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Y'a d'la joie au Ras-du-sol
Ouvert à tous
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 4 Nohanur 814 à 22h59
 
***
Tant que mes yeux pourront larmes épandre
A l’heur passé avec toi regretter,
Et qu’aux sanglots et soupirs résister
Pourra ma voix, et un peu faire entendre ;

Tant que ma main pourra les cordes tendre
Du mignard luth, pour tes grâces chanter :
Tant que l’esprit se voudra contenter
De ne vouloir rien fors que toi comprendre,

Je ne souhaite encore point mourir.
Mais, quand mes yeux je sentirai tarir,
Ma voix cassée, et ma main impuissante,

Et mon esprit en ce mortel séjour
Ne pouvant plus montrer signe d’amante,
Prierai la mort noircir mon plus clair jour.
***



***
Les bas-fonds du kil’dara contiennent de nombreux bars glauques où viennent s’échouer les épaves des différentes étages et où ne règne que l’indigence, la résignation et la bêtise Krolanne. De vieux lampadaires crachotant y constituent des ilots de lumière salvateurs dans ces rues sans soleil où la rouille le dispute à l’huile et à la crasse. Des femmes plus ou moins jeunes, blanches, jaunes, vertes ou noires, vêtues de couleurs vives mais dont les regards rappellent le délabrement des lieux errent près de ces îlots. Elles disparaissent parfois mais finissent par revenir. Dans certaines ruelles les dernières substances des laboratoires s’échangent sous le manteau. Elles laisseront dans leur sillage une longue trainée de bave, et parfois de sangs tandis que leurs consommateurs oublieront pour quelques heures leurs réalités.

Mais il n’y a pas que ça, dans cette zone où vivent de nombreux Affranchis. Il y a aussi des endroits où la lumière s’est tamisée et où on écoutera ceux qui veulent trouver du réconfort. Il y a cette petite vielle qui a pris l’habitude de recueillir et nourrir tous les chats qui rôdent dans ce terrain de jeu métallique. Il y a aussi ces jeunes qui rêvent en levant la tête vers les étages. Et ceux qui rêvent de changer non pas le monde, mais au moins l’Outre Science. Certains imaginent révolutionner les connaissances, abandonnant l’ancienne Vapeur, d’autres chuchotent tout bas ce que la plupart n’oseraient même pas penser et susurrent que les Vromballes n’ont pas dévoilées tous leurs secrets mais que les Conseils n’ont pas le courage nécessaire pour oser creuser plus loin.

Et puis il y a ces quelques lieux où, à la nuit tombante, on se réunit pour vivre. Et écouter de la musique. Et brailler aussi, en buvant de la bière ou n’importe quel breuvage plus ou moins alcoolisé qu’on parvient à se procurer. Une scène dans un coin permet en général aux amateurs ou aux groupes plus organisés d’animer la soirée. Ce sont souvent des gamins du coin qui en grandissant y trouvent le défouloir idéal pour clamer leur rage de vivre. Il ne faut pas grand-chose pour faire un instrument. Des bidons métalliques sur lesquels on a tendu des peaux ou bien ces guitares bricolées par un grand frère déjà parti. L’inventivité ne connait pour seule limite que l’imagination. Et puis la Voix. Celle qui permet de donner un sens à ce vacarme. Celle qui entraine.

C’est en partie là qu’Yloyse a passé ses nuits ces trois dernières années. Et c’est là qu’elle est revenue ce soir. Apres tout, ils sont sensés jouer et demain matin, avant l’aube, elle sera sur la route pour peut-être ne plus revenir. Elle secoue la tête. Ce soir, elle oublie ce qu’elle est. Alors elle rit avec les autres présents, une chopine d’un liquide dont elle a oublié le nom à la main. La compagnie de ces trois-là lui avait manquée. On ne chante pas la misère et la niaque, et l’inlassable travail de l’ombre pour le kil sans s’entendre. Un vient du même établissement d’Education, les deux autres sont fils d’Affranchis et affranchi pour l’un et aspirant pour Clem au Conseil de la Triangulation.

Elle a un peu délaissé les lieux dernièrement, il faut bien l’avouer. Les contraintes liées à son nouvel état. La crainte aussi. De ne pouvoir maintenir le masque dans un environnement aussi familier que celui-ci. L’atelier, ce n’est pas la même chose. C’est professionnel. Ici, c’est …. On l’appelle Yla, parce que c’est plus court, plus pratique. Ici c’est comme une bulle de chaleur où elle trouve des instants de gloire éphémère quand elle monte chanter. La musique, ça vous monte à la tête encore mieux que le sexe. Le sexe, ça passe, mais ces moment de gaieté un peu folle, ces instants ou l’on oublie que cette vie vous bouffera avant d’être vieux… eux… ont cette saveur qui fait qu’on y revient encore et encore. Juste pour l’oubli. Et puis aussi parce que c’est leur moyen de se prouver qu’ils sont vivants dans ce monde hostile et dans ces lieux où la fumée et le bruit des machines font partie du quotidien.

Ils ne lui ont pas posé de questions quand a son absence, la charge de travail est une raison tout à fait valable. Elle leur en est reconnaissante. Les phrases un peu creuses s’enchainent, c’est reposant. Parler de tout et de n’importe quoi. Raconter des anecdotes exagérées bien sûr, et savoir qu’elles seront oubliées d’ici quelques heures. On leur fait signe. C’est leur tour. La montée sur scène a un petit gout d’habitude délicieux. Elle s’installe au micro grésillant. Les morceaux de fil de cuivre qui l’alimentent sont à nus. Un jour ou l’autre ils provoqueront une étincelle qui mettra le feu au bâtiment mais peu s’en soucient.

Une inspiration, la musique qui commence. Elle est dans son élément. Autant qu’à l’atelier. Une mesure. Un. Deux. Trois. La voix s’élève, les yeux à demi fermé. C’est qu’elle l’a jolie la bougresse.
***


https://www.youtube.com/watch?v=78bex-V5O_I

C'est l'histoire de Loulou Lapierre
Une krolanne ben ordinaire
Qui travaille toute la journée
A ramasser des plants d’navets
Elle connait d’puis sa tendre enfance
Le chant des pistons qui claquent
Baignée dans l’parfum d’la vapeur.

Elle a pas vingt-cinq piges
Et déjà trois enfants
De deux pères différents
Qui se sont évanouis dans l’kil
En l’oubliant dans les sous-sols
Sans ressources supplémentaires...


Joyeux Calvaire!
Sous un ciel en métal
Entre les caténaires
Et un rythme infernal
Joyeux Calvaire!
Pour not’ptite ouvrière
Qui aime autant se dire
Qu'au fond, la vie est pas si pire...


Elle s’est mise avec un gars
Qu’est pas foutu d’pratiquer
Ou même de se questionner
Y fait ben rien de ses journées
Sauf rêver à changer d’kil
Pis l’soir y part a’ec ses amis
Pour faire du bruit toute la nuit

Y parle de Scylla
Et radote sur la fatalité
Pis y s’met à brailler qu’un jour y va s’barrer
Mais quand elle parle de le larguer
Y s’met à la supplier
Comme un krynänn sans fierté


Joyeux Calvaire!
Sous un ciel en métal
Entre les caténaires
Et un rythme infernal
Joyeux Calvaire!
Pour not’ptite ouvrière
Qui aime autant se dire
Qu'au fond, la vie est pas si pire...


Quand la vapeur fume
Et que le bruit s’arrête,
Elle vient ici recharger ses batteries
Loin des conseils et d’la pression
On rit, on jase de nos projets
On chiale un peu sur les ressources
Qu’arrivent toujours aux mêmes

En s’disant qu’un matin
La chance nous sourira ben
Et on trouv’ra une voie
Qui r’volutionn’ra l’outr’Science
On finit toujours par s’dire
Que ça pourrait ben être pire !

Joyeux Calvaire!
Sous un ciel en métal
Entre les caténaires
Et un rythme infernal
Joyeux Calvaire!
Pour not’ptite ouvrière
Qui aime autant se dire
Qu'un jour, on va ben s’en sortir.



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Jahel Tyrell
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 5 Nohanur 814 à 21h58
 
***
Les bas-fonds du kil’dara contiennent de nombreux bars glauques où viennent s’échouer les épaves des différentes étages[...]

Leur composition est hétérogène, l'origine de leur occupant diverse. La plupart sont originaires de ces lieux mêmes, âmes ayant égaré leurs objectifs, oubliés ayant sombré dans l'anonymat et l'indifférence. D'autres ne sont que de passage. Pour quelques jours pour certains, le temps que trafic se fasse. La plupart pour quelques heures seulement, qu'ils se soient égarés et tentent de s'extraire au plus vite de cette fourmilière crapuleuse, ou bien qu'ils soient présents volontairement, histoire de s'imbiber de cette ambiance, de cette cohue, de cette.. décadence.

Il n'est pas si rare que d'apercevoir plusieurs Etudiants et Aspirants descendre, le soir venu, plutôt en fin de semaine, dans ces bas-fonds. Venir s'encanailler, venir goûter à cette sensation de liberté pour certains, de supériorité et puissance sur cette plèbe pour d'autres. Ils sont visibles, ilots d'assurance, de condescendance et de richesse dans cette marée de pauvres gens. Ils sont la cible de nombreux regards, de commentaires. Pas tout bien jolis. Descendre dans cette basse-fosse a des fois un prix, et ces jeunes gens le savent. Se risquer ici leur accorde droit à des plaisirs condamnables ailleurs, et le risque qu'ils prennent en y posant les pieds participe sans doute pour beaucoup à cette sensation de Puissance et d'Interdit. Mais certains ne sont jamais remontés de ces lieux, disparus à jamais, absorbés, au décours d'une ruelle, dans le fond d'un hangar, à la pointe d'une dague. On vient y prendre du plaisir, du désir, mais on en allume aussi certains. La plupart malhonnêtes. Combien, esseulés, isolés, perdus au milieu de ce flot de gens inconnus et parfois hostiles, ont sombré à jamais? Pour des habits trop voyants, un portefeuille trop garni, un mépris trop ouvert?

En voila un autre. Se croit-il discret car il a abandonné ses habits colorés pour un ensemble noir, plus neutre et discret? La classe et la coupe de ses habits le fiche immédiatement, le catalogue aussi facilement qu'une étiquette dans son dos.

Son sourire parfait semble le montrer parfaitement à l'aise dans ce milieu ou il détonne pourtant. Il est là, il s'amuse et il profite sans doute de ce moment d'égarement. Il virevolte dans la cohue. A son bras gauche, une demoiselle, très probablement abordée quelques rues à peine plus loin. Il s'arrête, sa compagne au bras, devant la porte d'une sorte de hangar d'ou jaillit par intervalle réguliers des sons musicaux, et ou des groupes entrent et sortent, les derniers beaucoup plus alcoolisés que les autres.
Le sourire s'éclaire davantage, les yeux -différents dans leur couleur, égaux dans leur humeur- pétillent.
Ils rentrent.
***


Bruyant et vivant. C'est absolument parfait pour oublier la multitude de ces tracas administratifs et professionnels qui ont tenté de t'entacher l'humeur et la journée.

C'est absolument parfais pour rattraper cette journée avec une nuit sacrement meilleure.
C'est absolument parfait pour... s'amuser. Oublier et s'amuser.

Ce n'est certes pas la première fois que tu descends aussi bas, aussi profond. Tu en as fait des nuits dans ces quartiers oubliés de la plupart. Découvertes, nouvelles expériences et débauche. Apprentissage et approfondissement du Libertinage. Sans être une sommité, sans avoir de 'réseau' dans le coin, certains doivent te reconnaitre sans doute. Es tu accepté pour autant? Tu souris devant la hardiesse de la question. Certainement pas. Toléré? Peut être. De tous? Certainement pas.
Mais ce n'est pas ce menu détail qui va t'empêcher de profiter de la nuit.

A tes bras, une jeune demoiselle, arrachée de son trottoir un peu plus loin. Jeune et mignonne, elle est en passe de perdre ce regard innocent de sa jeunesse, mais conserve encore une fraicheur. Ses yeux pétillants, ces lèvres gourmandes, tu n'as pas hésité à la prendre sous ton bras. Qui sait comment et ou se finira la soirée.

Pour l'instant, plus une parole n'a été échangée depuis que tu l'as abordé. Tu te contentes de la guider, souriant, vers un point de chute.
Et tu sembles l'avoir trouvé.


''Absolument délicieux. Entrons donc, très chère.''

La musique s'est tue lorsque tu es rentré, le groupe a salué et est parti direction le bar sous quelques applaudissements, cris de soutien et sifflements.

La lumière ici est tamisée, l'ambiance feutrée, discrètement plus adoucie qu'à l'extérieur. Ici les gens s'amusent. Ici les gens vivent. Le couples, officiels ou d'un soir, s'enlacent dans les recoins, les groups d'amis trinquent, les apprentis philosophes bégaient autour d'une table, les premiers arrivés-premiers servis sont déjà inconscient dans leur coin le poing toujours serré sur leur verre.

Tu te diriges vers le centré névralgique, le bar. Pas de tabouret ici bien sur mais quelques chaises, certaines aux pieds brisés, et des caisses. Des places sont encore libres devant le comptoir, tu y installes avec une petite révérence ta compagne du soir et t'assois à ses côtés en faisant signe au serveur.

Les regards se sont tournés vers toi, puis détournés, progressivement. Pour l'instant on préfère t'ignorer.
Sur la scène un autre groupe a pris place.



Médecin Légiste~Gentleman Libertin~Lanyshsta
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 6 Nohanur 814 à 00h05
 
***
L'ambiance a pris, la salle se chauffe entre relents d'alcools, danse spontanés ou débuts de bagarre dont l'un est évité au dernier moment. La musique n’arrête pas. Le bruit non plus d'ailleurs. La soirée s'annonce bien.

La chanson se fit, et la jeune femme sur la scène harangue son public, l'encourageant à battre des mains. Vêtue de cuirs et de tissus la mettant amplement en valeur, elle bat la mesure. Derrière elle, la musique recommence. Yloyse ferme a demi les yeux et se laisse emporter de nouveau par le son.
***




J'veux qu'ma musique vous hypnose
Ou soit mon poing dans vot' gueule,
Peu importe l'krolanne a qui j'cause
J'veux l'voir remuer dans son fauteuil.

Alors, écoutez-moi un peu,
Les compagnons, et les facheux,
Les conseillers, les huileux, les vaporeux.

D'puis qu'j'ai commencé à bosser
J'me voit les ressources filer
Chez des creuvards mieux habillés
Ca commence un peu à m'gonfler

J'suis pas chanteuse pour mes copains,
Et j'peux être teigneuse comme un chien.

J'déclare pas avec Trabillon
qu'l'ouvrier a toujours raison.
La vapeur est l'futur des cons
Et l'krolanne est l'av'nir de rien.

Moi, mon av'nir est sur le zinc
D'un bistrot des plus cradingues
Mais bordel !
Où c'est qu'j'ai mis mon flingue ?
J'ai mis la main sur ma flingue !

J'vais pas m'laisser embrigader
Par les conseil, les affranchis,
Tous ces pauv' kro bien persuadé
Qu'y z'ont raison mort aux pourris

Tous ceux qui d'vendue m'qualifient
Dans leurs taudis où j'vais jamais :
"Yloys' c'est mort, elle est récupérée".

Tous ces affranchis près d'la chute
Qui cherchent pas, qu'raisonnent pas, qui bavent
Vivront pas vieux leur vie sans but
Z'ont tous dans la bouche un cadavre.

T't'façon, j'chante pas pour ces blaireaux
Et j'ai pas dit mon dernier mot.

C'est sûr'ment pas un peu d'ressource
Ou un atelier pour moi seule
Qui chang'rons ma muse de source
Qui me feront fermer ma gueule.

Tant qu'y'aura d'la haine dans mes s'ringues
Je ne chant'rai que pour les dingues

Pour l'instant, ma gueule est sur le zinc
D'un bistrot des plus cradingues,
Mais faites gaffe ! J'ai mis la main sur mon flingue !



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Jahel Tyrell
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 6 Nohanur 814 à 00h09
 
Le barman -mais peut-on parler de barman au vu du standing de l'établissement, a enfin condescendu à vous servir après vous avoir sciemment évité plusieurs fois. Il est claire que ce n'est pas ta dulcinée qui motive tel geste, mais bien ta personne, et le regard de haut en bas qu'il ta lancé avait comme clair message de te faire comprendre que tu n'avais rien à faire ici.

Il est bien sûr évident que vous n'êtes pas du même monde. Louée en soit la Vapeur. Hors de question de s'habiller avec un tel accoutrement, du gilet laissé ouvert sur un torse velu au pantalon savamment déchiré, le tout habilement et abondamment graissé. Non merci, tu es bien mieuxdans ton ensemble, même si tu as bien sûr fait l'effort -immense- de choisir l'un des plus appropriés -en d'autres termes, un des moins couteux et salissants.
La boisson est du même acabit que les vêtements de celui qui la sert mais sur ce point tu n'en as cure. Bien que connaisseurs et appréciateurs de certaines liqueurs présentes aux grandes soirées, tu restes l'amateur de toutes les substances à effet faiblement ou fortement addictives et psychogènes. Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse comme disait un de ces grands Hommes dont l'Histoire n'a daigné retenir le nom.

Au fond de la salle, des éclats de voix puis des coups se sont tus après plusieurs fracas de bouteille. Certains ne bougent plus, d'autres vacillent. Encore là-bas, des amateurs de cartes en sont à se fouiller mutuellement pour une probable histoire de triche. Et là bas, dans ce coin sombre, ce ne sont certainement plus que des baisers qui s'échangent...
Tu regardes cela l'air amusé. Non, en fait, réellement amusé. Tu aimes cette atmosphère, tu l'as toujours aimé.
Contre toi, ta compagne -il faudrait peut être lui demander son nom, tu pourrais ainsi l'appeler autrement- s'alanguit doucement. Elle descend les verres les uns après les autres, peut être pas tant que çà habituée à ces festivités. Peut être pas tant que ca habituée à l'alcool même au vu de son.. 'délabrement' rapide.

Tu observes la foule. Le groupe sur la scène qui se démène joliment ma joie -le plus joli étant probablement la silhouette de la starlette du milieu- et tout le petit monde qui gravite autour. Tu repères enfin un de ceux que tu cherches. Vêtu d'un ample manteau, qui s'ouvre de temps à temps sur de multiples poches cousues à l'intérieur, il circule de table en table, et lorsqu'on lui fait signe, il éploie son pardessus pour y chercher quelque chose après quoi un bref échange de mains se fait.
Il s'approche de toi, tu fais signe de la main.
Hésitations. Il doit flairer le danger potentiel. Regarde autour de lui, semble se rassurer au vu deson entourage et s'approche.
Un clin d'œil, et tu fais apparaitre plusieurs pièces entre tes doigts. Même pas besoin de lui parler, il a saisi le message, s'empare de l'argent et disparait promptement.
Si promptement que c'est à peine si on pourrait remarquer le sachet dans ta paume.
Tu te retournes vers le bar en sifflotant, décoche un autre coup d’œil à ton ami barman -grimace en réponse- et sort ton étui à cigarette.

C'est à ce moment là que la Musique qui s'était tue, revient. Puissante. Et la Voix retentit.
Tu te retournes pour regarder ca.
La starlette se démène maintenant sur la scène. Et on peut dire qu'elle donne vraiment tout. Elle draine l'attention de la pièce, majoritairement remplie de mâles. Et tu dois dire que tu en fais partie sans réserve de ces mâles sur le coup.
Tu ne la quittes pas des yeux tout en te roulant une cigarette généreusement mêlée à la drogue. Oui disons-le et appelons par son nom ce qui en est.
Sans quitter des yeux la chanteuse, tu l'allumes. Inhale une première bouffée. La gardant la plus longtemps dans tes poumons pour t'en délecter.
Fermer les yeux. Ecouter le bruit ambiant. Se plonger dans cette musique. Cette Voix.
Les paroles te font sourire intérieurement. Devrais-tu te sentir ciblée par ces paroles? Cette colère, cette haine dirigée contre les dits-nantis de votre société? Sans doute.
En prends tu offense? Peur? Même pas. Tu es dans cette pièce et tu te laisses porter par cette Voix et la douce plénitude qui t'envahit progressivement.
La substance passe progressivement dans ton sang. Te monte à la tête, sature tes synapses, électrise tes neurones.
Tu te sens bien.
Et alors, à peine avais tu commencé ton voyage intérieur, que la musique et la Voix se taisent.
Grondement de tonnerre, applaudissement et cris de groupie.
Tu redescends et ouvre les yeux. Encore enivré, tu ne quittes pas des yeux cette krolanne.
Cette Voix... Cette Silhouette... ( Cet Alcool. Cette Drogue...)

~Magnifique~


Quelques secondes plus tard -longues secondes, tu n'es pas encore complètement descendu- tu perds ton flegme pour la première fois de la soirée.
Tu n'as pas pensé. Tu as "Pensé". Abusé par l'alcool et ta cigarette, tu as laissé tomber une barrière de ton esprit.
Satanée télépathie.
Heureusement qu'elle est discrète pour le coup et que ce n'est pas ainsi que tu vas te trahir.
Pas aujourd'hui. Personne n'a pu t'entendre.
Fâcheux incident dont il faudrait éviter la réplication...

Sur la caisse d'à côté, ivre morte, ta compagne dort, abrutie par l'alcool. Ayant perdu ton sourire, agacée par ta précédente perte de contrôle, tu soupires à ce spectacle et reportes ton attention sur la scène. Ou est passée cette créature?




Médecin Légiste~Gentleman Libertin~Lanyshsta
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 6 Nohanur 814 à 19h13
 

Sur scène Yloyse est remontée. L’adrénaline coule dans ses veines. Elle se sent prête pour tenir toute la nuit ! Oui ! Voila, c'est bien de ça dont elle avait besoin pour évacuer la tension. Sa voix n'est pas claire et cristalline, plutôt grave mais elle sait la placer et du coffre, ça elle en a. Pas douce, oh non, mais qui vous prends et ne vous lâche plus.

Des applaudissements s’élèvent. Des sifflements aussi. Elle les prends comme autant de compliments. Après tout, pourquoi se vexerait elle, elle se permet bien d’apprécier le spectacle aussi. Et puis ses yeux s’écarquillent. Elle se fige. Un instant avant d'arborer un sourire plus provocateur

Bordel. C'était pas audible ca. C'était pas un compliment normal. Il y en a un dans cette salle et il l'a reconnue. Il veut jouer à ça ? Ah ouais... okay.... La bleuté échange quelques mots avec ses compagnons, ils acquiesce et la musique reprends.






Je n'ai pas peur de la route
un av'nir, je n'y voit goutte,
Un outils entre mes mains
Et tout ira bien

La poudre parlera

Ton message dans un souffle
Et la trajectoire de ma course
C'est jouer au bords du gouffre
Même si ca n'sert à rien

chorus :
La matière reviendra
Tout disparaîtra et
La poudre parlera


La caresse et la mitraille
(et) Cette peur qui nous tiraille
Pourquoi y céder un jours
Hier et demain

La poudre parlera

Pistolet en bandoulière
De l’énergie dans l'atmosphère
La vapeur chante dans la nuit
Et ma voix s’élève dis ?

La matière reviendra
Tout disparaîtra et
La poudre parlera

Ce parfum de nos années mortes
Ce futur qui frappe à ta porte
Infinité de destins
On en pose un et qu'est-ce qu'on en retient ?

La poudre parlera

Pendant que la matière monte
Que les lâches règlent leurs comptes
J'emmène au creux de mon ombre
Des poussières de toi

La matière reviendra
Tout disparaîtra et
La poudre parlera


La chanson se termine en défi. Elle ignore si celui qui lui a envoyé ce message répondra . Tant pis. Elle est prête a prendre le risque. Il est temps de laisser la place à d'autres et, abandonnant le micro, Yloyse échangea quelques mots avec ses compagnons. Elle va d'abords aller se prendre un verre avant d'envisager la suite de la nuit. La bleue s'approcha du bar et, s'installant sur un des hauts tabourets fit signe qu'on lui refile un truc à boire.


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Jahel Tyrell
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Vayang 7 Nohanur 814 à 00h12
 
Tu t'es joint au concert d'applaudissement.
Sincère.
Puis discrètement songeur. Amusé.

Non c'est impossible. Improbable.


Ton message dans un souffle [...]
C'est jouer au bords du gouffre [...]
Cette peur qui nous tiraille [...]
Et ma voix s’élève dis ? [...]
Ce futur qui frappe à ta porte [...]


Tes yeux pétillent à nouveau.
Est-ce l'euphorie dans laquelle tu es encore englué qui te font recoller ensemble ces paroles? Qui leur donnent un sens à ton regard?
Cette soirée se permet peut être de te réserver quelques surprises encore.

Tu La suis du regard. Elle descend de la scène. Doucement, comme le reste de la salle tu arrêtes d'applaudir.
Derrière la silhouette se cache peut être -qui l'eut cru- quelque chose d'encore plus -est ce possible?- intéressant.

Tu ne la quittes pas du regard. Une demoiselle en pleine réception aurait pu , aurait du se sentir observée et gênée. Dans ce lieu, il est peu probable qu'elle ne remarque quoique ce soit.

Cela enlève peut être du piquant à la scène mais elle ne perd rien de son intérêt potentiel. Au mieux elle n'en est pas Une et reste un adorable minois. Au pire, elle est la première que tu rencontres en chair et en os. Au mieux, au pire. Ou vice-versa...

C'est vrai que tu te la joues plutôt discret -et ce n'est pas dans tes habitudes- sur ce plan là. Tu t'es glissé partout sur les Entrelacs, à glisser une 'oreille' dans toutes leurs discussions. A découvrir, comprendre progressivement. Mais sans jamais t'y exprimer jusque là. Pas distant, non. Mais réservé. Attentif. Dans l'attente.

Et qui voilà...
En est-ce Une véritablement?
T'as t-elle donc vraiment 'entendu'?

Qui ne tente rien...

Après un dernier regard désolé sur l'épave éthylique échouée sur le zinc du comptoir, tu te lèves. Sans oublier pour autant l'obole glissée dans le corsage.Hum, plein de promesses, dommage...

Elle est tout proche.
Tu hésiterai presque. Pas dans tes habitudes là encore.
Ton ami le barman arrive. Est bien plus prompt à servir la source de tes attentions. Bien sûr.
Elle se saisit de son verre.


Pensée :
~Vous me permettre bien sûr de vous offrir le premier verre?~


Et d'enchainer aussitôt en l'approchant par derrière.

''Madame, en modeste fan je tiens à vous remercier -et vous féliciter en même lieu- pour cet interlude musical fort intéressant. Votre voix et vos paroles étaient... joliment choisies, et pour le plaisir procuré, je me permets,... de vous proposer ce premier verre.''

Grande révérence avec effet de chapeau et courbette du dos, les yeux fixés sur elle, avec un large sourire.


Médecin Légiste~Gentleman Libertin~Lanyshsta
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Matal 13 Otalir 815 à 22h14
 
La nuit au Ras-du-Sol ou était-ce le jour ? Difficile de le savoir a cet endroit ou la lumière ne descend que très rarement. Peu importait en fait a ses habitants et a ses visiteurs, ils ne venaient pas pour bronzer mais pour toutes sortes de choses plus ou moins avouables.

Une ombre fraichement sortie du monte-charge qui permet de descendre ici de la manière la plus directe. Elle se dirige vers le "Mot d'la Fin". Tapie derrière un vieux mur, elle observe longuement les lieux, comme une renarde qui s’apprête a sortir de sa tanière. Quelques ivrognes trop saouls pour représenter un vrai danger, deux fiers a bras, des dandys venus s'encanailler, des filles de joie, un contrebandier et deux brutes patibulaires, sans doute ses gardes du corps. Elle verse une larme sur la créature de ténèbres qu'elle est devenue, pour survivre...

Elle entre dans le débit de boissons et de musique et va s'installer a une petite table, sur le cote. Derrière elle un mur solide, devant et sur ses cotes elle peut s'enfuir. Fichue paranoïa...

Passe un serveur que la présence de cette nouvelle cliente ne semble pas trop choquer. Après tout, elle fait assez couleur locale.


Un pichet de tord-boyaux

Elle lui laisse un peu plus et se rappelle. Une krolanne a la peau bleue qui chantait un air fascinant. Elle a côtoyé toutes sortes de musiciens et d'artiste et sait reconnaitre le talent. Viendra-t-elle ce soir? Elle sent son cœur battre plus vite. Elle a envie d’écouter cette musique encore. Cette sensation, elle ne l'avait plus eue depuis longtemps et elle se sent nostalgique.

Peu importe si elle vient maintenant ou plus tard, elle a le temps.
Qu'elle vienne aujourd'hui ou un autre soir peu lui importe aussi, elle reviendra.
Comme une renarde, elle sait être patiente quand elle veut quelque chose.


 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 13 Otalir 815 à 23h05
 
Au fond de la salle, non loin de l'estrade du coté des tables des artistes, un quatuor discute. Discuter est peut être un grand mot. Disons plutôt qu'une brunette grimace sous les taquineries des trois autres. Non, non et non. Et ne veut pas chanter celle là ! C'est peut être mérité mais tout de même....

Une main apaisante se pose sur son épaule, Elle lève une moue boudeuse vers Ethan qui lui ébouriffe les cheveux en lui adressant un sourire radieux.


-Aller, arrête de bouder. Tu la placeras quand tu veux dans la soirée. Pas obligatoirement la première. Çà te fera les pieds pour ton absence
-Oui mais... quand même...
-Hors de question que tu te défile Yla !
- C'est pas juste...
-La vie est souvent injuste.


Un soupir trop ostentateur pour être crédible et sous le regard railleurs des trois garçons, elle se tourne de nouveau vers la scene. Ce sera bientôt à eux.

Une basse, une guitare et une batterie et elle.... au chant. Une voix rauque mais profonde. Travaillée.

Elle est impatiente. La scène lui manque. Et ils la connaissent celle la de scène. Oh, elle a hâte de renouer avec son public. L'adrénaline qui monte, cette sensation qui vous emporte.

Elle serre la main de Clem, adresse un regard complice à Eth' et un hochement de tête à Dorcas. C'est leur tour. Ils vont faire bien mieux que le musicien qui les précédaient. Oh, ils vont la réveiller cette salle. Ils vont la faire vibrer.

La petite chanteuse monta sur scène. Juste derrière elle, ses camarades prennent position...

La guitare démarre. Puis les autres instruments enchaînent. Le rythme l'entraine. Elle se laisse emporter. Sa voix s'eleve




A vouloir faire le poids
A s'lancer dans la course
A traquer les ressources
Tout ça pour servir à quoi

Au risque de la pesanteur
Au moment de s'y croire
Voyez donc la vapeur
Faîtes donner l'exutoire

Il faudrait qu'on s'élève
Au fond y a d'la place
Ou alors qu'on commence un rêve

Comme elle vient
Encore et encore

Tu la vois la belle bleue
Des feux de l'artifice
La vérité serait elle mieux
Sous le voile de l'éclipse

On voit du jour au lendemain
Que ça ne s'invente pas
Instantanément comme ça
Remonter direct d'aussi loin

Comme elle vient
Encore et encore

Comme elle vient
Comme on peut

C'est cruel et sans fard
Ils choisissent pas, merci pour eux
Comme une balle
Comme un pieux
C'est bon pour l'abattoir
Ça vous fait quoi d'être au milieu ?

Affranchis
Si les jeux sont faits
Dans cette belle utopie
On pourra toujours se marrer

Et tout en bas sans réticences
On voit des amoureux
Qui savent encore changer leurs sens
En un bouquet délicieux

On en aura des saisons
Des cendreuses et des blêmes
Je peux encore garder ton nom
Je peux aussi dire que j'vous aime


Sur la scène, la bleue se laisse aller. Elle joue avec son public, les interpelle.


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Merakih 14 Otalir 815 à 22h42
 
Elle reste les yeux... ...et surtout les oreilles concentrés sur la chanteuse. Le temps d'un air, elle oublie de surveiller tout ce qui se passe et se méfier de tout comme un animal blessé. Bien sur, la musique n'est pas parfaite et certains harmoniques sont un peu douloureux pour son ouïe si exercée mais elle ne boude pas son plaisir.

Quel talent et quelle fougue

Cette manière de sentir les émotions du public n'est d'ailleurs pas tout a fait ordinaire. C'est surement une lanyshta comme elle.

Comme elle connait bien les sentiments confus et parfois douloureux de la transformation, elle se garde bien de se manifester aussi bruyamment que télépathiquement. Quand la chanson se termine sans s'occuper des réactions des autres spectateurs, elle se lève et manifeste son appréciation en applaudissant debout.


Bravo! Excellent!

 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 2 Nohanur 815 à 19h39
 
La petite chanteuse reprends haleine. Elle a encore le cœur qui bat à tout rompre, pris dans la chanson. Une main qui se leve pour saluer son public.

Pas mal d'applaudissement retentissent. Elle se sent dans son élément. Elle l'a toujours été içi depuis que le patron a donné son feu vert lors des débuts enthousiastes du petit groupe. Enthousiastes et souvent maladroits. Mais avec une vitalité rafraîchissante. C'est sur scène que la jeune femme s'amuse le plus. Certains sont des visages qu'elle reconnaît -des habitués depuis des années-, d'autres sont inconnus. Passants d'un soirs ou amateur depuis quelques mois. Qu'importe, ce soir ils sont son public.

Certains se sont levés. Deux connaissances qui s’agitent dans le fond -musiciens passés plus tot dans la soirée et qui aiment se faire remarquer. Un inconnu l'air distingué (qu'est ce qu'il fiche dans ce bouge lui?). Une joli femme qui manifeste son enthousiasme. Ne serait ce pas celle qu'elle avait croisé ? Si c'est le cas, c'est en quelque sorte son invitée. Autant faire en sorte que le spectacle soit bon. Sauf que... sauf que faut d'abors leur faire leur chansons, aux trois rigolos.

Le micro à la main, elle reprends.


La prochaine, est un gage que j'ai perdu. Ces trois là …

Elle désigne les trois gros malin qui, aux paroles ont échangés un sourire goguenards.

… ces trois là m'ont imposés la chanson suivante. Alors comme je suis bonne joueuse, laissons parler la musique !

Et la musique repart!

https://www.youtube.com/watch?v=Jzc7CEF0TPM


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore

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