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La chasse au Lanyshta.
Une nouvelle vie dans l'ombre. |
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Matal 21 Otalir 814 à 22h01 |
Plusieurs jours c’étaient écoulés depuis le rêve. Khan s’était attendu à voir débarquer la sécurité intérieure avec sa femme pour s’occuper de son cas mais au lieu de ça il n’avait vu personne. Rien, pas même un demi agent comme Grüt. Il avait passé des soirées à réfléchir sur la raison et en avait finalement déduit qu’Erza ne voulait pas ébruiter la situation de son ex-époux et avait plutôt dû faire confiance à certain de ses amis que Khan ne connaissait malheureusement que trop bien.
Surement Vlorel et Archaon. Rien qu’eux déjà c’étaient les pires du lot. Des loubards des quartiers sensibles attirés par l’argent et les femmes. Ils écouteraient et exécuteraient les ordres d’Erza, tout simplement parce que leur chef, Nah' n’était autre que son frère. Khan savait exactement à quoi s’attendre et même s’il n’avait peur de rien, il lui faudrait la jouer serrée pour se débarrasser d’eux.
Le jour venait de laisser sa place à la nuit et Khan marchait d’un pas rapide le long de la rue en direction de sa nouvelle ‘maison’ qu’il avait très récemment achetée avec la totalité de ses économies. Elle était minuscule mais c’était toujours mieux que de dormir dans la rue. Il n’y avait aucun bruit dans la ruelle, seul le mouvement de la veste noir que portait Thanal’ot était audible. Il marcha ainsi plusieurs minutes, ses bottes heurtant les pavés humides et les graviers jusqu’à atteindre une vieille bâtisse surement constituée de plusieurs appartements. Khan se massa les tempes, il n’était toujours pas habitué à recevoir toute ces discussions mentales qui ne cessaient jamais puis avança en direction de la porte.
Il jeta un regard à droite puis à gauche, attendit quelques minutes afin de voir s’il était suivit puis enfin il inséra la clef dans la serrure et actionna la poignée. Le bâtant grinça horriblement mais il l’arrêta avant qu’il ne s’ouvrit en grand. Il passa sa main par l’ouverture et retira le fil qu’il avait fixé sur la porte juste avant de sortir. Deux barils de poudres était disposés autour de l’entrée à l’intérieur et un système d’allumage crée par ses soins enflammait une lampe à huile qui devait logiquement se déverser sur le plancher, promettant un fabuleux feu d’artifice aux possibles intrus. Khan retira donc le fil déclencheur puis pénétra dans son très humble repaire. Il accrocha la fine cordelette à la gâchette d’un fusil à pompe délicatement positionné sur une chaise face à la porte comme à son habitude puis continua dans la pièce suivante.
Rien ne serait plus pareil désormais. La seule chose qui lui permettait d’oublier Erza lorsqu’il était chez lui était de se consacrer à ses créations. Sur son petit établis il avait entassé de nombreuses pièces de tout type et à côté de son prototype du revolver à trois canons trônaient à moitié dépliés les plans de quelques-unes de ses idées.
-revolver à trois canons à recharge rapide.
- bombes paralysantes
- canon à rafale.
Ce serait pas mal pour protéger sa porte à la place du fusil à pompe.
Il ne restait plus qu’à réfléchir.
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Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul. |
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Dhiwara 23 Nohanur 814 à 21h07 |
Les journées étaient longues et se ressemblaient beaucoup pour Khan. Il avait prit l’habitude de rentrer souvent directement dans sa planque après le boulot, évitant ainsi un maximum ses poursuivants.
Assit sur une chaise en bois à l’arrière de son cube, il bricolait des armes tout en pensant à Erza et aux moments qu’elles devaient traverser. Il se demandait souvent ce qu’elle faisait et si elle le détestait réellement. Est-ce que pour elle le Khan Thanal’ot était déjà mort ou si c’était cette société qui l’obligeait à agir ainsi.
Mais même s’il se posait toujours tout un tas de question, Khan connaissait la vérité. Au fond Erza avait toujours été comme ça envers les Lanyshtas et c’était même elle qui avait déteint sur lui et lui avait insufflé cette haine qui commençait tout juste à ce dissiper.
Khan soupira pendant qu’il tentait de remonter la cellule énergique sur son pistolet. Il lui était tellement ironique d’être devenu un Lanyshta, de passer à l’ennemi. Un jour vous étiez vous même et le lendemain un danger pour tous.
Sa curiosité naturelle lui donnait bien sur envie de connaître les pouvoirs qu’il allait développer. D’une part pour se défendre contre ceux qui tentaient de le retrouver mais aussi pour connaître ce que ça faisait de maitriser de tels dons.
En attendant modifier ses armes était un de ses passe-temps favori. Entre la lecture, l’histoire, la technologie etc… Installé sur une chaise en bois guère confortable il tentait donc de fabriquer l’arme dont il avait eu l’idée plusieurs mois auparavant. Cela faisait donc un moment qu’il penchait dessus. Il aimait bien les armes à feu oui, mais il avait toujours été fasciné par l’énergie et tout ce qui y était associé. Dans son esprit avait donc germé l’idée d’une sorte de pistolet à énergie.
Une arme de poing donc. Capable de tirer des salves d’énergie sous forme de… Il ne savait pas trop en fait. Khan imaginait pouvoir utiliser les cellules énergétiques de certaines armes pour l’incorporer à ses pistolets.
Il avait donc disséqué un Dispensateur de peste qu’il avait emprunté au bureau afin d’en extraire certains composants et de les adapter sur une arme de poing. Bien sur il ne voulait pas que celle-ci crache du poison mais s’il arrivait à utiliser la chambre énergétique pour l’obliger a relâcher sa charge par deux fois il arriverait à quelque chose de sympathique.
L’image de l’arme dont il n’avait pas encore imagine la forme apparue soudain dans son esprit. Il pu furtivement la voir dans son ensemble avec chacun de ses composants et sûr de lui, il attrapa un parchemin pour griffonner ses pensées
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Vayang 8 Manhur 815 à 11h39 |
La pluie.
L’eau ruisselant sur son visage le tira de son état mortel. Lentement il ouvrit les yeux, respira profondément sans ressentir de douleur. Comme il avait appris à le faire plus jeune, il commença à analyser chacun de ses membres pour tester leur bon fonctionnement. Il prit son temps pour cet examen, Léau continuant de s’abattre sur lui.
Khan était allongé dans une ruelle, dos contre le sol. Étrangement il n’y avait personne aux alentours et à part un état de faiblesse avancée tous ses membres semblaient fonctionner correctement.
Il décida donc de se lever.
Il passa une main sur son torse nu ou quelques minutes ou heures plus tard (il ne saurait le dire) il arborait de magnifiques entailles empoisonnées. Il n’y avait plus maintenant qu’une large cicatrice au-dessus des côtes et plus aucune trace de son armure qu’il avait dû sans doute laisser sur place.
Ce qu’il venait de vivre dépassait sa compréhension. Il était mort, il avait senti cette étreinte, ce froid… mais maintenant il était bien là, vivant et marchant difficilement dans une ruelle qu’il n’identifiait pas encore.
Il respira profondément à nouveau. L’expérience bien que traumatisante serait balayé par son mental. Il serait plus fort que cette mort, il le fallait.
En se redressant de plus en plus il continua dans la ruelle inhabitée et tourna à l’angle. Sans le voir il bouscula une pancarte qui tomba dans une flaque qui effaça partiellement les inscriptions à la craie. D’un geste simple il la ramassa pour la remettra à sa place, s’attardant malgré lui quelques secondes pour lire ce qu’il y avait d’écrit en première ligne.
Bienvenue.
Un sourire se dessina alors sur le visage du renégat…
Il était de retour au Kil’dara.
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Vayang 8 Manhur 815 à 14h25 |
Pendant la nuit il tenta de regagner sa cache. Ses pouvoirs avaient fait des merveilles sur son corps et bien que torse nu et sans armure, son corps était en bon état.
Les ruelles lui étaient désormais familières, l’odeur aussi. Du repos était la première chose dont il avait besoin, il aviserait pour la suite. Sans doute tenterait il de voir Erza une nouvelle fois et lui parler.
Nepenthis devait aussi avoir ouvert sa boutique. Il n’osa pas l’appeler en pleine nuit mais irait surement faire un tour chez elle à l’occasion.
Après de longues minutes de marche humides et froides, il finit par arriver devant son repaire. Il fronça les sourcils en regardant la porte.
Quelque chose n’allait pas.
La porte n’avait pas le même angle que lorsqu’il était parti. Il y avait une petite fissure au-dessus de la poignée et quelques traces de boue sur le sol. Quelqu’un était donc passé et ne s’était pas contenté de taper à la porte. « On » avait visité sa cache et il avait une petite idée de qui se pouvait être. Thana’lot était parti depuis un certain temps et les individus avaient pu rentrer le mois derniers, la semaine dernière tout comme juste hier.
Son piège à l’intérieur n’avait apparemment pas fonctionné sinon la porte ressemblerait à du gruyère… ce n’était donc pas des amateurs. Le renégat poussa lentement la porte de sa main gauche tout en saisissant son revolver de l’autre.
La porte grinça comme à son habitude et s’ouvrit en grand devant lui. Pas de fil pour le piège, pas non plus de fusil posé sur la chaise juste derrière la table. A la place du fusil, et comme il l’avait redouté, un Krolanne se trouvait assis visiblement fatigué d’attendre.
Khan le reconnu instantanément, c’était Vlorel un des gars du frère à Erza.
***  ***
Tu nous as fait attendre! Salutation de la part de Nah’
Nous ? Il n’était pas tout seul ?
Soudain la porte qu’il venait d’ouvrir le heurta lui arrachant son arme des mains. Une brute épaisse visiblement cachée derrière le montant de bois se rua sur lui couteau en avant et le plaqua contre le mur. Khan sentis une lame lui perforer les cotes avant de voir le visage de son agresseur.
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Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara
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Le Vayang 8 Manhur 815 à 14h30 |
Attrapant le solide bras de la brute comme il le pouvait pour éviter qu’elle ne le poignarde une nouvelle fois, Khan ressentit la douleur de la blessure si vivement qu’elle lui rappela directement sa toute récente mort. Son regard se fit dur, son instinct de combattant refit surface et rapidement il n’était plus un Krolanne désarmé mais le Lanyshtas aux pouvoirs de destructions.
Ses mains irradièrent d’une lueur rouge puis créèrent une détonation entre lui et son ennemi. Il vit le visage d’Archaon passer de l’étonnement à la peur puis son corps se faire projeter contre le mur heurtant de plein fouet le chandelier en fer forgé et le mettant hors d’état de nuire par la même occasion.
Khan se tenait l’oreille droite en grimaçant. L’explosion avait créé un sifflement horrible dans sa tête.
Haletant il regarda sa cible heureusement assommée pendant que des filaments électriques émanant de son corps avaient commencés à refermer la plaie sanglante sur ses cotes. Il avait eu de la chance, son état ne lui permettait pas de les affronter les deux en même temps dans un endroit aussi petit.
*Clic*
Vlorel avait déjà pointé un fusil dans sa direction. Ce n’était pas n’importe quel fusil, c’était le dernier prototype de Khan qu’il avait dû trouver sur l’établi à l’arrière de la maison.
Sale monstre !
On entendit distinctement le clic de la gâchette de l’arme ainsi que le la cellule énergétique se charger progressivement. Le fusil vibra dans un sifflement horrible, le canon s’illumina puis il explosa soudain lourdement à la figure de son utilisateur.
Khan se protégea des débris le regard toujours aussi dur et attendit la fin de la réaction. Un silence relatif s’installa dans la salle malgré le sifflement qui bourdonnait toujours dans son crâne.
Vlorel était assis sur le sol, la main en sang à la limite de l’inconscience. Sa deuxième main cherchait fébrilement à sortir son propre pistolet de son étui.
Le renegat se rua sur lui d’un bond. D’un coup de pied il renversa la table et la propulsa sur le mur avec la Noxamancie pour bloquer sa cible. Il dégaina sa deuxième arme à rayon laser, enclencha le commutateur modulaire et le posa sur le front du pauvre bougre.
Vous avez raté votre chance de me tuer.
Si Nah’ veut me voir, Je vais m’occuper de lui personnellement ! Aboya-t-il avec colère.
Vlorel grimaça et émit un gémissement de douleur.
…monstre.
Puis il perdit connaissance.
Thanal’ot jura en se relevant, il recula de deux pas pour éviter les éclaboussures de sang et pointa à nouveau son arme sur le Krolanne.
Khan !
Le lanyshta fit volte-face vers l’entrée.
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