons à vitesse « raisonnable », il s'agit quand même de porter le métal à une température d'environ 900 °c – elle éteignit un certain nombre de lampe. Elle n'avait pas ouvert les volets de la forge aussi il régnait une certaine pénombre. ***


Pensée :
Bon comme cela je verrai bien la couleur du métal. Pour la trempe, le métal est suffisamment chauffé pour émettre de la lumière colorée, contrairement au revenu ou il faudra un bon éclairage pour voir la couleur reflétée par le métal.


*** Il fallait désormais faire preuve de patience. Laisser le métal chauffer. Lorsque le métal commença à émettre une lueur rouge sombre à peine perceptible, elle se munit d'une pince isolée et retourna délicatement les pièces afin d'assurer une chauffe relativement homogène de chaque face. Elle se munit de sa pelle et ne quittait plus les pièces des yeux. La température serait bientôt adéquate. La couleur vira doucement vers un rouge cerise. Ca y est, c'était prêt. Elle retira délicatement les pièces du feu – elles étaient assez petites pour être retirées d'un seul coup de spatule puis les plongea dans l'huile en comptant attentivement les secondes. Elle les retira ensuite, attendit quelques minutes puis les plongea un bref instant dans l'eau. Lorsqu'elle les ressortit, leur température avait bien chutée, même s'il ne s'agissait que d'une trempe légère. Les pièces étaient désormais bien plus solide. Mais un peu plus cassantes aussi. Il restait désormais à réaliser un revenu. ***


Etape 2 : le revenu, ou comment rendre les pièces non cassantes tout en gardant un maximum de solidité.

*** Elle ouvrit d'abord les volets, afin de faire entrer la lumière dans la forge puis ce mis au travail. Elle remit les pièces dans l'âtre. Cette fois-ci tout se déroulait plus vite. Il fallait juste chauffer les pièces à 230°c. Elle mit les pièces sur une grille un peu plus haute et laissa cette fois ci l'âtre ouvert. Lorsque les pièces se colorèrent d'un léger jaune proche de l'ambre, elle les retira du feu et les mise à refroidir dans une petite réserve dédiée non ventilée. Le refroidissement devait être le plus lent possible. Comme elle s'était levée tôt, il n'était que 8h tapante et vu la taille réduite des pièces, elle espérait que ces dernières serait manipulable – sans se brûler – d'ici 6h. Soit un peu plus que midi. Elle envoya une pensée à Jade pour lui dire de passer à partir de 14h30. ***


 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 7 Astawir 815 à 17h15
 
*** Pendant que les pièces refroidissent, elle se lance dans la forge d'un couteau un peu plus long que d'habitude. Un poignard pour sa propre défense. Elle fait ainsi d'une pierre deux coups : ça lui fait un bon exercice, elle tente à cette occasion de mieux contrôler ce pouvoir fraichement découvert et, cerise sur le gâteau, elle acquiert de quoi se défendre, si des incidents comme celui de l'auberge venait à se reproduire. ***


*** Elle prend un tube d'acier de qualité supérieur et le coupe à la bonne longueur puis le met à chauffer dans la forge. Yiu active le soufflet pour assurer une chauffe plutôt rapide. Lorsque la lame émet une lueur « rouge cerise clair », elle sort la lame du feu et commença à la marteler pour lui donner la bonne forme. ***

*** Le martelage participe aussi à la bonne structuration du métal, par l'allongement qu'il donne au tube ainsi que l'étirement des flancs de la lame naissante. Elle porte toute son attention sur son travail. Les entraînements réalisés ces derniers jours pour des couteaux en simple fer vont-ils suffire ? Par intermittence, les lueurs apparaissent sur le métal, manifestation de ces pouvoirs lanysthas naissant. Mais cette fois-ci elle n'est plus surprise et ne se laisse pas déconcentrée. Elle avait pris garde de s'installer de façon à ce que ces lueurs ne soient visibles de l'extérieur. ***


*** Plusieurs fois, elle doit remettre le métal à chauffer pour le ramollir et pouvoir poursuivre sa forge. ***

*** Au fur et à mesure de l'avancement, la lame naît et elle apprend par la même occasion à stabiliser ces lueurs. Pour le moment elle ne sait pas encore trop les interpréter mais se contente d'observer. Petit à petit, elle peut les corréler avec ce qu'elle sait déjà du travail de l'acier lors de la forge mais elle sait qu'il lui faudra continuer à observer pour pouvoir pleinement interpréter ce qu'elle voit grâce à ce don. Cet acier justement prend finalement la forme désirée et elle termine par ajouter une fine gouttière à l'aide d'une étampe. ***


*** Elle passe alors à la forge de la soie qui accueillera un pommeau de bois recouverte de lanières de cuir pour une meilleure préhension. Enfin le tube c'est métamorphoser une lame complète d'une forme agréable. Une véritable œuvre d'art. Qu'il lui a fallu un temps fou à façonner et qui est encore loin d'être finie : il reste tous les traitements thermiques qui seuls permettront de révéler la qualité de l'acier. ***


*** A cette étape, le métal a été très sollicité et déformé, aussi il reste très fragile. Pour pouvoir poursuivre son travail sans le casser, elle réalise un recuit complet de la lame : pour cela elle chauffe, plus lentement cette fois-ci, la lame à 800 °c puis la laisse refroidir très lentement dans la pièce consacrée. Pour une lame de cette taille, il faudra bien compter une journée. Une journée et demi même pour être sûr de ne pas brusquer le métal. ***


 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 7 Astawir 815 à 17h41
 
*** L'heure tourne et ces exercices ont épuisé la jeune femme. Aussi décide-t-elle de s'accorder une pause-repas un peu plus tôt et un peu plus longue qu'a l'accoutumée. Elle dévore avec appétit son casse-croute préparé le matin qu'elle prend le temps de réchauffer à la forge encore chaude. Elle boit beaucoup car elle sait qu'à la chaleur de la forge elle a beaucoup transpiré et s'est donc déshydraté. Après un café et un peu de glandette, elle retourne battre le fer. Pour l'après-midi elle se choisit des travaux plus modestes, tout en restant de bonne facture, et qui permettront de maintenir la boutique à flot. ***


 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 7 Astawir 815 à 17h42
 
*** Elle se remémore son boucher se plaignant de ces couteaux qui cassaient régulièrement. Sans doute un métal mal trempé. Elle pourrait lui en fournir un meilleur. Sa famille le connaissait depuis longtemps et il était honnête. Aussi pourrait-elle en profiter pour montrer à tous que la forge n'avait pas perdu de son exigence. Elle comptait bien lui fabriquer un couteau de boucher digne de ce nom, lui donner à essayer et lui laisser lui-même en fixer le prix après l'avoir éprouvé. Et au passage, s'il en était content en faire la publicité à sa clientèle – l'homme était volontiers bavard. ***


*** Elle se mit aussitôt au travail. Les étapes étaient sensiblement les même que pour le poignard de ce matin mais la lame était plus petite et plus simple : sans gorge et avec un unique tranchant sur l'un des deux cotés. Aussi le travail fut réalisé plus rapidement. Une heure et demie plus tard, elle recuisait la lame puis la mettait à refroidir dans sa réserve. Elle vérifia au passage les pièces qu'elle avait réalisées le matin même pour Jade. La température avait suffisamment baissée pour que l'on puisse les manipuler à main nue. Elle les prit et entrepris de les ré-assembler sur leur dispositif. Quelques instants plus tard, le tout était remonté. Elle courut rapidement dans une habitation voisine ou vivait un ami de son père, horloger à la retraite. Celui-ci l'aida à huiler le tout et à réajuster parfaitement le mécanisme. Voilà, la lame était prête et coulissait de nouveau parfaitement. Quelques instants plus tard, elle était de retour à sa forge. ***


*** Elle envoya alors un message télépathique à la verte ancienne. ***

Pensée :
La lame est prête et coulisse à merveille !


 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 8 Astawir 815 à 08h16
 
*** Jade passa récupérer la lame en fin d'après-midi. ***


De son côté, Yiu termina la journée par la réalisation d'une série de couteaux de table. Depuis les événements précédents, elle était retournée à l'auberge voisine. Lors de son précédent repas écourté, elle avait trouvé les couteaux usés et y était retournée munit de quelques-uns des couteaux qu'elle avait créés pour affermir sa technique. Les plus réussies de ses création, tant qu'à faire. Après d'âpres négociations, elle avait arraché à l'aubergiste l'achat d'une série de petits lots.

Peut-être pas le travail plus noble, mais cela diversifiait sa clientèle. A ne vendre que des armes, on avait une clientèle principalement composée d'une part de membres du CIEN d'autres part de contrebandier ou, pire, de truand divers. Dans un cas, on armait l'ennemi, dans l'autre on attirait son attention. De plus, si armer des contrebandiers ne lui posait aucun problème, il était hors de question d'armer des brutes épaisses dangereuses comme celles croisées à l'auberge. La forge d'arme serait maintenue, mais elle ne comptait élargir l'activité de sa forge. Ce qui lui permettrait de choisir à qui elle vendrait ces armes, d'y passer plus de temps en raison de la plus faible quantité, et d'être sans concessions sur toutes ces créations. Car il faut bien l'avouer, des lames plus petites sont plus rapides à travailler à qualité équivalente.

Adage qu'elle mit aussitôt en pratique pour la réalisation des couteaux. Un acier plus mou était parfaitement adapté pour ce type de commande (les clients pas toujours attentifs parviendraient toujours à émousser les couteaux, le tout était d'en obtenir qui résisteraient à ces mauvais traitements le cas échéant et qu'il serait facile de ré-aiguiser). Ça tombait bien, ces aciers plus mous et élastiques était plus facile à travailler. Avec l'entraînement des derniers jours, elle parvint aisément dans l'après-midi à finir la forge d'une série de dix couteaux et à la recuire. Au vu de la taille et l'épaisseur des lames, elle pourrait dès demain matin effectuer une unique trempe et un revenu puis les livrer en fin d'après-midi. Elle acheva l'après-midi en sélectionnant avec soin les tronçons des bois pour le manche et en les usinant.

 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 14 Astawir 815 à 18h49
 
Yiu aimait faire les choses à sa façon. Elle était tout autant un forgeron passionné qu'une lanystha. Aussi, elle ne comptait pas se servir de ses capacité à infuser le métal pour transformer des armes de qualité mauvaise ou médiocre en armes correctes mais plutôt ne réaliser que des armes les plus parfaites possibles (ou mettre au rebut celles qui ne satisferaient pas son niveau d'exigence). Une fois ces petites merveilles crées, et seulement à ce moment, elle s'autoriserait à les rendre encore plus parfaites à l'aide d'infusions adéquates. C'est en plaçant la barre haut que l'on fait des exploits.
Par contre, elle se servait de ce talent pour mieux comprendre l'action de sa forge sur le métal, détecter le plus de défaut le plus tôt possible et pouvoir les corriger au mieux lors de la forge.

Et dès à présent elle mettait autant que possible ce précepte en pratique. Elle arrivait maintenait désormais cette vision active pendant son travail de forge. Et elle s'en servait pour compléter sa lecture pré-existence du métal. Bon pour le moment elle voyait des choses mais ne savait pas encore trop comment les interpréter.
Cela viendrait en son temps. Pour le moment, il fallait faire preuve de patience, d'observation et de mémoire. Elle devait mémoriser les signes décelés sur le métal à chaud par cette vision de la matière propre aux lanysthas ainsi que l'évolution de ces signes, pour ensuite les corréler au résultat final.

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