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En milieu hostile
Scylla me vienne en aide, ils sont tous mal élevés ici
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Sukra 2 Julantir 816 à 06h18
 
Alors voyons, 4 de la ruelle des Spelectres, ça devrait être par là. En tout cas, c’est ce que m’a dit ce dégoûtant personnage à qui j’ai eu le malheur de demander mon chemin. Réponse en complète contradiction avec l’affreux personnage qui se forait une des narines avec son pouce gauche qui m’indiquait un autre chemin. Réponse également différent du nauséabond personnage qui se soulageait contre un lampadaire ouvragé de toute beauté. Scylla me vienne en aide, je ne tiendrai pas, vite une tasse de thé !

Voyons, je suis bien dans le quartier des botanistes, ou de la botanique, enfin disons l’endroit où le nombre de plantes vertes dépasse quatre au mètre carré… quel exploit ! Je sens qu’il sera compliqué de trouver quelques belles espèces de roses ou d’orchidées ou un petit bonzaï correctement taillé… Ou un massif de camélias au moins ? Allez, même quelques marguerites par pitié…

Ah, je crois que je suis arrivé, vite pressons le pas, une troupe d’ivrogne vient de sortir d’un bar.. non j’ai bien l’impression qu’ils sortent…d’une distillerie ? Ils sont complètement ivres saouls. Faisons un peu de psychologie sociale un instant. Mon uniforme de majordome, probablement les vêtements les plus élaborés qu’ils n’ont jamais vu va les attirer inexorablement à venir à ma rencontre. A partir de là, peu de possibilités s’offrent à moi et aucune ne me réjouit foncièrement. Il va donc me falloir faire vite. Je me retrouve presque à trottiner, chose impensable quand je suis en service, afin de me rapprocher de la porte de la boutique, symbole d’échappatoire à la limite de la délivrance paradisiaque. J’ouvre la porte rapidement et la referme tout aussi vite, je verrouille la serrure et reste collé à la cloison comme pour la bloquer de mon corps.

Une goutte de sueur perle sur une tempe, chose rarissime.

Je suis dans le pays des fous.



 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 6 Julantir 816 à 19h08
 
Népenthis était allée tôt le matin vers les serres d'où elle était venue s'approvisionner en graines à semer. Car oui, avoir sa serre personnelle chez soi, c'est bien, mais encore faut-il avoir de quoi la remplir !
Des sachets pleins sa besace, elle déambulait dans le district botanique, peu pressée de retourner chez elle : le temps était agréable, les portes des serres ouvertes laissaient respirer la flore qu'elles abritaient, tentant les passants à venir profiter d'une pause au milieu de la verdure.
D'autres préféraient se détendre parmi les nombreuses terrasses où là aussi la végétation profitait d'un ensoleillement optimal et s'épanouissait.
La tentation était grande pour l'amoureuse des plantes de flâner parmi les massifs mais... la serre n'allait pas se remplir toute seule !

*** Népenthis rentre donc chez elle et file dans la serre commencer de suite les préparations de substrats pour accueillir les futures plantes lorsqu'elle entend la porte s'ouvrir et se refermer. Elle enlève ses gants de jardinage et s'apprête à aller à la rencontre d'un éventuel client lorsqu'elle perçoit le bruit du loquet. Un client qui ferme à clé ? Hmm...

Plutôt que passer par la partie commerciale de la bâtisse, elle opte pour le deuxième chemin : s'il s'agit d'un voleur elle se retrouvera face à lui. Elle se saisit d'un bâton destiné à servir de tuteur pour les plantes grimpantes les plus lourdes et se dirige en silence vers la pièce à vivre... personne.
Heureusement, la porte coulissante vers le hall d'entrée est toujours verrouillée et d'un coup d’œil la kildarienne voit qu'il n'a pas été forcé.

Elle décide finalement de passer par l'autre côté : laboratoire vide, partie commerciale vide... aucun bruit n'indique que l'intrus s'est déplacé. En s'avançant un peu dans l'angle de la porte, elle pourra l'apercevoir.
Après avoir assuré sa prise sur le tuteur qu'elle tient derrière elle et prit une profonde inspiration, Népenthis fait un pas, la rendant visible pour quiconque se trouverait dans le hall ***
.
Monsieur Harvain ? Quelle surprise !

*** Népenthis pose discrètement son tuteur contre le coin de la porte et vient à sa rencontre, souriante. Le majordome, blême, haletant, se tient contre la porte, la main tremblante sur la clé de la serrure. ***

Mais... tout va bien ?

*** Questionne la kildarienne en s'apercevant de l'état du kildéen. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Merakih 6 Julantir 816 à 21h20
 
Voyant mon interlocutrice, je me ressaisis rapidement, quelque peu gêné. Je me redresse et adopte une posture plus stricte. Je réajuste mon veston et mon nœud de cravate et époussette la veste. Je toussote un peu avant de reprendre la parole.

Ah, mademoiselle Néphentis, pardonnez mon intrusion un peu cavalière. Je...j'ai du mal à m'habituer au...

Ne soyons pas trop méchant.

...aux quartiers populaires et vivants.

Pour ne pas dire remplis de rustres malodorants avinés et mal rasés.

Ravi de vous revoir en pleine santé depuis la dernière fois mademoiselle Néphentis. Je suis en villégiature au Kil'dara pour quelques temps avant de continuer vers le Kil'sin.

Je sors l'ordonnance du docteur d'une poche.

Je sors justement de chez un docteur qui m'a transmis vos coordonnées pour la fabrication de quelques soins. C'est amusant ce concours de circonstance, ne trouvez-vous pas ?


 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 6 Julantir 816 à 22h08
 
Citation :
Aux quartiers populaires et vivants.

*** Certes, la Rue des Terrasses Sud qui conduit à la ruelle des Spelectres est très passante mais la ruelle est calme d'ordinaire... Il y a peut-être eu une échauffourée au fond, de l'autre côté... l'alcool servi par là-bas n'est parfois pas au goût de tous les clients, qui le font savoir, mais ils partent généralement dans l'autre sens.
S'il connaissait d'autres quartiers que le District Botanique, que dirait-il ? Endroit de perdition ?
Mais effectivement, il peut être surpris en venant Kil'dé. Elle-même l'a été lorsqu'elle découvrait ce Kil.

Népenthis sourit et incline la tête en guise de salut ***


Vous êtes pardonné bien évidemment.

*** Elle prend l'ordonnance entre ses mains et s'exclame amusée ***

Ah, mais vous êtes allé chez le Doc ! Je le connais bien effectivement !
Mais je manque à tous mes devoirs : avant de vous préparer votre commande, souhaitez-vous un rafraîchissement ?




Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Julung 7 Julantir 816 à 18h18
 
Je pousse un soupir intérieur de soulagement en entendant sa proposition. Un îlot de civilisation au milieu de la barbarie, un sanctuaire de bien être au milieu de terres de déchéances, une ambassade de délicatesse entourée de miasmes sauvages.

Avec plaisir mademoiselle Néphentis, une tasse de thé idéalement.

N'importe quel thé fera l'affaire, je ne serai pas difficile sur la qualité des feuilles et la façon avec laquelle il sera préparé ou même si c'est un thé du matin qui est servi en fin d'après-midi. Je ferai avec ! Au Kil'dara fait comme les kil'dariens... Enfin pas trop non plus !

J'avise la salle d'attente qui est sobrement décorée. Une petite véranda y apporte une touche de lumière agréable, bienvenue et nécessaire pour les plantes. Quelques ouvrages, un diplôme accroché à un mur, un panonceau, un escalier. Peut-être vers une partie privée ? Ou alors un autre aspect de la boutique ? Une autre serre ? Un atelier ? Non, inutile de le mettre à l'étage quand il y a de la place au rez-de-chaussée. Cette décoration simple est un peu rustre mais sans méchanceté, je pardonne presque les fautes de goût. Au Kil'dé nous avons d'autres standards mais par rapport à ce que je viens de voir dans ce quartier depuis quelques jours, cet atelier fait office de palais !



 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 10 Julantir 816 à 16h51
 
Parfait, alors suivez-moi.

*** Réplique Népenthis sans se départir de son sourire. Elle sort de sa poche une clé pour déverrouiller la porte coulissante qui donne sur la pièce à vivre qu'elle repousse une fois son invité entré.

Elle le laisse découvrir les lieux alors qu'elle prépare le thé dans la partie dédiée à la cuisine, puis va poser le plateau au milieu duquel trône la théière, sur la table basse du "coin salon".
Evidemment, les tasses ne sont pas assorties, les soucoupes non plus d'ailleurs. Les morceaux de sucre sont installés dans un petit ramequin et quelques biscuits sablés accompagnent le tout.
***

Les biscuits sont à la cannelle et le thé est à la menthe.

*** Ajoute Népenthis en scrutant le visage de Harvain. Le majordome risque de défaillir en voyant un service si pitoyable. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Matal 12 Julantir 816 à 13h15
 
Scylla
Me
Vienne
En
Aide

Dans un langage plus...usuel, je dirai que je suis foutu. Faible et naïf espoir que j'avais de déguster une tasse de thé selon les principes usuels édictés par Madame de Pompe à Dour. Un service à thé harmonieux, de préférence de la porcelaine, mais de la faïence pourra être tolérée en voyage ou pour un pique-nique. Les motifs seront accordés à la saison, fleuris pour le printemps et l'été, unis pour l'automne et l'hiver. Ensuite les soucoupes, deux écoles s'affrontent entre les soucoupes à bords relevés et à bords plats. Je suis plutôt bords plats personnellement, plus pratique pour poser la cuillère. Ensuite, un plat à tarte sur pied, diamètre rarement supérieur à 17 centimètres. J'ai longtemps réfléchi, il m'a fallu plusieurs années pour finalement opter pour 18 centimètres afin de pouvoir disposer trois cookies à la suite sans que ça dépasse. Et puis j'aime les comptes ronds. La forme de la théière n'est pas due au hasard. Des années, presque des siècles d'études de thermodynamique et de mécanique des fluides ont permis l'élaboration d'un patron optimal de théière permettant de conserver au mieux la température adéquate le plus longtemps. Bien entendu, le ramequin, vulgaire accessoire de cuisine pour rustres est banni. On lui préférera sans hésiter une coupe sur pied quand il s'agit par exemple de salades de fruits. Pour des biscuits, on prendra toujours une assiette plate. Par mesure d'hygiène évidente.

Evidente...

Et maintenant, considérant ce que j'ai sous les yeux, j'ai toutes les peines du monde à garder mon calme et ne pas m'enfuir vers la bande de soiffards à l'extérieur qui présentent à mes yeux moins de dangers mortels qu'un mauvais thé.

Pas de sucrier ? Pas de pince à sucre ? Le sucre est sensible à l'humidité par Scylla ! Un sucre laissé à l'air libre va perdre de sa saveur et pire encore, s'imprégner de l'odeur de l'air ambiant. Quant à la pince à sucre, une évidence pour l'hygiène également. Et le style.

Je devrai demander une prime de risque quand je m'aventure dans des contrées...arriérées. Mais je prends au sérieux mon rôle d'émissaire d'un mode de vie raffiné et élégant. Un évangélisateur en terre païenne en quelque sorte.

Mais je pense que le summum, c'est le thé à la menthe. Parmi les centaines de thés que je connais et que je bois avec entrain, il en est un genre que j'abhorre, le thé à la menthe. Tout simplement parce que je n'aime pas la menthe. Nom d'une béchamel moisie, mon destin est donc bien difficile à supporter aujourd'hui.

Soyons forts.


Ah merci mademoiselle Néphentis

Je garde mon visage impassible, acquis après quatre décennies de servitude. Une inexpressivité totale qui m'a permis également de gagner de belles sommes aux jeux de cartes. Mais là, c'est dur quand même.

C'est immonde.


Comment vous portez-vous mademoiselle Néphentis ? Comptez-vous profiter de la saison estivale pour d'autres projets ou voyages ?


 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 19 Julantir 816 à 20h59
 
*** Aucune réaction d'horreur, aucun cri aigu, aucun évanouissement. Harvain semble impassible... il aime la façon dont la kildarienne lui a servi le thé !!!
Népenthis ressent à cet instant joie et soulagement : il est vrai qu'elle n'a pas un service à thé digne de ce nom chez elle. D'un autre côté, elle n'avait pas prévu de recevoir un jour un professionnel du thé.
Népenthis sourit, visiblement fière d'avoir réussi à contenter le majordome. ***


Et bien je me porte merveilleusement bien, je vous remercie ! Et vous ? Que vous est-il arrivé pour que vous ayez besoin d'une ordonnance ?

*** Elle prend un biscuit à la cannelle et tend l'assiette à Harvain ***


J'ai prévu dans un premier temps de m'occuper de la récolte des plants dans ma serre... mais niveau déplacement, rien de bien concret. Même si j'espère bien retourné au Kil'dé prochainement.


Pour vivre heureux, vivons cachés...

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