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Le cabaret des espoirs
(public bienvenu)
 
Franz Hänzel
Affranchi
Kil'dara  
Le Julung 14 Jangur 816 à 13h04
 
Franz entra dans la loge de Tri. Il la trouvait anormalement longue mais il ne s'attarda pas sur ce détail. Sa table était remplie de divers objets en rapport avec la musique, le jeune krolanne n'était pas sûr de savoir à quoi servaient tous ces objets. En rentrant, Franz voyait Tri se brosser les cheveux, elle avait vraiment une belle chevelure, Il s'arrêta un instant pour l'admirer et ne put s'empêcher de dire en allant s'asseoir :

Tes cheveux sont-ils naturels ? Ou c'est une couleur volontaire ?

Elle ne répondit pas directement, elle semblait préoccupée par autre chose et dit :

Assieds-toi la et commence par me dire ce que tu faisais inconscient dans cette rue ou je t'ai trouvé. Ensuite je répondrai, peut-être, à tes questions.

Dans le même temps, elle proposait à boire à Franz, mais celui-ci n'en avait pas envie, il avait déjà assez bu avant et il ne tenait pas à mélanger les boissons. Il déclina poliment son invitation d'un léger signe de tête et ajouta :

D'accord ! je vais t'expliquer, en espérant que tu ne me foutes pas dehors.

Mais Franz fit quelque chose d'inattendu, il enleva son masque, pour que Tri voit à quoi il ressemble, il tenait à être sincère, donc il commença par montrer son visage, voilà à quoi il ressemblait :



La violoniste ne semblait pas le reconnaitre et c'était tant mieux. Il commença à parler :

Je revenais de Kil'sin lorsque j'ai croisé cette femme gravement blessée et inconsciente au sol. Je me suis précipité vers elle pour la secourir mais l'atmosphère était étrange... c'était un peu comme un piège en fait. Ensuite je me suis rappelé que quand j'étais petit j'avais pratiquement assisté à ce genre d'embuscade. Les habitants du Kil'dara avait salement amoché un "Tu sais-quoi" dans le but d'attirer ses semblables et les tabasser aussi. Du coup j'ai pris peur, j'ai commencé à avoir une crise de panique et je me suis enfui aussi loin que je pouvais car si c'était une embuscade j'allais y passer et je ne vouais pas mourir. Après avoir couru aussi loin que j'ai pu, l'adrénaline, la fatigue et la crise de panique ont eu raison de moi et j'ai perdu connaissance. Voilà tu sais tout.

Franz fixait Tri droit dans les yeux, mais elle semblait occupée à étudier les contours de son visage, peut être qu'elle l'avait déjà vu quelque part...

 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Julung 14 Jangur 816 à 23h09
 
La bardesse murmura quelque chose, comme pour elle-même...

Toi au moins tu peux enlever ton masque.

Elle versa une larme et reprit le cours normal de la conversation.

Un lanyshta! Ici tu peux parler sans crainte. Des années d’éducation anti-lanyshta formatent la plupart des gens et tu agis sans réfléchir. Moi aussi loin que je me souvienne j'ai toujours su que j’étais différente des autres pourtant ce n'est que récemment que j'ai commence a entendre des voix. La cohabitation avec les normaux a parfois été difficile: le passé ne peut pas être guéri. Voila la réponse a l'une de tes questions.

Elle paru perdue dans ses pensées non sans quitter Franz du regard.

Pourquoi portes-tu ce masque ?

La question avait été jetée sans prévenir et sans délicatesse aucune, comme Thanata aurait lance un de ses couteaux.

 
Franz Hänzel
Affranchi
Kil'dara  
Le Vayang 15 Jangur 816 à 00h02
 
Le jeune entendit Tri marmonner quelque chose mais il n'en comprenait rien. Il écouta Tri avec attention et se sentait concerné par ses propos. En effet, il avait été éduqué pour haïr les Lanyshstas et pourtant il en était devenu un, quelle ironie du sort.

Comme tu as dit : des années d’éducation anti-lanyshta formatent la plupart des gens. J'ai été éduqué pour haïr les Lanyhstas. Quand j'étais petit je rêvais d'être un grand chasseur de Lanyshsta reconnu dans tous Kil'dara, mais la vie m'a fait une très jolie blague, je suis devenu ce que j'avais appris à haïr, ce que je déteste...

Franz marqua une petite pause, il avait les yeux rivés sur son masque puis il l'agitait :


Ce masque-là m'aide à faire le deuil de qui j'étais, en portant ce masque j'enterre celui que j'étais et je deviens celui que je dois être. Celui qui doit apprendre à s'aimer et à vivre avec le fait que ses rêves se sont envolés. J'ai toujours pensé que les Lanyshstas étaient dangereux, méprisables et qu'ils ne méritaient pas de vivre. Par conséquent, je ne mérite pas de vivre et pourtant je ne veux pas mourir. J'apprends à accepter ma condition et ce masque m'aide beaucoup pour me cacher, me cacher de l'ancien moi...

Franz regarda longuement son masque et s'apprêtait à le remettre.

 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Vayang 15 Jangur 816 à 22h28
 
Elle soupira.

Tu remettras ton masque quand tu sortiras de cette pièce.

Elle posa la boite du xylophone sur ses genoux et l'ouvrit face a Franz. Celui-ci pu voir briller l'instrument. Les pièces renvoyaient des taches de lumière sur le visage de Tri'.


Ton honnêteté est rafraichissante mais prends garde, la confiance trop vite accordée a pour seul nom naïveté. Il faut d'ailleurs que je te prévienne. J'ai une sœur, une sœur plutôt vindicative et jalouse. Ceux qui deviennent trop proches de moi finissent par attirer son ire et il leur arrive... ...des choses désagréables. Si je sens qu'elle approche, je te ferai signe de partir et il faudra que tu le fasses immédiatement, sans poser de question, pour ta propre sécurité.


Elle paraissait sincèrement inquiète.

C'est d'accord ?

Son regard se faisait presque implorant.

 
Franz Hänzel
Affranchi
Kil'dara  
Le Sukra 16 Jangur 816 à 12h04
 
Franz se stoppa dans son élan et acquiesça de la tête, il ne portera son masque qu'une fois dehors. Tri prit une boîte qu'elle ouvrit, des taches de lumière se reflétaient sur son visage. Elles faisaient mieux ressortir le visage de la jeune femme. Franz remarqua que la violoniste paraissait un peu triste comme si elle avait une mauvaise nouvelle à annoncer, Franz pensa alors :

Pensée :
Peut être réalise-t-elle que je suis ne suis pas à la hauteur de ce qu'elle pensait de moi ?


Puis le son de sa voix se fit entendre, Elle expliqua au jeune homme pourquoi il devait être prêt à partir à tout moment, elle lui parlait de sa sœur. A entendre la violoniste, sa sœur semblait jalouse et possessive mais pourquoi ? Franz était quasiment sûr qu'il manquait une variable à cette équation complexe qu'est la relation entre Tri et sa sœur.

Pour rassurer Tri, Franz acquiesça de la tête, il était prêt à partir sans poser de question, il était inquiet car c'était comme si elle avait perdu son sang-froid. Mais il avait quand même une question à poser à Tri et il dit :


Tu as dit que si tu sentais ta sœur arriver tu me dirais, Est-elle une Lanyshsta ?

Franz redoutait la réponse car si sa sœur en était une alors il avait un gros soucis à se faire...


 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Sukra 16 Jangur 816 à 23h16
 
Elle prit une pièce métallique de son instrument et la glissa quelque part dans ses vêtements avec une grande dextérité. C’était peut-être la une superstition de musicien, porter un morceau d'un instrument sur soi ou quelque chose comme ça. En tout cas la pièce était bien rangée, on n'aurait pas pu dire qu'elle en portait une, encore moins ou elle était.

C'est bien ça, tu as vu juste. C'est aussi une lanyshta. En général je sais toujours quand elle vient.

Elle se leva et pris une fiole sur sa table qu'elle passa devant la lumière. Son contenu était d'un beau rouge brillant.

Sais-tu que les lanyshtas apprennent très vite? Tellement vite que parfois on peut se douter que quelque chose n'est pas naturel. Tu vas devoir y prendre garde. Moi, c'est la musique. J'ai pu atteindre enfin le niveau que j'avais cherche tant d’années. Et toi? Que comptes-tu faire?

...

Saches d'ores et déjà que ton gage sera de m'accompagner a l’extérieur.

 
Franz Hänzel
Affranchi
Kil'dara  
Le Dhiwara 17 Jangur 816 à 13h32
 
Franz a compris que la sœur de Tri était dangereuse il était désormais plus que prêt à partir. Ensuite, la violoniste fit quelque chose de bizarre, elle prit une pièce d'un instrument qu'elle rangea dans ses vêtements. Alors, Franz très curieux, demanda en pointant du doigt l'endroit où elle avait rangé le morceau :

Pourquoi fais-tu ça ?

Puis Franz se mit à réfléchir sur ce que Tri ajouta. Elle lui avait demandé en gros qu'est-ce qu'il comptait faire de sa vie. Il réfléchit deux minutes et répondit :

Honnêtement ? Je ne sais pas. Je suis assez habile de mes mains donc je pourrai peut être me lancer dans la création d'objet ou quelque chose comme ça. Mais je n'y pense pas vraiment je vis au jour le jour pour te dire...

Puis le jeune ajouta :


T'accompagner à l'extérieur ? Où irons-nous ?


 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Dhiwara 17 Jangur 816 à 22h47
 
Elle ne répondit pas directement a la première question du jeune homme:

Si nous n'avions plus de secret les uns pour les autres, serait-ce une source de réconfort ?

La réponse a la seconde question était moins énigmatique:

Il s'agira d'une exploration, a la recherche de quelque chose. Je ne peux donc pas savoir ou nous irons. Je peux te dire que l’Extérieur est dangereux. Les créatures dangereuses pullulent et je te recommande de t'entrainer.

...

Si tu veux nous pouvons sortir quelques kilomètres. La souffrance est le meilleur des professeurs.


Les murs de l’établissement tremblaient maintenant. Visiblement tout le public s’était mis a danser et bien qu'on entende aucune musique, le rythme des tremblements faisait penser a une valse ou quelque chose d'approchant.


 
Franz Hänzel
Affranchi
Kil'dara  
Le Luang 18 Jangur 816 à 11h51
 
Tri ne répondit pas à la première question de du jeune, au contraire elle a complètement détourné la question en posant cette question que Franz trouvait étrange :

Si nous n'avions plus de secret les uns pour les autres, serait-ce une source de réconfort ?


Franz avait juste demandé pourquoi mettre un bout de métal dans sa poche donc il haussa les épaules d'un air étonné et répondit :

Euh... je ne sais pas je ne souhaite pas tout savoir de toi dans l'immédiat j'étais juste curieux de savoir la raison pour laquelle tu mettais un bout de métal sur toi

Cependant, Fran était un peu plus embêté pour l'exploration, non pas parce qu'il n'était pas curieux mais parce qu'il était encore très faible, il se rappelle encore à Kilsin lorsqu'il était tombé sur cette créature étrange, heureusement pour lui il n'était pas loin de Kil'sin donc il put s'enfuir sans crainte. Alors, Franz répondit :

J'aurai besoin de m'entrainer comme tu l'as suggéré, ça serait dommage de perdre un camarade en cours de route n'est ce pas ?


 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Luang 18 Jangur 816 à 22h02
 
La belle musicienne soupira:

Un camarade perdu? Mon existence a été courte mais j'en ai déjà perdu tellement. La plupart par leur propre négligence, les autres a cause de ma sœur, j'en ai maintenant l'habitude. Si tu meurs je serai triste pour toi bien sur mais inutile de gaspiller ta jeune énergie. La sécurité est avant tout une superstition. Elle n'existe pas dans la nature et aucun enfant des krolanne n'en a jamais fait l'expérience.

Son regard était presque attendri.

Bon, je ne vais pas te bassiner avec des théories. On peut apprendre mais sans expérience on ne comprend pas de toute façon. Je te suggère d'apprendre a esquiver les coups, c'est assez facile a mettre en place et c'est ta meilleure assurance de ne pas mourir trop vite, ensuite quand tu te sentiras prêt, nous irons faire un premier petit tout. Qu'en penses-tu?

 
Franz Hänzel
Affranchi
Kil'dara  
Le Matal 19 Jangur 816 à 12h09
 
Franz semblait très touché par la première réponse de Tri. Elle avait déjà perdu beaucoup de gens, tellement de gens qu'elle en parlait sans verser une larme, Le jeune pensa alors :

Pensée :
Tout prend du sens maintenant, elle est recroquevillée sur elle-même pour éviter d'être affectée par la mort d'un éventuel compagnon de route...


Franz se leva, prit la bardesse dans ses bras et ensuite la lâcha en arborant ce sourire dont lui seul a le secret. Ce sourire donnait vraiment au jeune krolanne une tête à claque. Tout en souriant il dit :

Tu sais ? Je suis vraiment un pot de colle, je ne mourrai pas aussi facilement

Puis il prit une position étrange, retira son haut comme s'il montrait ses muscles. En réalité cette position était ridicule car Franz est un garçon frêle et dépourvu de muscle. Il contractait tellement ses muscles qu'il en devenait rouge et dit :

Tu vois ça ? Regarde ces biscotos ! je suis capable de protéger n'importe qui... pffiou

Franz se relâcha et remit sa veste. Il regarda Tri, elle était soit sur le point d'éclater de rire, soit sur le point de lui balancer un truc au visage.

Je vais prendre le temps d'apprendre à esquiver comme tu me l'as suggéré.



 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Matal 19 Jangur 816 à 22h42
 
Une certaine lassitude parut envahir la krolanne.

Pourquoi les mâles doivent-ils faire les fiers ou les clowns? Tu seras occis par ma sœur avant même d'avoir mis un orteil au dehors, essaie de garder tes distances avec moi et de ne pas attirer l'attention. Elle est tout près d'ici, peut-être même écoute-t-elle en ce moment a cette porte.

Était-ce réel ou s'amusait-elle a inquiéter son hôte?

Quant a elle, elle termina de se preparer. Son regard était beaucoup plus impérieux que tout a l'heure. Laissant Franz a ses pensées, elle se choisit encore trois fioles qu'elle cacha aussitôt dans ses poches. Elle attacha ses cheveux et mit un manteau noir non sans s'observer dans son miroir.


Voila, le noir est élégant mais surtout il permet d’être discret quand on descend dans les bas-fonds de notre Kil.

Ah! Dernière chose, méfie-toi de Gory. On dit qu'il aime les jeunes hommes et qu'il est prêt a beaucoup de choses pour s'en procurer.



 
Franz Hänzel
Affranchi
Kil'dara  
Le Julung 21 Jangur 816 à 00h22
 
Quand Franz entendit Tri parler de sa sœur, il arrêta net de faire le clown. Il porta on masque et se mit devant la porte. Il était prêt à s'en aller. Il dit alors :

Si ça part en sucette je te donne rendez- vous dans les coursives urbaines.

Tri mit discrètement des objets dans ses vêtements. C'est à ce moment-là que le jeune tiqua, c'est comme si la bardesse lui cachait des choses. Mais il patienta, il réfléchissait à une stratégie pour lui tirer les vers du nez. Pendant que le jeune réfléchissait, Tri le mit en garde contre Gory. Franz n'avait pas l'air surpris, lui aussi il trouvait le type édenté un peu louche. C'est dans cette optique qu'il ouvrit la porte et dit à Tri :

Je t'attendrai dehors, en face du cabaret, je te laisse le temps de te préparer, comme ça tu n'auras plus à ranger discrètement des choses dans ton manteau... et pour Gory je m'en doutais un peu, il étai trop gentil pour que ça soit normal...

Franz ferma la porte et s'en alla. Il n'était pas agacé mais il jouait juste un rôle, la violoniste lui faisait des cachoteries et il avait envie de les connaitre alors, il décida de jouer le jeu de la violoniste.

En sortant, tous les spectateurs étaient debouts, on dirait qu'ils étaient en train de danser, mais le jeune krolanne se dirigea vers la sortie, dans le même temps il piqua un verre de vin blanc sur une table sans se faire remarquer. Une fois dehors, il s'adossa sur un poteau et sirota son verre son verre de vin. L'air était frais, la température parfaite et le vin excellent alors il ferma les yeux et profita de la brise qui frappa son visage, pour la première fois le jeune était en paix avec lui-même.



 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Julung 2 Jayar 816 à 22h53
 
Un soir de plus, une nuit qui vient, immuablement les divers employés du cabaret des espoirs vaquent a leurs occupations pour permettre la prochaine ouverture des lieux.

En cuisine, on s'affaire a preparer les mets simples et roboratifs qui font la réputation des affames de culture mais aussi de nourritures plus terrestres. Un jambon de bonne taille mijote dans une grande marmite depuis quelques heures déjà tandis que le jeune commis de cuisine arrive enfin a la dernière patate qu'il a du peler.

En salle on termine le brossage des sols. Tables et chaises ont d'ores et déjà été lavées. Bruk, le vigoureux patron des lieux tient quant a lui a veiller a l’hygiène des lieux d'aisance.


Les toilettes, c'est la carte de visite d'un établissement. a-t-il coutume de dire.

Sous le comptoir il a aussi place un gourdin et un tromblon charge. La nuit, malgré le filtrage a l’entrée, il y a parfois des excites qu'il faut savoir calmer. Comme c'est un ancien de la sécurité publique, il connaît son affaire.

Dans les loges exiguës les artistes se préparent aussi. A la loge 4 par exemple, un musculeux gaillard s’échauffe, Il va présenter son numéro de casse bientôt: planches, briques, pierres et plus si entente. Un passage au cabaret des espoirs peut être la porte vers la gloire... ...ou vers l'oubli.


 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Sukra 4 Jayar 816 à 23h05
 
Les premiers clients s'installent en salle et passent leurs commandes. Les habitues savent qu'il vaut mieux arriver en avance, se saisir des meilleures tables et commander en suffisance avant que l’établissement se remplisse et que recevoir une simple bière ne devienne difficile.

En général, les nouveaux artistes, au talent encore inconnu, s'il existe... ...commencent. Les spectateurs restent ainsi tard pour voir ceux qu'ils connaissent et apprécient. Sans nul doute, le sens du commerce de Bruk est acéré. Si l'on en juge par la batterie imposante de chopes propres les clients sont attendus nombreux ce soir.

La loge 13 n'est jamais occupée. A la 14 un étrange personnage prénommé Silène se prépare a son numéro de boit-sans-soif. Il va ce soir défier les plus gros buveurs de la salle. On dit qu'il peut absorber n'importe quelle quantité d'alcool sans tressaillir. En tous cas, il est en train de mélanger divers produits.

La densité de spectateur augmente rapidement et de manière bon enfant certains clament leur désir de distractions.


Rideau! Rideau! Rideau!

 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 5 Jayar 816 à 10h28
 
La chaleur commençait à se faire sentir. Etait-ce dû à l'approche de l'été ou davantage aux circonvolutions de cheminées et d'usines particulières au Kil? Pas importait. Il commençait à faire chaud. Se hasardant à travers les rues, le Lecteur se retrouva dans le quartier dit du Stroboscope que Khan Thanal'ot souhaitait lui montrer depuis leur arrivée. L'occasion ne s'étant pas présentée, l'intention était restée lettre morte. Ce fût au détour d'une ruelle qu'il tomba sur l'enseigne. Un théâtre. Enfin, si on pouvait appeler ceci ainsi. Certains décriraient plutôt l'endroit comme un bouge. Kharib n'allait pas se laisser impressionner par la configuration des lieux. On lui signala à l'entrée qu'il s'agissait d'un cabaret. Ne savait-on jamais, il y aurait peut-être quelque jolie krolanne pour charmer l'oeil...

Il entra tranquillement. La salle s'était déjà remplie. Heureusement, la foule s'était massée contre la scène, ce qui lui permit de se trouver aisément une petite table dans le fonds. De là, il pourrait observer en toute quiétude ce qu'il se produirait sur scène. Il s'était placé dos au mur, discrètement, fidèle à son habitude.

Il attendait ainsi le début du spectacle. Attendre. Cela semblait être le mot-clé de la vie dans au Kil'dara.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Dhiwara 5 Jayar 816 à 21h57
 
Le premier numéro l’était aussi pour les artistes en question. Deux gaillards vêtus assez chichement s’avancèrent sur scène avec de gros tambours aux formes bizarres. C’était le genre de gusse qui jouent des mélodies monocordes sur d'improbables instruments dans le but de gagner quelques pièces dans la rue. Bruk laissait sa chance a chacun...

Tim Toum Titam Tim Toum Titam Tim Toum Titam

Le premier percussionniste commença sa mélopée. En tapant a divers endroits du tambour, il obtenait des notes différentes. Le choix mélodique était maigre mais permettait diverses variantes.

Boum Bim Babam Boum Bim Babam Boum Bim Babibam

Le deuxième se joignit au premier. Le rythme était relativement entraînant. Sans doute d'aucun spectateur se félicitait cependant intérieurement que les numéros étaient courts. Toute la soirée a écouter ça eut été un peu trop ennuyeux.

Soudain une danseuse, d'aspect plutôt jeune, a la chevelure particulièrement longue et vêtue de nombreux voiles qui suggéraient beaucoup mais ne laissaient voir pas grand chose entra en scène. Tout de suite l'attitude du public changea tandis que le rythme s’accélérait lentement mais sûrement. Sa danse avait quelque chose d'hypnotique.


 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Dhiwara 5 Jayar 816 à 22h36
 
Le début de soirée était... rafraichissant... Certes, il était bien connu que les premiers numéros n'étaient que des faire-valoir des numéros suivants, mais là, la maison n'avait pas déniché les futurs grands, pour n'employer qu'un euphémisme. Le Lecteur, musicien à ses heures vraiment perdues, se demanda s'il s'agissait d'une recherche menée par le Kil'dara. Non pas une recherche musicale, loin s'en fallait, mais une recherche sur la capacité de résistance de l'assistance. Mais cela c'était jusqu'à ce que le troisième personnage n'entre en scène.

Soudain, les tambours se firent plus légers, comme aériens, pour accompagner chacun des pas de la fine demoiselle. D'ailleurs, touchait-elle seulement le sol de la scène? Ne volait-elle pas au-dessus de cette dernière pour effectuer son ballet captivant?

Tout en profitant de ce qui devenait enfin un spectacle, le Lecteur se mit sur ses gardes. Tant d'exquise découverte pouvait dissimuler quelque chose d'indicible.



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.
 
Tri'Renn'Tess
Apprenti
Kil'dara  
Le Luang 6 Jayar 816 à 23h00
 
Le numéro se termina sous les bravos et quelques remarques grivoises du public. Les musiciens semblaient prendre pour eux les compliments tandis que la danseuse se faisait discrète et timide.

Déjà le préposé indiquait sur l'ardoise que Louis et Mario, les nains jongleurs, seraient les prochains a passer. Leur dextérité était déjà fort réputée mais, va savoir pourquoi, ils ne parvenaient pas a percer ailleurs que dans des cabarets ou petits théâtres.

Plusieurs spectateurs s'ecarterent prudemment de la scène tandis que les deux nains, jonglants avec un nombre incalculable de pommes apparaissaient.

Après les pommes, ils se mirent a utiliser des verres vides, une bouteille de vin et un tire-bouchon. Beaucoup avaient les yeux rives sur leur numéro. L'incroyable se produisit alors. Sans que l'on sache comment ils parvinrent a déboucher le bouchon et remplir les verres. Certes une bonne moitie du breuvage était parterre mais tous les verres contenaient neanmoins un peu de vin. Ils s’empressèrent de les distribuer aux spectateurs des premiers rangs qui en furent ravis.

Ils invitèrent ensuite un spectateur barbu a monter avec eux et sortirent des lames de rasoir qu'ils commencèrent d'abord a faire voler entre eux. Le barbu paraissait peu rassure tandis que les lames venaient de plus en plus près.


 
Kharib
Lecteur
Kil'dé  
Le Matal 7 Jayar 816 à 20h17
 
Le numéro de la danseuse se termina bien vite, trop vite. Il aurait été divertissant de pouvoir l’observer encore gambadant sur scène. Enfin, il faudrait voir ce qu’il y aurait après. Normalement les numéros devaient s’enchaîner crescendo. Du moins, cela aurait été ainsi que le Lecteur aurait procédé s’il avait dû monter un tel spectacle.

Des nains s’amusant avec une bouteille. Ils allaient en mettre partout, irrémédiablement. Le Lecteur constata intérieurement que l’établissement était loin de la manière de composer de l’Hermine de cristal. Un tel gaspillage ne s’y serait jamais produit. Sans compter le sol à nettoyer et les clients arrosés. Heureusement, Kharib se trouvait suffisamment éloigné pour ne rien craindre du cataclysme.

S’ils voulaient ensuite raser de près un homme barbu, ils devaient avoir pris leurs précautions. Tout d’abord informer ledit homme de leur projet. Comment réagirait-il s’il était rendu glabre alors qu’il désirait conserver sa barbe ? Peut-être sa barbe était-elle sujet de concours ? Par ailleurs, l’avaient-ils informé des risques du numéro ?

Les spectateurs du premier rang allaient-ils se trouver inondés de sang après avoir été maculés de vin ? C’était là un enjeu important. Peut-être les deux petits étaient-ils condamnés à œuvrer dans semblable salle à cause de leurs péripéties incommodantes pour les clients…



UN, cela va. Deux, bonjour les dégâts.

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