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Et glou égoûts - la traque des traqueurs
Réunion de préparation rue des Ferrailleurs
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Dhiwara 28 Dasawar 814 à 23h08
 
Il n'était pas forcément simple de s'orienter dans une cité qu'on ne connaissait pas, mais heureusement les passants, à condition d'être suffisamment avinés, étaient d'un naturel ouvert et serviable.
Et pour certains un peu moins bien dotés question monnaie désormais, mais tant pis pour eux.
Quitte à puiser dans l'Onyx, autant le faire correctement, quitte à copier ses petites manies...

Quatre personnes.
Elle avait contacté de quoi faire un groupe de quatre personnes, capable de supporter une défection.
D'ailleurs, elle n'avait pas encore eu la réponse de l'un des trois Lanyshstas contactés, sans doute trop occupé.
Une trahison ? Devait-elle craindre que, à l'adresse indiquée, les attendent un régiment du C.I.E.N. ? Ou des Lanyshstas revanchards ?
Non, hautement improbable. Cela ne cadrait pas avec le personnage. Comme elle le leur avait expliqué, à chacun, pour des raisons diverses, elle accordait sa confiance.
Ou en tout cas, suffisamment de confiance pour préférer les avoir à ses côtés dans une opération où elle risquerait sa vie, en partie en fonction de leurs réactions.

Suffisamment aussi pour accepter sans capacité de vérification préalable le point de rendez-vous alternatif proposé par Norlail : dans un cas où elle-même n'était pas en capacité d'en user, elle était prête à s'appuyer sur les raisonnements du scientifique, sur les improvisations de Cal, et sur le sens de la discrétion de Norlail.

Quelle était l'adresse ? Chez lui ? Peut-être. Après tout, elle avait déjà agit de même, et c'était au moins l'assurance d'avoir un environnement sous contrôle, malgré les autres risques.

Elle ne les avait recontacté qu'après avoir eu l'assurance d'être seule, sans savoir précisément où ils étaient, et où se trouvait le point de rendez-vous. Peut-être était-elle la dernière, peut-être faudrait-il attendre quelque temps avant de voir quelqu'un d'autre arriver. En tout cas, le numéro retenu était devant elle, et la rue était la bonne.

D'une démarche nonchalante, la silhouette d'ombres vêtues traversa la rue pour aller signaler sa présence au point de rendez-vous.



La perfection est amorale.
 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Luang 29 Dasawar 814 à 21h30
 
Au 8 rue des Ferrailleurs se trouvait un vieil immeuble d'habitation qui serait probablement bientôt démoli. Au deuxième étage de celui-ci seuls deux appartements étaient habités. Dans l'un deux vivait un couple d'alcoolique qui passait la plupart de leur temps à se saouler et à faire l'amour. Dans l'autre vivait un certain Alrahi Del Baskal. Il ne passait que de temps en temps et il n'avait jamais passé plus d'une nuit au 8 rue des Ferrailleurs. Quelques fois; cela remontait à déjà plus d'un an, on l'avait vu rentré tard le soir complétement ivre et en compagnie d'une voir de deux krolannes aussi éméchées que lui. Mis à pour cela il n'était pas vraiment connu des autres résidents de l'immeuble. D'ailleurs la plupart ne l'avait jamais vu. Il passait souvent à des heures tardives et rarement plus d'une ou deux fois par semaines.

Norlail se tenait devant la porte de l'appartement d'Alrahi. Son appartement. Car si Alrahi avait réellement existé il était désormais plus un Masque qu'autre chose. Et cette appartement au 8 rue des Ferrailleurs n'était rien de plus qu'un mensonge qui donnait plus de crédibilité au Masque. Il ne s'était même pas donné la peine de vraiment meublé l'appartement.

Jade déboucha dans le couloir du deuxième étage. Il se contenta d'ouvrir la porte et de la faire rentrer. Elle avait changé d'apparence. Ce qui était une bonne idée, car certains Lanyshstas du Kil'dara voulait la mort de la Verte.

A l'intérieur de l'appartement Jade avait le choix entre trois sièges. Une petite caisse en bois, un vieux fauteuil et un simple tabouret. Il y avait également un lit sur lequel elle pouvait s'assoir mais Norlail doutait qu'elle choisissent de s'assoir sur celui-ci.

Norlail referma la porte et envoya une pensée aux deux autres invités.


L'appartement est au deuxième étage, au nom d'Alrahi Del Baskal. Entrer sans frapper.

Puis à l'adresse qui avait tous le loisir de constater à quel point la pièce était; si l'on retirait les sièges et le lit, vide il dit.

Bienvenu Jade.

Si elle avait quelque chose à dire d'utile elle le lui dirait, il n'en doutait pas. Lui n'avait rien de spécialement important à lui dire depuis la dernière fois.

Il aimait bien la Verte pour cela. Il n'était pas obligé de gaspiller du temps à échanger des informations inutiles.


Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Luang 29 Dasawar 814 à 21h52
 
Il avait eu le temps de sortir des égoûts. De se nettoyer. De désinfecter les griffures, assez sommairement, mais ce n'était rien de bien méchant. Et surtout, il avait eu le temps de maudire tous les chats que comptaient les trois quartiers. Félin de malheur. Sept vies pour emmerder son monde, il pouvait le confirmer.

Mais l'appel de Jade avait été... Plus intéressant. Et l'avait mis devant un cas de conscience. Il ne l'aimait pas, c'était un fait, suffisamment rare pour être signalé, hélas. Pas de haine ou même d'inconfort, non, il ne l'aimait juste pas. Sa manière d'être, robotique, son absence de considération pour l'existence des autres... Mais paradoxalement, elle l'attirait et l'intéressait bien plus qu'il ne l'avait admis à l'étudiante. Alors il avait répondu. Par la positive, bien sûr. Trop d'informations, trop de détails excitants pour passer la main. Il DEVAIT y être. En être. De quoi ? Empirisme. Il verrait en testant. A moins qu'elle ne lui demande d'étriper des bébés chats pour prouver une théorie...

Une seconde...

Bébés chiens. Des bébés chiens.

Revêtant ses habits de sortie nocturne, son large manteau à capuche, et les vêtements dissimulant son armure -une petite merveille de cuir achetée dans le Sin, parfaitement huilée et dissimulée sous les frusques, dont les parties ne protégeaient que l'essentiel sans le restreindre. Non, vraiment, il était ravi de l'achat.-, quelques lames bien planquées -ou non- sur lui, et une petite gourde contenant suffisamment d'alcool pour réchauffer l'atmosphère ou se débarrasser d'un problème.

L'adresse. L'escalier. Il toque. Non, il frappe. Et quand la portes'ouvre, un large, très, trèèèèèès large sourire :


CK : "Heyyyyyy ! Bonjour, Cal, pour te servir, monsieur... ?"

Regard vers Jade. Il se glisse entre la porte et son interlocuteur sans réellement lui laisser le temps de répondre.

CK : "Jade ! Nouvelle tenue ? Collection automne Hiver ? Non, laisse moi deviner, en te levant ce matin, tu t'es dit que tu allais faire preuve de fantaisie ! C'est un bon début, ça te va bien le noir ! Ca lui va bien hein ?"


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Luang 29 Dasawar 814 à 22h26
 
Un simple "bonsoir" avait constitué l'essentiel de la conversation de Jade depuis son arrivée.
Elle avait à l'idée de faire une inspection de matériel à un moment où un autre de la soirée, mais elle n'avait -et pour cause- aucune raison de douter de l'arme de Norlail. Aussi avait-elle pris place sur le tabouret -le plus à sa hauteur, et le moins gênant pour se lever brusquement- avant de sortir sans façon son fusil de son étui. Un modèle plus long, plus fin que son arme précédente. Le calage de l'arme contre son épaule n'était pas encore parfait, la crosse méritant une petite altération pour que le recul soit mieux réparti, permettant ainsi de moins perdre de temps à rectifier la visée entre chaque tir.
Bien, ce n'était pas encore assez.

Lorsqu'on to... frappa à la porte, de cette façon vive, elle laissa échapper un petit "Cal" et, effectivement, ce fut le jeune voleur qui fit son apparition, à sa façon, emplissant d'un coup tout l'espace.


*** Sourire franc à la remarque du Kil'sinite, une main passée dans les cheveux repousse la capuche, laissant voir les chevaux n'ayant pas été altérés. La réplique fuse, sur un ton léger. ***


Comme tu vois mon lapin ! J'avais l'idée de faire moins discret, mais à me balader avec deux blondinets, ç'aurait été prendre le risque qu'on croit que c'est moi qui fait l'homme.

*** Le sourire se fige, une ombre passe dans le regard, mélange de colère et de... Crainte ? ***


Le visage reprend une physionomie normale, la voix froide et modulée, comme à son habitude, mais tête légèrement baissée, comme gênée.

Processus de rupture des points de repère afin de briser une filature. Et adaptation au déplacement au milieu urbain en conditions nocturnes. Rien de plus.


La perfection est amorale.
 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Merakih 31 Dasawar 814 à 19h11
 
8 rue des Ferrailleurs. Quand on parlait d’une coïncidence. Jack avait reçu une missive demandant la démolition prestissimo de l’édifice infesté par la mérule. Avec la connaissance des derniers éléments, Averson se demandait bien comment il allait pouvoir agir. Le masque d’Endylion collant de plus en plus à sa peau de Lanyshsta, il avait oublié que le bon vieux Vic avait encore mot à dire dans la stratégie globale de son évolution.
Aussi, monsieur Averson, architecte de son état ayant comme alliés deux éminents membres de la bâtisse était descendu non pas seul mais avec la demoiselle Rose Alemberg jusque à l’immeuble concerné ; quoi de mieux qu’une Krolanne pour tenir compagnie à un Lanyshsta. Vic sortit une montre de sa poche. Il était en retard.
« Qu’en penses-tu, Rose ?
- J’en pense que je ne comprends pas comment la barraque tient encore debout. »

Ils tournèrent autour du grand cube. Rose toucha le mur en béton, renifla ses mains, eut une mine de dégout et leva les yeux vers les différents appartements dont la lumière était encore allumée.
« Dire que des gens sont suffisamment tarés pour habiter dans un tel bouge…
- Suffisamment pauvres suffira. »

Rose eut une moue de dépit. Le rêve Kil’darien n’était au fond qu’une douce plaisanterie et la route pour devenir Compagnon, bien longue. Vic leva les yeux. Un… Deux… C’était ici qu’il avait rendez-vous avec les trois autres protagonistes de cette aventure. Bon. Il respira un peu trop fort.
« Tu as l’air nerveux… Qu’est-ce qui se passe ?
- Ça ne te fait pas de la peine de dire à ces gens qu’ils vont devoir, du jour au lendemain, changer leurs habitudes de vie et devoir déménager ailleurs ? Que leur foyer sera du jour au lendemain, rasé ?

- Si… Admit Rose. Mais ce ne sont pas les beaux quartiers ; si les gens y étaient attachés cela se saurait. Bon… On fait quoi ? »
Un instant de silence. Vic leva des yeux sans vie sur l’intégralité du bâtiment et souffla :
« Je veux le devis de destruction sur mon bureau demain matin. Débrouille-toi pour que Jack accélère les choses.
- Tu te charges de prévenir les locataires ?
- Je m’en charge… Passe une bonne soirée. »

Son acolyte partie, Vic resta un instant assis à un banc à méditer de l’avenir, de son avenir. Un vent agréable soufflait cet après-midi dans le Kil, et atténuait le bruit des usines et des machines qui, au loin, pilonnaient, broyaient.
Jade.
Courage et confiance. Il est temps…
Il pénétra dans le cube, vêtu de son habituelle redingote. Au premier étage, il s’arrêta sur le parapet. Yloyse. Sa main tremblait sur la rampe. Jade. Ses yeux se levèrent. Il gravit lentement les dernières marches. Parvenu devant la porte, il se prit à songer… A quoi ressemble la mort ?
Il leva une main, s’arrêta. Il était encore temps de reculer. Au fond, que peut un simple architecte quant aux questions d’armes et de luttes ? C’est alors que Vic repensa à l’œil, à ce que lui et le doc avaient vu. Ce souvenir lui arracha un sourire, il tourna la poignée et entra dans le petit appartement.
Ils étaient là. Tous les trois point de docteur. Une femme. Grande. Intimidante. Jade.
« Bonsoir. »
Froid et formel.
Très professionnel. Très neutre.
Pensée :
Je vais finir par croire que les Lanyshstas aiment passer leurs vacances en Kil'dara en dépit de toute raison. Je suis Endylion. Madame m'a invité.




 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Julung 1 Jangur 815 à 20h50
 
Il avait choisi le fauteuil tandis que Jade avait choisi le tabouret, ne restait donc plus que le lit et une simple caisse en bois. Enfin ça c'était en partant du principe que les autres veuilles s'assoir.

Cal était arrivé le premier. Norlail compris directement qu'il s'agissait de « l'Esprit Libre ». Ce krolanne débordait d'énergie, une véritable tornade. A la question de ce dernier il répond simplement:

Tu peux m'appeler Norlail.

Puis il s'était rassis et avait observé les deux Kil'sinites. Il est réellement surpris de la réponse de Jade. L'espace d'un instant elle avait presque paru...chaleureuse? Normale? Était-ce voulu? Visiblement non. Comme si une partie d'elle venait de se manifester sans que l'on puisse l'en empêcher. Intéressant. Il est toujours bon de connaître les failles des gens. En particulier celles de ses alliés. Il n'eut guère le temps de réfléchir plus que le troisième larron venait d'arriver. Contrairement à Cal il ne semblait pas vraiment content d'être là. Mais il était tout de même venu.

Norlail ne répondit pas directement à sa pensée. Et se contenta de le détailler de la tête aux pieds. Puis il prit la parole d'une voix calme et chaleureuse.


Bienvenue à toi. Je crois que nous allons pouvoir commencer vu que tout le monde est là.


Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Julung 1 Jangur 815 à 21h07
 
Blocage, lorsque la Verte-de-Noire lui répond. Au moins, elle avait le mérite assez impressionnant de lui clouer le bec. Mon lapin ? Non, vraiment, Jade, MON LAPIN ?! Avec un sourire ? Il n'aurait pas été aussi hébété, il aurait trouvé quelque chose à répondre à ça mais...

Elle redevient normale. Enfin, normale, comme à son habitude en tout cas. Un petit "Ah" de compréhension sort de la bouche du blondinet, avant que le dernier membre du quatuor n'arrive. Arrivée qu'il accueille d'un large sourire et d'un :


CK : "Salut salut ! Cal, touriste, oui, enchanté ! Enfin non, pas touriste, explorateur, je n'accepte pas de titre plus bas. Ce serait une foutue injure à l'esprit d'entreprise du Sin !"

Regard vers la seule présence féminine du comité.

CK : "On est tous là hein ? Hein ? On n'attend plus personne alors... Si tu nous expliquais pourquoi tu avais besoin de... Euh..."

Regard autour de lui.

CK : "Personnalités diverses. En fait, attends, je vais faire d'une manière que tu vas apprécier.

Petit un, qui peut me résumer la situation ? J'ai décroché du flux, trop de pensées, je ne m'entendais plus moi-même. J'ai vaguement compris qu'il y avait une saloperie qui vous menaçait, je crois, non ? Donc je suppose que... Notre venue est liée ?
Petit deux, qu'est ce que tu attends de nous ?
Petit trois, qui veut boire un coup ?"


Décrochant la gourde de sa ceinture, il sourit. Oui, encore. Au vu du public, c'était bien le moins qu'il pouvait faire, dérider un peu l'assistance. Non, vraiment pas ?


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Vayang 2 Jangur 815 à 09h52
 
Effectivement, ils allaient pouvoir commencer.
De façon prévisible, Cal faisait à lui seul preuve de plus d'exhubérance que les trois autres réunis. De plus de vie, d'une certaine façon.
Bon, inutile de perdre plus le temps, le plus vite elle aurait l'occasion de prendre une douche, le plus vite elle limiterait les effets annexes désagréables.


Point trois, non merci.

Point un. Je peux vous répétez ma conversation avec Klem si vous désirez savoir de quelle façon la conclusion a été tirée, mais pour l'instant, version courte.
Les Lanyshstas sont traqués, par une "saloperie" dont nous ne savons quasiment rien. Mais qui a vraisemblablement ses quartiers, ou une partie de ceux-ci, dans un endroit précis du Kil'dara, dont j'ai récupéré les coordonnées.
Point deux : A.P.P.A.T. Approcher, Prospecter, Pénétrer, Analyser, puis Terminer le boulot.

Les deux premières phases ne sont que des éléments déjà réalisés, de simples indications à suivre. Je doute que nous apprenions quelque chose.
La troisième phase sera la plus sensible : pénétrer l'objectif. Travail principalement axé sur Cal, avec le conditionnement adéquat. Si la pénétration n'est pas réussie, l'opération ne pourra pas accoucher de résultats satisfaisants.
La quatrième phase se déroulera tout du long. Principalement basée sur Endylion et moi-même. Le doublement est nécessaire au cas où il arriverait quelque chose à l'un de nous deux : le second pourrait alors observer les événements de façon objective et détachée, tandis que Cal et Norlail pourraient tenter d'intervenir pour sauver la vie de la personne en péril. Pas de perte d'information, car s'il est possible d'arriver à un traitement plus définitif du problème, la recherche de données reste l'objectif primaire.
Dernière phase, en fonction des précédentes. Peut-être rien à faire. Peut-être que ce sera facile. Mais dans la mesure où les choses sont susceptibles de dégénérer rapidement, la présence de Norlail peut permettre de gérer l'essentiel des menaces courantes. Ce qui n'est pas une raison pour ne pas venir armé.

Des questions ?



La perfection est amorale.
 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Vayang 2 Jangur 815 à 10h33
 
Il accepta la gourde de Cal dont il but une minuscule gorgé. De cette manière il ne serait pas saoul et il ne paraîtrait pas rabat-joie.

Il prêta attention aux paroles de la Vertes. Il aimait la manière dont elle parlait. Elle alliait simplicité, organisation et précision. Aucune phrase n'était superflue. D'une certaine manière elle parlait comme elle agissait. Pourtant elle avait laissé une zone d'ombre. Preuve comme personne n'était parfait. Ou alors c'était volontaire de sa part? Impossible de le savoir mais pour tout dire Norlail se fichait de ce genre de détails. Après tout il était le combattant pragmatique, pas l'analyste rigoureux. Néanmoins il avait quelques questions. Il les posa.


Où se situe l'objectif? Quand comptes-tu t'y attaquer? Comment allons nous replier une fois l'objectif atteint?

Il réfléchit quelques instants encore pour voir si il n'avait pas d'autres questions mais il n'en trouva aucune autre pour le moment. Il attendit donc patiemment les réponses de Jade tout en écoutant les questions de ses camarades.

Il hésitait néanmoins sur un point. Devrait-il les informer sur le champs pour la Voix? Ou bien devait-il informer Jade d'abord? Cela restait à voir. Pour le moment le Fortin n'était pas en question. Mieux valait le laisser où il était.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Vayang 2 Jangur 815 à 11h39
 
Sec, bref, efficace... Leur hôte était réservé et mesuré, jouait le rôle de médiateur entre l’analyste et le fol dingo qui parlait le Krolanne fort mal.
Vic jeta un œil en coin à Jade quand elle évoqua son rôle dans l’histoire. Il n’était pas armé. Presque pas ; juste ce qu’il fallait pour sortir de quelque situation fâcheuse. Analyser. Il s’agirait de récupérer un maximum de données ; là où ils iraient. Il se tourna vers Jade les bras croisés :

« Je voudrais avoir quelques détails complémentaires : premièrement, la voie diplomatique est elle envisageable avec ces gens? Deuxièmement, vous avez évoqué le fait que nos facultés soient inutilisables. Pour quelle raison ? »

Vic leva une main et continua :

« Laissez-moi développer ma question. Une conjecture : Nous sommes des catalyseurs à énergie et c’est pour cela que nous sommes traqués.
Tout semble prouver que l’oeil absorbait l’énergie Lanyshsta. Un système d’absorption et de reconversion d’énergie, donc. Ils essaient de fabriquer ce genre de truc avec de la vapeur au conseil de l’Energie… Toutes leurs tentatives ont foiré, mais de nombreuses recherches montreraient que la miniaturisation serait possible si une telle technologie venait à être inventée.
Si l’organisation derrière tout ça est Kil’darienne, elle est au mieux dirigée par des types détraqués, au pire par des révolutionnaires, car elle remettrait en cause la loi de l’outre-science qui préconise la Vapeur comme seule voix énergétique. »


Vic mit les mains dans son dos et fit les cent pas en continuant :

« Si nous sommes recherchés comme simple matériau de base, alors nous avons un avantage et l’œil nous l’a confirmé : Tout système de collection d’énergie a un point de rupture et peut être pulvérisé en le surchargeant. »

Il ne parla pas de l’hypothèse de résonnance entre deux corps Lanyshstas qu’il était en train d’établir. Il serait tout temps d’y penser plus tard.

Il demanda à Jade :

« Les informations que vous ont donné Klem pourraient-elles concorder avec ces derniers points ? »

La curiosité valait le risque et la peine. Le système technologique utilisé par ces gens là pouvait être une opportunité pour le développement de leur condition Lanyshsta.

De plus, je suggère que nous avancions masqués.



 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Vayang 2 Jangur 815 à 12h49
 
Reprenant la gourde, et en avalant une gorgée, il grimace.

CK : "Va savoir pourquoi, je ne suis pas super convaincu par l'acronyme. Ca doit venir de mon sixième sens naturel. Ou de ta faculté à envoyer des appats joyeusement se faire boulotter pour examiner ensuite les résultats, va savoir !"

Un grand sourire. Difficile de dire s'il s'agissait d'humour, d'une attaque masquée ou d'une ironie cinglante. Rattachant le contenu, il hausse les épaules.

CK : "De toute façon, il ne fallait pas s'attendre à autre chose. Il faudra que tu m'explique ce que conditionnement veut dire, mais pénétrer c'est mon métier. Enfin, pénétrer chez les autres, le reste, je garde ça pour la distraction. Dernier point, si jamais ça dégénère, qu'est ce qui te fait croire que nous quatre, nous serons plus à même de maîtriser ou, au moins, ralentir la bestiole si jamais celle-ci décide aimablement de nous transformer en quatre heures ? La mort a beau être une option pour nous, et ça a beau être la possibilité de tester de nouveaux horizons, j'aimerai autant... M'assurer qu'elle arrivera le plus tard possible."

Toujours ce ton de "oh, il fait beau, je vais acheter une baguette !" dans sa voix. Ce ton si particulier de ceux à qui ils manquent suffisamment de case pour qu'un danger de mort ne soit qu'un bête désagrément. Regard vers l'homme aux lunettes fumées.

CK : "C'est gai. Si on devait surcharger la bête, on s'y prendrait comment ? En nous connectant gentiment au bouzin et en lui demandant s'il a faim ? Ou tu as une autre idée derrière la tête."


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Vayang 2 Jangur 815 à 13h33
 
J'ai initialement parlé de risques mortels. Ce n'était pas une figure de style.

Si nous tombons sur une créature décidant de nous ingurgiter, ou faisant s'écrouler le tunnel sur nous, nous serons soumis à un désagrément passager, à savoir une dématérialisation forcée.
Dans le cas présent, le risque est celui d'une mort réelle, et définitive.


Une petite pause, le temps que chacun prenne bien conscience des implications.

Pour ceux qui l'ignoreraient, Klem a fait l'objet d'une attaque. Un piège ayant failli l'éliminer, définitivement.
C'est là que nous allons : non pas à un des endroits destiné à nous étudier gentiment, afin de recueillir des renseignements pour une utilisation ultérieure, mais bien au coeur du système, à son origine potentielle, un endroit où nous sommes spécifiquement jugés comme hautement indésirables.
Raison pour laquelle nos pouvoirs seront d'ailleurs inutilisables : un contact superficiel a failli annihiler les chances de survie de Klem. Nous sommes potentiellement bien moins puissants que lui et, une fois encore, nous risquons de ne pas être confrontés à un simple piège gentillet destiné à tester nos limites, mais à quelque chose de puissant destiné à annihiler du Lanyshsta.
Alors oui, par définition, un point de rupture existe. Face à l'Oeil, vous l'avez trouvé.
Avec quelle facilité ? Pensez-vous pouvoir reproduire une telle surcharge avec un volume mettons... Mille fois supérieur ?
La non-utilisation de nos capacités sera peut-être un paramètre soumis à réévaluation. Mais l'hypothèse prudente de base serait de ne pas les utiliser.


Une nouvelle pause. Les mauvaises nouvelles voyageaient en groupe.

Moment pour y aller : dès ce soir, c'est possible, si vous êtes en forme. Plus tard si vous avez besoin de temps de préparation supplémentaire. Il n'y a pas de caractère urgent, tant que l'information ne circule pas.

Dans quelles conditions se replier ? Incertitude. Dépend de ce que nous trouverons sur place.
Capacité à gérer tout problème rencontré ? Incertaine. La proportion de combattants et de non-combattants, associé au faible nombre, permet de conserver des chances de repli correctes. L'expérience, la détermination, l'anticipation et l'effet de surprise font que nous sommes théoriquement capables de venir à bout d'une opposition non négligeable. Mais en l'absence de données complémentaires, il existe un risque, faible mais incompressible, de tomber sur quelque chose apte à éradiquer quatre Lanyshstas en quelques minutes. Ou quatre cents en quelques secondes.

Par contre, en parlant de masque...


Jade glissa la main dans son sac, en sortant un morceau de tissu vert.

Conditionnement. Un petit ustensile pour faciliter la découverte de l'entrée. Afin de briser une éventuelle illusion d'optique de facture supérieure. Normalement c'était un bandeau, mais...

*** Bout de tissu jeté à Cal, un grand sourire. ***


C'était bête de perdre son temps avec ça alors que j'avais des culottes de rechange. En plus je me suis dit que ça pourrait te faire plaisir.

*** Le sourire se fige, regard horrifié. ***


Je...

*** Jade déglutit, elle reprend, la voix légèrement rauque. ***


Il est aussi possible d'employer un krolanne pour cette tâche. Manipulable. Stupide, si possible. Et, dans ce cas, sacrifiable, car outre les dangers, s'il en apprend trop, il faudrait alors l'éliminer. Dans la mesure où elle aurait permit de faire courir des risques à un Lanyshsta de moins c'est une solution que j'aurais privilégié au Kil'sin, mais je n'ai pas les connexions nécessaires au Kil'dara pour procéder ainsi. Sans compter que les conséquences d'une disparition sont moins aisément prévisibles ici.

Une douche, bon sang, une douche. Qu'ils demandent un délai, mais pas ce soir, sinon elle courrait à la catastrophe...


La perfection est amorale.
 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Vayang 2 Jangur 815 à 20h25
 
L' Écumeur était attentif aux questions et aux réponses de ces trois futurs coéquipiers. Le récit de l'analyste à propos de l'œil est loin de le surprendre. Il est en revanche heureux d'apprendre qu'une surcharge énergétique pouvait inverser le processus et détruire complétement ce genre d'attaquant. Puis Jade parle d'un piège auquel Klem aurait été confronté. Un piège qui ressemblait beaucoup à une certaine grille qu'il avait rencontré au Fortin d'Aküra. L'espace d'un instant il repense au coup de feu qu'il a dû tirer dans sa propre main. La douleur avait été aussi violente que nécessaire. Inconsciemment Norlail ouvrit sa main pour la refermer aussitôt. Il était heureux d'avoir échappé à cette grille.

Jade laissa planer le mystère quand au lieu dont il s'agissait mais Norlail ne répéta pas sa question pour autant. La Verte finirait bien par y répondre à un moment. En revanche elle mit bien l'accent sur les dangers de cette expédition. Il fallait s'y attendre: l'on entrait pas dans la gueule du loup sans s'exposer à ses crocs.

Et puis Jade recommença. Cette fois-ci elle fit..une blague. C'était inattendu et visiblement involontaire. Était-elle sous l'effet d'une substance quel qu'elle soit? Ou était-ce simplement la fatigue? Quoique ce soit Norlail s'en inquiéta. Il préféra lui envoyer une pensée que les autres ne pouvaient pas capter. Cela éviterait de faire désordre et de la dé-crédibiliser.


Est-ce que quelque chose ne va pas? Tu as besoin de quelque chose?

Un temps puis il ajoute.

Tu n'as pas l'air de te contrôler totalement, je vais demander un délais. Agir ce soir ne serait pas judicieux.

Après ce petit échange mentale qui passait totalement inaperçu il prit la parole d'une voix calme. Il s'adressa d'abord à Vic Averson.

Je suis d'accord avec vous Monsieur Endylion. Nous ne devons pas agir à visage découvert. Masque, capuche et foulard seront autant de moyens de nous dissimuler.

De sa poche il tira un bandeau gris qu'il avait acheté la veille. Il dit à Jade.

Je ne pense pas qu'utiliser un krolanne serait une bonne idée. Trop d'inconnus entreraient dans le calcul.

Il posa doucement ses yeux dans ceux de Jade avant de finir.

En ce qui concerne le moment de l'attaque je le fixerais plutôt à demain soir. Attaquer maintenant serait précipité, une journée de préparation me semble essentielle.


Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Dhiwara 4 Jangur 815 à 12h01
 
Vic acquiesça. Cela faisait sens. A la question de Cal, il répondit :

« Il y a deux manières de surcharger.
La première, accumuler suffisamment d’énergie pour faire tout exploser. C’est un processus lent et qui risquerait de flinguer nos réserves d’énergie pour peu de résultats. On joue avec le volume d’énergie.
La deuxième, provoquer un choc brutal qui irait au-delà des capacités d’accumulations du bestiau. On joue avec le débit d’énergie. L’important dans ce cas est de provoquer une décharge d’une puissance au-delà de ce qu’un simple Lanyshsta peut fournir. Je vois deux moyens de provoquer une telle débauche d’énergie. Dans les deux cas, deux Lanyshstas seraient nécessaires.

Par friction tout d’abord. Un Lanyshsta « frictionne » l’esprit d’un autre Lanyshsta créant une énergie intrinsèque qu’à un moment, l’autre n’a de choix que de décharger brutalement. Testé et approuvé.

Par résonnance ensuite. Vous mettez deux Lanyshstas l’un face à l’autre. L’un d’entre eux jette une faible dose d’énergie au second qui la lui renvoie, nécessitant de charger en énergie la dose envoyée. Le deuxième fait la même chose. Et ainsi de suite. A la fin le niveau d’amplification est tel que je vous garantis que peu de chose pourront y résister. Cela à mon avis nécessite une bonne synchronisation, sous peine que l’un des deux parti soit annihilé par la force brute ainsi libérée. Non testé encore.

Vous me suivez? »


Vic fronça les sourcils devant le brusque changement de personnalité de Jade. Une blague salace. Soit. Au fond, elle n’était pas la seule à exprimer télépathiquement une pensée de différente saveur que son « moi ». Vic, déjà rendu suspicieux par les évènements du fortin, fronça les sourcils. Comment faire confiance à quelqu’un qui pétait les plombs comme ça en direct.
Quant à la suite.
« Jade. Que nous soyons tout de suite clairs. Il est hors de question de manipuler autrui à nos fins. D’autant plus si c’est un Krolanne non-consentant qui a un risque d’y passer dans le processus. Procéder ainsi impliquerait tout de suite une cessation de coopération de ma part. »
Opposition de deux traits d’esprit différent.

« Nous ne devons offrir aucune opportunité aux propagantistes du Kil’dara pour nous dénigrer plus encore aux yeux du peuple, dont notre survie finira un jour ou l’autre par dépendre. »

Un acte bénéfique sur le court terme peut avoir des retombées irréversibles sur le long terme. Et il valait mieux donner la version pragmatique à Jade que la version idéaliste – « Tuer de sang-froid, c’est mal » philosophie dont Vic était garant.
Quand Norlail propose une journée de préparation, Vic, oubliant l’ordre qu’il a donné à Rose, acquiesce silencieusement de la tête. Effectivement, une journée de préparation sera nécessaire pour penser.
L’idée que Jade s’était mise à faire feu sur Yloyse était la manifestation d’un mouvement de folie germait dans son esprit. Et sa justification, celle d’un esprit souffrant d’absences : Une volonté de tout justifier. Même l’irrationnel.
Il y avait trois personnes dans cette pièce. Nulle ne semblait fiable. Et pourtant il devrait collaborer. Car derrière, la possibilité d’une avancée, d’une compréhension technologique qui pourrait bouleverser le monde se montrait.




 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Dhiwara 4 Jangur 815 à 14h36
 
Ah. Dans le genre ambiance plombée. Le terme "mort définitive" est du genre à coucher la plupart des gens, moralement parlant. Pas vraiment le blondinet. En fait, on accolerait plutôt le terme "mort" avec "amusement", "danger" avec "passion" et "risque" avec "amour". Il s'en était plaint avant ? Voyons, nous parlons d'une personnalité lunaire. Qui, maintenant, se contente de hausser les épaules, toujours radieux.

CK : "Super, juste besoin d'écrire mon testament et je suis prêt."

Mais voila que la Verte-de-Noire lui met dans les pattes un... Bout de tissu ? Il lève la tête, circonspect, pour le moins.

CK : "Jeee... Ok. Je suis sensé en faire quoi ? Me bander les yeux avec et ça... Dissiperait pour une raison ou pour une autre les illusions ? Quelles illusions, d'ailleurs ? Enfin, je veux dire, quelle illusion d'optique ne fonctionnerait pas parce que j'ai les yeux bandés ? Il ne suffirait pas que je ferme les yeux ? Non, vraiment, explique moi, j'ai..."

Un grimace. Il déteste ne pas savoir. Ou, en tout cas, ne pas être capable de créer une histoire, une version des choses qui pourraient expliquer la situation.

CK : "J'ai un doute. Flatté hein, mais juste un doute."

A nouveau, la Verte bloque. Et nouvelle réflexion. Mais lui ne dit rien. Il observe, simplement, faisant comme si de rien n'était. Avant de secouer négativement la tête à sa proposition.

CK : "Je suis les deux autres. Mêler quelqu'un à ça n'est ni utile, ni sûr. Et sacrifier quelqu'un pour le plaisir de trouver plus compliqué à faire, c'est sans moi. Et oui, je te suis. Vaguement, dans les grandes lignes, il faudra sûrement me dire bêtement quoi faire, je ne suis qu'un humble praticien, mais j'ai compris."

Souriant de nouveau et de plus belle :

CK : "En tout cas, j'aime bien l'idée du masque. Avec deux trous, ça claquera sacrément ! Et puis, quelle classe, quelle opportunité ! Il faut un nom de scène pour tout ça ! Mais au moins, si on parvient à choper le bestiau, j'aurai mérité mon surnom du Prince des Voleurs ! Hahahaha !"

Difficile, très difficile d'expliquer comment promettre un décès peut rendre quelqu'un heureux...


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Dhiwara 4 Jangur 815 à 15h31
 
Pensée :
Non, ça va.


Mais à peine la pensée envoyée, Jade sut qu'elle ne pourrait faire l'économie d'une explication. La suspicion de Endylion n'était pas forcément mauvaise en soit, mais l'inquiétude de Norlail sortait des paramètres usuels. Et si Cal ne réagissait pas pour l'instant, il était à prévoir qu'à la prochaine interaction commune elle aurait à répondre d'un "tu te rappelles quand tu m'avais lancé ta culotte ?" des plus préjudiciables.

Phénomène aléatoire de translation identitaire.

Plus marmonné que réellement prononcé, le terme devait leur sembler d'autant plus obscur qu'elle venait d'énoncé une pseudo-description de quelque chose qu'elle n'avait jamais eu à expliquer avant.

Les acteurs. Baladins, comédiens, escrocs. Ils parlent parfois de "rentrer dans la peau d'un personnage" ou d'être "habité par un rôle", en n'allant généralement pas plus loin qu'un stade superficiel.
Pour ma part, je suis initialement une analyste de terrain, la perfection sur un domaine donné se faisant au prix d'une spécialisation extrême, une perte de polyvalence. Je développe donc des lacunes qui pourraient potentiellement s'avérer mortelles.
Afin de palier ces défauts, il est possible de se livrer à un... Transfert de compétences. D'interpréter le rôle de quelqu'un, d'un spécialiste en la matière.
Aucune chance de pouvoir rivaliser avec ce spécialiste sur son domaine, mais cela suffit généralement.
Avec mon jumeau, les translations de ce type ont toujours été plus développées qu'avec autrui.


Elle s’interrompt un instant, étendant ses bras, d'une noirceur cendrée uniforme.

Si je veux disparaitre, il me suffit de disparaitre comme Onyx. Mais pour tirer le maximum d'un tel exercice, je ne peux pas me contenter de l'imiter. Je le deviens, partiellement.

Un sourire espiègle nait sur les lèvres de Jade, mais il est vite réprimé.

C'est un effet secondaire. D'autant plus puissant que j'ai poussé l'exercice plus loin que d'habitude, sans l'avoir pratiqué depuis longtemps. C'est surprenant. Déstabilisant. Mais sans danger. Une douche, un changement de garde-robe, ou un mix des deux, et cela s'atténuera. Tant que je ne me mets pas à aiguiser mes griffes, il n'y a aucun problème de réversibilité.

Un soupir un brin théâtral, et Jade se détend, tandis qu'un léger sourire, mi-tendu mi-décontracté, nait sur ses lèvres. Elle reprend d'un ton un peu plus détendu.

Et d'accord, trois contre un, pas de krolanne alors. Demain soir. Pour l'illusion, c'est assez simple : si elle est de très haute qualité, elle ne jouera pas que sur notre vue. Que l'on voit un mur, et au moment de passer la main dessus, on le sentira également. Incapacité à percer l'illusion. Le fait de te balader sans pouvoir te fier à ta vue, et cela bien en amont de l'endroit concerné, fait que tu ne seras pas contaminé par de fausses informations. A la condition, bien sûr, qu'on ne te livre aucune information visuelle du genre "attention à la marche". Pareil pour le son, en fait : tu auras les oreilles bouchées. Que tu n'entendes pas un clapotis d'eau qui n'est pas sensé être là. Tu auras juste à te focaliser sur les sens les plus difficiles à berner. Nous te conduirons jusqu'à un endroit, que tu exploreras avec ton seul sens du toucher. Éventuellement l'odorat, même si je préférerais que tu ne le récupères qu'une fois une tentative "toucher" échouée.

Et non, juste fermer les yeux, ce serait problématique. On peut prévoir de petites interférences. Mettre la main dans un truc étrange, s'écorcher... Le réflexe est de rouvrir les yeux. Je ne préfère pas prendre le moindre risque.


Puis, d'un ton franchement enjoué

Alors bien sûr, tu risques de te ramasser des bosses et des gamelles, et si on tombe sur une grosse bestiole agressive, tu ne la verras pas, ne l'entendra pas, et ne la sentiras pas avant qu'elle ne t'avale.
Mais si j'ai pensé à toi dans ce rôle là, c'est parce que parmi ceux disponibles, tu es le plus susceptible de ressentir un truc douloureux au bout des doigts et d'avoir en premier réflexe de te dire "tiens, c'est quoi ça ?" et d'appuyer plus fort !



La perfection est amorale.
 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Luang 5 Jangur 815 à 12h56
 
Il comprenait le problème de Jade même si lui-même n'y avait jamais été confronté. Jouer la comédie était dur et parfois même cela pouvait être dangereux. Car à trop jouer un rôle l'on peut finir par se perdre soit même. Et dès lors le Masque que l'on pensait pouvoir enlever sans problème finit par nous coller à la peau. Heureusement dans le cas de Jade une simple douche lui permettrait de se débarrasser de ce qu'elle appelait l'Onyx. Affaire classée donc. Norlail se fichait éperdument que la Verte est des problèmes psychologiques. Aux yeux de l’Écumeur un fou avait autant de valeur que quelqu'un de sain, du moment qu'il était efficace dans son travail.

La question d'utiliser un krolanne était également réglée. Chacun des trois avaient eut des raisons plus ou moins nobles de refuser. Jade les avait écouté sans chercher à imposer son choix.
Endylion quant à lui avait expliquer comment griller les pièges à Lanyshsta. Norlail compléta les dires de l'analyste avec ce qu'il savait lui même.


J'ai moi-même été confronté à un piège à Lanyshsta qui avait commencé à aspirer mon énergie vitale. Ce genre de piège va très vite et nul doute qu'il pourrait tuer un Lanyshsta en moins d'une minute.

Il laisse aux autres le temps de digérer la nouvelle puis il poursuit.

J'ai été pris dans ce piège alors que je tentais de détruire une grille à l'aide d'une décharge d'énergie Lanyshsta. La grille a aspiré la décharge et un lien s'est créé avec la grille. Quelque chose est remonté jusque dans ma main et serait surement allé plus loin si je n'avais pas tiré dans ma main. Cela a été suffisant pour briser le lien. Je n'ai en revanche pas vérifier si le piège était à usage unique ou non.


Il prend une pause puis termine.

En revanche j'ai découvert par la suite que le piège était dissimulé par une illusion. Dans mon cas il s'agissait d'une illusion optique qui m'a fait croire qu'il y avait un passage sous cette grille. Mais je soupçonne que d'autres type d'illusion soit possible.


Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Sukra 24 Jangur 815 à 16h35
 
*** Le voleur ne pipe pas un mot suite à l'explication de son rôle. Se mordant légèrement la lèvre inférieure, il prend une grande respiration, et, levant une main, comment : ***


CK : "Donc, je récapitule. Tu m'envoie comme un poulet aveugle dans un endroit inconnu, sans support, aucun moyen d'éviter le moindre piège OU la moindre bestiole agressive, ni d'analyser mon environnement. Tout ça pour jouer à l'éclaireur. Bien."

*** Un sourire apparait. ***


CK : "C'est complètement con. Pas le fait de couper certains sens, je comprends bien le principe. Pas le fait de me le demander, tu sais que c'est typiquement le genre de défi qui m'excite. Non, c'est complètement con parce que tu veux que je fasse une reconnaissance sans rien reconnaître. Ce qui veut dire que la seule chose que tu attends, c'est bien de voir si je vais déclencher quelque chose et cramer dans la foulée. Ou, à l'inverse, survivre et indiquer que le passage est libre."

*** Nouveau mordillement de lèvre. Et : ***


CK : "Tu vois, c'est drôle, je m'attendais à ce que tu me demande de jouer au pigeon mais pas à ce point. Donc non, on va la jouer différemment. Tu ne vas pas observer de loin. Tu vas te ramener avec moi. Et on ne va pas couper les mêmes sens. Si tu me suis, en coupant les sons, tu seras capables de me diriger par la pensée. Inversement, face aux illusions optiques, je serai capable de te diriger puisqu'incapable de voir les illusions visuelles. Ca me semble plus utile que "tu vois cette bombe ? Vas te faire exploser dessus"."

*** Son sourire s'élargit. Se faire péter n'embêtait pas le voleur, c'était même sa spécialité. Mais, d'ordinaire, IL avait les mauvaises idées. Et ne laissaient pas les autres en avoir pour lui. ***



Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Sukra 24 Jangur 815 à 17h15
 
Haussements de sourcils, yeux levés au ciel, moue boudeuse...
Tandis que Cal continue à exposer son point de vue, le visage de la vigilante passe par toute une batterie de réactions qui habituellement ne parviennent même pas à l'effleurer. Puis elle reprit la parole, comme si de rien n'était.


Bien sûr que je viens avec toi. T'envoyer seul devant ne servirait à rien.
Vu que tu serais incapable de discerner "couloir secret" de "couloir normal", tes informations ne serviraient à rien.
Non, ce que j'attends, de façon visuelle, c'est qu'on se dise "mince, rien, un cul de sac" et qu'ensuite on te voit tatonner et avoir un bras qui passe comme si de rien n'était à travers le mur.
Une manière forte, claire, de nous dire "oh, peut-être qu'il n'y a pas de mur en fait".
Parce que si tu pars en avant et que tu reviens pour nous dire "le couloir continue sur 20 mètres" et qu'on en fait que 18, la réaction ne sera pas "ahah ! Ce mur est faux, il y en a un vrai deux mètres derrière !" mais plutôt "mouais, 10% d'erreur en évaluation des distances, pas mal, mais ça reste un mur. On passe au couloir suivant ?"


Tête penchée, sourire en coin.

Ce qui n'empêche pas la possibilité que tu passes le bras à travers un mur illusoire pour arriver en plein sur le déclencheur d'une bombe, hein. Je te dis ça juste pour te rassurer, histoire de ne pas être déçu : il y a bien le risque de mourir bêtement. Mais si ça explose vraiment fort, on y passera aussi.

La dernière partie posait problème, par contre. Ce qui se traduit par un froncement des sourcils.

Ceci dit, si je n'ai rien contre le fait d'étendre l'expérience, ta version pose problème. Elle oblige à communiquer.
Exemple simple : on voit un gouffre. Enorme. Infranchissable. En se disant "ah oui, mais c'est peut-être une illusion", on teste. Un peu en longueur, un peu en profondeur : oui, mince, c'est un vrai trou, le bout du pied est dans le vide. Tu arrives et on dit "attention au trou, Cal".
Sauf que si tu n'es pas averti, tu continues à marcher, mets un pied dans le trou, tombes... Et te mets à gueuler contre cette idée à la con de ne pas communiquer parce que merde, au prochain escalier tu risques vraiment de te casser quelque chose.
Donc on agira comme des satellites, un coup devant, un coup derrière, à observer d'un oeil l'environnement, de l'autre le comportement de notre pigeon en chef, voir ce qui lui arrive quand il se retrouve confronté aux mêmes problèmes que nous.
Aucune communication. Se priver chacun d'une partie de ses sens pour en faire bénéficier l'autre, c'est comme arriver sans avoir contraint aucun sens, en étant juste plus lent et plus imprécis dans les réactions. Aucun intérêt.


Une petite hésitation, une dernière moue boudeuse, avant que ne tombent les derniers mots, comme si une immense concession était faite.

Ce qu'on peut faire, éventuellement, c'est se lier la taille par une corde. Au cas ou tu tomberais dans un vrai trou. Suffisamment longue pour ne pas transmettre trop facilement des tensions et des informations -et donc inefficace pour empêcher la plupart des bosses- mais assez pour t'empêcher de mourir trop bêtement.

Claquement de doigts, l'enthousiasme revient.

Et tant que j'y suis, revue de matériel. Hors de question d'aller baguenauder dans les souterrains sans un minimum de chances de survie.
Donc, Norlail, c'est bon, par contre les autres, je préfèrerais voir vos armes. Les avoir, même. Si je dois faire plusieurs infusions je préfère pouvoir l'étaler sur la journée plutôt que de devoir le faire en catastrophe.



La perfection est amorale.
 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Luang 26 Jangur 815 à 13h11
 
Norlail écoutait la conversation.
Cette expédition serait différente de celle du Fortin d' Aküra. Les risques seraient plus importants. Mais contrairement à l'expédition du Fortin ils étaient mieux informés et avaient tous retrouver leurs capacités. En plus de cela ils seraient plus nombreux. En effet Norlail doutait que Jade se mette à tirer sur l'un des membres de cette expédition.

Il regarda les personnes présentes dans la pièces et il fut soudainement pris d'une pensée étrange. L'espace d'un instant il se dit que les Lanyshstas de cette pièce étaient promis à un destin plus grand. Qu'ils iraient plus loin que les autres et qu'ils verraient plus de choses. Il repoussa cette idée dans un coin de sa tête pour envoyer une pensée à Jade; la seule en qui il avait à peu prêt confiance.

Il faudra que je te parle de quelque chose. Seul à seul.


Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.

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