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Un peu de recherche
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Matal 3 Fambir 815 à 22h24
 
Il a fallu un peu de temps à Rhôz pour pouvoir vraiment entamer les recherches prévues pour son séjour en Kil'dara. Sur les conseils d'Endylion, elle a envoyé Lohan quérir les services d'un guide administratif chargé non pas de lui montrer le chemin vers tel ou tel lieu de documentation et d'archivage – ce qu'elle pouvait facilement faire par elle-même – mais de l'orienter parmi tous les organes des conseils avec lesquels elle aurait des formalités à régler pour mener ses recherches dans de bonnes conditions. Cela a demandé plus d'une journée en discussions et paperasses, mais elle ne doute pas que malgré son aisance en patois kildarien elle aurait perdu bien davantage de son temps sans cette précieuse assistance. Un gain de temps appréciable pour elle qui n'est de passage qu'une grosse semaine.

Elle espérait pouvoir en profiter pour voir au moins une fois une vromballe de près, mais elle a fini par comprendre qu'en tant que visiteuse du Kil'sin cela demanderait beaucoup plus de temps et de diplomatie qu'elle pouvait se le permettre, compte tenu de la durée de son séjour. Aussi s'est-elle recentrée sur l'objet principal de ses investigations : l'histoire urbaine de Kil'dara – les principales étapes de son développement, les grandes lignes de sa poussée vers le haut et de sa structuration cubique.

Elle espère bien trouver de la matière intéressante pour son mémoire... mais également des indications sur les voies anciennes ou actuelles permettant d'entrer et sortir dans les sharss sans s'encombrer de formalités administratives. Un jour ou l'autre, si tout tournait mal, cela pourrait s'avérer fort utile.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Julung 5 Fambir 815 à 21h36
 
L'espace principal des archives des Cubes-Confort est architecturalement à l'image du Kil'dara (en tout cas celle que s'en fait Rhôz) : rectangulaire, avec beaucoup de métal et de grandes baies vitrées pour séparer les espaces. Plusieurs étages, de nombreuses salles de lecture et de recherche, des rangées et des rangées de rayonnages, et une foule silencieuse de bibliophages. Et une façon d'éclairer le tout que l'étudiante kilsinite trouve un peu agressive.

Mais ces locaux ne sont apparemment qu'une petit partie d'un plus vaste complexe. Derrière les comptoirs des magasiniers, des élévateurs communiquent avec des réserves situées plusieurs niveaux en-dessous ou au-dessus dans la ville, tout un réseau de tubes permet de transmettre à d'autres départements des messages à l'aide de capsules à propulsion par air vapo-comprimé, et une ligne de wagonnets de service relie paraît-il les principales bibliothèques du kil pour faciliter les transferts d'ouvrages entre établissements. Les sites d'archives du Kil'dara sont ainsi comme une seule et unique entité animée d'une vie mécanique, dans laquelle les travailleurs documentalistes ne semblent guère plus que de minuscules bactéries dans un organisme biologique.

L'ambiance est décidément bien différente de celle qui règne à la bibliothèque de l'Institut comitaire des grandes études de Kils'in, avec ses boiserie poussiéreuses et ses travées emplies de pénombre, et ses rangements ordonnancés dans un savant chaos de couches d'archives sédimentées... Ici tout semble tracé au cordeau et rigoureusement planifié.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Sukra 7 Fambir 815 à 21h19
 
Si tous les sharss se sont développés vers des hauteurs de plus en plus grandes, il ne fait pas de doute que Kil'dara est celui qui bat le record de la verticalité, avec ses énormes tours rectangulaires d'altitudes parfois vertigineuses. Accolées les unes aux autres, elles finissent souvent par former de véritables blocs de bâtiments soudés les uns aux autres, par tous les côtés, dans tous les sens. Aux yeux de Rhôz, la ville paraît ici un gros cube urbanistique d'où ne se détachent des zones que par l'élévation supérieure de certains bâtiments et parfois des « gorges », à la fois puits de lumière urbains et voies de circulation aériennes, traversées cependant par une multitude de ponts et passerelles reliant un versant à l'autre.

En y regardant de plus près, cependant, une organisation plus fine de l'espace se fait jour. De même que derrière le chaos apparent de Kil'sin se cache une forme d'évolution urbaine plus ou moins harmonieuse, la cubicité massive de Kil'dara recouvre un vaste complexe de plus petits zones faisant l'objet d'une planification et d'un compartimentage rigoureux.
Lors de leur discussion au premier soir du séjour de Rhôz, Endylion avait comparé l'espace kildarien à des formations dentaires se développant de façon plus ou moins coordonnées, dont certains secteurs peuvent toutefois se carier et nécessiter une intervention : vidage de zone, démolition, reconstruction. Une telle rectitude est proprement inimaginable en Kil'sin (et la plupart des Kilsinites s'en féliciteraient sûrement).



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Dhiwara 8 Fambir 815 à 14h50
 
Kil'dara n'est pas qu'un gros cube architectural. Il y a un centre, où se concentrent les grands blocs et les tours vertigineuses, ceinturé d'une série de zones dont l'altitude et la concentration s'atténuent peu à peu. Plusieurs paliers urbains, d'abord, qui, bien que (relativement) moins hauts et denses que le centre, s'en distinguent peu structurellement. Tout cela forme un ensemble compact qui s'étend jusqu'au premier mur d'enceinte de la ville. La majorité des millions d'habitants du kil résident là, sans jamais sortir de ce bloc urbain gigantesque.

Ensuite, il y a l'agrozone, qui s'étend encore sur une très vaste superficie entre la première et la deuxième enceinte, tel un immense faubourg fortifié. La distance entre les deux murs varie grandement selon ce que permet le relief : un ou deux kilomètres seulement dans certaines zones escarpées, plusieurs dizaines, parfois, là où le terrain est essentiellement plat. Le bâti y est principalement composé de serres agricoles et d'entrepôts, qui arrivent à s'empiler sur plusieurs étages, en particulier dans les parties les plus proches des murs de la première enceinte. À mesure qu'on s'éloigne de la partie centrale de la ville, l'étagement diminue, on se rapproche du sol.

Enfin, on trouve encore quelques implantations agricoles ou extractives au-delà de la deuxième enceinte, mais elles sont plus rares, et généralement très précaires, entre les dangers naturels de Syfaria et les pillards rebelles.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Dhiwara 8 Fambir 815 à 20h37
 
L'expansion de Kil'dara, comme celle des autres sharss, ne s'est pas faite qu'horizontalement mais aussi verticalement, vers des hauteurs toujours plus grandes, et ce bien plus que dans n'importe quel autre kil. Certains philosophes débattent encore pour savoir si cela traduit un désir de se rapprocher toujours plus des corps célestes, sources de lumière et peut-être même véhicules des Krolannes vers Syfaria, ou s'il s'agit de s'éloigner toujours plus du sol (malgré le culte de l'Outre-Science), qui ici recèle les vestiges d'un passé douloureux et peut-être encore dangereux. Car c'est sur les ruines de Kil'darogan que se sont édifiées les tours de Kil'dara, même s'il est aussi des archéologues pour débattre de la proximité réelle des sites des deux quartiers.

Dans la partie qui fait le cœur de la ville, plus on va vers les étages directement sous le ciel, plus on trouve des couches sociales bien pourvues, et inversement en allant vers le bas. Les cubes d'habitation les plus hauts sont donc ceux des classes les plus aisées, en dessous desquels s'étendent, sur plusieurs niveaux, ceux des classes moyennes. Plus bas encore, on atteint la pénombre des quartiers du ras-du-sol (qui n'en sont en réalité pas toujours si proches). Les bâtiments administratifs et productifs suivent plus ou moins la même stratification. Cela ne reste toutefois qu'une tendance structurelle générale : en allant plus dans le détails de la stratification urbaine, on s'aperçoit que le compartimentage administratif opéré par la planification urbanistique tend à fausser cette tendance «naturelle » de l'étagement kildarien.

Il ne s'agit là cependant que des couches habitées de la ville. Plus bas encore, on trouve des niveaux entiers qui ont été désertés, qu'il s'agisse de bureaux et fabriques désaffectés, d'anciens quartiers d'habitation trop enténébrés pour prétendre même encore au rang de ras-du-sol, de galeries de transport obsolètes, de puits de mines abandonnés (il y eut une période où l'on tenta de développer un industrie minière en Kil'dara avant de se résoudre, devant le peu de rendement, à s'en remettre à Kil'sin), ou peut-être même de vestiges du temps de Kil'darogan, ou encore plus anciens. La Cité n'a cessé de se bâtir sur la Cité, repoussant ses fondations toujours plus loin de la lumière, dans ses propres profondeurs.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Luang 9 Fambir 815 à 21h35
 
Durant ces quelques jours de recherche en Kil'dara, Rhôz a trouvé de quoi alimenter son mémoire sur l'évolution urbaine de la Cité et préciser son objet : une histoire architecturale et urbanistique comparée des trois sharss – une première esquisse ou un approfondissement, en fonction de la documentation qu'elle aura pu réunir.

Pour ce qui est de la questions plus concrète des voies de passage clandestines entre l'intérieur et l'extérieur du kil, en revanche, le bilan est plus mitigé. Elle a pu noter que l'espace compartimenté de Kil'dara abrite son comptant de coursives, de voies de service, de puits et d'espaces urbains abandonnés, mais sans identifier de lieu précis. De ce point de vue, il aurait mieux valu une enquête de terrain, de préférence avec l'aide d'un ou une Lanyshta du cru. Mais il est probable que tous ces passages facilitent surtout la circulation à l'intérieur du kil, entre les deux enceintes, et au sein de celles-ci, les accès à l'extérieur étant certainement plus rares et plus difficilement accessibles.

Il existe peut-être des voies souterraines anciennes passant sous le mur extérieur, vestiges du temps du Kil'darogan, voire de celui des bâtisseurs de Portes. Mais à ce stade, il est aussi difficile à l'étudiante de les localiser que d'avoir la certitude qu'elles ne sont pas déjà répertoriées et surveillées. Restent certaines voies de communication techniques, comme les points d'arrivée des aqueducs ou des issues secondaires – mais ce sont probablement des points névralgiques bien gardés.

Il semble pour le moment que lors de ses prochaines visites à Kil'dara Rhôz devra encore se trouver une activité de couverture officielle plutôt que de compter sur une invisibilité administrative totale – ou peut-être adopter une méthode inspirée de Jade (pour une fois) : l'usage de faux papiers et documents. À condition qu'elle sache s'en procurer.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)

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