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Sur le départ
Rencontre entre deux lanystha pleins de projets
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 17 Astawir 815 à 19h39
 
*** Elle allait la rencontrer. Yloyse. L'artisane avec qui elle avait échangé tant de pensée ces derniers temps. Ce serait la troisième lanystha qu'elle croiserait en chair et en os. Donc aussi la troisième personne qui pourrait l'identifier.

Quoiqu'il en soit, Yloyse risquait autant qu'elle, Yiu n'avait pas encore eu de mauvais tour et pour finir leur discussion était plutôt engageante. Sans compter qu'il fallait bien continuer à vivre et qu'à plusieurs, on est toujours plus fort.

Donc, oui, elle allait la rencontrer. Elle prévoyait même une expédition avec elle et d'autre. Le temps était venue. Elle s'était donnée rendez-vous d'une porte du Kil. Celle donnant vers Kil'Sin.

Elles s'était chacune échanger une brièvement description physique et leurs signe distinctifs devrait leur permettre de se reconnaître : Yiu était pour le moins une grande plante (plus d'1m90 !) et Yloyse avait la peau bleue.
***

*** Maintenant Yiu attendait. ***


Bon, il va falloir avoir l’œil. Pas le choix, nous avons décider de faire comme si nous nous connaissions déjà. Pour se fondre dans la masse. Avec ça peau bleue, elle devrait être reconnaissable.

*** La jeune fille était adossée contre une mûr regardant telle un bovin les gens passait devant elle. Elle donnait l'impression de profondément s'ennuyer, ce qui était le cas : elle était d'une grande patience pour la forge, mais pour le reste sa patience était inversement proportionnelle. Donc quasi nulle. Et elle avait décidé d'arriver en avance.
Pas très malin mais le résultat était plutôt concluant : elle se fondait dans la foule des gens qui profiter de cette fin de journée pour trainer sur les docks. Le hasard était parfois bien fait. ***



 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Sukra 18 Astawir 815 à 13h28
 
Bon...

La lanyshsta s'observa sur la vitre du Transport Krolanne à Vapeur reliant le grand Pont aux Docks. Indubitablement, si la forgeronne se fiait à la couleur de la peau, peu de doutes seraient possibles. Elle avait revettu une tunique à manches courtes laissant largement paraitre sa peau et la capuche de la veste pendait tranquillement dans le dos.
Heureusement qu'il ne pleuvait pas.... Le ciel menaçait mais cela n'avait pas encore explosé.

Yloyse espéra qu'il en serait ainsi pendant tout l’après midi. Elle détestait la pluie.

Le transport s’arrêta en crachotant et la jeune femme en descendit.

Ce n'était pas exactement la première fois qu'elle allait rencontrer un de ses semblables... Elle avait songé tres tôt que, pour survivre, pour que leurs existences aient une valeur, une signification au delà de leurs simples personnes, il fallait que le mot lanyshsta ai une signification autre que simplement factuelle. Il fallait que les lanyshsta existent.

Qu'ils soient capables d'être, d'agir ensembles, de créer, d'avoir quelque chose en commun.

Sans doute aurait elle du être plus prudente sur certains points. Ces rencontres ne s'étaient pas toutes "bien" finies. Aujourd'hui par contre, c'était différent. C'était une de ses collèges qu'elle allait rencontrer et cette perspective amenait un sourire sur ses lèvres. De l'anticipation aussi. De la crainte également car, Elayne mise à part, c'était la seule a pouvoir la relier à sa véritable identité. Peut être l'avait elle déjà croisée pendant ces années d'apprentissage auprès de Maître Matrim Varth. Ce dernier était compagnon expert auprès des Solutions Défensive et un maître dans ce qui concernait la fabrication d'armes après tout.

Bah... inutile de s'en faire. Après tout leurs discussions avaient suggéré quelqu'un de plutôt intéressant et volontaire.

Le sac contenant les bottes sur l'épaule, elle descendit du transport qui s’arrêta en crissant.

Les docks... okay....

Elle doutait que ce soit bien avisé de demander aux gens s'ils avaient vu "son amie, assez grande avec les cheveux auburn"... Putentraille, elle n'aurait pas forcement apprécié elle même de laisser pareille trace dans l'esprit des passants.

Elle avait croisé deux femme en train d'attendre mais bien que la chevelure soit la bonne, la taille ne lui avait pas parue si impressionnante. Alors simplement faire comme si elle flânait comme n'importe quelle krolanne faisant ses courses et examinant les étals. Oui, ça devrait le faire. Et s’apprêter a se retourner en souriant comme a une rencontre plaisante lorsque Yiu l'aborderait.


Pensée :
Je suis arrivée.... Devant l'étal du Rongeur de tôle si ça vous dit quelque chose...?



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 20 Astawir 815 à 21h13
 
*** Si la jeune femme avait prévue d'arriver en avance, c'était aussi pour reconnaître les lieux. Aussi, elle avait pris le temps de faire le tour de la place où elles s'étaient données rendez-vous. Elle avait même fait une petite emplette : une sorte de chef pour la route. Discret, joli et toujours utile pour se protéger du froid, du vent, de la poussière ou du soleil. ***


*** Tout ça pour dire qu'elle savait situer le Rongeur de tôle. ***



Pensée :
Oui j'arrive. Comptes quelques minutes, je suis en train de flâner sur la place, autant rester dans le naturel. Ca pourrait faire bizarre si je me mettais à filer.


*** Lentement, la jeune femme s'arracha à son mûr, faisant mine de se dégourdir les jambes, elle alla à un étal puis un autre, sans suivre de chemin linéaire, sans faire de zig-zag. ***

Pensée :
Je vais bientôt arriver à l'étal voisin, "Au mille essences". Le magasin de bois. J'ai cru deviner au fond des présentoirs et des supports pour armes, armures et des "mannequins". Pas que pour prêt à porter. Il m'en faudrait quelques uns : j'ai diversifié la production de la maison, quelques armures et d'autres objets moins nobles mais assez utiles à nos confrères d'autres corporations.

Vous me rejoignez ? Quoi de plus naturel que deux personnes douées de leurs mains regardant des présentoirs.

Ah oui, mon manteau est d'une couleur marron avec des bandes kakies et mon pantalon tire sur le rouge. Enfin, les poignées de mes lames sont caractéristiques : l'une est rouge, l'autre bleue légérement turquoise. Un détail, mais couplé à mon 1m95 vous ne devriez pas me rater.


 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 22 Astawir 815 à 00h15
 
Aux mille essences... d'accord... l'étal voisin donc... Le regard d'Yloyse glissa sur la rue, s'attardant quelques instant sur les enseignes des différents étals. Les milles essences, l'Ankaba, la boulangerie Froch, la bille et vous (magasin de vêtement pour demoiselles) et de nombreuses autres échoppes.

Pensée :
Je voit. A de suite.


Regarder des présentoirs, certes, mais plus encore, le contenu de ces présentoirs. Car s'ils étaient vides, ils pouvaient intéresser d'un point de vue pratique. S'ils étaient pleins, c'était en professionnelles qu'elles profiteraient du spectacle et les deux femmes risquaient fort de partir dans des discussions techniques sur telles ou telles méthodes utilisées. Ou bien sur les mérites de telle ou telle forme.

Yiu semblait une adepte des lames tempêtes. Yloyse préférait la finesse d'un pistolet. La forgeronne serait de celle qui danserait avec ses lames, la bijoutière se perdrait dans le calme que nécessite une arme à feu. Mais la discussion risquait d'être intéressante pourvu que l'on n'en vienne pas à brandir lesdits arguments qui seraient pour le coup plus que discutables. Et discuté.

Se détournant du Rongeur, elle se dirigea donc vers l'étal suivant... Au fond du magasin donc.... La jeune femme passa entre un large présentoir à parfums et encens - mandarine et ... cannelle? C'était bien ça ! Cannelle. Elle reconnaissait son odeur caractéristique. Au moins l'odorat était intact lui. Une bonne chose. Là, des foulards et des étoles colorées étaient déposées dans un savant fouillis dans des corbeilles sur un comptoir. Kilsinites pour la plupart si on se fiait aux teintes chamarrées et à la surabondance de broderies.

Là ! Des présentoirs avec, pour certains des lames, un autre portant une splendide cape aux reflets argentés. Pas très discret, mais pour le moins esthétique. Un homme portant une cape pourpre bordée d'or discutait avec un autre qui, au vu de l’anxiété sur ses traits devait être le propriétaire des lieux. Les porteurs de pourpre avaient souvent cet effet. Mmm, une femme bien en chair qui regardait d'un air sceptique un chapeau à senteurs (sensée diffuser une odeur agréable autour de lui en permanence). Et.. là... Ca devait être elle. Manteau brun à bandes, lames clairement discernables.avec les gardes de la bonne teinte.. Et puis... une bonne tête de plus qu'elle. On pouvait dire que c'était grand...


Hé ! Je ne pensait pas te voir içi. Même si je ne devrais pas m'étonner de te voir plantée devant des lames. Comment vas tu?

Sourire joyeux.






Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Yiu
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 22 Astawir 815 à 09h54
 
*** Yiu se retourne, sourit, son regard se reporte quelques secondes vers les lames et le présentoir, rougit puis revient à son interlocutrice. ***

« Oui, mon péché mignon.

Et toi, comment vas-tu ?

Pour ma part, en pleine forme. Après une période de vache maigre, la tendance est bonne : la forge familiale a retrouvée toute son activité, moins centrée sur les lames mais plus diversifiée, je crée des lames dignes de ce nom, enfin.
Et j'ai enfin fait le deuil de mon père, qui devrait maintenant être fière de l'évolution de la forge. Qui reste dans l'esprit d'antan avec quelques touches personnelles.

D'ailleurs, je me dis qu'il faudrait rajeunir la déco, et ce présentoir serait du plus bel effet. Avec des lames de ma création, cela va soit. Ca rendrait encore mieux. Je suis encore très lente, mais je commence à avoir des résultats fort sympathiques.

Bon, ok. J'ai aussi diversifié l'activité parce qu'au rythme que je vais pour réaliser une épée qui me convient, j'ai du mal à rentrer dans mes frais. Disons que je suis exigeante et que ma main n'a pas encore tous les automatismes qui font gagner du temps. Et même à ce moment, j'en profiterai pour relever le niveau d'exigence.
»


*** Rires. ***


Mais je parle, je parle et je ne te laisse pas en caser une. Et je ne suis même pas sûr que ce flot ininterrompu de paroles soit intelligible.
***
Une pause. ***

Pensée :
Mon père est mort une quinzaine avant que je ne renaisse en tant que lanystha. C'était sa forge et il était en train de m'apprendre tous ces secrets. Quand il ne m'envoyait pas à droite ou à gauche livrer nos créations ou récupérer nos commandes de matières premières. Toujours est-il qu'il a eu le temps de m'apprendre toute la théorie mais que je manquais de pratique pour les créations complexes.


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