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Un trio qui fouine
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Dhiwara 22 Marigar 815 à 20h44
 
Le jour était à peine levé quand Rhôz a quitté la Rieuse Escarbille, sur un flanc de colline couvert d'édifice superposés et enchevêtrés, pour se rendre à l'Institut comitaire des grandes études, sur un autre bout de colline tout aussi tortueusement bâti. Elle a laissé Adrien Dao et le Docteur à la Rieuse Escarbille où ils ont pris hébergement, leur donnant rendez-vous un peu plus tard dans la matinée à la Ka'afeeth – la buvette en bordure du Grand Hall de l'Institut – pour y faire un dernier point avant de vraiment entamer leurs recherches.

À l'ouverture des locaux administratifs du sous-comité de Philologie comparée intersharss, elle s'est enquise de savoir si le professeur Müschrën pourrait la recevoir dans la journée. On lui a indiqué qu'il ne serait présent que dans l'après-midi. Cela lui convient très bien, car le trio de chercheurs qu'elle forme avec Adrien et le Doc aura ainsi la matinée pour démarrer tranquillement leurs investigations sur les Portes et tout le reste.

Rendez-vous pris avec le professeur, elle se rend à la Ka'afeth et s'installe dans l'un des nombreux recoins qu'offre l'endroit, après des décennies d'aménagements et réaménagements à la kilsinienne. Un endroit fréquenté par une foule d'étudiants, de professeurs, de comitaires d'entretien et de visiteurs, un flux perpétuel dans lequel il est aisé de passer relativement inaperçu.

Il est encore tôt. L'étudiante-enseignante profite de son avance pour prendre un ka'afë qui la réveillera, tout en lisant les dernière nouvelles de
La Gazette de l'Institut.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Dhiwara 22 Marigar 815 à 21h04
 
***
L'environnement confortable et rassurant de la Rieuse Escarbille n'est pas de trop pour permettre au Doc de trouver le sommeil la veille, son esprit bouillonnant de réflexions quant au projet auquel il participe. Et le petit déjeuner copieux servi avec le sourire de la tenancière - "Ywlyä" s'il a bien saisi son prénom malgré sa compréhension plus qu'approximative du phrasé kil'sinite - finit de le mettre dans de bonnes disposition pour leur première journée de recherche.

Helhar'sen hésite tout de même un long moment, mais laisse finalement son tranquiliseur au fond de son sac avant de quitter sa résidence temporaire.
A priori les chances de rencontrer une situation nécessitant l'usage d'une arme incapacitante au sein d'une bibliothèque ou d'un institut de recherche sont très très faibles...

Le temps dont il dispose avant le rendez-vous est donc mis à profit pour flâner un peu en ville, avant de rejoindre le lieu prévu.
Il faut bien dire que l'architecture kilsinite a de quoi dérouter en comparaison avec l'ordre millimétré des constructions kil'dariennes... néanmoins le médecin finit par trouver le chemin vers l'immense édifice tortueux et dénicher le recoin de la buvette où s'est nichée la Philologue.
***

- Bien le bonjour! salut-il avec entrain en arrivant devant sa table et en tirant une chaise pour s'assoir. Alors, c'est ici que vous travaillez d'habitude?




(Agur 816)
 
Adrien Dao
Comitaire actif,
Enquêteur

Kil'sin  
Le Luang 23 Marigar 815 à 18h17
 
Après avoir pri une chambre à la Rieuse Escarbille sans s'attarder, Adrien quittae l'endroit pour se diriger vers l'imposant complexe de l'Institut comitaire des grandes études. C'est qu'il y a un sacré bail qi'il n'a pas traîné ses savates dans ce recoin du kil. Ses années d'études peu glorieuses sont une époque de sa vie à laquelle il pense rarement. Pourtant, se retrouver dans le quartier fait remonter en lui une des souvenirs d'insousciance pour laesuels il éprouve une certaine nostalgie.

Oh, certes, lui n'a pas fréquenté l'Institut en tant que tel. Il a plutôt été membre du Comité de recherches administratives et commerciales qui siège dans un bâtiment annexe à l'imposant complexe de l'Institut. Mais, en grimpant la rue presque verticale, il apperçoit le toit rongé par le vert-de-gris de son ancienne école, à l'ombre de la bâtisse occupée par le Comité des sciences appliquées des grandes études. Et cela le ramène en arrière.

Adrien prend le temps d'arpenter le quartier. Ses rues à flanc de montagne, ses mansardes étudiantes, ses bouquineries et ses restaurants exigus. Il baigne ainsi dans une douce mélancolie, reprenant ses repères avant de rejoindre ses nouveaux compères à la Ka'afeeth.

Désolé du léger retard, c'est que le coin ramène de vieux souvenirs.

Puis, cherchant une serveuse du regard ou un indice que le service se fait au comptoir,

Alors, Docteur. Commencez-vous à prendre vos repères en ville ?


 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Luang 23 Marigar 815 à 19h47
 
De ses deux coéquipiers, c'est le Doc qui arrive en premier, avec l'air nonchalant de celui qui a fait une agréable promenade.

Eh oui, je passe une bonne partie de mon temps entre ces murs. Surtout à la bibliothèque. Un peu aussi dans les salles de conférence. C'est un peu ma deuxième maison.

S'ensuit une petite conversation en attendant Adrien, qui tarde un peu à venir. Une serveuse qui passait débarrasser une table à proximité vient prendre la commande du médecin. Rhôz en profite pour demander un deuxième ka'afë, avant qu'elle reparte au comptoir. Puis l'investigateur arrive à son tour.

Ah oui, tiens, de vieux souvenirs ?

Pendant qu'Adrien et le Docteur devisent sur sa découverte du kil, la serveuse revient avec les boissons déjà commandées.

Quelque chose pour le dernier monsieur ?

Passée cette formalité, le trio pourra entrer dans le vif du sujet du jour.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Adrien Dao
Comitaire actif,
Enquêteur

Kil'sin  
Le Luang 23 Marigar 815 à 19h59
 
Un thé, une assiète de charcuterie pour nous trois et du pain en conséquence je vous prie.

Il adresse un de ses sourire courtois qu'il garde pour les meilleures occasion à la serveuse puis la laisse filer.

Oui, j'ai moi-même étudié le commerce il y a un temps. Pas directement à l'institut, mais non loin. Je dois dire que le coin a bien changé tout en restant semblable...

Mais passons aux choses sérieuses. Nous sommes ici en votre demeure et vous avez un avantage non négligeable sur nous. Vous avez des pistes précises en tête pour le début de nos recherches ?


 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Julung 26 Marigar 815 à 19h39
 
Eh oui, la ville change bien vite par endroits. Et pourtant le kil reste le kil à travers ses mutations et sédimentations...

Rhôz déroule ainsi quelques banalités urbanistiques le temps que soit servie la commande d'Adrien. L'exercice est d'autant plus aisé qu'on touche à l'un de ses sujets de recherche les plus récents. Enfin le thé et les victuailles arrivent, puis le moment de passer aux choses sérieuses.

Des pistes précises, c'est peut-être beaucoup dire, mais nous avons dans ces murs un des fonds d'ouvrages savants les mieux fournis de Kil'sin, où nous devrions trouver de quoi alimenter nos recherches, au moins le temps d'un premier défrichage. Je vous propose donc de commencer par nous rendre à la bibliothèque ce matin. Je vous ferai une présentation des lieux et éventuellement de certains comitaires.

Pour les sujet à étudier, je suppose qu'il faudrait nous pencher en priorité sur ce qui touche aux Portes et aux Rebelles. Et puis aussi sur les Veilleurs noirs, avant d'aller leur rendre visite.

Il y a bien entendu un risque, avec une telle méthode, de se perdre dans de trop larges généralités, ou dans des détails trop nombreux. Mais avec un peu de chance il pourrait ressortir un ou deux éléments utiles pour la prise de contact avec ces mystérieux Veilleurs. La principale incertitude est surtout le temps qu'il faudra – peut-être plus qu'une matinée, ou même qu'une journée.

Il faudra peut-être que je vous fausse compagnie un moment, dans l'après-midi, pour aller voir un professeur que je connais et qui pourrait m'aider à récupérer certains documents particuliers qui doivent se trouver quelques part dans les archives du sous-comité de philologie comparée. Des documents qui en plus d'avoir un intérêt personnel pourraient avoir une utilité pour nos projets.

Ce sont mes premières idées... Mais vous avez peut-être entrevu d'autres pistes qui vaudraient la peine ?


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Vayang 27 Marigar 815 à 11h05
 
***
Le Doc qui a déjà pris un bon petit déjeuner, se contente de siroter son thé en écoutant Rhôz proposer son plan d'action.
Quand elle finit, il secoue la tête négativement pour lui répondre.
***

- Non, de toute façon je suppose que nous adapterons nos recherches au fur et à mesure que les résultats commenceront à poindre le bout de leur nez : si vos archives ressemblent un tant soit peu à celles du Kil'dara, j'ai préparé hier soir une petite liste de questions-clefs pour définir quelques thématiques...

***
Helhar'sen tire d'une poche une feuille de papier pliée qu'il étale sur la table devant lui, sur laquelle s'étale son écriture cursive. On aurait pu croire que ces notes sont prises dans une langue inconnu, faite d'un mélange de runes bizarres, mais il s'agit bien de kil'darien.
C'est juste qu'il écrit au stylo comme un médecin : extrêmement vite et extrêmement mal.
***

- Les Portes sont le thème principal évidemment...

Leurs localisations d'abord. Peut-on se procurer une carte pour les situer? Y a-t-il une Porte plus accessible qu'une autre pour notre expédition? Peut-on trouver une carte?

Leurs architectes et leur architecture. J'ai entendu dire qu'il s'agissait de constructions faites par les Dathogals, mais quand on voit l'état actuel de leur civilisation, j'ai du mal à y croire. Le souci sur ce point c'est que ces Portes précèdent l'arrivée des Krolannes, les informations seront donc difficilement vérifiables. Y a-t-il des croquis, des plan des Portes et de ce sur quoi elles donnent?

Les Rebelles. Pourquoi décider de quitter la sécurité des Sharss? Quel est donc cet appel qui les a poussé à rejoindre les Portes? J'imagine que cette question trouvera sa réponse en la posant directement aux intéressés, mais il est possible que l'un d'eux ait laissé un témoignage avant de partir du Kil. Sont-ils foncièrement hostiles à nous ou bien pouvons nous trouver un terrain d'entente, par exemple en prenant avec nous quelque chose qui les intéresserait et pourrait servir de monnaie d'échange? Des informations, des objets, des munitions, ou je ne sais quoi qui permettrait de passer du statut d'intrus à celui d'invités.

Les autres expéditions. Nous ne sommes certainement pas les premiers ni les derniers à nous rendre à une Porte : certains y sont aller pour devenir des Rebelles, d'autres pour étudier les Portes ou prospecter les régions sauvages de l'île, donc j'imagine que nous pourrions peut-être mettre la main sur un rapport d'expédition qui nous fournirait des renseignements sur ce à quoi nous attendre.


***
Le Doc lance ensuite un regard interrogatif à ses deux compagnons, guettant leurs remarques.
***





(Agur 816)
 
Adrien Dao
Comitaire actif,
Enquêteur

Kil'sin  
Le Vayang 27 Marigar 815 à 14h15
 
Adrien remercie la serveuse et s'attaque à son assiette de charcuterie en faisant signe aux autres de se servir. Il écoute attentivement les exposés de chacun tout en mangeant puis rajoute son grain de sel.

Il ne faudrait pas oublier totalement la couverture sur laquelle nous nous sommes entendus. Notre but est censé être une expédition commerciale. Donc nous nous devons d'avoir toujours ce prétexte en tête. Nous pourrons demander les emplacements des portes et des informations sur le Rebelles en prétextant vouloir trouver un itinéraire sécuritaire et fiable en prenant ce danger en compte. La possibilité de négocier avec eux pour arpenter leurs territoires sans se faire agresser ou même emprunter leurs tunnels sont des prétextes qui pourraient nous servir pour obtenir des informations plus ciblées. Nous présenter aux Veilleurs Noirs avec un semblant de route que nous aurons établie auparavant serait selon moi crucial pour avoir l'air crédible.

L'Enquêteur tire un carnet de la poche intérieure de son veston puis passe à un autre sujet.

J'ai pour ma part pris la peine de rencontrer rapidement des membres de différents comités d'entretien et ai appris que plusieurs ingénieurs ont été formés ici même à l'Institut au sein du Comité d'ingénierie civile et de gestion de l'énergie. Il n'est pas rare que ceux que se sont vus octroyés la responsabilité d'un grand chantier ou de travaux à long terme prenne ensuite un poste de professeur. J'ai ici le nom de Valerian Letrombe, qui a géré un grand chantier de réfection des infrastructures d'évacuation des eaux de pluies vers les souterrains. Quant à l'angle d'approche envers ce type, peut-être un prétexte plus académique servirait-il mieux nos intérêts ?

Son regard inquisiteur se tourne vers Rhôz. C'est qu'il n'est pas garanti que Letrombe veuille leur parler... et il est hors de question de le questionner sous prétexte de vouloir sortir de la ville en évitant les portes gardées, expédition commerciale ou pas.


 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Dhiwara 29 Marigar 815 à 22h30
 
Rhôz écoute tour à tour ses deux coéquipiers, l'un compulsant ses notes, l'autre grignotant sa charcuterie, dont elle décline poliment la proposition – pas son genre de gourmandise, surtout à cette heure matinale.

Pour les cartes, il se trouve à l'Institut un sous-comité de Géographie urbaine et syfarienne avec une branche spécialisée dans la cartographie, et une section spécialisée à la bibliothèque. C'est peut-être en effet par-là qu'il nous faudrait commencer. À défaut d'une carte complète et exhaustive, nous devrions pouvoir y trouver des indications concernant les Portes les plus plus proches, ou les plus importantes ou légendaires – comme la fameuse Porte d'Ist'Righrüü, le Rouge Ricanant, dont le nom revient souvent dans les récits sur l'Extérieur.

Entre ses études et les « Contes du Dehors »*, l'étudiante a bien sûr quelques notions générales de géographie et d'histoire syfarienne – mais tout de même pas de quoi s'improviser guide d'extérieur pour Lanyshtas en goguette.

Parmi les documents à récupérer dont je vous parlais, avec un peu de chances, il pourrait aussi y avoir des cartes, ou sinon des indications utiles – des rapports d'expédition, justement.

Rhôz sent qu'il est temps de confier à ses partenaires la nature particulière des papiers qu'elle espère retrouver.

Pour tout vous dire, il s'agit des notes que ma mère a vraisemblablement laissées à l'Institut. Elle était archéologue – l'une des branches du comité de Philologie comparée est spécialisée dans ce genre d'études. Elle a disparu il y a presque vingt ans dans une expédition au Dehors, mais elle a sûrement laissé des notes ou des dossiers au sous-comité. J'ignore si ces documents sont facilement trouvables, ni à quel point ils peuvent nous aider, mais cela fait longtemps que je songe à les consulter. Le moment est sans doute venu.

Étrange comme sur certains sujets sensibles elle est parfois capable de tourner autour du pot indéfiniment en remettant sans cesse au lendemain. Certes, la bibliothèque de l'Institut regorge d'ouvrages tous plus captivants les uns que les autres, de quoi tenir durablement son attention, mais voilà tout de même des années qu'elle aurait dû s'occuper de rassembler les documents de sa mère, voire de ses collègues.

Pour ce qui est de l'histoire des Dath'ogal et des Portes, il m'est arrivé de me demander s'ils ne les avaient pas effectivement construites – du moins leurs ancêtres – mais volontairement abandonnées, ainsi que toute la civilisation allant avec. La question dans ce cas étant de savoir pourquoi...

Question inquiétante, quand on y songe.

Quant aux Rebelles, si je connais quelques unes des leurs légendes – qu'on apprend quand on étudie leur patois, dont j'ai des notions –, il est difficile de faire le tri entre les faits réels et l'imaginaire. La question de leurs supposées pratiques cannibales, par exemple, est un sujet de controverse parmi les savants qui s'intéressent à l'Extérieur. Personnellement, je ne saurais trancher. Peut-être d'ailleurs que la vérité est plurielle.
Nous avons en tout cas tout intérêt à rechercher des témoignages fiables pour éviter de graves impairs quand nous irons à leur rencontre.


La combinaison de ces deux axes de recherche, cartographique et ethnographique, devrait nous permettre d'élaborer un premier plan de route avant d'aller voir les Veilleurs. En repérant des Portes proches et essayant de savoir lesquelles sont réputées les moins dangereuses – sans pouvoir écarter toute incertitude.

Cependant, Adrien, je rappelle que le Docteur et moi avons indiqué que nous prendrions plus volontiers des couvertures de savants accompagnant des expéditions que celle de commerçants. Mais cela n'empêche pas, évidemment, que vous vous présentiez comme un organisateur d'excursions commerciales que nous allons accompagner. Combiner ces deux explications devrait même être assez crédible.

Quant à ce Valerian Letrombe, le hasard fait bien les choses, on dirait : il se trouve que je prépare en ce moment un mémoire que je devrai soutenir avant de devenir chercheuse à temps plein, et qu'il porte justement sur l'architecture des sharss – y compris leurs souterrains. Voilà un prétexte tout prêt, et même pas fictif, pour prendre contact avec ce monsieur.

Elle marque une pause prolongée pour voir si quelqu'un a quelque chose à ajouter, boit la dernière goutte de son ka'afë puis repose sa tasse avant de reprendre :

On commence par un tour à la bibliothèque ?


* Voir Chroniques de Rhôz.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Luang 30 Marigar 815 à 17h31
 
***
Quand l'érudite évoque sa mère disparue et ses potentiels documents, le médecin se prend à songer que si Rhôz a d'autres motifs que son état de Lanyshta pour participer à l'expédition, c'est peut-être également le cas d'autres personnes du groupe. En espérant que ces potentiels objectifs secondaires n'aient pas de contradiction avec le primaires...
Le Doc se morigène intérieurement pour ne pas avoir pensé à cela.
***

- Bien... Le plan semble correctement échafaudé!
Avant que nous n'allions à la bibliothèque, puis-je vous poser une question indiscrète, mademoiselle?


***
Sans attendre la réponse à sa question purement rhétorique, Helhar'sen continue d'une voix calme et polie.
***

- Toutes mes condoléances pour la perte de votre mère... cependant je dois vous demander si vous vous sentez en paix avec sa disparition.
J'imagine que vous avez songé à ce que vous allez éprouver quand vous serez comme elle exposée au danger de l'île? Si vous cherchez à savoir ce qui lui est arrivé grâce à notre expédition, je crains que vos espoirs puissent être déçus.
Et si la mélancolie ou la colère parasitent trop votre esprit, vous n'aurez peut-être pas toute votre lucidité pour vous tirer de possibles situations délicates...

Vous pensez que ça va aller?
Désolé de vous le demander aussi franchement, mais je préfère que ce soit dit.





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Merakih 1 Astawir 815 à 22h06
 
À vrai dire, Rhôz n'a jamais caressé l'espoir de revoir un jour sa mère. Elle n'avait jamais été présente dans sa vie que par intermittence, toujours par monts et par vaux, courant d'expéditions scientifiques en colloques érudits, et avait tout simplement fini par rendre un jour son absence permanente. Son entourage affectif essentiel avait toujours été celui de son oncle et de sa tante, avant comme après la disparition. La petite Rhôzëe n'avait pas oublié sa mère pour autant, mais elle avait rejoint le monde semi imaginaire des Contes du Dehors, aux côté de personnages fabuleux tels que Hänszöel et Grëteel, la Dormeuse d'Ühvahl, le Père Décollateur ou les Quarante Siphonneurs, dont les histoires avaient bercé ses premières années.

Vous faites bien de demander si cela vous inquiète. Mais je ne crois pas être spécialement nostalgique.

Ma mère a disparu il y a presque vingt ans, et on ne m'a jamais laissé croire qu'elle reviendrait. Certes il y a des zones d'ombre sur les circonstances de sa disparition, et je ne dédaignerais pas d'en savoir un peu plus un jour, mais, vraiment, mon intérêt pour Syfaria hors-les-murs n'a rien à voir avec la quête d'un être cher et disparu. Si elle a joué un rôle dans mon intérêt pour l'Extérieur, tout au plus est-ce en plantant la première graine de ma curiosité pour le sujet quand j'étais enfant, avant sa disparition.


Dans sa façon d'en parler, son détachement émotionnel est manifeste. Le même qu'elle affecte dans la plupart des circonstances, et depuis longtemps. Peut-être depuis la disparition. Peut-être y a-t-il là en fin de compte un grand refoulement. Il s'agirait alors de quelque chose dont elle évite soigneusement la conscience, et qu'elle ne peut donc pas exprimer ouvertement, même à elle-même.

Bref, ça ira, je pense.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Adrien Dao
Comitaire actif,
Enquêteur

Kil'sin  
Le Julung 2 Astawir 815 à 16h13
 
Adrien écoute avec attention tout en mastiquant soigneusement son repas.
C'est que c'est primordial pour une bonne digestion.

Lorsque Rhôz aborde la disparition de sa mère il y a une bonne vingtaine d'année, l'enquêteur note mentalement sans s'inquiéter. C'est que l'académique semble faire preuve d'assez de détachement pour séparer sa vie personnelle des affaires courantes. Et pour avoir côtoyé un certain nombre d'érudits dans la passé, il aurait plutôt tendance à dire que leur style est la compartamentalisation à outrance des différents aspects de leur vie. Et même s'il advenait qu'il se trompe sur sa compère, le fait est qu'il ne voit pas de quel droit il lui ferait la morale sur le sujet.

Le Doc, lui, ne le voit pas ainsi.

Adrien se crispe imperceptiblement lorsque le Kil'darien se lance sur un terrain qui pourrait s'avérer glissant, mais la Rose est on ne peut plus accommodante. Elle semble même rassurée qu'on fasse d'emblée le tour du sujet de sa génitrice.

Rassuré, Dao prend une ultime bouchée (jambon confit au poivre, cornichon mariné, le tout sur baguette) puis se lève de table en s'essuyant les mains, sourire satisfait imprimé sur le visage.


Bien. Le plan est clair pour la journée. Si nous nous y mettions?

C'est que Dao est plus un homme d'action que de paroles ou, s'il faut parler, il préfère les argumentations que les conversations où tout le monde est plutôt d'accord...


 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Dhiwara 5 Astawir 815 à 15h06
 
Rh. : Très bien, si tous le monde est prêt, allons à la bibliothèque !

Le trio quitte la Ka'afeth, guidé par l'étudiante qui les mène le long d'un péristyle jusque de l'autre coté du grand hall, où vont et viennent sans cesse une foule d'étudiants, professeurs et appariteurs. Elle leur fait ensuite emprunter un large couloir, puis un petit passage transversal et les voilà dans un autre hall dont un des coins est occupé par un monumental escalier en colimaçon – assez grand, en fait, pour occuper la plus grande partie de l'espace.

Rh. : Le fameux escalier de Sorbython, dont vous avez peut-être entendu parler. Un ponte de l'architecture à son époque.

Le petit groupe monte le gigantesque escalier, où se pressent aussi des étudiants, jusqu'à se trouver deux étage plus haut dans une galerie en parapet les conduisant à un autre couloir, du bout duquel part une allée couverte bordée sur ses deux côtés de fenêtres donnant directement sur la ville. C'est un passage en surélévation, enjambant une rue, qui relie le complexe principal de l'Institut, dédié à l'administration et aux cours, à un autre enchevêtrement architectural qui n'est autre que la Bibliothèque.



Arrivés de l'autre côté, un petit hall s'ouvre à eux, avant de donner sur une très grande salle au multiples rayonnages chargés de livres. Entre les deux, comme un péage, un grand guichet avec plusieurs rangées de bureaux en estrades disposées en escalier, où s'affairent des préposés. Rhôz semble reconnaître l'un d'eux et se dirige vers lui, installé au comptoir de la partie la plus basse, au contact des arrivants et des sortants.

Rh. : Salut Früllberth ! Tout va bien ?
Aujourd'hui je vais faire des recherches en groupe, avec ces deux messieurs. Il resterait une petite salle de lecture disponible, du côté de la section géographique ?

Fr. : Voyons voir...
La salle du Scaphandrier, ça vous ira ?

Rh. : Parfait !


Adrien et Halhar'sen ne vont pas tarder à découvrir que la grande salle qu'ils aperçoivent n'est que la première de toute une série, qui constituent la bibliothèque générale, où sont rassemblés les ouvrages les plus courants, à laquelle s'ajoutent un nombre incalculable de plus petites bibliothèques spécialisées, dans diverses ailes du bâtiment. La salle du Scaphandrier est une petite mezzanine bordée de rayons de livres traitant principalement des milieux aquatiques de Syfaria et de leur étude – sujet peu couru, même parmi les comitaires de l'Institut. Une table pouvant accueillir quatre ou cinq personnes trône au milieu de l'espace et, sur un balcon en demi cercle surplombant une plus grand salle, se dresse un scaphandre armé d'une grande épuisette, en partie corrodé, telle une armure dans un vieux château.

Rh. : Ici nous devrions être tranquilles pour rassembler et compulser notre première documentation.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Adrien Dao
Comitaire actif,
Enquêteur

Kil'sin  
Le Merakih 8 Astawir 815 à 15h44
 
L'endroit est pittoresque. Propice à la rêverie, même. Adrien a pour sa part côtoyé des salles d'études plus sobres et fonctionnelles, mais on ne peut pas dire que ça lui ait réussi. Il a à l'époque préféré la compagnie des étudiantes et des pintes des troquets du coin que celle des livres. Espérons qu'il ait un peu mûri.

Adrien s'incline vers la Rose pour murmurer un remerciement approximatif puis descend de la mezzanine pour plonger dans la mer de livre plus bas. Il se met à l'arpenter au hasard, tentant de discerner les mystères de son classement. Il manque presque de s'y noyer. Certains sujets sont classés par dates, d'autres par auteurs. Certains auteurs sont classés pas sujets, d'autres par dates, et certaines dates sont des sujets en soi. Ainsi il est tout à fait possible de trouver deux exemplaires du même livre chacun dans leur coin de la vaste bibliothèque. Heureusement, l'espace fourmille d'employés et d'habitués et Adrien constate qu'avec une bonne dose d'entregent, il est possible de naviguer sur cette haute mer du savoir kil'sinite.

C'est donc une bonne heure et demie plus tard qu'il revient à la salle du scaphandrier avec une pile non négligeable de livres, prêt à en éplucher les contenus variés.


 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Merakih 8 Astawir 815 à 23h30
 
***
Le médecin s'est laissé guidé, observant les lieux avec un intérêt non dissimulé, et c'est le sourire aux lèvres qu'il entame les "fouilles".
N'importe quel membre du CAIE (Conseil d'Archivage des Informations Ephémères) ferait certainement un infarctus en constatant l'apparent capharnaüm architectural.

Le Doc, qui n'a d'autre choix que de se restreindre aux ouvrages rédigés en krolanne commun ou en kil'darien, décide de s'orienter en premier lieu vers les rayons où sont rangés les données concernant la cartographie de l'île.
Après quelques recherches laborieuses, et un peu de mal à retrouver son chemin dans le dédale des salles, Helhar'sen revient finalement avec un pile de quatre recueils cartographiques...
***





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Vayang 10 Astawir 815 à 13h56
 
Chacun part fouiner de son côté dans la grande fourmilière du savoir kilsinien. Sachant qu'elle devra interrompre ses recherches en début d'après-midi, Rhôz décide de seulement se replonger dans l'Histoire des Portes et des Barbares qui les Peuplent de Myklüs Përëgrinnh, un ouvrage de référence qui couvre le sujet assez largement, bien que parfois peu précisément. Elle l'a déjà lu il y a quelques années – mais autant commencer par un révision générale pour se rafraîchir la mémoire. Ne tardant pas à en retrouver un exemplaire dans les rayons, elle revient à la salle du Scaphandre et, comme elle a déjà parcouru le livre par le passé, entame une relecture en diagonale, pour ne s'arrêter que sur les passages les plus intéressants.

L'origine des Portes se perd dans le passé pré-krolannique. Les Dath'ogal laissent entendre que ce sont leurs ancêtres qui en sont les bâtisseurs, mais beaucoup de Krolannes ont des doutes là-dessus, aussi bien les prospecteurs bourlingueurs du Dehors que les érudits éplucheur de tomes. Il s'agit de constructions monumentales, parfois des bâtiments isolés, parfois des ensembles évoquant de véritables villes – presque entièrement en ruines, le plus souvent. Certains archéologues ont distingué plusieurs styles architecturaux, sans que l'on sache très bien s'ils correspondent à des différence d'époque ou de culture – trop peu d'éléments sont disponibles pour trancher, même s'il existe plus d'une théorie sur la question.

Si les Portes sont ainsi nommées c'est parce qu'elles ouvrent sur des complexes souterrains communicant d'un site à l'autre et permettant des déplacements relativement rapide et sûrs à travers Syfaria. Le texte de Përëgrinnh repose plus sur des lectures croisées que sur des observations de terrain et n'est pas précis sur ce qui en fait de si bons axes de circulation à travers le continent : de meilleures voies de communication qu'en surface ? Des moyens de locomotion plus rapides – peut-être des reliquats du passé pré-krolannique ? Une moindre hostilité du milieu souterrain, en dépit de la barbarie souvent prêtée aux Rebelles eux-mêmes ? L'auteur ne mentionne la magie que pour immédiatement l'écarter en tant que baliverne. Rhôz, elle, est désormais bien placée pour savoir que cette dernière hypothèse n'est pas à balayer si vite... Toujours semble-t-il que pour voyager sur de longues distances au Dehors, les Portes sont presque incontournables.

Rhôz ne peut s'empêcher de noter un point commun entre la Cité et les Portes : sous d'imposants édifices en surface gisent de vastes souterrains restant en grande partie mystérieux... Pendant que ses compagnons reviennent les bras chargés de gros livres, elle médite sur la question, avant de reprendre sa lecture.

Dans la suite de l'ouvrage, l'auteur fait un recensement de choses rapportées sur les mœurs de ceux que les Dath'ogals nomment Ist'taghs : curiosités culinaires ou vestimentaires, coutumes matrimoniales singulières, croyances étranges, rites sanguinaires (ou simplement dérangeants) liés aux idoles tutélaires de leurs différentes peuplades – entre lesquelles la vénération des Ists est le seul véritable dénominateur culturel commun. Quant à identifier ce que désigne vraiment le vocable d'Ist, les théories sont une fois encore multiples : une idole statuaire, une dignité sacerdotale héréditaire, un totem légendaire, une entité surnaturelle bien réelle ? La seule certitude est que, dès les premiers temps de leur présence sur Syfaria, des Krolannes ont entendu un Appel. Et cela continue d'arriver de temps à autre. Les rares témoignages écrits parlent de visions, de rêves, d'attirances irrépressibles, mais restent flous. En tout cas, très tôt, des individus sont partis aux Portes, s'y sont regroupés, y adoptant de nouvelles coutumes en telle rupture avec la Cité qu'on ne pouvait y voir la formation de nouveaux sharss, mais d'autre chose. Assez vite, et longtemps, des conflits terribles ont opposé Citadins et Rebelles, jusqu'à ce qu'une raréfaction des contacts apaise un peu les tensions – mais cet éloignement fait qu'aujourd'hui les Krolannes des Sharss ont une mauvaise connaissance de tout ce qui concerne les Portes.

Les relations ne se sont pourtant pas totalement rompues, puisqu'à l'époque présente il est encore possible de voyager d'une Porte à l'autre par l'intermédiaire des Rebelles – de certains d'entre eux, en tout cas. Le livre de Përëgrinnh ne contient malheureusement aucune carte ou indication géographique précise concernant les Portes les plus accessibles depuis la Cité. Voilà sur quoi il va falloir creuser les recherches : des noms et des emplacements. Éventuellement des précisions sur la nature des Ists et des transports entre portes.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Dhiwara 12 Astawir 815 à 14h16
 
- Au delà des considérations historiques, ce que vous avez trouvé m'interpelle en termes pratiques... A moins d'informations contraires, ceux qui ont entendu l'appel l'ont certainement entendu individuellement même si ça s'est produit par vagues...
Pensée :
"A la manière dont nous avons entendu l'appel de la Voix des Cendres."

Si nous nous présentons en groupe, nous pourrions être identifiés immédiatement comme des étrangers et non des "appelés". Et vu l'état des relations avec les rebelles... il reste à espérer que l'autre groupe ait réussi à dénicher une filière pour mener les aspirants-Rebelles aux Portes, à défaut de routes commerciales.

***
Si les documents dénichés par la Philologue ne contiennent aucune localisation cartographique précise, c'est peut-être parce que celles-ci sont si nombreuses qu'elle méritent qu'on y dédie des chapitres entiers.
En compulsant les documents qu'il a ramené, le Doc réalise d'abord que le nombre de Portes repérées est beaucoup plus important que ce à quoi il s'attendait. Il ne s'agit pas d'une poignée d'édifices éparpillés sur l'île, mais d'une véritable constante recensée dans à peu près toutes les zones explorées de l'île! La seconde chose qui saute aux yeux, c'est que les éditions des quelques rares ouvrages dénichés sont loin d'être récentes, comme si personne ne s'était intéressé à la question depuis des dizaines de cycles.
Penché sur une carte détaillant l'itinéraire menant à une Porte sculptée dans une falaise, le long d'une péninsule à quelques dizaines de lieues au sud de la cité, Helhar'sen ne peut que constater...
***

- Bon, trouver une Porte ne sera pas vraiment le souci au moins.
Vous savez si on peut sortir ces cartes des archives ou s'en procurer une copie? Ca nous sera probablement utile...





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Sukra 18 Astawir 815 à 14h05
 
Pensée :
Effectivement, il y a une ressemblance troublante entre le rêve préludant à notre Éveil et l'Appel qu'entendent les futurs Rebelles. Je crois d'ailleurs que c'est l'une des principales raisons qui ont incité notre ami le Bariolé à réunir quelques Éveillés aller voir les Portes de plus près.

La remarque du Docteur sur la façon dont les appelés peuvent bien se rendre aux Portes soulève quelques question.

On pourrait s'interroger plus précisément sur la façon dont les Ist'taghs en herbe peuvent rejoindre les Portes sains et saufs... Soit c'est une aventure individuelle et véritablement périlleuse, qui doit beaucoup « écrémer », soit ils reçoivent une protection ou une aide, sous une forme ou une autre – peut-être quelque chose de surnaturel, ou bien cela implique l'existence de groupes liés aux Rebelles au sein même des Sharss. Ces deux possibilités en sont pas incompatibles, à vrai dire.

Il faudrait aussi se demander si l'Appel concerne les Portes en général, si parvenir à n'importe laquelle permet d'y répondre, ou s'il concerne une Porte en particulier, ou éventuellement une « famille » de Portes... Nous manquons vraiment cruellement de témoignages sur l'Appel, et d'informations sur les relations entre Portes.

En examinant les documents du Docteur peu après lui, Rhôz réalise à son tour combien les Portes sont nombreuses à travers le continent – et donc difficiles à répertorier de façon exhaustive. Il faut croire que l'imagerie qu'elle en a hérité avec les Contes du Dehors, malgré ses lectures, lui a donné une vision faussée de leur rareté réelle. Le véritable problème serait alors moins de trouver une Porte – même en allant entièrement au hasard on aboutirait forcément tôt ou tard à l'une d'elles – que d'identifier les sites les plus intéressants à visiter et les routes les moins risquées pour s'y rendre.

Pensée :
Jusqu'à présent je n'avais pas vu la question sous cet angle mais... pensez-vous que les objectifs des deux expéditions suggérées par Klem pourraient elles-mêmes être des Portes ?

Après que Helhar'Sen ait fait remarquer l'absence de données cartographiques récentes, elle ne peut que le constater à son tour, sans vraiment pouvoir l'expliquer. S'agit-il d'un désintérêt fortuit, un banal changement de mode scientifique dans les dernières décennies ? Ou bien faut-il y discerner une volonté délibérée de non documentation ? Dans ces cas, de la part de qui et pourquoi ? Rhôz songe que les expéditions de sa mère et ses collègues ont dû se dérouler dans une période où l'on n'étudiait déjà plus autant les Portes qu'à une époque antérieure... Retrouver ses archives donnerait peut-être accès à des informations parmi les plus récentes disponibles.
(Curieusement, l'idée, dans la dernière hypothèse, que la disparition de sa mère ait un lien avec un secret à conserver à tout prix, ne semble pas l'effleurer... Encore un mécanisme de refoulement?)


Les ouvrages sont généralement à consulter sur place, mais on peut commander des copies de textes ou des reproductions de cartes au sous-comité bibliothécaire des copistes. Le seul inconvénient, quand on est pressé, ce sont les délais...

Une autre possibilité serait de faire nous-mêmes des copies des cartes et documents qui nous intéressent le plus. J'ai d'ailleurs occasionnellement pratiqué cet exercice au cours de précédentes recherches – cela manquera peut-être juste un peu d'esthétique ou de précision cartographique. De toute façon nous ne savons rien du degré d'exactitude des cartes que nous avons ici... En revanche, je ne pourrai pas m'y attaquer dès aujourd'hui, avec mon rendez-vous cet après-midi.


Pensée :
Sur le long terme, en fait, ce serait intéressant de constituer nos propres archives, avec peut-être des indications supplémentaires concernant des points d'intérêt particulier pour les Lanyshtas.

Oui, nous pourrions constituer notre propre atelier de copie et de documentation...

L'idée vient juste de lui passer par la tête, mais elle sent qu'elle est à creuser. D'autant plus qu'elle a rencontré il y a peu une Éveillée qui évoquait ses talents de dessinatrice, et qu'elle ne doute pas que d'autres parmi eux aient des talents utiles pour une telle entreprise.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Dhiwara 19 Astawir 815 à 21h07
 
***
Helhar'sen hoche la tête en signe d'assentiment à plusieurs reprises en écoutant l'Erudite dérouler ses questionnements et idées.
***

Pensée :
"Hmmm... En parlant de faire nous-mêmes nos copies... Il y a des pensées qui forment des images au sein des Entrelacs de Pensées, et celles-ci semblent pérennes. Peut-être pourrions nous archiver des cartes ou des documents en les transmettant par pensées au sein des Entrelacs? Elles seraient ainsi toutes accessibles à chaque Lanyshta ceci dit.

Peut-être qu'en se transmettant télépathiquement ces archives par fil de pensée privé, il serait possible de créer facilement des mémoires précises et pérennes, réutilisables et transmissibles?"

- Bon, quoi qu'il en soit il vaut mieux faire nos propres copies visiblement.
Ca nous évitera des délais et d'éventuelles questions...


***
Le Doc ré-examine rapidement les documents qu'il a réuni.
***

- Idéalement, il nous faudrait peut-être le témoignage de quelqu'un qui a vraiment entendu l'Appel des Ists... Ca simplifierait les choses! Vous pensez qu'on peut dégoter cette perle rare ici?





(Agur 816)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Sukra 25 Astawir 815 à 19h50
 
Pensée :
Maintenant que vous le dites – et même si je ne l'ai pas personnellement expérimentée – il est vrai que nous pourrions nous servir de notre capacité à former des images pour établir des cartes. Encore que, d'un point de vue pratique, vu le support un peu particulier que constituent nos psychismes, un certain temps de mise au point serait assurément nécessaire avant de produire des cartes fidèles, sans déformation dues à notre imagination ou nos affects.

Mais le principal problème, effectivement, c'est que même en cherchant un recoin un peu à l'écart dans les Entrelacs, cette cartographie serait plus ou moins accessible à tous. Enfin, ce ne serait un inconvénient que sur le court terme, parce que nous nous sommes accordés pour le moment sur l'observation d'une certaine discrétion au sujet de nos recherches... Mais par la suite, ce pourrait être une très bonne façon de partager le fruit de nos travaux avec le plus grand nombre des nôtres.

Une idée à creuser, donc... une de plus !

Ce serait intéressant, oui, de trouver une personne qui a entendu l'Appel des Ists, mais j'ignore si l'on peut en trouver ailleurs qu'aux Portes. À moins peut-être de tomber sur un Krolanne qui vient juste d'être appelé, sans avoir encore eu le temps de partir ? Mais comment trouver une telle personne ?

Et comment obtenir sa confiance ? C'est qu'il y a toutes les chances qu'elle soit au moins aussi paranoïaques et secrète qu'un Lanyshta tout juste éveillé, et prenne grand soin de cacher ce qui lui arrive.

Pensée :
Oh, mais j'y pense... Parmi les autres questions que nous pourrions nous poser, il y a celle de savoir si les Appelés bénéficient comme nous d'une forme de communication télépathique... Si c'était le cas, cela éclaircirait une partie du mystère quant à leurs moyens pour parvenir jusqu'à leurs nouveaux congénères.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)

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