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Le cabinet du Doc
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 23 Fambir 815 à 15h43
 
Une poignée de main échangée. Un regard ? Le doc' à l'air plutôt fatigué. Mais de bonne humeur. Un état d'esprit plutôt adapté pour ce qui importait réellement en cet instant... Plus d'inquiétude, de colère ou même de fatigue et il aurait pu... mal réagir. Une humeur au beau fixe et il aurait été plus difficile a jauger.

L'animal était de ceux qui méritaient une attention particulière... Ses pensées « publiques » avaient souvent quelque chose d'ambiguë qui empêchait la Kilsinite d'être certaine de ce qu'elle avait maintenant en face d'elle. Les propos d'Yloyse à son endroit renforçaient cette sensation : il pouvait constituer un interlocuteur plus qu'intéressant... Ou un adversaire (un de plus...). Le tout serait d'essayer de déterminer sur quel pied danser sans devoir montrer son jeu. Ce dernier n'était pas suffisamment étoffé (ou vide) pour qu'elle joue ainsi... Et puis à cours terme au moins son objectif était fixé.

Un regard amusé vers sa collègue au moment ou elle prend la parole mais l'attention de Naoko se reporte bien vite vers leur client. La surprise passe sur ses traits, il regarde les alentours. Inquiétude ? L'une des possibilités les moins... Joyeuses dans cette histoire serait que l'endroit soit définitivement surveillé... Encore que. Non. L'inquiétude a fait son apparition en découvrant Yloyse... Des informations lui faisant craindre qu'elle soit surveillée ? Possible. A garder en mémoire. Le plus probable était qu'il soit simplement déstabilisé. La vie de Lanystha incitait tout le monde a virer un petit peu paranoïaque au fil des mois. Plutôt sain comme réaction au fond.

Et le voilà qui les entraîne dans sa salle de consultation. Pas les quartiers de vies. Le détail est notable mais rien ne prouve qu'ils se trouvent a proximité. La prudence la plus élémentaire demeure. Bien.

Un sourire songeur sur les lèvres la jeune Krolanne pris la suite des deux autres... Désormais aussi silencieuse qu'une ombre elle observait simplement les retrouvailles.


A chaque rêve son chemin.
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 1 Marigar 815 à 14h55
 
Deux chose à noter et dont elle s’amuse intérieurement : le regard de Naoko et le visage du Docteur. De la surprise. Prévisible. Mais il faut bien avouer que c’était aussi sur ladite surprise qu’elle avait compté même si elle avait fait en sorte de l’atténuer en partie.

Surprise. Un peu de tristesse aussi. Feinte ou réelle ? Ou plutôt… sincère ? La Bleue n’en sait rien. C’est moins anodin qu’il n’y parait. Il observe autours de lui. De l’inquiétude ? Les lieux étaient-ils surveillés ? Possible mais en ce cas, il n’aurait probablement pas donné rendez-vous ici. Et il n’avait aucune raison de vouloir nuire à Naoko. A priori. Etait-ce donc sa présence à elle qui introduisait un élément qui inquiétait le Doc ? Il se demandait peut-être quelles autres surprises se cachaient également là.

Elle sourit légèrement pour le remercier alors qu’il la salue en posant sa main sur son épaule, acquiesçant à ses paroles mais sans rien y ajouter. Il était agréable de le revoir en bonne santé cependant... Le souvenir d’une ruelle aux murs de brique sales et noircies. L’image d’un enfant rat et un renard.


Je n’avais pas imaginé revenir Doc.

Le ton serait presque… léger. Ou du moins, neutre.

Nous vous suivons.

La salle d’attente n’a guère changée depuis son dernier passage et son regard s’y attarde moins que la première fois. Yloyse espère intérieurement que le fameux fauteuil de torture ne sera plus là. La Bleue a beau le reconnaître pour un instrument indispensable aux consultations… il n’est pas des plus rassurants à voir.

La jeune femme se dirige, à l’invitation d’Helhar’sen vers l’un des fauteuils. Le même que la fois précédente. Elle retire l’ample manteau, le laissant glisser sur l’accoudoir et dévoilant librement ses traits. Curiosité visible.


Volontiers. Que nous proposez-vous ?

Il propose de s’asseoir, de prendre un verre. Songe-t-il à partager plus qu’une simple transaction ? Au demeurant… il ne s’attendait pas à la voir. Pffff… il fallait croire que c’était une erreur commune.



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 1 Marigar 815 à 21h42
 
Ecrit par le Doc'


***
Helhar'sen peine a détacher ses yeux d'Yloyse. La Bleue semble avoir quelque chose de changé depuis leur dernière rencontre. Elle paraît extrêmement calme et son regard a cet éclat particulier - quelque chose d'assez indéfinissable, à la fois profond et distant - dont il ne se souvient pas.

Et pourquoi venir sans prévenir en accompagnant l'artisane kilsinite venue lui livrer sa commande?

La surprise passée, le Doc reste songeur quant à la raison de la venue de la Bleue.

Comme souvent dans les situations emplies de variables inconnus, le médecin décide de ne pas se compliquer la vie et de rester simple : d'abord boire un verre, ensuite les informer de la présence de la Verte au Kil'dara, et enfin poser les questions qui attendent des réponses...
***


- Pour ma part, je crois que je vais me laisser tenter par un verre de vin. J'ai une bouteille qui vient d'une petite parcelle du niveau 6 de l'Agrozone, cuvée 811, ça devrait très bien se boire si ça vous tente aussi.
Mais si vous préférez quelque chose de plus léger, j'ai du thé aux fleurs et aux épices que mon apothicaire fabrique, c'est très requinquant.
propose-t-il à ses invitées.


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 7 Marigar 815 à 11h03
 
Pour l'heure, dire que les échanges étaient... calmes n'aurait même pas été une description adaptée de la situation. Un simple euphémisme plutôt. Vide aurait été un terme, de loin, plus adapté. Pourtant ils n'étaient pas sans intérêt. Les deux autochtones s'observaient pour ainsi dire en chien de faïence et, comme on pouvait s'y attendre, l'invitée n'était pas la moins à l'aise des deux. Pour se donner de la contenance l'hôte appliquait les automatismes mondains les plus éculés... Et sans aucun doute les plus efficaces qui soient.

Elle avait laissé a Yloyse la main dans la conversation, après tout si elle avait dans l'idée de le « chahuter » un brin elle n'allait pas l'en empêcher en se montrant parfaitement urbaine...

Mais finalement les choses avaient l'air de bien se profiler. Ce qui, en l’occurrence, n'était même pas forcément une bonne nouvelle. Le doc' était de bien des manières quelqu'un à qui elle ne pouvait se fier. Ce qu'elle avait pu discerner de lui ne lui permettant pas de déterminer jusqu'où la rigueur de son esprit s'étendait... Les médecins avaient souvent cette désagréable tendance a se complaire dans le pathos les rendant instables. Pourtant cette même tendance pouvait justement être un facteur de fiabilité puisqu'elle saurait immanquablement le guider... et l'éloigner de la folie.

Quand a la proposition de boisson... Naoko eu un petit soupir amusé en entendant le choix. Preuve de bon goût ? Les propositions dénotaient d'une certaine aisance et d'une habitude a côtoyer autre chose que les bas fonds. Mais non. Elle ne pouvait décidément pas se décider a considérer ce choix imparfait comme un preuve de bon goût. Au contraire. Fleurs et épices... Que ce soit le thé qu'il propose a ses clients ayant besoin de parler... Soit. Mais lors de retrouvailles ou d'une transaction commerciale ? Si a la rigueur il en avait lui-même pris...

- Je goutterais bien volontiers votre thé...

Le plus probable était qu'il n'ai pas de choix. Ce qui dénotait d'une absence de goût. Il ne voyait probablement pas en quoi le choix du bon thé associé a la bonne situation était important. Ce breuvage devait simplement lui être agréable en bouche... A moins qu'il ne l'ai choisi pour certaines de ses propriétés thérapeutiques. Typique d'un praticien un peu coupé de la réalité. Enfin... Elle pouvait toujours voir si la proximité des cultures lui avait permis de mettre la main sur un cru d’exception.

Pendant que le docteur sortait pour leur chercher a boire, Naoko se laissa aller contre le dossier alors qu'une pensée partait vers sa collègue :

Pensée :
Bon... T'en pense quoi ? M'a l'air un poil stressé mais a part ça... Je vérifie si jamais y'a une arme dans un de ses tiroirs ?



Selon toi y'a quelque chose a craindre côté poison ? Ca m'a pas l'air d'être le genre de la maison mais sait-on jamais...




A chaque rêve son chemin.
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 8 Marigar 815 à 12h19
 
Chahuter? Le terme était peut être un peu fort... mais il est vrai qu'elle devait être perturbante.

Des routines. C'est ce a quoi lui faisait penser la proposition du docteur. Le genre de jalons sur lesquelles on s'appuie lorsque l'on cherche à normaliser une situation qui ne l'est pas forcement. Ou bien qu'on utilise pour reprendre le contrôle ou du moins donner l'impression de contrôle. Efficaces, pratiques, rassurante. Voir indispensable dans certaines professions.

Ceci dit, les routines chez un médecin consistaient plutôt à des questions très généralistes sur l'état de santé avant un examen plus ou moins complet d'où le patient ressortait persuadé que le praticien avait pris son cas très au sérieux et l'ensemble des facteurs en compte. Peut-être était ce le cas même si elle doutait qu'un suivi de la taille soit pertinent.

La même chose que vous pour ma part.

Année 811 ? Était ce une bonne année? Elle n'en savait strictement rien. Ce n'est pas exactement comme si elle avait eut l'habitude de siroter et comparer les grands crus.

Regardant le docteur disparaître pour aller chercher lesdites boissons, elle répondit de la même manière


Pensée :
Oui, mais il tente de normaliser la chose pour gérer le stress. Réorganiser. Au vu de la façon dont il ne me quitte pas des yeux... pas sure que ça marche vraiment. Une arme? J'en doute. Il aura sans doute acheté un tranquiliseur, et je pense l'a fait enchanter mais ça ne sert pas a grand chose contre plusieurs personnes. Inutile de t'en faire de ce coté là à mon avis.

Du poison? Il a certainement de quoi parmi ses medoc, ou plus probablement des somnifères... ça serait plus son genre si jamais il pensait devoir en arriver là je pense. Mais après... Je suppose qu'il va falloir prendre le risque. Ne pas boire en même temps pour ne pas subir les effets au même moment si jamais?


La bleue marmonne, legerement amusée.

Parcelle du niveau 6 ou du niveau 8... je doit t'avouer que j'aurais du mal à faire la différence..



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 9 Marigar 815 à 13h11
 
Écrit par le doc

***
Du vin, et du thé. Oui, il n'a rien d'autre d'intéressant en réserve. L'alimentation n'est pas vraiment le souci d'Helhar'sen en ce moment, bien qu'il soit le premier à gronder ses patients quand ceux-ci la négligent.
Il y a bien une bouteille de jus de fruit, mais le médecin a honte de ne pas se rappeler depuis combien de temps elle est là. Et les liqueurs fortes ne semblent pas vraiment appropriées pour le moment.

Voilà une occupation qui va permettre au Doc de prendre quelques instants pour rassembler ses idées.
Après un sourire poli, il sort de la pièce par une porte située entre deux petites bibliothèques.

Un escalier en bois mène ensuite au premier étage où sont situées les parties privatives.
Une oreille attentive, comme celle d'Yloyse qui a connu Helhar'sen peu après son Eveil, remarquerait qu'il n'y a eu que huit légers grincements de marches, alors qu'il doit en falloir au moins le double pour monter d'un étage. La démarche du presque-quadragénaire un peu usé semble avoir disparu, et c'est sans réfléchir qu'il est monté à l'étage avec une célérité et une légèreté que ce non-sportif n'avait probablement jamais connu, même au meilleur de sa forme.

Tout en songeant à la suite, le Doc rentre dans la petite cuisine et se lance automatiquement dans la préparation des boissons.

Le thé d'abord. Facile, avec tous ces tuyaux de vapeur, les infusions sont sûrement parmi les boissons les plus consommées du Kil.
Mais attention à ne pas utiliser l'eau des circuits de vapeur : distillée, celle-ci n'a rien de réhydratant...
Il faut prendre la sortie du circuit de refroidissement primaire, où circule l'eau potable et proche de son point d’ébullition qui alimente le bâtiment en eau chaude, pour remplir une grande tasse cylindrique basique en terre cuite émaillée de blanc, puis d'y plonger une boule à thé remplie du mélange préparé par Népenthis.
L'herboriste n'a pas menti sur ses propriétés requinquantes, même si le goût floral et légèrement piquant de la boisson l'a laissé dubitatif. Un peu trop subtil pour lui sûrement.

Le vin ensuite. Difficulté moyenne : trouver deux verres à vin propres et identiques... Après un peu d'archéologie et un brin de vaisselle pour en ôter la poussière, l'affaire est réglée. Quant à la bouteille, elle est ouverte depuis la veille au soir quand il s'est servi un verre.
Que 811 soit une bonne année ou pas, le Doc n'en sait foutre rien, c'est juste ce que le vendeur lui a dit avec un air entendu, comme s'il s'agissait d'une année dont il devrait avoir entendu parlé. Et le verre qu'il a bu la veille est effectivement plutôt bien passé.

Zut! Le thé! Combien de temps d'infusion l'Apothicaire avait-elle recommandé? Deux minutes? Trois? Cinq?
Helhar'sen retire précipitamment la boule à thé et observe d'un air songeur la teinte du breuvage.
Un peu foncé peut-être... Bah, du thé c'est du thé, non?

Prenant la tasse fumante dans une main, puis la bouteille et les verres dans l'autre, le lanyshta retourne auprès de ses invitées, d'un pas plus mesuré cette fois, afin de ne rien renverser.
***

- Et voilà un thé... dit-il tendant celui-ci à Naoko. Et pour nous... laissant sa voix en suspens, le lanyshta remplit à moitié les deux verres avant d'en passer un à Yloyse, puis de reprendre place dans son fauteuil.

Bon! Alors, dites-moi tout... J'ai comme le sentiment que nous ne sommes pas juste là pour célébrer le retour de mademoiselle Jauneson ou effectuer une transaction commerciale.
Est-ce que c'est en rapport avec la présence de la Verte en ville?
demande-t-il d'une voix calme où un soupçon de tension perce néanmoins, avant de plonger les lèvres dans son verre.

***
Autant mettre les pieds dans le plat tout de suite, comme ça c'est fait.
***



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Vayang 13 Marigar 815 à 01h05
 
La réponse d'Yloyse correspondait globalement a ce qu'elle avait pu estimé : elles avaient décidé de prendre le risque. Une fois devant reculer était non seulement inutile mais surtout tout simplement idiot. Pour sa part, si elle faisait fi de la prudence que quelques années de travail clandestin lui avait gravé dans les veines elle aurait eu tendance a faire confiance au Doc'. A l'instinct. Un instinct qui pouvait s'avérer bon. Qui bien souvent avait tendance a l'être. Mais voilà : son instinct lui disait également que le krolanne chez qui elles se trouvaient était lâche. Lâche et manipulable. Un cocktail bien trop instable a son goût. Ce même instinct qui lui glissait également a l'oreille que la rigueur de leur hôte le guidait en tout et qu'il n'avait rien d'un lâche. Plutôt un fanatique de la raison... Et ayant probablement prêté un quelconque serment le vouant a soigner les gens. Tous. Sans distinction.

Bref... Il allait falloir non seulement écouter mais également parler. Probablement.

Pensée :
Bwarf... Pour le poisons s'il est moitié aussi doué que certains... Inutile de trop se fatiguer avec un décalage. Pour qu'il serve il faudrait quelque chose de trop visible pour qu'on puisse le cacher. Espérons simplement que si jamais il faut en arriver là je n'aurais pas trop perdu la main.


Finalement il revint avec du... thé. Rien qu'a voir la couleur du breuvage Naoko sentit sa langue se crisper au fond de sa bouche... Combien de temps ce barbare avait-il laissé les feuilles infuser ? Quelle quantité de thé avait-il gâché ? Bon... Avec du sucre peut-être ? Oui... Avec du sucre le thé le plus chargé pouvait devenir buvable. Presque. Il faudrait faire avec... après tout on ne pouvait pas attaquer quelqu'un en justice pour faute de goût aggravée... même devant témoins. Même dans le cas de mufti-récidivistes. Hélas... Et en règle générale mieux valait faire avec ce que ses hôtes avaient l'heure de vous offrir. Et puis au fond... Le vin risquait d'être pire. A croire que certains appréciaient vraiment de se passer la langue au papier de verre. Peut-être était-ce là un moyen d'effacer la sensibilité de leur papilles histoire de pouvoir manger (ou boire) le reste sans trop souffrir ?

- Hum... Vous auriez du miel ou du sucre ?

Question accompagnée d'un petit sourire de bon aloi... Avant d'écouter la suite. Son sourire changea quelque peu... Laissant paraître une émotion située quelque part entre la fascination, l'amusement, le désir et la cruauté... Le genre de regard que lance une « personne de confiance » pendant un « interrogatoire » un peu osé...

- Pour ma part je voulais simplement assister au spectacle... Après tout je n'ai pas grand chose a voir dans cette histoire...


A chaque rêve son chemin.
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 15 Marigar 815 à 23h08
 
Elles avaient décidé d'y aller. Ou plutôt Naoko lui avait demandé ce qu'elle désirait faire. Elle avait fait son choix. Revenir dessus n'avait pas de sens. Soit on était capable d'assumer ses actes et ses décisions, soit il était inutile d'en prendre. Naoko s'était tout de même recu un regard un peu mitigé à sa pensée mais Yloyse n'avait rien rajouté. Elle espéra simplement aussi qu'ils n'aient pas à en arriver là. Et foutraille, elle espérait également qu'il ne leur réserverait pas une invité surprise.

Même si elle en doutait. Ne serait ce que parce qu'il y avait trop de données non contrôlées. Trop d'avantages à perdre.

Le docteur s'était éclipsé quelques instants juste après les avoir servie, le temps d'aller chercher de quoi adoucir le breuvage de la kilsinite. Et il leur avait de nouveau fait face. Calme mais anxieux.

Un reniflement semi-amusé accueillis le constat de Helhar'sen. Un observateur aurait pu constater que le regard d'Yloyse s'était durcit, l'espace d'un instant. L'expression d'un amusement qui était moins innocent que celui qui avait été le sien lors de leur première rencontre. Plus marqué sans doute. Toujours présent mais moins enclin au batifolage insouciant.


Au spectacle ? Oh, tu exagères...

Pensée :
Arrête moi si je suis trop violente...


Elle avala quelques gorgées... semblant réfléchir avant de sourire de nouveau au docteur. Le sourire cette fois peinait cependant à atteindre les yeux. Puisqu'il avait décidé d'exposer immédiatement les sujets délicats...

Devrais je donc considérer que mes moindres mouvements doivent d désormais être dictée par les actes et pensées de la.... Verte... ?

Et là, l'amusement était réel. Mais froid. C'est déroutant comme certaines paroles ont des impacts différents quand elles sont hurlées ou dites sur un ton très calme.

Elle est ici ? Grand bien lui fasse. Non, docteur, aucun rapport avec ses petits traumatismes... Sauf peut-être celui que vous voudrez y mettre. Mais cela, c'est votre problème...

Se préoccuper des faits et gestes d'une danseuse ? Elle n'avait pas envie de se fatiguer avec cela. La musique s'était lancée et se jouerait lancinante. Pourquoi l’arrêter. Elle avala une nouvelle gorgée.

C'est par rapport à vous que je suis ici. De base parce que j'avais envie de vous revoir et par conscience professionnelle, parce que je désirait vérifier que mon travail vous convenait mais visiblement vous tenez certaines choses pour négligeables. Dites moi cependant, comment dois vous considérer ? Par pure curiosité...

Comme quelqu'un qui n'a daigné répondre à un appel à l'aide qu'après avoir indiqué obligeamment que le travail avait porté ses fruits et s'être fait rappeler quelles étaient les caractéristiques du cobaye à vérifier ? Ou comme quelqu'un qui a fait de même sans même réfléchir à ce qu'il faisait et à ce que cela pouvait signifier ?

Dans le premier cas.... je vous remercie. Vous m'avez appris une leçon que je n'oublierais pas de sitôt.


Les yeux ne s'étaient pas détournés.


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 16 Marigar 815 à 09h01
 
Ecrit par le doc

***
Le Doc reste physiquement immobile même si son visage se transforme au cours des propos de la Bleue, sourcils haussés sous un front plissé, regard indéniablement ébahi au fur et à mesure. Il est trop surpris pour penser à détourner le regard, et c'est une simple surprise qu'on peut lire en lui.

Après quelques instants pour digérer les informations, le médecin repose le verre qu'il tient toujours en main, son visage à présent renfrogné en une mine sérieuse. Il jette un coup d'oeil indéchiffrable à Naoko, avant de revenir à Yloyse.
***

- On va reprendre depuis le début, parce que je crois qu'il y a un malentendu là.
La Verte est au Kil'dara, et si vous n'étiez pas là pour ça, alors je me devais quand même au moins de vous en informer. Ce que vous en faites ensuite ne regarde que vous, mademoiselle Jauneson,
dit-il d'une voix tendue, avec un haussement d'épaule faussement décontracté.
Pour le reste, j'ai peur de ne pas comprendre à quel appel à l'aide je n'aurais pas répondu, ni de quelle histoire de cobaye il s'agit... Ce n'est pas comme si j'étais resté sans nouvelles de votre part depuis vos pensées agonisantes et pendant des semaines, vous pensant définitivement morte jusqu'à ce que vous me fassiez parvenir il y a quelques jours l'attelle que je vous avais faite et le paiement des soins...
Si vous avez des griefs contre moi, exprimez les de manière explicite et je suis sûr que nous pourrons alors avoir une discussion constructive.


***
Il se penche légèrement en avant, tout d'un coup beaucoup plus calme. Résolu, en fait, à présent qu'il a fini d'organiser ses réflexions sur la situation présente.
***

- Sinon, vous pouvez bien me considérer comme il vous chante, c'est votre droit le plus strict, conclut le médecin, d'un air pince-sans-rire.


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 21 Marigar 815 à 13h37
 
Ce genre de personnes avaient toujours été une certaine source de fascination pour la jeune Krolanne... Comment faisaient-ils pour subsister ? Pas en tant qu'individus... Ca elle parvenait a l’appréhender... Mais en tant que « genre ». Comment parvennaient-ils a se reproduire ? Et il n'y avait rien de biologique dans cette question. A moins que justement il n'y ai quoi que ce soit dans le corps des krolannes en prédisposant certains a cette condition ? L'hypothèse n'était même pas si improbable. A moins que pour une quelconque raison ils aient été majoritaire voici quelques siècles et que la balance n'avait pas fini de se rééquilibrer. Après tout il y avait bien des Lanystha. Peut-être une époque de grâce avait-elle existé dans un lointain passé ?

En tout cas la discussion entre le Doc' et Yloyse prouvait que les quelques suppositions qu'elle avait pu faire quand a la personnalité de l’animal étaient assez justes. Les multiples pincette qu'elle s'était efforcée de prendre ne servaient vraisemblablement pas à grand chose. Il était gentil. Désespérément généreux. Et tout ce qui en découlait. En particulier, il y avait ce léger biais dans l'esprit analytique : considérant que ses actions sont, par essence, orientée vers le bien d'autrui il peine a en détecter les mésinterprétations possibles avant qu'on ne les lui mette sous le nez.

Elle aurait pu laisser la musicienne d'épancher encore un peu... mais la légère tension en face laissait entendre que les traumatismes subis suite a ces rêves avaient su le rendre plus dangereux qu'une peluche. Et que sa tendance a la bonté débridée en faisait quelqu'un de facile a vexer.

Elle leva une main a peine au dessus de la table. Son regard se posa quelques instants sur Yloyse, chargé d'une injonction simple, dur comme l'acier et accompagné d'une pensée :

Pensée :
Stop.


Son regard se tourna vers le Doc, se faisant alors plus doux, plus calme... Elle ferma a moitié les yeux et commença :

- Finalement je ne vais pas me contenter de regarder. Docteur, je ne doute pas -ou plus exactement je ne doute plus maintenant que j'ai eu l'occasion de vous voir... Je ne doute pas, donc que vos intentions sont louables et que cette incompréhension entre vous découle d'un imbécile malentendu. Mais vous allez prendre le temps de m’écouter et de réfléchir.

Elle porte la tasse de thé désormais fortement sucré a ses lèvres et en prend une gorgée.

- Que vous reproche ma collègue selon vous ? A-t-elle de bonnes raisons de craindre de voir en vous le complice de ce qui lui est arrivé ? Qu'avez-vous fait pour l'inciter a penser ainsi ? Plutôt que de réagir ainsi... Vous qui soignez, ne voyez-vous pas une plaie qu'il pourrait être bon de... désinfecter ? Cautériser ? J'ignore quelle est la bonne méthode en la matière... Et toi.

Cette fois elle se tourne a nouveau vers Yloyse, son regard se teinte d'une certaine dose d'amusement.

- Tu es venue ici pour avoir une chance de te réconcilier avec lui non ? Pourquoi attaquer si violemment qu'il n'a aucune chance de comprendre ? Et non, tu ne lui donnera pas ses réponses tant qu'il ne te les demandera pas... Ce que vous ne ferez pas sans y avoir réfléchis... Je n'en doute pas.

Nouvelle gorgée suivie d'un sourire entendu lancé au docteur.


A chaque rêve son chemin.
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 22 Marigar 815 à 21h58
 
Ecrit par le Doc'


***
Ecouter et réfléchir.
C'est effectivement ce que le Doc fait avec la plus grande attention, et il saisit aussi au vol Yloyse qui marmonne quelque chose à propos des anneaux qu'elle a passé du temps à faire...

Le médecin a beau avoir beaucoup assoupli sa manière de penser en devenant lanyshta, il n'en demeure pas moins relativement rigide sur certains points. Aussi, quand il reprend la parole il n'y a aucun sourire sur son visage pour faire écho à celui de Naoko. Cette situation n'a rien de plaisante pour lui.
***


- Réconcilier? Bon sang, je ne savais même pas que vous étiez en vie, et je me doutais encore moins que nous étions brouillés, dit-il en fixant Yloyse.

***
Il n'a vu la Bleue que pour traiter son entorse, puis à peine échangé quelques pensées avec elle avant sa disparition.
Aux yeux du médecin, et malgré toute la sympathie qu'Yloyse lui inspire, il n'y a de toute façon pas grand chose à brouiller pour commencer. Cependant Helhar'sen préfère taire cette partie de ses réflexions et poser à nouveau son regard sur Naoko.
***

- Si je devais deviner, je dirais qu'elle m'en veux de lui avoir dit que si elle se blessait à nouveau j'irais moi-même la chercher pour la ramener fissa en sécurité.
Si j'avais su, je n'aurais jamais plaisanté à ce sujet... Je suis navré,
ajoute-t-il en jetant un regard à Yloyse avant de baisser les yeux pour s'absorber dans la contemplation de son verre de vin.
Mais "complice"?

***
La question est lancée d'une voix basse où on devine la déception, puis il relève la tête vers Yloyse, une expression blasée au visage.
***

- Non, je n'ai aucune raison de vouloir votre mort. Et j'ai beau retourner mes souvenirs dans tous les sens, je ne crois pas avoir fait quoi que ce soit qui ait pu contribuer d'une manière ou d'une autre à ce qui vous est arrivé.
Je lis la colère et la douleur dans votre regard, mademoiselle Jauneson, mais je peux vous assurer que si j'avais pu faire quoi que ce soit pour vous aider, je l'aurais fait.



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 22 Marigar 815 à 23h44
 
Il ne comprends pas songe elle alors qu'il prends la parole ! Non, il ne comprends pas ce dont elle parle. Il ne s'en souvient donc pas. Cela n'a sans doute rien représenté pour lui, alors il n'a pas réalisé ce que ça pouvait représenter pour elle... C'est curieux. Il est si commun que les blessures soient infligées sans qu'il y ai eut volonté de le faire. Simplement au moment où les sensibilités sont le plus exacerbées. Si encore il en avait eut conscience... mais non. A moins qu'il ne soit très bon acteur, ses propres paroles sont restées anodines. C'est un peu comme se prendre une nouvelle claque mais comme cette fois elle s'y attends... elle encaisse sans broncher.

Elle ne sait que répondre. Une main se lève dans son champ de vision tandis que l'injonction résonne dans sa pensée.

De toute manière elles ont eut leur réponse. Avec ce qu'elle lui a envoyé, s'il n'avait pas réagit, la bleu se serait questionnée. Elle soupire intérieurement. Il n'est pas difficile d'auto alimenter sa colère, mais elle s'y refuse. Pas si elle veut comprendre. La colère doit être un moteur contrôlé, et non prendre le contrôle. La tension qui était la sienne s'est relâchée. Elle se sent un peu vide d'ailleurs et la réponse soigneusement contrôlée du Doc' n'a pas arrangé les choses. L'instant de flottement passe et la jeune femme esquisse une moue boudeuse sous la remontrance qui lui est faire.

Oui, Naoko a raison mais... ce n'est pas une raison pour autant de lui faire la leçon comme ça...

Bien sur, la kilsinite sait replacer les choses. C'était... prévu mais tout de même. Elle se sent comme l'adolescente qu'elle était il y a quelques années en train de se faire sermonner par une surveillante. C'est injuste. Elle a raison et c'est indispensable pour pouvoir replacer les choses mais c'est injuste tout de même. Elle marmonne -et cela sonne comme une tentative de justification même à ses propres oreilles.


Oui je sait et si je n'avais pas voulu comprendre, j'aurais pas passé des jours à lui faire son anneau....

Avoir une chance de comprendre. Le regard qu'elle adresse au doc a perdu son masque de froideur ou d'agressivité et c'est attentive qu'Yloyse écoute ce qu'il dit...

Un demi sourire sans vraiment de joie est esquissé au souvenir de la recommandation d'Helhar'sen. Recommandation qui s'était révélée bien plus appropriée qu'escompté, même si aucun des deux n'aurais pu prévoir pourquoi. Les choses étaient plus simples d'une certaine manière à ce moment même s'ils étaient encore en plein tâtonnements et n'avaient que des incertitudes sur ce que leur réservaient l'avenir.

Sans doute est ce trop demander à autrui que d'avoir conscience de la porté de leurs pensées. Un orateur kilsinite avait déclaré voilà une cinquantaine d'année que les paroles s'envolent mais que les vrombales restent. Pour eux, même les pensées restaient. C'était une pensée, et une seule qui içi avait joué. Mais si elle ne lui expliquait pas, il ne comprendrait pas. Car il avait oublié l'avoir dit.

Elle inspira profondément, cherchant ses mots pour répondre à l'interrogation.


Ce que je vous reproche Doc' ne remonte pas a avant mon... incident. Ni même pendant celui ci. Vous n'auriez rien pu faire. Ce que je cherche à comprendre c'est le pourquoi de certaines déclarations.

En revenant à moi j'ai tenté de vous contacter. Réflexe instinctif et idiot je suppose .. quand dans un état de semi veille on appelle les personnes auquel on accorde une certaine confiance. Vous l'avez oublié... mais vous souvenez vous de votre réponse ? On peut encore la trouver si on sait où chercher. Vous avez fait une déclaration. Vous y avez déclaré deux choses. La première... he bien... je ne peux vous le reprocher même s'il est amer de découvrir que celui qu'on a appelé à l'aide hésite à remercier celui qui s'en est prit à vous. Et ce sans même attendre ou demander un point de vu autre qu'un exposé unilatéral.


Elle se mord la lèvre, visiblement ce n'était les meilleurs de ses souvenirs, avant de continuer. L'artisane se contente d'exposer. Il n'y a plus rien d'agressif dans sa voix... seulement le calme de quelqu'un qui y a beaucoup réfléchit mais n'a pas trouvé de réponse.

La seconde... vous avez déclaré... à cette même personne, et à tous accessoirement, que j’avais tenté de vous contacter. Et vous ne m'avez répondu qu'après avoir reçu publiquement toujours des conseils incitant à le faire. A me tirer « le maximum d'information » possible. Comprenez vous pourquoi vous n'avez plus eut de réponses de ma part à compter de ce moment ? Comment aurais je du interpréter vos paroles ?


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 23 Marigar 815 à 17h52
 
Ecrit par le doc

- Je vois. commente-t-il d'une voix plate après un court silence.
Quand la Verte vous a assassiné ainsi que monsieur Syl, elle a communiqué ses observations et son analyse.
J'étais, et je resterai, choqué par votre mise à mort. Soyez en certaine mademoiselle Jauneson...
Mais je reste un scientifique et les renseignements que ceci nous a fourni ont répondu à bien des questions, tout en en posant d'autres bien sûr.

Donc oui, j'ai formulé mon exacte pensée sur le moment. Il n'y a pas grand chose à interpréter de ce côté là, et j'assume pleinement ce que j'ai dit, au risque de vous décevoir plus que ce n'est déjà le cas.
Les manigances ne sont pas mon fort...

Et si je n'ai retenté le contact qu'après que d'autres m'y aient enjoint, c'est avant tout dans un dernier sursaut d'espoir que vous vous soyez rematérialisée malgré votre silence et le fait que monsieur Syl soit revenu seul des jours plus tôt.
Vous savoir en vie était la seule information qui m'intéressait à ce moment là.


***
Le Doc, qui a saisit son verre en parlant, en boit une rapide gorgée avant de reprendre.
***

- Monsieur Dao et monsieur Syl sont passés entre mes mains après leurs rematérialisations dans des états plus ou moins intègres... J'avais déjà toutes les informations dont j'avais besoin.

***
Helhar'sen renvoie un regard teinté de tristesse à la Bleue.
***

- Je suis désolé de vous avoir blessé, mademoiselle Jauneson.


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Matal 31 Marigar 815 à 12h15
 
Un soupir... Un sourire. Elle semble satisfaite d'entendre les propos tenus par les deux autochtones. Bien des choses se confirmaient comme elle l'avait deviné. Il y aurait encore quelques angles a arrondir mais au final il devrait être possible de transformer tout ça en quelque chose de réellement utile. Oh... Elle aurait pu s'adosser a son fauteuil, finir son thé (qui maintenant qu'elle l'avait transformé en sirop était agréable au palais, les arômes en étaient fins même si l'infusion était ratée et que l'eau avait ce léger goût métallique des canalisations chauffées)... Elle aurait pu laisser les choses continuer tranquillement et assister, probablement, a une séparation froide est distantes sous dix minutes.

Ayant accepté de prendre parti elle n'allait sûrement pas laisser les choses péricliter aussi facilement...

- Manigances ? Pourquoi diable allez vous parler de... Manigances ? Visiblement tout ce que nous avons là est un malentendu et un manque de délicatesse. Vous affirmez être choqué, avoir espéré pouvoir aider,... Il serait facile de tenir un discours très différent lorsque vous rencontrerez celle a cause de qui nous avons cette conversation... Mais ce que je vois de vous me donne envie de vous croire.

Elle marque une pause d'une, peut-être deux secondes, visiblement songeuse avant d’enchaîner :

- Il est bien trop courant d'oublier que celui qui soigne le corps est souvent impuissant lorsque vient le temps de soigner les blessures de l'esprit... Et celui qui a de bonnes intentions oublie bien souvent que les formes sont parfois aussi importantes que le fond. Même quand il n'est pas question de « manigances »... Pourquoi notre société est-elle basée sur tant de conventions ? Comment fonctionnent les votes qui rythment la vie de votre Kil ? Je suis née au Kil Sin,... et on me fait argumenter depuis que je sais parler... Mais ce n'est pas seulement notre amour du verbe et des petites intrigues qui nous pousse a communiquer... Bien au contraire. Pour pouvoir partager quelque chose avec autrui il est important de prendre plus grand soin de sa sensibilité que de la sienne propre... Ou du moins d'essayer.

Le ton est léger, doux, fluide... Elle parle en appuyant ses propos de quelques gestes, déplaçant ses mains au fil de ses réflexions... Par moment elle cherche ses mots ou bute sur une formulation de ce patois qui n'est pas le sien... Et pourtant le ton est ferme, de ceux que manient les orateurs qui, une fois la parole saisie n'entendent pas la laisser tant qu'ils n'en auront pas fini. Imposant le silence et l'écoute non pas en parlant plus fort mais plutôt en forçant a tendre l'oreille.

- Songez y simplement. Après avoir été laissé pour mort par quelqu'un... De quoi auriez vous le plus peur ? Que seriez-vous prêt a faire pour ne pas être a nouveau mis a la torture ? Je n'ai pas expérimenté cette... rematerialisation. De ce que je sais, vous non plus. Et je pense que, comme moi, vous n'entendez pas vous y essayer de si tôt... Et une fois ce désagréable moment arrivé... Ne seriez-vous pas amer vis à vis de ceux qui vous ont laissé dans la tourmente ? Et nous voilà aux retrouvailles. Bien entendu, les premiers mots se dirigent vers les sujets les plus désagréables... Je comprend bien qu'à vos yeux cette information est importante, qu'elle est porteuse de pensées désagréables et que votre plus grand rêve serait de vous en débarrasser promptement pour pouvoir passer a la suite. Pour pouvoir avoir une conversation franche et libérée. Mais seriez-vous une victime venue rencontrer un vieil ami, espérant renouer avec lui... Ne seriez-vous pas blessé que les premiers mots soient pour parler de ce que vous préféreriez justement pouvoir oublier ? Vous vous êtes allégé d'un poids. Vous en avez imposé un à autrui. La chose est naturelle au final... Enfin bref. J'ai simplement une dernière chose a vous demander : vous semblez triste... déçu de voir que la confiance placée en vous peut si facilement s'envoler. Ne devriez-vous pas plutôt vous réjouir qu'un pas soit fait vers vous pour régler ce malentendu ?


A chaque rêve son chemin.
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 1 Astawir 815 à 14h00
 
Ecrit par le doc'

***
Le fort accent de la kil'sinite n'aide pas à la compréhension, mais son phrasé reste suffisamment compréhensible.
Sur le visage du Doc, plusieurs expressions consécutives peuvent se lire au fur et à mesure que Naoko parle.
Sourcils arqués asymétriquement d'un air dubitatif qui se transforme en sourire gêné, puis un hochement de tête calme quand elle parle de guérir les corps et les esprits. La dernière série de question, qu'il écoute bras croisés, semble le plonger dans une réflexion particulièrement profonde puisque quelques longues secondes s'écoulent quand elle a fini avant qu'il réponde.

Plusieurs des assertions et questions de Naoko semblent carrément à côté de la plaque à Helhar'sen, le malentendu est encore loin d'être résolu à ses yeux...
Le Doc se racle discrètement la gorge, puis décroise les bras pour s'accouder sur son bureau.
***

- Ecoutez... Une brève hésitation. Je ne suis pas certain d'avoir les réponses à vos questions.
Si je n'étais encore qu'un médecin de quartier, et mademoiselle Jauneson une simple patiente, les choses auraient été très différentes, et j'aurais fait preuve de bien plus de tact, soyez en assurée.

Mais nous avons entendu l'appel de la Voix des Cendres et plus rien ne sera pareil.
Vous n'êtes pas venues pour une consultation non plus d'ailleurs...


***
Un nouvel instant de silence, le temps qu'Helhar'sen sonde du regard ses deux invitées.
"Celle à cause de qui nous avons cette conversation", il l'a rencontré depuis. Et la vérité est que leur discussion fructueuse a à peine effleuré le cas de l'expédition du Fortin : Helhar'sen et Jade ayant déjà exposé leurs points de vue sur la question lors des faits, il a semblé inutile de revenir dessus en réalité...
Cependant le Doc préfère taire ceci pour l'instant. Non pas qu'il souhaite le leur cacher, au contraire même, mais ni l'une ni l'autre ne semble prête à l'entendre.
***

- Je vais tout de même essayer de vous répondre car tout ceci mérite des éclaircissement et je vous prie de m'excuser par avance si ce n'est pas ce que vous auriez aimé entendre...

***
Pour le coup, il a l'air sincère. Il reprend sur un ton serein mais ferme.
***

- Tout d'abord, je n'ai parlé de manigances qu'en référence au fait que j'aurais cherché à contacter mademoiselle Jauneson pour avoir plus de détails techniques sur sa mésaventure. Oui, j'ai manqué de tact, rien de plus.
Nous sommes des Lanyshtas, je ne suis pas sûr que nous puissions encore nous payer le luxe de nous embarrasser de conventions ou de sentimentalisme. C'est peut-être une erreur de ma part, mais nous sommes dans une situation périlleuse qui chamboule les priorités.
Donc pour tout vous dire, je vous ai prévenu de la présence de Jade - dont vous semblez avoir peur de prononcer le nom - par courtoisie : n'allez pas imaginer qu'il s'agisse là de me débarrasser d'un fardeau quelconque en vous l'imposant. Je délivrais une information qui me semblait importante pour vous, et essayer de lire plus loin entre les lignes ne vous servirait qu'à vous fourvoyer plus sur moi.
Ensuite, je peux paraître triste effectivement. Je le suis pour plusieurs raisons même si je suis aussi ravi de votre venue...
La première, c'est d'avoir pu causer de la peine à mademoiselle Jauneson : dans sa situation, elle n'avait pas besoin de ça. La seconde, c'est de la voir encore si affectée aujourd'hui. Et la troisième et dernière, c'est de voir des lanyshtas s'entre-déchirer, et de constater que ce n'est probablement pas prêt de s'arrêter...
Mais n'allez pas croire que ce soit à cause du fait que "la confiance placée en moi peut si facilement s'envoler".

Non seulement la notion de confiance est devenue toute relative depuis que nous sommes Eveillés, particulièrement au Kil'dara, mais je ne suis pas sûr que vous ayez idée du nombre de personnes venues à moi pour pleurer, m'insulter, voire même me frapper, au cours de ma carrière après qu'un de leurs proche soit décédé sans que j'ai pu le sauver.
Excusez-moi mademoiselle Yloyse, avec tout mon respect et mon amitié,
dit-il à la Bleue avant de revenir à Naoko, mais je ne serais plus dans le métier depuis longtemps si je me laissais affecter à chaque fois que quelqu'un perd confiance en moi.


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 3 Astawir 815 à 12h58
 
Un silence se fait après qu’elle ai parlé. Court. Sans doute doit-il réfléchir aux implications de ce qu’elle dit. De toute manière elle n’aurait pu être plus explicite. Yloyse attend avec une certaine appréhension sa réponse. Appréhension ? Pourquoi ? C’est ridicule. Oui mais elle ne saura pas quoi dire s’il ne comprend pas. Elle saura plus quoi lui dire. Il reprend la parole.

Et elle retient un sourire doux-amer. Les manigances n’étaient pas son fort ? Soit. Devait-elle entendre la suite de la phrase ? Le « moi » final. Par opposition logiquement à elle. Etait-ce donc ce qu’il pensait d’elle consciemment ou inconsciemment ? Que c’était le sien à elle ?Sans doute. Ce qui expliquait pas mal de chose. S’offusquer ne servirait à rien s’il était assez idiot pour le croire. Sombre crétin incapable d’imaginer qu’on puisse agir simplement en krolanne.
Mais le lui dire aurait-il un quelconque effet ? Il n’y verrait qu’une manigance de plus.

La Bleu entendit les mots d’Helhar’sen. Il les assumait totalement comme il disait. Sans au final se soucier de l’effet qu’avaient ces mots. Aussi bien, les précédents que ceux actuels.

Il lui renvoya un regard teinté de tristesse. Tristesse ? Quelle tristesse devait-il avoir puisqu’il assumait. L’avoir blessée ? Il affirmait cela mais reprenait en même temps les accusations qui l’avaient désignée. Les reprenait à son compte… et les lui renvoyait. Il était sincère. Autant dans ses accusations implicites que dans ses excuses.

Pas autant que moi… songeat-elle. Simplement décue contre elle-même d’avoir pensé qu’il serait capable d’être autre chose qu’un simple masque.

Sa compagne reprit la parole. Laissant Yloyse muette….
….

Putentraille ! Ah ouais…. C’était donc ça un kilsinite…. Ca parlait. Ca parlait. Ca discourait et tournait un fil de cuivre jusqu’à ce qu’on en voit plus le bout.

Kil’sinite…. Carrément bizarre. Voir flippant. Et ils parlaient tous comme ça !?!

Sur le fond, elle comprenait où voulait en venir Naoko… mais sur la forme, l’artisane kildarienne en resta scotchée. La arième était presque respectée mais noyées dans tout le reste. Une partie de son esprit lui murmura qu’il n’était pas question ici d’outre science et qu’on ne pouvait attendre d’un non kildarien qu’il respecte les pratiques mais… tout de même !

C’était impressionnant tout de même ce débit.

Elle n’était d’ailleurs pas la seule a observer et écouter et dont les réactions se lisaient sur le visage. Et à réagir.

Elle ne renvoie qu’un regard neutre au médecin lorsqu’il les sondes. Elle attend la suite. La jeune femme ignore si ce qu’il s’apprête à dire sera du lard ou du cochon. Méfiante, Yloyse se retint à grand peine de grincer des dents à la mention d’une peur. Peur ?Peur ?!? Elle ?


Votre amitié ? Il faudrait savoir alors si je doit vous considerer comme un ami ou comme un docteur.

Grince elle…. Et si je suis Yloyse ou mademoiselle Jauneson.

Elle le regardait maintenant avec toute l’intensité que peut avoir une femme de 21 ans. Ou un animal sauvage qui se sent pris au piège.

Vous êtes tristes pour moi ? Ou vous avez pitié de moi ? Si c’est de la pitié, vous pouvez la garder, je n’en ai pas besoin. Jade ? Peur de prononcer son nom ? Oh non ! Mais j’apprécie d’avoir autre chose qu’elle dans les oreilles.

Peur d’elle ? Bien sûr. Elle m’a abattue. Me tirant dans le dos d’abords, avant de me traquer comme n’importe quelle proie dans le fortin et terminer sa noble tâche d’une balle dans le crâne alors je suis un peu susceptible quand à la "remercier pour ce qu'elle a fait". Oui, j’ai peur car je ne doute pas qu’elle recommence si l’occasion lui en est donnée. Sans l’ombre d’un remord pour ce qu’elle estimera être sa propre sécurité. Je ne suis pas suffisamment stupide, merci bien, pour envisager qu’il en soit autrement. Mais ce n’est pas pour cela que je dois me terrer dans un trou à attendre.

Peur de son nom ? Foutraille. Ce n’est qu’un nom même s’il m’est désagréable. Et je savais déjà qu’elle est au kil’dara ou y a été il n’y a pas longtemps. Je suppose que vous l’avez rencontrée pour qu’elle vous infuse vos objets ? Savez-vous que lorsque j’ai ouvert les yeux, on m’a expliqué qu’il me fallait être reconnaissante que la personne m’ayant aidé ne m’ai pas dénoncée à Jade pour que celle-ci vienne de nouveau s’occuper de moi ? Et pourtant je suis tout de même venue. Pour ce que j’en sais elle pourrait être derrière cette porte. Mais je préfère supposer que non et vous faire confiance.

Non Helhar’sen, je ne venais pas voir le docteur. Mais quelqu’un que j’avais apprécié en tant que personne. Pas en tant que symbole ou lanyshsta respectable ou je ne sais trop quoi. Je ne venais pas pour votre métier. Mais pour la personne.


Personne n’avait prétendu qu’Yloyse avait un bon caractere ou qu’elle n’était pas… impulsive. Heureusement d’ailleurs.



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 9 Astawir 815 à 09h50
 
Ecrit par El Doc'

***
Le médecin hausse un sourcil en entendant Yloyse parler de pitié, mais s'abstient de tout commentaire, préférant ne pas l'interrompre à présent qu'elle semble décider à livrer ce qu'elle a sur le coeur.
La pitié ne se ressent que lorsqu'on se croit soi même à l'abri, ou meilleur, ce qui est loin d'être son cas.

Helhar'sen hoche imperceptiblement la tête quand la Bleue évoque le fait que Jade ait infusé son matériel, acquiescant, avant de se crisper en entendant la suite.
Malgré la tension croissante, le Doc ne peut que se détendre finalement, persuadé qu'Yloyse ne se serait pas exprimée ainsi si le traumatisme l'avait laissé définitivement brisée, sa première crainte.

Si la kil'sinite parait avoir de bonnes notions de la arième, il semble que le médecin doivent pour le moment réfréner son penchant pour la kéième, préférant cesser de creuser un sujet encore douloureux néanmoins.

Il laisse passer un instant de silence, rassemblant ses pensées, avant de répondre avec un léger sourire.
***

- Vous devez excuser ma stupidité... Vous savez bien que je suis ravi de vous revoir et que vous êtes la bienvenue ici, même sans cheville foulée!

***
Il se tourne vers Naoko.
***

- Et je crois que c'est entre autre à vous que je dois le plaisir de revoir mademoiselle J... il se reprend... Yloyse. Vous avez toute ma gratitude.

Bien!
continue Helhar'sen en s'adressant aux deux visiteuses d'un ton plus égaillé.
Je ne vous embêterai plus avec ça, promis!
Alors parlons plutôt de choses plus joyeuses : quels sont vos projets pour la suite? A moyen terme je ne sais pas, mais à court terme je vous invite à manger un morceau en ville si vous n'avez rien prévu ce soir.



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Vayang 17 Astawir 815 à 09h48
 


Cette réaction... Sérieusement ? Elle savait que les habitants de ce kil avaient du mal avec la rhétorique mais quand même... Elle avait probablement utilisé des sèmes inadaptés a un endroit ou un autre. Entre les quelques mots qu'elle ne connaissait pas qui l'avaient poussé a se rabattre sur d'autres et son accent a couper au hachoir... Certains mots devaient avoir un sens légèrement différent de ce qu'elle escomptait. Oui. Il était relativement peu probable que face a elle se tienne un être incapable de comprendre quoi que ce soit au delà du plus simpliste des premiers degrés.

Pour pouvoir espérer discourir en patois avec des gens du crû elle allait devoir faire des progrès. Ah. Oui. Ensuite il y avait la possibilité que l'usage de son patois le mette trop a son aise, l’empêchant d'ouvrir ses champs de réflexions au delà de ce a quoi les fanatiques du coin l'habituaient. Lui même devait être un peu limite... Voir ce qu'ils réussisaient a faire en étant aussi bornés laissait songeur. Des esprits vifs et ouverts pourraient aller loin a partir de ça.

Alors que ses pensées défilaient et qu'elle essayait de construire quelque chose de valable dans ce patois pour mettre les choses a plat Yloyse... explosa ? Non. Elle n'avait pas sorti son flingue et ne hurlait pas. Même pas de coups de poing. L'effort était louable. Et surtout elle procéda a une... traduction ? Une mise à niveau ? Pas exactement... Plutôt une simplification. Un speech sans fioritures et facile a comprendre. Visiblement le procédé était le plus adapté puisque les grandes lignes semblèrent être... Comprises.

- A moi... A elle surtout.

Le sourire qui accompagne cette réponse est nettement plus chaleureux que les précédents...

- De prévu ? Déjà une chose qui me semble importante : voir si ces anneaux vous plaisent. Personnellement j'ai remarqué quelques petites choses des plus intéressantes liées a leur fonctionnement. En particulier il semble que lorsque je m'efforce de maximiser la réserve d'énergie magique dont je dispose celle-ci se régénère plus vite...

Pendant qu'elle parle, Naoko tourne la tête vers Yloyse, attendant visiblement quelque chose d'elle.


A chaque rêve son chemin.
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 20 Astawir 815 à 19h56
 
Un silence passe tandis qu'elle le dévisage.

La bleue ne sait pas trop quoi penser. Il a semblé écouter. Réagir. Il ne s'est pas contenté de rester impassible mais a intégré. Et écouté jusqu'au bout. Sans sembler se fermer ou se braquer. Alors elle attends de voir.

Et il lui sourit. Elle acquiesce lentement, laissant paraître un sourire presque timide qui devient plus réel. Plus sincère et détendu sans trace de sarcasme ou d'ironie. Un poids s'est levé. Une tension diffuse dont elle s’aperçoit qu'elle a disparue.

Le visage se fait plus songeur tandis qu'il évoque un repas.


A moyen terme... il y a plusieurs pistes... et pour le court, avec plaisir ! Mais c'est vous qui choisissez le lieu.

Elle ne semble pas réagir lorsque Naoko lui accorde la plus grande responsabilité dans le fait qu'elle soit là, avec la kilsinite.... sauf par une légère rougeur qu'elle ignore superbement. Apres tout si elle n'y prête pas garde, les autres non plus.

Raté... on la regarde... Hein?


Ah heu oui les anneaux... Oui, oui, je les ai là.

L'artisane se pencha vers sa sacoche et fouillant parmi quelques babioles en tira une petite boite fermée par un cordon de cuir. Elle détacha sa difficulté le nœud complexe liant le cordon et dévoila dans un écrin de tissu deux anneaux.

L'un était un anneau d'argent relativement simple sur le pourtour duquel des motifs géométriques avaient étés esquissés, semblables à des vagues, centrés sur une petite pierre bleuté incrustée dans le métal mais qui en conservait un esthétisme épuré. Le second, en argent également avait été plus travaillé. Un fin liseré de cuivre courrait sur son contours ciselé en motif de minuscules feuilles à l'image d'un lierre entourant le métal. Blottie entre les feuilles, une minuscule émeraude jeta un eclat vert lorsque la lumiere glissa dessus.


J'ai tenté d'estimer la circonférence de vos doigts en m'appuyant sur mes souvenirs. J'espere ne pas m'étre trompée.

La boite et son contenu furent tendus par dessus le bureau au docteur.

Ils vous conviennent?

Ce sont les pierre en fait qui agissent tel des focalisateurs pour l'énergie. Elles parviennent à l'accumuler. J'ai utilisé des turquoises pour le plus petit. Elles sont plus simples à tailler mais sont moins... performantes. Néanmoins elles permettent de magnétiser d'une certaine manière l'anneau qui va pouvoir servir de conduit entre la pierre et vous. Vous permettant d'y puiser à loisir.
Les métaux sont un peu différents mais... la base est en argent pour les deux. J'en ai testé pas mal, et c'est vraiment le meilleurs conducteur et... enfin bref, après il s'agit de nombreux détails détails techniques dont je ne sait s'ils vous intéressent. C'est assez passionnant les façon dont certaines matières réagissent et les applications qu'on peut en imaginer.


Et voila qu'elle risquait de se laisser emporter. Yloyse se tut, préférant observer la réaction de Helhar.



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 28 Manhur 815 à 11h34
 
Ecrit par le Doc'

***
L'ambiance se détend enfin, et les sourires renaissent sur les visages.
Helhar'sen se prend à songer à une ou deux tables qu'on lui a recommandé, mais ses pensées sont immédiatement détournées quand Yloyse exhibe le fruit de son travail.
Ecoutant avec la plus grande attention les explications de l'artisane, le lanyshta contemple avec admiration les deux anneaux qui lui sont remis.

Quand il relève la tête, c'est un regard véritablement ébahi qu'il pose sur la Bleue. ***


- Et bien... Vous m'aviez parlé de votre travail d'ingénierie, mais vous m'aviez caché vos talents d'orfèvre! Et çes détails... tout en sobriété et en finesse... c’est exactement ce que j'avais en tête : quelque chose d'élégant mais qui ne fasse surtout pas trop colifichet shamanique.

Bon, c’est le moment de vérité alors...


*** Helhar'sen prend l'anneau portant la pierre bleutée entre le pouce et l'index de la main gauche, le place face à son annulaire droit, et l'enfile sans peine. ***


- Et de un. dit-il avant de prendre une grande inspiration, ressentant la modification de sa réserve d'énergie interne.
àh oui... je sens déjà comme une sorte de résonance s’installer. Voyons le second...

***
Le Doc essaye d'abord d'enfiler l'anneau portant l'émeraude et le liseré de cuivre ciselé sur le majeur de la même main, mais sa seconde articulation coince, aussi le met-il finalement sur l'annulaire de sa main gauche.
***


- J'ai une étrange sensation de légèreté... Pas désagréable... Oui, je sens bien une résonance avec les pierres... Voyons voir...

***
Le phrasé hésitant du médecin dénote de la tempête d'idées qui se chamboulent dans son esprit. Comme pour tester tester la puissance de ses nouveaux accessoires, Helhar'sen ouvre ses mains devant lui, paumes tournées l'une vers l'autre. Un léger grésillement se fait entendre tandis que l'énergie se concentre entre les mains du Doc, avant de se matérialiser sous formes de petits arcs électriques noirâtres courant entre les extrémités des doigts.

Progressivement, le médecin rapproche ses paumes, et c'est un véritable mini-orage silencieux qui se déchaîne dans l'espace interstitiel. Enfin, les paumes se touchent et le phénomène s'éteint.

Quand il écarte à nouveau les mains, sa peau est brûlée par endroits.

Malgré une légère grimace de douleur, il a l'air très satisfait.

Le Doc tend son index droit et le passe au dessus des brûlures aux creux de sa main gauche. Une série d'éclairs sombrent jaillissent avec de petits claquements de l'extrémité de son doigt pour venir frapper les blessures, qui se referment ensuite quasiment instantanément. L'opération n'a pris que quelques secondes et il la réitère de l'autre côté pour soigner sa main droite. ***



- Dommage que notre société ne nous laisse pas la liberté de soigner les non-lanyshta comme ça, j'économiserais un paquet de matériel...

En tout ca c'est magnifique... et d'ailleurs, l'émeraude est-elle un matériau plus adéquat pour mettre de l'énergie en réserve? Vous pensez qu'on peut encore aller plus loin avec d'autre matières pour accroître encore nos réserves d'énergie?




Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore

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