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Préparation d'Expédition : les Dessous
Des Lanyshtas en vadrouille |
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Dhiwara 22 Marigar 815 à 23h31 |
J'avais quitté un peu plus tôt mon Appart-telier par les toits. Deux soirs plus tôt, Mi-mains m'avait confirmé le rendez-vous avec Scipio. J'espérais que les trois autres Lanyshtas seraient présents au rendre-vous, suffisamment équipés pour les péripéties qui nous attendaient.
Crach'feu à la ceinture, j'arrivais à la nuit tombée aux abords du Bal Masqué.
Je me dirigeais vers un lieu connu de la plupart des trafiquants : l'entrée des artistes. La belle métaphore. Car si pour une infime partie des clients, celle-ci servait effectivement aux artistes, aux vrais, pour les autres, moins naïfs, il s'agissait bel et bien de l'endroit où allaient et venaient les marchandises et les vauriens. L'une des portes d'entrées vers les Dessous.
Elle se trouvait dans une petite rue perpendiculaire à celle qui bordait l'entrée principale. Mal éclairée, on y croisait toute sorte de personnages : du cul de jatte devenu paria au gros lourdeau dont le regard noir suffisait à vous faire forcer le pas. J'avançais d'un pas confiant jusqu'à une respiration dans la ruelle. Là, un groupe d'hommes et de femmes discutait en cercle, formant un barrage vers une ouverture en arcade. A mon arrivée, quelques uns levèrent la tête et m’adressèrent un regard neutre, sans plus.
J'étais l'uns des leurs.
Je m'adossais dans un coin, guettant l'arrivée de mes camarades. |
- Thème d'Elyas - |
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Danthos
Comitaire actif
Kil'sin
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Le Luang 23 Marigar 815 à 23h04 |
*** Pipe au bec, Danthos entamait sa promenade nocturne. Une bonne vieille habitude qui lui rappelait les longues journées dans les excavations, où le seul regard qu'il portait sur la ville était maculé de pénombre.
Les Lanyshtas s'étaient mis d'accord sur l'heure et l'endroit du rendez-vous. Ils avaient juste oublié de préciser le retard toléré, du moins pour la seule présence féminine du groupe.
Sortant un paquet d'allumette de sa poche tombante, il en profita pour regarder une dernière fois le dessin qu'il avait gribouillé. Des quelques ratures et traits d'encre on arrivait à dénicher le nom d'une place pas si bien réputée et pourtant hautement fréquentée des Dessous. Mais à défaut de lire le patois du Sin, il fallait déchiffrer l'écriture maladroite du prospecteur.
Mais de maladroit, son pas n'en avait pas les traits. Comme s'il avait bien récité le leçon.
Car c'était rarement qu'il s'aventurait dans cette partie de la ville. Souvent par nécessité, jamais par plaisir.
Si les choses allaient à une vive allure dans leur Sshar, tout dans les Dessous était encore plus précipité. Et plus disproportionné.
Alors pour l'instant il lui valait mieux marcher sereinement, regardant par dessus son épaule à chaque changement de ruelle qu'il enchaînait avec rapidité. Histoire de s'assurer que personnes n'avait de vue sur son tabac brun bien raffiné ou sur le poing en métal qui trainait dans sa manche. Peu encombrant, facile à dégainer, il avait rarement fait ses preuves mais permis au grand krolanne de garder toutes ses dents. A l'instar de ses victimes.
Exhalant une épaisse bouffée de tabac, une quinte de toux et la vue du Bouffon suivirent.
Décidément, c'est pas aujourd'hui que Danthos le devancerait. ***
Et bien, j'ai hâte de voir quelle surprise le spectacle nous gardera. C'est qu'après tout, il a piqué ma curiosité juvénile. |
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Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix
Kil'sin
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Le Matal 24 Marigar 815 à 00h46 |
Vêtu d'une vieille redingote, le Compteur quitta son foyer en retenant un sifflotement.
A grandes enjambées, il parcourut le chemin qui le séparait du Bal, au cœur de la nuit. Le pistolet glissé dans ses pantalons ne le gênait pas outre mesure. Il avait bien fait de se le procurer en prévision de leur escapade dans les Dessous.
Pour un lanyshta qui ne rêvait désormais que de visiter le Dehors, cette virée dans les bas-fonds était un moyen pour arriver à ses fins ; moyen dont il se serait bien passé, de fait.
Le clair de lune se réfléchissait sur le chapeau. Visible, peut-être. Mais aussi, peut-être un moyen d'ouvrir des portes.
Il reconnut ses deux compagnons malgré leur accoutrement, et hocha du chapeau en direction des krolannes qui trainaient autour de l'entrée des artistes.
Nous y voilà. Quelle belle nuit !
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Matal 24 Marigar 815 à 04h28 |
Le colossal Danthos fut le premier à pointer le bout de son nez. Capuche sur la tête, cigarette au bec, il s'avança de moi sans tiquer de mon costume plus classique qu'à l'accoutumée. Tant mieux, au moins, il n'attirerait pas l'attention.
Je le saluais d'un bref hochement de tête.
Il ne paraissait pas armé. Néanmoins, son physique seul suffirait à décourager quiconque à nous chercher des noises.
N'espérez pas trop de surprises. ici bas, elles ne sont pas des plus réjouissantes, marmonnais-je derrière mon cache-bouche.
Quelques courtes minutes après, ce fut au tour de Salimân de faire son entrée. L'éternel retardataire ne serait pas celui qui se ferait attendre, pas cette fois ci tout du moins. Avec sa discrétion habituelle, il salua l'ensemble des krolannes qui bordaient l'entrée. Certains lui lancèrent un regard amusé, d'autres se contentèrent de l'ignorer, le prenant probablement pour un pigeon qui finirait tôt ou tard par se faire plumer dans ces ruelles délabrés.
Je l'auscultais de haut en bas.
A part le pétard qui mal dissimulé dans son pantalon, le Compteur n'avait rien changé de son attirail habituel. Encore fallait-il espérer que cela suffirait à nous attirer les grâces de Scipio.
Je désignais du doigt la petite bosse à côté de son entrejambe.
Eh bien, au moins vous n'avez pas peur de vous exploser les valseuses. Est-ce une forme de courage ou bien...
Je le fixais une dizaine de secondes durant avant de laisser échapper un rire étouffé.
Sacré Compteur. Ils vont bien rigoler en nous voyant débarquer. Manque plus que la Catin et la fine équipe sera au complet.
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- Thème d'Elyas - |
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Koi'Seh Tach'Ren
Comitaire actif,
Lithophore
Kil'sin
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Le Matal 24 Marigar 815 à 21h27 |
*** La Lithophage s'en vint dans une tenue qui n'évoquait pas le cabotinage catinesque. Pour une fois. Et elle prenait le temps d'avancer, délicatement. Appuyée sur un bâton.
Une tenue sombre, de voiles, de châles sombres, diaphanes pris séparément mais opaques dans leur ensemble. Des bottes de cuir enserrent le pantalon bouffant, de façon à ne pas avoir à se soucier des inégalités de terrain. Ni de propreté. Toujours important de maintenir une hygyène irréprochable.
Ce qu'il y a dans les replis des différents voiles, nul ne saurait le percevoir. Une bosse est formée par un étui oblong dans son dos. A moins qu'il ne s'agisse d'une bosse. Ce serait étrange. Divers petits outils offrent un cliquetis étouffé par les étoffes légères. La Lithophage ne montre pas un seul morceau de chair. Ni même un seul cheveux. Rien de très visible. Rien que de très important.
Au lieu dit, elle retrouve trois joyeux drilles, un Bouffon moins drôle que d'ordinaire, un Compteur étrangement pourvu ainsi qu'un Moustachef toujours aussi...engageant. D'une voix fort ***
' Oh...Mais c'est que nous sommes tous beaux à voir... C'est qu'on est prêt à s'encanailler...' |
Lithophage - Lithophile - Lithophore |
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Merakih 25 Marigar 815 à 04h51 |
Koi'Seh arriva à son tour. Un amas de tissu noir l'enveloppait. Pas bête la lithophile.
Sans un mot, je leur fit signe à tout les trois de me suivre. Le pas assuré, je me dirigeais vers le groupe de krolannes qui stationnait devant l'entrée secondaire du Bal Masqué.
Eh, on a rendez-vous avec Scipio Klodas.
L'un des gaillards se retourna puis me regarda de haut en bas.
Elyas, ou l'Artificier pour ceux dont les cheveux commencer à grisonner, c'est comme ça qu'on nous appelait dans le temps.
Cette fois ci, les têtes furent plus nombreuses à se relever.
Certes ma célébrité était bien moindre que celle de mon paternel. Mais dans les Dessous, que vous soyez simple exécutant ou grand patron, on finissait par vous connaitre. Le groupe était composé de personnes d'âges et de sexes variés. Certains avaient sûrement du entendu parler de moi à l'époque où j’enchaînais les petits boulots en vue de monter ma propre entreprise de paris. C'était une période particulièrement...explosive de ma vie.
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- Thème d'Elyas - |
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Danthos
Comitaire actif
Kil'sin
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Le Merakih 25 Marigar 815 à 14h16 |
*** Le groupe une fois réunit, le Bouffon tacha de ne pas prolonger le retard et s'avança promptement vers les Krolannes surveillant la porte.
Bien que maitrise de la langue fusse irréprochable, Danthos ne comprit pas la réaction provoquée par les dires d'Elyas. Du moins, pas la convergence des regards lorsqu'il mentionna son surnom. Sans doute était-ce parce que niveau surnom, sa réputation le disait plus talentueux.
Faisant fi de sa déception, Danthos vint se placer à côté du soi-disant fameux "Artificier". Et comme pour l'épauler, il se permit d'ajouter son mot, sans y être convié
***
Loin de moi d'insinuer que ton audition s'arrange pas avec l'âge, mais on a rendez-vous avec le dénommé Scipio.
Alors comme tu peux le voir, une table pour cinq personnes sera suffisante.
Avec un peu de tranquillité et assez de rafraîchissement, et le tout sera parfait
*** Loin de lui la provocation, seulement il était impatient à l'idée de rentrer.
La chaleur, un bon siège, des rafraîchissements étaient des raisons suffisantes.
Même si ce n'était pas là la raison de leur venue *** |
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Koi'Seh Tach'Ren
Comitaire actif,
Lithophore
Kil'sin
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Le Julung 26 Marigar 815 à 01h32 |
Pensée : Le Bouffon a donc un prénom... C'est qu'on commençait à en douter, par ici.
***
Le claudiquement tranquille de la Lithophage accompagnait l'avancée du groupe.Traiter dans le secteur était un rite de passage. Si la gamine survivait, c'est qu'elle survivrait au-dessus.
Pas mal de choses y étaient possibles. Par contre, de la à parler d'une expérience heureuse, c'était un peu présomptueux.
Et le Bouffon avait donc un passé. Peut-être un passif. Pour l'instant, il capitalisait dessus. L'expérience commandait quand même de calmer les envies de surins des petits farceurs ci-bas. Au moins, le Moustachef se la jouait bras épais.
Et ça, ça permettrait quand même de garder les mirettes et les esgourdes sur les réactions des autres olibrius. Claudiquer comme un tas de chiffon, avec un violon dans le dos, bien dans son étui, permettait de passer pour un machin peu intéressant.
Et inoffensif.
Restait à voir comment la suite se présenterait. ***
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Lithophage - Lithophile - Lithophore |
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Le Julung 26 Marigar 815 à 17h56 |
Il est toujours utile d'observer. Quitte à observer ce que les autres observent.
Ainsi, lorsqu'on s'adresse à un groupe, les regards se tournent naturellement vers le chef, en l'occurrence sans doute le plus jeune du lot. A première vu, on aurait pu le prendre pour un gamin, un de ces pré-adolescents tout en longueur, mais malgré sa bouille bien ronde et sa taille réduite, il devait avoir passé la vingtaine.
Pas un mot de sa part, juste un pas de côté, et quatre coups à la porte, tap-tap-tap. Tap.
Laquelle s'ouvrit quasi instantanément, et une voix chaleureuse se fit entendre.
Ah, ces messieurs-dames sont arrivés.
Avec l'ouverture de la porte, c'est tout un pan de la ruelle qui était illuminé. Dans l'embrasure, une silhouette se dessinait.
Entrez, entrez, vous êtes attendus.
Le krolanne était vieux, sans doute plus de soixante-dix ans, et vêtu d'un costume de qualité, digne d'un maître d'hôtel du Kil'dé. Pas vraiment dans le style du Bal Masqué, à dire vrai... Il se recula afin de laisser la place, incitant de lents mouvements de ses gants blancs à le suivre.
Si madame et ces messieurs veulent bien se donner la peine, c'est au sous-sol, l'escalier est juste là. Il y a de quoi s'assoir, même si on ne tardera pas à venir vous chercher.
Puis, d'un geste toujours aussi lent, d'une voix toujours si onctueuse, il désigna vaguement une zone située vers les ceintures du petit groupe.
Après bien sûr que vous vous soyez débarrassés de vos manteaux. Entre autre de vos manteaux.
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Julung 26 Marigar 815 à 22h49 |
Un vieillard ouvrit finalement la porte après que le jeune chef de bande eut signalé notre présence.
Je traversais la petite troupe vers l'ouverture. Arrivé face au niveau du vieux krolanne, je le saluais brièvement puis décrochais mon ceinturon sur lequel était accroché mon Crach'Feu.
Gardez nous ça au chaud. Tâchez de pas nous l'esquinter, on y tient nous à notre matériel, dis-je tout en lui remettant mes effets.
J'espérais qu'ici au moins, mon ceinturon ne finirait pas empilé dans une masse d'autres armes, toutes plus répugnantes que les autres. Enfin, d'ici quelques minutes, ce serait le cadet de mes soucis.
Sans me faire prier, j'empruntais l'escalier sans réellement me préoccuper de mes compagnons. Après tout, ils étaient majeurs et, pour certains, vaccinés.
Une fois au sous-sol, j'accédais à une pièce de taille moyenne, modestement décorée, dans laquelle avait été installée une table et huit chaises. En attendant les autres et Scipio, je m'assis. La pièce avait cet avantage de ne disposer que d'un seul accès apparent : l'escalier. En cas de débordements, il était aisé de venir "nettoyer" la pièce dans la plus grande discrétion. Pas fou le Klodas.
Dans l'attente, je restais détendu.
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- Thème d'Elyas - |
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Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix
Kil'sin
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Le Julung 26 Marigar 815 à 23h24 |
Après avoir murmuré un salut guttural, il ôta sa redingote. La crosse en bois lui sortant du calcif, le Compteur esquissa un sourire en biais.
Faudra qu'je trouve une meilleure planque pour c'pétard, en effet... Y va m'faire un deuxième trou d'balle ce truc.
De fait, il ne savait pas s'en servir. Il déposa ensuite son vénérable chapeau. Sans les précités atours, le lanystha, vêtu de sombres habits rapiécés, sembla tout d'un coup se fondre dans l'environnement.
Il suivit le dénommé Elyas l'Artificier, plein d'une jubilation intérieure. Il s'assit à côté de lui, et prit son fameux air nonchalant.
C'est parti, Clown.
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Koi'Seh Tach'Ren
Comitaire actif,
Lithophore
Kil'sin
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Le Vayang 27 Marigar 815 à 15h08 |
*** Voix onctueuse ou pas, Koi'Seh ne disposait pas de surplus de vêtements à livrer. La Lithophile se mit à farfouiller dans son tas de voiles enchevêtrés. Pour en sortir un ceinturon de cuir où pendent quelques ustensiles divers, dont un couteau, un marteau et d'autres ustensiles potentiellement dangereux.
Le geste s'était fait avec maladresse. Lenteur. Puis elle déposa le ceinturon lesté d'outils au vieillard. Appuyée sur son bâton, elle descendit pour rejoindre les deux compères. La salle était...conçue pour que les précautions du vieillard ne fussent que politesse élémentaire, voire courtoisie superflue.
C'était sans compter le côté Lanyshta. Mais enfin, même à quatre Lanyshtas, causer du grabuge et espérer s'en sortir vivants...
Avec lenteur, elle posa son postérieur de Lithophage sur une chaise, non loin du Bouffon. ***
Pensée : Bon, mes p'tits loups, faites le spectacle, Tata s'occupe d'observer. Profitez, c'est pas tous les jours que Dame Courtoise se tient coite... |
Lithophage - Lithophile - Lithophore |
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Danthos
Comitaire actif
Kil'sin
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Le Vayang 27 Marigar 815 à 15h15 |
*** Prenant soin de garder son tabac avec lui, Danthos retira l'épais vêtement qui faisait office de manteau-cape-couvrechef.
S'il y délaissa avec quelques kilos et son poing métallique, il eut espéré que le Compteur fit de même avec ses nombreux centimètres. Mais ca ne sera pas aujourd'hui que le Prospecteur pourrait surplomber son magnifique chapeau.
Puis empruntant les mêmes escaliers que ses prédécesseurs, il descendit dans l'ombre enfumé du sous-sol.
Les marches grinçant à chaque pas qu'il faisait, il se demandait sur quel trou à rat il allait déboucher. Mais bien qu'à sa surprise la salle n'en ait pas l'apparence, elle en revêtait néanmoins la disposition.
A défaut d'être piégé, ils étaient néanmoins confiné dans cette tension humide qui étouffait le moustachu.
Là au moins, on pouvait prétendre être dans les dessous. Restait plus qu'à savoir qui prendrait les dessus. *** |
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Sukra 28 Marigar 815 à 05h08 |
Nous étions tous assis là, au beau milieu de cette pièce sans charme apparent. Danthos resta là droit comme un piquet alors que les deux autres ne s'étaient pas fait prier pour prendre place à la table, à mes côtés. J’abaissais mon cache bouche.
Eh bien monsieur Moustache, qu'attendez-vous pour poser votre velu fessier à notre tablée?
La plaisanterie traduisait que le fait que malgré l'accoutrement différent, je n'en restait pas moins celui qu'ils avaient connu jusqu'ici. Après tout, un nom, quelques vêtements, est-ce que cela suffit à définir un être aussi multiple que moi? Certainement pas.
Je n'aurais pas dit nom à un peu de tabac, de sorte à combler l'ennui qui m'atteignait. Cependant, l'absence de fenêtre m'en dissuada. C'était un coup à finir étouffé. Je me tournais vers Salimân, sourire aux lèvres.
L'artiste, à défaut de compter, vous pourriez peut-être nous chanter un truc histoire de casser cette ambiance à la noix? Ou danser, on vous a vu faire, vous étiez pas mauvais dans votre genre...hé hé.
J'adressais un discret coup de coude complice à l'adresse de Koi'Seh.
Au fait, vous avez trouvé les baillons adéquats pour ces deux là? chuchotais-je.
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- Thème d'Elyas - |
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Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix
Kil'sin
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Le Sukra 28 Marigar 815 à 10h15 |
La question de l'Arlequin fit disparaitre aussitôt le sourire assuré de la face du Compteur.
Compte là-d'ssus et bois d'l'eau fraiche, mon ami.
Il s'en voulut aussitôt d'être déstabilisé, par un allié d'autant plus. Mais Elyas avait tapé en dessous de la ceinture en faisant allusion à leur entrevue de l'avant-veille. Pour autant, le Compteur se pensait plus apte à se contrôler. Il changea de sujet.
Un truc à savoir sur ton contact ?
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Le Sukra 28 Marigar 815 à 17h13 |
S'il y avait effectivement de quoi s'assoir, il n'y avait pas de quoi faire grand chose d'autre.
La pièce était visiblement une pièce-à-tout-faire, pouvant servir d'espace de rangement d'appoint pour les choses dont on avait pas trop souvent l'utilité, ou de coin tranquille où discuter si on ne supportait pas trop l'ambiance d'au dessus.
Dans les Sharss, toute place était précieuse, et on ne pouvait donc pas se permettre d'avoir une pièce à l'abandon, mais celle-ci, avec ses chaises dépareillées, ses tentures délavées aux murs et les quelques tonneaux vides dans un coin, était ce qui s'en rapprochait le plus.
Il est toujours pénible de devoir attendre sans savoir combien de temps cela va durer. Qu'on nous previenne qu'il y en a pour cinq minutes ou une heure, et on se cale naturellement sur un rythme de discussion de cinq minutes ou une heure. Il n'y a pas de rythme à du "tardera pas".
Aussi, tandis que les Lanyshstas échangeaient quelques mots, ils restaient au moins partiellement dans l'expectative. Ils purent ainsi clairement entendre les fluctuations du bruit en haut de l'escalier, à mesure qu'on ouvrait ou fermait la porte donnant sur la salle commune. Quelques personnes qui passaient en haut.
Mais au final, ils entendirent aussi les voix et les rires, en bas. Venant d'un mur. Il n'y avait rien eu initialement, puis ils avaient entendu quelque chose, et, quelques secondes plus tard, ils les entendaient nettement. Aussi ne furent-ils pas surpris lorsqu'une des teintures s'écarta sur une krolanne quelconque, la quarantaine, particulièrement maigre. Elle se tenait dans l'encadrement d'une porte ouverte, laquelle donnait sur un court couloir, et une deuxième porte, elle aussi restée ouverte.
On ne pouvait clairement pas parler de "passage secret", et interroger le patron sur de tels dispositions, c'était juste une seconde pièce de sous-sol qui, au fil des aménagements, se retrouvait... Dissimulée aux yeux de la majorité. Rien de répréhensible, et une intimité parfaite, une fois les deux portes refermées.
La femme les regarda sans trop leur prêter d'attention, visiblement, puis se contenta d'un simple "on y va" avant de retourner dans la pièce d'où elle venait.
La nouvelle pièce était plus grande, et bien plus éclairée, aussi. Ou du moins, elle l'était sans doute théoriquement bien plus, le nuage de fumée étant particulièrement dense ici. Le fait que les occupants de soient pas tous morts asphyxiés devait prouver qu'un petit système de ventilation existait, mais il n'était clairement pas conçu pour avoir autant de fumeurs dans la pièce. Six, visiblement. 3 mégots, deux pipes et un cigare, celle étant venue les chercher étant la seule à ne pas s'encrasser directement les poumons.
La pièce était dépourvue de toute décoration particulière, à peine un meuble dans un coin, jouxtant un évier. De quoi ranger les verres et les bouteilles, et même les laver de temps en temps. Un bon nombre (de verres et de bouteilles) étaient d'ailleurs sur la grande table centrale, rectangulaire.
S'il n'y avait dans leur apparence et dans leur mise rien qui pu les distinguer les uns des autres, la hiérarchie était pourtant claire.
Dans le mur du fond, une porte, la seconde issue de la pièce, contre laquelle était nonchalamment appuyé un Mégot. On ne pouvait espérer l'ouvrir sans l'écraser au préalable contre le mur.
Autour de la table, aux deux extrémités étroites, un autre Mégot, l'un tenant son verre à deux mains, l'autre se curant les ongles au couteau. Sur de simples tabourets, comme ceux qu'on avait disposé sur le côté large par où arrivait les Lanyshstas.
Sur le côté large, en face, une Pipe de chaque côté. L'un a petites lunettes, cheveux blancs frisés, finissant de lire son journal, sa canne appuyée contre la table, et de l'autre une femme superbe, la bonne trentaine, ne faisant visiblement rien de plus que se concentrer sur son maintien irréprochable, deux pistolets à crosse nacrée posés en équilibre, l'un contre l'autre, devant elle. Vu le dossier, eux au moins avaient droit à des chaises.
Et au milieu, dans un confortable fauteuil de cuir, le seul Cigare. A la surface, il serait passé inaperçu, avec sa taille moyenne et sa carrure respectable. La cinquantaine. Environ. C'est ce que disait ses cheveux gris-blancs, ses nombreuses cicatrices floutant le tout, même s'il n'était pas pour autant, loin s'en faut, défiguré.
Sitôt la porte passée, la femme se laissa tomber sur son siège, dans un coin. Un vieux fauteuil miteux.
Et si quiconque avait pu encore hésiter sur l'identité du chef, Cigare, alias Scipio Klodas, les accueilli d'une voix forte.
Elyas ! Alors comme ça tu voulais me voir avec quelques amis ? Installe-toi et dis-moi tout. Et si vous avez soif, servez-vous. |
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Dhiwara 29 Marigar 815 à 00h13 |
A savoir? Mhhh... Il se fait appeler Scipio Klodas, nous l'avons connu par ses activités de trafiquant. La fois où nous avons fait affaire avec lui, il a tenu parole. Pas de raisons pour que ça change.
A ce moment là, des voix se firent entendre dans une pièce voisine. Très vite, Bulle fit son apparition et nous invita à rejoindre le reste de la troupe derrière un passage camouflé par une tapisserie de mauvais goût. Je lui emboîtais le pas en faisant signe aux trois autres de faire de même. Pour la chanson de Salimân, il faudrait attendre un peu.
La seconde pièce était plus spacieuse et mieux équipée. Derrière l'épaisse fumée, je reconnu distinctement Scipio qui dominait l'assemblée, cigare au bec.
Ah Scipio, vous voilà mieux installé qu'à notre dernière rencontre, et mieux accompagné à ce que nous pouvons voir. J'adressais un regard gourmand à la jeunesse femme assise à la tablée.
Alors que je prenais place sur l'un des tabouret laissé libre, je portais mon regard vers les six autres, jusqu'ici inconnus au bataillon. Il ne fallait pas se fier aux apparences. Un pet de travers, un mot plus haut que l'autre et nous pouvions ressortir d'ici dans quatre sacs étanches, prêt à jeter aux bestiaux de l'Extérieur.
D'un geste lent, toujours souriant, je me servis un verre d'un étrange contenu, probablement un alcool maison. A mon tour, je tirais ma pipe d'une de mes poches, la bourrait de tabac et l'allumais pour mêler ma propre fumée à celle des autres protagonistes.
Avant d'entrer dans le Vif du sujet, quelques présentations s'imposent. Je me tournais vers les trois lanyshtas. Le gros costaud, c'est la Moustache. Pas la peine de vous faire un dessin, son faciès parle pour lui. Le beau gosse qui avait le pétard entre les bourses en entrant, c'est le Compteur. Gaffe à pas trop le prendre pour une buse, il charme les demoiselles à tour de bras en leur chantant monts et merveilles. La jeunesse...pas évident à rassasier hein? On a tous connu ça ah ah !
Oh et enfin la dernière, car ouai, il y a quelque chose en dessous de tout ce fourbis, on l'appelle Dame Courtoise.
L'introduction faite, je portais à mes lèvres le godet.
Comme attendu, la mixture avait de quoi vous désinfecter le tube digestif en une gorgée.
Ahem. C'est qu'on a plus l'habitude de ce genre de tord-boyaux. Bon-bon-bon, on ne va pas tourner trente-six ans autour du pot. On a besoin de vous et de vos contacts pour être plus précis. J'expirais un nuage de fumée. On cherche à entrer en contacts avec des groupes de l'Extérieur. Veilleurs, Délaissés qui traînent vers les Portes, on aimerait en savoir plus sur ceux là.
Je fis une petite pause.
Il fallait y aller en délicatesse. Scipio n'aimerait probablement pas l'idée de se faire doubler par un ancien des Dessous qui décide subitement de faire son retour. Sans révéler dés à présent notre état, il fallait être suffisamment malin pour lui faire comprendre que nous ne serions pas des obstacles.
Ces Murs...Ces Vigilants qui traînent ici et là, infiltrant même les réseaux des Dessous, nous souhaitons échapper à leur dictât. Les limites fixées par le Kil, sont-elles là pour nous protéger ou nous étouffer, nous contrôler? Sans initier une révolution, nous souhaitons vivre de la manière qu'il nous sied. Toutefois, nous ne sommes pas fou, pas encore tout du moins. Ne se survit pas à l'Extérieur qui le veut. Il faut disposer de quelques amis ou bien en quelques heures, on vous retrouver charcuté ou mort de soif.
Je tapotais légèrement ma pipe sur la table pour remuer les braises.
D'où l'objet de notre demande.
Et comme chaque demande, il y aurait des contre parties.
Mais chaque choses en son temps. Bien que j'eux une idée assez précise de ce qui pourrait intéresser l'animal, il ne fallait pas mettre la charrue avant les bœufs.
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- Thème d'Elyas - |
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Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix
Kil'sin
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Le Dhiwara 29 Marigar 815 à 00h47 |
Le Compteur accusa le coup du nuage de fumée en entrant dans la pièce qui avait tout du tripot. Il sortit, avec une fluidité de mouvements qui ne laissa aucune place à l'équivoque, une blague à tabac qu'il fit jouer dans sa main, et repéra dès son entrée la belle aux flingues et à la pipe qui était assise à un bout de table.
Il plongea un instant son regard vers elle, un cocktail d'intensité, de retenue et de surprise feinte dont lui seul avait la recette, et il n'oublia pas d'en arroser le reste de la salle, sans oublier celle qui les avait guidés jusque là. Puis à l'invitation du Cigare, il ouvrit une bouteille au contenu opaque, porta le goulot à son nez en haussant un sourcil, puis s'en servit un godet.
Quand l'Arlequin en vint a le présenter, il hocha du chef en direction du Chef. Il se roulait une cigarette, nonchalamment.
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Danthos
Comitaire actif
Kil'sin
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Le Luang 30 Marigar 815 à 19h59 |
*** Comme pour changer, l'Arlequin avait prit les devants et jouer les nounous du groupe.
"Tant mieux" pensa le Prospecteur, imitant le Compteur en se remplissant un vert.
Sirotant ce qu'il avait pris pour un vin madérisé dont le goût trop sucré trahissait sa mauvaise facture, il scruta l'assemblée qui siégeait face à eux.
Tel un avocat venant plaidoyer, Elyas défendait le but des Lanyshtas venus s'aventurer dans les dessous. Et Danthos se doutait bien qu'ici on ne gagnait pas un procès en faisant appel à la bonté ou la clémence du jurry.
Sans doute était-ce la senteur des graines qui les motivaient. Ou peut-être l’intérêt qu'avoir un ami comme Elyas représentait.
Mais connaissaient-ils vraiment l'identité des membres qu'ils venaient de convoquer?
Le Moustachu espérait simplement que c'est le lien avec le père d'Elyas qui leur avait permis d'entrer ici, et que leur secret était bien enfoui. Tel les cheveux blancs de sa barbe. *** |
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Koi'Seh Tach'Ren
Comitaire actif,
Lithophore
Kil'sin
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Le Luang 30 Marigar 815 à 23h52 |
*** Le nuage de fumée n'impacte pas la Lithophage. Tout au plus un châle est remonté pour filtrer les différentes effluves. Mégots, pipe, cigare... Quelle idée incongrue que de faire fumer tout cela en circuit fermé.
C'était étrange. Très étrange. Au moins la mise en scène était d'un limpide manifeste. Ils géraient la pièce. Il ne fallait pas cafter. Bon, ce n'était pas une nouveauté. Même que le bonhomme Cigare s'était attiré les services d'une tireuse à la plastique irréprochable, probablement une ancienne gagneuse reconvertie. Et puis, il fallait reconnaître qu'elle s'y connaissait en astiquage d'engins.
Fort étrange, mais pourquoi pas.
Au moins, la Lithophage ferait le reflet de toute cette belle assemblée. Avec le Moustachef et le Compteur. Elyas..oui, Elyas ferait le reste du spectacle. Si ce n'était pas étrange. Et amusant.
Normalement, c'était le moment où le Cigare allait commencer par se foutre de la gueule du Bouffon, histoire de remettre les pendules à l'heure. Puis, viendrait la partie tarification. Et puis, peut-être les questions pas discrètes.
Les machins évident du genre 'Comment comptez vous survivre dehors ?'. Du genre qu'il faudrait pas trop révéler la nature de gens spéciaux. Ce serait indubitablement une partie amusante, dès lors que le Bariolé jouerait bien son jeu.
Il était hors de question que la Catin s'essayât à la boisson de choses peu recommandables. *** |
Lithophage - Lithophile - Lithophore |
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