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Une etrange invitation
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Luang 23 Marigar 815 à 22h16
 
Quelque part dans les bas-fonds de Kil'dara. Un gamin a l'air impertinent et débrouillard attend Norlail. C'est un peu Norlail quand il était enfant...

C'est toi Norlail ?

Il est mal éduqué et toise son interlocuteur. Sans attendre de réelle réponse il lui tend une lettre cachetée. Le sceau est en forme d'un symbole musicale. Une clé de sol peut-être? Norlail ne le sait pas vraiment. Par quel tour de sorcellerie ce gamin sait-il qui il est ?


J'peux avoir une pièce ?


La lettre sent bon, même très bon, un parfum de femme a n'en pas douter.


Cher Norlail,

Je souhaite que cette missive te trouve en bonne santé et te prie de venir me trouver au numéro 13 de l'impasse des effluves.

Bien a toi,
T


L'impasse des effluves est un endroit au fond des bas-fonds qui devrait plutôt s'appeler Rue des pestilences. Ça ne devrait cependant pas effrayer davantage Norlail qui doit sans doute en avoir vu, et senti, d'autres.

 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Matal 24 Marigar 815 à 22h05
 
L' Écumeur jette un œil vide de tout sentiment au gamin qui lui a apporté la missive qui rejoignit l'intérieur de son manteau en un éclair. Ce gamin qui comme beaucoup de gamins du Ras-du-sol devait se débrouiller par lui-même parce qu'il n'avait pas la chance d'être né dans un foyer plus riche et/ou plus aimant. Certains d'entre eux réussissaient à peu près se sortir de la rue en devenant de vulgaires truands. D'autres mourraient ou disparaissaient. Et puis il y en avait aussi quelques uns qui devenaient des gens respectables, se mariaient et fondaient une famille. Cependant la loi était la même pour chaque gamins des rues: seul les plus doués et les plus chanceux survivaient, les autres étaient exploités ou tués. La vie est cruelle. Surtout au Ras-du-sol.
D'un geste aussi rapide qu'agile Norlail envoya une pièce au gamin qui l'attrapa maladroitement. Puis il disparut sans lui laisser le temps de le remercier; chose que le gosse n'aurait sans doute pas fait de toute manière. Norlail se dirigea vers l'impasse des Effluves. Il aurait préféré un autre lien de rendez-vous. Dans son adolescence il avait souvent entendu dire que si le Ras-du-sol était un corps krolanne alors cette impasse en était clairement le trou du cul. Une comparaison toute en finesse et pleine de raffinement... Mais qui n'était pas tout à fait fausse non plus, car si l'odeur de la rue n'était pas celle des égouts elle n'avait rien à lui envier non plus. Presque personne ne vivait dans la rue des pestilence et peu de monde y mettait les pieds à moins d'une bonne raison. Y passer quelques minutes n'étaient pas spécialement insupportable mais la plupart des gens se sentaient malade au bout d'un heure.

Norlail sourit en repensant à la lettre parfumée de Tri'. Il ne connaissait pas ce genre d'humour piquant à la Bardesse. Mais elle était pleine de surprise après tout.

Il ne mit qu'une dizaine de minutes pour se rendre à l'adresse indiquée par la Lanyshsta. Comme prévu l'odeur était pestilentielle. Mais effectivement il avait senti pire que ça.

Il frappa trois coups à la porte.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Merakih 25 Marigar 815 à 21h02
 
Personne ne répond mais la porte semble ouverte. Heureusement d'ailleurs car c'est une grosse porte métallique avec deux serrures. Pas de quoi stopper l’Écumeur sans doute mais lui faire perdre beaucoup de temps certainement.

L’intérieur est curieusement éclairé d'une lumière blafarde venant de quelque part dans la grande pièce et projetant partout des ombres. Quelqu'un avec beaucoup d'imagination pourrait vite devenir fou ici.

La porte se referme toute seule et fait entendre un claquement sec... ...la voila verrouillée. Juste a cote, il y a deux grands tubes de verre qui semblent remplis de disques métalliques et de chiffons. Ils répandent une odeur salée et électrique et on peut les entendre bourdonner légèrement.

Ses yeux s'habituant a la lumière du lieu, l’Écumeur aperçoit devant lui un être difforme. Il est blond avec les yeux bleus clairs et son visage a un nez anormalement gros. Passe un premier mouvement instinctif de recul et de surprise, il se rend compte que c'est juste son reflet dans une grosse bouteille de verre d'environ cent litres.


Approche Norlail ! Je suis au fond.


La voix est bien celle de Tri mais elle est impérieuse et sévère, un ton qu'il ne lui connaissait pas encore. Il ne peut la voir tant il y a de matériel dans la pièce. Un passage est cependant amenage et doit sans doute mener vers elle.

 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Julung 26 Marigar 815 à 21h31
 
Norlail s'engagea dans le passage sans un mot.

Cet endroit était malsain, n'importe qui pouvait le sentir. Mais Norlail Menrar ne craignait plus ce genre de lieux depuis longtemps. Il avait cependant appris à s'en méfier et à rester sur ses gardes car l'on invitait rarement quelqu'un dans ce type d'endroit si l'on avait pas une idée derrière la tête. Il doutait que Tri' est envie de lui faire du mal.

Mais il arrive parfois que l'on blesse les gens sans le vouloir.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Vayang 27 Marigar 815 à 22h20
 
Plus on s'approchait du fond de la pièce et plus la lumière était vive. Norlail enjamba avec adresse une sorte de grosse corde de cuivre qui serpentait parterre. Un curieux dispositif de verre laissait voir un liquide rouge qui serpentait avant de terminer dans une bonbonne noire portant une tête de mort.

Tout au fond, une fois franchi une sorte de mur de caisses et de tonneaux vides se trouvait ce qui était une chambre sommaire mais coquette: un lit de métal, deux fauteuils, une table basse et un buffet sur lequel trônaient de nombreuses bouteilles et un plateau de fruits. Juste a cote, une sorte de bulbe de verre émettait une lumière forte presque aveuglante. C'est cette étrange installation qui éclairait tout l'endroit. On ne voyait personne a cause de la lumière mais on entendait très bien.


Installe-toi a ton aise et sers nous deux verres.

Une sorte de grésillement se fit entendre.


Pardonne-moi, je n'ai pas tout a fait fini et il me faut absolument terminer. Je n'en ai que pour quelques minutes.

Deux verres a pied étaient déjà sur la table. Pour les remplir, le choix ne manquait pas avec les nombreuses bouteilles du buffet.

 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Dhiwara 29 Marigar 815 à 19h28
 
Norlail s'exécuta. Il jeta un bref coup d'œil aux deux verres. Comme il s'agissait de deux verres à pieds l'Écumeur se saisit d'une bouteille de blanc pour les remplir.

Ceci fait il enleva son manteau qu'il déposa délicatement sur le dossier de l'un des fauteuils. Comme lors de la plupart de leurs rendez-vous Norlail était venu avec ses armes. Il n'éprouvait pas de réel méfiance envers la Bardesse mais il était difficile de se séparer de la bonne vieille paranoïa, en particulier lorsque l'on a passé une partie de son adolescence dans la rue. Peut-être qu'un jour il pourrait la rencontrer sans être armé. Mais pour le moment cela lui semblait impossible.

Il s'assit dans l'un des fauteuils et attendit patiemment que la Lanyshsta termine ce qu'elle faisait.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Matal 31 Marigar 815 à 19h13
 
Quelques grésillement plus tard, l’Écumeur aperçut la Bardesse apparaitre dans l’étrange lumière que diffusait avec violence le non moins étrange appareil. Elle portait un tablier de cuir, des gants de cuir noir et de grosses lunettes de même couleur. Elle était munie de deux pinces de cuivre et ainsi équipée ressemblait furieusement a une mante religieuse.

Tu nous as déjà servis, sympathique prévenance mon cher.

Les grosses lunettes masquant ses yeux, seule sa bouche pouvait laisser discerner quelque sentiment mais elle paraissait raide et figée, comme si elle était en colère même si sa voix était douce, presque suave.

Elle déposa ses pinces de cuivre sur la table a cote des verres et entreprit de retirer ses gants, laissant maintenant voir ses délicates mains blanches. Puis elle tourna le dos a Norlail.


Aide-moi. Peux-tu dégrafer mon tablier.

Celui-ci était en effet ferme derrière par de gros boutons métalliques. Sans doute pouvait-elle s'en défaire elle-même, puisqu'elle avait pu le mettre... Tout en attendant que Norlail daigne agir elle continuait de deviser, avec toujours ses grosses lunettes noires.

Tu dois te demander... ou plutôt, ne dois pas te demander pourquoi cet atelier ici. L'endroit est discret et même si je brule des choses et d'autres par accident personne ne viendra se plaindre de l'odeur.

Tu peux te détendre car j'ai sécurisé l'endroit. Une issue de secours est prévue également.


 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Matal 31 Marigar 815 à 22h31
 
Norlail accorda l'un de ses plus beaux sourire à la Bardesse quand il la vit apparaître.

Il était content de la voir. Car; même si cela le perturbait un peu, il sentait qu'un lien c'était tissé entre eux. Même si elle était différente de lui sur plusieurs points, elle était probablement ce qui se rapprochait le plus d'une amie pour lui. L' Écumeur avait eu un certain nombre d'amantes et beaucoup de coups d'un soir mais jamais il n'avait été ami avec une krolanne. En faite il n'avait même jamais lié la moindre amitié avec quelqu'un.
C'est pour pour cette raison que Norlail Menrar ne comprenait pas pourquoi il se sentait bien avec la jolie Bardesse. Il n'arrivait pas à comprendre comment cela était arrivé. Il ne comprenait pas ce qui l'avait poussé vers Tri'Renn'Tess. Et surtout il n'arrivait pas comprendre pourquoi au fond de lui il avait si peur de la perdre.
Il avait perdu beaucoup de gens. Certains étaient même morts devant lui. Perdre des gens n'avait jamais eu la moindre importance à ses yeux et voilà qu'aujourd'hui l'idée de perdre la Bardesse lui était insupportable. Pire que ça, l'idée que quelqu'un d'autre se place entre elle et lui le mettait en colère sans qu'il ne sache pourquoi.

Et voilà qu'elle lui demandait de dégrafer son tablier alors qu'elle pouvait sans doute le faire toute seule. Encore une chose qu'il n'arrivait pas très bien à comprendre. Il se rapprocha de Tri' et s'exécuta malgré tout en l'écoutant parler. Pourquoi pas après tout? Cela ne lui demandait aucun effort en particulier.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Sukra 4 Astawir 815 à 08h13
 
Si le grésillement permanent de l’étrange lampe ne gênait pas trop la conversation, il n'en était pas de même de sa brillance pour la vue. Norlail commençait sans doute a avoir les yeux qui piquaient et peut-être même mal a la tête. Son hôtesse devait surement ne pas s'en rendre compte car elle gardait encore et toujours ses lunettes de protection.

Les attaches du tablier de cuir étaient plutôt difficiles a défaire mais rien de bien sorcier pour les doigts de fée de l’Écumeur. La silhouette de la musicienne apparut alors dans la lumière, comme une statue qu'on sort de son moule ou plutôt, vu ses grosses lunettes, comme un papillon qui surgit de son cocon.

Elle posa le lourd tablier sur le dossier de l'autre fauteuil et revint vers Norlail, anormalement proche de lui. Elle prit son verre pour trinquer avec lui et but une gorgée.


Ce vin est délicieux, il pousse a la surface... ...même si ses vignes sont proches de l'usine de gaz ce qui lui donne un peu d'amertume. Moi ça ne me dérange pas, je trouve même cela rafraichissant.

A ta santé Norlail !


Elle boit une deuxième gorgée qu'elle parait savourer infiniment.

 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Dhiwara 5 Astawir 815 à 12h13
 
Norlail trinqua avec la Bardesse en souriant.

A ta santé Tri'.

Puis il but une longue gorgée de vin pour retrouver ses esprits. A cette distance il pouvait sentir le parfum de Tri'Renn'Tess et s'il ne le montrait pas cela perturbait beaucoup Norlail. Car l'odeur que dégageait la Bardesse était plaisante. Extrêmement plaisante même. Une partie de lui avait envie de s'éloigner et de reprendre le contrôle tandis que l'autre avait envie de rester et de le perdre totalement.

Il réfléchit quelques secondes et finalement il ne bougea. La tentation était trop forte.Il but une deuxième gorgée de vin et vida son verre. Cela faisait une éternité qu'il n'avait pas bu aussi vite. Il prit la parole d'une voix douce, peut-être plus douce que d'habitude.


Mais tu ne m'as pas fait venir ici pour parler œnologie. N'est-ce pas Tri'?


Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Luang 6 Astawir 815 à 09h14
 
Toujours parée de ses lunettes de protection, sa bouche se crispa quand elle prononça:

Tri?

Elle s’éloigna pour choisir une petite bouteille, un de ces flacons plats qu'on remplit en général d'alcool fort et qu'on glisse dans ses vêtements pour pouvoir en tirer quelques lampées quand par exemple on attend dehors en hiver. Elle en remplit le bouchon et le vida d'un trait, non sans une grimace qui laissait deviner une force peu commune du breuvage ou alors un gout particulièrement bizarre.

Tu m'excuseras de me resservir de suite. Il ne faut en boire qu'une petite quantité et je n'ai qu'un verre. Si tu en veux cependant je t'en donnerai.

Etait-il venu a l'un de ces marches ou les bourgeois vont déguster divers crus avant de passer commande pour remplir leurs caves?

Je t'ai fait venir pour voir ce que tu as dans le ventre. Après ce verre de vin est-ce que tu arrives encore a parler correctement ou est-ce que tes lèvres commencent a être quelque peu paralysées? Tu ne peux plus chanter par exemple?

Elle alla vers le lit. Celui-ci était un simple lit, avec des barreaux de fer devant et derrière. Il était bien arrange mais elle en vérifia la tenue. Maintenant elle ressemblait a une araignée qui passe et repasse sur sa toile.

 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Luang 6 Astawir 815 à 20h19
 
Du poison. Classique. Prévisible même. Tellement prévisible qu'il n'avait aucune sorte d'antidote sur lui. L'espace d'un instant il hésite à mettre un balle à la Bardesse. Mais c'était beaucoup trop risqué. Mieux valait tenter la voix diplomatique dans un premier lieux. Sa voix reste calme mais il parle plus rapidement car ses lèvres commencent déjà à être engourdis.

Je veux bien que tu me donnes un petit peu de ce que tu viens de boire.

Il s'approcha d'elle doucement et s'arrêta à un petit mètre d'elle.

Et j'ai affaire à?


Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Matal 7 Astawir 815 à 20h20
 
La Bardesse (?) reste a prudente distance de l'Ecumeur consciente que même amoindri il reste redoutable.

Tu fais montre d'intelligence Norlail, bien plus que je ne le pensais. Je suis plaisamment déçue.

Elle avait dit tout cela sans la moindre touche de sensibilité ou d'humour.

Voici ce que je te propose. Tu vas aller t’étendre sur ce lit. Ensuite je répondrai a ta question. J'en aurai également quelques-unes pour toi. Tu pourras répondre librement. Une fois que tu auras répondu je te donnerai a boire. Juste la bonne dose, trop peu ne suffirait pas et trop serait dangereux. Ne crains rien, nous avons suffisamment de temps pour tout cela et si tu suis mes instructions, tout se terminera bien pour tout le monde.

Elle disparait dans le puissant faisceau lumineux. Tres vite la lumière diminue, au soulagement des yeux de Norlail sans aucun doute. Les lunettes de protection sont posées la et l’hôtesse de Norlail l'observe d'un regard aussi sévère que cruel qu'il ne lui a jamais vu.

Le lit t'attend...

 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Dhiwara 12 Astawir 815 à 12h00
 
Le lit attendait Norlail alors Norlail s'allongea sur le lit. Il n'avait tellement pas le choix de le faire de toute manière. Et puis il avait un peu de chance dans son malheur: le lit était plutôt confortable.
L' Écumeur planta ses yeux froid dans ceux de son empoisonneuse. Il n'avait pas peur d'elle. Mais le problème était qu'elle n'avait pas peur de lui. Et pour le moment elle n'avait aucune raison à cela car elle était en position de force par rapport à lui.
Norlail haussa les épaules et attendit.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Luang 13 Astawir 815 à 21h52
 
Bien qu'elle ait atteint son but, l'empoisonneuse ne paraissait manifester aucun contentement. Le regard dur et la bouche rigide, elle soutint le regard de Norlail. Celui-ci put y lire un sentiment puissant mais destructeur: la colère.

Sans prévenir, elle sortit une paire de menottes.


Tu sauras te montrer obéissant je l'imagine mais je prendrai quelques précautions supplémentaires. Même si tu dois le regretter, il n'y a la aucun fétichisme de ma part.

Chose promise, chose due, je vais te dire qui je suis. Je suis Thanata, la "sœur" de Tri. Tu sembles plus intelligent que tu ne le parais et tu auras sans doute découvert que nous sommes en fait plusieurs dans un même corps. Quel paradoxe pour un lanyshta n'est-ce pas? Tri est la seule a ne pas le savoir. Elle fait preuve d'un certain génie et pas seulement musical mais elle a des faiblesses et je me dois de m'assurer que personne n'en profite. Âpres tout s'il lui arrivait quelque chose, je serai moi aussi dans l'embarras.

Tu vas donc te laisser passer ces menottes et répondre a mes questions. Pour commencer, que veux -tu a Tri ? T'es tu rendu compte de sa fragilité ?


Norlail sent son corps se raidir lentement mais surement. Sa geôlière parait lui laisser le choix d'accepter ou non les menottes. Quelle hospitalité étrange !

 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Luang 13 Astawir 815 à 23h49
 
Des menottes. C'était malin car de cette manière il ne pouvait pas se servir de ses pistolets pour faire feu sur la vilaine sœur de Tri'. Encore une fois il n'a pas vraiment le choix d'accepter ou de refuser. Alors il contente de lui tendre les poignets sans broncher. Il prend quelques secondes pour réfléchir aux réponses qu'il va fournir à l'empoisonneuse tandis que celle-ci l'attache. Puis comme le temps lui est compté il répond d'une voix douce.

Je cherche à en faire une amie. Et à ta deuxième question: oui.

Patiemment il attend les autres questions.


Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Julung 16 Astawir 815 à 14h32
 
"Clic" elle lui passa les menottes sur un poignet, "clac" elle les passa sur l'autre. Si les muscles de Norlail étaient peut-être plus ou moins inaptes, ses sens ne l'étaient absolument pas et il avait pu se rendre compte qu'elle avait poussé le vice jusqu'à faire passer la chaîne des menottes dans les barreaux du lit. Voilà une situation bien particulière! Il ne lui manquait plus qu'un petit masque noir sur le museau et on aurait pu croire à l'un de ces hôtels de passe de haut standing où les riches s'adonnent à à des rites sexuels compliqués.

Une amie ? C'est tout ? Tu es sûr de n'avoir rien oublié ?

La réponse paraissait l'avoir quelque peu désarçonnée.

Tu es sûr de ne pas être un de ces lascars avide de conquêtes féminines ?

Elle avait sorti une longue dague effilée. Mieux valait ne pas imaginer ce qu'elle comptait bien en faire. Peut-être simplement trancher quelques morceaux de gâteaux, pour boire le thé tout à l'heure.

 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Julung 16 Astawir 815 à 22h26
 
A la vue de la dague Norlail eut un demi-sourire pendant quelques secondes, comme si quelque chose l'amusait. Un effet secondaire du poison? Aller savoir. Il écouta parler Thanata quelques instants. Tout ça pour ça? Norlail soupira. Elle l'avait empoisonné et attaché à ce lit pour lui poser ce genre de question? Qu'à cela tienne! Chacun avait le droit de régler ses soucis à sa manière après tout. Même si dans le cas présent les moyens mis en œuvres étaient...démesurés par rapport au problème de base? Un peu comme d'écraser un insecte avec une masse. Mais bon, qui était-il pour juger sa geôlière après tout?

L' Écumeur sentait que le poison se répandait. Il fallait se dépêcher. Il fit des réponses courtes pour ne pas avoir à trop parler. Il eut beaucoup de mal à articuler.


Rien oublié. Suis pas coureur de jupon.

La vision de l'Écumeur commençait à se brouiller. Encore deux minutes et il sombrerait dans l'inconscience. Il décida de n'en laisser qu'une à Thanata.


Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Sukra 18 Astawir 815 à 23h09
 
Elle avait aussi sorti une sorte de lanière de cuir, un garrot comme le savent tout ceux qui pratiquent les sciences médicales.

Bien, bien, bien... Tu ne penses pas que je vais te croire sur parole je suppose ? elle continua sans attendre de réponse Je pourrais te laisser crever là avant de travestir tout çà en accident scientifique mais va savoir pourquoi, Tri semble tenir à toi et je ne voudrais pas l'attrister encore davantage. Si elle devait commettre le pire, je devrais aussi en supporter les conséquences.

Crois bien que ce n'est pas sans plaisir que je t'aurais liquidé comme ce prétentieux de Robert, un des premiers prétendants de Tri, qu'elle n'aimait guère, ou comme Rustul, un des locataires de son immeuble, qui ne cessait de la harceler. Sa tête a fini par nourrir les rats, tandis que le reste a servi de chair à saucisse. Un bon moyen de disposer d'un corps ne trouves-tu pas ?

Mais trêve de bavardages, pour satisfaire Tri et moi, je vais te laisser vivant mais non sans prendre une précaution bien simple, ta castration chirurgicale. Il parait que c'est assez douloureux mais dans ton état et dans ce lieu isolé, tu ne risques pas de faire trop de grabuge.


Elle avança sa dague pour couper proprement un carré des vêtements de Norlail afin d'accéder à l'emplacement de l'opération.

 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Sukra 18 Astawir 815 à 23h55
 
C'est quand Thanata lui dit qu'elle prendrait plaisir à le descendre que Norlail décide d'agir. Le problème avec les Lanyshta comme Norlail c'est qu'ils ont souvent un as dans leur manche. Certains voyaient ça comme de la triche ou de la malhonnêteté. Lui se contentait de trouver cela extrêmement pratique. C'est pour cette raison qu'alors qu'il sent qu'il sombre il utilise l'un de ses pouvoirs de manipulation de la réalité. Il ne s'agissait pas de l'un des plus puissants. Mais il était particulièrement adapté à la situation en plus d'être imperceptible à l'œil nu. Et surtout il permettait au corps de Norlail de lutter contre les effets du poison. Pas de les annuler certes mais de les combattre un minimum. Cela lui permit entre autre de pouvoir agir lorsque que sa geôlière s'improvisa castratrice en chef.

Alors que Thanata approchait sa dague, il utilisa une autre de ses capacités Lanyshta: une décharge magique sous la forme d'un éclair noir qui pulvérisa les menottes qui l'entravait au lit. Aussitôt il roula de l'autre côté du lit et porta la main à l'une de ses armes pour mettre en joue son empoisonneuse.

Il était clairement diminué par les effets du poison du Thanata. Mais le sort lui permettait désormais de tenir à peu prêt la route et au tir il était excellent. Il prit néanmoins la parole d'une voix rapide:


Je ne tiens pas à tirer sur Tri' pour avoir cet antidote. Alors pourquoi ne pas me le donner espèce de pauvre paranoïaque



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.

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