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Le cabinet du Doc
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Vayang 17 Otalir 814 à 23h54
 
***
Quelque part en marge des grandes artères de Kil’dara, dans les niveaux bas, ça fait maintenant cinq jours que le cabinet du Doc est fermé.
Les coups à la porte ont continué de retentir, parfois le matin ou l’après-midi. La nuit aussi.
Helhar’sen n’a pas ouvert.

Bien sûr, il n’a pas fallu tant de temps pour ranger et nettoyer tout le matériel en vrac et le mobilier ravagé par la foule qui a emporté le Doc. Mais l’assistant a laissé s’égrener les secondes et les minutes pour prendre conscience des changements qui s’étaient opérés en lui, puis les heures et les jours pour se familiariser avec la télépathie et rassembler toutes les informations qu’il pouvait percevoir dans le tumulte des pensées des Entrelacs… mais aussi et surtout pour tirer les conclusions quant à la marche à suivre désormais.

Enfin le matin du cinquième jour, le krolanne parvient à une décision.
Helhar’sen rassemble le tapis de parchemins griffonnés par son écriture cursive et dense, qui s’étale sur le bureau du Doc - le sien maintenant - , et jette le tout dans la cheminée. Sans un mot, il s’attarde, le regard fixé sur les flammes jusqu’à ce qu’elles aient fini de dévorer la moindre preuve. Son esprit s’égare à regretter un instant la perte de toutes ces données, le fait qu’il ne pourra jamais partager publiquement ce savoir, mais la réalité de la situation se rappelle bien vite à lui : son patron vient d’être mis à mort par une foule le croyant Lanyshta, et Helhar’sen n’a aucune envie de subir le même sort.

Une fois toutes ses notes incinérées, le médecin prend le temps d’aller se débarbouiller et se raser. Dans la petite salle d’eau, le miroir lui renvoie l’image d’un krolanne aux yeux cernés par les nuits sans sommeil.
Tant pis. Si on lui pose des questions, il mettra ça sur le compte du chagrin de son deuil.

Il enfile des vêtements propres et met sa blouse, avant de quitter les pièces privées de l’étage pour descendre au rez-de-chaussée où se trouve le cabinet médical à proprement parler.

Une dernière vérification…
Dans la grande salle du fond, les quatre lits sont faits et n’attendent plus que les patients.
Dans la salle de soins, l’armoire à pharmacie est presque vide, mais les instruments d’auscultation et de chirurgie sont quasiment au complet, stérilisés à la vapeur et tous rangés dans des linges propres. Au milieu de la pièce, le cuir des sangles de la table d’opération est brillant d’avoir été fraichement ciré et, dans un angle, le carnet à prescription trône sur l’écritoire…
Dans le vestibule, qui sert également de salle d’attente, le nombre de chaises disposées le long des murs a diminué de moitié, les autres ayant fait les frais de l’intrusion d’une foule hystérique. Bah, il ira en acheter. Il faut avouer qu’Helhar’sen relativise beaucoup plus la gravité des pertes matérielles depuis que sa vie ne tient plus qu’à sa capacité à ne pas être démasqué en tant que Lanyshta…

Le médecin réajuste nerveusement le col de sa blouse et déverrouille la porte d’entrée. Maîtrisant sa respiration pour se redonner de la contenance, il ouvre le battant et accroche à nouveau à l’extérieur le panneau qui n’était jamais décroché quand le Doc était au cabinet médical.
***


***
OUVERT
***





(Agur 816)
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Matal 21 Otalir 814 à 11h28
 
***
La journée de reprise a été dure.
Non pas que le travail ait été harassant, le flot semi-continu de malades et de blessés ayant légèrement tari suite à la fermeture temporaire du cabinet, mais la tension n’a pas quitté Helhar’sen tandis qu’à l’arrivée de chaque nouveau patient il s’était demandé invariablement si l’un d’entre eux n’allait pas le démasquer à un moment où à un autre.

A présent que la journée est terminée, le médecin peine encore à se débarrasser de cette crainte irrationnelle. Aurait-il aussi peur si Selkior n’avait pas été emporté sous ses yeux par une foule en furie?
La télépathie, ça ne se voit pas… Mais si d’autres symptômes de la transformation en lanyshta apparaissent?
Helhar’sen se remémore sans peine les schémas descriptifs de l’autopsie d’un lanyshta que Selkior avait ramené un jour : les déformations visibles au niveau de la mâchoire et des mains du spécimen disséqué ne laissaient aucun doute quant à sa nature non-krolanne.

Réalisant qu’il n’est plus vraiment un krolanne non plus, le médecin songe - comble de l’ironie - que son travail dépend justement du Conseil du Bien-Être de la Krolannité.
Ses réflexions se tournent alors vers l’essaim de pensées des lanyshtas. Il arrive presque à l’occulter complètement à présent, ne s’ouvrant aux Entrelacs que lorsqu’il focalise son attention vers eux.
Tout en écoutant le flot des pensées, il s’occupe machinalement de ranger les instruments souillés dans le four stérilisateur, puis il met son balai sous pression en le branchant à la prise de vapeur murale et commence à nettoyer les sols.

Certaines pensées sont parfaitement compréhensibles, formulées dans le patois de Kil’dara, mais d’autres à peine intelligibles, et certaines parfaitement incompréhensibles… A l’issue d’une longue écoute attentive, plusieurs choses sont à présent des évidences.
En premier lieu, Helhar’sen doit apprendre la langue commune s’il souhaite pouvoir comprendre les échanges importants incluant des lanyshtas des différents Sharss
D’autre part, la transformation en lanyshta touche des krolannes de tous bords, et s’il y a des personnalités qui paraissent intéressantes, d’autres semblent carrément dangereuses.
Pourtant en Kil’dara, et même ailleurs, tous risquent leurs vies s’ils sont découverts.

Il est peut-être temps que quelqu’un se soucie aussi du Bien-Être de l’Inkrolannité…
Helhar’sen n’a rien pu faire pour Selkior, mais il n’est pas trop tard pour les autres.
Concentrant son attention sur les Entrelacs, le médecin prend son courage à deux mains et y lance l’invitation télépathique.
***





(Agur 816)
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 27 Otalir 814 à 01h02
 
https://www.youtube.com/watch?v=19bBGxf5k6k

***
Le Transporteur Commun à Vapeur pour Krolanne était certes agréable quand la motivation nécessaire à la marche était absente mais c’est bien lorsqu’avancer devenait une gageure qu’il se faisait le plus précieux. Oui, il prenait en cet instant un aspect salvateur aux yeux d’Yloyse qui attendait, assise sur l’un des bancs de l’arrêt.

Il y avait peu de monde patientant en cette heure. Le Kil vivait, soufflait. Les ateliers et les usines vrombissaient, chantaient et berçaient les kil’dariens. Le doux ronronnement des moteurs leur était une musique permanente qu’ils n’entendaient plus tant elle était omniprésente. Quelques fumées de vapeur ou de charbon s’élevaient çà et là dans le quartier et, en les voyants, on savait que des turbines et les pistons fonctionnaient quelque part. Rassurantes certitudes qui rythmaient la vie des enfants de l’Outre Science.

Yloyse n’y prêtait pas vraiment attention, repensant au long soupir de Mattrim Vart lorsqu’il avait découvert l’état de sa cheville lorsqu’elle avait ramené la commande de bois. C’en était presque comique si son seul commentaire n’avait pas touché juste sans même le vouloir. Elle était complétement inutile dans son état. Trop maladroite pour qu’il se permette de lui refiler le travail sur les nouveaux modèles de pistolets, trop jeune pour se contenter de donner des conseils, trop inexpérimentée pour qu’il lui laisse s’occuper de la vente sans supervision, trop… trop tout ! La seule bonne nouvelle dans la série avait été l’une des dernières étapes de sa formation. A la prochaine occasion, il avait décidé qu’il était temps pour elle d’aller se frotter directement au terrain. Et par là, il entendait non pas à la forge ou l’atelier qu’elle connaissait –en temps normal- comme sa poche, mais le véritable terrain.

Un artisan se devait de savoir d’où viennent les matériaux qu’il utilise. Il se doit d’avoir vécu, au moins une fois, leur difficile extraction pour les respecter comme il se doit et ainsi, respecter son travail. Et donc l’aimer et vouloir le tirer vers des sommets. Plus d’un an qu’elle attendait ça et, avouons-le, passer quelques temps en dehors de la cité pouvait être salvateur au vu de son état. Mais voilà, il fallait que ce foutu pied s’en mêle. Elle jura, maudissant au passage celui qui l’avait bousculée. Et, le vieux aussi, qui exigeait qu’elle aille se faire soigner avant de remettre un pied dans l’atelier.

Le TCVK arriva et, découvrant qu’il n’y avait plus de places assises, elle serra les dents, s’adossant à une fenêtre pour plus de stabilité. Derrière elle, les étages défilèrent tandis que le véhicule rejoignait le Grand Pont de Glou et se laissait descendre au fil de ses arrêts. Le Cabinet du Doc’ se situait rue de Myr… plus bas encore.

Le soleil ne brillait pas souvent à ces étages songeât-elle en observant le niveau où il était sensés se trouver. Ne pas y aller lui posait un problème immédiat. Le faire en constituait un potentiellement bien plus important. C’était un risque. Pas celui d’un piège conscient. Probablement pas. Mais celui d’un inconscient servant d’appât était plus réaliste. Un inconscient… l’était-elle alors puisqu’elle prenait le risque de le contacter et, plus encore, de s’y rendre. En toute rigueur, elle doutait que l’information soit déjà remontée et ai été traitée même dans l’éventualité non négligeable qu’un des touché se soit mis au service du Conseil d’Inhibition des Esprits Nocifs. L’endroit n’était probablement pas encore surveillé. Tout était dans le probablement. Pouvait-elle se permettre une marge d’erreur ? Non. Mais pouvait être, en prenant en compte cette incertitude, prendre une décision…

C’était au final ce qu’elle venait de faire. Et puis, le doc paraissait intéressant. Le connaitre pouvait mériter cette marge d’erreur… Ne serait-ce que pour voir directement ce qu’il valait. Son empreinte était plus… méritait plus… enfin était moins brouillant ou affligeante que celle de certains autres ! Voir s'il méritait qu'elle s'implique.

Apres avoir pénétré dans la ruelle, elle s’arrêta, portant son regard sur la poubelle tombée au sol et sur les quelques enseignes qui s’y balançaient. Qui iraient chercher ici un lanyshsta ? Qui irait chercher içi l’un des monstres qu’ils étaient devenus ? Non, ce n’était pas assez sombre pour éveiller l’imagination. Juste assez pour nourrir les craintes si jamais… Une plaque sur une porte. Elle tapa.
***




Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Luang 27 Otalir 814 à 12h01
 
***
Le contact télépathique qu’Helhar’sen a reçu la veille l’a intrigué : paradoxalement, la pensée qu’il a reçue paraissait à la fois rêche et soyeuse. Drôle d’impression.
C’est la première fois qu’il va se retrouver de façon certaine en présence d’un autre lanyshta, et il n’a aucune idée de la façon dont les choses vont se passer. Ne sachant pas trop à quoi s’attendre, le médecin a donc décidé de ne rien attendre, tout simplement…

Bien sûr, il peut s’agir d’un piège étant donné que son invitation a été perceptible par tous les télépathes accédant aux Entrelacs. N’importe qui de mal intentionné peut à présent le retrouver.
Mais si personne ne fait le premier pas, personne n’avancera… le jeu en vaut donc la chandelle.

Après avoir ingurgité son petit déjeuner, le médecin s’installe dans son bureau avec son nécessaire de couture et un rouleau de tissu spécialement fabriqué pour être solide et souple. Après avoir taillé le patron d’une attelle de cheville, il en cout les pans afin de leur donner la forme adéquate, et attache finalement des bandes de velours-crochet qui serviront à serrer le tout pour immobilier l’articulation foulée.
Le gros du travail étant fait, Helhar’sen reprend ses réflexions sur les dernières révélations sur les pouvoirs lanyshtas perçues au sein des Entrelacs.

Le milieu de la matinée arrive vite, et les coups frappés à la porte tirent le médecin de ses réflexions. C’est sûrement son rendez-vous… mais ça pourrait être n’importe quel autre patient passant à l’improviste.
Helhar’sen se fixe donc comme ligne de conduite d’agir parfaitement normalement, comme s’il était en présence d’un(e) krolanne normal(e) jusqu’à ce qu’il soit certain qu’il s’agit bien d’un(e) lanyshta.

Quand il ouvre la porte, la plupart de ses interrogations se dissipent en constatant qu’une jeune krolanne à la peau bleutée se tient devant lui, légèrement appuyée au chambranle de l’entrée du cabinet médical comme pour soulager une jambe douloureuse. Dans le regard qu’elle lève vers lui, il lui semble lire un éclat farouche et curieux.
A moins que ce ne soit que la douleur d’une cheville foulée.

Se rappelant qu’il doit agir comme si de rien n’était, Helhar’sen la salue en la gratifiant d’un sourire aimable, comme il le ferait avec n’importe quel patient.
***

- Bonjour mademoiselle, je suis le docteur Helhar'sen. En quoi puis-je vous être utile? dit-il en s’écartant pour la laisser entrer.




(Agur 816)
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 28 Otalir 814 à 20h25
 
***
Ce n’est pas la première fois qu’Ylose va croiser un de ses semblables. Le jeune brun ,K , est toujours présent dans sa mémoire. Elle n’a plus ressentit depuis cette sensation de bulle de savon qui éclate. Peut-être est à cause de la méfiance éprouvée alors, ou bien parce qu’elle veille de plus près à ce qu’elle risquerait de laisser s’échapper hors de son esprit.
L’artisane ne s’est plus exprimée directement dans le flot de pensée qui s’agite. Peut-être devrait-elle recommencer, en veillant bien que le fil de ses pensées ai un début et une fin. Oui, une fin pour ne pas laisser un fil d’Ariane remonter jusqu’à elle sans qu’elle y prenne garde. Plus simple a dire qu’a faire.

Qui est-il ? Qu’a-t-il laissé transparaître de lui ? Il est sans doute relativement jeune, car il espère. Il intervient, il se propose. Il lance des choses. Il y a une certaine candeur songe-t-elle. Ou alors il est très bon acteur. Plus qu’elle en tout cas. Docteur et emplis du désir de savoir, de comprendre, de partager. Et Lanyshsta. Comme elle. Il a fait le premier pas. Elle tentera de rattraper le fruit avant qu’il ne devienne empoisonné.
N’est ce pas tenter l’outre science que cette rencontre ? Tant pis. Il fallait les connaitre. Ceux dont elle partageait le destin… Savoir dans quelle mesure elle allait devoir être seule ou non. Dans quelle mesure elle prendrait des risques.

A quoi ressemblera il ? Sans doute il aura encore visage krolanne et nulle écaille ou corne ne défigurera son visage mais… à quoi ressemblera t’il… ? Elle n’a pas peur. La peur est passée. Les choix seuls demeurent.

La porte s’ouvre.

Un homme, moins jeune qu’elle ne l’aurais pensé et.. plus grand qu’elle. Les yeux se lèvent vers lui. Est-ce donc lui ? Ou un assistant ? Ou un collègue… ? Les cils battent, le contact visuel est rompu. Les masques sont en place. Est-il celui qu’elle cherche ou pas... ? Il sourit de façon aimable. Elle va jouer la patiente et laisser des amorces…

Elle esquisse un demi sourire en réponse, glissant un ***
bonjour
*** hésitant» et pénétre dans le couloir, boitant et veillant à ne pas trop appuyer sur son articulation.
***


Et bien docteur, j’ai eu un petit problème que vous n’aurez pas trop de mal à diagnostiquer je pense. Un mauvais pas, une bousculade et… voilà.

***
Yloyse s’arrête, préférant ne pas aller plus loin sans y avoir été invitée et tourne le visage vers lui, une lueur taquine dans le regard.
***


Une amie m’a recommandé de venir vous voir si jamais j’avais besoin d’être examinée par un professionnel. A moins que vous n’avez un collègue, je pense donc que je peux vous confier le soin du bien être de ma cheville ?


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Merakih 29 Otalir 814 à 19h09
 
***
Le médecin referme la porte derrière sa visiteuse.
***

- Vu la manière dont vous évitez de vous appuyer sur votre cheville, je crois que votre amie a bien fait de vous enjoindre à consulter. Une entorse mal soignée peut laisser des séquelles à vie...

***
Helhar'sen se place à la gauche d'Yloyse, et lui donne le bras droit pour qu'elle puisse s'y appuyer.
De la main gauche, ouverte, il indique la porte au fond du vestibule.
***

- Mais ne vous inquiétez pas! Venez, je vais vous aider à aller vous installer dans la salle de soin et nous allons nous occuper de tout ça, mademoiselle... dit-il avec un sourire rassurant.

***
En même temps que la lanyshta laisse sa voix en suspens, il ouvre son esprit et dirige ses pensées vers son interlocutrice.
Si c'est bien elle qu'il attend, elle devrait "l'entendre" et la suite des évènements devrait présenter un intérêt certain.
Et si ce n'est pas elle... et bien tant pis, il soignerait simplement une cheville foulée.
***

Pensée :
"Inutile de me donner votre vrai nom si vous ne le souhaitez pas. Je comprendrais que vous souhaitiez garder l'anonymat..."





(Agur 816)
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 30 Otalir 814 à 13h29
 
***
La visiteuse ne se fit pas vraiment prier pour prendre appuis sur Helhar’sen. Il était plus pratique qu’un pan de mur, et, il faut bien l’avouer bien plus confortable. Pourquoi donc Yloyse aurait-elle du se priver ? La jeune femme hocha cependant les épaules en l’entendant évoquer une séquelle durable. Pour une entorse ? Les médecins, selon elle, avaient toujours tendance à exagérer. C’était bien là le problème d’ailleurs. On ne savait jamais quand ils bluffaient ou que leurs avertissements étaient réels.

Si le vieux n’avais pas insisté…. Et qu’elle n’avait pas eu la possibilité d’aller voir un médecin lanyshsta, Yloyse aurait sans sourciller prit le risque de rester boiteuse quelques semaines de plus. Ca finissait toujours par passer, pas vrai ?
***


Jauneson. Mademoiselle Yloyse Jauneson.

*** Elle allait éviter de donner son vrai nom, mais, même s’il semblait bien que ce soit lui… elle n’était pas contre prolonger encore un peu ces instants d’incertitudes. Lui envoyer une pensée directement aurait été facile, mais… trop facile justement. S’il désirait prolonger ce jeu des devinettes, elle s’en amuserait et s’il souhaitait avoir des certitudes… la véritable rencontre pourrait commencer.

Ah… justement… une pensée effleura son esprit. Confirmant sans aucun doute possibles l’identité de son interlocuteur. Un sourire amusé. La pensée qui lui répond est … taquine.
***


Pensée :
Mais Yloyse suffira. C’est un plaisir de vous rencontrer Doc’. Vous sentez vous capable de tenir une conversation à plusieurs niveaux…?

***
Taquine. On pourrait presque y sentir comme une légère touche de défi. Elle ajouta alors qu’ils atteignaient la porte.
***


Je suis désolée de m’immiscer comme cela dans votre emploi du temps. Je ne dérange pas de rendez-vous j’espère.



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Julung 30 Otalir 814 à 18h44
 
- En fait vous avez de la chance -si vous me passez l'expression- car je n'ai pas de rendez-vous avant cet après-midi. répond Helhar'sen du même ton aimable en poussant la porte pour entrer dans la salle de soin.

Pensée :
"C'est la première fois que je me livre à cet exercice en condition réelle, mais je commence à bien saisir la façon de dissocier mes pensées intérieures de celles que je souhaite communiquer."

***
Le première chose qui saute aux yeux en entrant dans la pièce principale, c'est la table d'examen en métal. En particulier les grosses sangles de cuir au niveau des chevilles, des mains, du torse et de la tête... La table est articulée en trois pans, pouvant se redresser comme un fauteuil avec accoudoirs, ou bien s'allonger comme un lit, ou n'importe quelle position intermédiaire. Un ingénieux mécanisme dirigé par une simple manivelle à crans permet le réglage de l'appareil, et l'ajustement du système de rigoles et de tuyaux pour l'écoulement des... fluides.
Le médecin la maintient dans un état parfait de propreté et de fonctionnement, mais la patine visible sur le cuir et le métal indique qu'elle est en service depuis de nombreuses années.

Aujourd'hui elle est réglée en position de fauteuil et les sangles sont repliées. Des coussins ont été disposés sur l'assise et le dossier pour que la patiente puisse s'y installer confortablement.

Sur le mur de gauche s'étalent plusieurs grandes armoires également métalliques, collées les unes aux autres mis à part pour laisser l'accès à une porte. Au fond de la pièce, une double porte vitrée mène à une grande chambre où sont disposés quatre lits séparés par des tringles auxquelles pendent des rideaux blancs, visiblement destinés aux patients dont les soins nécessitent l'immobilisation ou l'isolement, mais qui sont vides pour le moment.
Enfin, dans l'angle de l'entrée sur la droite, un lourd bureau en bois sert d'écritoire au médecin, avec un fauteuil d'un côté pour lui, et deux chaises de l'autre pour les patients. Une petite bibliothèque comportant des ouvrages médicaux trône derrière le bureau, à côté de laquelle deux cadres sont accrochés au mur.
Si elle y regarde de plus près, Yloyse peut distinguer les diplômes de médecine qui y sont encadrés, celui d'Helhar'sen, et celui d'un certain Selkior.
***

Pensée :
"Je ne suis pas éveillé depuis très longtemps...
Ces choses ont l'air plus familières pour vous. Je me trompe?"

***
La pensée est aussi calme que la voix, mais beaucoup plus neutre.
Clairement, Helhar'sen joue son rôle de médecin plein de tact pour donner le change, mais il est loin d'être imprudent.
***

- Asseyez vous, je vous prie.
Vous pouvez enlever votre chaussure?
demande-t-il tout en aidant Yloyse à aller jusqu'à la table-fauteuil.




(Agur 816)
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 31 Otalir 814 à 14h32
 
***
De la chance, de la chance… c’était discutable. Clairement. Et l’air dubitatif d’Yloyse à cette assertion le laisse transparaître. Elle se juge un peu trop impliquée pour apprécier à sa juste valeur l'évènement.
***


Pensée :
La question portait surtout sur votre capacité à tenir une conversation classique oralement en parallèle d’une par l’esprit plus…particulière.


***
La première vision du cabinet n’est pas des plus rassurantes. Le regard se porte sur la table d’examen. Une table classique, avec des sangles de cuir qui ont l’air solide et d’avoir déjà servit. L’imagination n’est pas bien longue à s’emparer de l’image et à y resserrer les sangles, puis, en s’inspirant des variations de teinte du cuir, à y rajouter des taches plus ou moins carmine. Les instruments d’auscultation eux s’accommoderaient aisément d’une vielle scie à moitié édentée tant la réputation des chirurgiens kildarien se rapproche par endroit de celle du boucher.

Contrairement à son imagination, le regard de la bleutée ne s’attarde pas longtemps sur le fauteuil, glissant sur les murs de la pièce, sur le bureau, les murs, les diplômes, la petite salle de repos qu’elle aperçoit derrière la porte vitrée.

Deux noms sont notés sur les diplômes au mur.

La différence est flagrante entre le cabinet du docteur Helhar’sen et celle de l’atelier de Mattrim Vart. Peut-être parce que l’un est considéré, d’une certaine façon, comme un chez elle et qu’elle n’est qu’étrangère ici. Mais pas seulement. Il manque le son. Le bruit. Le ronronnement continue du feu de la forge, du rabot ou des marteaux. L’odeur tenue du métal, du bois et de la poudre aussi. Remplacés par une autre, ténue, qu’elle n’arrive pas à identifier.
***


Ne pas oublier pourquoi elle est là.

Pensée :
J’ai un peu d’avance sur vous je pense. Un tout petit peu. Quelques jours tout au plus. La familiarité est une notion toute relative. .


***
La pensée s’est faite plus sérieuse, comme rappelée à l’ordre par le calme de son interlocuteur. Eveil. C’est sous ce terme là qu’il désigne leur transformation. L’Eveil. Intéressant.
***


Heu, oui… Ca va simplement demander un peu de précautions et de temps…

***
La table fauteuil n’était pas des plus engageantes, vraiment. Yloyse, avec l’aide d’Helhar’sen s’y assit, ayant fermement repoussé l’idée que les sangles allaient automatiquement s’enclencher. Elle se pencha, remontant en partie un jupon pour accéder aux solides bottines de cuir. Ces chaussures n’étaient pas de première jeunesse et, visiblement, pouvaient aussi bien servir pour maintenir à peu près une cheville que pour écraser le pied d’un importun. Pratiques et efficaces avant tout.
***


Pensée :
Vous n’êtes pas éveillé depuis longtemps pourtant comment voyez-vous l’avenir ?


*** De la légèreté. Quand a savoir si elle est réelle…

Les mains de la jeune femme étaient calleuses, par endroit la peau plus épaisse, ses ongles peu soignés mais pourtant elle défaisait les lacets et retirait, très doucement la bottine sans gestes inutiles. Des crispations par moment laissaient transparaître des frottements et mouvement douloureux. Retirant ensuite le bas, elle laissa apparaître un pied gonflé. ***


Voila le malade...



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Vayang 31 Otalir 814 à 22h54
 
***
Après s'etre désinfecté les mains à l'alcool, le médecin tire une chaise et s'assoit en face d'Yloyse. S'abaissant, il saisit délicatement le pied blessé et examine les bosses qui dessinent les tendons inflammés.
***

Pensée :
"Je ne sais pas grand chose sur ce que nous réserve l'avenir, mais une chose semble sûre : ça risque de n'avoir rien de paisible."

- Je ne vois pas d'hématome, donc a priori pas de fracture mais je vais quand même vérifier. Dites le moi si je vous fais mal.

***
Helhar'sen, prenant garde de ne pas faire jouer la cheville, appuie doucement sur les maléoles et les os du pied, guettant tout signe d'une vive douleur aiguë qui aurait signé la présence d'une fracture.
***

Pensée :
"Vous devez me prendre pour un fou pour m'être exposé dans les Entrelacs, je me trompe?"





(Agur 816)
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Sukra 1 Nohanur 814 à 00h40
 
*** L'artisane acquiesce et consacre son attention à son pied, aux mouvements qui lui étaient imposés. Par moment elle pâlit légèrement lorsque le doc' jouait sur des points sensibles. Aucune douleur aiguë cependant. ***


Pensée :
Certes... Mais il y a une différence entre se penser fichu et tra- Aie.. aie aie... heu... désolée, et traqué ou désirer prendre le risque de bâtir quelque chose. Au moins une différence de tempérament.


Si vous pouviez ne pas trop appuyer par là...

*** La voix aussi est un peu plus fluette qu'à l'arrivée. ***


Pensée :
Et non, je ne vous prends pas pour un fou, sinon je n'aurais pas pris le risque de venir içi. De vouloir vous voir. Pour un idéaliste oui. Un bâtisseur. Quelqu'un d'un peu plus intéressant que ceux qui tournent en rond sans rien proposer de constructif.

Ce n'est pas un reproche.


Quelque chose comme un rire mental est esquissé.

Pensée :
Comment pourrait je vous le reprocher quand je m’apprête à prendre le même risque.


C'est grave?

*** Il y a un peu d'angoisse dans la voix. ***



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Sukra 1 Nohanur 814 à 15h38
 
***
Le médecin repose le pied d'Yloyse, et se redresse en affichant un air serein.
***

- Vous ne pourrez pas aller guincher au Stroboscope avant quelques jours, mais vous devriez être complètement guérie d'ici une dizaine tout au plus si vous faites correctement votre convalescence.

***
Se levant de sa chaise, Helhar'sen se dirige le mur de gauche où s'alignent les armoires métalliques tout en formulant sa réponse télépathique.
***

Pensée :
"Vous n'êtes pas loin du compte, mademoiselle..."


***
Yloyse n'est pas loin du compte non plus en imaginant les scies à os, mais celles-ci, rangées dans une autre armoire que celle ouverte par Helhar'sen, sont circulaires et motorisées. Le dos tourné à la lanyshta, il sort un rouleau de gaze dont il coupe une bonne mesure pendant qu'il continue.
***

Pensée :
"Et vous... Avez vous songé à la façon dont votre vie allait changer si vous vous révélez votre identité aux autres Lanyshtas? Vous avez des proches?
Quand on allume une lumière dans le noir, on ne choisit pas qui viendra vers soi, on a juste plus de chance de les voir venir."


***
La question ne reflète nulle menace, ni nulle moquerie, simplement un sous-entendu clair aux conséquences potentielles d'une telle décision.
Le médecin s'en revient vers sa patiente muni de la gaze, d'un petit flacon de baume, et de l'attelle préparée la veille.
***

- L'odeur est un peu camphrée, mais on s'y habitue rapidement, vous verrez. dit-il en oignant délicatement la cheville avec une noisette de baume anti-inflammatoire.





(Agur 816)
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Sukra 1 Nohanur 814 à 21h48
 
*** Un certain soulagement se lit sur le visage de la patiente qui écoute attentivement le verdict du médecin et suit d’un œil curieux l’ouverture d’une armoire. Qui sait ce que contient une armoire de docteur. Un squelette peut-être ? Ou bien ceux-ci ne sont-ils rangés que dans les placards. Il y a toujours des squelettes dans les placards. ***


Pensée :
Pas loin du compte…? Piston et manivelle ! Où me suis donc fourvoyée selon vous?

***
La vue d’une scie aurait sans doute réactivé son questionnement quant au bien fondé de sa venue et des sciences du vivant.
***

Pensée :
J’en conclus que vous y avez aussi réfléchi. Pourquoi l’avez-vous fait vous-même ?


*** Elle se tu, laissant Helhar’sen répondre avant de le faire elle-même.
***

Pensée :
Notre vie a déjà changé. Nos routines habituelles vont être forcées d’évoluer à mesure que nous le ferons. Je connais les risques que je cours. Que je fais courir à mes proches. Je n’agis pas en tête brulée, rassurez-vous.


*** La pensée s’éteint un instant.
***

Pensée :
Le risque que nous allons courir docteur n’est pas exactement le même. Je développe. Il y a trois types de dangers. Le premier venant de nous-même mais celui-ci ne me semble pas affecté par l’acte en question. Le second venant de nos… collègues es évolution, les lanyshsta. Nous ne nous connaissons pas et je ne doute pas que certains feront regretter cette décision. Le troisième vient des krolannes à qui nous nous livrons potentiellement en même temps qu’aux lanyshstas.

Les krolannes, doc, risquent de vous voir comme un appât fabuleux pour piéger ceux qui viendront vous voir. Ils me verront comme une traitresse à abattre sans sommation.

Nous prenons un risque, mais si vous allez offrir aux lanyshsta des soins et un refuge, je pense leur donner la possibilité de ne pas en avoir besoin. Ou celle de pouvoir survivre s’ils tentent de se libérer des contraintes de ces murs
.


*** Elle précisa. Sa pensée n’était pas forcement joyeuse. ***


Pensée :
J’ai mes entrées au Conseil des Solution Défensive et les moyens de réaliser les projets qui y sont à l’étude. Je connais les risques encourus. De très près.


*** Yloyse tendis de nouveau son pied au docteur. La peau frissonna sous le contact frais de la pommade. Elle cilla sous l’impression de rafraîchissement éprouvé. C’était… agréable. ***


Mes chaussures seront toujours enfilables avec votre attelle ?

Pensée :
Tout comme vous devriez indiquer à ceux qui vous contactent avant un autre lieu… m’identifier sera plus complexe si je trouve un intermédiaire pour faire les livraisons éventuelles. Ce sera toujours possible, mais les risques peuvent être un peu réduits.



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Sukra 1 Nohanur 814 à 23h47
 
Pensée :
"Vous avez peut être raison, mais ma conviction est que la solution la plus simple est souvent la plus efficace : il y a assez de patients qui passent ici pour que quelques uns de plus de ci de là soient indécelables. Me rendre dans un lieu spécifique pour rendre service aux Lanyshtas pourrait les mettre encore plus en danger.
Je préfère aussi préciser que si je propose mes services, ceux-ci n'ont pas vocation à inclure un refuge. Regardez moi bien... Je serais bien incapable de protéger qui que ce soit. C'est simplement une main tendue.
Disons qu'il y a deux considérations principales qui m'ont poussé à mes choix récents... Il y a certainement une part d'empathie pour les autres lanyshtas du Kil'dara..."


***
Helhar'sen entreprend d'envelopper la cheville et le pied dans la gaze pour couvrir le baume et renforcer l'articulation. Il jette un coup d'oeil aux chaussures d'Yloyse.
***

- Regardez bien car vous devrez le refaire. D'abord autour de la cheville, puis à l'intérieur sous la voûte, puis un tour autour du pied. En revenant par l'extérieur, un nouveau tour de la cheville, puis un tour du pied idem. Ça suffira à vous maintenir et vous devriez pouvoir repartir avec vos deux pieds chaussés.
Je vais quand même vous montrer comment mettre l'attelle, vous la porterez la nuit par dessus le bandage et le baume.


***
La suite de la pensée survient tandis qu'il ceint l'attelle en tissu autour de la cheville, et referme précautionneusement les bandes de velours-crochet pour ajuster le serrage.
***

Pensée :
"Vous avez aussi certainement raison pour les dangers qui nous guettent, et il se peut qu'il y en ait encore d'autres. En ayant vos entrées aux CSD, vous devez en savoir quelque chose... Par exemple, la source de notre évolution qui n'a pas grand chose de fortuite à mon humble avis.

C'est la seconde raison. Plutôt que de nager dans l'inconnu, je crois que je préfère provoquer le destin.
Je ne pense pas pouvoir dire que je bâtis, j'essaye juste d'ouvrir des portes qui semblent mener à des choses... intéressantes.

En parlant du CSD... Sauriez vous me donner un avant-goût de ce qu'il y a en préparation pour les lanyshtas?"


- La maison ne demande paiement qu'après la guérison. En l'occurrence ça fera 2 graines, mademoiselle. dit il en lui donnant le petit flacon de baume et le reste du petit rouleau de gaze.





(Agur 816)
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 2 Nohanur 814 à 11h55
 
*** Ouvrir des portes. La lanyshsta sourit intérieurement en songeant qu'elle a sa réponse. Les variations autours de ladite réponse sont nombreuses, évidement. mais le sens général y est. Elle prends bien sur le risque qu'il l'ai bluffée, qu'il n'y ai rien de vraiment fiable dans ce qu'il lui dit mais les pièces s’emboîtent plutôt bien.

Yloyse suivit attentivement les mouvements du docteur, s’efforçant de mémoriser chacun d'entre eux afin de pouvoir les reproduire lorsqu'elle serait seule. ***


La cheville puis en dessous, tour du pied puis de nouveau la cheville et un tour du pied par en dessous. D'accord.


Pensée :
Une bonne partie des ressources du CSD ont été mobilisées dans la lutte contre la menace que nous représentons. Les projets actuellement à l'étude qui nous concernent impliquent pas mal d'acide, ou d’électricité. L'idée générale consiste à parvenir à nous maîtriser, quelque soient les protections qu'auraient pu nous apporter nos mutations. De trouver quelque chose capable de contrer nos artifices. Je croit que certains rapport mentionnaient une plaque de chitine qui avaient traumatisés les Esprits Nocifs. Le second avantage mis en avant par les responsables de projets, du moins pour ceux qui impliquent l’électricité, est d'étourdir leur victime mais sans la tuer. Elle sera donc encore disponible pour étude.


*** La pensée est neutre, c'est un simple constat qu'elle énonce. ***


Pensée :
Des projets charmants.

Mais qui risquent de nécessiter encore un peu de temps pour être au point. Je vous passe les soucis techniques rencontrés pour le moment. Ils sont nombreux.


La jeune femme sourit au médecin, reconnaissante et quelque peu étonnée. Rares sont les praticiens qui ajournent leur rémunération à la guérison du patient.

D'accord. Je repasse donc dans une dizaine de jours pour vous payer et vous faire admirer l'effet de votre traitement ?

Pensée :
Merci de vos réponses Doc. J'espère que cette première rencontre en condition réelle ne vous aura pas trop déçu... Je pense que nous nous recroiserons rapidement. J'aime bien votre façon de voir donc... si jamais vous avez besoin de faire réparer quelque chose ou de quelqu'un sachant manier pistons et clé à molette... n'hésitez pas.


*** L'artisane glissa le rouleau de gaz et le flacon dans la petite sacoche de ceinture contenant les quelques effets qu'elle s'attachait à avoir sur elle. ***



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Dhiwara 2 Nohanur 814 à 14h29
 
***
Helhar'sen hoche simplement la tête, absorbant les informations, tout comme acquiesçant à la question d'Yloyse.
***

Pensée :
"Et bien vu la tournure des événements, je pense que je vais bientôt devoir penser à ma sécurité... Et étant donné mon manque total de compétence martiale, je pensais opter pour une petite arme à énergie. Si vous connaissez une bonne adresse, je suis preneur de conseils...

Contactez moi par télépathie avant de revenir, mademoiselle, au cas où je sois absent.
Ça a un côté pratique quand même d'être Lanyshta..."


- Allez-y doucement, évitez de trop vous déplacer, et votre cheville devrait cesser de vous faire souffrir rapidement. dit le médecin en raccompagnant la patiente encore boiteuse, mais déjà légèrement soulagée de sa douleur, vers la sortie.




(Agur 816)
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 2 Nohanur 814 à 16h30
 
***
La boiterie était encore là, mais nul doute qu'en quelques jours de traitement et d'attelle et, à condition de ne pas faire de folies (comme d’enchaîner les bals des 7 étages ou de dévaler les multiples escaliers à toute allure, elle finirait par disparaître.

La jeune femme quitta sans regrets le fauteuil-table de boucherie et se dirigea vers la sortie en compagnie d'Helhar'sen. Ah ! Dès le couloir d'entrée on retrouvait le doux bercement des machines qui résonnaient dehors.
***

Pensée :
Une arme à énergie? Dans les choix possibles, je peux vous en recommander deux. Un tranquiliseur. Ils sont privilégiés par les demoiselles pour échapper à un agresseur. Très efficace contre une personne, du moins, si on sait viser, ça perds de son intérêt dès que vos poursuivants sont plusieurs. Assez petit par ailleurs pour pouvoir se ranger dans un sac.
Sinon, et ça ne devrait pas tarder à sortir dans les magasins même si c'est encore dans les cartons du CSD, le gicleur. A peine plus encombrant mais plus lourd. La différence entre les deux est simple. Le gicleur est fait pour servir d'avertissement aux autres agresseurs. Donc il... marque plus. Une volée d'acide dans la main de quelqu'un l’empêche plus durablement d'agir qu'un peu de gaz lacrymogène.

Je peux vous obtenir les deux, un peu moins cher d'ailleurs que dans le commerce normal puisque je vous évite tous les frais des armuriers. Et surtout, même si c'est prêcher pour ma machine, si vous passez par moi votre nom n’apparaîtra pas dans les archives des citoyens possédant ce type d'armes.


*** Un grands sourire reconnaissant. ***



Merci docteur. A dans une dizaine de jours donc.


Pensée :
Soyez prudent...


***
Elle inspira longuement en atteignant la porte, retrouvant l'odeur habituelle de fumée et d'acier qui régnait en maîtresse au kil'dara. La rue n'était pas très fréquentée, seuls deux gamins jouaient, se renvoyant avec force cris une balle de cuir. Plus loin, l'agitation habituelle reprenait ses droits. La parenthèse se terminait.
***



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Dhiwara 2 Nohanur 814 à 21h29
 
***
Quand la porte se referme derrière Yloyse, le sourire aimable et rassurant du docteur se transforme en une moue songeuse. Si seulement tous les autres Lanyshtas qui viendraient dans son cabinet médical étaient comme sa première patiente, la situation seraient certainement moins tendue...
Conforté dans son choix d'ouvrir le cabinet médical à tous les Lanyshtas, Helhar'sen envoie une dernière pensée qui vogue jusqu'à Yloyse.
***

Pensée :
"Merci, vous également..."





(Agur 816)
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Luang 3 Nohanur 814 à 18h45
 
***
Après le départ d'Yloyse, le médecin n'est pas laissé longtemps seul à ses réflexions, le défilé des patients s'enchainant pour le reste de la journée.
A l'approche de la fin de journée, après le dernier examen médical terminé et une fois tout son matériel nettoyé et rangé, Helhar'sen a encore l'esprit bouillonnant de réflexions sur les Lanyshtas et sur l'Oeil, cependant la fatigue accumulée commence à se faire sentir et il devient nécessaire de se déconnecter de ses préoccupations...

Enfilant sa redingote, il sort dans la rue, appréciant la fraicheur de l'air, et verrouille la porte du cabinet médical.
Alors qu'il range ses clefs dans sa poche et s'apprête à prendre le chemin du Stroboscope, une petite voix fluette le surprend.
***

- Bonjour!

***
Juste à côté de lui se tient une jeune krolanne élégamment vêtue. De longs cheveux très clairs, presque blancs, encadrent un regard calme. Presque mélancolique.
Etonné de ne pas l'avoir vue plus tôt, fatigué par les derniers évènements et quelque peu paranoïaque depuis que l'Oeil de Klem lui a été livré, le médecin se force à garder contenance et répond au salut avec un sourire poli.
***

- Bonjour à vous également, mademoiselle.
En quoi puis-je vous être utile?


- Vous avez l'air a votre affaire et je dois confesser être complètement perdue ici. Si vous connaissez bien la ville pourriez-vous m'aider?

***
Décliner la demande d'aide d'une jeune krolanne perdue n'est pas le genre de chose qu'Helhar'sen aurait fait dans des circonstances normales.
De plus, partant du principe que n'importe quel Lanyshta sait où est son cabinet médical, il est peut-être déjà surveillé et toute déviation par rapport à ses habitudes serait repérée. La jeune krolanne pouvait être un leurre. Voir même une Lanyshta.
Et voilà, coincé par ses habitudes serviables, il va falloir jouer finement.
Rester normal. Surtout, rester normal...
***

- Mais naturellement. C'est vrai que certains niveaux de la ville sont de véritables dédales... Où souhaitez-vous vous rendre? s'enquiert-il en essayant d'avoir l'air détendu.




(Agur 816)
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Luang 3 Nohanur 814 à 22h29
 
Presque par hasard, elle est tombée sur ce krolanne dont la propreté et l’élégance de son habillement contraste vivement avec le teint fatigue. Il a cependant l'air sérieux et serviable. Surmontant sa timidité, elle choisit de s'en remettre a lui.

D'une petite voix mal assurée:
Vous êtes fort civil Monsieur... Je suis complètement perdue... Je cherchais une échoppe qui vende des violons et ne la trouve nulle part. Je ne saurais peut-être même pas rentrer chez moi d'ailleurs.

Le désespoir la saisit soudain. Elle est en train de parler a un parfait inconnu, chose déjà terrifiante en soi et en plus elle ne sait pas ou elle est. Quelle idée elle avait eu de vouloir s'acheter un violon. Elle ne peut se contenir et verse quelques larmes. L'existence est si compliquée...

Je voulais juste un violon moi... ...désolée de vous déranger Monsieur. Je présume que vous avez beaucoup de choses importantes a faire.

Bizarrement, il lui semble ressentir un lien avec ce krolanne de bonne allure. Comme si elle était liée avec lui d'une certaine manière.

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