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Le Comité de la Plume vous offre ses services
Panne de mots ? Achetez-en !
 
Lucco
Libertaire
Kil'sin  
Le Luang 19 Jangur 815 à 12h02
 
Au coin d'une rue dans les Puces Koï, une (très) modeste table recouverte d'un tissu de qualité mais qui a clairement connu des jours meilleurs a été placée par un homme qui dépose en chantonnant encriers, plumes et feuillets de papier sur le dais élimé. Une fois l'arrangement à son goût, il toussote et commence sa harangue.

APPROCHEZ, APPROCHEZ !

Nobles habitants du Kil'Sin, passionnés des mots à maux, amoureux de l'oraison sans raison et du phrasé ampoulé et sans lumière, approchez, approchez !

Venez découvrir le plus utile des services que le Kil’Sin a à vous offrir. Dans notre Sharss aux palaces de palabres, bourrés à caqueter de temples des temps qui nourrissent les grasses mères de la grammaire, n’avez-vous jamais été à courts de mots ?

Qui, parmi-vous chers amis, n’a jamais eu, ô frisson vertébrale, la bouche bée, sans répartie, sans déclame ? Le maux sans mot, cent pour cent effrayant, terrifiant et aphonatoire !

Un conseil de voisins ? Un comité de réflexion ? Un groupe de travail sur la couleurs des volets de la rue principale des estaminets ? Une déclaration d’amour, de haine ou de sentiments mitigés-je-ne-sais-pas-où-va-notre-couple ?

Vous avez quelque chose à dire mais vous n’avez pas les mots ? Ou alors pas dans le bon ordre et ça fait désordre ?

Ne risquez plus l’infâmie du Kil’Sil en balbutiant sur votre joute oratoire, ne soyez plus la risée des motaucrate sans vergogne ! Trouvez le mot juste, la phrase choc, le paragraphe épitaphe et signez de votre voix la plus belle envolée possible !

Le Comité de la Plume met à votre service tout son savoir et son expertise pour rédiger vos discours, déclarations, oraisons, harangues, sermons, homélies, laïus, éloges, propos, bavardages, tartines, conférences, allocutions, boniments, compliments, galimatias, proclamation, soliloques, réquisitoires et autres diatribes.

Vos idées, nos mots, votre virtuosité à l’orale !

N’hésitez plus ! Demandez-nous l’écriture de votre déclamation et vous serez assurés de briller dans le Kil’Sin ! Discrétion assurée !

Surveillez nos offres promotionnelles ! En ce moment pour deux déclarations d’amour achetées, une déclaration de haine est offerte !

Si vous ne savez pas le dire, nous savons l'écrire !








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Si vous ne savez pas le dire, nous savons l'écrire !
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Matal 20 Jangur 815 à 22h16
 
Tumulte des puces.
J'étais en manque de liquidité. Avec l'échec partiel de l'expédition, j'avais du mendier au camelot les ressources tant désirées. Le chien avait vidé mes économies. Pas d'alternatives, il me fallait retourner travailler. Oh pas bien longtemps, une ou deux heures suffiraient pour me renflouer et trouver de quoi manger aujourd'hui.
La matinée se passa comme toutes les autres, à la différence près qu'avec mes clients, je n'y allait pas de main morte. La faim justifie les moyens. Un des seuls truc que mon tendre paternel avait réussi à me transmettre.

Passé midi, je pliais ma tables et remballais mes artifices. Grignoter un morceau, s'accorder une petite sieste puis continuer de travailler sur mon Crach'Feu. Sous peu, le produit serait terminé.
Mon bardât sous le bras, je slalomais entre la foule désormais moins dense jusqu'à ce qu'une criard attire mon attention. Voilà qu'un krolanne avait eut la bonne, ou peut-être terrible, idée de vendre son corps. Pas à la manière de la Catin. Lui, son truc, c'était de remuer la langue, d'agiter les doigts. Je m'arrêtais un instant, le regard lointain, pensif.

Une idée germais dans mon esprit. Un formidable moyen d'assurer la survie du Consensus naissant tout en promulguant nos idées.
J'avançais vers le krolane. Un homme de petite taille, la trentaine, aux habits modestes. Face à lui, je pivotais la tête, secouant mes grelots. Un sourire se figea sur mes lèvres.


Fort intéressant. Un talentueux orateur qui se met au service des moins aguerris. Nous apprécions.

Silence.
Je parcourais du regard les différents ustensiles sur la table.


En quelque sorte, vous êtes un représentant n'est-ce pas? Peu vous importe de savoir qui, comment et pourquoi du moment qu'il y a une cause à défendre. Si tel est le cas, vos services provoqueraient chez nous un intérêt...significatif.

Je posais mes longs doigts sur l'un des feuillets posé sur la table.
Ma voix se fondit en un murmure.


Un travail de longue haleine, exigeant à la fois votre discrétion et votre exubérante capacité à vous faire entendre. Le paradoxe attise t'il votre intérêt?


hrp : Ceci se passe après nos échanges télépathiques.


- Thème d'Elyas -
 
Lucco
Libertaire
Kil'sin  
Le Merakih 21 Jangur 815 à 14h34
 
Lucco pose un regard sur l'épouvantail coloré qui vient de lui adresser la parole. Un client reste un client, aussi original soit-il.

Vous avez partiellement raison l'ami ! Peu m'importe de savoir qui, comment et pourquoi du moment qu'il y a une substantifique gratification. Toute peine mérite salaire, même celle qui tâche les doigts !

Lucco baisse à son tour la voix.

Tout attise mon intérêt du moment que c'est correctement payé. Je ne suis ni bénévole, ni effrayé par les paradoxes.

De nouveau à haute voix :

Que vous faut-il l'ami ? Laissez-moi deviner ! Une déclaration de haine à une aimée qui est parti avec votre maquillage ? Ou une ode à votre talentueux tailleur pour le remercier de ses colorés services ?

Dites et ma plume est à vous pour quelques pièces...



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Si vous ne savez pas le dire, nous savons l'écrire !
 
Koi'Seh Tach'Ren
Comitaire actif,
Lithophore

Kil'sin  
Le Merakih 21 Jangur 815 à 18h43
 
*** En dépit de ce qu'annonçait le brave tapissier, son tapis n'était pas frais. Usé, délavé, effiloché. Et puis, est-ce un objet qu'une honnête demoiselle publique lithophile, "Madame", dans le jargon, se trimbalerait un fourbi aussi hideux.

Certes, elle s'était traînée dans les Estaminets avec ses Nassambres, ses blessures, et tout le reste de l'histoire, mais tout de même. Elle savait se tenir.

A tel point que sa tenue reflétait le sérieux de sa mission. Une robe composée de couches superposées de crêpe noire. La transparence laissait imaginer ce que chacun et chacune désirait imaginer. Et de loin, l'ensemble était respectable. De plus, le maquillage de porcelaine rosée rehaussé de carmin donnait une touche enfantine à l'ensemble. Des bijoux de fer sertis d'obsidienne fermaient, clinquait, volaient au vent, du crêpe aux cheveux.

Une mission à la con du C.U.L.. Ou au con du C.U.L., pareil. Jouer sur les mots à ce stade-là n'était pas un moindre mal, mais un amoindrissement des maux subséquents aux mots durs consécutifs aux mauvais résultats de la fameuse expédition aux Nassambres.

Cette opportunité de réaliser quelque chose pour le comité, sans avoir à se compromettre physiquement était vécue comme un évènement passager, qu'il faudrait digérer avec philosophie, causticité et humour.

Un écrivain public. Voilà ce qu'il lui fallait. Un charmant bougre qui ne se douterait de rien. Qui ferait bien le boulot. Peu importe les risques. Façon de parler. Le seul risque que ledit écrivain serait de décevoir la Lithophage.

Autant au plumard c'était facile, autant à la plume, la catin conservait quelque facilité pour l'émerveillement.

Et non, elle n'achèterait pas de ces parfums qui tueraient sans coup férir les contribuables environnants.

Ni de ces couteaux pour tire-laine vicelard.

Ni de ces mots qu'elle ne savait dire... Ah si. Réflexion faite, cela l'intéressait. D'autant plus qu'un son de cloche, de grelots, familier l'avait étonnée. Non pas que le Bouffon détonnât dans une situation donnée en particulier. ILs étaient entrés en conciliabules palpitants, et déjà cela papotait détails et finasseries tout autant palpitantes. ***


Ca serait possible d'avoir de ton talent pour le C.U.L. ?

Pensée :
Reste plus qu'à espérer que ce krolanne ne réagit pas comme l'aut' moustachu...


*** Ce message était pour le Bouffon. Il comprendrait l'allusion fine. Peut-être. ***



Lithophage - Lithophile - Lithophore
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Merakih 21 Jangur 815 à 23h27
 
La plume était emballée. L'attrait du gain, peut-être plus. Je prenais un danger, c'était évident. Un pari osé qui ne fonctionnerait qu'en cas de deux circonstances : la discrétion du dit orateur, sa naïveté ou...ah, trois circonstances, qu'ils soit un cendré lui aussi. Peu probable.

Remercier notre tailleur? Cela reviendrait à nous congratuler nous même. Pour cela, nul besoin de vos talents, aussi grands soient-ils. Quant à notre maquillage, mal avisée serait la putain qui tenterait de nous le dérober. Un Arlequin dépouillé de son fond de teint, c'est comme un étalon castré à vif.

Je jaugeais l'homme.

Notre demande est beaucoup plus...profonde. Peut-être devriez vous quitter votre table pour que nous puissions en discuter...au calme.

Je tendais ma main gantée vers une ruelle étroite, utilisée par les artisans comme un dépotoir à ciel ouvert.
Néanmoins, je fus interrompu. La Catin. La dose de maquillage avait masqué les séquelles de l'expédition. Elle aussi en avait après la Plume. Coïncidence?
Elle me salua de sa pensée. Je le lui rendis d'une courte révérence puis saisit délicatement sa main. J'y approchais mes lèvres, sans toucher, comme tout bon gentleman qui se respecte.


Dame Courtoise, vous ici...

J'inspirais profondément en relevant la tête.

Nous craignons que vous ne deviez patienter, nous avons mit la main sur celui-ci avant vous. A moins que vous ne souhaitiez le partager?

Le hasard fait bien les choses parfois. Sans revenir sur l'expédition, elle constituait un membre potentiel du Consensus. Un support inamovible, par son expérience et ses dons.
La pensée fusa en direction de Koi'Seh.

*Nous en avons besoin. le Consensus. Un porte parole.*



- Thème d'Elyas -
 
Lucco
Libertaire
Kil'sin  
Le Julung 22 Jangur 815 à 17h50
 
Lucco souriait. Deux clients d'un coup, voilà qui augurait d'une bonne journée ! Il s'agissait de ne pas laisser filer les deux dind... futurs fidèles clients. Restait à gérer l'affluence, ce n'était pas tous les jours qu'on se bousculait à son échoppe. Bon, ce n'est pas tous les jours qu'il avait une échoppe non plus. Si on pouvait appeler ça une échoppe. Mettons un modeste comptoir. Un très modeste comptoir. Itinérant. Mobile. Et amovible.

Bref, c'était une table qu'il avait piqué dans une ruelle attenante.

Mais il lui fallait revenir à ses moutons. Remarquant le geste fort courtois du saltimbanque à personnalité multiple, son phrasé laissait tout de même à penser qu'ils étaient plusieurs là-haut, Lucco prit la balle au bond, le mord aux dents et tenta de contenter ses deux futurs clients.


Ravi de vous rencontrer, Dame Courtoise. Si le galant homme coloré que voici le souhaite, nous pouvons nous occuper de votre c.u.l....maintenant.. et nous occuper de lui ap...rès.

La voix de Lucco s'évanouit petit à petit tandis qu'il regardait la nouvelle arrivante. Un doute germa dans son esprit et un intérêt autre que littéraire s'éveilla doucement tandis qu'il regardait sans y paraître la femme entre deux âges.

Dame Courtoise, c'est bien des effets de plume et de style, de l'écrit et de l'arabesque que vous recherchez ? Quand vous dites... c.u.l....


D'un coup d’œil à l'homme aux grelots, Lucco tenta de deviner s'il avait mal compris ou si cette femme pensait bien être dans la ruelle des plaisirs...


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Si vous ne savez pas le dire, nous savons l'écrire !
 
Koi'Seh Tach'Ren
Comitaire actif,
Lithophore

Kil'sin  
Le Julung 22 Jangur 815 à 18h37
 
*** Le Bouffon gentilhomme. Tout un programme. Singulier, mais pas que pluriel. Et non le goujat ridicule, quand tous confondaient baise-main et avale-main. Un geste technique, qui permettaient de séparer le bon grain de l'ivre. ***


Pensée :
Tout à fait. Qu'on se suce d'un commun accord. Un excellent titre pour une partie fine. Et consensuelle.


*** Emettre un léger rire cristallin, de ceux qui résonnent fort bien, tout en préservant les tympans des voisins. Des contribuables. A quoi, nul ne le savait, mais contribuables. ***


Bien entendu, nous sommes nombreux à déjà le partager, rajouter une humble lithophore ne changera pas la donne. Remarquez, faudrait demander un tarif de groupe.

*** Il était vrai que l'acronyme prêtait à confusion, et que nombreux étaient les grivois gaillards qui tentaient des gauloiseries parfois judicieuses, parfois moins judicieuses. Sauf que celui-là dépassait tous les souvenirs de Koi'Seh en candeur et en innocence. C'en était admirable. De vivre ainsi, dans ce monde fort étrange où le sublime émergeait d'une fange créatrice aux acres accents âpres.

Un soupir fut réprimé avec fermeté et violence. Un sourire amusé s'y substitua. Le carmin se plissa avec douceur. La quincaillerie clinquante et rutilante de ses poignets retentit comme l'annonce d'une fête. Se retournant vers l'hésitante plume : ***


Comité pour l'Urgence Lithophile. Agrégé en C.U.L. Autant la façon dont tu écris est secondaire, tant que c'est lisible, autant ce que t'écris m'intéresse davantage. Et en disant ça,c'est le C.U.L. qui s'engage. Par ma bouche.

Et pis, si tu veux voir des effets de plume, maniées avec style dans le cadre d'arabesques et autre finasseries anté-copulation, j'ai ce qu'il te faut. Mais là, je crois que je diverge. Que l'affaire du Maître des Grelots soit réglée, et le C.U.L. viendra naturellement après.


Pensée :
Autant d'innocence, c'est indécent. Excellent porte-plume, portefeuille, et par là, porte-parole. Un bon choix.


*** Et d'attendre ce que la suite, prometteuse lui réservait. ***



Lithophage - Lithophile - Lithophore
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Dhiwara 25 Jangur 815 à 00h19
 
Sans dévier du regard vers la Plume, la réponse vers la lithophage ne se fit pas attendre.

*Nos choix sont souvent pertinent, ne trouvez-vous pas?*

Je ne pu réprimer le sourire qui montait à mes lèvres.


La Courtoise est fort aimable. Nous apprécions. Monsieur Plume, suivez nous s'il vous plait.

Je me dirigeais vers la ruelle à l'écart de l'artère principale des puces.

*Douce Dame, joignez-vous à nous, nous vous prions. Ou du moins, tendez l'oreille. Nul projet au sujet du Consensus ne devrait plus vous échapper. Après tout, vous êtes l'une des nôtres, une Cendré.*

Arrivé dans l'étroit boyau, je me plantais face à l'orateur. Ma voix était mi basse, flottante.


Le travail que nous vous proposons tient plus de la vocation que d'une simple mission actée et puis terminée. Avez-vous déjà un jour envisagé pouvoir, par vos mots habillement mêlés, pouvoir sauvegarde une poignée de vivants?

Je claquais des doigts. Le son semblait accompagné d'une fine lueur, presque imperceptible mais toutefois suffisamment pour capter l'attention.

Voici ce que nous offrons : la possibilité d'user de vos talents pour bien plus qu'une poignée de pierres. Assurer la survie d'autrui n'est pas quantifiable. Aucune richesse ne le permet. Êtes-vous le genre de krolanne à vous satisfaire des biens matériels ou aspirez-vous à bien plus? Rappelez-vous Kelmeth. Rappelez-vous du Passage.

Silence.
J'approchais mon visage du sien.


Seriez-vous capable d'assurer la survie d'une poignée de lanyshtas par vos mots?


- Thème d'Elyas -

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