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Une soirée noire de suie
Ou l'art de passer par les cheminées (RP ouvert)
 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Luang 27 Otalir 814 à 09h03
 
Il faut toujours prendre un peu de hauteurs.

Il fait nuit noire et la rue est calme, tellement calme que cela pourrait être angoissant. Sur son toit, Norlail regarde les étoiles un instants puis il hausse les épaules. Il n'est pas du genre à s'émouvoir à la vue des astres. Et puis ce soir il a d'autres choses à faire que de rester le nez en l'air. Il était en plein travail et le cambriolage du jours relevait du défis. Chaque fenêtres avait des barreaux rendant une intrusion par celles-ci impossible et la porte était trop en vue ce qui condamnait d'office toute tentative de crochetage, du moins il pouvait essayer mais la possibilité d'être vu était bien trop importante. Ne restait qu'une solution, celle qu'il affectionnait le moins parce qu'il la trouvait ridicule en plus de difficile: la cheminé. La dernière fois qu'il était entré par là il était ressorti couvert de suie si bien qu'il avait du jeter ses vêtements. En plus de cela il avait vaguement le souvenir que le butin n'en valait pas spécialement la peine.

Bien heureusement aujourd'hui était un autre jours et le jeu en valait la chandelle. Il n'avait à voler qu'un seul objet à l'intérieur du bâtiment. Bon le problème c'est qu'il ne savait pas exactement à quoi il ressemblait bien que la personne qui l'ai engagé pour le voler lui ai dit qu'il saurait instantanément de quoi il s'agissait. Comme description l'on pouvait difficilement faire plus vague. En voyant la maison il avait failli refusé mais en entendant la somme que lui proposait le type il avait de suite accepter. Il ne pouvait en effet pas se permettre de refuser une telle somme en ce moment. Car oui il avait besoin d'argent en ce moment.

Mais trêve de pensées futiles. Norlail saisit son grappin, l'accroche correctement (il ne comptait pas ressortir par la cheminée mais on ne sait jamais) et commence à descendre en rappel dans la cheminé. Il y fait aussi noir que dans un cercueil et il se retient de respirer le plus possible pour ne pas tousser à cause de la suie. Par chance la conduit n'est pas trop étroit et ce même s'il a un peu de mal à cause de sa carrure. Vraiment il déteste les cheminées. Il n'est pas claustrophobe mais cela ne l'empêche pas de se sentir prit au piège. Il faut dire que fuir en de pareil circonstances est plutôt difficile. Malgré cela il garde son sang froid pendant la descente, s'affoler était le meilleur moyen de faire du bruit et d'empirer la situation qui n'était déjà pas terrible.

Après un temps qui lui parut une éternité, il finit par déboucher dans le salon. Comme prévu il est couvert de suie. Il sait donc d'avance qu'en plus de délester le propriétaire de l'un de ses biens il va saloper son salon à chacun de ses pas. Fut un temps cette perspective l'aurait amusé, là il se contente d'un soupire: il n'aime pas laisser de trace de ses effractions. Pour lui un bon cambriolage c'était quand le propriétaire ne se rendait pas compte que l'on avait pénétré chez lui et qu'on l'avait volé. Ce qui était un peu loupé quand on foutait de la suie dégueulasse partout. Enfin, passons..

Direction le bureau. Bizarrement quand un krolanne voulait caché quelque chose de valeur il avait tendance à le mettre dans cette pièce, dans un coffre fort de préférence. Il trouve la pièce sans trop de mal mais ce rend compte que celle-ci risque d'être extrêmement difficile à fouiller en raison du désordre qui y règne. En plus le propriétaire est parti il y a une heure déjà, il va devoir se dépêcher si il ne veut pas tomber nez à nez avec lui, il n'aime pas tuer les gens chez qui il rentre. Pas parce que ça le gêne mais plutôt parce qu'il a l'impression d'avoir raté son cambriolage quand il le fait et ça fait un bruit qui a tendance à attirer les Esprits Nocifs. Il s'affaire donc rapidement. Il regarde dans les tiroirs, soulève des monceaux de paperasses et regarde derrière chaque meuble qu'il peut déplacer. Rien à faire, il ne trouve pas le moindre objet qui lui dise « Hey mec! C'est moi! Tu sais l'objet que tu dois piquer ». Après avoir retourné tout le bureau, il retourne dans le salon. Il doit se dépêcher. Le temps va lui manquer sinon. Cette fois il ne fait pas dans la dentelle et retourne la pièce sans pour autant trouver le fameux objet. Dans cette maison il y a beaucoup de choses de valeur mais aucune n'est ce la chose qu'il recherche.

Malgré cela, il reste calme. Il a déjà été confronté à ce genre de situation et il s'attendait à avoir du mal à trouver ce pour quoi il était là. Il décide de faire rapidement le tour du propriétaire. Sa cible se trouve surement dans une autre pièce. Il ouvre chaque porte du bâtiment à la volé et débouche dans l'ordre sur une cuisine, une chambre et une salle de bain. La quatrième porte lui résiste et il sourit. Là. On ne fermait jamais une porte pour rien. Sans plus de cérémonie il crochette celle-ci. La serrure ne lui résiste que quelques secondes. Mais quand il ouvre les portes, il se rend compte qu'il va avoir une très très longue soirée. La porte ne débouche pas sur un pièce mais sur un placard rempli de boîtes de conserve. Il émet un petit rire nerveux. Un krolanne lui avait un jour dit que l'humour était presque toujours de la colère dissimulée. Il n'a jamais autant compris cette phrase.
Il continue son exploration de la maison et finit par tomber sur une autre porte; fermée elle-aussi. Il se promets intérieurement de mettre feu à cette maison si il s'agit encore d'un placard rempli de conserve. Après avoir forcé la serrure il se retrouve dans une petite pièce qui sert d'atelier. Sur l'établ; milieu des outils divers,, un objet attire son regard.


Bien ce qu'il cherche. Il soupire de soulagement et le glisse dans son sac.

Le soulagement est de courte durée car il entend un bruit très inquiétant. Un bruit qu'aucun cambrioleur n'aime entendre: le bruit des clés dans la serrure de la porte d'entrée. Le propriétaire était en train de revenir.

Adrénaline. Ça n'était pas censé se passer comme ça. Le type était censé rentré plus tard!
Norlail se précipite hors de l'atelier direction la cheminé du salon. Il espère qu'il y a un deuxième voir un troisième verrou sur la porte et qu'en plus le krolanne dehors mettra du temps à retrouver ses clés. Il se glisse dans la cheminée quand la porte s'ouvre. Il fallait monter et vite, car déjà il entend le maître des lieux jurer. Il entend ce dernier courir, ce qui ne le rassure guère. Quand un krolanne court comme ça dans ce genre de circonstance c'est souvent pour aller chercher une arme. Il redouble donc d'effort pour monter le plus rapidement possible tout en restant le plus discret possible. Il sort de la cheminé encore plus noir qu'il y a quelques secondes au bout de ce qu'il lui paraît une éternité. Il récupère son grappin et saute sur le toit voisin. La suie à l'avantage de le rendre quasiment invisible depuis la rue.

Il court donc de toit en toit jusqu'à être assez loin pour être en sécurité. Il redescend sur le plancher des vaches et regarde autour de lui. Pas un chat. Quoique..il lui semble qu'il distingue une ombre qui vient de bouger au loin. Il hausse les épaules et mets la main sur la crosse de l'un de ses pistolets à cas où. Puis il reprend sa route en jetant un coup d'œil par dessus son épaule de temps à autre.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Leyhraj
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Matal 28 Otalir 814 à 22h30
 
Les récoltes intensives de cette période mobilisaient à temps plein l'ensemble des entrepôts du Kil'dara. Des centaines d'équipes de manutention étaient employées à préparer, stocker, exporter les productions vers les autres Sharss.

Les maîtres logisticiens étaient à l'oeuvre pour que le maximum de denrées soient acheminées, et le Conseil d'Inhibition des Esprits Nocifs avait déployé un important dispositif de sécurité pour dissuader les pillards.

***



Le Conseil d'Inhibition des Esprits Nocifs avait déployé un important dispositif de sécurité pour dissuader les pillards...

***


Vunkisht participait depuis le début de la semaine aux opérations en tant que manutentionnaire. Les charges étant soulevées par des chelv's (CHariots Elévateurs Lourds à Vapeur) modèle Kyso encore très robustes, n'importe quel ouvrier disposant d'un permis chelv en cours de validité pouvait se mettre à la tâche.

Il faisait nuit noire quand elle termina ses heures. Elle prit le chemin de son vétuste logis du moment, une mansarde dans une résidence presque abandonnée rue des plaques, 15ème étage sans ascenseur.

Mais alors qu'elle arrivait l'humeur maussade dans cette rue précisément, une ombre se faufila en direction de sa résidence. Le coin était peu fréquenté, les Esprits Nocifs n'y pointaient que rarement le bout de leur nez. C'était assez calme pour faire un cambriolage discret.

Ce dont Vunkisht voulait être sûre, c'est que le cambriolage n'aurait pas lieu dans sa cellule! Elle se mit à marcher plus lentement, à prendre ses distances avec l'intrus, tout en restant aux aguets.


 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Julung 30 Otalir 814 à 09h44
 
La rue des plaques est à l'image de nombreux quartiers d'habitations où Norlail a lui-même vécu dans le passé: misérable et à moitié abandonné. Probablement qu'il sera rasé dans les mois à venir pour laisser place à des bâtiments plus esthétiques, plus pratique et plus confortable. Les loyers augmenteront et seuls ceux qui auront les moyens pourront rester, les autres finiront par atterrir au Ras-du-Sol.

Il jette une coup d'oeil les résidences qui ne seront surement bientôt plus qu'un tas de débris. Toutes les lumières sont éteintes et le silence est presque total. Presque car l'on entend tout de même un couple se disputer au milieu de la nuit. Ils crient fort mais pas assez pour réveiller leurs voisins. Ou du moins ces derniers ne manifestent pas leur mécontentement. Voilà pourquoi il préfère les prostitués et les coups d'un soir. Il a déjà vécu avec des femmes plus jeunes ou plus vieilles que lui. Chaque fois ça se termine de la même façon: une dispute, des insultes, des pleures puis; finalement, une porte qui claque. A quoi bon de toute manière? Vivre avec une femme ne lui apporte rien à part des règles et des mensonges. Non vraiment, tant qu'il serait cambrioleur il ne pourrait pas avoir une vie amoureuse stable.

Il regarde par dessus son épaule pour se rendre compte qu'il est bel et bien suivi par une petite silhouette dans la brume. Est-ce un enfant? Ou simplement quelqu'un de vraiment petit? Dans les deux cas la personne peut sonner l'alarme et ça ne lui plait pas beaucoup. Il tourne dans une ruelle adjacente où il se cache dans l'ombre, mains sur ses armes. Il ne les utiliserait qu'en dernier recourt. En effet le bruit de détonation risque d'attirer les esprits nocifs.

Restait à voir ce que ferait sa jeune poursuivante..




Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Leyhraj
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Sukra 1 Nohanur 814 à 13h13
 
La fraîcheur de la nuit s'intensifia, jusqu'à devenir un froid mordant. Le silence de la ruelle - en vérité un passage où avaient fini quelques machines usagées, entre de grands immeubles vacillant sur leurs fondations, accentuait l'angoisse de l'attente. Le cambrioleur était assez bien caché pour qu'il ne craigne pas qu'on le découvre, à moins qu'il joue d'une extrême malchance.

Il vit Vunkisht passer devant la ruelle, cherchant manifestement où il avait pu aller. Elle s'y engagea et passa juste devant lui sans paraître le remarquer.

Elle était à l'autre bout de la ruelle quand un autre Krolanne s'y engagea à son tour. Lui aussi ne remarqua rien quand il passa devant le vaurien, que les ombres de ce passage obscur protégeaient.

Le nouvel arrivant commença à fouiller les carcasses métalliques qui traînaient par terre. Il prenait son temps pour trier ce qui était trop endommagé de ce qui pouvait encore servir. Norlail put l'examiner plus en détails: il portait un long manteau correctement fermé, un ample pantalon d'ouvrier, une barbe à faire pâlir un Frobekh.

Il remarqua également que la petite fille observait la scène de l'autre côté de la ruelle, derrière le mur d'un des immeubles, en jetant des petits coups d’œil indiscrets de temps en temps.

Il faisait toujours froid.


 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Dhiwara 2 Nohanur 814 à 20h43
 
Sa planque était dans les environs et son énervement n’était pas le fruit du hasard. Ce n’était peut-être pas ce qu’il pensait mais la situation devait finir par arriver il le savait. C’est en prenant la direction de sa planque qu’il s’était sentis lui aussi observé. Au départ rien d’agaçant mais le même personnage finissait toujours par apparaître au coin de la rue qu’il venait de franchir.

Une fois, deux fois… C’était le hasard ou ? Il avait immédiatement pensé à Erza et aux balourds de son frère qu’elle avait contacté. Ces mecs étaient dangereux. Si le Krolanne qui le suivait en était un il allait falloir faire preuve de finesse. Vlorel, Archaon ou un de leurs potes ça ne faisait pas vraiment de différence. Khan s’était donc arrêté et avait attendu sagement adossé contre un mur le temps que le type ne prenne une autre direction.

Revenons maintenant aux deux autres lanyshtas.

Peu après le Krolanne, Norlail peut voir débarquer Khan, vêtu d’un long manteau noir en cuir à capuche qui recouvre son visage. Celui-ci s’approche d’un pas silencieux mais décidé vers le Krolanne qui fouille et classe les carcasses métalliques. On entend alors un petit clic puis son flingue à triple canons se retrouve à quelques centimètres de la tête du fouilleur. Peut-être se trompe-t-il mais il lui faut en avoir le cœur net.


Tu vas poser ce que tu tiens, lever tes mains et lentement te tourner vers moi.
Si tu fais un geste brusque tu meurs.
Si tu cris, tu meurs aussi.
Tu vas me dire qui tu es, qui t'envois et si tu travailles pour Nahélé.


Le lanyshta avait parlé fermement mais juste assez fort pour se faire entendre uniquement de son interlocuteur. Sa tête encapuchonnée se tourne alors lentement sur le côté ou il a cru apercevoir une autre silhouette. Et effectivement, il voit une petite Krolanne aux cheveux bleus. Il n’en connaissait pas des masses et il espérait sincèrement que ce n’était pas la gueularde.

Putain…

Sous la capuche, les mâchoires de Khan se contractent.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Dhiwara 2 Nohanur 814 à 21h44
 
L'on aurait pût croire à une blague de mauvais goût. Sauf que la situation n'avait rien de drôle. Il était coincé dans cette ruelle alors qu'il avait tenté de semé la gamine qui était passé devant lui sans paraître le voir. Du moins elle n'avait pas donné l'alerte, ce qui était déjà ça. Mais voilà qu'un clodo s'était pointé pour fouiller les carcasses, ce qui l'empêchait provisoirement de sortir de sa planque. Rien de grave jusqu'à présent. Bon il commençait vraiment à avoir froid mais il avait connu pire et tant qu'il ne claquait pas des dents le ferrailleur ne risquait pas de le repérer. Il n'avait qu'à attendre que le barbu se tire de là et il pourrait rentrer chez lui. Bien sûr c'était sans compter sur l'intervention de Monsieur « J'ai Un Flingue Bizarre ». Non mais sérieusement? Il allait vraiment abattre le clodo? Quelle poisse! Juste au cas où Norlail se prépare à dégainer. Si le cinglé le voyait, il serait prêt à tirer.

En attendant qu'est-ce qu'il pouvait faire d'autre à part attendre patiemment? Oh bien évidement il pouvait bondir hors de sa cachette et faire feu sur Khan. Mais cela ne lui paraissait pas un choix raisonnable. En effet le krolanne à la capuche semblait vraiment avoir les nerfs et il laissait transparaître une certaine aisance avec les armes à feu. Norlail avait vu beaucoup de gens avec un pistolet ou un fusil à la main, l'on voyait directement qui savait s'en servir rien qu'à la manière de tenir l'arme. Et puis il y avait ce flingue qui n'avait pas un mais trop canon. Norlail n'avait jamais vu d'arme pareil mais il savait d'expérience que seul les tireurs expérimentés se permettaient ce genre de fantaisies.

Donc mieux valait rester planquer. En plus de cela sa cachette lui assurerait une certaine protection contre les balles tandis que si il sortait il serait à découvert. Et puis il n'avait aucune raison de jouer spécialement aux héros. Il ne connaissait aucunement ce krolanne et qu'il se prenne une balle dans la tête ne gênait nullement Norlail. Tout ce que voulait ce dernier c'était sortir de cette ruelle où il était coincé.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Leyhraj
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Luang 3 Nohanur 814 à 00h22
 
Surpris par la menace de Khan, l'inconnu à la grosse barbe paniqua. Il émit un bref beuglement apeuré, laissa s'échapper ce qu'il tenait en tombant lourdement par terre, se mit les mains devant le visage pour se protéger. Il couinait sous l'effet de la terreur que lui inspirait l'arme à feu.

Côté discrétion, ça avait quand même fait un peu de bruit. L'inconnu avait une voix qui portait loin, la panique dans laquelle il était plongé n'arrangeait pas les choses.

Je suis le vieux Jivrak, je n'ai rien fait! Je suis le graisseur des imprimeries du Canard Vrombissant, le journal satirique! Je cherche des pièces pour l'atelier! Oh pitié me tuez pas, j'ai rien fait!

Vunkisht décida de prendre la poudre d'escampette. ça faisait la troisième fois qu'elle croisait le type au flingue, et la troisième fois qu'elle le voyait faire le malin avec ses trois canons. Quelle plaie!

Il n'y eut plus de petite fille qui observait la scène. Il était toujours temps de la rattraper si c'était véritablement le souhait d'un des Krolannes...


 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 3 Nohanur 814 à 18h45
 
Le vieux était donc Jivrak le graisseur d’imprimerie, celui qui passe donc son temps à appliquer de la graisse sur les machins pour empêcher que le journal ne fasse faillite. C’était donc un Krolanne avec une grosse barbe, barbe que Khan avait vu bien moins grosse lorsqu’il le poursuivait.

Wow, wow, du calme, du calme !
Je range mon arme tout va bien.
Vous n’êtes pas celui que j’imaginais, toutes mes excuses.


Visiblement sa véritable cible avait dû lui faire faux bon au détour de la troisième ruelle, ou même celle-ci. Alors il était soit caché, soit il avait piqué un sprint.

Et la gamine qui vient de partir en courant… elle est toujours là où il ne faut pas. Oui… elle était souvent là, elle avait donc forcément vu quelque chose. Et toujours cette sensation bizarre, comme si un Lanyshta était dans les parages.

Le vieux Jivrak ?


Continuez à faire du bon boulot pour le Kil ! ajouta-t-il en inclinant la tête tout en partant en courant en direction de la gamine.

C’était une adolescente mais elle avait sans doute déjà sa taille d’adulte ainsi que les jambes qui allaient avec. La rattraper ne serait pas aussi facile que cela sauf si bien sur la course n’était pas son truc et que son endurance laissait à désirer. Khan ne comptait pas non plus faire le tour du Kil pour lui poser deux questions. Si c’était bien un compagnon de Nahélé qui le poursuivait juste avant il lui fallait l’éliminer ce soir ou les choses s’aggraveraient rapidement.

Ses bottes martelant le sol à vive allure, Khan bifurqua en direction de Vunkisht.





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Luang 3 Nohanur 814 à 21h14
 
Khan venait de partir en courant dans un sens et le ferrailleur; qui avait sans doute pisser dans son froc, partait dans un autre. Soit le vieux Jivrak allait donner l'alarme comme quoi un fou psychopathe rodait soit il rentrerait chez lui et boirait un verre de gnôle pour se remettre d'aplomb. Quoiqu'il en soit la voie était libre et il fallait maintenant sortir de cette ruelle. Comme Khan il avait le sentiment qu'un Lanyshsta était proche mais contrairement à celui-ci il ne pensait pas que le vieux Jivrak en soit un. Ainsi il soupçonnait fortement l'encapuchonné d'être un Lanyshsta. Et ce dernier était en train de se mettre en danger en courant après la gamine.

Norlail sortit de la ruelle peu de temps après Khan et tenta d'émettre une pensée assez forte pour que ce dernier la capte. Si il n'y arrivait pas tant pis. Mais pour le moment il préférait éviter que ses semblables est des ennuies.


Arrêtes de courir après cette gamine, tu vas juste attirer l'attention sur toi.

Il part dans la direction qu'il lui semble que Khan a pris. Mais il ne court pas. Pourquoi se presser après tout?

En revanche il garde la main sur ses pistolets, il ne savait pas vraiment comment Khan allait réagir donc autant être prudent.



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Leyhraj
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Luang 3 Nohanur 814 à 22h21
 
Khan se lança précipitamment à la poursuite de la petite fille, flingue en main. Le vieux Jivrak s'était enfui dès qu'il avait pu, appelant au secours à qui voudrait bien l'aider.

Les secours arrivèrent bien plus tôt qu'on aurait pu l'imaginer. Dans l'instant !

Marchant à la suite des deux autres, Norlail fut le premier à entendre les bruits de pas précipités derrière lui. Deux Krolannes s'étaient engagés dans la rue à sa poursuite, la confondant avec le type au gros flingue.

***



INHIBITION DES ESPRITS NOCIFS !!!



INHIBITION DES ESPRITS NOCIFS !!!

***


Dans une rue plus loin, n'ayant pas encore vu débarquer les forces de l'ordre, Vunkisht choisit la mauvaise option: surgir d'un recoin pour bousculer son poursuivant, sans assez de force pour le flanquer à terre.

Elle en avait sa claque de ce type. Surtout, il n'avait jamais tiré une seule fois avec son méga-flingue, elle se demandait si ce n'était pas du chiqué. Elle adopta une garde haute, les poings prêts à frapper.

Allez viens là, qu'on se la colle une bonne fois pour toute !!!


 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Luang 3 Nohanur 814 à 22h40
 
Khan ne dut pas courir longtemps après la gamine pour que celle-ci ne surgisse pour le bousculer « violemment ». Son flingue avait regagné son étui et il fit volte-face immédiatement vers son agresseur pensant qu’il s’agissait de son réel poursuivant. Au lieu de ça c’était Vunkisht qui avait l’air de vouloir se battre. Khan marqua une pause. Il aimait bien les jeunes et plus encore les enfants. Ils avaient ce caractère bien trempé et cette innocence qui fait défaut à beaucoup d’adulte en plus de parler de manière très franche. Thanal’ot retira sa capuche pour que Vunkisht puisse l’apercevoir et ne put s’empêcher de rire.

Du calme petite, je ne te veux aucun mal.

La pensée de Norlail le traversa alors comme une flèche. Il ne comprenait pas comment un Lanyshta avait pu le voir courir vu le peu de chemin qu’il avait parcouru. Ce n’était pas le vieillard, il y avait donc bien quelqu’un d’autre et ce qu’il avait ressentis s’était donc avéré. En parlant de ça, il le ressentait toujours et ses sourcils se froncèrent alors qu’il détaillait Vunkisht en position de garde. Cette gamine, cette sale gamine était une lanyshta ?

Pensée :
Arrêtes de te fatiguer, je veux juste te poser quelques questions.
Savoir si tu as vu quelqu’un que je recherche.


Sa pensée n’avait pas rebondit… Elle semblait même avoir abouti. Il avait entendu dans l’entrelacs des discussions sur des Lanyshta capablent de produire toute sorte de pouvoir. Ce serait presque ironique de voir l’adolescente le pulvériser avec ses mains.

Voyez-vous ça.
Tu vas m’écouter ou tu veux vraiment te battre ?





Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Leyhraj
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Merakih 5 Nohanur 814 à 22h32
 
Hargne! Ce type déjà très agaçant se révélait être un lanyshsta! Il avait osé lui parler directement, sans qu'elle lui en donne l'autorisation.

Elle en avait assez des lanyshstas qui bafouaient l'intimité de ses pensées!

Lâche-moi sale type!!!

Et le coup de poing fusa.


 
Norlail Menrar
Affranchi
Kil'dara  
Le Julung 6 Nohanur 814 à 16h37
 
Et merde! Vraiment il ne manquait plus que ça pour achever de pourrir sa soirée. Déjà qu'il n'avait pas vraiment apprécier de rester coincer dans une ruelle pleine de ferraille rouillée à cause de Mr. Triple Flingue, voilà qu'il était coursé par les Esprits Nocifs à cause de lui. Norlail se fit intérieurement la promesse de faire payer ça à ce fou dangereux. Mais ça c'était en supposant qu'il réussisse à se tirer de ce merdier. Et pour cela il n'y avait pas trente-six solutions. Soit il se rendait auquel cas on découvrirait sur lui un objet volé et des armes achetées sous le manteau, ce qui lui vaudrait plusieurs mois de trous. Il pouvait aussi se servir de ses flingues et faire feu sur les deux krolannes ce qui était une idée encore plus hasardeuse que la première étant donné que les Esprits Nocifs étaient eux aussi armés. Ne restait donc plus qu'une seule option: courir et vite de préférence. Heureusement Norlail d'une avance qui se trouve être plutôt confortable. Il se met donc à fuir en faisant des zig-zag au cas où les deux krolannes décideraient de faire feu sur lui pour le stopper.

Très rapidement il débouche sur la rue où Vunkisht essaye de mettre une trempe à Khan qui fait surement quelque chose comme 30 kilos de plus qu'elle. En temps normal Norlail se serait peut-être arrêter pour assister à ce combat épique mais là il est légèrement pressé par les évènements et les deux bidasses ne vont pas tarder à arriver eux-aussi dans la rue. Donc pas le temps d'assister à un match de boxe inter-génération. Il pourrait bien sûr envoyer une pensée à Khan comme il l'a fait il y a quelques minutes, pour le prévenir de l'arrivée imminente des Esprits Nocifs. Mais là Lanyshsta ou pas c'était du chacun pour sa pomme. Khan l'avait mis dans la mouise alors tant pis si Norlail l'y mettait à son tours.

Norlail bifurque dans une ruelle sur sa droite avant que les esprits nocifs n'arrive dans la rue principale. Il continue à courir en espérant que cela suffira à semer les deux krolannes. Car sinon il serait contraint d'utiliser ses armes..



Je me prépare pour la guerre noble. Je suis calme. Je connais le secret. Je sais ce qui va arriver et que personne; même pas moi, ne pourra me stopper.
 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Vayang 7 Nohanur 814 à 19h42
 
Bien campé sur ses jambes, Khan se doutait bien du caractère explosif de la jeune lanyshta. Son poing heurte sa mâchoire sans que la cible ne cherche à esquiver. Il s’était attendu à quelque chose comme ça mais la gamine avait quand même du répondant, son poing était solide et les clous montés sur celui-ci n’avaient rien de sympathique. Elle le touche donc, lui laissant quelques griffures et sans doute un petit bleu d’ici les prochaines minutes.

Le visage incliné sur le côté, les traits de Khan se font terriblement menaçant. Mieux vaut ne pas savoir le fond de ses pensées à ce moment-là. Pensées qui furent cependant troublées par la course de Norlail qui passa juste à côté d’eux. Khan avait déjà vu ce type, c’était celui de la maison close qui s’était amusé à tabassé Edoar le saoulard pour le plaisir. Thanal’ot capta alors un danger ainsi que les deux types qui suivaient le lanyshta en fuite.

Se massant la mâchoire de sa main droite il avise les deux krolannes qui arrivent à la suite de Norlail. S'il s'agit d'inhibiteurs il les connait surement.


Nous finirons plus tard. Lâche-t-il pour Vunkisht.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Leyhraj
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Sukra 8 Nohanur 814 à 15h38
 
Parmi les deux inhibiteurs qui venaient d'entrer en scène, Khan reconnut en effet Scorinne, soldate au caractère bien trempé et aux 80 kilos de muscles. Ses rapports avec elle étaient parfaitement neutres, se bornant à des patrouilles ennuyeuses de temps en temps.

L'inhibitrice confia la poursuite à son collègue pour s'intéresser au cas de Vunkisht. Mais, alors qu'elle s'approchait de Khan et de la gamine, Jivrak débarqua lui aussi.

C'est lui! C'est le type qui m'a menacé avec son flingue!

Surprise, elle gueula instantanément à l'autre inhibiteur de laisser tomber la poursuite et de revenir. Ce qu'il fit, en prenant soin de passer les menottes à Vunkisht sans crier gare. La jeune fille se laissa faire, manifestement coutumière de telles situations.

***



'tain Thanal'ot, t'as pas sorti ton p'tain flingue sur un passant encore ?! Tu déconnes complètement là !

On va passer ça sous silence, encore (soupir). Allez Glendall, embarque moi la gamine!

Vous inquiétez pas monsieur Jivrak, suivez-nous, on va vous escorter jusqu'à chez vous...


***




 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Dhiwara 9 Nohanur 814 à 21h45
 
Les deux gugusses étaient bien des inhibiteurs des esprits nocifs et celle qui menait le binôme était la pire des profiteuses que Khan n’ait jamais connu. Alors oui ses relations avec elle étaient plutôt neutres mais c’était surtout parce que la dame faisait tout pour monter en grade en allant même jusqu’à casser du sucre sur ses camarades. Thanal’ot restait donc calme la plupart du temps n’ayant aucune envie de l’entendre se plaindre de lui à qui que ce soit. Mais là encore sans savoir le pourquoi du comment elle jugeait à tour de bras aggravant les faits devant son camarade qui ne manquerait pas de parler à tous ceux qui veulent l’entendre.

Le lanyhta n’aimait pas vraiment qu’on se mêle de ses affaires. Il passa donc devant Glendall et mit une main sur l’épaule de la gamine.

Tu devrais te contenter de tes propres affaires Scorinne.
Tu fais partie du Kil’dara, tu devrais chercher à comprendre et à analyser les variables plutôt que de juger et de te planter comme à ton habitude. C'est pas bon pour ton image.

Tu prends toutes les versions que tu reçois comme indiscutable ou est ton sens de l’analyse? Il y a de bonne raisons à tout cela, je ne fais jamais d’erreurs. Le type que tu viens de laisser filer était un Lanyshta et c’est exactement lui que je cherchais.

Concernant le reste je n’ai pas de compte à te rendre.

Ramenez le vieux et faites votre rapport. La fille reste avec moi, elle n’a rien à voir la dedans et je n’ai pas fini avec elle.




Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.
 
Leyhraj
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Matal 11 Nohanur 814 à 15h49
 
La soldate n'était pas du genre à se laisser déstabiliser.

***



Jamais d'erreur?... euh... C'est le type que tu cherchais? Alors il fallait que tu laisses cette gamine sur place pour le poursuivre, non? Qu'est-ce que tu as fait, gamine, pour que ça vaille la peine de laisser filer un Lanyshsta?

Peut-être... que c'en est une?


***


Vunkisht réagit vivement à cette accusation.

Vous savez pas qui j'suis? J'suis Vunkisht, j'ai mon permis chelv et j'fais le stockage des récoltes! Des lanyshstas... j'en ai traqué, vous avez qu'à demander!

Pensée :
Toi sale type, tu la boucles et tu dis rien, sinon tu meurs avec moi.


***



Hola du calme, personne n'accuse personne ici. C'est le moment où on rentre tous au poste, et où on fait part au Conseil de la situation.

***




 
Khan Thanal'ot
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Matal 11 Nohanur 814 à 22h48
 
Cette Scorinne commençait vraiment à lui courir sur le haricot. Dans le genre je dégaine plus vite que mon ombre (l’inverse de lui) sans chercher à comprendre et en camouflant mon incompétence on en avait une belle. Khan ne prête même pas attention à Vunkisht, ses menaces sont le cadet de ses soucis.

Ecoutes-moi bien Scorinne, tu vas me lâcher les bottes et continuer de courir après le Lanyshta que je recherchais et que tu as si rapidement cessé de courser.

La voix de Khan reste relativement calme compte tenu de son agacement. Il se tient toujours entre les inhibiteurs et Vunkisht et trouve avoir déjà suffisamment perdu de temps comme ça.

Laisses-moi récapituler…

J’interroge une jeune Krolanne pour savoir si elle a vu le lanyshta que je poursuis et toi et ton pote vous lui passez les menottes sans raison et sans savoir qui elle est. Vous poursuivez ensuite ma cible mais tu trouves normal de rappeler ton chien de garde pour t’occuper de moi laissant ainsi ma cible s’échapper.

Par votre faute on a donc à la fois une innocente menottée et un mutant en liberté ? Vous pouvez être fier de vous.


Puis en regardant uniquement Scorinne.

En parlant de menotte, je t’ai déjà demandé de les enlever des poignets de la gamine et je te conseil d’obtempérer ou crois-moi que je ne manquerai pas de le souligner lors de mon prochain rapport que je remettrai à Thibalt.

Il ne comptait vraiment pas les suivre.



Bats-toi pour ce en quoi tu crois, même si cela veut dire que tu dois combattre seul.

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