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Tournant décisif
Ouvert à qui veut
 
Kalem It’ssurghis
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Matal 14 Otalir 814 à 22h09
 
***
Kalem reprit contact avec la réalité en une sensation de chute. Titubant jusqu'à un ballot, il s'appuya quelques instants à la marchandise. Quelques bribes du rêve éveillé obscurcissaient encore sa vision, fantômes arachnéens refusant de perdre substance. De tels rêves avaient déjà assailli le krolanne auparavant, mais jamais de manière aussi pressante... et jamais en pleine journée. Comme si tout un pan de son existence venait d'être créé en quelques secondes, pour lui être retiré aussitôt. Si les détails avaient échappé au réveil, une chose était certaine : ce qu'il avait traversé en rêve était chaotique. Un chaos qui persistait. Des phrases inintelligibles forçant leur passage dans l'esprit de Kalem. Des bourdonnements entêtant. Se massant les tempes, il observa de nouveau les alentours, un début de migraine venant marteler son crâne.

Caisses et ballots s'étalaient en amoncellements ordonnés, formant un quartier miniature à eux seuls. L'individu que le jeune agent du Conseil d'Inhibition des Esprits Nocifs suivait s'était évaporé. Kalem s'était tout de suite dit que quelque chose clochait dans son attitude. Il rasait les murs de bien trop près, jetait de temps à autre des coups d'œil dans la moindre des directions. Agissait tel qu'on l'aurait attendu de quelqu'un ayant quelque chose de grave à cacher. S'il avait eu de gros soupçons alors qu'il le filait, Kalem tenait toujours absolument à le retrouver. La raison venait d'en changer subitement, la compréhension ensevelissant de seconde en seconde le douloureux doute qui martelait le crâne du krolanne. Ou plutôt de l'ancien krolanne. Car plus la raison lui revenait, plus il se rendait compte que les voix qu'il captait n'étaient pas le fruit de son imagination mais existaient réellement.

Un lanyshsta. L'individu qu'il pourchassait en était un, cela ne faisait plus aucun doute. Le parcours à travers les ruelles avait suivi la traversée des jardins botaniques, où le premier contact avait eu lieu. Le fuyard devait se douter qu'il était suivi, pour venir errer à l'embarcadère, où l'activité et les marchandises avaient toutes les chances de couvrir une échappée. Et puis au détour d'un virage, un gouffre s'était ouvert sous les pieds de Kalem, engloutissant ses pensées alors que son corps s'était figé, immobile. Il se souvenait d'une voix, désincarnée, proche et lointaine à la fois. Mais la nature des paroles s'était évanouie à son réveil. Restait la certitude à présent, celle de s'être ouvert telle une chrysalide, promesse d'une attractive croissance. Certitude accompagnée de son ombre jumelle : les ignorants devaient continuer d'ignorer sa nouvelle nature, il se devait de se forger un profil d'airain afin de dissiper tout soupçon.

Mais tant de choses restaient ignorées qu'il lui fallait absolument en apprendre plus sur sa nouvelle identité. Et le contact parfait devait encore se cacher dans le périmètre. Galvanisé par cette pensée, Kalem se coula à nouveau entre les marchandises, l'œil aux aguets.
***





Appelez-moi K.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Merakih 15 Otalir 814 à 21h29
 
***
Il était parti. Erza voulait le dénoncer.

Khan n’avait rien eu le temps de prendre. Dans la précipitation et la confusion, il avait à peine enfilé un pantalon et une tunique couleur onyx. Quelques pierres, sa ceinture… des choses banales et surtout de quoi se défendre. Aucunes affaires de rechange, aucunes cartes. Tout s’était passé bien trop vite.
Il était parti, elle l’avait rejeté. Elle !
C’était un cauchemar. Un variable imprévu qui était en train de bouleverser sa vie. Il avait l’impression que son nouvel état pouvait se lire sur son visage. Le monstre qu’il était déjà devenu méritait la mort mais il lui fallait du temps pour réfléchir, pour mettre les choses à plat.

Erza était déjà partie à sa recherche.
Elle avait déjà du prévenir du monde.
...
Ils devaient déjà activement le rechercher.

Thanal’ot marchait entre les Krolannes du marché. Il avançait en cachant partiellement son visage avec sa main, jetait le moins souvent des regards derrière lui pour ne pas attirer l’attention. Il s’arrêtait parfois, saluait des vendeurs, touchant des produits, tout en avançant.
Son cerveau tournait à une vitesse incroyable, il pensait aux solutions, aux échappatoires. De rage il serra les dents à s’en faire craquer la mâchoire et bouscula dans sa progression un Krolanne au visage triangulaire et aux cheveux châtain qu’il regarda à peine.
***

Poussez-vous.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kalem It’ssurghis
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Merakih 15 Otalir 814 à 21h29
 
***
Les minutes passaient les unes après les autres, sans que la recherche n'ait été fructueuse. Qui qu'était l'individu, il avait réussi à semer Kalem. Le lieu était empli de coins et de recoins, et les vrombissements, crissements et chocs sourds accompagnant l'activité de l'embarcadère était un cadeau du ciel pour tout fuyard en déroute. S’appesantir plus longtemps ici n'apporterait rien de plus, il lui fallait mettre les choses au clair chez lui, et se forger une ligne de conduite. Ainsi qu'un mode d'action et une planification sérieuse de la suite des événements. Ceux qu'il chassait quelques heures auparavant devenaient à présent ses seuls réels appuis si jamais son existence était mise à jour.

Le tout nouveau Lanyshta mit mentalement de l'ordre dans le rapport qu'il allait faire de retour au bureau du Conseil, tandis que ses pas le menaient de nouveau à l'autre bout du Kil. Tâche vite terminée, et qui ne permettait plus de l'écarter d'une curiosité devenue maladive : un besoin de savoir que les voix avaient déclenché. Laissant son corps prendre machinalement le relais, il laissa son esprit dériver à travers le flot des pensées, et fit entendre la sienne.

Alors qu'il traversait la zone marchande, laquelle bruissait d'une activité frémissante à cette heure de la journée, un krolanne de sa carrure le bouscula sans plus de manières, ne s'excusant ni ne faisant mine de s'arrêter. Ne laissant fuser qu'une injonction des moins diplomates. Sorti de sa semi-léthargie, l'agent en couverture se retourna et interpella l'énergumène aux allures de dandy débraillé.
***


Dites donc vous ! Vous pourriez au moins vous excuser !




Appelez-moi K.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Merakih 15 Otalir 814 à 22h06
 
*** Khan tourna la tête pour apercevoir celui qui parlait, sa main droite se resserrant sur son arme bien cachée sous sa tunique. Il n’avait que faire de lui, les voix dans sa propre tête, par contre, devenaient insupportables. Comme si cette malédiction n’était déjà pas assez pesante qu’il entendait en plus certains nouveaux lanishstas se réjouir de leur nouvel état. Tout cela lui donnait envie de vomir.

Il considéra à nouveau Kalem et souffla deux mots en inclinant la tête.
***


Mes excuses.
***
La dernière chose à faire était d’attirer l’attention. Il se retourna ensuite pour filer et signifia si fort sa pensée désagréable en direction de l’individu qu’il lui transmit sans s’en rendre compte.
***

« Je n’ai pas de temps à perdre, du vent ! »


***
Il ne connaissait les capacités des Lanishstas qu’à travers les livres. Son brutal changement datait maintenant de deux heures et rien n’allait plus.
***




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kalem It’ssurghis
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Merakih 15 Otalir 814 à 23h37
 
***
A bien y regarder, le krolanne semblait prêt à rendre son dernier repas. Ce n'était pas une heure pour être déjà imbibé, et il ne titubait pas assez pour avoir abusé de la bouteille. Peut-être son repas était-il avarié ? Quoi qu'il en fut, il finit par s'excuser, les mots semblant lui arracher la gorge. Acceptant d'un regard ses excuses, Kalem s'apprêtait à reprendre son chemin lorsqu'il se figea : la voix de Khan venait de résonner dans sa tête, plus claire et nette qu'aucune qu'il avait entendue jusqu'à présent. Le déclic se fit. Il était l'un d'eux !

Tout d'un coup, la perspective d'être confronté à une discussion face à face avec un de ses semblables ne paraissait plus aussi attirante. Trop de dangers. Trop de chances de se faire repérer. Adoptant un profil bas, Kalem se laissa porter quelques instants dans sa direction d'origine, avant d'obliquer très naturellement, jetant un œil distrait à une devanture. Il était en place, la filature pouvait à présent commencer. A partir de cet instant, il aurait deux versions de ses chasses. L'une remise à ses supérieurs, et l'autre bien en sécurité, contenant les informations réelles, qui lui permettraient de mieux apprécier la situation et d'en jouer. Il lui faudrait trouver plusieurs planques, qui pourraient servir de solution de replis.

Mais pour l'heure, il déployait ses efforts dans ce qu'il faisait le mieux : suivre discrètement le lanyshta en se fondant dans la masse.
***





Appelez-moi K.
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 16 Otalir 814 à 00h29
 
Assise sur l'une des caisses, l'ex krolanne regarde passer les véhicules, les convois.

Elle a prit sa journée. Demain l'autre vieux pourra bien la houspiller, elle s'en fiche... elle a mieux à faire. De toute manière il ne peut pas la virer ; il ne peut pas tenir seul l'atelier et elle est la seule au niveau pour le suppléer à la conception. Ou sinon il se coule. Son choix. Son problème.

Elle a trop a faire et à penser surtout. De toute manière elle serait arrivée en retard et vu la situation, Yloyse n'était pas certaine de pouvoir encaisser l'accrochage.

La jeune femme aime bien cet endroit. La cohue est reposante. Le passage de tous, dans tous les sens. Comme des fourmis en somme, petits insectes insignifiants. Ça lui permettait de rire. Ce n'est pas paisible ou joyeux mais c'est reposant. Aujourd'hui elle ne peut plus, décemment, s’identifier à une fourmis -et même une fourmis décidée à devenir reine reste une fourmis. Non... Elle est autre chose.

Les voix dans sa tête la distraient. A chacune elle associe une couleur, une tonalité, un arrière gout. A certaines elle ajoute un nom. Ou un prénom. Mais un prénom... c'est tellement vague. Comment distinguer quelqu'un parmi ce million de krolanne peuplant la cité-fourmilière. Le progrès.. oui, le progrès... mais elle commence à songer que c'est par eux que viendra le progrès.

Que savait elle? Que pouvait elle comprendre? Comment remettre en doute? Comment expérimenter? Car comment esquiver cette pratique fabuleuse qui s'offrait à elle?

Non, non. Rester sur les chemin balisés et milles fois revisités de la vapeur n'apporterait aucune avancée. Mais ces pouvoirs, cette... tare.... qu'elle ne pouvait renier. Là, peut être, était l'avenir.

Et Yloyse, assise sur sa caisse, regarde passer les fourmis krolannes.





Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Julung 16 Otalir 814 à 20h58
 
***
Le krolanne continua sa route d’un pas rapide. Toujours à l’affut, vêtu à la hâte, il cherchait pour le moment un endroit calme pour réfléchir. Il lui fallait analyser la situation avant qu’elle ne dérape davantage mais il devait faire vite car il etait impossible de savoir où étaient ses poursuivants.

Les voix dans sa tête étaient encore tellement nombreuses qu’il avait même du mal à se concentrer sur ce qu’il y avait autour de lui. Tout d’un coup il croisa une femelle à la peau bleu sur sa gauche, assise sur une caisse. Thanal’ot ne marqua pas de pose dans son élan mais il ressentit une sensation étrange, surement encore son envie de vomir.

Il tourna à droite dans un souffle, puis à gauche pour gagner une ruelle beaucoup moins bruyante et peuplée ou il s’immobilisa enfin. Khan relâcha alors la crosse de son arme et se laissa tomber sur le sol assit contre le bâtiment.

Un seul mot tournait en boucle dans sa tête.
Bon deux en fait.

Bordel !

Et surtout
***


...Kil’dé.
***
Lentement, il tenta de porter attention à la cacophonie qui sévissait dans sa tête
***




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Kalem It’ssurghis
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Julung 16 Otalir 814 à 22h00
 
***
On ne pouvait même pas appeler ça pister. Le lanyshta faisait tellement d'efforts pour éviter d'être suivi qu'il détruisait l'avantage d'un environnement bondé de passants. L'hypothèse qu'il ait ingurgité de l'alcool, en plus d'être un mutant, n'était pas à écarter finalement. Tout au moins avançait-il à une vitesse plus que correcte, laissant Kalem plus d'une douzaine de pas derrière lui.

La sensation éclata à ce moment-là dans l'esprit du poursuivant. Pas comme un feu d'artifice, non. Plutôt comme une bulle de savon, sans bruit, où quelque chose qui était là l'instant d'avant n'y était plus en un battement de cil. Presque cette sensation oui, mais en inversé. Ralentissant le pas, Kalem posa alors son regard tout naturellement sur une jeune krolanne à l'allure garçonne. Le bleu de ton teint la mettait malgré tout en valeur. Immobile, elle regardait les passants, tout à fait dans son élément.

Il pouvait sentir cette résonance, viscérale, qui ne le quittait plus. Détachant ses yeux de la scène, l'agent vit Khan disparaître à l'angle de la rue. Revint du coin de l’œil sur la "krolanne"... Il lui fallait faire un choix. S'il perdait plus de temps ici, la piste du lanyshta disparaîtrait. Mais s'il continuait, qui sait s'il la reverrait de sitôt... Choix cornélien. Kalem tourna une dernière fois le visage vers l'inconnue. Allait-elle montrer une quelconque réaction ? Prêt à repartir, il laissa quelques secondes s'égrener pour en avoir le cœur net.
***





Appelez-moi K.
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 17 Otalir 814 à 10h06
 
Une fourmis, deux fourmis, dix, cent, mille... toutes se pressent dans les embarcadères... Elle sont toutes semblables au fond. Et tandis qu'elle écoute distraitement les grandes affirmations posées, elle s'imagine que l'un est un travailleurs des eaux, cet autre un membre du Conseil d'Attribution des Ressources qu'on a contacté en urgence parce qu'un doute s'est fait connaitre et cette mère de famille va bientôt retourner déplacer des caisses de minerais fraîchement arrivé du Kil'sin.

Une sensation bizarre lui fait perdre le fil et elle redresse brusquement la tête. Qu'est... qu'est ce que c'était. Comme une pression ou une caresse brève et fugitive. Un frôlement invisible. Mais... Et la sensation revient, avec une infime différence mais c'est encore le même... type. Le même effleurement. Qui demeure.

Son regard se pose sur la foule. Un voile d’inquiétude dans les yeux. Elle s'est tendue. A t'elle attiré l'attention ? Non, elle ne peut pas avoir imaginé ça, c'est encore là. Quelqu'un as t'il remarqué son trouble? Non, les passants continuent à pa- Les yeux tombent sur Kalem. Il la regarde? Quoi?

Surtout ne pas paniquer, faire comme si de rien n'était ! Lui sourire comme on sourirait à un inconnu qui vous regarde. Pourquoi la regarde t'il? Yloyse résista à l'envie de vérifier qu'une paire d'aile ou de corne ne lui était pas brusquement poussée. Ne pas s'enfuir, ce serait suspect. Tout est sous contrôle.... Outre Science, qu'est ce que c'était !



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Kalem It’ssurghis
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 02h11
 
Visiblement le lien était à double sens. La jeune lanyshta avait croisé son regard et s'était figée un instant, avant de lui offrir un sourire de circonstance. Kalem n'était sûr de rien. Insister, trop l'approcher... leur situation à tous n'était que trop dangereuse. Vivre dans la peur d'être découvert créait une crainte naturelle pour les inconnus, même ceux qui possédaient les intentions les plus pures. Ainsi le lanyshta retourna à "la bleue" un infime sourire en coin, un peu gêné, avant de la quitter des yeux et de reprendre son chemin.

Et maintenant, il était temps de tenter une petite expérience... il se focalisa sur "l'empreinte" qu'il avait ressentie en approchant d'Yloyse, ferma ses yeux à demi en ralentissant ses pas pour ne pas trébucher, et étendit le faisceau de sa pensée, le refermant petit à petit vers le point qui correspondait à "elle". Et articula mentalement les mots, le plus en douceur possible.


N'ayez pas d'inquiétude, je ne vous veux aucun mal.

Il passa alors le coin où avait disparu le lanyshta qu'il suivait, mais il n'était visible nulle part. Tenter de le retrouver à présent était peine perdue. Et s'il le retrouvait par hasard, il serait également repéré, ce qu'il ne souhaitait pas. Le plus sage à présent était de rentrer et de réfléchir. Kalem profita d'un passage à l'écart des passants pour retourner sa veste retournable, changeant ainsi d'apparence en quelques instants. Passant sa main dans ses cheveux, il ébouriffa sa tignasse pour mettre une touche finale à sa transformation. Après ce qui venait de se passer, on n'était jamais trop prudent...




Appelez-moi K.
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 11h24
 
Elle le regarde et il la regarde. Une petite voix dans la tête d'Yloyse lui chuchote que ça pourrait durer longtemps comme situation et que c'est au final assez gênant. Il en est. C'est un présentement. Une sensation mais qui se fait de plus en plus forte.

Il en est.

Et il a l'air presque aussi gêné qu'elle de cette rencontre fortuite au vu du semblant de sourire qu'il lui adresse. Aussi perdu. Yloyse l'observe se détourner avant de s’éloigner dans la foule. Le regard de l'artisane revient lentement à l'endroit où il s'était tenu et où d'autre passaient maintenant.

N'ayez pas d'inquiétude, je ne vous veux aucun mal.

Le choc n'est pas aussi grand que lorsqu'elle l'a aperçut. Et puis, depuis quelques heures, entendre des voix dans son esprit n'est pas si aberrant. Yloyse se laisse glisser au sol pour se fondre dans la foule à son tour. Elle s'éloigne dans la direction opposée. Cette texture.. Un mélange de retenue et de patience. Avec une touche piquante. C'est un peu délicat à expliquer. Mais elle sait qu'elle a déjà croisé cette sensation. Il s'agit de l'un de ceux qui parlent. Et qui parlent beaucoup.


Doit elle répondre? Ne pas répondre? L'a t'il identifiée. Elle s'interroge. A t'il pu percevoir ainsi qui elle était? Sa gorge se serre et elle secoue la tête pour chasser cette idée. Yloyse ne prendra pas ce risque pour le moment. Il est trop tot. Plus tard lorsqu'elle en saura plus, il sera temps. Mais pas tout de suite. Surtout s'ils sont deux. C'est trop dangereux actuellement. Il suffirait d'un rien pour qu'ils soient perdus. Elle n'a pas peur. Pas vraiment. Mais ce serait imprudent.

Elle n'est pas seule. C'est ce que cela veut dire. Ils sont là, parmi la masse grouillante des krolanne et, plus encore, ils ne peuvent pas passer inaperçus les uns des autres. Il lui faut rentrer. Limiter les rencontres. Limiter les risques tant qu'elle n'a pas réfléchit aux implications. Mais pas directement. Qui sait, on pourrait la suivre et trouver ainsi où elle habite. La lanyshsta s’éloigne des embarcadères.




Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore

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