*** Elle s'était équipée comme il se doit, harnais, cordes, sac à dos pour trimbaler tout le tintouin discrètement et n'éveiller la curiosité de personne lorsqu'elle traverserait les puces, les places....
Elle était donc descendue en début de matinée espérant que l'humidité de la rosée serait déjà un peu dissipée et que la brume lui serait plus clémente. Mais ce n'était qu'utopie dans ce lieu de débris et de décombres.

Après mille précautions elle arriva sur la corniche qui l'intéressait. Elle posa son sac, l'ouvrit, et en sortit le contenu. Elle retira sa cape pour plus d'amplitude de mouvements. Elle avait pris soin de natter sa longue chevelure blanche mais néanmoins elle l'enroula dans un foulard noir. Puis elle s'arnacha, chercha un arbre suffisamment robuste et noua la longue corde qui lui permettrait de descendre en rappel.
Elle fixa à sa ceinture une petite bourse pour remonter les plantes qu'elle était venue chercher.

Elle s'assit sur le rebord et se mit en suite sur le ventre. Elle commença sa descente, ses pieds cherchant les moindres recoins dans la roche lui permettant d'avoir une stabilité toute relative.

Était ce pour se protéger que la plante poussait dans un endroit si peu commode d'accès ? Allez savoir, mais il était vrai que sans expérience du terrain, les novices pouvaient se rompre le cou au moindre faux pas.

La descente était lente, elle prenait mille précautions. Arrivée enfin devant son trésor, elle sortit un petit couteau pour l'extraire de la roche sans l'abimer. Elle ouvrit la petite sacoche et glissa le pied et les feuilles à l'intérieur. Elle avait espoir de faire vivre la plante en dehors de son milieu.

La brume la fit frissonner, elle avait peu à peu réintégrée les lieux. Décidément le coin n'était pas accueillant. Elle se mit à remonter. Elle ne voyait pas le sommet et seuls ses doigts sur la corde lui donnaient la ligne à suivre.

Lente était l'ascension, jusqu'au moment où son pied se posa sur un morceau de rocher qui s'effrita et se déroba. Elle dégringola en poussant un cri de stupeur et de douleur lorsque son épaule rencontra l'arrête proéminente de la falaise. Ce n'est que la sécurité de son système qui la retint suspendue dans le vide. ***

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Ahhhh ***