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Le lynchage
RP ouvert
 
Leyhraj
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Vayang 25 Astawir 814 à 22h50
 
Les soirées rue du Glou peuvent très mal finir.

Vous venez de la place des Métiers,
dépassant la dernière des compressions de métal qui y sont posées,
quand plusieurs Krolannes - huit à priori, vous coupent inconsciemment la route.

Ils hurlent,
déchaînent leurs coups sur un malheureux,
incapable d'y échapper.

L'énergie de la haine les anime.
Vous assistez au lynchage d'un citoyen,
dont vous comprenez bien vite que le seul crime est d'être Lanyshsta.

Autour de vous,
aucun regard amical.
La compassion a déserté la rue du Glou...

Adossée à un dispositif d'éclairage,
une enfant regarde le spectacle sans sourciller.
Bientôt, il s'achèvera.


 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Dhiwara 27 Astawir 814 à 08h19
 
D'ordinaire l'on refusait de voir cela. D'ordinaire, l'on passait très vite devant de telles effusions de violence. Ce soir, en rentrant chez lui, après une journée de travail harassante, au bureau rue des Ruaults, Averson ne put s'empêcher de s'arrêter devant le terrible spectacle et, comme hypnotisé, se fit spectateur malgré lui de ce Krolanne - non, ce Lanyshstas - se faisant insulter, violenter, assassiner. Oblitérer... Il n'y avait pas place pour de tels êtres dans le Conscient collectif. Ce dont il était témoin... C'était un refus catégorique de leur existence. Nul pour s'y opposer, nul pour protester. Cette foule n'était que le témoin du bourreau qui exécutait la sentence : "Votre crime? L'on vous a repéré monsieur. Il faut mourir. Au préalable, nous allons cependant vous humilier, et vous torturer." Vic grimaça ; le pauvre Krolanne venait de cracher deux dents. Ses pensées vagabondèrent...

***

Destructuration...
Restructuration...
Le réseau menait à deux êtres.
Moi. Et l'autre.
L'état initial est l'équilibre.
L'état final est l'équilibre.
Entre ces deux paliers, quelques bouleversements pour niveler ces courbes.
Respecter la loi de continuité. Telle est la seule vérité.
Le réseau menait à deux êtres ; le réseau définissait deux êtres.
La structure était, elle avait modelé. Deux esprits pour un même corps.
Le processus de destruction est remis en cause.
Si l'un des deux disparait, les deux disparaissent-il? Si le réseau tient, alors, l'être devrait de même.
Mais s'il s'effondre, s'il est réduit en poussière, alors avec lui la structure toute entière.
L'élémentaire seul subsiste, le plus petit des brins qui distingue le Vide du Tout.
Les deux êtres sont partie du Tout.
La structure qui les constitue et qui tient, garante de la Continuité, un artifice permettant la connexion et l'interaction des êtres avec Syfaria.
Syfaria n'est que réseaux. La structure mère...

***
Averson secoua la tête, il s'était laissé emporté dans une rêverie ; celle-ci n'eut pas assez de force pour l'extirper loin hurlements de douleur que le malheureux saccadait alors qu'on lui cassait les doigts de la main les uns après les autres. Averson, leva les yeux... Une petite fille, adossée à un réverbère, le visage sombre et fermé observait la scène, sans mot dire... Mais sans sembler détourner les yeux non-plus... Vic sentit la bile lui remonter à la gorge.



 
Leyhraj
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Dhiwara 27 Astawir 814 à 21h40
 
Les coups perdent de leur intensité,
le cercle des agresseurs se brise,
le tapage se meurt.

à l'écart,
Vous apercevez enfin le Lanyshsta,
qui gît inanimé sur le sol.

Vous l'examinez très brièvement,
autant qu'il est possible de le faire à votre distance,
à la recherche d'un indice,
d'un trait distinctif.

Vous finissez par trouver ce que vous cherchiez:
rien ne permettait de discriminer ce Krolanne,
hormis deux minuscules moignons de chair dans le dos,
que vous avez peine à distinguer dans la bouillie sanglante.

Néanmoins, ces moignons étaient cachés.
Comment savaient-ils ?

Vous êtes interrompu dans vos pensées par la petite fille,
qui s'approche de la victime pour mettre fin à ses tourments,
d'une violente torsion de la nuque.

Sans tarder, un véhicule passe prendre le corps,
un seau d'eau est versé sur la scène,
emportant avec lui le sang dans les égouts.

Puis chacun se disperse.
La petite fille vous frôle,
indifférente.


 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Dhiwara 27 Astawir 814 à 22h17
 
'Crac'

Vic ne s'attendait pas à ce que ce spectacle put être pire que ce dont il avait déjà été témoin. La charogne agonisante du Lanyshsta ne pouvait guère inspirer, impuissante, que pitié au tout venant. Il aurait dû se douter. Dû se douter que quelque chose ne tournait pas rond du tout. Le regard fixe de la petite fille, presque endormi...

L'échine glacée, il toisait à présent la dépouille à jamais silencieuse de la créature. Manifestation physique... Suspicion. Constatation. Exécution. Oblitération. Le protocole était systématique, rien à dire ; presque banal si l'on se contentait du processus. Mais les outils. La gamine marche, la foule se disperse, Averson reste figé devant la flaque de sang, là où gisait plus tôt la créature. La gamine le frôle.

'Ils... Ils utilisent... Des enfants... Pour nous... Tuer... Ils... Utilisent des enfants pour nous tuer... Ils....'


Vic ne peut pas bouger, ne peut pas respirer, s'il... S'il fait le moindre mouvement. Alors... Alors, il ne répond plus de rien... Son estomac se tord. Il court... Passe la tête, au dessus d'un tonneau, vomit tripes et boyaux... L'horreur combinée de la scène et de la situation. La terreur sur ce qui pourrait advenir... L'enfant. L'enfant... Comment était-ce possible. Comment une créature qui n'avait pas encore eu le temps de voir la vie pouvait à ce point se frictionner avec la mort. Ce faire bourreau. Bourreau des Lanyshstas... Bourreau de ce qu'il représentait. Il releva les yeux, elle tournait, seule, au coin de la rue...

Averson déglutit, l'âme glacée, le coeur battant, la rage dans les veines, il fit un pas tremblant et, de loin, suivit le pas de la gamine...





 
Leyhraj
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Matal 29 Astawir 814 à 00h34
 
Ka-tchouuuunk... Ka-tchouuuunk...

En suivant la petite fille pendant un quart d'heure,
vous arrivez devant la porte du dortoir A76,
presque accolé à une usine.

De vifs faisceaux de lumière courent sur le sol.
Ce sont des véhicules en attente de chargement qui s'activent.

Vous identifiez du matériel de forage,
avant d'entrer dans le bâtiment.

Un couloir généreusement éclairé vous accueille.
Sur votre droite, des escaliers montent aux étages.
Sur votre gauche, plusieurs portes sont fermées.

La première est celle du veilleur de nuit.
La seconde est celle d'une salle de repos.

La petite fille est là,
confiant sa plaquette identificatrice au veilleur.

Quand elle se retourne,
elle vous regarde d'un œil morne.
Votre présence n'a pas l'air de l'incommoder.

Darak'da, onc'.
J'peux t'aider ?


 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Julung 1 Manhur 814 à 15h19
 
L'image de la jeune fille effectuant, sans une once de pité, la torsion du coup du malheureux courait dans la tête de Vic alors qu'il parcourait les rues en la suivant.
Un dortoir. Qui logeait en cet endroit. Une usine à côté, du matériel de forage. Averson déglutit ; la vie ne devait pas être simple dans ce coin du Kil'dara avec le bruit...
La gamine avait pénétré dans le bâtiment. Elle confiait sa plaquette identificatrice au veilleur. Puis, elle se retourna et elle le salua... Sans le reconnaitre probablement. Son oeil était vide, mort ; la cruauté n'a pas de visage, songea Vic, et c'est cette absence de visage qui la rend si terrible.

Elle lui parla en patois... Il n'avait que quelques bases dans le domaine, ayant avant tout été initié à la langue commune. La Scola vouait à l'uniformisation et le patois se perdait peu à peu dans les rues du Kil'dara. Il ne voulait pas s'exprimer dans la langue de la petite fille.

Tu peux m'aider.

En fait... Non. Elle ne pouvait pas l'aider. Il était Lanyshsta. Si elle le découvrait, il mourait. C'était binaire. Mais peut-être se doutait elle de quelque chose déjà... Vic leva les yeux :

Cette chose?.. Pourquoi était-ce toi? Son bourreau?

Pourquoi devant ces soudards, cette foule, c'est toi, l'enfant qui t'es salie les doigts?

Nous étions dans le Kil'dara... Nous étions dans le Kil'dara, quartier du savoir et de la raison. Quartier de la technologie...
Nous étions dans le Kil'dara... Le quartier qui vouait son existence à l'anti-obscurantisme.
Nous étions dans le Kil'dara... Le quartier des lumières qui éclairaient le chemin de l'avenir.
Nous étions dans le Kil'dara... Et la jeunesse et l'innocence étaient sacrifiées pour éliminer ce qui ne pouvait s'expliquer.
Nous étions dans le Kil'dara... Et une gamine de douze ans venait de tuer de sang froid un Lanyshsta.



 
Leyhraj
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Julung 1 Manhur 814 à 16h26
 
Croisant les bras sur sa poitrine naissante,
la petite fille répond automatiquement à la question.

C'tait mon tour cette fois. C'est chacun son tour.
Y a des groupes qui font ça comme ça,
nous on a des règles.


La petite fille n'en ajoute pas plus.

Ka-tchouuuunk... Ka-tchouuuunk...


 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Julung 1 Manhur 814 à 16h44
 
Vic acquiesça. Bien sûr... Ça se relaie, ça exécute et ça trucide. Il se pinça l'arête du nez, en fermant les yeux, plongé dans une profonde perplexité.

Il a un rictus, et dit d'un ton amer.

"Depuis quand engage-t-on des enfants pour faire le sale boulot?.. Vous avez le temps de grandir, d'apprendre ce qu'est la haine... Attendre de savoir ce que vous faites.Tous ces citoyens... Ils savaient ce qu'ils faisaient en cognant cette... chose."


Il plonge son regard dans celui de la gamine :

"Le sais-tu petite?.. Ce qu'est cette chose?.. Sais-tu pourquoi tu dois l'exécuter?"


Il retire ses lunettes.
Le regard de Vic a quelque chose de très malsain, de ces regards qui sont profondément déterminés par le chemin de ruine de leur propre vie. De ces hommes qui savent ce que vous, ne savez pas...

Sais-tu seulement ce que tu fais? Ce que tu te fais en tuant de sang-froid alors que tu ne connais rien de la vie?



 
Leyhraj
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Vayang 2 Manhur 814 à 08h47
 
La petite fille répond poliment,
comme le ferait une écolière.

C'tait un Lanyshsta.
Ils veulent d'toute leur vie changer.
Ils mutent après, tell'ment y veulent.

Après ça,
ils sont plus des Krolannes.

Ils deviennent plus forts.
Ils font d'la télépathie.

T'en a qui ont trois yeux.
T'en a qui ont plein d'yeux.


Ka-tchouuuunk... Ka-tchouuuunk...


 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Matal 6 Manhur 814 à 17h39
 
Vic, malgré la terreur qui lui rongeait le ventre, fit un effort surhumain pour rester impassible et réprima un frisson. La gamine récitait sa leçon. Ce ne sont plus des Krolannes. C'était là le point important de ses paroles, le point terrifiant. Le Lanyshsta n'est plus semblable à ses pairs, il devient un étranger, un monstre. Les monstres ne nécessitent pas de compassion, ils sont une anomalie dans la société progressiste du Kil'dara aux institutions progressistes, dont nulle ne reconnaissait les droits de telles créature.

Tout Krolanne veut changer... la vie n'est que changement ; nous sommes des citoyens du Kil'dara, le fondement de notre vie est l'évolution, le perfectionnement. Et ça devrait être le fondement de tout être doué de raison.

Et forcément, l'enfance, cette enfance où l'esprit a besoin d'être construit, l'enfance est bâtie sur ces bases qui restent ensuite profondément ancrées en soi-même.

Pour connaître son ennemi... Il faut déjà savoir ce qu'il est. Dire qu'il est différent ne suffit pas. Il faut s'imaginer qu'un jour il fut Krolanne.

Le regard de Vic se plissa et, de derrière ses lunettes, il la regarda, il posa un genou à terre et se porta à sa hauteur. Elle put sentir son haleine chaude :

Alors seulement, quand, tu te seras mis dans sa peau de paria, tu comprendras et tu auras la légitimité pour le tuer.


Vic se releva et leva les yeux vers le ciel :

C'est pour ça que les enfants ne devraient jamais avoir à tuer pour des citoyens qui sont trop lâches pour se regarder dans un miroir.

Il rit sinistrement:

Ma soeur était Lanyshsta. Ils l'ont trouvé. Ils l'ont éliminé... Avant qu'ils ne l'emmènent parce que j'ai été trop lâche pour la protéger, elle m'a regardé dans les yeux et m'a craché au visage : "Ça aurait pu être toi..."

Tisse une histoire. De toute pièce avec des fils et des noeuds.



 
Leyhraj
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Julung 15 Manhur 814 à 23h47
 
Vic Averson se heurte à l'impassibilité de la jeune fille.

Masque d'acier,
aux traits vides de sens.

Ka-tchouuuunk... Ka-tchouuuunk...

J'travaille du matin au soir dans cette usine.
J'ai jamais flanché, en quatre ans.


Ka-tchouuuunk... Ka-tchouuuunk...

C'est ça l'Kil'dara.
Du matin au soir,
du matin au soir,
tu trimes pour le Kil,
et tout l'monde s'en fout.


Alors,
en dépit du bon sens,
la petite fille laisse échapper un odieux sourire,
aigre.

Alors ta soeur,
elle peut crever.

J'en n'ai rien à foutre,
tant qu'les usines continuent d'tourner.


Ka-tchouuuunk... Ka-tchouuuunk...



 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Luang 19 Manhur 814 à 18h28
 
Curieux. Qu'appelait l'enfant l'usine? Ce lieu grinçant où s'entrechoquaient les machines et les métaux...
Ou son acte destructeur. Vic avait détourné les yeux et n'avait rien dit, d'abord. Puis, il avait reculé, et, calmement, murmuré :

Quel ton agressif... Ma soeur est déjà morte, de toute façon... Mais peut-être que tu as raison.

Il leva les yeux et décrivit une parabole dans l'air; les usines devaient continuer à tourner.

Tu es jeune, gamine... Tu es très jeune... Tu as le temps devant toi, et ce serait dommage de le passer là à t'abrutir devant...

Il désigna les usines.

ça.

Ce disant, l'estomac retourné, Vic recula de quelques pas, se retourna et rejoint la sortie du dortoir.



 
York Ploug
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Matal 14 Otalir 814 à 19h01
 
York est là depuis le début du lynchage, il a regardé ce meurtre tout d'abord avec excitation et joie, enfin une de ces raclures est éliminée.
Puis il se rappela de sa récente transformation et c'est à ce moment qu'il comprit que sa vie est plus que menacée.

Il ressentit que la personne qui suivait la petite fille était lui même transformé, il décida alors de les suivre discrètement.

Il alla jusque dans le couloir où il entendit l'homme parler à la petite fille, cependant il resta caché dans l'ombre et ne put entendre leur conversation.

York ressentit un réel danger et décida d'essayer de parler à l'homme par télépathie :

Je suis dans le même cas que toi, je viens de me transformer, nos vies sont en danger, part vite, cette fille pourrait reconnaître en toi un monstre et te faire lyncher, part où détruit la, je suis juste derrière toi, si tu veux la tuer je pourrais t'aider, ils veulent nous tuer et bien on peut leur faire payer...à toi de voir.

 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 14 Otalir 814 à 21h05
 
*** Népenthis déambulait dans les rues, après sa journée de travail, perdue dans ses pensées lorsque, au détour d'une ruelle, elle se trouva bloquée par un attroupement.

Des krolannes se défoulaient sur un malheureux à terre. Les quelques minutes de "défoulement" étaient insupportables à regarder mais malheureusement, la foule s'attroupant autour de la scène l'empêchait de s'éloigner du lieu.
Tout autour d'elle, des visages impassibles assistaient au lynchage, sans mot dire.

Lors que les premiers eurent fini, laissant à terre un agonisant, le coup de grâce vint en la personne d'une petite fille qui, froidement, acheva d'un geste sec le malheureux.

Népenthis opta pour le mimétisme de la foule, adoptant une indifférence feinte. Si elle renvoyait une image impassible, en elle, la douleur de voir un Lanyshsta, l'un des siens désormais, ainsi traité l'emplissait de terreur et d'horreur.
Immobile, ne laissant rien paraître de ses pensées les plus profondes, elle resta spectatrice avec la majeure partie de la foule, jusqu'à ce que le corps fut emporté et le sol lavé des atrocités qui venaient d'avoir lieu sous ses yeux. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Matal 14 Otalir 814 à 21h35
 
Il était déjà parti, et ce, lentement, les mains dans les poches... Ce son qui avait cisaillé son esprit lui avait glacé le coeur. Ainsi on l'avait repéré.

Pour autant, il ignora la remarque, sans rien paraitre, ferma son esprit et poursuivit sa route comme si de rien n'était. A l'avenir il devrait être plus discret.

Les appels bellicistes de son compère étaient néanmoins inquiétants. Ainsi, certains pensaient à prendre les armes. Que faire, il n'avait rien d'un guerrier, il ne souhaitait pas être violent... Allons travailler... Travailler et oublier. IIl se réfugia au bureau, désert, entra et verrouilla à double-tour derrière...

Il eut un haut-le-coeur et rejoint la première corbeille à papier pour y vomir.

Une gamine avait tué un Lanyshsta et un Lanyshsta lui avait proposé de tuer une gamine?

Qu'est-ce qui ne tournait pas rond en Syfaria?



 
York Ploug
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Merakih 15 Otalir 814 à 18h20
 
*** York regarde l'homme partir et ferme les yeux pour se calmer et reprendre ses esprits, il se rend compte que sa colère a encore pris le dessus. Il repart en sens inverse, un peu honteux d'avoir voulu tuer une enfant ***


 
Gwidal G'dam
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 20h37
 
Les coups sourds tapaient contre sa tempe...

Gwidal revenait de l'embarcadère. Perdu dans ses pensées, comme à son habitude. Sauf que depuis le matin, ces pensées étaient parasités par de multitudes de chuchotements. Il luttait pour les faire taire, comme il avait l'habitude de le faire lorsque la migraine le prenait. Mais cette fois, cela résistait. Était-ce ce rêve étrange qui l'avait réveillé en sueur ?

Les coups sourds tapaient contre sa tempe...

...comme si quelqu'un souhaitait qu'il ouvre sa porte
...comme sous la pression de la vapeur du moteur de son dirigeable
Il s'isola alors plus profondément au sein de ses pensées, usant d'une introspection plus appuyée.

C'est alors qu'un cri résonna.

Du fait des coups qui tapaient contre sa tempe, il eut l'impression que ce cri résonnait à l'intérieur même de sa tête. Mais il écarta rapidement l'idée, improbable, impossible, inquiétante. Ce devait être un petit animal, que les enfants s'amusaient à embêter. Gwidal détestait qu'on fasse du mal aux animaux, les minuscules comme les plus grands. Ce n'était pas un grand sentimental, loin de là, mais la cruauté lui avait toujours inspiré le dégoût. Voyant tous les animaux comme des objets de science, dont le comportement est digne d'intérêt, il avait aussi fini par éprouver pour eux une certaine compassion, s'identifiant parfois même aux plus petits insectes.
Forçant le pas, il alla de l'avant, passa la place des métiers, entrant dans la rue de Glou. Il vit l'attroupement plus loin. L'animal qui était à terre devait sans doute être une espèce d'outre-Kil qui s'était égaré dans la cité. L'événement était improbable mais pas impossible. Quel gâchis ! Il fallait les faire cesser, c'était du ressort du conseil d'exploitation de la faune d'en décider le devenir. Il se mit à courir.

Arrivant plus prêt, il s'aperçut que l'homme au sol était un mutant, un lanyshsta pour être précis. Il n'eut que le temps de voir une jeune ado lui rompre la colonne d'un geste sûr et précis, comme si elle accomplissait un acte familier et commun.

Gwidal eut un pincement au cœur, comme si un livre venait d'être brûlé. Bien sûr Il ressentait une certaine forme d'empathie, qu'il aurait éprouvé pour un animal ou pour un de ses semblables, bien que le mutant était pour lui plus proche de l'animal. Mais il considérait surtout que les lanyshsta étaient une espèce en train de naître, confirmation de son opinion iconoclaste et scandaleuse : les espèces animales sont mus par des forces internes qu'il avait baptisées "d'outre-micron", des forces de l'infiniment petit qui parfois les poussent à se scinder en deux, ou à se modifier, faisant surgir dans le domaine du visible des traits qu'ils portaient cachés au fond d'eux-mêmes. Cette nouvelle espèce était bien évidemment comme chacun le savait néfaste aux krolannes vu son potentiel de nuisance important, mais Gwidal pensait qu'elle pourrait leur apprendre des choses et représenter un mal pour un bien.

Mais les coups sourds tapaient toujours contre sa tempe...

...et il passa son chemin sans plus se soucier de l'épisode qui venait de se dérouler sous ses yeux, pour se concentrer vers son objectif : trouver quelqu'un qui le débarrasse de ses étranges manifestations manifestement pathologiques...

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