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Vulnerant omnes, ultima necat
Au 121 de l'allée de Radam Tourne-la-Vis
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 28 Manhur 815 à 22h41
 
https://www.youtube.com/watch?v=4Tr0otuiQuU

*** La fatigue marquait les traits de la Bleue tandis qu'elle observait la demeure. La longue cape à capuche se fondait dans le décor et hormis pour l'observateur avertis, rien ne marquait la présence de deux personnes sous ce porche.

L'odeur de la fumée et du métal emplissait ses sens. Même l'air semblait plus lourd. Plus... pollué. Plus pesant. On en perdait vite le goût lorsqu'on s'aventurait dehors. Elle inspira. Fille du Dara. C'était chez elle ce quartier. Son odeur de rouille et de tôle, tempérée ici par celle des fleurs et de l'herbe des jardins du quartier.

Que de mois écoulés depuis la première fois qu'elle y avait mis les pieds.

L'heure n'était pourtant pas à la nostalgie. Son regard laissa transparaître de l’inquiétude, glissant de la porte aux rideaux. Qu’allaient-elles trouver à l'intérieur... Dans quel état serait-il? Ce qu'elle en avait perçu ne lui avait que trop évoqué son propre état après… après l’incident. Qu’était-il arrivé à Vic… ? ***



*** Elles étaient parties de nuit. Profitant de l’obscurité pour sortir sans encombre du Kil’Sin par des voies détournées. Ni l’une, ni l’autre n’avaient été vues, ombres dans les ombres kilsinites puis le long des chemins rocailleux. La lune était suffisante. Peu chargées pour privilégier la vitesse, les silhouettes s’étaient fondues dans la nature, n’échangeant que par l’esprit pour ne pas gaspiller leur souffle, les lieux s’enchainant sous leurs pieds.

Quand la fatigue s’était fait sentir, la pheremancienne avait murmuré quelques paroles, laissant s’échapper du bout de ses doigts des lumières tourbillonnantes. Les minuscules lucioles étaient venues se poser sur ses jambes, et s’y fondre, redonnant à ses muscles un second souffle. Naoko lui avait fait signe que ce n’était pas encore nécessaire pour elle. Cela le serait plus tard. Elles étaient reparties d’un bon pas.

Au matin, un surplomb rocheux leur avait permis de poser. De se reposer à l’abri du soleil et d’éviter d’attirer l’attention de krynan moins endormis… L’urgence avait imposé de repartir après quelques heures. Au detour d’un sentier, elles étaient tombées nez à nez avec un krynan. Il n’avait pas eu le temps de crier. Les deux femmes avaient finalement aperçu les hautes portes du Kil’dara et, la nuit tombée, s’étaient mêlées à ceux qui rentraient sans attirer l’attention.

Elle l’avait contacté. Il lui avait proposé de se retrouver de nouveau ici. Là où ça avait commencé. ***


Dans l’ombre, elles surveillaient la demeure.





Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Julung 28 Manhur 815 à 23h41
 
***
Averson, vous êtes complètement maso, lui aurait dit son médecin. Remarquez, parfois, la douleur a comme quelque chose d’amusant. C’est rare et c’est circonstancié. Comme le souvenir ironique de l’héroïque troupe de galopins qui s’étaient retrouvés quelques mois plus tôt sous ce toit pour parler de ce qu’ils étaient, d’où cela venait. Au lieu de cela, ils auraient mieux fait de ce poser la question du comment s’en sortir, se sortir de cette malédiction qui les rendait, certes singuliers, mais toutefois traqués.

Cette malédiction. Elle avait injecté en lui cette impression nauséabonde d’être différent. Yierk…

La différence ne menait pas seulement à la traque, elle menait à l’incompréhension de soi. Et ce n’était qu’une question de temps avant que la folie s’empare de l’esprit ; Faibles et forts, tous y passeraient. Et pourtant, Vic, éprouvé, avait encore la force de faire face à la question de la compréhension, la question de l’adhésion à son état de Lanyshsta. Après que la réalité lui ait vomi à la gueule. Remarquable ou désespérant, qui peut en juger de toute façon?

Et l’architecte s’était retrouvé devant cette maison, regardait un lierre grimpeur s’élever le long de la gouttière, la porte en bois entrouverte, gonflée par l’humidité. La barbe lui a poussé, les cheveux ont frisé, il a abandonné ses lunettes ; si la lumière fait mal à ses yeux écarlates, au moins cette douleur lui rappelle¬-t-elle qu’il est encore en vie, que cette mutilation est l’une des dernières choses qui le rattache à sa krolannité. Il s’est lavé avant de venir et peigné. On n’invite et ne se fait pas inviter par une dame pour l’apitoyer, ce serait de très mauvais goût. Chacun ses problèmes.

Vic ouvre la porte, entre. Une légère odeur de moisissure hante les lieux. L’humidité de l’hiver avait imprégné les murs. Il toucha les papiers peints. Gondolés. Isolation de merde… Normal que personne n’ait repris l’affaire chez Sorfrane. Vic traversa le couloir arriva dans ce salon, où six mois plus tôt, les trois lascars s’étaient retrouvés et avaient ébauché... Ses souvenirs étaient un peu vagues… Qu’avaient-ils ébauché déjà ?..

Pendant ce temps…
***




 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 29 Manhur 815 à 01h26
 
Une silhouette s’est approchée… fausse alerte, ce n’est qu’une femme pressée qui a accéléré en passant devant la demeure, mal à l’aise par son délabrement évident.

Yloyse n’aime pas la métaphore, trop simple, qui rapproche l’état hypothétique de Vic de celui de la demeure qu’il a choisie comme QG. Il y a une certaine forme de paresse intellectuelle à se borner à ces raccourcis. Même si la déchéance des lieux l’inquiète.

Il a fini par arriver. Démarche lasse. Bien sûr, il est trop loin pour apercevoir avec certitude les traits de son visage mais la silhouette est la bonne. Conforme à son souvenir. Elle ne se rappelait pas de la barbe par contre. L’homme a poussé la porte et est rentré.

Est-ce réellement le même que celui qui lui avait suggéré une pile électrique ? Est-ce vraiment celui qui les avait réunis tous les trois de long mois auparavant ? Par quoi est-il donc passé…


J’y vais murmure-t-elle a sa compagne avant de quitter l’ombre. Elle ignore si Naoko la suit. Cette dernière fera bien ce qui lui semble judicieux.

J’y vais se répète-t-elle pour elle-même alors qu’elle s’approche de la maison.

Les choses se répètent toujours deux fois, mais les acteurs ici ne sont plus aussi innocents. Ils ont vieillis. Elle ne regrette pourtant pas cette innocence.

Deux coups sont frappés à la porte bancale qui grince tandis qu’elle la pousse. L’odeur la prend au nez. Que reste-il de vivant ici ? Cette demeure est-elle une allégorie au fond ? Celle de ce qui les attends ou bien de ce qu’ils sont déjà devenus. Ou de ce qu’ils peuvent être s’ils n’avancent pas. Un frisson glacé la parcours.

Si les choses se déroulent comme la première fois, c’est dans le salon qu’il l’attendra. Elle en atteint la porte, retirant sa capuche pour dévoiler ses traits. Il lui tourne encore le dos.


Vic.



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Vayang 29 Manhur 815 à 14h23
 
"Yloyse."

Vic s'était retourné. Analyse de la situation… Quelque chose s'était éteint dans ce regard. Une cicatrice près de la tête augure des ravages qui se sont passés là-dedans. Indice concluant. Averson se penche et désigne une chaise à la nouvelle venue, sans autre forme d'introduction.

"Je suppose que vous n'êtes pas non plus au courant de ce qu'il est arrivé au troisième laron…"

Il croise les mains au-dessus de la table à manger, plisse les yeux. Yloyse n'a plus que peu de la gosse des quartiers ; son attirail est chic. Très chic.

"Beaux vêtements, se contente de dire Vic… Kil'sinites ou c'est vous qui les avez taillés?"

Vague politesse, ce n'est pas le sujet, mais l'œil aiguisé apprécie la beauté, et ces beaux atours sont suffisamment fins pour être congratulés.

"Avant toute chose… Je suppose que vous n'êtes pas venue sans théière…"

Vic, toujours pokerface, lève les yeux vers l'entrebâillement de la porte…




 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Vayang 29 Manhur 815 à 23h26
 
Le trajet avait été... Rapide. Lorsque la bleue avait contacté ce « Vic » que Naoko n'identifiait que vaguement suite a ses quelques interventions, souvent inadaptées, sur les entrelacs... Il avait été de ceux qui se prêtaient le plus facilement au sharisme. Normal pour ce qu'elle en savait. Ce genre de darien bien imprégnés dans leurs concepts d'outrescience et décidés a mépriser ceux qui ne fonctionnaient pas de même. Les kildéens, au moins, restaient a déblatérer dans leur coin. Et les sinites... Avaient souvent le mérite d'être ouverts. Mais leur tendance générale a chercher le conflit oral a tout prix... était une source sans fin de problème lorsqu'il s'agissait de converser avec des personnes pourvues de convictions profondément ancrées.

Mais bon. Selon Yloyse c'était quelqu'un d'intéressant qu'il serrait possible d'intégrer à l'histoire comme un rouage de plus... Si elles parvenaient a le récupérer. Ce qui, vu la loque en question n'était pas gagné. Les quelques pensées qui lui avaient été transmises n'étaient guère encourageantes. Et au final elles n'avaient pas grand chose a perdre.

C'est donc en tenue de voyage légère et relativement fatiguée qu'elles étaient arrivées au point de rendez-vous. La magie d'Yloyse avait permis de couvrir la distance entre les deux îlots de civilisation en un temps record. Oh... Naturellement au pas de course certains ahuris auraient pu aller plus vite. Mais ils n'auraient probablement pas pu prendre le temps d'éviter les compagnons de route trop insistants ni d'éliminer ce pauvre petit vaurien qui n'aurait définitivement pas du se trouver là. Et une fois sur place ils auraient probablement étés trop épuisés pour faire quoi que ce soit de physique.

***
Passés les temps sombres,
Retrouver un être cher,
Une respiration,
***


Le soleil n'éclairait pas grand chose a travers les nuages de fumée que le Kil Dara relâchait sans cesse... Et dire que la baraque ou le rendez-vous était prévu était joyeuse revenait a parler d'une crémation réjouissante. Approprié pour récupérer une épave ? Mui... Pourtant l'endroit ne donnait pas l'impression d'être occupé par une épave. Logique dans la mesure ou il s'agissait d'une bâtisse abandonnée. Parfaite pour une petite réunion clandestine.

Parfaite pour une embuscade.

Arrivées en avance et ayant prévenu au dernier moment de la date du rendez-vous... Il était peu probable que le Vic ai prévu une trop mauvaise surprise. Un tour de l'endroit avait confirmé plusieurs itinéraires possibles pour prendre la tangente. La suite... Impossible d'entrer là dedans pour le moment : le piège est trop évident. Attendre suffisamment longtemps finirait par trahir un problème. Et a défaut d'être très douée pour remarquer la petite bête elle était parfaitement habituée a attendre quelques heures en attendant que la bête en question pointe le bout de son nez. Patiente, elle s'était adossée dans un coin d'ombre non loin d'Yloyse... Certains n'auraient peut-être pas remarqué le coin d'ombre en question. Ce qui ne l'avait pas empêché d'y disparaître.

Un passant... Un autre. Celui-ci utilisait un étrange système de ressorts pour marcher plus vite. Amusant. Deux gosses passent, portant un lourd fardeau entouré d'une bâche bleue. Les heures passent... Rien du côté de la maison. Plutôt rassurant. Sortir par derrière fera de toute manière un bruit de tout les diables. A moins d'un accès par en dessous. Tant qu'il n'y a rien ici... A présent, seules demeurent les lueurs artificielles illuminant la nuit du Kil... C'est a peine si le brouhaha ambiant s'est calmé. Il est simplement devenu... différent. Plus assourdissant dans la nuit qu'en plein jour. Plus... amorti par le brouillard.

Finalement il arrive. Si problème il y a... Ce sera lui qui y fourrera le nez le premier. A moins d'être un traître volontaire. Yloyse suit elle ne pense pas qu'il soit mal intentionné. Pas de cris. Un danger de moins. Tout se profile plutôt bien pour le moment.

Dans le sillage de la technicienne, la jeune krolane orangée se faufile dans la baraque... Pas un son. Elle part explorer rapidement les autres pièces pendant que la conversation s'engage.


A chaque rêve son chemin.
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 31 Manhur 815 à 14h47
 
Il est vrai que peu de gamins du raz du sol auraient pu se payer la cape qu'elle portaient -et que nombreux auraient tué pour elle. Les teintes du vêtement n'étaient pas fixes, s'adaptant à leur environnement. Rien de mieux pour se mêler aux paysages. Pour disparaître à la vue. Même s'il fallait ben admettre que dans l'appartement, l'effet n'était pas aussi probant.
Dans l’entrebâillement de la cape apparaissait le corset de cuir parfaitement ajusté, et la tunique en cuir bleuté tres fin qui l'accompagnait. C'était beau oui, Et la mettait en valeur...


Merci. Mais plus que joli, c'est surtout particulièrement pratique. Regardez plus avant...

Moue amusée.

Oulà ! Autant avec un marteau ou des ciseaux je peux faire des miracles mais ne me donnez pas d'aiguille entre les mains, je ne saurais pas quoi en faire...

Il a les traits creusés. Des cernes de plusieurs jours bordent ses yeux abîmés. Ses pommettes sont plus apparentes. Malade. Vic a l'air fatigué et malade, même s'il le cache derrière une façade policée. Garder un certain controle de la situation en tentant de garder un controle de lui. La jeune femme s'avance, s'asseyant à coté de lui.

Pas plus que vous. J’espère seulement qu'il a réussit à s'en sortir. Mais c'est un roublard capable de retomber sur ses pattes dans beaucoup de situation ai je eu l'impression.

Le masque de verre n'a plus lieu d'être depuis un moment pour la lanyshsta. Elle n'en est plus là et laisse son visage exprimer son inquiétude, tempérée seulement par une touche de malice à la mention de la théière en question.

C'est une théière timide, et indépendante.... Avec une tendance marquée pour la paranoïa. Mais, c'est une grande fille. Je suppose qu'elle préfère nous laisser un peu d'intimité et nous rejoindra quand elle le désirera.

La phrase laisse transparaître de l'affection amusée. L’anxiété reprends sa place. Pas pour elle, mais pour lui. Elle ne tente pas de la dissimuler face à ce grand gaillard, sans aucun doute plus lourd et plus fort qu'elle malgré son état.

Mais vous, Vic, que s'est il passé? Vous n'avez pas l'air au mieux de votre forme...






Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Dhiwara 31 Manhur 815 à 21h54
 
Vic a un rictus :

« Ne vous en faites pas pour moi, Yloyse… Rien qui n’ait trait au sujet qui nous préoccupe. Un proche parent qui devrait mourir dans les semaines à venir. Les derniers mois ont été un peu difficiles. Le Kil a pris un peu de gris. »

Bon, ce n’était pas du tout sincère, mais sa figure serait tout autant cohérente, à deux détails près :
1) Elle est morte sous mes yeux…
2) Et, surtout… Parce que je me refuse toujours à admettre que je savais tout de la tension exercée par les contraintes sur cette poutre… Ainsi que du défaut que j’y avais volontairement inséré pour qu’elle casse plus facilement quand Rose passerait dessous…
Détails importants qui généraient un léger tic nerveux ; dents qui avaient tendance à mordre sa lèvre inférieure...Vic adresse un sourire crispé à Yloyse :

« Si vous voulez, j’ai besoin de me changer les idées… »

Si Tsenereth avait disparu, elle, en tout cas était bel et bien toujours là. Le doc avait fermé boutique un temps, il espérait que rien ne lui était arrivé, Jade était en mode recherche intensive de rats d’égout mécanisés avec deux larbins, rats qui eux étaient tout ce qu’il y avait de plus organique. Bon, cela faisait peu. Restait Klem, qui, de toute façon était quelqu’un de pressé et avec de GRANDS plans, donc pensant exclusivement à sa pomme, therefore, peu fiable. Conscient qu'il faut commencer quelque part:

« Vous êtes au courant de l’histoire de l’œil ? Avez-vous eu l’occasion de consulter le docteur Hel’harsen ?»



 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 1 Jayar 815 à 01h12
 
Au rictus de Vic et à son affirmation réponds un haussement de sourcil. Net. Clair. Dubitatif.

Ne pas vous en faire pour vous... vous en avez de bonnes. La dernière personne que j'ai croisé dans un état semblable été passé par une expérience difficile. Et elle a faillit y rester.

Pas seulement physiquement. Elle ne s'en serait jamais remis, sans aide.

Un soupir. Elle rajoute d'une voix douce. Le sujet lui déplait. Il n'en parle qu'avec réticence.

Quoique ce soit, sachez quand même que vous n'êtes pas seuls... Et que lieux peuvent reprendre de la couleurs.

Un silence....

Mais soit, s'il faut vous changer les idées... va pour de la discussion mondaine. Par contre, je risque de ne pas être tout à fait à jours sur tous les potins...

Elle n'était plus vraiment la lanyshsta perdue des débuts. Et les lanyshsta de cette vague, pour beaucoup, n'étaient plus vraiment des inconnus. Un peu à la manière d'une famille. Dysfonctionnelle la famille. Mais on y retrouvait certains des mécanismes, des positions.

Des potins... en fait si.... elle en avait... mais ils ne lui appartenaient pas, et elle resterait discrète sur ceux là.


Comment aurais je pu ignorer le coup de l'oeil. Vous m'en aviez avertie... Et l'avertissement transmis même si... les circonstances ont mal tournées. Mais si la question est "ai je pu l'examiner", la réponse est oui. J'en ai eut l'occasion. Rien à en tirer, vous l'avez magnifiquement... détruit. Je doute qu'on arrive à en tirer quelque chose, même si on le revendait au poids... Et pourtant, je m'y connait en ce qui concerne la mécanique de précision.

Elle prends un air songeuse.

Hel'harsen? Et bien... le consulter... pas depuis six mois... mais depuis... et bien je pense pouvoir dire qu'il est devenu un ami. Nous avons dîné ensemble voila quelque jours. Il est en pleine forme. Vous le connaissez?

Le visage est appuyé sur l'une de ses mains, la jeune bleu le regarde, curieuse et souriante, attendant sa réponse.

La pièce est sombre. Un claquement de doigts et quelques lucioles lumineuses en jaillissent qu'elles envoie se regrouper dans une lampe brisée, dans un coin de la pièce, amenant un peu de lumières.



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Luang 1 Jayar 815 à 23h47
 

« Aye. Fit Vic… On était sur l’affaire de l’œil ensemble. Une pitié, c’est vrai, il aurait fallu pouvoir l’étudier… Mais vous auriez vu la bestiole chirurgicale que c’était. Une horreur prête à tronçonner ce qu’il y avait à tronçonner. Le docteur a été de très bon conseils, c’est quelqu’un de très compétent. »


Pas besoin de plus de précisions. Il regarde Yloyse mettre un peu de lumière dans le bâtiment. D’une certaine manière, elle avait grandi, cette jeune fille. Le ton plus assuré, la position plus ferme, elle semblait avoir épousé la forme de Lanyshsta toute entière.

« … Et c’est un type bien… Mais trève de bavardages ; si vous me disiez ce que vous avez appris de nouveau. »


Puisque la théière peinait à venir, il ferait chauffer l’eau lui-même, car il avait soif. Il tira pistons et leviers pour libérer la vapeur sur la cuisinière dans le coin de la pièce. Puis, dans un sifflement, la vieille plaque chauffante, rougeoya presque instantanément ; une odeur de poussière cramée envahit la pièce, puis la maison. Légèrement désagréable. Vic remplit un ballon d’eau et le mit sur le feu avant de revenir à Yloyse.

« Du coup ? »




 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 2 Jayar 815 à 22h23
 
Du coup....

L'odeur de poussière cramée n'est pas si dérangeante. Bien sur, ça chatouille les narines désagréablement. voir même, ça pue. Mais pas plus que celle de vomi frais qui embaume l’arrière cours des établissements de boissons du raz du sol.

Vic ne donnait pas vraiment dans les... contours. Mais il parle, il s’intéresse. Un type bien? Oui, c'est une définition du Doc'. Sauf pour ses talents de psychologue. Mais, intérieurement, c'est quelqu'un qui mérite d'être connu.


Du coup !

Un premier doigt se lève.

Primo : l'anième. Protestez si vous le voulez mais elle est rétrograde et dépassée. La vapeur est une energie fabuleuse, mais elle est devenu un carcan à l'innovation. Elle restreint notre champs de pensée et par là même notre champs d'innovation.

Or

Secundo ...


Un second doigt se lève, rejoint par un autre au fur et à mesure qu'elle cite.

Tout, tout le temps et en tout lieu, doit être dirigé vers les avancées scientifiques.
Aucune loi ne doit entraver l'outre-science.
Aucune pratique ne doit entraver l'outre-science.

L'Outre Science est là où nous la pratiquons. Là où nous cherchons. La réduire à cette pratique n'est elle pas se limiter nous même? Les Darogans s'étaient fondés sur cette énergie là. Mais était ce parce que c'était la meilleure qu'ils connaissaient ou bien la meilleure tout court?

Nous ne faisons que poser le cadre.

Hypothese : les Darogans ne connaissaient pas la magie. Les Darogans n'avaient accès qu'aux énergies perceptibles par les krolannes. L’électricité, le charbon, la vapeur.
..

Les yeux sont brillants, et le ton laisse percevoir un enthousiasme certain.

Ouverture : il existe une forme d’énergie que nous avons la chance de percevoir. Et toute énergie perçue peut être travaillée. Peut être étudiée pour voir ses interactions avec la matière. Avec le vivant. A la fois dans ses manifestations volatiles ou plus durables que sont nos pouvoir, mais également de façon pérenne à travers des objets. La fixer.

L'idée ne vous semble pas trop incohérente pour l'heure?


Pensée :
Je te préviens quand l'eau est chaude ?




Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Merakih 3 Jayar 815 à 08h42
 

"Vraiment?.. "

L'anième était fausse? La "bleue" osait soutenir que le précepte numéro 1 du Kil'dara était fausse?.. Non. Non. Non. Reprenons un instant. L'absurdité même de cette réflexion en était presque comique… Forcément, quand monsieur se retrouve soumis à des propos dignes du pire des aliénés, de la part de quelqu'un qu'il estime… Forcément, l'esprit met quelques temps à structurer un semblant de pensée cohérent. Vic avait se souvenir lointain d'un cours sur l'éthique du Kil'darien… Tout doit provenir de la vapeur car ce qui sort de son champ n'est qu'hybris, telle est la philosophie Kildarienne. Aucune loi ne doit entraver l'outrescience. Mais aucun postulat, aucun théorème, aucune conclusion ne peut se prétendre plus haute que l'outre-science. Les darogans s'étaient fondés sur cette énergie-là, certes… Mais vous n'ignorez pas, chère folle, que les darogans ont peut-être disparu parce qu'ils ont voulu aller au-delà de ce que la vapeur leur proposait? Vic aussi pouvait faire des sophismes.

"Votre premier postulat, bien qu'intéressant est extrêmement dangereux… Car vous ne sauriez avoir de moyen de prouver l'anti-validité de l'anième, étant donné que d'elle découle les autres lois de l'outre-science. Vous faites donc le postulat de son invalidité. Et en établissant ce postulat, vous ouvrez la porte à tout un champ de possible."

Vic respecte la démarche. D'un certain côté Yloyse est jeune, bien plus que lui, ses idéaux n'ont pas encore été trop entamés par le goudron âpre et rugueux du réel. On était beaucoup plus sensible aux appels libertaires kilsinites à son âge. D'une voix futée, il continua:

"Gardez toutefois en tête que les darogans ne sont probablement pas mort à cause de leur peuple mais d'une ou deux têtes qui ont fait s'enrayer la machine. Enfin, à mon tour, je fais dans le postulat."


Oui, la menace planait d'un cataclysme… Sur ce point, il ne donnait pas tort à quiconque, si la guerre était "déclarée", les premières victimes ne seraient pas eux mais les krolannes des Kils.


"Voir au-delà du cadre… Murmura Vic, avec un sourire rêveur."

Ja… La demoiselle avait bouffé du Kilsinite… Ou elle avait ça dans le sang, c'était selon.

"L'outrescience est partout, Yloyse, au-delà même de ce que nous cherchons… Bien plus qu'une philosophie. Quand vous respirez l'air de Syfaria, vous intéragissez même avec l'outrescience car vos sens donnent des données brutes à analyser. Je note que votre secundo porte aussi sur l'anième et que vous développez un début d'argumentaire sur votre choix à passer outre. "


L'eau bouillait. Si Yloyse voulait sortir du carcan qu'imposait l'outrescience, rien ne l'en empêchait. Mais en ce cas, Vic pousserait le raisonnement jusqu'à la moëlle. Tout en retirant l'eau du feu, calmement:

"Vos questions ont du sens… Laissez moi apporte une correction à votre propos, toutefois : Vous appelez hypothèse ce qui n'est qu'un énoncé et qui ne peut être soutenu par aucune données. A moins que vous n'en ayez à fournir?.. Et vous appelez ouverture votre réelle hypothèse. N'oubliez pas que charbon et électricité sont des dérivés de la vapeur.
Ceci dit… Je suis ouvert à l'hypothèse. Quelle a été dès lors votre démarche expérimentale pour l'étayer, quelle conclusion et quelle modélisation avez-vous fait de cette source d'énergie?"




 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 14 Jayar 815 à 15h40
 
Fausse? Le terme n'avait pas été utilisé même si elle avait peut-être grossi un peu le trait. Un sourire s'esquisse, l’intérêt est capté. Mais elle secoue la tête, exprimant un leger désaccord avec l'affirmation de son aîné.

Loi ? Allons Vic, l'anième n'est pas une loi. Elle est un principe, une pratique même si beaucoup la placent au même niveau que nos Lois Fondamentales. Mais elle n'était pas inscrite sur la Seconde Vromballe. Et de toutes nos pratiques, elle est celle qui peut le plus être discutée dans l'esprit de la Troisième Loi. Une pratique ne doit pas entraver notre progrès.

Ce n'était même pas une opinion.... nouvelle. Les voix étaient nombreuses à la questionner au Kil'dara. Et l'anième n'avait jamais été une Loi Fondamentale. Juste un principe.... Principe que beaucoup posaient en carcan, limitant les recherches sur d'autres énergies au rendement potentiellement meilleur.

Les autres principes découlent des Lois, non de l'anième. Je n'ai pas utilisé le terme invalide, mais limité. Et en posant le postulat non de son invalidité mais de sa validité seulement dans un cadre précis, celui de la krolanité, je ne fait qu'ouvrir nos possibilité de recherche. Bien sur il est possible que nous découvrions ensuite que les avancées de la...

Elle hésite sur le terme a employer.

Lanyshsticité ? Inkrolanité ? ... bref, que nous avancées n'ont pu être effectuées que parce que nous avions les principes de l'utilisation de la vapeur à l'esprit mais si je les ai, ce n'est pas le cas de tous... Et si la condition anième avait été nécessaire, ils n'auraient pu avancer... ce qu'ils ont fait de toute évidence.
Je m'appuie sur un constat. Ils n'ont pas eut besoin de maîtriser la vapeur pour avancer. Jusqu'à présent nous nous raccrochions toujours à la vapeur lorsque nous cherchions à avancer et à avoir des résultats.

Mais nous avons trouvé une autre voie qui en donne.


La moue qui lui est adressé semble se demander si Vic est bien sérieux.

Bien évidement que l'Outre Science est omniprésente... avez vous même le besoin de le rappeler? C'est la science de l'Outre Réel et pas simplement du Réel. Elle est la science aussi de cette énergie magique que nous étudions puisque nous l'avons découverte. Et avec laquelle nous créons, et progressons.


Pensée :
Oh, l'eau bout !


Pour formaliser... effectivement.
L’hypothèse serait plutôt un postulat qu'un énoncé, puisqu'elle n'est pas une hypothèse de travail étant donné que je ne voit pour l'heure aucun moyen de l'affirmer ou l'infirmer... à moins de mettre la main sur une Vromballe perdue mais.. je doute que cela soit du domaine du probable.

Et oui, mon ouverture pose l’hypothèse de travail : il existe une énergie magique – s'il n'y avait que ça, ce serait un peu trivial étant donné notre condition- qui peut être utilisée et travaillée.

Notre démarche de recherche suit la progression habituelle admise dans un contexte de découverte par le Conseil du Contrôle d'Uniformisation de la Production Scientifique.

Pour résumer....L'existence de l’énergie magique a été mise en évidence par l'observation. Observation de plusieurs faits indiscutables : nos propres pouvoirs qui peuvent être classés en deux catégories, mais nous pourrons y revenir plus tard si le sujet vous intéresse... Mais également l'existence d'une résonance à nos pouvoir dans de nombreux matériaux parmi lesquels, oh, les minéraux, certains bois, des matériaux organiques. Cela nécessite de voir plus profondément que ce que nous permettent nos sens de krolanne, mais est perceptible lorsqu'on s'y concentre. A partir de ce que nous en percevons, il est possible d'établir des propositions de modèle pour comprendre comment elle est répartie, comment elle fonctionne.

Nous pensons pour l'heure à une répartition relativement homogène dans l'espace, ce qui expliquerait également qu'on puisse y puiser partout. Pour la consistance propre... je n'ai pas d'idée. A voir si nous parvenons à en isoler. Des idées de modélisations sont en cours mais... nous pourrons en discuter plus tard si vous ne me faites pas une crise d'apoplexie avant.


La pique est lancée, mais presque affectueusement.

Pour valider l’hypothèse, une fois le constat de cette énergie posée, il fallait trouver un moyen d'utiliser cette énergie. De la tisser. Si nous y parvenions, alors cette énergie était utilisable, si nous n'y parvenions pas, alors il nous faudrait se pencher sur les raisons possibles de cet échec, tenter de les corriger, et recommencer. Ou constater qu'en l'état, nous n'avions pas les moyens de la vérifier. Nous avons travaillé sur la façon d'utiliser cette énergie, comme je vous le disait. Choix des matériaux, maîtrise des composantes autres que l'aspect magique, bref, maîtrise des paramètres, hormis celui que nous testions.

Je dirais simplement que nous y sommes parvenue.

Et, avant que vous ne le demandiez.. oui, l'expérience est répétable et l'a été, par moi et par d'autres. Et a été réitéré en faisant varier d'autres paramètres... pour aboutir à un résultat positif.

S'il vous faut un résultat plus tangible.
..
Elle repoussa sa manche, laissant appaitre un fin bracelet d'argent autours de son avant bras...



Le retirant avec précaution, Yloyse le tendit à Vic.

Testez donc ceci...




Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore

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