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Le cabaret des espoirs
(public bienvenu)
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Dhiwara 12 Jayar 816 à 23h01
 
Une violoniste au visage impassible monta sur scène. Epouse-moi annonca-t-elle comme titre.

Bien sur, il y eu un ou deux individus pour ricaner et repondre
Quand tu veux ma poule ou quelque chose d'approchant.

Imperturbable, elle commença a faire vibrer son violon. Elle savait en tirer des harmoniques et ne se gênait pas d'en user pour interpréter son étrange musique. Le rythme était lent, le ton grave voire sépulcrale.


Il rode autour de son ancienne demeure,
Depuis une année il est seul,
Le chagrin a détruit sa raison,
Il dort chaque soir près de sa tombe,


Tout a coup le rythme s’accélère et prend un tempo martial, tandis que la voix de la violoniste se fait rauque et profonde.

Qui dort donc sous cette pierre,
Je suis seul a pouvoir la lire,
Le coq sur la clôture a cote,
Chante quand son cœur s’arrête,


Et tandis que le violon se fait sonore et rapide, vrillant les tympans des auditeurs de sons aigus. La voix est maintenant sauvage, presque animale.

Epouse-moi! Epouse-moi!

Le refrain fait quelque peu froid dans le dos et les deux individus qui étaient près a épouser sur le champ la violoniste paraissent avoir change d'avis. Il faut dire qu'elle n'inspire guère la gaieté et encore moins la joie de vivre.

 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 13 Jayar 816 à 20h42
 
Ce fût à cet instant que le Lecteur sût qu'il ne se trouvait pas dans un établissement de renommée internationale qui entendait conserver cette dernière. L'usage d'un langage idiosyncrasique à tendance xénophobe matinée de condescendance sirupeuse à la guimauve de gentiane fermentée dans les coursives gelées du Kil reléguait l'établissement en deuxième division. Bon, comme de toute façon sa tenue et son service d'ordre en faisait plutôt un troquet d'un coupe-gorges, l'absence de l'emploi d'un langage convenable ne faisait simplement que de ne pas arranger son cas. Mais l'essentiel était ailleurs.

La comédienne sur scène s'apercevrait-elle de l'absence d'émotion qu'elle transmettait ainsi en braillant de l'étrange? Rien n'était moins sûr...

Détournant les yeux des feux de la rampe, l'observation de la salle et de la clientèle apportait plus d'émotions. Des visages connus, d'autres inconnus. Des verres renversés suite à la maladresse des serveuses. Toutes les mêmes. En fait, les clients devraient tous se munir d'un second costume de remplacement pour pouvoir se changer avant de quitter la salle des réjouissances.

Le pire était que ce genre de mésaventures guettait les clients de tous les établissements et pas uniquement ceux des buis-buis. Il pouvait en témoigner. Même s'il restait persuadé que la serveuse avait alors cherché le moyen de l'attiré à l'écart, lui porposant de l'accompagner pour lui nettoyer la tache dans les cuisines. Que s'y serait-il alors passé? L'aurait-elle menacé d'un couteau de cuisine? Car c'était une lanyshsta. Il le savait dès l'instant où elle avait été déstabilisée par le nom de Klem qui était attribué à un cocktail. Une simple question sur l'origine de l'intitulé de la boisson l'a mise dans tous ses états. Et lui avait fait renverser les consommations...



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Luang 13 Jayar 816 à 22h58
 
Imperturbable la violoniste continuait a jouer. Elle était d'une virtuosité certaine. On eut dit qu'elle avait deux violons tant elle parvenait a en tirer des sonorités diverses et variées. Dommage pour le cote lugubre de la chanson.

J'enfonce mes mains profondément,
Pour trouver ce qui me manque tant,
Grace a la lune tu as une belle robe,
Et j'ai pu embrasser ta bouche... ...froide !


Un spectateur part en courant vers les toilettes.

Je te prends tendrement dans mes bras,
Mais ta peau se déchire comme du papier,
Tu tombes en morceaux,
Une deuxième fois tu me quittes,


Le violon se fait obsédant, tenant en haleine les spectateurs et dans un dernier accord particulièrement terrifiant, la violoniste chanteuse termine son terrible chant.

Epouse-moi !

La fin n'est qu'un long cri. Elle attend quelques secondes puis salue sans s'attarder davantage.

On annonce un entre-acte qui précède un numéro de lanceuse de couteaux.


 
Takorian
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Matal 14 Jayar 816 à 02h22
 
Le petit krolanne avait toujours été bien plus transporté par la musique que par les voix et il devait bien avouer que cette petite violoniste était bluffante. Elle ne payait pas de mine, mais quelle virtuosité! Elle arrivait à merveille à allier chant et musique pour provoquer un état émotionnel, il n'y avait qu'à regarder la foule pour le constater d'une ambiance goguenarde, on était passé au calme d'un tombeau. Son esprit tortueux ne put réprimer la pensée qu'elle pourrait faire des extras dans les salle d'interrogatoire, avec elle plus besoin d'annuaire, les toubibs du poste allait dépérir...

Le mot "couteau" le fit sortir de sa rêverie, il applaudit la jeune krolanne en scrutant la salle avant de rapprocher sa main de lola, il n'aimait pas les armes blanches/


 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 14 Jayar 816 à 10h07
 
*** Népenthis écoute la chanson. La musique est envoûtante, c'est un réel plaisir... les paroles sont tristes. Elle repense à son ancien compagnon : que devient-il désormais ? Que ce serait-il passé s'il n'était pas parti ? Est-il heureux comme il le souhaite ?
La chanson s'arrête, sortant la lanyshta de ses pensées, alors que l'artiste quitte promptement la scène.
Népenthis sirote son verre, accoudée au comptoir, en attendant le prochain numéro. Repenser à celui qui partageait sa vie d'avant mais... vivement les prochains numéros, qu'elle se change les idées. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Matal 14 Jayar 816 à 23h00
 
Pendant l'entre-acte, on nettoyait a nouveau la scène vigoureusement. Le personnel efficace se préoccupait des clients. Mine de rien, cet établissement était dirige habilement par Bruk.

Suite a la prestation de la belle mais déprimante violoniste, de nombreux clients exprimèrent le désir de se voir servir de petits verres du tord-boyaux du patron. Il passait lui-même avec la bouteille et remplissait les verres toujours plus haut que la limite réglementaire. Cependant il n’hésitait pas a refuser son nectar a ceux qui avaient déjà trop bu.


Toi tu peux avoir un thé et si t'es pas content rentre a la maison !

Ceux qui tentaient de résister étaient rares car Bruk avait une carrure impressionnante et de son ancien travail au C.I.E.N, il avait garde un talent certain pour la lutte et toutes ces sortes de choses.

Un passage vers Népenthis au bar
Un verre Madame ? Pour vous ce sera gratuit si vous devinez avec quoi c'est fait.

Sur la scène maintenant resplendissante de propreté, on a installe une cible pour le prochain numéro.

 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 15 Jayar 816 à 00h28
 
*** Népenthis est encore dans ses réflexions, ignorant les clients qui réclament la tournée du patron. La voix de ce dernier la fait tressaillir : penchée sur son verre, elle n'avait pas remarqué qu'il était derrière elle.
Elle sourit poliment au challenge qui lui est lancé ***

Cher Monsieur, je ne bois presque jamais d'alcool aussi fort... néanmoins, je ne peux décemment pas refuser la tournée du maître des lieux.

*** Le barman avait déjà glissé un petit verre pour que le patron la serve.
Elle se saisit du verre plein le sent, puis ajoute avant de prendre une gorgée ***

D'avance, pardonnez-moi si je ne bois pas tout.

*** Népenthis prend une gorgée du liquide qui lui emporte la bouche dans un premier temps, avant de diffuser une douce chaleur sucrée. Les notes suaves laissées donnent enfin la possibilité d'essayer de deviner quel est l'ingrédient.
Népenthis lance d'une petite voix ***

Poire ?


Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Rednac
Libertaire
Kil'dara  
Le Merakih 15 Jayar 816 à 13h59
 
Bruk n'avait pas servi Rednac, suite a son haleine alcoolisée, mais en vérité ce n'était que son haleine habituelle car il n'avait quasiment bu qu'un quart de chopine sur les 6 commandés. A chaque fois que son attention était porté ailleurs, ou qu'on lui proposait une question qu'il qualifiait de philosophique, bien que ce ne soit que des questions plutôt stupide, les habitués n’hésitaient pas a boire dans sa chopine sachant pertinemment qu'il n'y verrait que du néant. Ce refus du dirigeant et le manque d'alcool le rend aigri et il pensa si fort, que comme a l'accoutumé il chuchota :
« Le prochain a rire de moi prendra connaissance de ma force »


Il vu la scène au bar, faire boire de l'alcool a quelqu'un qui s'y abstient par le biais d'un challenge était une formidable idée, il regrettait de ne pas avoir eu cette idée auparavant. Et murmura
« du jus de poire mais ce n'est pas alcoolisé, quelle idée.. »

Aigri, isolé a sa table, dont de nombreux étrangers avait emprunté les chaises autour, et même la table pendant de longue minutes pour Rednac, il attendait que quelque chose arrive ne serait-ce que le prochain numéro, avec une nouvelle chopine fraiche et pleine. Il murmura, comme a son habitude, ses pensées :
« J’espère qu'on me laissera tranquille, j'ai envie de profiter du prochain artiste. »


 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Merakih 15 Jayar 816 à 23h13
 
Bruk sourit a Népenthis

C'est un des ingredients en effet. Bravo! Je vous offre le verre. Vous trouverez les autres la prochaine fois.

--------------------------

La salle se fait moins bruyante tandis que l'artiste suivante monte en scène. Son visage est masque d'un foulard de soie noire ne laissant apercevoir qu'un regard bleu acier. Ses cheveux sont également couvert d'un tissu noir. Elle toise silencieusement l'assistance, on pourrait deviner une certaine sauvagerie dans ses yeux puis elle s'incline legerement.

Sans un mot, elle lance brusquement un couteau sorti de nulle part, qui va se ficher au milieu de la cible. Quelques spectateurs poussent un cri d’étonnement. Les habitues semblaient quant a eux s'y attendre un peu.

Elle a maintenant un couteau dans chacune de ses gracieuses mains et les lance simultanément. Ils viennent aussi se ficher dans la cible. Tout près du premier. Un des serveurs vient remettre un saucisson a un spectateur et l'invite a le lancer en direction de l'artiste. Il s’exécute... ...et avant que le saucisson ne touche ou ne tombe, il est intercepte par un nouveau couteau qui part se planter dans le dossier d'une chaise, emportant le saucisson.

Le même serveur vient maintenant bander les yeux de la lanceuse de couteaux. Celle-ci saisit, toujours aussi brusquement, un autre couteau qu'elle lance au milieu de la cible.

Un individu murmure:
c'est du pipeau, elle a pas les yeux vraiment bandes.

Bien des personnes sourient alors, voire pouffent carrément. La lanceuse arrache son bandeau et regarde dans la salle, a la recherche de celui qui a parle. Elle le désigne alors de son couteau tandis que le public le pousse vers la scène.

 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 15 Jayar 816 à 23h54
 
*** Népenthis rend son sourire à Bruk, visiblement soulagée de ne pas avoir insulté le patron en ne trouvant pas un des ingrédients, ce qui aurait pu signifier que c'était un tord-boyaux sans goût. Ouf ! ***

Merci beaucoup de votre cadeau... qu'à cela ne tienne, j'avais prévu de prendre un deuxième cocktail sans alcool une fois celui-là terminé ! Mais je vais finir votre verre pour essayer de discerner les autres ingrédients, malgré ma faible expérience en matière de spiritueux.

*** Son verre offert à la main (n'y aurait-il pas aussi un peu de cannelle ?), Népenthis assiste maintenant au numéro de la lanceuse de couteau qui, pour l'apothicaire, en impose. Le coup du lancer de saucisson stoppé par un couteau est tout de même bluffant au goût de Népenthis qui ne cherche pas à savoir s'il y a un "truc" et qui préfère simplement profiter du spectacle. Un spectateur dans la salle apparemment ne voit pas les choses comme Népenthis et interrompt la séance de lancers. L'artiste s'arrête et le désigne pour monter la rejoindre sur scène.
Alors qu'il s'avance pour rejoindre la lanceuse de couteaux, Népenthis s'attend au pire... ***




Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 16 Jayar 816 à 20h29
 
La fin de la chanteuse s’apparentait au chant du cygne. Nul doute qu’à l’extérieur les passants devaient se demander si on égorgeait un animal à l’intérieur. Mais fois, certains appellent cela de la musique, sans doute. Les artistes kildéens surpassaient bien évidemment largement cette prestation. Mais il fallait laisser à la Kildarienne sa capacité de vociférer en public qui semblait être l’apanage des autres Shaars. Il y avait déjà eu ce Kilsinite qui avait fait un esclandre au Grimborg grillé pour 3 graines. Bon, il s’était pris une dérouillée avant de se faire renvoyer chez lui avec le voyage payé rubis sur l’ongle. Le Kil’dé, c’était quand même la classe.

Heureusement, un entracte était annoncé. Cela permettrait aux pauvres tympans du Lecteur de se remettre gentiment. Comment était-il possible qu’une krolanne puisse crier pareillement ? Lui avait-on enfilé quelque chose où il ne fallait pas et elle quémandait le fait que l’on le lui ôte ? Personne dans la salle n’avait bougé. Cela témoignait-il de l’absence d’empathie de la part du public ou cela révélait-il la composante étrangère dépourvue de connaissances du langage idiosyncrasique local de ce même public ? Un peu des deux peut-être.

Dans tous les cas, il faudrait que des boules à mettre dans les oreilles pour atténuer les sons élevés fussent distribuées à l’entrée. Etaient-ils au courant qu’une élévation du nombre de vibrations pouvait nuire fortement à l’organe auditif ?

Mais… vibrations… Cela rappelait les vibrations de la Place du Martel. L’espèce de chanteuse faisait-elle partie des rangs ennemis et cherchait-elle à disséminer la mousse biomécanique ? Le Kil’dara serait bien mal en point si tel fût le cas. Kharib en déduisit qu’il faudrait conserver un œil attentif aux agissements suspects de la prétendue artiste.

Après l’entracte le spectacle devait reprendre avec un lanceur de couteaux. Enfin, une lanceuse même. Comme si un lanceur, ce n’était pas suffisant… Il faudrait se tenir prêt à éviter les lames. Etant donné ce qu’il avait déjà pu observer dans l’endroit, il faudrait rester vigilant. Très vigilant. Y compris avec ses graines, ses possessions… et sa vie…

La lanceuse entra en scène. Elle se bornait à piquer les saucissons comme elle aurait enfilé des perles. Le Lecteur avait connu un manieur de dague qui devrait très certainement être en mesure de la lancer de manière à éplucher ledit saucisson, le découper en tranches - pas trop fines car il fallait que cela vaille la peine - et faire retomber ces dernières sur une assiette garnie de pommes de terre en robe des champs. Mais cela viendra peut-être lors de la suite du spectacle.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Julung 16 Jayar 816 à 23h00
 
Visiblement le public usuel attendait ce moment: que quelqu'un profère quelque grossièreté et que la lanceuse se fâche. Le monsieur en question résiste un peu pour la forme mais heureux sans doute d'avoir son quart d'heure de gloire finit par sauter sur la scène en souriant.

Il ne sourit pas bien longtemps car un couteau vient frôler son épaule gauche avant de se ficher d'un claquement sec dans la porte des coulisses derrière lui. Un employé le guide devant la-dite porte de bois et lui conseille de ne pas bouger. Le gaillard a tout a coup l'air beaucoup moins sur de lui tandis que l'artiste le regarde férocement. Si ses yeux bleus clairs étaient des couteaux, sans nul doute il serait déjà mort.

Un second couteau vient clouer sa veste contre la porte, au ras de son flanc. Il a l'air beaucoup moins sur de lui tandis que la lanceuse prend deux couteaux dans une main et les lance d'un geste vif. C'est a quelques millimètres de ses oreilles qu'ils se plantent, non sans faire un sinistre bruit de métal. Sinistre mais bien accorde, les mélomanes de la salle auront pu reconnaître un la.

Ensuite elle se retourne, prend un nouveau couteau et se remettant de face le décoche. Il se plante entre les deux jambes du monsieur, dont les parties viriles se sont sans doute retractees brusquement sous l'effet de la peur. Il est maintenant extrêmement blanc car elle tient deux couteaux dans chaque main. Le serveur revient lui bander les yeux. C'est donc a l'aveugle qu'elle va lancer quatre couteaux en direction du pauvre hère. La salle est suspendue au geste a venir. Toujours sans pousser un seul cri ou prononcer un seul mot, elle lance ses quatre couteaux.

L'un se plante juste au-dessus de la tête non sans l’érafler, faisant couler un filet de sang sur le visage de l'infortune. Un autre trouve sa veste a droite, entre son bras et son corps. Le troisieme vient clouer la ceinture de l'homme contre la porte, tandis que le quatrième vient frapper la boucle du-dit ceinturon, la fendant nettement avant de tomber se planter au sol juste devant la chaussure de l'homme qui s’évanouit alors.

Sans sourciller, elle sort alors six couteaux mais Bruk monte sur scène et va lui dire quelques mots. Elle ne semble guère apprécier mais obtempère et salue la salle tandis que deux serveurs décrochent l'homme de son infortunée position avant de l'emmener se remettre de ses émotions.


 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Sukra 18 Jayar 816 à 13h45
 
Et voilà, ça y était. On laissait la demoiselle jouer avec des couteaux et elle manquait de tuer un pauvre spectateur. Après en avoir détroussé, on cherchait désormasi à les tuer. Que faisait la police? N'osait-elle pas venir enquêter dans pareil bouge? Le Lecteur remeurait à sa place, coi. Attentif à son environnement, tout geste suspect pouvait être susceptible de représailels rapides et définitives. S'il restait, c'était pour pouvoir témoigner dans un procès futur. Parce qu'il devait nécessairement en avoir un. Dans le cas contraire, le Kil'dara naviguait clairement dans des eaux troubles sans foi ni loi.

Pourtant, on n'était pas chez les Kilsinites, tout de même. Chez ces derniers, l'anarchie était de mise et cela était connu. Pire, ils s'en vantaient. Mais les Kildariens paraissaient de prime abord être des gens sensés.

Bon, il ne s'agissait que d'un endroit et il fallait faire attention à ne pas généraliser un comportement d'un simple établissement mal famé. Mais tout de même. Pareille expérience était à proscrire.

N'écoutant que son courage, le Lecteur resta pour regarder la suite du spectacle.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Varen
Assistant au Transfert d’Idée
Kil'dara  
Le Sukra 18 Jayar 816 à 18h50
 
Comment dire...
La prestation de la violoniste était difficile à définir par bien des aspects.
La mélodie était parfaitement maitrisée, mais les sonorités qui en sortaient avaient un aspect mélodramatique, qui, associé aux paroles carrèment morbides, avaient de quoi mettre quelque peu à l'aise.
Pourtant l'artiste en elle-même était plus avenante, s'attirant quelques quolibets.
Il fallait espérer qu'elle ne s'inspirait pas de quelque drame passionnel personnel ou familial pour ses chants...

On pourrait croire à la ruée vers le bar à la fin du numéro que plusieurs s'en vont noyer un début de blues dans l'alcool. Mais le patron n'est pas en reste, qui organisant son équipe come un chef d'orchestres, fait circuler plusieurs serveurs.
Tu préfères pour l'instant te contenter de ta boisson 'de compensation'.

La salle est maintenant bondée, malgré quelques allers-venues encore discrets près de l'entrée. C'est manifestement l'heure de pointe, même si tu as quelque peu perdu le cours du temps.

Ensuite vient le numéro de la lanceuse de couteaux.
Qui confirme dans les suites que les grandes gueules font toujours de très bonnes cibles;
L'agilité était saisissante, l'audace quelque peu angoissante, mais le résultat tout à fait réussi.

Tu applaudis, te félicitant encore de ne pas être à la place du pauvre volontaire fort de gueule.


 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Dhiwara 19 Jayar 816 à 22h59
 
Le préposé indique sur l'ardoise "les cloches de la joie" tandis que son collègue termine de décrocher le dernier couteau. Il a l'air particulièrement bien enfonce dans la porte. La bougresse semble être dotée d'une certaine force.

Toute une ribambelle d'individus, chacun portant une cloche de taille différente entre en scène. A y bien regarder, ils ont l'air un peu particuliers. Le regard perdu dans le vide, d'autres bavant un peu, l'un a la tête toute petite, l'autre monsieur, ou est-ce une dame, la tête très grosse ? Visiblement ils ont tous un handicap plus ou moins lourd.

Un homme en queue-de-pie, avec une baguette de chef d'orchestre vient saluer.


Mesdames, Messieurs, je vous présente nos pensionnaires, les cloches de la joie. Ils vont vous prouver que des infirmes peuvent aussi interpréter de la musique.

Aussitôt dit, ils entament la mélodie de "Kil'dara pour toujours" une chanson d'amour très populaire. Guides par le chef d'orchestre, ils font sonner chacun leur tout leur cloche. La technicité n'est bien sur pas très élevée mais ils sont bien coordonnes et parviennent a faire naître ainsi une mélodie.

 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Luang 20 Jayar 816 à 19h47
 
Tiens, des cloches maintenant, se dit intérieurement le Lecteur. Et qu’auront-elles de joyeux ? Reviennent-elles du Kil’dé, soit du centre de Syfaria, pour annoncer le renouveau du Kil’dara ? Par contre, on pouvait voir que la lanceuse de couteaux avait ruiné la porte avec ses lancers intempestifs. Décidément, une soirée de spectacle devait coûter affreusement cher au propriétaire de la gargote s’il se passait toujours autant d’incivilités que ce soir-là. Mais peut-être que le Lecteur avait été le lauréat d’un œil caché qui retransmettait toutes les images sur un petit écran que tous les Kildariens pouvaient voir depuis chez eux. Et Marcel B. Liveau allait bientôt sortir de sa cachette et dire avec son accent kildarien typique : bienvenue à sur prise sous prise, montrant l’œil dissimulé au plafond, accroché avec ses pinces à un tuyau quelconque.

Kharib leva la tête au-dessus de lui et vérifia les côtés afin de s’assurer qu’aucun œil n’espionnait la scène. On n’était jamais trop prudent. Surtout qu’il savait ce dont l’ennemi était capable pour l’avoir déjà combattu.

A voir l’étrange cohorte entrer en scène, tintinnabulant avec leurs cloches, le lecteur se demanda ce qui l’attendait encore une fois. Dans cet endroit, tout était excentrique, pour user d’un euphémisme. Par contre, grande nouveauté, ils avaient fini par trouver quelqu’un d’apte à parler en krolanne. Certes, il lui restait un accent, mais peu important. Il était au moins compréhensible. Des pensionnaires. Certains logeaient donc dans l’établissement. Les pauvres. Par rapport à la remarque finale du présentateur, le Lecteur se contenta de maugréer. Il était pour lui évident que des infirmes pouvaient orchestrer de la musique, si tant était que cela fût leur destin. Tout un chacun était forcément apte à pouvoir accomplir son destin. Par le simple fait d’avoir prononcé ces paroles, le présentateur révélait qu’il ne pouvait être Kildéen, malheureusement pour lui.

Et effectivement, les musiciens parvenaient à faire résonner leurs cloches de concert. Premier bon point pour le cabaret. Il n’écartait pas les plus démunis.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Népenthis
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 21 Jayar 816 à 22h58
 
*** Les numéros s'enchaînent, divers et variés. Népenthis a terminé son verre offert et commande un nouveau cocktail sans alcool.
Après la hargne de la lanceuse de couteaux, justifiée au goût de la kildarienne, par la réflexion d'un des spectateurs, et dont la première victime aura été cette malheureuse et innocente porte, c'est un nouveau numéro musical, original tant par le nom de leur groupe que par leurs instruments. Des cloches. Oui, mais des cloches de la joie.

Népenthis toujours accoudée au bar approuve la démarche faite par leur chef d'orchestre et écoute la chanson tandis que quelques amoureux se lèvent et quittent leurs tables pour aller danser dans un coin aménagé en salle de danse. ***



Pour vivre heureux, vivons cachés...
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Merakih 22 Jayar 816 à 22h39
 
Les cloches de la joie saluent, plus ou moins gracieusement, l'un d'entre eux a un filet de bave entre son bras et sa bouche qui ne l’empêche cependant pas de sourire grandement. Sans doute, après toutes sortes de prestations parfois alambiquées le public doit-il apprécier des airs simplement connus et bien que sans grande inventivité assez joliment interprétés.

Encore! Encore!

Les cloches reprennent donc leur place et commencent a sonner "le travail c'est la santé". Une sonneuse est curieusement syncopée par rapport au reste de la troupe malgré que le chef semble essayer de le lui faire comprendre. Puis c'est un petit rachitique qui se met a sonner sans arrêt alors que visiblement il ne doit le faire que de temps a autre. Ces perturbations ne font cependant que réjouir le public.

Le chef préféré cependant terminer le numéro a la fin de l'air. Sans doute ses musiciens n'ont-ils pas des capacités de concentration très longues.

Et tandis qu'ils saluent, les sonneurs semblent apprécier de saluer longtemps, on inscrit sur l'ardoise "Berlu : humoriste".


 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Julung 23 Jayar 816 à 20h17
 
Le numéro tint ses promesses. Les cloches résonnèrent dans l’établissement. Enfin quelque chose de frais et non destiné à entourlouper ou à blesser quiconque parmi l’assistance. Cela n’empêcha pas le Lecteur de maintenir sa garde serrée sur ses possessions et sa vie.

On annonçait désormais un humoriste. Cela devait sans doute permettre de poursuivre la reconquête du public entamé par les cloches.

Kharib s’interrogeait sur le type d’humour qui allait être proposé. Allait-il s’agir de blagues de potaches ? Y serait-il question des charmes de Zezette ? Sera-ce morbide ? Ou d’un genre hautement intellectuel inaccessible au Krolanne moyen ? Kharib doutait de cette dernière éventualité, à ce qu’il avait pu voir jusqu’à maintenant.

En attendant le numéro, il se remémorait quelques blagounettes sympathiques qui se racontaient entre les cours de l’école menant au Lectorat qu’il avait fréquentée. C’était surtout son collègue Adzo qui témoignait d’un certain humour.

Une ampoule s’éteint. Que faire ? Un Kildéen change l’ampoule, un Kildarien invente une nouvelle lampe, un Kilsinite court chercher quelqu’un pour en discuter.

Un Kildéen, un Kildarien et un Kilsinite sont sur un bateau. Pourquoi si l’un d’entre eux tombe à l’eau, il se noiera ? Si le Kildéen tombe à l’eau, le Kilsinite discutera suffisamment longuement avec le Kildarien de l’opportunité d’une invention pour rendre celle-ci inutile en fin de compte. Si le Kildarien tombe à l’eau, le Kilsinite organisera un colloque avec le Kildéen pour définir les modalités d’intervention, rendant celle-ci inopérante. Si le Kilsinite tombe à l’eau, il se lancera dans de telles explications sur ce qui lui est arrivé qu’il se noiera rapidement.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Julung 23 Jayar 816 à 22h38
 
Un individu quelque peu deguingande monte sur scène. Il a une moustache très elaboree sans doute dans le but d'avoir l'air rigolo. Elle lui permet en tous cas de capter l'attention.

J'vais vous raconter une histoire. A Kil'de ils voulaient des cygnes pour leur parc, ils en demandent a Kil'dara.
"Pas de problèmes" répond le préposé aux parcs et jardin de Kil'dara et il amène un carton avec cinq mignons bébés cygnes.


Il fait une pause de quelques secondes.

Quelques mois plus tard le gars du Kil'de constate que ce sont en fait des canards et mécontent il téléphone au Kil'dara.

"Allo ? C'est des canards pas des cygnes!"

"Ah oui? Vous inquiétez pas, chez vous ils auront vite fait de se monter le cou..."


Un éclat de rire parcoure la salle. L'audience a visiblement apprécié la blaque et en attend une autre du même tonneau.

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