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Bureau d'investigations privées
Ouvert à tous
 
Adrien Dao
Comitaire actif,
Enquêteur

Kil'sin  
Le Matal 14 Otalir 814 à 21h28
 
***

Rue des ferailleurs, bien qu'elle n'en porte plus que le nom. La rue est en fait plutôt coquette, les dits ferailleurs ayant déménagé de ce petit coin du 'kil depuis belle lurette. Le nom est resté mais les denrées vendues ont changées. Le bruit soyeux des étoffes a avantageusement remplacé le tintement du marteau sur le fer. Pour qui s'y attarde, une vitrine sort du lot. Et pour cause, on n'y voit goûte. Un rideau épais interdit l'accès à tout regard qui doit se contenter de lire l'enseigne de bois où on peut lire "Adrien Dao, investigations privées. Si vous cherchez, c'est que je trouve.

L'enseigne est visiblement récemment usinée. Jolies couleurs sobres, mignon lettrage ouvragé. La devanture et la porte orangée ont visiblement été repeintes récemment.

***


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Merakih 15 Otalir 814 à 16h55
 
Après deux nuits de convalescence, j'arrivais finalement à m'extirper de ces quatre mur étouffants. Les Voix étaient encore là, claires. Cependant, quelque chose avait changé. J'étais capable d'en ignorer certaines, de me projeter vers d'autres. J'ignore comment ni pourquoi, mais ce malaise, en un sens, m'avait permit de retrouver mon état initial...
Si ce n'est que j'étais devenu l'un d'Eux.

Cette peau blanche, luisante, presque transparente en témoignait. Par chance, ma garde robe était suffisamment étoffée pour me fournir moult éléments de camouflage. C'est avec une grande précaution que je détournait mes yeux, mes pommettes et lèvres de quelques coups de crayons décoratifs. Après tout, j'étais l'Arlequin, le bariolé, le joueur fêlé, ce ne serait pas compliqué de faire passer ce soudain changement de couleur de peau pour une nouvelle fantaisie.

Toutefois, il y avait plus urgent. Durant mon malaise, j'avais égaré - bien que je suppose qu'on me l'est dérobé - tout mon attirail, mon gagne pain. Qu'il s'agisse de la table en bois pliante, des bols à dès, des jeux de cartes finement illustrés ou encore des nombreux coffrets, il ne restait rien à mon réveil.
Dans ces cas là, il n'y avait pas trente six solutions il fallait faire appel aux comités. Ils étaient nombreux à proposer des services d'investigations. Maris infidèles, disparition, vols, espionnage. Tout ceci pouvait être réglé aux moyens de certains services.


*** ... ***


Adrien Dao, investigations privées. Si vous cherchez, c'est que je trouve.

J'hésitais.
La devanture sentait le neuf. Bien que le slogan manquait d'un brin de créativité, il assurait en tout cas un service efficace. Alors, qu'en était-il réellement?
Je poussais la porte de couleur vive et pénétrait dans le bureau.


Aheum..Il y a quelqu'un?
Il requiert vos services ! L'avenir des animations et divertissements de rue est en jeu !



- Thème d'Elyas -
 
Adrien Dao
Comitaire actif,
Enquêteur

Kil'sin  
Le Merakih 15 Otalir 814 à 17h25
 
La porte s'ouvre sur ce qui était jusque récemment une échope marchande. Une grande pièce ouverte avec une porte menant vers l'arrière boutique au fond. La vitrine étant dissimulée par un épais rideau, l'endroit est éclairé par un grand lustre et quelques lampes à l'huile. Face à Elyas se trouve une patère et quelques crochets au mur, ce qui compose l'espace vestibule. À quelques pas droit devant lui se trouve un canapé et deux causeuses autour d'une table basse en bois laqué. Sur la droite, soit derrière la vitrine, se trouve le bureau où se tient Adrien qui griffonne quelques notes dans un carnet de cuir noir.

Approchez je vous en prie, lance-t-il sans toutefois lever le nez de son carnet pour un petit moment. Enfin il se lève et accueille son potentiel client avec un sourire chaleureux tout en se lissant la moustache. Désignant un fauteuil confortable, il enchaîne. Si vous commenciez par me dire ce que nous pouvons faire pour sauver les indispensables animations et divertissements de rue de notre bon 'kil ?

Mine rassurante et assurée, attitude détendue, Dao attend que le bigarré personnage prenne place pour se rasseoir.


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Merakih 15 Otalir 814 à 18h15
 
Je ne me fis pas prier. La démarche souple, pleine d'aisance, je pris place dans le fauteuil. Ah, le cuir ! Quoiqu'il soit, cet enquêteur là avait du goût ! Peut-être manquait-il de fantaisie, avec une telle porte d'entrée, j'avais espéré mieux.

En vous remerciant, dis-je tout en m'asseyant.

L'individu était soigné, presque distingué. De là à dire qu'il ferait un bon détective... je l'observais avec curiosité, le sourire aux lèvres. Parfois, mes clochettes tintillaient, brisant de fait le calme qui régnait en ces lieux. Je m'avançais vers Adrien puis posais nonchalamment mes coudes sur le bureau.


Comme vous le voyez, l'Arlequin est devant vous, en chaire et en os ! Plus d'os que de chaire si vous voulez son avis, enfin le mien, mais c'est le sien aussi. Pas que nous ne nous restaurions pas à notre faim ! Loin de là. L'argent, nous l'avons. Après tout, il est l'Arlequin, le fabuleux, le généreux !

Je m'éclaircit la gorge.
Ces satanés voix revenaient. Pas facile à maîtriser. Soupir.


Alors voici le soucis : sans savoir pourquoi - ni drogues ni bagarres croyez le - Il s'est retrouvé le nez dans les pavés. Pas commode de roupiller sur la pierre crasseuse du 'kil, notre avis est même que ça ne vaut pas un oreiller, même mauvais !
Ceci étant dit...TAISEZ-VOUS !...étant dit dit...ah oui, c'était il y a deux jours, près de la place des heures vives, ou des vives heures pour les pressés. Il ne se souvient que de ses derniers clients, trois gars, de bons gaillards, costaud, comme vous ou pas loin.


Nouvelle pause.
Impossible de s'expliquer convenablement avec ce bourdonnement dans le crâne. L'herbe avait semble t'il atténué les voix ces deux derniers jours mais voilà qu'à peine purgé, elles revenaient. Malédiction.
Dans un ultime effort de concentration, je repris.


Comprenez donc, Adrien Dao, investigateur privé, qu'il vous faut plonger le nez là dedans. Ils lui ont tout prit, eux ou d'autres : la petite table de bois confectionnée avec soin, les cartes aux pigments rares dégotés en troquant femmes et enfants ou encore ces jolis dés taillés dans des os de Dath'ogal. Des années d'efforts sans réconfort pour réunir ceci. Et tout ça pour quoi? Pour qui? Pour Kil'sin évidemment !
Pensez-vous que le peuple pourra se passer de lui? Pensez à ces gaillards qui ne perdront plus leur économies en paris sur des combats de volailles, pensez à ce pauvre mâle qui se verra obligé de rentrer trop tôt rejoindre sa compagne si tôt le labeur achevé !


Je me redressais contre le dossier, bombant mon torse coloré.

Vous devez l'aider. Adrien Dao, soyez son sauveur !


- Thème d'Elyas -
 
Adrien Dao
Comitaire actif,
Enquêteur

Kil'sin  
Le Julung 16 Otalir 814 à 20h53
 
Adrien range le carnet de cuir noir qu'il tient toujours à la main dans un tiroir puis en sort un nouveau, cuir brun celui-ci, et prends ponctuellement des notes alors qu'il écoute avec attention l'exposé de l'Arlequin. Outre le fait de son accoutrement bigaré, si on passe sous silence le fait qu'il se désigne lui-même à la troisième personne et qu'il semble élire domicile dans la rue, on pourrait presque dire que... mouais... finalement on ne peut pas dire du tout que c'est un client typique...

Quoi qu'il en soit, Dao n'a pas l'habitude de laisser passer un mystère sous son nez, quel qu'il soit.

Monsieur l'Arlequin, soyez sans crainte. Je prends votre affaire en charge et nous irons au fond de cette histoire. Je veux cependant mettre certaines choses au clair sur ma méthode de travail. Premièrement, il ne vous en coûtera rien. Simplement, souvenez-vous de moi si jamais des choses devaient inexplicablement disparaître dans votre environnement. Mon bureau débute et a grand besoin de références.

Secondement, je ne punis ni ne venge. Le but de la démarche n'est pas de châtier d'éventuels coupables mais bien de retrouver votre bien. Si vous désirez vous faire justice par la suite, c'est votre affaire et je n 'y participerai pas. De plus sachez que les comités de Vigilance ne seront pas impliqués dans la résolution de l'affaire.


Il pose le carnet ouvert sur son bureau et se pince le haut du nez au niveau de l'arcade sourcilière. Des impressions nébuleuses et un léger mal de crêne viennent s'ajouter à la fatigue des derniers jours. Il a vaguement l'impression de connaître ce personnage qu'il sait pourtant ne jamais avoir croisé de sa vie...
Du revers de la main, il balaie ces impression et enchaîne.

Si cela ne vous dérange pas, j'aimerais vous poser quelques questions pour clarifier les événements.

Il plonge le nez dans son carnet.

Seriez-vous en mesure de me dévoiler précisément le lieu où vous vous êtes affaisé sur le pavé près de la places des heures vives ? Étiez-vous en pleine représentation ? Les trois gaillards dont vous avez gardé le souvenir possédaient-ils d'autres signes distinctifs que la carrure somme toute moyenne qu'est la mienne ?

Une légère pause, puis: Lorsque vous dîtes qu'ils vous ont tout pris, eux ou d'autres, vousdriez-vous bien me confirmer que "eux" se rapporte bien à ces trois gaillards ?


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Julung 16 Otalir 814 à 21h19
 
A la bonne heure ! J'étais soulagé de voir en mon interlocuteur un être sachant se faire discret et comprenant parfaitement mes demandes. Les comités de la Vigilance ne m'avaient jamais inspiré le respect. Toujours à fouiner, plonger leur nez dans des affaires qui ne les regardait pas. Celui là était différent.

Je l'écoutais avec attention, posant de temps à autres les yeux sur le carnet brun. Lorsqu'il en eut fini, je le gratifiais d'un grand sourire.


Bien entendu qu'il fera parler de vous ! Une évidence ! Entre bonne gens, l'entraide est primordiale n'est-ce pas? Foutaises. Il chantera vos exploits et vos talents dans chaque rues du Kil', tous saurons avec quelle perspicacité vous avez su nous sortir de cette fâcheuse situation.

Nulle parole donnée. Des mots et seulement des mots.

Concernant le lieu...Hmmm...

Je massais mes temps du bout des doigts, tant pour éloigner les voix que pour réunir mes souvenirs.

Auriez-vous quelque chose à boire Adrien? Quelque chose qui puisse apaiser nos méninges. Ce drôle d’événement nous a laissé l'esprit tout chamboulé. MhhhHhhhmmhHHHmmmmhhh....HUM ! Il se souvient !

Je pointais le doigt, les yeux pétillants.

C'était dans la ruelle qui vous conduit jusqu'aux puces. Suffisamment étroite pour que les comités de Vigilance n'y patrouillent pas mais assez grande pour qu'une charrette puisse s'y faufiler. Il est habitué de ce genre d'endroits, ni trop exposés, ni trop reculé. On y récupère les marchands et artisans du coin en fin de journée. Leur bourses pleine... Oh si vous saviez ! Les coquins ne savent jamais s'arrêter !

Rires.

Mais qu'il ne s’égare pas ! Alors alors... Des signes? peut-être bien. Pour ce qu'il s'en souvient, les trois portaient du beau tissu. Quelques pierres aux doigts, rien de bien folichon. Ils sentaient le bois. Et oui ce sont eux qu'Il suppose comme étant les malandrins voleurs d'outils !

Je soupirais.

Il ignore si cela vous sera utile. Mais comme vous l'imaginez, Il a plus les yeux rivés sur les mises que sur le visage de ses joueurs. Il n'est pas rare de voir des gamins s'emparer à la sauvette de ce qui traîne sur l'une des tables. Il est très consciencieux vous savez, pas question de laisser un client se faire dépouiller !

Enfin...Façon de parler.


- Thème d'Elyas -
 
Adrien Dao
Comitaire actif,
Enquêteur

Kil'sin  
Le Vayang 17 Otalir 814 à 21h28
 
Les youx toujours partagés entre son interlocuteur et son carnet, Adrien empoigne un des tiroirs de son bureau et en sort une bouteile d'un quelconque cordial et deux verres bas. Sans s'attarder aux gestes qu'il pose, il en verse deux doigts dans chaque verre et en pose un devant l'Arlequin alors que ce dernier temine ses digressions. Il relit rapidement ses notes puis pose le regard sur son nouveau client.

Soupire. Est-ce la lassitude ou ce personnage qui le met mal à l'aise ?

Sourire légèrement forcé, il lève son verre, se l'enfile d'un coup sec et le repose sur son bureau en un " toc! " bien sonore.

Je crois bien avoir tout ce qu'il me faut pour débuter. C'est un peu maigre mais on ne sait jamais sur quoi on peut tomber en allant à la pêche sur les lieux du crime.

D'un geste rapide et précis il se lève, enfile la veste qui pend à sa chaise et se retourne vers le crochet derrière son bureau pour y cueillir son chapeau. Puis il s'arrête net.

Prendre son flingue ou non ?
Court moment de réflexion puis il opte pour le non.
Cette affaire n'a vraiment rien qui demanderait une telle force de persuasion.

Vous me suivez ? Ou peut-être avez-vous d'autres chats à fouetter ?


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Vayang 17 Otalir 814 à 22h26
 
Je pris une gorgée du breuvage que proposait l'enquêteur quand soudain, une pensée singulière me percuta. J'en suivais le fil au loin depuis le début de la journée, atténuant du mieux que possible sa prégnance sur la réalité mais celle ci était bien différente. J'en restais secoué, intérieurement.
Déglutir ne fut pas aisé.
Je fixais l'être en face de moi d'un air ahuri. Le sourire avait disparu. Visage de marbre.


Adrien Dao ?...murmurais-je du bout des lèvres.

Cette pensée là, la sienne, venait de remettre en question tout ce en quoi j'avais cru jusqu'alors. J'imaginais que ces voix n'étaient qu'une conspiration supplémentaire, une drogue quelque ou un artifice visant à persuader les uns et les autres d'une quelconque transformation. le changement de couleur de peau m'étais alors apparu comme l'une des conséquence de cette maladie passagère.
Ce Adrien Dao venait de me confirmer le contraire. Les Lanyshtas existaient. Ce type en était la preuve.

Malgré tout, je reprenais mon rôle.
Mouvement de tête, son de grelots.
Il s'était levé, prêt à partir.


Aucun chat ne nous attend et pour être totalement franc, Il n'aime pas non plus les fouetter, qu'il s'agisse de chats ou d'autres choses. Je me levais à sa suite. Il se fera un joie de suivre votre enquête de près, d'admirer votre talent à débusquer ces gaillards et à confirmer leur culpabilité !

J'ignorais s'il attendait quoique ce soit de moi. Mon attention était désormais entièrement tournée vers le Lanyshta enquêteur. Mes inquiétudes sur les quelques babioles égarées lors de l'éveil s'étaient évaporées dès lors que cette pensée m'avait atteinte.
Saisissant.



- Thème d'Elyas -
 
Adrien Dao
Comitaire actif,
Enquêteur

Kil'sin  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 13h55
 
Bon. Il ne sait trop s'il fait bien de traîner l'hurluberlu mais au moins ce dernier pourra le guider pas à pas jusqu'à ses derniers moments de lucidité, si toutefois lucidité il y eut un jour.

Toujours courtois malgré son mal de crâne et, devons-nous le répéter, la fatigue qui l'assaille depuis maintenant quelques jours, il laisse Elyas passer devant pour éteindre les lampes et fermer à clé. Une fois à l'extérieure, et comme la ruelle dont il est question relie les puces à la place des heures vives, il lance à son compagnon:

Je vous en prie, prenez les devant je vous emboîte le pas. Et tâchez d'emprunter les chemins dont vous avez la plus grande habitude si c'est possible.

Et si il y en a. Ce genre de type aime souvent brouiller la routine en n'empruntant jamais le même chemin deux fois, tant que possible. Mais encore une fois, qui sait ... ?


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 17h36
 
Suite :

Kil'sin, Puces de Koi, En-quête des Dès


- Thème d'Elyas -
 
Sheelah Faë
Libertaire
Kil'sin  
Le Sukra 25 Otalir 814 à 22h17
 
* Quelques jours plus tard *

*** L'heure matinale m'arrache un bâillement. Pour une fois je me suis levée aux aurores, forcée en cela par mon estomac creux qui gargouille de façon très élégante; me voici donc à errer dans les rues, à la recherche de quoi manger, ou mieux, d'une source de rémunération. Trop lasse et affamée pour voler, je cherche donc sans vraiment y penser, un travail.

Une devanture attire mon attention.

"Adrien Dao, investigations privées. Si vous cherchez, c'est que je trouve."

Le message autant que le contraste entre la porte d'un orange criard et l'obscurité qui voile la vitrine attisent ma curiosité; et si je postulais ici ? Peut-être que cet.... enquêteur voudra d'une assistante.

Je pousse le battant et pénètre une pièce bien éclairée par un lustre et des lampes, coquettement arrangé. Trop tard pour hésiter, malgré l'appréhension soudaine qui me saisit en dépit - ou peut-etre à cause de- l'apparence accueillante d l'endroit; les plaintes de mon estomac vide achèvent de décider ma volonté, et je lance timidement: ***


"Il y a quelqu'un ?"




- Je ne vole pas, je punis. -
 
Adrien Dao
Comitaire actif,
Enquêteur

Kil'sin  
Le Dhiwara 26 Otalir 814 à 16h15
 

Une voix étouffée se fait entendre de la porte du fond. Celle qui mène vers l'arrière-boutique.

Bien entendu qu'il y a quelqu'un ! Sinon la porte serait probablement fermée !

Dao ouvre la porte pour la refermer aussitôt derrière lui et se dirrige vers son bureau d'un pas vif. Il tient à la main un livre à la couverture sombre ouvert à la toute dernière page et son visage en ce moment précis irradie une joie peu commune. Lorsqu.'il relève le regard vers la jeune femme qui vient d'entrer, ses pas s'arrêtent net juste avant d'atteindre son bureau. C'est que la gamine est... atypique... Sans perdre son sourire béat, il entame les conversations d'usage.

Ma demoiselle, je me présente, Adrien Dao. Si nous voyions ensemble comment je puis vous être utile ?

Il dépose le livre dans un tiroir de son bureau et désigne de la main un fauteuil à la jeune dame.

Prenez place, je vous en prie. Je suis toute ouïe.


 
Sheelah Faë
Libertaire
Kil'sin  
Le Dhiwara 2 Nohanur 814 à 21h40
 
*** Je demeure interdite quand la voix énergique me réponds, et me demande un instant si je l'ai réellement entendue par les oreilles ou si c'était encore la télépathie. Je ressens quelque chose d'étrange, comme une sensation familière; mais pas le temps pour plus de réflexions, un homme entre dans la pièce. Son sourire a quelque chose de.... figé, commercial sans doute. Mon regard accroche l'ouvrage entre ses mains, et mes yeux brillent de convoitise lorsqu'il pose l'objet dans son bureau; mais stop! Pas question de voler mon potentiel futur employeur - si jamais il m'envoie paître, j'aurai une bonne raison d'aller farfouiller dans ses tiroirs.

Je m'avance pour me présenter à mon tour: ***


Sheelah Faë, enchantée.

*** J'obtempère et m'assois en face de lui, puis me lance: ***


En fait, c'est moi qui viens vous proposer mes services. J'ai besoin d'un travail, et j'ai vu que vous meniez des investigations...

*** Oh oh, attention à ta langue. Je me reprends. ***


Enfin, vous êtes un enquêteur, et je suis plutôt discrète et douée pour suivre les gens sans me faire repérer, alors je me suis dit que peut-être.... Je sais faire d'autres choses, aussi, il suffit de demander!

*** Voilà, c'est dit. J'attends, anxieuse, de voir sa réaction. ***



- Je ne vole pas, je punis. -
 
Adrien Dao
Comitaire actif,
Enquêteur

Kil'sin  
Le Matal 20 Jangur 815 à 16h20
 
***

Des semaines plus tard...

Adrien avait arpenté les rues familières du kil'sin depuis la station de transport. Étrange. Après ce voyage, ce qui avait jadis constitué l'intégrité de son univers semblait rétréci. Les choses étaient les mêmes mais son regard avaient changé. Ce n'était pas seulement le fait d'être parti. Il était devenu lanyshsta, s'était fait égorger par une bête et s'était réveillé deux jours plus tard à l'autre bout de la ville, dans un autre kil, sans comprendre le moins du monde ce qui lui arrivait.

Il y avait de quoi changer votre perception des choses.

Il avait encaissé les chocs, s'était refait une santé, s'était habitué aux voix dans sa tête, avait noué des relations là-bas...
L'état de choc était passé. Il était heureux de rentrer à la maison.

Les boutiques de sa rues se succédaient. Certaines choses ne changeaient pas. Il aurait pu nommer la trentaine de boutiques qui le séparaient de son bureau dans l'ordre. Sevan, le ferailleur qui fabriquait lampes et autres objets du quotidien avec du vieux métal trouvé on ne sait où, le petite épicerie de la famille Anatoli, le barbier Manu... Adrien parcourait chaque vitrine du regard et constatait à quel point rien n'avait changé.

Jusqu'à ce qu'il arrvie à sa propre porte.

La vitrine affichait toujours "Adrien Dao, investigations privées". Mais elle était poussiéreuse. Bien plus poussiéreuse qu'elle ne le devrait, même après une absence de quelques semaines. Fouillant dans sa veste, il en ressorti les clées qui refusèrent obstinément de s'acoquiner avec la serrure. Et pour cause, cette dernière était endommagée. Perplexe, l'investigateur tourna la pognée et fit mine d'ouvrir. La porte grinça l'espace d'un court instant avant de buter contre une châinette qui la retint. En réaction au bruit, quelque chose vola par dessus sa tête, causant chez Adrien un réflexe de défense somme toute exagéré. Il se plaqua contre le mur le plus proche et fit mine de mettre la main sur son pistolet, mais il y avait belle lurette que son son holster et son arme avaient disparus. Il put cependant constater la cause de son émoi: un simple pigeon plutôt rond, gris, et affichant la même tête ridicule qu'affichent tous les pigeons de syfaria. Reposant le regard sur la devanture de son bureau, Adrien comprit ce qui venait de se passer. Autrefois, au dessus de la porte, se trouvait un fenêtre qui laissait entrer la lumière jusque tard dans l'après-midi malgré l'ombre que projetaient les bâtisses de l'autre côté de la rue étroite sur son local du rez-de-chaussée. Cette vitre avait disparue et était évidement une invitation pour tous les oiseaux du voisinage. Il n'osait pas imaginer l'état du local.

Mais cela n'expliquait pas la présence de cette chaîne qui retenait la porte. Elle était apparue suite à son départ. N'y tenant plus, Dao se redressa, rajusta se veste et, droit comme un piquet se poste devant la porte légèrement entrebaillée et lui asséna u violent coup de pied.

Sur ce, la porte s'ouvrit avec fracas sur une scène de dévastatio qu'il n'aurait pu prévoir.

***


 
Éléa Dradecis
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Matal 20 Jangur 815 à 17h50
 
Et pour cause.

La pièce jadis meublée avec goût est devenue en l’espace de quelques semaines un véritable dépotoir. L’élégant canapé a été éventré, laissant deviner ses entrailles de papier. Les murs sont désormais ornés de déjections blanchâtres tandis que le sol est parsemé de paille à laquelle se mêlent duvets, plumes et petits ossements. Le lustre lui-même fait grise-mine, entièrement recouvert d’un amas sombre et frissonnant… Et ne parlons pas de l’odeur. Dès qu’on pénètre dans la pièce l’exhalaison des fientes mêlée au relent de chaume moisi prend à la gorge et manque faire suffoquer. Seul le bureau de l’enquêteur semble avoir échappé au carnage. Miraculeusement épargné par les excrétions, il est entièrement recouvert de parchemins où se devine une écriture fine qu’accompagnent croquis et annotations...
Le rideau qui cachait le bureau des regards indiscrets est quant à lui toujours en place - bien que nettement plus élimé - plongeant la pièce dans une inquiétante pénombre…

Pénombre instantanément congédiée par l’ouverture plus que musclée de la jolie porte orangée. Le jour en profite et se déverse à grands flots dans la pièce trop peu éclairée, dévoilant une fine silhouette perchée assez acrobatiquement sur le bras d’un des fauteuils, le nez en l’air et les cheveux plus que jamais en bataille. La jeune fille sursaute, glisse et se rattrape in-extremis à une des lampes murales - manquant l’arracher à moitié.

La poooorte !

Le lustre s’agite tandis que les plafonds roucoulent.
De son côté, le luminaire se détache lentement de son fourreau de béton.

Rentrez ou sortez mais fermez vite cette porte, nom d’un braxat !

Lasse de tous ces atermoiements (et peut-être aussi de supporter un poids décidément bien au-delà de ses attributions initiales) la lampe ne résiste plus et cède une bonne fois pour toute, entraînant dans sa chute la jeune fille, une partie de la maçonnerie et le fauteuil.

Oups, fait la Lampe.
Plonk, fait le fauteuil.
Ouille ouille ouille, fait Éléa.

Les lambris quant à eux font piou piou.



- Ici, tout le monde est fou. Je suis fou. Vous êtes folle.
- Comment savez-vous que je suis folle ?
- Il faut croire que vous l'êtes sinon vous ne seriez pas venue ici.
 
Adrien Dao
Comitaire actif,
Enquêteur

Kil'sin  
Le Matal 20 Jangur 815 à 19h46
 
Droit comme un piquet, Adrien suit du regard la petite silhouette broussailleuse qui s'écrase par terre en emportant le mobilier. Ironiquement, ses yeux grands ouverts et son immobilisme presque total (seule sa tête bouge) lui donnent vaguement l'allure d'un hibou. Sans broncher, dans l'embrasure de la porte, il accuse le coup.

Tout d'abord il y a le déni. La certitude que c'est impossible. Cet endroit ne peut être son lieu de travail et de vie qu'il a tant peiné à mettre en place. Cet enchevêtrement de cheveux hirsute et de plumes ne vient pas juste de s'abîmer par terre avec un pan de mur dans les mains. Mur qu'il a lui-même plâtré de ses blanches mains lorsqu'il a pris possession de l'endroit. Il doit y avoir une explication. Son voisin aura peint sa porte de la même couleur que la sienne et il se sera trompé. Il se voit filer vers l'extérieur vérifier mais ses pieds sont cloués au plancher. Il est tétanisé. À quelque part, il sait que ce qu'il voit est réel. Mais l'esprit se protège.

Ensuite vient l'indifférence à outrance. À quoi bon lutter contre la vie elle-même ? Autant faire contre mauvaise fortune bon coeur. Alors que la petite se remet sur pied, lui se dirige vers la chaise de son bureau. Se trouve-t-il sous ce tas de parchemins ou a-t-il été remplacé par une grande mangeoire ou une autre absurdité ? Qu'importe ! Il le saura bien assez tôt. Autant prendre la situation avec un grain d'esprit.
Il s'assied donc, la chaise gémit plus qu'à son habitude. Le bureau est toujours là. Une idée lui vient en tête. Il ouvre le tiroir du bas, sur la gauche. Ce dernier coince et Adrien doit entamer un bras de fer avec le mobilier qui se termine par un Crac ! sonore. Le tiroir lui reste entre les mains. Il est plein à rabord d'un mélange de graines. Elles ont dû se coincer et... enfin qu'importe au fond.
Il laisse mollement choir le tiroir qui vide son contenu par terre. Instantanément le lustre se vide et une foule d'oiseaux se rue sur lui, le bureau, la chaise, le tiroir. Mais les graines s'écoulant, elles laissent apparaître ce qu'il cherchait. Sa bouteille de tord boyaux qu'il garde plus pour la forme (étiquette professionnelle) que par goût. Il s'en empare malgré la volaille ambiante qui se débat, se cale sur sa chaise et croise les pieds sur son bureau, s'envoie une rasade et pose un regard sombre sur la petite fille.

Flap flap ! , fait le pigeon qui se pose sur son pied.
Croooâ ! , fait la corneille qui se pose sur son chapeau.


 
Éléa Dradecis
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Merakih 28 Jangur 815 à 18h03
 
C’est la Pagaille. Celle avec un grand P. Le sol a disparu, avalé par une créature protéiforme composée d’un bon paquet de becs nichés au centre d’innombrables tourbillons de plumes. Le festin impromptu est fêté dignement. Ce n’est pas tous les jours qu’on a droit à un goûter. Et puis on est au cœur de la saison froide : il s’agit d’entretenir son gras. Et quoi de mieux qu’un bon gros quatre-heures pour se remplumer.

Éléa est consternée. C’est toute sa réserve de graines de la semaine qui est en train de disparaître, prestement engloutie par une centaine d’estomacs réjouis sinon reconnaissants. Et pas question d’essayer d’empêcher la razzia, ce serait aussi vain que de tenter de transporter de l’eau avec une passoire. Mission impossible, quoi.

La jeune fille pousse un gros soupir. Et lance un regard noir au krolanne qui vient d’offrir si généreusement une tournée générale à ses petits protégés. Et que ça pépie langoureusement, et que ça roucoule avec les yeux qui brillent. Voilà qu’en plus ces ingrats font du charme au nouveau venu. Il faut dire que le contenu du tiroir a été prestement ingurgité : il s’agirait maintenant de savoir si leur bienheureux bienfaiteur n’est qu’un beau parleur ou si c’est le genre à tenir ses promesses.

RrouuRrou, attaque une tourterelle mouchetée en se perchant sur le bureau.
PiiiPiii, renchérit un guillemet à aigrette en se posant sur un des bras du fauteuil.
Cak Cak, assène une cane-à-thon en se dandinant à ses pieds.

Et que je te fais les yeux doux.
Et que je secoue mes plumes à tout va.

Allez ouste ! fait Éléa en agitant les bras dans tous les sens. Vous vous êtes assez gavés pour la journée, espèces de gloutons dindons !

L’injure fait mouche. Ça caquète, ça jacasse et ça rouspète, ça envoie des œillades indignées, mais ça fini par obtempérer à grands coup d’ailes agacées (Pif ! Dans le nez de la rabat-joie, ça lui apprendra !).

Éléa attend patiemment que tout son petit monde se soit confortablement réinstallé (les pipistrelles sur le lustre, les grièches dans le canapé, les occitans cramoisis sur la tringle) avant de se tourner vers l'importun qui s’est confortablement avachi dans le fauteuil.

Dites-donc, vous ! Vous vous croyez chez vous, peut-être ? Ça va pas bien de débarquer comme ça chez les gens en mettant le foutoir ?

Non, mais c’est vrai, ça ! Est-ce qu’elle débarque chez les voisins en pétant la porte et en renversant la moitié des tiroirs, elle ? Non ! Elle respecte le voisinage. Ce qui n’a pas l’air d’être le cas de tout le monde…



- Ici, tout le monde est fou. Je suis fou. Vous êtes folle.
- Comment savez-vous que je suis folle ?
- Il faut croire que vous l'êtes sinon vous ne seriez pas venue ici.
 
Drop' Dee
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Luang 2 Fambir 815 à 17h31
 




 
Drop' Dee
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Luang 2 Fambir 815 à 19h32
 
***
Adrien Dao,
investigations privées.
Si vous cherchez
c'est que je trouve.

***


C’est la bonne adresse mais on y voit rien à travers cette vitrine avec ce foutu rideau, pas moyen de reluquer l’intérieur pour éviter les mauvaises surprises. Il faut dire que Drop’ Dee s’attend à des mauvaises surprises en pagaille.

Primio, c’est une seconde nature chez lui, pour vivre longtemps faut toujours s’attendre au pire et prendre des mesures préventives.

Secondeux, toute cette histoire pue. Les voix des rats dans sa tête, la dame de la haute qui lui donne rendez vous, chez un enquêteur, en affirmant pouvoir régler ses problèmes…. Ça pue.

Trimo, Adrien Dao ? Drop’ Dee a tout de suite élucidé l’anagramme : Androïdae.
Ces automates à l’allure d’homme qui jouent aux échecs, grattent des crincrins ou disent la bonne aventure dans les foires. Ils font de piètres figures du vivant: pas plus d’Adrien Dao que de beurre en tranche…

Drop’ Dee prend une grande inspiration et se dirige vers la porte.
Celle-ci est entrebâillée mais laisse entr'apercevoir du bois arraché au niveau de la chaînette de sécurité.
Il y a eu du vilain.
Le petit homme s'apprête donc tout naturellement à se barrer de là avant que le vilain ne lui tombe dessus.


Un cri de femme en détresse !
L'ouïe de Drop' Dee est peut être un peu diminuée à force de jouer de la musique à un niveau de décibels assourdissant mais il sait encore reconnaître le cri d'une femme en panique !

C'est là son point sensible.
Le sexe faible, et qui plus est, le sexe faible en danger.
Il s'élance pour donner un coup d'épaule dans la porte et faire une entrée fracassante.
C'est un succès.
La porte étant déjà ouverte il est emporté par son élan, glisse sur une auréole blanchâtre et s'affale dans le canapé, la tête la première dans les coussins.

Caquetage et volée de plumes.
Un gargouillon, une fois le calme revenu, se pose sur le postérieur du sauveur toujours coincé dans le canapé de cuir.



 
Adrien Dao
Comitaire actif,
Enquêteur

Kil'sin  
Le Matal 3 Fambir 815 à 17h44
 
Et hop ! Un petit bonhomme barbu se jette dans le canapé.
Comme si c'était normal.
Comme si les gens faisait ça de temps en temps, s'introduire à l'improviste dans un local au hasard et prendre possession du mobilier tel un lopin de terre à conquérir. Soit les choses ont bien changé durant ces quelques semaines d'absence, soit il y a anguille sous roche. Une fuite de gaz causant des psychoses passagères, un contaminant dans l'eau, une nouvelle secte jouissant d'une popularité soudaine ou autre chose du genre. C’est qu’il va falloir enquêter.

Quelle que soit la raison de cette intrusion soudaine et violente, la réaction de la faune ambiante est, elle, ambivalente.

Adrien roule simplement des yeux, les pieds toujours posés sur son bureau (car c'est bel et bien le sien). L’expression de son faciès est des plus loquace et affiche un « Et merde, et quoi encore ?! » sans aucune ambiguité.

La piaillerie qui se fait momentanément repousser du fauteuil, elle, décolle et fait quelques battements d'ailes en un mouvement circulaire semi-gracieux à travers le local. À l'unisson, en formation, guillemets et pigeons tournent en rond, présentant leurs fiers bustes en déployant leurs ailes, puis reviennent se poser à leur point de départ, couvrant ainsi le nouvel intrus de leurs illustres postérieurs.

Quant au reste de la volaille, perchée au lustre, cachée dans la pénombre des plafonds ou encore parsemée sur le bureau, elle regarde la scène d'un oeil intéressé mais distant. Elle attend de voir comment les choses évolueront avant de se compromettre. Pas bête, pense Adrien.

Et pour en revenir à notre enquêteur, il n'en mène pas large. Il a beau déployer des efforts inhumains pour déceler des liens possibles entre les éléments qu'il a sous les yeux, rien n'y fait. Qu'ont en commun cette squatteuse, cette horde d'oiseaux, ce petit barbu, son canapé, son bureau, sa personne ? Y a-t-il, en marge de tout ce carnage, une intelligence qui organise ces événements ? Cherche-t-on à se venger de lui ? À se payer sa tête ?

Ou est-il au contraire confronté à une simple absurdité ? Un soubresaut de pure entropie ?

Sa raison ne trouvant absolument rien pour s'éclairer, il se hasarde à l'aveuglette, chose dont il a horreur. Il prend donc la parole pour tenter un début de démystification massive.

Bonjour ! Prenez place je vous en prie !

Hum... Le léger malaise le dégonfle un instant puis il ajuste le tir.

Je suis Adrien Dao et ceci est mon bureau.

Son attention se tourne maintenant vers la petite dame broussailleuse.

Et voici ...

Il laisse sa phrase en suspens, enjoignant d'un signe de la main la jeune femme à poursuivre.
Peut-être en apprendra-t-il plus ainsi au fond.


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