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Le médecin détourne finalement le regard pour ne pas gêner l'apothicaire.
Vivre caché est certainement un gage de sûreté, mais cela ne suffira probablement pas, sachant que ceux qui en ont après eux ne s'arrêteront pas au prétexte que certains Lanyshtas ne font pas de vague.
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*** Népenthis a un petit sourire amusé alors qu'elle conditionne les fioles pour le Doc. ***

*** Les paquets sont prêts. Elle les approche doucement du Doc alors qu'elle lance ***

*** Elle se lève, invitant Helhar'sen à faire de même.
Alors qu'elle le raccompagne dans le hall d'entrée, elle lui dit ***

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Le médecin s'arrête dans le hall. En vérité, l'apothicaire est la première Lanyshta qu'il rencontre en qui il ne lise aucune duperie potentielle. C'est louche... mais loin d'être désagréable.
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C'est juste gagner du temps et continuer à la jauger, bien sûr. Pas du tout pour continuer de profiter de la douce chaleur, du confort et du calme des lieux en discutant avec quelqu'un de sensé. Ni pour boire un bon thé bien chaud avant de repartir dans le froid...
Naaannn, mais non, évidemment...
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*** Népenthis sourit, bienveillante, au Doc qui vient de lui répondre. ***

*** Népenthis laisse Helhar'sen avant de revenir, quelques minutes plus tard, chargée d'un plateau qu'elle dépose sur une petite table basse avant de faire glisser celle-ci entre le fauteuil du Doc et celui dans lequel elle s'installe.
Elle tend une tasse d'où s'échappe une fumée odorante. ***

*** Pendant qu'elle souffle sur sa tasse pour la refroidir, une pensée fuse vers son interlocuteur ***

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Assis confortablement dans un des fauteuils du vestibule, Helhar'sen accueille le brevage avec plaisir. Il prend quelques instants pour en humer le contenu, puis garde finalement la tasse entre les mains le temps que le liquide soit à une température buvable.
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La magie de la transmission instantanée des pensées fait que la durée de son explication n'a pas excédé celle de sa question orale.
Helhar'sen laisse sa pensée en suspens, guettant la réaction de Népenthis sur le sujet.
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*** Lance Népenthis, amusée. ***

*** Pendant qu'elle lui énumère ingrédients et dosages, une pensée répond au Doc ***

*** Népenthis, malgré le ton neutre de sa voix, trahit par son regard son inquiétude. ***

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Helhar'sen secoue la tête, prenant un air songeur tandis qu'il écoute la composition du breuvage, tout en réfléchissant aux questions de la Lanyshta.
Finalement, il prend le temps de boire une gorgée avant de répondre.
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*** Népenthis hoche la tête, contente de voir que son breuvage plait. ***

*** Elle le regarde, une pointe d'espoir dans ses yeux bleus-gris, attendant une réaction qu'elle espère positive chez Helhar'sen. ***

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Un nouveau silence, le temps que le médecin ressasse les différentes hypothèses envisagées jusque là et les éléments pour et contre chacune, tout en sirotant l'infusion.
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*** Le regard de Népenthis s'assombrit, alors qu'elle prend une gorgée de l'infusion ***

*** Elle sourit à la proposition de développer son commerce ***

*** La voix est cordiale, mais l'expression de Népenthis est pensive suite aux pensées échangées. ***

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Le médecin boit une longue gorgée, puis pose sa tasse presque vide.
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Helhar'sen se lève, et referme sa veste, visiblement sur le départ.
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*** Népenthis hochait la tête, la mine sombre, aux pensées que lui envoyait Helhar'sen.
Oui, il faudrait qu'elle s'y fasse.
Mais pour le moment, elle était loin de se réjouir du "potentiel" dont parlait le Doc.
Elle se leva elle aussi pour le raccompagner à la porte, répondant à sa poignée de main. ***

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Le médecin sent bien que son discours est loin d'être celui que Népenthis souhaite entendre, mais il ne sait trop quoi lui ajouter pour l'aider à surmonter son déni de sa nouvelle condition.
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*** Les journées s'écoulent tranquillement ; une clientèle fidèle commence à se mettre en place et permet à Népenthis de vivre de son travail.
Un jour, une commande l'amène à devoir s'occuper d'une plante toxique. Dans la serre, concentrée sur ce qu'elle fait, Népenthis est tout à son ouvrage.

Un bruit ? Un sursaut ? Peu importe, mais une des épines du végétal entre en contact avec la peau de Népenthis, la griffant sur le dessus de sa main avant qu'elle ne la retire d'un geste vif.
Elle arrête un réflexe : porter le dos de sa main à sa bouche pour en enlever le sang qui n'allait pas tarder à sortir de la blessure.
En effet, la toxicité de la plante aurait tôt fait d'infecter tout son organisme si elle avait eu ce geste malheureux.
Surtout, ne pas céder à la panique : l'accélération du rythme cardiaque augmenterait la propagation des toxines.

Elle quitte rapidement la serre pour rejoindre la cuisine, tenant sa main contre elle. Alors qu'elle cherche un linge propre sans quitter des yeux sa main, elle stoppe sa recherche et se fige.

Sous ses yeux, dans la quiétude de la demeure où seul le crépitement du feu dans les cheminées se fait entendre, quelque chose d'inhabituel se produit : une sensation de chaleur à l'endroit de l'éraflure, Népenthis assiste, médusée, sous ses yeux, en quelques secondes, à la cicatrisation de celle-ci.
D'abord la fine trace de sang qui commençait à émerger qui sèche puis se résorbe, puis la couche profonde qui se referme, et enfin l'épiderme qui se reforme pour ne plus rien laisser présager de l'éraflure qui était là, quelques instants avant.

Népenthis reste pétrifiée un instant, regardant sa main qui n'a même pas une cicatrice. Elle se laisse tomber dans un des fauteuils avant d'envoyer une pensée... ***

***
Le Doc hésite quelques instants en recevant la pensée de l'Apothicaire, s'interrogeant sur ses compétences pour s'occuper de ce cas. Après tout, il a découvert ses pouvoirs il y a peu également... Mais, s'il peut l'aider à faire la transition et à accepter les choses, il faut essayer.

Quelques heures plus tard, une fois son service achevé, Helhar'sen ferme son cabinet et prend la rue de Myr à l'opposée de sa direction habituelle pour rendre visite à l'herboristerie. Après quelques tours et détours, s'assurant qu'il n'est pas suivi, le médecin longe son itinéraire habituel par des rues parallèles pour finir par arriver chez Népenthis.

Helhar'sen prend quelques secondes pour composer une expression sereine sur son visage, malgré son appréhension, et appuie sur la sonnette.
***

*** Le carillon de la sonnette sort Népenthis de ses réflexions. Et vu l'heure, ce n'est pas un client.

Elle se lève du fauteuil dans lequel elle était assise, absorbée à contempler encore et encore sa main, pour aller ouvrir.
Devant elle se tient le Doc.

La mine livide, elle murmure un " ***

*** " avant de s'écarter pour le laisser entrer et refermer la porte derrière lui. ***

*** Défaite, visiblement choquée, Népenthis repart vers la pièce à vivre avant de se laisser tomber dans un fauteuil, invitant d'un geste le Docteur à prendre un siège. ***

***
Le Doc suit l'Apothicaire, mais ne s'assoie pas tout de suite. Il laisse d'abord son regard errer rapidement dans la pièce, constatant qu'elle est aussi bien ordonnée qu'à sa précédente visite. Népenthis semble aller bien - physiquement du moins - ce qui laisse à penser que les premières manifestations de ses pouvoirs n'ont probablement pas été de nature destructrice.
C'est déjà ça.
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Helhar'sen s'assoie sur un siège à côté de celui de la lanyshta.
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*** Népenthis le regarde alors qu'il vante les joies d'avoir de nouveaux pouvoirs. Sa réaction est un peu surjouée à son goût.
Elle le laisse s'installer avant de commencer son récit ***

*** Népenthis s'interrompt, le temps de se remémorer en détail tous les évènements, puis reprend ***

*** Népenthis regarde sa main qu'elle tient contre elle ***

*** Népenthis leva le regard vers Helhar'sen. La lanyshta semblait sous le choc. Elle lui montra sa main ***

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Le médecin fronce les sourcils, examinant en détails la main tendue. Celle-ci a l'air tout ce qu'il y a de plus normal.
Sans plus s'attarder, il répond d'une voix calme qui se veut rassurante, bien qu'une pointe d'amusement y perce.
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*** Le Doc reprend un air plus sérieux après s'être emporté à un éclat de rire déplacé. ***

*** Népenthis, après avoir écouté le Doc, rapproche sa main de son visage en murmurant ***

*** Elle repose son regard sur son interlocuteur qui vient de tenter de l'humour, et le regarde un peu hébétée.
Elle est complètement sous le choc de ce qui lui arrive et lui, il se marre ! Ou bien il est fou. Ou bien les deux.
Voyant qu'elle ne partage pas son hilarité, le Doc reprend son explication.
Bon gré mal gré, elle doit bien admettre qu'il a raison : c'est tout de même bien pratique. ***