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Une rencontre aux allures de conspiration
Au 121 de l'allée de Radam Tourne-la-Vis (PV Yloyse, Tsenereth)
 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Merakih 22 Otalir 814 à 16h37
 


La toile était sur le point de se déchirer. Vic Averson tira un de ces rideaux poussiéreux éffilochés, décolorés...
Jack Sorfrane avait reçu cette commande un an auparavant et le chantier avait été reporté encore et encore. Qui se souciait d'un cube localisé dans une rue où nul ne passait ne logeait. Un portail, devant, en bloquait l'entrée. Nous étions dans une partie aisée, aérée, verdurée du quartier.
Peu de squatteurs, aucun rôdeurs ne passaient par là. Ils craignaient trop de déclencher une esclandre, ce qui aurait donné lieu à une esclandre immédiate de la part des forces des esprits nocifs.
Le savoir valait plus que l'argent. Et beaucoup de compagnons habitaient dans ce quartier. Tous savaient à quel point leur richesse intellectuelle devait être protégée de la piétaille.
Ici, ils seraient tranquilles ;

Vic, les mains dans le dos, traversa la maison. Il connaissait ses détours par coeur... Il n'avait pas suggéré ce lieu au hasard. Pour comprendre, remontons un peu dans le temps.

Le précédent propriétaire, feu le compagnon Gertron, dans son excentricité, avait commandé la construction d'une cave pour qu'il puisse y réaliser ses expériences. Il avait un jour était retrouvé mort, asphyxié par ses expériences. Une combinaison savante entre du carbone et du soufre qui avait absorbé dans une combustion totalement incontrôlée l'air de la pièce. Nul n'avait fait l'acquisition de ce grand cube depuis... Trop cher. Trop mal placé. Rénovation nécessaires. Pas un bon investissement. C'est ainsi qu'il était passé entre les mains de Jack Sorfrane qui en avait laissé la charge à Victorion Averson. Ainsi en visitant, il avait constaté que le soupirail qui dévidait les égouts depuis la cave était cassé et pouvait être retiré. Au cas où, un échappatoire.

Vic, fit quelques pas dans la vieille salle à manger... Au centre une vieille table en bois sur un tapis tout empoussiéré. Accroché au mur, un miroir massif au dessus d'une cheminée en marbre noir. Le chandelier qui reposait au dessus de la table avait été retiré. Ils devraient utiliser l'éclairage artificiel si la nuit venait à tomber.

Il avait échangé un peu de correspondance avec la première et, si le deuxième paraissait de bonne volonté, Vic ne pouvait dire qu'il leur accordait toute sa confiance.
Enfin, il fallait bien commencer quelque part et, aux souvenirs de leurs précédentes conversations, si certains étaient bien conscients, au moins des risques et des responsabilités qui leur incombait c'était bien eux. Il s'était vêtu d'une chemise blanche et d'un pantalon noir et revêtu un long manteau qui masquait carnet, crayon, double décimètre, compas et toutes sortes d'instruments de mesure. Dans sa sacoche, posée dans un coin, près de la cheminée, toutes sortes de paperasse bien mystérieuse...



Vic posa son masque en travers de son visage. Il s'installa r à la première des trois chaises qui entouraient la table.


Il était temps. Les sept coups du carillon retentissaient à travers tout le Kil. Les yeux rivés sur la porte, Vic attendait. Ils devaient frapper deux coups puis entrer.




 
Tsenereth
Affranchi
Kil'dara  
Le Merakih 22 Otalir 814 à 17h10
 
https://soundcloud.com/aix13/sin-city-aint-no-place-for-a-hero



***
Ding… Ding… Ding… Ding… Ding… Ding… Ding…

Sept fois. Ce carillon au son démentiel a sonné sept fois. La rue est grise à présent. Les passants semblent ne pas y prêter attention et pourtant tout vient de changer. Tout est un peu plus terne. Plus sauvage. Les pas s’accélèrent. Les cœurs palpitent plus lourdement. La pénombre gagne un peu de terrain. J’aime cette ambiance sourde et poisseuse. Elle a un je-ne-sais-quoi de brûlant. L’instinct prend le relais sur la raison. L’âme se révèle quand l’esprit s’endort. Les hommes sont plus vrais. Enfin, presque…

Il est temps. Je n’ai que trop tardé. L’hésitation est l’ennemi de la vie. Je plonge. Bien. Ma main tremble un peu alors que je vérifie une ultime fois l’adresse sur le morceau de papier. Je n’aurais pas du l’écrire. Mais j’avais tellement peur d’oublier. C’est idiot… Il me l’aurait simplement rappelée. Je manque encore de réflexe. La télépathie est une arme redoutable. Il faudra creuser ce point là aussi. Nous avons tant de travail à accomplir…

J’entre dans l’allée. La lumière des générateurs extérieurs crépite un peu sur des fils à nu. L’installation est manifestement antique. Des jardins aménagés parsèment les alentours. C’est propre. Un peu trop. C’est riche… Mais pas autant que chez moi. Tant mieux. Peu de chance que je croise un ami de la famille. Vers la droite un trottoir s’enfonce dans le dédale du Kil. Là bas, les cubes tombent en déliquescence. Ici, tout paraît sain… Tout sauf la bâtisse en question. Elle jure un peu à côté des autres. Depuis quand ce taudis a-t-il été laissé à l’abandon ?

Un peu plus en avant et j’y suis. A quoi ressemblent-ils ? Serait-ce un piège ? Une entourloupe minable pour éradiquer la bête immonde que je suis devenu ? Non. Je ne le crois pas. Et puis alors ? Qu’importe après tout. Cela n’a que trop durer. Le risque d’une vie sinistre ou d’une mort rapide. Je choisi ma mort et mon destin… La porte me paraît assez solide.

Toc Toc… Le loquet n’oppose aucune résistance. Les gonds ne grincent pas. La luminosité y est faible mais pas tout à fait absente. Un laboratoire. Une table. Trois chaises. Un homme masqué… Ridicule reflet de l’incertitude. Je me retiens de rire in extremis… Ce n’est pas le moment. Ce serait désobligeant pour mon hôte. Tout à l’inverse, j’affecte un salut propre et impeccable d’un hochement lent de la tête. Lentement, comme pour nous laisser respectivement le temps de nous jauger, j’avance pas après pas.

Je saisi le dossier d’une chaise. Je la tire vers moi. Je m’assois. Jamais mon regard ne s’éloigne du sien. Les mains en évidence. Je l’observe. Il m’observe aussi. Je peux le sentir. Son parfum est celui de la méfiance… de la crainte. Le mien également. Son allure est saine. Il est calme. Il attend de voir ce que je vais faire… Donc… C’est un loup également. Bien. Au moins, je sais ce qu’il en est. Parfait.
***


« Bonsoir. Je crains de n’avoir aucun masque à vous proposer… J’ose croire que cela n’aura que peu d’importance pour vous ? … Echangerons-nous nos noms ? »


 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Merakih 22 Otalir 814 à 20h10
 
Vic, impassible observe son homologue s'approcher et s'asseoir lentement à la première des deux chaises vides qui encadrent la table. Il a l'air paisible... Détendu. Comme s'il ne craignait rien... Néanmoins ses narines frémissent par petits battements. Nervosité, excitation? Impossible à deviner. Vic se souvient de la petite gamine des rues... Lui est donc le deuxième Lanyshsta, le deuxième sur sa route, son nouveau chemin.

Il croise les doigts, surpris par la confiance de son homologue à se présenter ici sans masque pour protéger ses traits. Quelqu'un qui a une confiance aveugle ainsi en deux (un?) inconnu est soit un suicidaire, soit un imbécile... Mais son apparence déroutante ne permettait pas de lui coller à l'instant ni l'un ni l'autre de ces caractères. Elégant et avec des gestes mesurés au dixième de millimètre. L'opposé de cette gamine des rues... Absence de corrélation entre le statut de Lanyshsta et l'origine sociale. Vic s'en était douté un peu.

Bonsoir répondit Averson, N'ayez crainte pour le masque. Je me trouve devant le fait que vous n'en ayez pas. Tout reproche comme tout compliment serait superflu. Néanmoins, je m'interroge... Dois-je prendre cela comme un gage de confiance?.. Je fournis le lieu en prenant le risque de me compromettre, vous me faites cadeau vos traits?..

Ton amusé. Une petite suspension. Vic ne lâche pas les yeux de son interlocuteur.

Mais bref... Guettons. Le troisième convive ne va pas tarder et il ne serait guère poli de ne pas l'attendre pour nous présenter respectivement. Néanmoins, si vous n'y voyez pas d'inconvénient, entre nous, il serait mieux d'utiliser des noms d'emprunt. Ainsi, à supposer que l'un d'entre nous se fasse... Avoir?.. Il ne pourrait - contre son gré, bien sûr - pas trahir les autres.
Qu'en dites-vous?..




 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 23 Otalir 814 à 00h51
 
Ne confie pas ton secret, même à l'ami le plus éprouvé. Peux-tu lui demander fidélité et discrétion quand toi-même tu en as manqué ?



***
Les sept coups ne tarderont pas à sonner. Elle le sait. La mécanique est un jouet qu’il est aisé de comprendre. Tic, tac, tic, tac…. Les horloges et les montres sont fiables. Leurs aiguilles dansent selon les mouvements que leurs impriment les petits ressorts. Et les krolannes ressemblent beaucoup aux montres, ils agissent eux aussi selon des ressorts mais ils sont moins fiables. Qu’en sera-t-il pour ces deux-là ?

Le pas est lent. Elle maudit une fois de plus l’incident qui lui a couté sa mobilité. Le médicament pris avant de quitter son domicile fonctionnera plusieurs heures durant pour atténuer la douleur mais elle espère ne pas avoir à courir, juste au cas où. Il lui faudra encore plusieurs jours avant de retrouver un usage sans problèmes de sa cheville. En attendant, elle est bandée et proteste aux mouvements brusques.

La femme redressa la tête, glissant un œil hors de la capuche. Les néons clignotants donnent un aspect lugubre à la rue, dans la demi-pénombre qui tombe. Les pavés sont encore humides de la courte pluie tombée un peu avant. La cité fait presque sale en ces heures entre chien et loups. Où tout est gris.

Elle sait pourtant que les apparences sont trompeuses. Le quartier est tranquille et n’y vivent que des compagnons installés et reconnus. Elle avait vécu autrefois dans un quartier semblable. Il n’y a strictement rien à voir avec le pauvre cube qui lui sert de logis. Et c’est en ces lieux qu’ils trouveront sans doute l’une des meilleures protections possibles. Celle de l’imagination et du bon sens qui refuseraient la potentielle existence de Lanyshsta dans ce milieu où tout respire le bien être et la confiance. Les monstres rodent la nuit, mais pas autours de ces bâtisses. Non, c’est dans les bas-fonds, dans une ruelle sordide que les places l’image populaire. C’est là qu’est leur chance.

Ding… Ding… Ding… Ding… Ding… Ding… Ding…

Sept fois. Le carillon a sonné sept fois. N’était ce pas aux trois coups pourtant que la pièce commence ? Tant pis pour le spectacle. Ce sera sept pour eux. Elle hésite encore. Fait elle le bon choix ? Il est encore temps de repartir et d’oublier cette rencontre. Se sent elle prête ? La question n’est pas là. Ses potentiels états d’âme n’ont aucune valeur. Seule compte la raison et la raison lui dicte d’y aller. Le risque est là, elle ne l’ignore pas. Peut-être que dans quelques minutes elle sera morte ou aurait préféré l’être. Peut-être. C’est une éventualité qu’elle ne peut pas oublier. Qu’elle ne doit pas oublier. De l’autre coté le gain comporte des renseignements, des informations. Une discussion quant à la direction à prendre. Un projet. Quelque chose de plus sain que le brouillon artistique dans lequel ils flottent. Il y a aussi des alliés potentiels. Il y a aussi la possibilité de jauger véritablement ce que valent ses congénères. Savoir s’il y en a parmi eux qui méritent qu’elle… s’implique. Car tôt ou tard les choses tourneront mal pour l’un d’entre eux. Le rapport risque-gain est trop rentable pour qu'elle passe à coté.

Car c’est sur leur survie qu’il faut bien prendre une décision.

Une main se lève. Elle inspire. Qu’il en soit ainsi. Deux coups furent frappés. Elle poussa la porte.

L’ample capuche d’un manteau, facilement justifiable par le temps, sous laquelle l’éclat d’une peau bleuté se fait voir et la silhouette se tourne vers chacun des deux convives, puis referma la porte. Sans précipitation, les mains se levèrent pour la faire retomber sur les épaules laissant apparaitre un visage menu dont les yeux ne cillent pas. Elle observa l’un après l’autre ses deux interlocuteurs, inclinant silencieusement la tête une fois.

Pas d’imbéciles fébriles ou de grands sourires joyeux et pleins d’espoirs. Bien… peut être allait on pouvoir n’avoir affaire qu’à des êtres… intelligents… et non des lapereaux. Ils la jaugent également, elle n’en doute pas.. Cela les rend plus fiables. Choisir ce qu’on désire montrer était un art. Et donc, tout ce qu’ils dévoilent ce sont des informations sur qui ils sont, leur caractère. Ou plutôt, sur le caractère qu’ils espèrent montrer.
***


Bonsoir. J’espère ne pas être en retard.

***
La voix est un peu rauque. Elle n’avait pas de masque. C’était voulu.
***



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Tsenereth
Affranchi
Kil'dara  
Le Julung 23 Otalir 814 à 15h36
 


Une Dame n’est jamais en retard, Madame. Bonsoir… Je vous en prie, prenez place.

***
La parole accompagnant le geste, je me lève afin d’accueillir la nouvelle venue. Alors même que je ne suis pas chez moi. Quelle surprise malgré tout de constater que nous nous sommes déjà croisé, peu avant, dans une ruelle sombre. Un trou perdu. Là, précisément où l’on ne devrait jamais croiser de bonne gens. Bref… Cela facilitera un peu l’enthousiasme d’un contact naissant. D’autant qu’elle non plus ne porte aucun masque, aucune parodie de mystère. Si ce n'est le jeu d'ombres exacerbant ses traits.
***


Nous échangions nos premiers mots, Monsieur et moi… Sur l’utilité toute relative d’un masque en ce contexte. Il est désormais inutile d’épiloguer sur cette question. Tel que le suggère notre pointilleux complice, commençons par ce qui me semble la plus courtoise nécessité.

***
Mon nom lui est connu. Je le lui ai révélé dans cette ruelle. Il est inutile de lui mentir. Mais à lui ? Que dois-je dire ? Un nom d’emprunt ? S’imagine-t-il pouvoir duper son monde alors qu’il ouvre ses portes à des inconnus ? N’est-il pas propriétaire de ce lieu ? Ne serait-il pas immédiatement découvert si l’un de nous était suivi ? Je ne sais que penser de lui. D’elle non plus d’ailleurs. Nous verrons bien si la mort rôde dans les jardins.
***


Vous pouvez m’appeler Tsenereth.

***
Voilà qui est dit. Un nom d’emprunt ou un vrai prénom… Pour un inconnu cela devrait être sensiblement égal.
***


 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Julung 23 Otalir 814 à 20h50
 
Silencieux pendant l’introduction de Tsernereth, il attendit qu’il ait fini de parler pour se lever à son tour.

« Madame. »

Sa peau bleutée était singulière ; il ne connaissait personne qui possédait tel métissage.

« Comme l’a dit notre acolyte ici présent, la discussion qui précédait n’a que peu d’intérêt. Nous vous avons attendu pour passer aux choses sérieuses. Prenez place, je vous en prie… »

Le silence se fit…
Vic regardait, pensif, les deux Lanyshstas découverts. Ils avaient de l’assurance, beaucoup de confiance en eux… Pas masqués. Pas une once de prudence. Les fous. De la confiance, de la bravoure, de la folie. Mais, ce faisant, ils se plaçaient à un niveau de confiance auquel Vic n’était pas accordé. Or, s’il devait y avoir un équilibre dans leur conversation, il fallait que tous soient sur un pied d’égalité ; la présence est une chose pour laquelle l’on se doit d’être soigneux si l’on veut entendre et se faire entendre. Et leur geste était tellement insensé, tellement risqué, la confiance tellement désespérée... Vic poussa un long soupir.

https://www.youtube.com/watch?v=p9XMd2eAy_4

« Endylion dal Balera. »

De deux doigts, il retira son masque. Lentement, l’arc grimaçant d’une bouche tendue parut, l’éclat d’une joue, blafarde, se mêla à l’ombre… Et la symétrie, cette parfaite symétrie que cachait le masque se trouva brisée… Au dessus, du nez, une cicatrice, pourpre, violacée, témoin à vie d’un accident qui aurait pu lui couter la vie, deux yeux injectés de sangs, encadrant chacun une sphère opale qui criait sa rage et dévorait l’esprit de son hôte, de ces douleurs impossibles à concevoir, et qui le condamnent à jamais à l’ombre… Le masque, parfait, dévoilait l’horreur chagrine et les traits tirés de quinze ans de douleur. L’obscurité était le royaume d’Averson ; plus de lunettes, plus de migraines, juste le bonheur du noir, et les spectres de la pénombre.

Il posa son masque sur la table ; le bruit, si faible pourtant, fit écho d’une note sinistre dans toute la maison. La nuit était tombée, à ce bruit, répondait le brouhaha incessant, au loin, à l'extérieur. On entendait jusqu’aux engrenages des usines ronfler. Depuis longtemps, le Kil’dara y avait enfermé son silence. Nul ne savait plus aujourd'hui ce que "l'absence de bruit" signifiait même...

Les deux arrivants ne disaient rien. La tension de l’air était chargée d'un potentiel élevé.

« Mais… Dit Vic. Pour vous, ce sera Vic. Enchanté. »

Endylion… Un nom de correspondance tout au plus et bien trop pompeux pour que quiconque imagine Vic Averson se cacher derrière. Imperceptiblement, sa main laissait glisser le masque sur la table… C’était cela. Endylion était le nom du masque. Mais le visage portait le nom de Vic. Banal et seulement Vic. Un Vic démystifié.

Simple Krolanne, songea-t-il. Ironie.

Pragmatisme aussi... Qu'il n'aille pas se faire appeler Endylion au milieu de la rue en présence de Rose, de Jack ou du quidam lambda à l'oreille trainante.



 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 24 Otalir 814 à 15h59
 
https://www.youtube.com/watch?v=FWrKck5asuA

***
Ses yeux se sont posés sur le visage de l'un et le masque de l'autre. Ou bien est ce leur deux masques. Ou leurs deux visages. Au point où ils en sont… l’un et l’autre sont bien proches. Elle remercie d’un sourire la galanterie de l’un et posa une main sur le dossier de la chaise qu’il lui présente. Les traits de l’homme qui s’est levé font écho dans son esprit à ceux d’un autre krolanne dans une ruelle. Oui, la forme de la mâchoire, celle du visage. Les yeux eux sont différents. Sans doute est ce là la nuance entre le lanyshsta et le krolanne. Leur regard. Elle ne doute pas que le même voile s’est posé sur Vic et sur elle-même.

Il est un temps où s’imaginer des conspirateurs portant masques et gants de soie est un jeu. Ils ne jouent plus. Doit-on dire hélas ? Peut être pas. La cour dans laquelle ils ont été propulsés est plus sérieuse et plus mortelle que toutes les précédentes. Plus enivrante également. Cette confiance, cet attrait qu’elle éprouve depuis qu’elle est autre, la femme en est consciente. C’est un paramètre qu’ils doivent prendre en compte. Tous sans doute. Cela fait partie de leur état.
A l’invitation de leur hôte, la brune krolanne s’assit. Faisant signes aux deux hommes qu’ils étaient libres de faire de même.

Tsenereth. T. Endylion dal Balera. Vic.

Les lèvres bleutées s’incurvent lorsqu’on parle de masques. Le premier pion avait avancé. Le dernier masque tombe révélant un visage blafard dont la pénombre faisait ressortir les traits.. Avec réticence certes, et peut être, un mélange diffus de rancœur pour l’avoir poussé à se dévoiler. Mais le temps des enfantillages n’est plus.

Le visage d’Yloyse se releva vers ses complices.
***


Quelle est la différence entre un nom et un pseudonyme ? A part leur fréquence d’utilisation… puisqu’au final, nous répondons au deux.

Enchantée également et Yloyse suffira en ce qui me concerne.


***
Mais les deux le savaient déjà. Elle l’avait dit à l’un dans une ruelle sombre. A l’autre par l’esprit. Et à tous lorsqu’elle s’était éveillée, confuse. Mais tous l’avaient déjà oublié. Yloyse la lanyshsta et mademoiselle Dinn la krolanne ? La simplification était trop basique pour être outre scientifiquement acceptable. Elle osait espérer qu’ils étaient plus complexes, plus riches que ça.

La faible lumière des lampes du dehors ne filtrait pas à travers les rideaux tirés.
***


Les masques ont leurs utilités et si nous avions des mois devant nous, peut-être aurions nous du nous accorder ce plaisir avant de le retirer quand nous aurions sentit le moment venus. Notre situation… est plus délicate que cela et je pense que nous en avons tous conscience. Nous avons déjà décidé de nous accorder mutuellement une confiance relative à partir de l’instant où nous avons frappé à cette porte. Tsenereth et moi en venant ici et vous, Vic, en nous indiquant cette adresse et en y étant présent.

***
Elle désigna d’un geste le reste de la demeure.
***


Non, nous nous sommes déjà condamnés si l’un de nous a flanché. Nous en tourmenter changera-t’il quelque chose à ce constat ?



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Sukra 25 Otalir 814 à 10h49
 
« En aucun cas. »

Le tourment à ce gout de fruit pourri qui empoisonne l’arbre ayant porté sa germination ; il était nécessaire de s’en débarrasser au plus vite. Au fond, c’était là, l’action la plus sage ; assumer et prendre acte ; accepter les conséquences de ces gestes qui fissurent votre futur proche au risque de créer un abîme inévitable dans une période plus lointaine. Les masques étaient retirés, les noms étaient échangés, la tension avait baissé d’un cran, un calme rationnel et attentif avait englobé de son aura la petite assemblée.

« Nous nous sommes mis d’accord par la pensée d’établir un protocole d’étude pour en apprendre plus sur notre condition. »

Petite pause ; Vic joint ses doigts, s’accoude à la table. Son regard passe de l’un à l’autre successivement.

« Soyons donc systématiques. L’outre-science rejette ce que nous sommes, mais, au delà d’être une table de valeurs, c’est aussi un formidable outil méthodologique. Pour déterminer ce ou ces protocoles, il nous faut d’abord avoir connaissance de plusieurs éléments pour l’adapter en fonction. »

Petit un.

« Ce que l’on recherche. Des objectifs précis. »

Petit deux.

« Ce que nous savons déjà. »

Une suspension.

« Je vous propose de commencer par ce dernier point. Que savons nous de notre condition, quelles sont les certitudes que nous avons, ici maintenant, à cet instant précis? Du factuel. Du précis. Aucune hypothèse. Nulle approximation. »



 
Tsenereth
Affranchi
Kil'dara  
Le Matal 28 Otalir 814 à 21h33
 
***
Le temps est passé plus rapidement que prévu alors que mon esprit s'alangui dans une lourdeur inhabituelle. Par où commencer ? Par quoi définir ce que j'ignore encore ? Quel est donc l'avenir dont nous devons tracer les premiers contours. Les questions de ce Vic marquent son rigorisme éhonté. Un chercheur, un dur, un pur. Un vrai, presque trop rigide pour avancer, mais assez consciencieux pour brider mes élans drastiquement pervers à fouiner vers des circonvolutions démentes.
***


La télépathie est l'une des caractéristiques... Elle semble commune... Mais cela n'est pas une certitude... En effet, si les mutations ne sont pas équitablement partagées comment savoir si la télépathie l'est ? A priori, seuls télépathes se sont exprimés sur les entrelacs mais cela ne signifie en rien que la présence de tous les... Enfin que nous sommes tous présents. La preuve en est que chaque jours certains font leur apparition et parmi eux, il en est des anciens... a ce qu'ils disent pour le moins.

Donc si nous partons sur du certain... Nous n'avons rien d'autres qu'une condition nouvelle issue d'un éveil. Enfin de ce qui est qualifié par tous d'éveil. Des rêves. Donc des stimulis intellectuels. Puis une certitude sur un état nouveau et sur des capacités nouvelles.

Parmi les capacités recencées... Télépathie donc... Mais aussi mutation... Et j'ai entendu parler de... hmm... de magie... Oui. Voilà. Donc. Bref.


***
Est-ce intelligible ? A voir leur regard consterné, il me semble que je suis une huître échouée sur un banc de sable qui gesticule de tout son orgueil... Ais-je dis une ânerie ? Ce ne serait pas la première après tout... Mmmh... Non, il ne me semble pas pourtant. Bon, attendons de voir... Peut-être ont-il de réelles certitudes... Ce sera toujours ça pour commencer à me découvrir... J'espère quand même que l'on en viendra pas à la vivisection !
***


 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 29 Otalir 814 à 15h29
 
***
Au moins ils étaient clairs. Les termes étaient posés. Nets et précis. Ils pouvaient commencer. L’air de la pièce ne semble plus électrisé par la tension et la méfiance mais est retombé, laissant reposer la poussière des lieux sans la déranger. Les lieux se sont fait plus chaleureux, plus intimes presque dans la pénombre ambiante. L’attention est toujours présente oui, mais la tension est canalisée dans une direction. Contrôlée. Maitrisée. Elle pourrait remonter oui, mais pas pour l’heure, ou pas pour les mêmes raisons.

Elle pose une coude sur la table, le visage à demi appuyé dans la paume de sa main.

Petit un, rappeler le but de la séance, petit deux, remémorer les conditions de l’étude, petit trois, fixer un programme. Oui, Vic était exceptionnel pour l’organisation et la planification. Son analyse par contre manquait un peu de rigueur. Il utilisait des raccourcis trop évidents. L’arième manquait également un peu mais il serait toujours temps d’y remédier.
***


Ttt ttt…. L’utilisation de certitudes n’est-elle pas le premier pas à l’utilisation d’hypothèses erronées ? Sommes-nous vraiment en contradiction avec l’Outre science ?Les Outres scientifiques refusent que ce que nous sommes ai une valeur et une place au sein de notre société mais l’outre science a-t-elle dit quelque chose là-dessus ? Ou bien est-ce confondre le pratiquant et le principe ?

C’est un détail de forme, mais qui peut avoir son importance. Au moins pour ne pas fausser notre approch
e.

***
La jeune femme acquiesce au début des paroles de Tsenereht, semblant un peu mal à l’aise à l’évocation de ces… capacités… mais après tout… il avait raison. Yloyse compléta.
***


Nous avons un état passé et un état présent traduisant une évolution entre les deux. Cette évolution a donné à l’échantillon que nous avons à disposition la faculté d’user de télépathie, de façon consciente et parfois, inconsciente. Nous n’avons pour l’heure pas croisé de façon certaine de sujets étant eux aussi… Elle hésita sur le mot à choisir… concernés mais ne disposant pas de cette faculté et pouvons donc émettre l’hypothèse qu’il s’agit d’un trait commun. Et oui, c’est une hypothèse mais dont nous ne pouvons pas nous passer tant que nous n’avons pas eu de preuves qu’elle était fausse.

De même, il n’est pas nécessaire de plonger pour écouter. Un peu à la manière d’un ouvrage que tous peuvent lire sans qu’il soit nécessaire d’y écrire. Les auteurs ignorent qui va lire ce qu’ils y couchent.

Cette évolution n’est pas sans contrecoups qui se ressentent sous forme de fatigue, ou, pour l’heure, une maladresse… désagréable au quotidien. Qu’en est-il de vous ?

Un autre point sur lequel nous pouvons être certains est la présence de mutation physique sur certains sujets. Sinon, comment cette… psychose se serait elle aussi facilement mise en place. Il n’y aurait pas autant de rumeur sur des monstres difformes que nous sommes censés être s’il n’y avait pas des éléments probants à la base. Les pensées de … c’est bien elle que vous m’aviez désignée sous le nom de Jade ? Les pensées et les données de Jade et du Doc corroborent ce fait.

Il est par contre probable que ces mutations touchent de façon inégales les sujets… sinon, il n’y aurait pas de.. d’anciens. Pouvons-nous en conclure que certains sont épargnés, ou du moins elles ne sont pas décelables au premier coup d’œil ni même avec une proximité importante avec le sujet ? Je suppose que nous aurons plus d’informations par la pratique…

Et pour le dernier point…


***
La lanyshsta semble se mordre la lèvre, repoussant d'un geste machinal une mèche brune, regarde ses deux compagnons alternativement et se lance. Elle ne s'est pas sentie aussi ridicule depuis longtemps. Elle va dire une ânerie, c'est certain. Tant pis!
***


Si nous nous basons sur le témoignage de ladite Jade, oui, de même que les mutations physiques, certains sujets évoluent aussi sur le plan psychique et arrivent à avoir une influence sur leur environnement ou eux même sans interventions.. classiques, évidentes. De la magie donc. Pour la classification de celle-ci, un seul témoignage n’est pas… suffisant. Cela peut fournir une base de travail mais, c’est faillible. Elle cite des choses qui mériteraient de s’y pencher… elle n’est sans doute pas la seule chez qui cela se manifestera si le facteur temps entre en ligne de compte.

Les Dath’ogals ont peut être des informations. Ne faudrait il pas faire des recherche sur eux et leurs croyances?


*** La magie... et la façon dont elle était mêlée a la science était à la fois fascinante et.... terrifiante. ***



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Vayang 31 Otalir 814 à 08h14
 
Les interventions des deux acolytes plongent Vic dans la réflexion. Finalement, il acquiesce à la remarque d’Yloyse sur la méthodologie. Elle a raison, il a jeté une idée - mais quelle est la valeur d’une idée - de l’esprit commun au sujet des Lanyshsta.



« Sur le premier point, je vous rejoins, mais la nécessité des certitudes est de former des bases aux raisonnements. C’est pourquoi, les certitudes obéissent aux règles de l’axiome. Personne ne doit être en mesure de les remettre en question.
Sur le deuxième et le troisième point, je reconnais un abus de langage. Les outre-scientifiques refusent que nous ayons un poids dans la société. Mais sur l’outre-science, rien de réellement concret. Je vous poserai donc une simple question. Qui incarne l’outre-science? Plus osé, pouvons nous nous permettre de l’incarner?
Je suspends ma réponse sur la quatrième réponse ; elle entre en résonance avec les deux questions précédente. »


Vic respira un instant, sortit une feuille de papier et posa quelques notes. Bien. A présent, diluer. Il ne s’agissait pas de juger de la cohérence de telle ou telle idée, mais de les soumettre à épreuve pour les valider… Leur gêne témoignait d’une crainte du ridicule, de l’incohérence… Alors qu’ils oubliaient même que leur état de Lanyshsta, la télépathie et tutti quanti étaient déjà des incohérences en elles-même.

« Commençons par les certitudes à ce stade.

Si je distille les informations que vous me donnez tous deux…
J’en tire une seule certitude sur laquelle nous formons un consensus.

Notre état passé «Krolanne » et notre état présent « Lanyshsta » sont liés par un changement effectif qui peut se manifester de plusieurs manières, non exhaustives jusqu’à preuve du contraire:
- Fatigue initiale
- Télépathie
- Mutations physiques (Effectivement… On peut poser une hypothèse sur l’opinion de la populace si de tels faits sont avérés)
- Mutations psychiques ou magie (vous la mentionnez tous les deux. Qu’en est-il de cette information et de son origine, pour vosu Tsenereth?)

C’est une base déjà solide.

Bien. Passons aux hypothèses que vous avez évoqué et laissez moi les approfondir et en ajouter de nouvelles.

Sur la télépathie, nous sommes tous trois d’accord pour affirmer que le lien entre celle-ci et notre condition présente, n’est pour le moment ni condition nécessaire, ni condition suffisante. Ainsi, le corollaire suivant,
Tous les Lanyshstas ne sont pas télépathes et tous les télépathes ne sont pas Lanyshstas jusque preuve du contraire. Ce deuxième postulat, purement logique, serait d’ailleurs préoccupant. 

Pour continuer sur le sujet, en effet, la voix de Jade semblait mentionner aussi des phénomènes dits “lumineux“. A voir si l’on peut recouper cela avec ce que vous appelez magie. Ils semblent se manifester en fonction des dispositions spirituelles du sujet. Une forte colère porterait la destruction, la douleur porterait les soins. Comme si le Lanyshsta devait être dans un état d’équilibre constant. Mais dans ce cas, je parlerais plutôt de sorcellerie que de magie. La magie telle que je l’imaginerais se baserait sur l’apprentissage et le contrôle tandis que la sorcellerie, elle, serait une résultante des humeurs et de l’instinct. Mais tout ceci est théorique. A ce jour, je ne sais si ni l’une ni l’autre est avérée.

Pour ce qui est des mutations, je n’ai pas plus d’informations ni de postulats que vous. Il y a peut-être un rapport chronologique, donc inexorable… Sinon, il pourrait s’agir d’effets résultant de la perte de contrôle de l’esprit. Et pour revenir à un équilibre, alors, ce ne serait plus l’esprit qui s’adapterait, mais le corps. Mais si c’est bien le cas, alors, on pourrait justifier les disparités, telles que vous les évoquées, Yloyse. Quant à leur détectabilité. Si le phénomène est un phénomène d’équilibre, ne s’agirait pas d’un phénomène proportionnel à l’évolution spirituelle de la cible.

Au sujet de l’état de fatigue qui m’a frappé dans les premiers jours de mon état. Effectivement, ce fut violent, comme peut l’être un épuisement sans sommeil. Je pense à la réaction biologique d’un corps soumis à un grand bouleversement. Mais ceci ne va-t-il pas plus loin? N’est-ce pas comme dans le cas des phénomènes lumineux, une manière au corps et à l’esprit de retrouver un équilibre qui permet leur cohabitation.


Que pensez vous de la validité de cette hypothèse sur l’équilibre entre le corps et l’esprit? Elle est tentante car elle permettrait de justifier, les phénomènes de fatigue, de mutation et de sorcellerie. Le problème est de placer la télépathie dans ce plan d’ensemble.

Quant aux Dath’ogals… Qu’est-ce qui vous a amené à faire ce genre de raisonnement? »




 
Tsenereth
Affranchi
Kil'dara  
Le Vayang 31 Otalir 814 à 10h45
 
La télépathie ne serait-elle pas elle-même une expression du phénomène de mutation psychique ?

***
Susurrés pour lui-même plus que prononcés pour les comparses, ces quelques mots jaillirent d’instinct entre les lèvres stressées. Le visage blêmit au son de ce que les oreilles entendent. La anième s’exprime donc par elle-même en son esprit… Comment en-est-il arrivé à ce stade de docilité envers l’outre science ? C’est un raccourci terrible que de penser ainsi et pourtant il est manifeste que le raisonnement s’y colle avec la force primale de l’éducation.

Sa divagation s’éternise, s’amplifie. Il s’éloigne progressivement dans les limbes morcelés de ses songes.

Le norième s’est donc enclenché. Dénicher les secrets de cette condition… Pathétique prison de l’âme, les chaînes du norième annoncent une solution près établie et nient toutes possibilités d’un résultat inattendu… d’un non résultat… qui serait lui-même une solution plausible aux quêtes de l’outre science. Que sais-tu, nous dit la kéième ? Oui que sais-tu ? Que sais-tu de la pertinence de ses règles ? As-tu creusé toi-même le tréfonds de leur justification ? Ou t-es-tu contenté d’acquiescer à l’enseignement doctrinal de ton père ?

La réponse fuse d’évidence comme un séisme monstrueux. Une colère froide surgit en son for intérieure. Rien ne vibre à l’extérieur, si ce n’est la vague impression d’une fissure le long d’un marbre longuement polit.

Sortant lentement de son inexpression posée vers le vague d’une étendue murale dénuée d’intérêt. Il contemple doucement le regard des deux chercheurs, bien plus sages et bien plus rigoureux que lui. Il ne sait trop comment rebondir après ce léger blanc. Mais avec la force conviction de celui qui se noie, il brandit haut l’étendard de l’explication.
***


Mon monde est celui des idées plus que celui des études rigoureuses, je le crains… Aussi, pardonnez mes… élucubrations. Elles n’ont d’autres prétentions que de jeter des pavés dans la marre de nos recherches pour permettre à ceux qui observent la stricte mécanique de l’outre science d’avancer.

Donc… Une évolution première. Des évolutions physiques. Des évolutions psychiques…

Oui, je préfère le terme d’évolution à celui de mutation… Pardonnez également cette coquetterie intellectuelle mais il me déplaît de me sentir… mutant. Cela ne me rappelle que trop pourquoi la population nous pourchasse.


***
Sans trop le vouloir, il marque une pause. Certainement pour laisser le temps à son esprit vagabond les instants nécessaires pour retrouver prise avec la réalité en évinçant la anième instinctive.
***


Les évolutions physiques et psychiques découlent de l’évolution première.

Parmi les évolutions de tous types nous avons les évolutions provisoires et les évolutions potentiellement définitives.

Les évolutions provisoires sont « probablement » liées à l’évènement de transition, ou d’éveil comme certains l’appellent, plus qu’à la condition nouvelle. Des effets secondaires, donc. Des effets qui en tant que secondaires ne sont pas commun à tous et dépendent essentiellement des circonstances. J’entends par là… Contexte autant qu’individu. Ces phénomènes provisoires peuvent être les suivants :
- fatigue intense.
- mal de tête.
- cauchemars. Il semble d’ailleurs que pour ce phénomène ce soit plutôt une forte activité cérébrale inconsciente.
Voici un début de liste qu’il conviendra de compléter.

Les évolutions potentiellement définitives sont dite potentiellement définitives car nous n’avons pas encore la possibilité de démontrer qu’elles sont définitives. Le postulat de classement me parait malgré tout raisonnable pour tracer une ligne de raisonnement. Ces évolutions potentiellement définitives sont :
- les évolutions modifiant l’aspect physique… avec ou sans gain de capacité physique.
- les évolutions modifiant les capacités intellectuelles… qui par définition génère nécessairement un gain ou une perte de capacité car c’est par ce symptôme que nous pouvons « constater et valider » l’évolution.

Voilà ce qui me semblent être une ébauche, à peu près pertinente, de classement… digne du korième.


***
Cette ultime assertion est-elle ironique ? La réponse serait peut-être lisible sur les lèvres mutines esquissant une modulation de courbe indéfinissable.
***


Il convient de le compléter avant de passer à la phase d’expérimentation. Mais je pense que nous serons, de toute manière amenés à la compléter, à mesure que nos recherches… et nos évolutions… avancent.


 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 31 Otalir 814 à 22h41
 
*** Des questions et des réponses en balance des siennes. Lesdites questions ne sont pas sans intérêts voir même, titillent tout particulièrement son esprit. ***


Si nous nous en referons aux Lois Fondamentales de l’Outre Science et non aux pratiques actuelles, tout, tout le temps et en tout lieu doit être dirigé vers les avancées scientifiques. Le domaine que nous nous apprêtons à explorer ne fait pas partie de ceux classique ? Nous abordons l’Outre Réel et non pas simplement le réel. Et alors ? Tous et tout, du moment qu’ils cherchent ne sont-ils pas alors des incarnations de l’Outre-science ? Nous y compris

Pensée :
Sans compter l’ironie un peu tordue du fait que ceux qui s’opposent à notre existence, s’opposent de ce fait à nos recherches et donc entravent l’avancée de l’outre science. Mais je doute que cette considération soit un jour prise en compte.


*** La pensée portait la même saveur qu’un bonbon au citron, légèrement acidulé. ***


Le fait Tsenereht, que vos réflexions vous semblent plus des élucubrations que des idées construite n’est pas un mal. C’est une charge à part entière dans les conseils que de jeter les idées au vent au cas où certains voudraient les saisir.
La voix elle aussi est rauque certes, mais non dépourvue d’un certain amusement.

La télépathie est potentiellement une partie du phénomène d’évolution psychique, mais c’est alors un point commun à tous nos sujets tandis que les autres phénomènes d’évolution psychiques dépendent potentiellement dudit sujet. Il faudrait donc faire une distinction dans notre classement entre les phénomènes communs qui sont ici les caractères spécifiques à l’espèce Lanyshsta dans sa globalité et ceux susceptibles de varier selon les individus.

Si nous partons du postulat que vous posez Vic, il faudra alors préciser que notre étude portera sur les Lanyshsta ayant développé la télépathie comme caractère spécifique. Si nous croisons plus tard des spécimens n’ayant pas ce trait, nous les classerons en tant que sous espèce différente de notre sous espèce.

Une évolution prime dite Eveil puisque ce terme semble se populariser, amenant notre état actuel et accompagné des effets secondaires que vous citez. Puis, potentiellement des évolutions secondes portant une évolution physique ou psychique. Le ou n’étant pas ici exclusif.

Placer la télépathie dans l’hypothèse d’une évolution première est assez cohérent. Notre esprit ayant brutalement accédé à des possibilités qu’il n’avait pas, si nous réfléchissons à l’idée d’équilibre, il faudrait définir où cet équilibre s’est fait. J’ai également ressentit une impression de puissance, de potentialité bien plus élevé. Je la ressens toujours. Cela peut être le corps qui évolue également et, si l’esprit nous manifeste sa peine par des effets secondaires type migraines (voir folie pour un esprit fragile), le corps le ferait par une maladresse et de la fatigue. Toutes les évolutions physiques ne sont pas forcément visibles…


*** Oui, ça se tenait aussi… Une remarque lui traversa l’esprit. ***


A noter que toutes ces évolutions n’ont pas fait de nous des individus plus simples, plus intelligents ou même plus raisonnables que ce que nous étions.

*** Il suffisait de laisser traîner ses pensées pour s’en rendre compte. ***


Pour mon hypothèse sur les dath’ogals… je me base sur une question de vocabulaire. Le mot utilisé pour nous désigner viens de leur langue. Nous pencher sur cela peut nous donner des pistes de réflexions. D’où leur vient ce mot, que désignait il, dans quel contexte était il utilisé avant nous ? Il ne sort pas de nulle part.


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Vic Averson
Aspirant
Kil'dara  
Le Dhiwara 2 Nohanur 814 à 17h44
 


« Yloyse, vous touchez certainement là à un point mystérieux du Kil’dara et non de l’outre-science. Quelle est la raison qui fait que le Lanyshsta est placé à la marge de sa société, alors qu’il pourrait la faire évoluer? Au niveau de l’outre-science, je pense que le point qui pose problème est celui lié à la vapeur. Farfelu peut-être… Mais c’est là la zone d’ombre qui subsiste entre le Lanyshsta et l’outre science et qui empêcheraient leur positionnement dans le dessein de notre société. »

Vic tourna la tête vers Tsenereth.

« La télépathie. C’est une bonne question… Si l’on parle de mutation ou d’évolution quant à notre état, certainement. Je propose une autre thèse toutefois.
La télépathie semble reposer sur la prise de conscience de l’âme de ne plus être centrée sur elle même, mais d’être dans un lieu qu’elle partage avec d’autres âmes? Ce qu’impliquerait une telle hypothèse serait alors à déterminer. 

Quant à vos idées, il est bon que vous ne soyez pas d’une extrême rigueur, car cela aura le mérité de faire fleurir une créativité inédite au dessus de notre petit groupe. Ne craignez pas les élucubrations. Je - j’ignore pour mademoiselle - ne vous en tiendrai pas rigueur.

Sur les évolutions provisoires.

- Hypothèse 1 - la votre Tsenereth -Les évolutions provisoires comme vous dites, reposent sur la notion d’implication selon vous.

- Hypothèse 2 - la mienne - Les évolutions provisoires reposent sur la mise équilibre d’un corps et d’un esprit en perpétuel déséquilibre.

Sont elles contradictoires, complémentaires?.. »

Les postulats se polissaient… Les points de départ étaient connus. Comme disait Tsenereth, pour les faire évoluer, il faudrait les soumettre à l’expérience.

« Pour revenir à votre méthodologie, Yloyse, vous proposez, à l’image de la télépathie, que dès lors qu’une population conséquente se trouve soumise à un trait commun, ce trait commun fait figure de propriété jusqu’à preuve du contraire? Si c’est le cas, quel est ce nombre? 

Pour revenir à cette histoire d’équilibre, je pense que le point se situe au niveau de l’état de Krolannité standard - ce qui serait confirmé par le fait que nous n’ayons pas évolué intellectuellement comme vous le dites si bien. Qu’en contradiction de la télépathie sont venus s’ajouter maladresse et fatigue physique. »


Yloyse évoque les Dath’ogal. Touché. Vic reste un instant bouche-bée.

« Lanyshsta est un mot Dath’ogal??? Alors… »

Il se reprit…

« Je crois que nous tenons le point de départ de nos recherches… En tout cas le filon sur lequel nous devrons faire suivre nos questions… »



 
Tsenereth
Affranchi
Kil'dara  
Le Luang 3 Nohanur 814 à 16h17
 
https://www.youtube.com/results?search_query=OST+Dark

Dath’ogal…

En effet, si cette origine étymologique est confirmée, nous savons où nous devons fouiner. Cela nous ouvrira plus de portes que toutes nos expérimentations tâtonnantes. Trouvons des bases anciennes et nous érigerons un édifice réfléchit sur les travaux de nos prédécesseurs.

Pour ma part, je ne vois guère de meilleure solution que de parcourir les fastidieux volumes de la bibliothèque du Kil. Toutefois, cela nous exposera à la suspicion… Trois individus farfouillant dans les vieux ouvrages traitant de la pire infamie de notre temps… Cela me paraît dangereux… A moins que nous n’entrions de nuit pour dérober les ouvrages… Ce qui attirera invariablement l’attention du Conseil d’inhibition des esprits nocifs.


***
Une seconde suspendue vole dans son esprit en maraude.
***


Ce n’est pas impossible à réaliser… Mais nous n’aurons qu’une seule chance… Car la surveillance ultérieure sera accrue.

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