*** En venant du Grand-Pont de Glou pour se diriger vers le District Botanique par une grande rue passante, nommée la Rue des Terrasses Sud, qui dessert plusieurs ruelles perpendiculaires, dans la Ruelle des Spelectres, plusieurs commerces sont présents.

Parmi eux, au numéro 4, juste après avoir quitté la Rue des Terrasses Sud, se trouve une boutique à l'aspect simple mais soigné.

Sous la petite sonnette, une plaque neuve en métal a été vissée dans la façade à côté de la porte sur laquelle on peut y lire :


Lorsque l'on pousse la porte, encadrée de deux fenêtres, une pièce dans laquelle se trouve une cheminée à droite fait office de hall d'entrée et de lieux où des clients peuvent patienter, confortablement installés dans des fauteuils moelleux, en attendant leurs commandes.
Sur le haut de la cheminée, un diplôme atteste des compétences de l'apothicaire-herboriste de la propriétaire des lieux.

Sur la gauche, une pièce séparée par un lourd rideau. Ce dernier abrite des regards la partie où, les stocks sont enfermés dans de grandes armoires fermées à clé occupant deux des murs de la pièce, derrière lesquelles on peut distinguer diverses fioles, plantes séchées et autres produits enfermés dans des bocaux, mais qu'on ne peut identifier plus, de par les portes ouvragées en verre opacifié.

Revenant dans la pièce faisant office d'entrée, face à la porte d'entrée, une porte coulissante pouvant être fermée à clé porte la mention "Privé - Ne pas entrer".
Le battant coulissant disparu dans le mur donne accès à la partie privative du bâtiment.
Au fond, un coin pour cuisiner avec une grande table séparant le "coin cuisine" du "coin salon" composé d'un canapé et de deux fauteuils autour d'une table basse.
Deux cheminées se trouvent dans cette pièce, sur le mur de droite : l'une face au canapé, l'autre installée au fond de la pièce, permettant la cuisson, ainsi que l'atteste la crémaillère suspendue au-dessus de l'âtre.

Le mur de gauche donne accès à une sorte de "Serre-Véranda" dans laquelle, à travers les vitres en verre dépoli empêchant de voir de l'extérieur et commençant à mi-hauteur du mur pour se poursuivre jusqu'à la moitié du toit de la pièce, qui dispensent dans la pièce la lumière naturelle, on peut apercevoir les différentes plantes que la propriétaire cultive pour exercer son commerce.

La partie basse de ce mur est occupée par quelques étagères sur lesquelles sont rangés divers ouvrages, et par un bureau.

Enfin, dans le coin gauche, dès l'entrée dans cette pièce, un escalier conduit à l'étage dont une partie correspond à la partie "nuit", avec chambres et salle de bains d'un côté, ainsi que d'une partie "séchoir" équipée d'un petit balcon, permettant, en ouvrant la fenêtre équipée de persiennes, l'entrée de l'air pour retirer l'humidité des végétaux fraîchement coupés, afin de les sécher pour des utilisations futures. ***

*** Népenthis avait finalisé la transformation de son logement en fonction de son temps libre.
Elle repousse le battant coulissant de la partie privative puis ferme à clé l'accès, avant de se diriger, entre la porte d'entrée et la cheminée, vers la fenêtre.
Sur son rebord intérieur, à côté d'une plante décorative, un panneau sur lequel il est indiqué "OUVERT".
Elle le retourne, rendant ainsi le message du panneau visible depuis la rue : voilà, son commerce est désormais opérationnel.

En attendant les premiers clients, elle s'occupe de mettre quelques bûches dans la cheminée... ***

***
Ce jour là, Helhar'sen est parti pour déjeuner dans un petit restaurant sur les terrasses du district botanique. La vue y est magnifique, et le menu pas si mal. En revanche l'été il faut se battre pour avoir une place et Les tarifs sont prohibitifs...

En sortant de son déjeuner, le médecin repart en direction du Grand-Pont de Glou et son regard s'arrête, en chemin, sur une plaque franchement placardée, indiquant une boutique d'apothicaire.
Un peu en avance sur son prochain rendez-vous, le médecin détourne ses pas pour s'arrêter devant la porte et aperçoit le panneau derrière la vitre.
De toute façon, les stocks du cabinet médical sont presque vides, autant voir s'il peut se réapprovisionner ici...

Sans plus attendre, il appuie sur la sonnette.
***

*** Népenthis finit d'attiser le feu dans l'âtre lorsque retentit le premier coup de sonnette.
Avant d'ouvrir, elle s'assure une dernière fois que tout est en ordre dans l'entrée : premier client, il faut que tout soit parfait.

Elle ouvre le battant, levant les yeux vers un krolanne d'un certain âge, grisonnant.
Souriante, elle recule, l'invitant d'un geste à entrer ***

***
Quand la porte s'ouvre, le regard du Doc tombe sur une krolanne qui semble avoir une trentaine de cycles. Son visage lui rappelle quelque chose, mais il ne parvient pas à se souvenir où il a pu la rencontrer sur le coup.
Suivant l'invitation, il répond d'un sourire aimable et passe le seuil, pour être accueilli par l'agréable chaleur du feu naissant. Pas désagréable par ce temps hivernal...
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L'apothicaire parait avoir le souci du confort de ses clients, ce qui fait penser au médecin que sa propre salle s'attente est bien plus austère.
A l'occasion, il faudrait qu'il songe sérieusement à la question...
***

*** Etrange... ils ne se seraient pas déjà vus quelque part ??? Non... éviter de poser cette question.
Népenthis referme la porte, évitant de faire rentrer l'air froid de l'extérieur.

Elle l'écoute expliquer le but de sa visite. Médecin ? Tiens, un lanyshta l'est dans le Kil également.
Un confrère à lui, sûrement.

Népenthis hoche la tête d'un air entendu ***

*** Népenthis se dirige à l'opposé de la cheminée, vers une pièce avec fenêtre sur la rue. Les armoires aux verres semi-opaques laissent deviner les formes de nombreux bocaux.
Elle se retourne vers le médecin ***

*** Elle se tait, laissant son interlocuteur observer les lieux, notamment le laboratoire adjacent visible par la porte coulissante ouverte, lui-même donnant sur la serre que l'on voit à travers la baie vitrée, avant de reprendre. ***

*** Népenthis s'approche d'une armoire et en sort quelques fioles qu'elle dépose sur la table au centre de la pièce.
Une autre armoire et des bocaux en verre renfermant des plantes se retrouvent à côté des fioles. ***

*** Népenthis invite son client à s'asseoir pour regarder à son aise, avant de s'installer à son tour sur l'autre chaise. ***

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Suivant la visite, Helhar'sen emboite le pas de Népenthis, hochant la tête de temps à autre en l'écoutant, puis s’installe pour étudier les produits que l’apothicaire lui présente.
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Le médecin fouille dans une poche intérieure de sa veste et en sort une feuille de papier pliée, un pince et une petite pipette-pasteur en verre qu'il dépose sur la table. Il commence par déplier la feuille, et ouvrir le premier bocal d'herbes pour en verser un peu sur le papier.
Muni de sa pince, Helhar'sen entreprend ensuite d'étudier méthodiquement les plantes présentes, de la nature du mélange à la qualité des ingrédients, par la vue aussi bien que par l'odorat. Parfois, il s'attarde plus sur une herbe qu'une autre, l'attrapant avec la pince pour la porter à son nez. Après l'examen du contenu du premier bocal, il remet le contenu de la feuille dedans et enchaine de même avec les bocaux suivants. La plupart des composants lui sont connus, certains non, cependant il n'est pas d'usage de demander les secrets de fabrication de son fournisseur au premier rendez-vous, et le médecin préfère s'abstenir de toute question pour le moment.

Après les bocaux d'herbes à fumigation, vient le tour des flacons de liqueurs digestives. Avec la même rigueur, Helhar'sen les ouvre pour en sentir le contenu, puis, successivement, sort une goutte de chacun pour examiner et goutter les liquides.

Pendant toute l'étude, le médecin n'a pas dit un mot, et après avoir rebouché le dernier flacon il s'adosse dans sa chaise et jette un regard songeur à son interlocutrice. Le silence ne dure qu'un instant avant qu'il prenne la parole.
***

*** Népenthis laisse le médecin examiner à son aise les produits qu'elle a disposé sur la table.
Elle sourit poliment aux premières paroles ***

*** Elle hoche la tête aux propos du Doc lorsqu'il évoque les propriétés des herbes médicinales ***

*** Népenthis se détend, un léger sourire sur les lèvres : parler de son métier, de sa passion, lui plait visiblement. ***

*** Puis, vient le tour des liqueurs ***

*** Népenthis lui désigne une fiole emplie d'un liquide un peu verdâtre ***

*** Se saisissant d'une liqueur aux reflets bleutés ***

*** Népenthis avance vers le Doc une fiole au liquide mordoré ***

*** L'apothicaire sourit au compliment fait sur la qualité de ses produits ***

*** Népenthis se lève ***

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Un petit sourire de connivence au coin des lèvres.
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Le médecin s'appuie sur ses genou et s'arrache de sa confortable chaise.
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Enthousiaste, Helhar'sen emboîte le pas de l'apothicaire.
Etre invité à visiter un laboratoire - pour un scientifique - c'est comme être invité dans la chambre de quelqu'un, dans un endroit révélateur de son "intimité intellectuelle", de sa façon de travailler.
C'est un honneur qui ne se refuse pas.
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*** Népenthis répond au sourire du Doc ***

*** Elle se dirige vers une pièce adjacente.
L'endroit est lumineux, éclairé par deux baies vitrées qui encadrent une porte coulissante ouvrant vers la serre.
Un long plan de travail s'étend tout le long du mur de pierres, couvrant une centaine de tiroirs où la propriétaire des lieux doit y entreposer des matières brutes.
Sur cette surface, du matériel y est entreposé : divers alambics, des mortiers et pilons de tailles différentes, des instruments de décantations, de distillations, de filtration y sont disposés à côté de balances de dimensions variées pouvant peser des quantités plus ou moins importantes.

Des rangements en hauteur sur ce plan de travail, fermés par des panneaux de verre, abritent plusieurs tubes, verres, béchers, et d'autre matériel.
Un îlot central, composé de rangements dessous, occupe le milieu de la pièce.
Enfin, une étagère dans un coin complète le mobilier présent dans le laboratoire, sur laquelle sont entreposés des liquides en train de reposer.

L'endroit est soigneusement entretenu. Une odeur légèrement camphrée indique que la maîtresse des lieux est à cheval sur le rangement et l'hygiène. ***

*** Dit Népenthis en posant sa main sur l'îlot central.
Elle désigne la serre où plusieurs plantes s'épanouissent, créant un jardin luxuriant à la végétation dense. ***

*** Elle revient sur la question posée par le Doc ***

*** Elle se dirige vers l'étagère. Du niveau le plus bas, elle saisit une grande bouteille contenant un liquide transparent qu'elle dépose sur le plan de travail central. ***

*** Népenthis fait glisser le récipient vers son client. ***

***
Le médecin affiche un air agréablement surpris en constatant le professionnalisme de l'apothicaire, qu'il suit attentivement au cours de la visite.
Rien ne vaut du matériel parfaitement propre pour faire du travail de qualité.
Quoi qu'en observant avec attention, il constate qu'une partie des instruments semble neuve.

Gardant ses pensées pour lui, Helhar'sen s'intéresse à la bouteille d'alcool. S'en saisissant, il en observe la transparence, puis la retourne pour voir si elle ne contient pas des impuretés qui auraient pu sédimenter au fond.
Avec un hochement de tête satisfait, il dévisse le bouchon de la bouteille d'alcool et renifle celui-ci, puis le secoue au dessus de sa main pour y faire tomber quelques gouttelettes. Le médecin garde le silence pendant qu'il regarde à quelle vitesse l'alcool s'évapore de sa peau : quelques dizaines de secondes suffisent, signe que la solution ne doit pas comporter plus de quelques pourcents d'eau.

Avec une moue appréciative, le Doc referme la bouteille et la rend à Népenthis.
***

*** Elle hoche la tête, essayant de contrôler un large sourire à l'idée d'avoir un client habituel. ***

*** Elle ouvre une porte de placard de l'îlot central, pour en sortir une bouteille qu'elle dépose devant son client. ***

*** Erreur de débutante ! Népenthis espère que son client n'y verra pas un manque de sérieux dans son travail. ***

***
Le médecin fouille dans ses poches et en sort une bourse de cuir contenant quelques dizaines de graines qu'il tend à Népenthis.
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*** Népenthis invite son client à revenir dans la première pièce où elle prend un carnet pour noter le nom et l'adresse de livraison.
Lorsque le Doc donne son adresse, elle a une légère hésitation.
Un coup d'oeil rapide vers lui... serait-ce le fameux médecin lanyshta ?
Elle continue de noter consciensieusement les informations de son client.
Lorsqu'il évoque le paiement immédiat, elle prend la bourse qu'elle lui tend. ***

*** Elle se dirige vers une plus petite armoire sans porte, laquelle contient divers instruments de pesée, plus ou moins gros.
Elle prend une petite balance qu'elle pose sur la table, à côté de son carnet, puis pèse les différentes herbes sélectionnées.
Alors qu'elle ajuste les poids et les plantes pour arriver aux vingt onces, elle se décide à envoyer une pensée à son interlocuteur, se concentrant sur l'empreinte télépathique du médecin qu'elle a eu l'occasion de percevoir sur les Entrelacs.
S'il est lanyshta et si c'est bien lui, il la recevra. Sinon, la pensée partira dans le vide. ***

*** A haute voix ***

*** Peut-être que dans ce court laps de temps, une pensée viendra en réponse... ***

***
Helhar'sen reprend la bourse et incline le buste en guise de signe de reconnaissance.
Il en est à patienter le temps que sa commande soit prête quand la pensée de Népenthis l'atteint... L'empreinte télépathique ne lui est pas inconnue, il lui semble se rappeler de l'avoir perçue au sein d'un fil de pensée des Entrelacs.
Le médecin lui jette un regard surpris.
Soit les Lanyshtas sont plus nombreux qu'il le pense, soit il a le chic pour tomber dessus par hasard.
A moins que le hasard ne pousse les Lanyshtas les uns vers les autres...
***

***
Peu après, une pensée répond à celle de l'Apothicaire.
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*** Népenthis s'est retournée après avoir rangé le premier bocal, lorsqu'elle surprend le regard de Helhar'sen.
Elle y répond par un léger sourire un peu gêné signifiant "hé oui !". ***

*** Népenthis rejoint la table, et après avoir nettoyé la balance, refait une pesée.
Pendant ce temps, du côté des pensées... ***

*** Les gestes sont plus lents que pour la première préparation. Pour laisser le temps aux deux lanyshtas de discuter. ***

***
Helhar'sen laisse échapper un léger rire nerveux, comme pour chasser la tension qui le gagne.
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Le médecin laisse planer un court instant de silence avant de reprendre.
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*** Népenthis hausse un sourcil surpris à la réaction d'Helhar'sen. Apparemment, son interlocuteur semble stressé.
Elle jette un oeil vers la fenêtre : personne ne les regarde à travers les vitres teintées pour protéger l'anonymat de sa clientèle. ***

*** La pesée est terminée, elle ferme le second bocal pour aller le ranger à son tour. ***

***
Le médecin secoue négativement la tête.
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***
Une courte pause, Helhar'sen plante son regard dans celui de Népenthis.
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*** Népenthis revient à la table pour emballer les herbes choisies par le Doc ***

*** Elle soutient le regard brun du lanyshta qui semble la jauger ***