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Préparation d'Expédition : les Dessous
Des Lanyshtas en vadrouille
 
Narrateur
 
Le Matal 31 Marigar 815 à 21h24
 
Les présentations furent accueillies sereinement par Scipio, mais nettement plus froidement par plusieurs des autres présents.
Froideur qui ne s'arrangea pas lorsque Scipio rendit la politesse en désignant sommairement la femme à l'entrée, puis les deux personnes qui le flanquait, d'un léger mouvement de tête.
Bulle. Arnold, Sylvia. Et le reste.

Il y avait un tas d'histoire sur les Dessous, la plupart invérifiables, et souvent totalement absurdes, mais il y en a une qui pouvait revenir à l'esprit de certains d'entre eux à l'occasion de ces présentations.
L'appellation désignait le statut. En bas, les "eh toi là", les anonymes. Juste au dessus, les fonctions, "le portier, le gros bras". Puis les noms, le grade qu'on octroyait volontiers au client, ou à toute personne parvenant à exister en tant que telle. Les "fils de" ou "cousin de" étaient à peu près équivalents. Puis les Surnoms, ceux assez connus pour mériter telle appellation. Et enfin, les Noms, et on sentait tout le poids de la majuscule, lorsque votre nom n'était plus que la façon de vous appeler, mais aussi une histoire à raconter. La plupart gardaient leur Surnom accolé, mais d'autres, comme Scipio Klodas, se contentaient de leur seul patronyme.
Du coup, arriver en se posant en porte-parole de trois Surnoms pouvait passer pour une maladresse ignorante, ou comme une provocation délibérée.
Le fait que Scipio n'y ait pas réagit signifiait son acceptation au moins "pour la forme" de cela, d'où les grincements de dents des deux Pipes.

Le geste de Salîman, quant à lui, provoqua une légère secousse au retour de la bouteille sur la table, suffisante pour rompre le fragile équilibre des pistolets de Sylvia.
Laquelle se contenta de les ramasser, les rangeant sous la table, en accompagnant le tout d'un "Tsss" méprisant assez fort pour être entendu, sans interrompre pour autant les explications de Elyas.

La Lithofolle, quant à elle, avait assez bien estimé l'évolution de la situation, quoi qu’imparfaitement.
Tiercé dans le désordre.
Car Scipio attendit patiemment l'exposé des faits, ne trahissant que d'un léger froncement de sourcils son opinion, avant de démarrer calmement sa réponse.
Pas qu'il ait semblé craindre que quiconque prenne l'initiative de répondre à sa place, ceci dit.


Pauvre petit Elyas asphyxié par le vilain Kil, hein ? Envie de se cacher des Vigilants... Alors que la plupart d'entre eux voient, mais ne comprennent pas ce qu'ils voient. Ce sont rarement des problèmes, et pourtant, tu préfères quitter les bras d'une catin qui te connait pour aller te vautrer dans les griffes d'une furie qui ne te fera pas de cadeau.
Qu'est-ce que tu peux bien cacher de si important, hein ?


Heureusement, la question était visiblement rhétorique, et c'est sans que la tension soit particulièrement montée qu'après quelques secondes de silence, Scipio reprit.

En fait, je me demande surtout ce que tu cherches. Et pas la peine de me dire "à entrer en contact avec des groupes de l'Extérieur". C'est un moyen, pas une fin. Alors quelle est la fin ?

Cette fois, ce n'était pas une pure question pour la forme. D'ailleurs l'enchainement était d'un ton clairement plus dur.

Monter une filière de contrebande ? Assurer un approvisionnement direct en Saçenbon ? Créer une communauté hors murs ? Encadrer une foutue expédition d'universitaires malingres ? Négocier un monopole d'intermédiaire sur les transports par Portes ? Soit plus précis, mais je te préviens, pour certains, ça ne sera pas possible !

Sans préciser si c'était une impossibilité physique ou une déclaration de sa volonté. Peut-être les deux, dans certains cas. Mais parce qu'il existe toujours un moyen de négocier, Scipio se radoucit, souriant pour sa dernière réplique.


Et pour les autres... Disons que ça peut coûter. Je peux peut-être t'aider... Mais ce que je me demande, ce que je me demande vraiment, en fait, c'est...

Qu'est-ce que j'y gagne, moi, là dedans ?


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Matal 31 Marigar 815 à 23h25
 
J'écoutais tranquillement les provocations de Scipio, pipe au bec, toujours. Je restais de marbre, imperturbable. Dans ce genre de situation, quand bien même la pression aurait pu se faire sentir, il ne fallait rien laisser filtrer, se contenter de laisser glisser les arguments, les gestes et garder en tête l'objectif de la requête. Car sur un point, le vieux briscard avait tapé juste : c'était bel et bien un énorme service que je venais lui réclamer. Sans surprise, la rétribution devrait être de taille.

Il était temps de jouer notre premier atout.
J'avais courbé la réalité pour finalement feindre la franchise à la deuxième scène. Le Cigare ne serait peut-être pas dupe.
Je pris une nouvelle gorgée du tord-boyaux.


Se cacher de tout les Vigilants, certainement pas. De l'une d'entre elle...oui. Evidemment. Non pas par peur mais par précaution.

Je pensais naturellement à Jade. Semer des graines de vérité pour rendre la représentation plus saisissante.

Soit.
Il nous faut effectivement vous expliquer la fin qui justifie, de notre point de vue tout du moins, cette débauche de moyens. Dans ce que vous racontez, cher monsieur Klodas, il y a du vrai. Oui-oui-oui, dans toutes vos hypothèses, nous y voyons des potentialités, des projets qui, au sein du Kil, ne peuvent exister.
Pour être tout à fait honnête, le Saçenbon seul ne justifierait pas une telle entreprise. D'autant plus que nous disposons à présent de nouvelles connexions dans les Kil voisins pour en assurer un approvisionnement constant. Nous n'avons jamais aimé miser sur un seul coq, vous le savez n'est-ce pas, c'était le cas autrefois et ça n'a toujours pas changé.


Pause.

Non.
Lorsque vous nous avez parlé de ces fournisseurs en matières premières, vous nous avez collé la puce à l'oreille. Vous sembliez contraint, dépendant de leur bon vouloir. Nous n'aimons pas cette idée.
Comme vous vous en doutez, nous avons donc commencé à réunir des gens, certains plus expérimentés que d'autres. Vous en avez d'ailleurs un petit échantillon ici.
Je tournais la tête vers les autres lanyshtas. Ensemble, nous comptions établir des cartes, relever des zones en Extérieur pour élaborer notre propre système...un système dont vous ferriez indubitablement partie.

Sourire.

Vous voyez où nous voulons en venir pas vrai?
C'est là que vous auriez tout à y gagner. Non plus un seul fournisseur, mais deux. Dans la plus grande discrétion. Car outre vous et nous, personne d'autre ne serait au courant. Vous seriez alors théoriquement capable de doubler vos stocks et d'étendre votre territoire du fait de l'augmentation des matières premières à votre disposition. Et cela pour quoi? Quelques informations. Vous n'avez aucun engagement à prendre, aucun risques.


Nuage de fumée.

Qui plus est, avez-vous été déçu dans la manière dont nous nous sommes occupés de vos gamins?

Oh bien entendu, ce ne serait pas si facile. Très vite, il faudrait que les autres prennent le relais, temporisent et entrent dans la danse. Enfin, un dernier recours, nous pourrions toujours mettre en avant nos talents, notre état nouveau. C'était également l'une des raisons pour lesquelles j'avais souhaité venir accompagné. En mettre plein la vue, impressionner, effrayer...

*Quoiqu'il se passe, restez calmes.*, lançais-je à l'adresse des trois autres.


- Thème d'Elyas -
 
Koi'Seh Tach'Ren
Comitaire actif,
Lithophore

Kil'sin  
Le Merakih 1 Astawir 815 à 16h48
 
*** Sur un ton grinçant, à peine étouffé par les voiles, la Lithophage rentre dans la danse : ***


'Scipio Klodas, c'que te propose Elyas, c'est d'ouvrir une route d'approvisionnement dont tu garantis l'arrivée. Avantage : y'a pas à se justifier de ce qu'on ramène. Typiquement, t'as une commission un peu spéciale...on peut t'en ramener. T'as besoin d'envoyer quelqu'un voir dehors s'il peut crever la gueule ouverte, on peut t'arranger ça. Même si je pense que t'en as pas particulièrement besoin, sinon je serais pas là à t'appeler Scipio Klodas... Mais qui sait...Un peu d'riginalité fait pas de mal. C'est pas comme si c'est les traquenards qui manquent là-bas...'

*** Une petite pause. ***


'J'pense que quoi qu'ouvrir et fermer une porte de temps en temps coûte...tu devrais rentrer largement dans tes frais. Ce que t'en feras, ça me regarde pas... Faut voir notre proposition comme un partenariat. Nous, c'est la came que personne de raisonnable va chercher. Toi, c'est les clefs, qu'ouvrent des portes dérobées. Donc, y'a à faire. Un p'tit peu de logistique, un peu de discussion, et ce sera une affaire qui roule.'

*** Le bonhomme en face était sûr de son fait, avec l'habitude de personnes qui lui obéissent au doigt et à l’œil. La Catin n'avait pas, plus la patience de jouer à faire la cour. Sans rémunérations, s'entend. Des gros bras, des surineurs, des caïds, elle en avait passé un bon paquet, et... De temps en temps, faut rappeler au client qu'il n'est pas tout seul.

Même si le Scipio avait l'air d'être un homme d'affaires, fallait quand même préciser le concept qu'on peut difficilement donner ce qu'on a pas. Surtout dans une relation durable où chacun devrait couvrir les miches de l'autre.

Autre question, est-ce que l'un ou l'autre des antagonistes étaient déjà passés à La Caverne, qui, dans les Lupanars du Kil tenait le haut du pavé en termes de qualité. C'était pas impossible que l'un ou l'autre des hauts gradés de l'organisation de Scipio y passèrent. Ou que ses petites frappes aient fait la main aux donzelles qui se prétendaient des dures de chez dures...

Un doute raisonnable, somme toute. ***





Lithophage - Lithophile - Lithophore
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Julung 2 Astawir 815 à 00h00
 
Salimân répondit au sifflement de dédain de Sylvia par un très beau sourire plein de dents, mi-embarrassé mi-charmeur, qu'il n'appuya pas trop histoire de ne pas déroger à des règles qu'il ne cernait pas encore très bien.

Il écouta très attentivement les méandres de la négociation, même si d'apparence il paraissait plus occupé à détailler quelque rainure de la table. Les propositions amies lui semblaient un peu faiblardes.

Une esquisse de sourire plus tard, il susurra :


Et quelques voix aux Heures Vives, au moment opportun, ça pèserait-il dans la balance ?

 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Vayang 3 Astawir 815 à 00h52
 
*** Le cadet restait là, dans son coin, adossé au mur. S'il était discret (sans doute parce que pour l'instant, sa parole n'était pas de mise), sa toux rappelait aux autres sa silencieuse présence.
Il observait avec un amusement dissimulé derrière sa barbe les négociations en cours. La manière dont ses partenaires ajoutaient une par une les raisons qui feraient de Scipio un homme riche lui rappelait les puces Koï une fin de semaine printanière. Bien que dans cette cave enfumée on ne retrouvait pas l'odeur des cerisiers en fleurs, la témérité avec laquelle les vendeurs tentaient de convaincre les clients aux porte-monnaie bien rempli se lisait dans les intentions des Lanyshtas.
Et c'était à ça que le Cigare faisait face.

Mais le Prospecteur resta silencieux, sirotant son verre sans trop faire de bruit.
Il contemplait la partie d'échec se mettre en place. Une fois les pions avancés et l'ouverture effectuée, c'est là que la partie devenait intéressante.
Et sans doute fallait-il garder des pièces pour la fin.
Ce qu'il attendait. ***


 
Narrateur
 
Le Luang 6 Astawir 815 à 23h09
 
Scipio avait le sourire facile.
Pas le sourire sympathique, ça non, plutôt le sourire du requin prêt à vous arracher un bras s'il en a l'opportunité, mais prêt aussi à reconnaitre la valeur d'un alter-ego. Un sourire dont la testostérone lustre les gencives.
Mais le sourire se fige un moment, comme lorsqu'au milieu d'un spectacle comique on réalise que la dernière blague était sur notre mère.


Ah. Ouais. Certains Vigilants sont... Pénibles, en effet.

Petit instant de silence, de recueillement, presque, tandis que plusieurs autour de la table semblent subir une agression dans la ruelle des souvenirs. C'est le Kil'sin. Tout peut se régler par la discussion. Mais la base de la discussion, c'est la compréhension mutuelle. Et parfois, certains esprits -parmi la Vigilance comme parmi les artistes ou les artisans- sont juste... Dérangeants.
Mais bientôt, le sens des affaires revient.


Sortir, prospecter, et ramener ce qu'il y a d'intéressant. De la came dont personne d'autre ne veut aller chercher.
Tel que vous me le présentait, et malgré des contreparties
-léger mouvement de tête vers Salimân- pouvant être intéressantes, c'est une affaire que je ne sens pas trop, là...
Généralement, les gens vont dehors pour chercher quelque chose de très particulier. Pas juste pour faire de la recherche approximative. De la recherche autour des Sharss, c'est inutile, les endroits sont bien connus. Plus loin, c'est potentiellement plus rentable, mais carrément suicidaire.
L'Extérieur, on y va pas pour se balader : on y va, on prélève ce qu'il nous faut
-coup d'oeil vers Koi'Seh-, et je ne suis pas sûr que vous imaginiez tout ce que des personnes raisonnables sont capables d'aller chercher, et on rentre fissa.

Là, c'est comme si vous alliez chercher une idée, que vous vouliez monter une sorte de bande de mercenaires itinérants ou autre chose de bizarre comme ça.
Une bande de branquigoles, quoi.


Le ton est sévère, le regard aussi. Mais le sourire n'est pas totalement disparu.

Ce serait des inconnus qui me demanderait ça, ils seraient déjà dehors avec mon pied au cul en prime. Là j'ai plutôt l'impression que vous essayez de me cacher quelque chose. Soit parce que ça vous semble vraiment trop loufoque, soit parce que vous ne voulez pas partager.
Je peux comprendre qu'on me cache quelque chose. Je peux même le tolérer... Par contre je n'aime pas ça.


Puis, sans laisser le temps de combler le vide, il balaye temporairement ce problème d'un geste de la main.

Ce qui m'embête plus c'est un machin, là, un décalement. C'est décalé entre votre motivation, votre préparation -une équipe déjà formée et qui vient me voir- et ce qui semble être un manque de connaissance de la vraie vie.
Y'a toutes sortes de trucs à l'Extérieur. La plupart avec qui on aimerait pas avoir de contacts. Et quand on en a, soit on est solide dans ses demandes et ses attentes, on sait parfaitement où on va... Sinon on se fait avoir. Définitivement dans certains cas. Si vous avez une recherche précise, une demande bien cadrée, un besoin clair, je peux peut-être vous aider, ouais.
Mais là, ce que je vois, c'est une bande de mioches qui vient me voir pour me dire "tonton Scipio, apprend nous l'Extérieur". Pas que ce soit impossible, hein, c'est juste... Bizarre.


Il y a plusieurs types de chefs. Ceux qui s'occupent de tout et parlent beaucoup. Et d'autres qui ne disent rien, se contentant de laisser les sous-fifres gérer la tempête, avant d'asséner le coup fatal. C'est sans doute avec cette idée en tête que Scipio, se reculant dans son fauteuil, tenta de prendre la mesure de ses interlocuteurs, en s'adressant directement à Danthos.

Non, Moustachu ? Tu trouves pas ça bizarre, toi ?

Avec une altération sans aucun doute volontaire du surnom. Semez le doute, vous récolterez des infos.

 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Luang 6 Astawir 815 à 23h59
 
Comme à son habitude, Scipio ne manquait pas de justesse. L'expérience.
A tord ou à raison, nous n'avions pas encore joué franc jeu, comme pour faire comprendre au Cigare l'importance et la dangerosité potentielle de l'entreprise qui était la notre.
Je restais silencieux, du moins en apparence. Sans échanger le moindre regard avec mes collègues, je projetais mon esprit vers eux. En phase de négociation, être entouré de lanyshtas était un avantage non négligeable.

*Maintenant, vous connaissez l'engin.
Sans surprise, les mensonges ne passent pas bien avec lui. Certains ont l'air plus con qu'il ne le sont, d'autres moins. Avec lui, pas besoin de ce triturer l'esprit : il va chercher à nous retourner dans tout les sens jusqu'à obtenir de subtiles variantes dans notre discours.*


Je souriais.

*Nous pourrions lui parler des Portes, encore que là aussi nous n'en savons pas grand chose. Ou bien jouer aux braves brebis qui veulent se jeter dans la gueule du loup en sachant au moins de quelles manières ils vont se faire bouffer. Feindre l'ignorance, bien que ce ne soit pas vraiment feinter dans le cas présent, peut s'avérer plus payant que se montrer sachant.*

Verre de gnôle et pipe s'alternaient à mes lèvres. La pression de ce genre de discussions ne m'était pas étrangère. Avec le temps, j'en étais même venu à l'apprécier.

*Le point positif, c'est qu'il pourra nous aider. Reste à présent à l'en convaincre.*



- Thème d'Elyas -
 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Matal 7 Astawir 815 à 21h30
 
*** Le Cigare n'était pas le genre d'homme qui s'était retrouvé là où il était par la seule action du hasard.
Pour se hisser sur un réseau tout aussi puissant que ceux formel faisant office sur la Place des Heures Vives, il fallait avoir bon nombre de talents et aptitudes. Nul doute là dessus.
Aussi quand il s'adressa directement à lui, son sang se mit à bouillir comme lorsqu'il devait débattre de l’intérêt à porter à tel ou tel contrat de forage en jonglant avec les zéros et bénéfices.

Il savait que c'était le genre de personne qu'il valait mieux battre aux cartes sans cacher d'as dans sa manche. Au risque de voir la dite manche et son contenu tranché net.
Et face aux interrogations de l'Arlequin, il ne sut trop quoi répondre.
Mentir, c'était pas son fort. Par contre parler du projet intégral dont il ignorait bon nombres de facettes potentiellement envisagées, une somme colossal d'informations quant à leurs recherches et expectations, citer leur nature de Lanyshta, ou encore citer la présence d'autre Krolannes venant de différents Sin pour la mise à bien de leur projet... il savait que ce n'était pas forcément mieux. ***



Monsieur Klodas : comme vous l'avez remarqué, les apparences sont parfois trompeuses. Et si vous en venez à nous imager tel une bande de branquignoles venant faire étal de leur médiocrité, ce que même sans déguisement Elyas cache bien son jeu. dit-il en adressant un sourire à l'intéressé
Mais quand vous nous avez demandé avec quelle intention nous sommes venus ici, nous avons été honnête avec vous : pouvoir communiquer avec l'extérieur tout en s'affranchissant du regard des Vigilants.


Mais vous devez néanmoins savoir que lorsque nous sommes venus, c'est avec la ferme résolution de voir notre souhait se réaliser.
Nous ne sommes plus des enfants et croyons encore moins en la magie. Aussi lorsque vous nous avez demandé ce que vous auriez à y gagniez, nous avons montré quelques unes des gratifications dont nous pourrions vous faire part -sans avoir encore convenu de la transaction... Habitant à quelques ruelles d'ici, je sais bien que prendre deux belles volailles sans déposer un sachet rempli de graines relève de l'insulte.
Et comme j'ai horreur d'être insulté, je n'aime pas plus le faire.


*** S'interrompant par un raclement de gorge, il brise le silence ainsi instauré par une grande gorgée du verre dorénavant vide qui faisait face à lui. Le posant délicatement, il reprit ***


Mais si je peux me permettre, je souhaiterai moi-même poser une question avant de m’aventurer plus loin. N'ayant pas le privilège de vous connaître, je voudrais savoir si vous êtes bien celui qui peut nous aider dans notre quête.
SI oui ou non vous pouvez nous offrir cette discrétion vis-à-vis des Vigilants.
Non pas que je doute en notre ami en commun, mais je me permets certaines prudence et préfère avancer là où je sais y poser mes bottes.


*** Ils n'auraient peut-être pas besoin de cacher le moindre atout dans leur jeu. Aussi profita-t-il de ses facultés de Lanyshtas
A défaut de savoir ce que nous devons lui dissimuler ou non, commençons par s'assurer qu'il veuille bien être notre Homme. En échange de quelles informations, à lui de nous le dire par la suite ***


Nous parlerons ensuite de si vous y consentez ou non. Et nous pourrons prendre le temps d'éclairer alors le moindre doute ou interrogations traversant votre esprit.

 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Matal 7 Astawir 815 à 21h35
 
Danthos allait prendre du temps pour répondre, ça allait bien avec son personnage, et ça laissait le confort de laisser fuser des pensées à droite à gauche.

Les Portes, oui, ça pourrait. Mais c'est pas c'qu'il attend. Il attend qu'on lui balance qu'on est des mutants, ou que'qu'chose du genre. Va falloir la jouer très fine les cocos.

Les Portes, ça reste le meilleur truc. Mais réfléchissons bien à comment le tourner. Est-ce qu'on pourrait dire qu'on est sur une piste pour s'enrichir grâce à Elles ?


Néanmoins, quand le Prospecteur finit par prendre la parole, Salimân réprima un rictus. Ce n'était probablement pas la meilleure chose à faire que sur ça ; ce genre d'individu, qui avait clairement dit que nos requêtes étaient en son pouvoir, n'aimait sans doute pas que ledit pouvoir soit remis en question. Quoi qu'il en soit, ça allait certainement laisser du temps pour imaginer la suite.

Hem. Merci, mon grand, tu m'fais serrer les fesses. Les Portes, donc. Que pourrions-nous imaginer pouvoir En tirer qui soit suffisamment subtil pour tenter de le duper ?


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Merakih 8 Astawir 815 à 04h57
 
Je répondis au regard de Danthos par un simple hochement de tête, presque imperceptible.
Dans le même temps, une nouvelle pensée fusa vers l'ensemble du groupe.

*Ne pensez même pas à le duper. Du moins pas au sens où vous l'entendez. La vérité oui, mais trouée comme un bel emmental. Il doit en savoir suffisamment pour pouvoir nous donner ce que nous voulons et pas assez pour nous tenir par les valseuses.*

Nuage de fumée.
J'ajoutais un peu d'herbe à ma pipe puis levais les yeux vers le plafond.


Car vous pensez que nous aimons, de notre côté, venir mendier auprès de vous un nouveau service? Mon regard retomba vers Scipio. Vous savez tout aussi bien que nous qu'il n'en est rien. En dix ans, on a pas tourné maso à ce point. Quelques coups de fouets en bonne compagnie pourquoi pas... cependant...se savoir redevable des Dessous sans être capable de s'en défaire, vous savez bien que ça ne nous emballe pas. Pause. Pourtant, dans le cadre de cette affaire, car c'est ce dont nous avons à faire, il faut parfois mettre de côté les sentiments pour se focaliser sur les intérêts réciproques qui peuvent en découler. Sommes-nous dans le faux? Non-non-non...évidemment.

Je jetais un regard sur les autres protagonistes. Certains avaient réagit en évoquant les Vigilants. Le Cigare s'était-il entouré malgré lui de certains d'entre eux? Mon attention se reporta vers Scipio.

Vous n'êtes pas dupe et vous avez en partie raison : nous vous cachons quelque chose, peut-être même plusieurs choses. Et croyez le ou non, c'est sûrement dans votre intérêt. L'ignorant se porte souvent bien mieux que le sachant. La technique de l'autruche disait l'ancien. Ça a fait ces preuves.

Comme appelé par la bouteille ma main s'en saisit et je me retrouvais à me servir un nouveau verre de cet horrible breuvage.

Considérez-nous comme vous le souhaiterez, c'est votre droit le plus légitime de nous juger en quatre claquements de langue. Toutefois, ce jugement doit-il nous priver tous d'un arrangement mutuel? En imaginant que nous soyons les branques que vous supposez, qu'auriez-vous à perdre de notre disparition à l'Extérieur?


- Thème d'Elyas -
 
Narrateur
 
Le Merakih 8 Astawir 815 à 20h55
 
Les deux groupes avaient quelques similitudes avec un jeu d'échec : tandis que les Lanyshstas adoptait une avancée qu'on aurait pu qualifier d'équilibrée, le camp Dessous jouait à chaque tour la figurine de Scipio. Mais les autres pièces restaient présentes.

On s'en rendit compte lorsque de petits bruits se firent entendre durant l'intervention de Danthos. Pouffement étouffé, cors se replaçant sur sa chaise... Si les Mégôts ne semblaient pas savoir sur quel pied danser, Sylvia avait un sourcil haussé, tandis qu'Arnold avait prit un petit air condescendant.
Scipio, lui, ne réagit pas, se contentant d'écouter pleinement, tachant d'évaluer qui dans le lot était le chef, ou si même il y en avait un. Mais une petite lueur amusée dans le regard signalait qu'il avait parfaitement conscience de la situation.


Hum.

Un silence songeur, qui se poursuit tandis que Elyas reprend la parole. La petite agitation demeure. Puis un grattement lent de la gorge... Et, comme si c'était un signal, la voix agréable de Sylvia se fit entendre.

Ohlala... C'est vraiment trop compliqué pour moi, je crois. Au moins, quand des branquignoles veulent échapper aux Vigilants, c'est clair, quand ils veulent voir les Veilleurs, c'est con, mais là, le brave Mousse-Tâchon nous demande de le cacher des Veilleurs ? Comment on peut faire ça ?

Enfin... Agréable tant qu'on écoutait pas les paroles. Visiblement, dans la course à l'obtention du surnom, elle concourrait dans la catégorie "langue de vipère".

On pourrait peut-être les mettre en contact avec les Vigilants, non ? Ou encore...

Une main levée par Scipio fit s'interrompre la voix suave débitant ses piques sur un ton faussement niais.


Tout le monde peut se tromper. La langue qui fourche, ça arrive.

Mais il était clair qu'il avait sciemment laissé le champ libre à la peste, soit pour avoir le temps de réfléchir, soit pour tenter de déstabiliser, de tester Danthos. Ou tout simplement pour s'amuser. Quoiqu'il était improbable qu'il eut l'humour de rire à une telle reprise de ses propos si les rôles étaient inversés.

Scipio n'avait qu'une paire d'yeux. Mais il était entouré de suffisamment de personnes pour observer le groupe entier. Et si rien ne laisser penser que l'une des personnes présente ici ait conscience des échanges télépathiques qui avaient lieu, nul doute que les mimiques, soulagement, acquiescement, crispation, étaient repérés, à défaut d'être forcément correctement analysé.

Scipio se redresse un tantinet, prenant un air qu'on pourrait qualifier de "la récréation est terminée".


Je peux offrir ce qui ce fait de mieux vis à vis de la Vigilance. C'est à dire pas grand chose. C'est le Sin.

La voix monte, tandis qu'il écarte les bras à la façon d'un monsieur loyal annonçant le clou du spectacle.

Le Sin !

Vous y vivez depuis pas mal de temps, mais c'est à ça qu'on voit que vous êtes encore un peu trop tendres dans la partie. Vous n'avez pas vu l'essentiel.
Tout se sait. Notre petite réunion de ce soir ? Elle sera connue. Forcément. La question n'est pas si, la question, c'est quand. Y'a quelques esprits vraiment tordus qui parviennent à monter des trucs vraiment secrets. Imperméables. Ils courbent les chemins de communication, les dérivent, les font boucler, et créent une petite zone d'ombre où ils peuvent enfouir quelque chose sans que personne ne le sache. Mais déjà, ils sont rares, et ensuite, ils ne peuvent pas le faire pour tout, juste de temps en temps. Puis surtout, le jour où ça se sait, gare à leurs miches, car c'est le Sin entier qui risque de se rebeller.
Mais ce n'est pas le problème ici.
Tout se sait... Mais ça ne pose pas forcément problème. Y'a juste trois trucs à savoir.


Et, comme pour appuyer ses propos, il présente son poing épais, en faisant sortir un doigt au fur à mesure du décompte.

Un : éviter de cacher des trucs. Trop de trucs, du moins -on a tous certaines choses qu'on aime laisser dormir dans le placard. Lâcher du lest, dirons-nous. Quelqu'un qui cache quelque chose, c'est suspect, c'est étrange, c'est intéressant. Bref, ça attire les fouineurs. Plus vous cachez des choses, plus vous risquez d'attirer l'attention d'un pénible, et ça aura l'effet inverse. Tant que c'est assez visible, ça passe. Prenez les passants dans la rue : on choppe sans arrêt des morceaux d'infos dont tout le monde se fout et qu'on oublie généralement aussitôt. Qu'il y en ait deux en train de faire des messes basses, et on est tenté de tendre l'oreille.
Deux : arranger la vérité pour quand elle sera connue. Généralement, on sait qui on a pas envie de froisser. Autant lâcher du lest avec doigté histoire de présenter un joli truc, plutôt que de s'obstiner et que le rideau se déchire d'un coup sur l'arrière-salle moche. Je ne détaille pas, autant le Un vous avez du mal, autant le Deux je me dis que vous avez pas mal compris le principe de passer la pommade.
Trois : avoir un coup d'avance. Tout se sait, mais pas tout de suite. Le tout c'est que d'ici à ce que l'info soit connue de ceux qu'on veut éviter, elle ne serve à rien. Vous voulez sortir demain en passant par les égouts sous la bibliothèque ? Quelle importance que ça se sache, si ça ne se sait que demain soir ? De toutes façons vous rentrerez par ailleurs.

Voilà ce que je peux faire. Vous offrir du temps. Et une belle présentation. Un délai de traitement de l'information, s'arranger pour que les Vigilants aient l'info assez tard pour ne pas pouvoir s'organiser, et qu'elle passe assez inaperçue pour ne pas leur donner envie de s'organiser.
Pour ne pas être enquiquinné par ça, faudrait vraiment quelqu'un de particulièrement doué, et qui soit en traque, spécifiquement après vous.
Et ça marche dans l'autre sens : tout se sait. Si ça n'est pas suffisant pour vous permettre d'esquiver un chien de chasse, ça se saura fatalement si un tel chien vous prend en chasse.


Petit sourire en coin, comme s'il tenait à souligner l'incongruité de ce qu'il s'apprête à dire.

Alors ouais, si quelqu'un de vraiment doué se met à vous suivre, il est possible qu'il vous choppe avant que l'info ne filtre comme quoi il vous suit. Mais dans ce cas là, si moi je ne peux pas vous aider, faut bien savoir que personne ne le pourra. Ni ne le voudra, d'ailleurs. Que vous ayez volé un plan du CIEN au Kil'dara ou que vous ayez mécontenté les Ists, vous ne pouvez vous en prendre qu'à vous.

Dans tout les autres cas... Je vous loue du temps, c'est ce que je peux faire, et vous n'avez pas besoin de plus.


L'air satisfait de lui, Scipio entreprit de se scruter les ongles.

Donc non, je n'ai rien à perdre si vous disparaissez. Si je n'ai pas bougé le petit doigt. Mais si vous voulez juste sortir, sortez, les Garde-Murailles s'intéressent plus à ce qui entre qu'à ce qui sort.

Mais si je dois intervenir, maintenant que je vous ai expliqué ce que je pouvais faire pour le Trois, voyons si vous avez bien saisi le Un. Parce que la technique de l'autruche, c'est bon pour se retrouver à jouer le pigeon. Faudrait être con comme un piaf, pour filer le machin, là, le métamorphe.


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Julung 9 Astawir 815 à 07h25
 
Evidemment que la langue du Danthos avait fourché et l'amusante Sylvia ne s'était pas privée de le relever. Au moins elle écoutait, c'était déjà ça.
C'est alors que le spectacle commença. Face à la démonstration de Scipio, je m'enfonçais dans ma chaise, croisais les jambes tout en appréciant mon tabac. Indéniablement, il avait un truc, un je ne sais quoi qui justifiait sa position actuelle dans la hiérarchie supposément chaotique des Dessous. Je l'écoutais et le contemplais tout sourire, comme un critique poli devant une pièce de théâtre de rue pour laquelle, fort heureusement, il n'avait pas eut à débourser une pierre. Lorsqu'il se tût, je ne pu m'empêcher d'applaudir.
Clap, Clap, clap.
Trois fois, pas plus. Les gestes furent nettement séparés, sans aucune frénésie.

Un silence étrange fit place. Le calme avant le spectacle, le vrai.
Je me raclais la gorge, penchais la tête de gauche à droite.


Bien-bien-bien. La tentative est louable. Oh oui-oui-oui, vous faites l'effort, nous le voyons bien. A croire qu'une petite voix a su vous mettre au courant que nous aimions bien ce genre de représentations ! Le monologue est un procédé que nous apprécions, c'est indéniable. Mais voyons, vous manquez de passion cher Monsieur Klodas !

Je serrais le poing et l'agitais au dessus de ma tête.

La Passion !
Il faut que ça vous vienne du cœur, que votre voix vibre au point de faire palpiter notre sang ! Ne soyez pas timide, faites sauter le verrou ! Car quitte à nous faire la leçon sur ce qu'est le Sin, autant y ajouter un peu d'épices et d'animation ! Nous pourrions vous fournir en artifices. Inoffensifs hein, pas de ceux qui font s'ébouler les tunnels, le spectacle, c'est l'illusion d'une réalité fantasmée !


Je lui présentais mes paumes, doigts tendus, comme pour façonner un objet encore invisible.
Puis soudain, des pouces et des majeurs, j’exécutais un claquement. Le "tadam" des pauvres, réalisable quelque soit la situation, ou presque.


Le fond importe peu tant que les mots sonnent et résonnent et que vos yeux peuvent se focaliser sur autre chose que votre bouille vieillissante et votre troupe d'ennuyeux suivants. Ceci étant dit, nous pourrions encore épuiser notre temps commun sans éprouver le besoin de vous en louer aucun, de temps. N'allez pas penser que nous ayons nécessairement besoin de vous pour nous cacher ponctuellement des Vigilants. Ne prenez pas pour un problème de simples questions rhétoriques. Là encore, vous tombez dans un subterfuge, une figure qui n'est là que pour le style. Bien malgré vous, vous semblez vouloir garder la tête dans le sable et le cul à l'air, telle cette autruche que vous pensiez pigeonner. Ah...Non-non-non. Ne prenons pas si rapidement cette mauvaise direction.

Je posais mes mains sur la table puis joignit l'extrémité de mes doigts. La tension montait d'un cran. Bien qu'étant sur son territoire, montrer son arrière train au singe dominant pouvait s'avérer aussi fatal que de lui planter une balle en pleine tronche. Fort heureusement, nous avions nos atouts, lanyshtas et...ah...la petite spéciale, à n'utiliser qu'en dernier recourt, une vieille habitude qui m'étais revenu avant mon départ.
Ma voix baissa d'un ton, moins théâtrale.


Après...si c'est une réelle conversation que vous cherchez, ne vous embarrassez pas de toute vos simagrées et revenons-en à notre demande initiale voulez-vous bien?

Nuage de fumée.

Nous disions donc que nous cherchions à entrer en contacts avec les Veilleurs ou des Rebelles des Portes. Qui que ce soit qui ait prouvé de leur capacité à survivre en Extérieur. Est-ce dans vos cordes, cher monsieur Klodas, oui ou non? Les meilleurs plaisanteries sont les plus courtes n'est-ce pas?

Mon regard vira. Une étincelle de folie naissait.
Il y avait du jeune Elyas là dedans, fougueux, sûr de lui. Trop peut-être. L'avenir le dirait. Mais voilà, bien qu’annoncé comme l'Artificier, le vieux du haut s'était contenté de me prendre mon arme et mon ceinturon...

*Ça commence.
Attendez-vous à une suite...explosive...ah ah ah.*
, pensais-je à l'adresse de mes trois comparses.



- Thème d'Elyas -
 
Koi'Seh Tach'Ren
Comitaire actif,
Lithophore

Kil'sin  
Le Vayang 10 Astawir 815 à 17h13
 
*** La Lithophage étouffe un rire sous ses chiffons. Discret. Avec sa paire d'yeux à elle, elle observe le jeu des autres protagonistes. Scipio attire à lui bien assez l'attention de ses comparses, et elle faisait confiance au Bouffon.

Le manège de la langue de pute l'intriguait. Ainsi que ceux des autres comiques qui servaient de chœur aux monologues de Scipio. Et bizarrement, ce serait d'eux que viendraient les coups de main et de griffe. Ou toute autre action belliqueuse.

Une pensée aux trois comparses : ***


Pensée :
Bouffon, pour la partie totale éclate, ce serait sympa de prévenir... Et pis, l'autre, là, il serait pas un peu gourmand, des fois ? Y'a pas moyen de l'amener au fait ? A force de nous renifler les parties, il saura tout ce qu'il voudra savoir, et nous serons pas plus avancés...



Lithophage - Lithophile - Lithophore
 
Narrateur
 
Le Julung 16 Astawir 815 à 18h12
 
Lorsque Elyas avait basculé sur un autre langage, Scipio avait visiblement tiqué. Parce qu'il n'aimait pas ne pas saisir ce qu'on lui disait ou parce qu'il n'avait que trop bien compris ? Impossible à dire.
Quoiqu'il en soit, après un silence court mais néanmoins pesant, il reprit la parole.


Sans simagrée ? Oui.

Et rien d'autre. Jouer avec le silence comme si c'était un discours, laisser infuser l'idée que s'il pouvait être risqué de trop parler avec lui, ou de trop le laisser parler, au jeu du silence et du minimalisme non plus il n'était pas le dernier.
Les Mégots, notamment, commençaient à s'agiter un peu, ne sachant pas si c'était un nouvel acte d'une représentation dont ils ne saisissaient pas le sens, ou un ordre d'attaque qu'ils avaient loupés.
Mais à mesure que le silence se prolongé, Scipio ne faisait rien pour cacher le léger sourire qui ourlait ses lèvres, et il reprit bientôt.


Les Veilleurs, c'est assez facile d'entrer en contact avec eux. Vain, également. D'une part ils ne se mêlent généralement pas des affaires ne traitant pas directement des Sharss, et ne répondent pas aux demandes de particuliers, d'autre part aller les trouver directement serait du genre... D'expédition haut de gamme, dirons-nous. Je ne vois pas l'intérêt que vous pourriez avoir à cela, mais si ça vous botte vraiment, répondez à la question "combien est-ce que je suis prêt à allonger pour pouvoir prendre contact avec eux" et ça peut se faire facilement.

Arrêt, le temps de tirer sur le cigare.

Les Rebelles des Portes, c'est plus délicat. On peut facilement tomber dessus, ça oui, c'est même eux qui peuvent facilement vous tomber dessus. Et après ça devient plus problématique. Parce que eux survivent à l'extérieur, ça oui, mais plutôt au détriment des autres. Après, si vous voulez crever, c'est toujours faisable de les trouver, oui... Ceci dit...

Nouvelle pause cigare.

Ceci dit y'a pas qu'eux qui savent survivre à l'Extérieur. Et avec la rémunération adéquate, un de ces gars là peut facilement se transformer en guide touristique de l'enfer. Même vous emmener jusqu'aux Rebelles -quitte à vous y laisser si ça chauffe trop. Jusqu'aux Veilleurs, ça serait nettement plus dur à trouver... Puis franchement je doute que vous ayez la carrure.

C'est un gars comme ça qu'il vous faudrait ?


 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Vayang 17 Astawir 815 à 00h58
 
Klodas n'eût pas fini de parler que Sal' lançait une pensée vers ses petits copains.

*Ouais, il a le bon discours pour le krolanne de base, mais y s'rend pas compte qu'il a affaire à des mutants...

C'est bien l'problème d'ailleurs. Non seul'ment y s'pourrait bien qu'on ait la carrure, mais y aura pas moyen de faire nos p'tits tours de passe-passe si y nous colle un de ses gars aux chausses... Au moins, ça nous empêch'ra pas de nous causer, comme on l'fait maintenant, mais par contre ça nous limit'rait pas mal, 'pensez-pas ?*


 
Koi'Seh Tach'Ren
Comitaire actif,
Lithophore

Kil'sin  
Le Sukra 18 Astawir 815 à 00h16
 
*** La Lithophage émet un rire appréciatif. ***


'Scipio Klodas, juste comme ça, tes guides... qu"ils te racontent nos péripéties folles, je pense que ça se passera de toute facon.

Par contre, pour le prix...qu'est à débattre... tu peux garantir que ça fuitera pas trop vite ?
'
***
Sa pensée va aux autres. ***


Pensée :
Il va falloir préciser notre délire...ou raquer très fort... ce qui est pareil, de mon point de vue, mes p'tits loups... Pis... rendre muet quelqu'un, ça se fait... C'est juste que ça en fout partout... T'as bien raison Sal', c'est pas le corniaud standard. Mais bon, il va bien falloir trouver une solution... A moins d'un autre poisson du genre...on peut pas l'avoir contre nous...



Lithophage - Lithophile - Lithophore
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Sukra 18 Astawir 815 à 02h27
 
Après un silence qui signait la fin du premier acte, Scipio passa finalement à table.
Immédiatement, les pensées fusèrent entre les lanyshtas.

*La Courtoise n'a pas tord...dans un sens. Rendre muet quelqu'un n'a jamais été problème, surtout en pleine Terres sauvages. Quand au fait que ça puisse tâcher...mhhh...disons qu'il faudra peut-être faire évoluer les méthodes traditionnelles. Une chose apparaît toutefois évidente : si l'un des gars de Scipio nous accompagne, celui-ci ne reverra pas le Kil'Sin. Jamais. Il faudra l'éliminer, prétexter un accident. Après tout, c'est monnaie courante là bas.*


Pause.
Je fixais toujours Scipio, me délectant de chacun de ses gestes, de ses mimiques.

*Gaffe quand même, rien ne nous dit qu'il ne s'est pas entouré de lanyshtas.*

En effet, comme l'avait déjà évoqué Jade avec son Eclipse, la télépathie présentait nombre d'avantage pour tout ceux qui, de près ou de loin, faisaient le commerce de l'information. Scipio était l'uns de ceux là. De là à penser qu'il avait pu vouloir recruter quelques mutants pour compléter sa compagnie, il n'y avait qu'un pas.


Bien-bien-bien.
Vous visez juste cette fois-ci. Nous voulons quelqu'un capable de nous faire rencontrer Veilleurs et Rebelles. Ce qu'il feront de nous après, cela nous regarde. Votre type devra planifier un itinéraire et nous fournir des informations concernant la survie en Extérieur.


Ces demandes là sonnaient comme des tests, un moyen comme un autre de vérifier la fiabilité du guide potentiel. En effet, pendant ce temps, Rhôz, le Doc' et le Dao cherchaient leur propres informations. Ne jamais se fier à une seule source, surtout lorsque celle-ci sort d'on ne sait où.


- Thème d'Elyas -
 
Narrateur
 
Le Dhiwara 19 Astawir 815 à 10h32
 
Ah ben voilà !

Le sourire s'élargit un peu plus.

C'est toujours mieux quand c'est plus précis. Bon, on doit pouvoir vous trouver ce qu'il faut...
Bulle ?


Tout les regards convergèrent vers la non-fumeuse au fauteuil, qui était restée sagement près de l'entrée, dans le dos des visiteurs.
Elle ne rendit pas le regard, regardant vaguement dans la direction de la tablée, néanmoins. Elle resta un instant sans rien dire, comme si elle n'avait pas entendue la question, avant que quelques mots ne finissent par sortir, un son éraillé plus qu'une voix, comme s'il fallait aller les chercher au fond de la gorge un par un.

Ni Veilleurs ni prof. Brancal.

Puis plus rien, elle en avait visiblement fini. Scipio eut un léger hochement de tête avant de reprendre.


Ouais. Ce que je me disais aussi. Pour aller d'un point à un autre à l'Extérieur, je n'en voudrais pas une autre que Bulle. Mais il est désagréable de se priver de sa présence trop longtemps. En plus, elle est efficace, mais ce n'est pas une grande parleuse. Pas forcément ce qui vous conviendrait, dans le cas présent.
Sinon y'a le Brancal. C'est un...


Petit coup d'oeil circulaire, balayant non seulement ses interlocuteurs, mais aussi ses propres sbires.

...personnage un peu spécial. Une sorte de mercenaire. Et je ne rentrerais pas dans les détails le concernant, vu que vous voulez limiter les risques. Disons simplement qu'il est connu dans son domaine particulier, et qu'il pourrait bien correspondre à ce que vous voulez.

Renfoncement dans le fauteuil. Autant se mettre à l'aise, vu qu'il faut parler d'argent.

Pour Bulle, c'est disons... 10 pierres ? Oui, 10 pierres la journée, 50 la semaine, maximum de deux semaines. Payables d'avance, et une fois son contrat fini, de toutes façons, elle reviendra en hésitant pas à vous laisser sur place.
Pour le Brancal, ce n'est pas un de nos gars et il n'est pas ici. 20 pierres pour les infos sur lui, et pour vous conduire jusqu'à lui. C'est chermais ce qui est important ce n'est pas ce que ça me coûte de vous livrer ça, c'est à quel point vous en avez envie. Ensuite, faudra négocier directement avec lui.
Alors ouais, ça parait flou. Mais -et ça je vous en donne ma parole- il est sans doute capable de faire ce que vous attendez de lui, et si ce n'est pas le cas, je ne connais personne d'autre qui s'en rapprocherait autant. En plus il n'est pas trop gourmand, en général.

Sinon, vous pouvez toujours me dire d'aller me faire foutre et essayer de vous débrouiller tout seul.


 
Danthos
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Astawir 815 à 22h02
 
*** Danthos afficha un rictus sous sa barbe, et comme cela venait une habitude, deux rides ornaient de par et d'autre son sourire enfoui.
Le repas prenait forme.
Après s'être attablé et avoir eu le privilège d'entamer l'apéritif, le groupe commençait déjà à saliver sur le repas à suivre. Fallait bien l'avouer, l'entrée n'avait pas été facile à digérer mais laissait dorénavant entrevoir de juteux plats à se mettre sous la dent.
Etait-ce folie ou prudence, il l'ignorait, mais éliminer un sbire de Scipio inquiétait le Prospecteur. Même avec un bon prétexte, les Dettes doivent toujours être remboursées. Surtout dans les Dessous.
Aussi, pour quelques pierres il hésitait entre une prise de risque bon marché ou une plus grande liberté d'action. Au prix fort, et surement après d'autres galères. ***


Etant donné notre détermination et le mal qu'on s'est déjà donné, je doute qu'on quitte votre chaleureuse table précipitamment.
Surtout qu'avoir le choix est un luxe que vous nous offrez bien généreusement.


*** Usant de leurs talents de mutants, le groupe continuait à élaborer le plan mentalement, brique par brique.
Au tour de Danthos, qui tout en sirotant son breuvage, contacta ses camarades ***


« Je ne sais si je préfère la peste ou le choléra, mais ne pas entacher notre partenariat avec Scipio me semble la meilleure chose à faire. Alors si vous tenez tant que ça à ce qu'on se débarrasse de notre guide, vaudrait mieux opter pour le haut de gamme.
Après tout l'Arlequin, ce n'est pas à un ami de longue date qu'il est sage de tourner le dos.
»


A défaut de parler au nom de tous, je peux néanmoins partager mon opinion et me permettant une autre question.
Le mercenaire dont vous parlez, dans quel domaine particulier est-il précisément réputé?


 
Narrateur
 
Le Dhiwara 19 Astawir 815 à 22h42
 
Léger haussement d'épaules.

Dans le mercenariat, pourrait-on dire. Sécurisation de zones, protection d'enclave, escorte de convoi, encadrement d'expédition...
Si vous cherchez un survivant apte à passer des mois tout seul en extérieur, y'a mieux. Si vous cherchez un explorateur ayant parcouru tout le monde connu et une partie de l'inconnu, y'a mieux.
Mais dans la catégorie "s'arranger pour qu'un groupe ne subisse pas de pertes à l'Extérieur même s'il ne comprend pas que des gars endurcis", il était déjà très bon y'a dix ans, et il n'est toujours pas sur la pente descendante.


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