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Une virée en Enfer
RP ouvert à tous
 
Tsenereth
Affranchi
Kil'dara  
Le Merakih 22 Otalir 814 à 10h45
 
https://soundcloud.com/aix13/sin-city-theme-song



***
Voilà. J'y suis. Les tréfonds du Kil grouillent d'une population fatiguée. Je déambule parmi eux avec la nonchalance d'un pauvre hère. Personne ne m'observe. Du moins, je le crois. Il y a si longtemps que j'ai appris à feindre les coutumes du peuple d'en bas. Ils sont beaux malgré tout. Aurais-je droit à une petite rixe de poivrots ce soir ? Ou une rencontre improbable avec l'amour ? Mouais... Plus probablement, je finirais dans un caniveau, la bouche en feu, les entrailles en bouillie. Vivant. C'est cela le fin mot de l'histoire. Se sentir vivant... Vivant et paria... Comment en suis-je arrivé là ? Jouer les indociles et les révoltés d'une famille bien née semble facile désormais. J'étais naïf. J'étais beau en quelques sortes. L'enfance passe assez vite avec les remous. La mienne vient de disparaître dans la tourmente d'un rêve trop réel. Me voici traqué, condamné à la dissimulation de mon être. Que ferais-je alors de mes dons, de mes espoirs, de mes désirs !

Mes divagations se poursuivent longuement alors que j'ère sans but dans le marasme étouffant d'une brume opaque. Parfois, un couinement ma rappelle qu'ici vivent des rats. Quelle horreur. Et finalement, eux pour le moins, assument pleinement leur condition. Pourquoi ne puis-je faire de même. Un rat. Un rat. Un rat qui s'ignore dans une meute de rat qui s'ignore. Nous vivons dans l'ombre des Sharss. Nous partageons nos espoirs et nos craintes dans l'ombre de nos pensées. Nous ne sommes rien de plus que des rats qui n'ont pas encore appris à survivre. Comme faire ? Comme agir ? Comment trouver la voie et guider les pauvres malheureux qui partagent ma disgrâce ? Qu'adviendra-t-il de nous, de nous tous ? Lorsque les krolannes comprendront qu'ils n'ont aucun choix...

Une porte s'ouvre. Elle me bouscule d'un contact sec sur l'épaule. L'homme s'excuse en maugréant. Trop tard. Mes pensées se sont enfuies. Il ne reste que l'odeur âcre d'un bouge. Pourquoi pas. Mon instinct hurle qu'il s'agit d'un repère de malfrats. Mais mon corps a décidé qu'il en était un lui aussi. Un pas. Puis un autre. Le seuil est franchi. La lumière focalise mon attention sur la crasse des tables, du comptoir et du sol. Enfin de tout le lieu en réalité. Les gens sont là, inutilement affalés sur un verre. Certains vagabondent dans un monde qui n'est accessible qu'à eux. D'autres laissent leurs mains danser sous les robes de quelques catins... J'aime ce lieu. Il sent l'ail pourri. Tout y est glauque, jusqu'à la tête du patron. Couturé de cicatrices.
***


« Un pichet de ta plus mauvaise bière. Et un coin pas trop propre pour découvrir une âme poisseuse. »


***
L’homme s’arrache un sourire. Je crois qu’il m'aime bien. Ou du moins qu’il comprend l’humour cynique des abrutis dans mon genre. On s’entendra bien. Il fournira l’alcool et moi le mauvais esprit. Cocktail détonnant s’il en est ! Allons bon… Cessons de tergiverser. J’attrape le pot d’une main encore ferme. Je suis le hochement de menton qui me désigne une table huileuse… C’est à peine possible ! A-t-il fait une vidange sur cette table ? Enfin… Ca fera toujours l’affaire. Je m’installe convenablement. Après tout, j’ai prévenu père et mère que je ne rentrais pas pour dîner.

Qui vais-je aborder ? Cet homme au regard torve ? Celui-ci qui sirote son vin comme il tête le sein de sa courtisane ? Où bien celle-là qui, à demi-boiteuse, soutient un plateau de verres noirci par l’usage ? J’hésite. Il y a tant à découvrir. Je vais patienter un peu. Observer qui entre et qui sort. Le va-et-vient des errants me sera d’un grand réconfort, je le pressens.
***


 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Vayang 24 Otalir 814 à 14h54
 
Il n'aimait guère se rendre au Ras-du-Sol. Peut-être parce qu'il y avait trop passer de temps dans sa jeunesse? Ou bien peut-être parce qu'il avait manquer de s'y faire liquider une bonne dizaine de fois? Ou encore peut-être parce que dans chaque quartier, chaque rue, chaque bâtiment il y avait cette odeur: un mélange d'urine, de pourrie et sueur. Et ça c'était dans le meilleur des cas.

Et pourtant ce n'était surement pas la dernière fois qu'il descendait au Ras-du-Sol. Bien sûr il ne faisait pas ça par pur plaisir. Mais les affaires étaient les affaires et beaucoup de truands des bas fond appréciaient ses services. En effet Norlail s'était forgé une petite réputation auprès de quelques criminels pour qui il avait autrefois travaillé. De ce fait il n'était pas rare que certains d'entre eux l'engage lorsqu'ils désiraient s'approprier tel ou tel bien. Ce genre de contrat étaient particulièrement bien payés et il n'en avait jamais refusé un sans le regretter par la suite.

C'est dans le cadre de l'un de ces contrats que Norlail se rendait dans ce bouge tout à fait typique du Ras-du-Sol. En effet tous les éléments étaient réunis: une puanteur indescriptible, des clients tous à moitié rongé par l'alcoolisme, une saleté digne d'un égout et des putains bas de gamme. Vraiment, cette taverne était un splendide stéréotype des bars que l'on pouvait trouver dans le coin.

Il s'était habillé pauvrement pour l'occasion, histoire de ne pas trop attirer l'œil des autres clients mais aussi pour éviter de devoir sortir son arme tout les quinze mètres pour éloigner les vandales qui voudraient faire les poches de son cadavre.

Il se dirigea directement vers le comptoir où il déposa une bourse. Le gérant le regarda d'un oeil sceptique, ouvrit le sac, regarda à l'intérieur, jeta un coup d'œil à Norlail, regarda encore à l'intérieur du sac puis le fit disparaître. Le balafré avec l'air plutôt satisfait. Il glissa une bourse à Norlail qui la fit à son tour disparaître dans un pan dans son manteau rapiécé.


Tu travailles toujours aussi bien Norlail.

L'interpellé soupira intérieurement. Voilà pourquoi il n'aimait pas le Ras-du-Sol. A la surface il pouvait donner un faux nom. Alors qu'ici la plupart de ses clients le connaissaient comme Norlail Menrar et ce même si Menrar n'était qu'un anagramme de son vrai nom.
Il répondit humblement.


Je fais de mon mieux. Sers moi une bonne bière. Pas la pisse d'âne que tu sers à tout ses rebuts de la société.

Le tenancier éclata d'un rire franc et lui servit une bière d'une qualité acceptable dans un verre propre de surcroit. Que demander de plus?

Norlail ne comptait pas s'éterniser. Il boirait sa bière pour donner le change et après il remontrait à la surface
.


Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Lia
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Vayang 24 Otalir 814 à 23h33
 
Les mensonges, aussi petits soient-ils initialement ont tendance a grandir, si bien que parfois ils prennent vie et deviennent à leur tour Vérité… Regarde toi, dans ton déguisement qui ne te quitte plus, qui te colle à la peau.

Tu es là, au fond du boui boui à côté d'une machine volumineuse et pleine de poussière. Sa façade est démonté et en son centre on peu voir des cylindres qui sont étrangement gravé. Toi, tu es plus bas, en train d'extraire une balle perdu venu se loger dans un tuyau, la source d'une fuite et à terme du dysfonctionnement de la machine. Tu fait rouler la balle ronde entre tes doigts et tu l'observe un instant en te demandant si l'arme qui l'a tirée est encore dans l'établissement.

Puis tu hausse les épaules et tu commence a colmater la brèche avec ton fer à souder portable. Les vrombissements sourds que laisse échapper la pédale donne un rythme à ta réparation, tu commencerais peu être même à siffler si tu n'était pas ici, un des endroits les plus louches et glauques du Ras-du-Sol. Même ton antre dans les égouts a quelque chose de plus accueillante, mais ça doit avoir quelque chose à voir avec l'absence de balles dans la machinerie…

Je divague, revenons en à la grosse boite qui t'occupe, puisque maintenant que la soudure est terminé, il faut réamorcé le mécanisme. Tu t'y applique et te permet un sourire lorsque quelques minutes plus tard, les tuyaux s'animent à nouveau avec l'énergie de la vapeur. Quelques clients se tournent d'ailleurs vers toi presque surpris par un sursaut de vie dans ce trou où l'activité du soir se résume à la violence gratuite de ceux qui abusent des spiritueux sombres et immondes que l'on trouve ici.

Tu remet en place la plaque massive pour rendre son intégrité à la machine, puis pour tester tes réparations, tu tire sur plusieurs leviers au hasard.

Vrom, pshiiiit, klunkunkunkunkunkunk, pisht, pshittt, klik…




La machine vie à nouveau. Tu t'éloigne du vieux modèle de R.I.M.A.C. (Restituteur Identique de Musiques Anciennes par Cylindres) et tu t'approche du bar.

V'la patron, l'est comme neuf.

Il ne te répond pas, sinon par un espèce grognement à moitié reconnaissant et à moitié menaçant. Il t'apporte tout de même un verre plein d'un liquide violacé que tu lorgne suspicieusement…


 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Matal 28 Otalir 814 à 19h33
 
La vie est un tableau noir et l'alcool est une brosse à effacer.

C'est ce que ce dit Norlail quand ses lèvres touchent le liquide doré. Fut un temps il aura bu jusqu'à ce qu'il soit complétement saoul et n'aurait arrêté que lorsque son foie lui aurait fait souffrir le martyr. Il aurait sans aucun doute fini par se battre avec un autre ivrogne pour ensuite se faire sortir par le patron. Ou bien il aurait payé une de ces catins dégoutantes avec le peu d'argent qui lui serait resté après avoir payé la note. Comme tous les alcooliques, il avait fait beaucoup de choses stupides à cause de l'alcool. Il était désormais sobre depuis un an et buvait rarement plus d'un verre par jour. Et par dessus tout il évitait les alcools forts dont rien que l'odeur lui donnait envie de se saouler.

Il boit doucement, savourant chaque arôme de son demi. Quand soudain la musique le fait sursauter. Il connait cette chanson, sa mère l'affectionnait tout particulièrement et la mettait très souvent. Mais ça c'était du temps où Norlail vivait encore chez ses parents.


C'était il y a un million d'année, pense-t-il.

Il n'aimait pas vraiment cette chanson qu'il trouvait niaise et totalement décalé par rapport au contexte. Mais pourquoi pas après tout? Rien n'interdisait à un tenancier de passer des chansons niaises et ce même si son bar était répugnant. Le mauvais goût était tout à fait légal en Kil'dara et il ne lui semblait pas qu'il soit spécialement interdit dans les Shaars voisins. Il jette un bref coup d'œil à la plaie ambulante qui sert de tavernier.

Il a vraiment des goûts de chiottes quand même.

C'est la seule pensée constructive qu'il réussit à produire après son observation.

Une jeune krolanne s'approche du rade. C'est elle qui a réparé la machine. La gamine savait visiblement quoi faire de ses mains, preuve qu'elle n'était pas complétement stupide comme la plupart des enfants d'ivrognes du Ras-du-Sol. Norlail l'examine rapidement. Elle est assez grande pour une krolanne de cet âge ou alors il la compare à York Ploug. Il la compare très probablement au scientifique nain. Elle a des trucs bizarres dans ses cheveux sales et porte tout un bardas de protection. Il est légèrement interpellé par son regard dans un premier temps puis dans son sourire. Quelque chose cloche chez cette adolescente mais il ne sait pas dire quoi. Pour l'instant.

Il boit une autre gorgée de bière quand Teuk (le tavernier) sert un verre plein d'un immonde truc violet à la gamine. Il compte sérieusement la payer avec ça? Pas que ça l'étonne, il acceptait lui-même les paiements en nature de ses clients. Mais il ne peut s'empêcher de trouver le paiement un peu léger. La gamine semble d'accord vu l'œil suspicieux qu'elle semblait lancer au verre. Intérieurement Norlail sourit intérieurement et observe encore Lia en se demandant si elle se contentera d'un verre de vinasse pour seul paiement. Ou peut-être a-t-elle été payé d'avance, ce dont Norlail doute fortement. Teuk n'était pas du genre à payer d'avance un service. Alors? Boira? Boira pas? La grande question.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Tsenereth
Affranchi
Kil'dara  
Le Matal 28 Otalir 814 à 21h04
 


https://www.youtube.com/watch?v=S3C82Q5I80U

***
Un je-ne-sais-quoi de pourriture brûle mes narines. Comme un relent de charogne coincée dans un tuyau de cuivre. C’est immonde… Mais le son grésille malgré tout. Manifestement, cette petite a des doigts agiles. A la tienne, beauuuutééé ! Je me sens lourd. Passablement éméché. Pourtant la bière est infecte. Le regard torve, je plonge déjà dans les coursives d’une lucarne anorexique… Pfff… Je déraille complètement ! Je commence à penser comme un poivrot. Ça vient doucement. Et la musique vieillotte n’aide pas mes neurones à réagir avec zèle. Enfin, si, ils voient le liquide violacé… Ouch… Ca à l’air encore plus mauvais que la bière ! Elle vadrouille sur une pente glissante, la môme.

… Ok… C’est parti ! Une dernière pichenette du pouce sur le nez et je me lance.
***


Hey… Gamine… Tu bois un verre avec un paumé ? … Et demande à l’autre morue de venir avec toi… Oui, elle, là, la truie avec les cheveux gras !

***
Tss… Pour qui je me prends ? Elle va me jeter son verre sur la trogne avec une réflexion pareille… Enfin, c’est ce que je ferais à sa place. Surtout avec ce vocabulaire pointilleux des bourgeois du Kil. Il faudrait vraiment que je peaufine mon patois du Ras-du-sol. Bon. Ce n’est pas grave. Manifestement, j’ai attiré l’œil de tout un tas de traine-savates. Allez… Quoi… Venez… Je vous fais peur ou quoi ? Pfff… Bande de tocards !

Et lui, là, au comptoir, le Norlail à la bière spéciale… Il attend quoi. Lui, aussi, il n’a pas l’air net. Un poupon tout rose à voir sa tête…Mais il sent mauvais… Il s’élève de sa condition… Je le sens… Il n’a pas les usages, les manières. C’est un homme du fond qui cherche à gravir les marches. Il a l’air bien ce type. On va voir s’il bronche… Mince, ma main tremble. Vite bouge-toi… Lève-toi. La môme se retourne ! Plus qu’un instant… Pour feindre l’ivresse…
***


Hey… Toi là, le Norlail… T’as de quoi lutiner dans les jupons d’une maraude ? Tu bosses encore à cette heure-ci ? Tes parents ne t’attendent pas pour dîner ?

***
Parfait… Tout le monde m’as vu. Tout le monde se fixe petit à petit sur moi. Allez c’est bien… Voilà comme ça… Ça va fuser d’un coup sec… Je la sens venir la petite… Elle n’est pas commode, c’est certain ! Bon… J’ai une chance sur deux. Souffle… Expire… Souffle… Souffle… Expire… Ok, c’est maintenant que ça se joue ! … Non mais sans rire, je suis quand même un psychopathe des fois…
***


Pensée :
Ok. Est-ce que j’y suis là ? ... Hmm... Bon, faut-y aller... Si tu m’entends… Là, toi, qui que tu sois… C’est maintenant que tu te manifeste ! Sinon, j'y passe.


***
Allez… Maintenant, j’attend le déluge !
...
Je suis vraiment un blaireau...
***


 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Matal 28 Otalir 814 à 22h31
 
Il avait croisé beaucoup de blaireaux dans sa vie mais Tsenereth se situait bien au dessus du lot.

Qu'est-ce qui lui prenait à cet espèce d'imbécile? Il ne peut pas se contenter de cuver son alcool comme tout le monde? Visiblement non, Monsieur semble être au dessus de ça d'ailleurs Monsieur; non content d'avoir insulté une prostitué, se met à provoquer Norlail. Sérieusement? Ce mec est en train de le traiter de fils à papa? En d'autre circonstance il aurait rit. Là le type a entendu son nom et même si il ne s'en souviendra surement pas demain ça a tendance à contrarier Norlail. Enfin ça n'a pas spécialement d'importance car si le krolanne continuait comme ça; ce qui avait l'air bien parti, il se retrouvera surement avec les tessons d'une bouteille d'alcool dans le visage. Norlail avait déjà vu ça, ça n'était pas jolie à voir mais ça arrivait très souvent lors des rixes de bars.

Il pose ses yeux sur Tsenereth l'espace de quelques secondes puis retourne à sa bière. Il ne compte pas spécialement lui donner une correction même si il sait pertinemment que tous les clients du bar le laisseront faire sans broncher. Il laisse bien volontiers quelqu'un d'autre faire le sale boulot. Il boit une autre gorgée de sa bière fraîche. Il ne compte pas se laisser perturber par ce grand krolanne qui ne devait pas valoir grand chose au combat à mains nu. L'expérience lui avait appris que c'était toujours le buveur avec la plus grande gueule qui finissait pour embrasser le trottoir.

Et puis soudain alors qu'il ignore superbement Tsenereth, il capte quelques choses. Une pensée plus précisément. Une pensée qui ne laisse aucun doute sur son expéditeur.

Norlail boit son verre cul sec et se fait violence pour ne pas regarder le Lanyshsta. Il a presque envie de rire de la situation. Il semble qu'il n'existe pas de juste milieu entre les Lanyshstas paranoïaque et les Lanyshstas totalement inconscients du danger. Plus sérieusement? Ce type croit vraiment que s'il y a un autre Lanyshsta dans la salle il va risquer de se faire écharper pour ses beaux yeux?

Norlail ne bouge pas de sa chaise pour le moment. Il a terriblement envie d'une autre bière mais il n'en prendra pas. Il se contente de suivre la scène depuis le comptoir.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Lia
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Matal 28 Otalir 814 à 23h02
 
Boira pas. Teuk et toi avez un arrangement, tu répare les machines et il te fournit une denrée particulière dont il a le secret. Le tord-boyaux a une odeur acre et après ton inspection tu semble certaine d'avoir identifié l'aspect particulier du gyro, un fruit rond (et violet bien évidement) cultivé dans l'agrozone. C'est le genre de liquide qu'on peu utiliser pour déboucher de la tuyauterie ou dissoudre un estomac fragile, tu veux faire des expériences avec son potentiel combustible pour alimenter tes inventions mécaniques.

*** des gyros ***

***


Alors que les regards se glisse vers un krolanne a l'ivresse communicative, tu te saisis d'une flasque métallique dans une poche de ta combinaison et tu transvase le liquide dedans avant de la ranger. La pensée te frappe alors, maladroite, perdue. Vu que le grand blond n'a pas l'air de vouloir s'intéresser à la grande geule, tu garde ton verre désormais vide et tu le rejoins à sa table. Tu lui offre alors un grand sourire niais.

D'ak m'sieur l'paumé, mais s'toi qui offre.

Tu lui tend ton verre vide.


 
Tsenereth
Affranchi
Kil'dara  
Le Merakih 29 Otalir 814 à 11h38
 


***
Incroyable… Stupéfiant… Aucun d’eux n’a bronché. Pas un seul ne s’est levé pour me ficher son poing dans la figure. Consternant… Ils sont trop mous. Cette partie du monde n’a plus d’espoir. Ils attendent la mort. Même le blondinet que j’ai pris à partie ne s’est pas donné la peine d’esquisser un geste. Pathétique résultat d’une vie de servitude. Des automates dans une fange qui les broie jusqu’à la résiliation de toute combativité. Je les plains…

Elle. Elle au moins. Elle vibre. Je ne sais pas vraiment si ce n’est pas pire. Je crois que j’espérais prendre son verre en pleine tête. Comme un retour de flamme. Un jet de révolte impétueux. Une fougue incandescente. Un râle de haine et de méchanceté pure. Mais non, elle s’assoit gentiment à mes côtés. J’ai l’air d’un vieux débris devant elle. Une machiniste. Un quotidien de labeur pour un peu de subsistance. Mmmh… Je vois. La perfidie se dessine comme un ver luisant. Ça peut le faire !
***


Bah ça alors… Tu ne manques pas d’audace, petite.

***
Une seconde, peut-être deux, je l’observe. Nul doute qu’elle fait de même. Un regard en coin me pousse inopinément à tourner la tête vers le comptoir. Le blondinet est toujours là. Un air suspicieux, bien entendu. Mais pas vraiment motivé, pourtant. Rien d’exceptionnel. Il attend. Bien. Attendons aussi. D’autant que la minette est à table.
***


Bien sûr que je te paie un verre. Que veux-tu boire ? De quoi terrasser un cheval ou de quoi contenter tes papilles adolescentes ? … Je prendrais comme toi.



 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Merakih 29 Otalir 814 à 12h43
 
Finalement la gamine n'a pas bu son verre et elle a mis le liquide dans une flasque en ferraille. Ce qu'elle compte en faire plus tard la regardait, Norlail s'en fiche éperdument. Il est autrement plus intéressé par le jeune dandy qui semble déterminer à insulter tout le monde. Tsenereth a de la chance, aucun des clients ne s'est levé de la chaise pour lui apprendre la politesse. La théorie selon laquelle les idiots ont de la chance n'est peut-être pas si hasardeuse que ça quand on y regarde bien. Il regarde l'adolescente rejoindre Tsenereth et commande une autre bière à Teuk. Oui, il va à l'encontre de la règle qu'il s'est lui même posé mais après tout il n'a personne qui l'attend ce soir. Et puis Teuk n'aimait pas qu'on squatte chez lui sans consommer. Tout en sirotant son verre il écoute Tsenereth parler.

A la dernière phrase de celui-ci il sourit. Ce krolanne ne venait pas du Ras-du-Sol, il venait d'en haut. Il n'avait pas connu un seul krolanne n'utilisait des expressions aussi distinguée que « terrasser » ou encore « contenter tes papilles adolescentes ». Non vraiment cet espèce de mariole avait encore du chemin à faire si il voulait qu'on le prenne pour quelqu'un du bas peuple.

Norlail réfléchit un instant et jette un coup d'œil à la gamine. Se pourrait-il que..? Statistiquement il était très peu probable que trois Lanyshstas se retrouvent par hasard dans le même bouge pourri. Pourtant rien n'était impossible: elle avait rejoint Tsenereth à sa table après tout. Il se devait de vérifier mais pour le moment il était trop tôt. Mieux valait attendre qu'il ai bu, ils seraient plus vulnérable et plus malléable. Il faudrait quand même se méfier de la gamine. Norlail l'imagine très bien sortir un couteau de sa poche, ou aller savoir quoi d'autre. Les gamins des rues ont des armes aussi diverses que variées. Aussi Norlail se doute que le chalumeau de Lia fait surement office d'arme à celle-ci.

Après tout le Ras-du-Sol regorgent de gens malsains qui n'hésiteraient pas une seule seconde à faire du mal à une enfant de 13 ans.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Lia
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Dhiwara 16 Nohanur 814 à 12h16
 
D'audace tu ne manque pas, c'est certain. Si seulement il en connaissait l'étendu, il serait surement effrayé, quoi que il semblerait qu'il lui manque un boulon ou deux… Tu ne te laisse pas impressionné par ses grand mots, bien au contraire ton sourire s'élargie.

T'es sur?

Tu affiche une pointe de malice.

Tu s'rais l'premier paumé que j'vois boire du jus d'fruit.



hrp : dsl pour le retard, je vais tacher d'être plus réactif pour la suite.


 
Tsenereth
Affranchi
Kil'dara  
Le Luang 1 Dasawar 814 à 12h23
 
Va pour un jus, alors... Après tout...

Assis, là, sur le coin de cette table, les épaules avachies par le dépit de constater que la combativité a disparu. Que tout lueur d'espoir est morte dans l'esprit servile. J'en perds mon regard dans les méandres caverneux des sillons qui façonnent le bois de la table. Je suis devenu une sorte de parias et personne ne viendra me délivrer. Je suis devenu une sorte de monstre et personne ne viendra me guérir. Je suis devenu une abjection de la krolanité et personne n'a assez de cran pour m'éradiquer de cette existence... Des esclaves serviles qui se forgent en meute inquisitrice sous l'impulsion de la haute autorité... Mais qui dans le désespoir d'un bouiboui n'ont aucune percéption du monde qui les entoure.

Bien. Je devrais faire avec alors. Vivre comme le monstre que je suis. Laisser parler la bête en moi. Assumer la part d'ombre en moi, la malédiction du sang et de l'esprit.

Créature, je suis.


Créature... Lève-toi... Et vole vers ton destin.

Quelques mots susurrés pour moi-même... Mais je ne me fais aucun illusion... Certains l'auront entendu... Mais plus rares seront ceux qui comprennent. Mon regard traîne et s'attarde sur la petite machiniste. Sa présence, étonnamment, m'aide. Elle m'offre une porte de sortie devant les miasmes qui encombrent mon esprit malades. Elle est comme cette une comète qui fuse sans sourciller dans les ténèbres d'une nuit sans lune. Pas un espoir, non... Une distraction passagère. Un antidouleur provisoire.

Tu viens d'où, petite ? Pourquoi travailles-tu à ton âge ?

 
Lia
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Matal 2 Dasawar 814 à 10h20
 
C'est un drôle d'oiseau, alors tu ris. Pas trop fort, comme si tu essayais de rire discrètement mais sans y parvenir.

Oh bah tu sais, au Ras-du-Sol on apprend vite a ram'ner des graines dans l'foyer ou à vivre dans la misère.

Quoi que bien souvent, même lorsque l'on ramène de l'argent, on vis dans la misère, elle est seulement un peu moins miséreuse. Tu te laisse aller à ton exercice préférée, l'improvisation.

J'vis avec mon oncle, s't'un horloger, y fait d'très belle montre de poches mais l'en vend pas beaucoup, s'parce qu'il est un peu bizarre, y fait peur aux gens.

Tu regagne un semblant de sérieux à ce moment là même si tu conserve un petit sourire en coin.

Et toi m'sieur l'paumé, qu'est ce qui t'amène d'tout là haut jusqu'au fond d'l'abîme?


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