*** Elle avait tenté de mettre un peu d'ordre dans les piles de livres qui partaient du sol et venaient lécher le plafond.
Elle avait reclassé les ouvrages non pas par auteur mais par catégorie :
Histoire,
Sciences,
Découvertes,
Nature,
Magie et autres,
Poésies,
Humour et Libertinage
et en dernier, plus dans l'arrière boutique, les précieux, les rarissimes et ceux à ne pas mettre entre toutes les mains.

Elle avait organisé aussi la pièce principale, aménageant des coins de lecture pour que le passant prenne le temps de s'arrêter.
Près de la fenêtre avec un oeil sur le bas de la ruelle et le jardin aux coquelicots, ou bien encore dans un vieux fauteuil moelleux entre un tableau représentant le parc et la volière et un grand vase dans lequel elle avait pris soin de disposer un bouquet de fleurs tout aussi énorme.



Elle était satisfaite et d'un pas décidé elle vint tourner le petit écriteau sur la porte annonçant aux promeneurs que le RAT LISEUR était enfin OUVERT ! ***

*** Les derniers jours de Nogarde étaient plutôt moroses, une expédition s’apprêtait, mais il n'avait que très peu de préparations à effectuer. Il avait eu son armure au rabais, un petit bouclier également, mais il n'avait aucune idée de ce qu'il pourrait trouver à l'extérieur. Dans sa flemme quotidienne, il sortit de l'auberge en direction des puces Koï. Son ancien métier n'était pas loin de lui manquer, mais le nouveau lui rapportait bien plus sans pour autant qu'il ne prenne trop de danger.
Pourquoi avait-il changer autant? Que lui était-il arriver il y a un mois de ça pour avoir vécu sans pour autant s'en souvenir?
Il passa à côté d'une nouvelle boutique. En tant normal, il ne se serait pas arrêter, mais là, il avait le temps et de nombreuses questions lui traversant l'esprit.
Sa cape de marchant volant au vent, il entra dans la boutique accompagné de son plus beau sourire.
***

*** Une fois rentré, le fait qu'il aperçoive une jolie demoiselle ne fît qu'écarquiller un peu plus son regard. ***

*** Elle entendit le petit carillon zen de la porte qui tinta lorsque cette dernière fut poussée.
Alors toute joyeuse, elle sortit de derrière une pile de livres, tout en conservant un ouvrage à la couverture pourpre et vint saluer avec empressement et politesse son visiteur.



"Bonjour ! Monsieur,
et bienvenue !

Vous cherchez un ouvrage en particulier ?
vous souhaitez de l'aide ou je vous laisse chiner à votre guise ?

Les livres sont sois à la vente sois en prêt sous quinzaine."

Et de lui rendre son sourire en retour avec amabilité.

Et sur un ton rieur déclara :

"et la maison ne fait pas crédit, mais accepte les dons !"
***

*** Quel âge pouvait-elle bien avoir? Etait-ce sa façon d'être naïve à un point tel qu'elle en oublie le monde extérieur ou tout simplement son côté vendeur? Dans le doute, il garda son sourire. Cette krolanne ne savait pas ce que c'était d'être pourchassée rien que pour le fait d'être un lanyshsta. ***

*** Dans la négociations, tout d'abord, il fallait amadouer son interlocuteur avant d'attaquer. ***

*** Il fallait continuer à l'amadouer. Quelques graines furent déposée sur le comptoir et il tenta de garder son calme. ***

*** Il gardait son regard dans les yeux de la demoiselle toujours le sourire aux lèvres afin que ça ne paraisse pas suspect. ***

*** Sans se démonter dans sa répartie joyeuse elle lui expliqua :

"non du tout, le boutique existe depuis longtemps, mais avant elle était tenue par mon oncle, comme il a dû se rendre en voyage pour affaires, il m'en a confié la garde..."

Elle rougit un peu et poursuivit en montrant par des mouvements de mains :

"j'avoue y avoir mis un peu mon grain de sel, ou de poivre c'est au choix, j'ai voulu redonner un peu de fraîcheur au lieu...un petit coup de pinceau à droite, une étagère à gauche et voilà, cela égaye davantage l'endroit."

Puis lorsque l'homme lui formula sa requête, elle ne put se retenir de penser un peu trop fort :

Pensée :

"et bien...ici, dans la boutique non, pas exactement, votre demande est somme toute très particulière, après il faut que j'aille regarder dans l'arrière boutique....
là bas, sont consignés les ouvrages précieux, et....plus spéciaux."

Elle partit vers le fond de la pièce tout en réfléchissant :

Pensée :

Elle se retourna devant le rideau qui séparait les deux pièces et invita l'homme à l'accompagner s'il le souhaitait :

"si vous voulez me suivre, sinon, je cherche et vous pouvez vous mettre à l'aise le temps de."



***

*** Il est vrai qu'il n'était habituellement pas féru de livre, même si il possédait de quoi négocier. Par contre, la demoiselle semblait joyeuse et surtout, n'était en rien choqué par sa demande. Peut-être cachait-elle quelque chose? Ou plutôt qu'elle avait un lien avec le comité de vigilance.
Non, ça ne pouvait être ça, la demoiselle était bien trop belle et bien trop souriante pour faire partie de ces raclures.
Il la suivit tout de même tout en observant bien les environs. ***

*** Elle ne pourrait ainsi pas se jouer de lui au cas où elle aurait la stupide idée de contacter les vigilants. ***

*** "Très bien, alors je vous laisse me suivre, attention au rideau et à la marche."

Elle le fit entrer et lui emboîta le pas, éclairant la pièce avec des lumières tamisées elle s'expliqua :

"Les livres ici n'aiment pas les éclairages trop fort, la pénombre les protège.
Alors un livre parlant du dehors de la cité c'est bien cela ?"

Elle s'approche d'une étagère et le doigt levé commence à parcourir les différents volumes tout en prononçant les titres qu'elle rencontre :


"Traité sur la création de sa petite bête, faire le bon choix avant de sauter le pas
De la création de la terre à l'évolution des hommes
De la légende à la réalité
Les végétaux et leurs propriétés médicinales
Tours et détours de la cité, précautions à prendre avant un long voyage.

Ahhh ça y est je crois avoir ce qu'il vous faut !"

Elle sortit le livre à la couverture vert sapin et le tendit au marchand




"Je vous laisse le feuilleter et dites moi si le contenu répond à vos attentes, sinon je poursuivrai ma recherche..."

Elle resta le doigt levé et fronçant un peu le sourcil poursuivit :

"Ha...oui...et vous voulez savoir quoi au juste sur les lanyshstas ? nos capacités télépathiques ? les transitions, les...."

Elle ne finit pas sa phrase se rendant compte du pronom qu'elle venait d'employer et se mit à rougir embarrassée. ***

*** Il la suivit dans l'arrière boutique acquiesçant pour chacune des questions de la demoiselle et prit bien entendu l'ouvrage que lui tendit la bibliothécaire où il le lut à tout voix. ***

*** Il écouta la suite avec attention et tiqua directement par rapport aux capacités télépathique. Tout s'expliquait. Une autre lanyshsta, la chance l'avait sourit. Était-elle donc réellement qu'une simple bibliothécaire ou une assassin sous couverture? Dans tout les cas, il y avait une manière simple et efficace de le savoir. Il poussa son esprit vers la demoiselle. ***

*** Le fait qu'elle avait rougit fît son office et Nogarde abaissa sa garde. ***

*** Il lui tendit la main tout en se présentant. ***

*** "Chanceuse ? " reprit elle à haute voix et toujours un peu empourprée.

"Pourquoi cela ?" demanda-t-elle intriguée.

Lorsque l'homme lui tendit la main en se nommant elle s'empressa de faire de même en ajoutant :


"Excusez mon manque de politesse à votre égard, il y a peu je...je ne recevais pas beaucoup de monde.

je m'appelle Freya Hygie,
enfin Freya c'est amplement suffisant,
et...et je tiens cette boutique, mais cela vous vous en êtes déjà rendu compte...
enfin enchantée de vous connaître Monsieur Nogarde, marchand Lanyshsta !"

Elle passa une main dans sa chevelure de neige pour remettre une mèche qui voulait s'échapper de la coiffure savamment organisée avec des peignes pour tenir la longueur dissimulée.


"Puis je vous offrir un peu de thé ?
et si vous avez des questions plus pointilleuses, cela me laissera le temps de chercher davantage dans les livres d'ici.
J'en connais beaucoup,mais je ne les ai pas tous lus à dire vrai."

Elle se reprit de sa gêne et afficha un sourire plus serein. ***

*** Il hésita à rigoler, mais se retint quand sa main sera la douce peau de la vendeuse. ***

*** Il finit pas s’asseoir. Ces derniers temps, Nogarde faisait confiance dés que la personne se disait lanyshsta. Pouvait-il continuer ainsi? Certainement pas, les meurtres inter-lanyshstas n'étaient pas monnaie courante, mais il s'agissait tout de même là, d'un danger. La demoiselle lui parut digne de confiance, son instinct ne devait le tromper. ***

*** Il devait lui poser sa question, ne sait-on jamais. ***

*** "Aux vigilants ? "

elle le regarda l'air incrédule

"qui sont ils ? et que font ils ?"

Pendant qu'elle attendait la réponse de son invité, elle partit préparer le thé.
Prenant l'eau, la petite boule pour infuser et elle revint avec une série de petits sachets aux arômes différents et avec deux tasses.

Elle posa l'eau dans la bouilloire et la fit chauffer en demandant à Nogarde :

"quel parfum vous plairait il de déguster ?

j'ai du thé noir, vert, blanc et rouge, des notes plus fruitées, plus épicées ?"

Elle attendit sa réponse et enchaîna :

"de l'amnésie ? je...ne sais pas, je n'ai rien eu de tel, je crois que par rapport à certains, ce changement d'état fut moins douloureux pour moi.
J'étais seule....et...les voix dans la tête et bien j'ai bien cru au début que c'était normal, enfin que c'était moi, que je compensais ma solitude en me créant des gens....
Je ne peux pas dire avoir été malade, ni mal de tête, ni perte de connaissance....enfin rien qui m'ait marqué voyez vous....

mais vous ? vous avez oublié des choses ?"

Elle posa ses iris ocres sur le visage de l'homme dans un regard interrogateur. ***

*** La demoiselle ne connaissait pas les vigilants, était-elle nouvelle? Ou a-t-elle juste été épargnée durant tout ce temps, de leurs ignominies? La demoiselle, outre d'être belle, était également naïve. A moins que...
Il la regarda à nouveau droit dans les yeux. Se jouait-elle de lui? ***

*** Son regard continuait à se perdre dans ceux de la naïve alors qu'il se devait de la mettre en garde. ***

*** Il dût haussé quelque peu la parole alors que la demoiselle partait faire du thé. Encore une fois, elle aurait pu prévenir n'importe qui, mais Nogarde, encore une fois, ne réagissait pas, ou plutôt, il n'y avait même pas fait attention. Elle revint sans même qu'il se soit inquiéter. Changeait-il ou était-ce l'endroit qui le poussait à reposer son esprit? ***

*** Répondit-il alors que son sourire partait. Un souvenir honteux et pourtant houleux semblait interagir au sein de ses synapses. Il avait fait le bon choix, c'est ce qu'il se dit en effaçant la moindre pensée négative qui lui triturait le cerveau Son sourire revint juste après. ***

*** Il s'arrêta juste à temps. Il devait répondre à la question de la demoiselle sans pour autant qu'elle n'en sache de trop. ***

*** À l'évocation du comité, la surprise se peignit sur son minois, elle écarquilla ses yeux en grand et tout en cherchant dans ses petits sachets des notes de pétales de fleurs et de fruits elle lui répondit :

"non du tout, jamais même à dire vrai, mais je ...enfin je ne sortais que très très peu aussi...mon oncle m'avait bien mise en garde me déconseillant fortement la foule...alors je suis restée ici et dans notre cabane plus haut avec tous les livres.

Mais je dois vous avouer que le temps me pèse et me paraît parfois terriblement long."

Elle sortit deux petits sachets et lut le contenue afin de savoir si son hôte aurait une préférence affirmée :

"Évasion d'automne : Petit Thé Blanc aux écorces d'oranges et fleurs d’hibiscus, ou sinon Soirée d'Été : Petit Thé Rouge aux pétales de rose et cannelle;

une préférence ?"

L'eau dans la bouilloire se mit à siffler et elle revint avec.

Elle enchaina en versant d'abord l'eau dans les tasses :

"non je ne me suis jamais vraiment réveillée ailleurs que là où je vis, par contre il m'est arrivé de dormir plus longtemps que prévu et de ne pas voir les heures défiler."

Elle rigola et s'expliqua :
" une fois j'étais en promenade dans le parc et je suis montée au sommet d'un arbre pour lire....le soleil brillait, il faisait bon, je me suis assoupie....peut-être quelques heures, mais lorsque je me suis vraiment réveillée, il faisait déjà franchement nuit...c'est seulement en rentrant chez moi que je me suis aperçue être rester plus de 24h sur mon perchoir....sans que personne ne m'ait vu..."

Elle remit une mèche derrière son oreille et lui demanda :

"alors quel parfum pour le thé ?"

Elle n'eut pas le temps d'attendre sa réponse que la pince maîtresse qui maintenait sa chevelure trouva judicieux de céder à cet instant précis.
Une avalanche se déversa sur ses épaules et cavala jusqu'à ses chevilles, elle se stoppa une fois arrivée à terre.
Embarrassée elle manqua de renverser une tasse en posant la bouilloire pour rattraper tout ça.




***

*** Ce n'était pas de la pitié qu'on observait dans les yeux du jeunot mais un mélange d'envie et de rancune. Il a dû la majorité de sa vie faire face "aux dangers" de la cité. Vint enfin l'incompris, il ne pouvait comprendre qu'on enferme une si jolie femme. ***

*** Le thé?! Ça faisait si longtemps qu'il ne se souvenait pas, valait-il mieux pour que sa mélancolie ne prenne le pas. Il prit l'un des sachet au hasard, celui aux pétales de rose et la cannelle. Son doigts avait raclé la main de Freya, une main douce, exempt de tout soucis. Il l'écouta sans rien dire, la laissant servir. Sa voie le calmait, il ne ressentait plus aucune inquiétude.
La pince glissa et Nogarde se releva, prit la tasse d'entre les mains de la lectrice. ***

*** La chevelure était longue, Nogarde ne se souvenait pas en avoir vu d'aussi long. Il lui sourit tout en servant son thé. ***

*** Il se reprit sortant de son sac un livre, il l'avait pas mal feuilleté pour à l'encontre de son ennui. Il l'avait terminé, il pourrait le revendre mais la demoiselle en face de lui, en aurait certainement une plus grande utilité. Il prit une plume non loin et se mit à écrire quelques mots à l'intérieur. Son écriture n'était pas des plus belle par manque d'éducation, mais toujours lisible. Il y nota l'adresse de la taverne de la lune morte. ***

*** Dit-il tout en tendant à la demoiselle le recueil sur l'évolution du krolanne. ***

*** La sympathie de l'homme adoucit son embarras.

"Oh merci c'est gentil de votre part ...."

elle reprit la pince, elle était cassée, elle fronça les sourcils et entreprit de natter l'ensemble de la chevelure quand l'homme sortit un livre.

Elle s'arrêta dans son oeuvre, le regard interpellé par le bouquin qu'elle ne connaissait pas.
Elle reprit ses paroles :

"Enfermée dans une tour....Mais pour qu'elle raison l'avait on enfermé ? la pauvre !"

Elle se pencha un peu pour voir ce qu'il écrivait, très curieuse comme toujours.

"La taverne de la Lune Morte ?"

Elle tritura une mèche mal à l'aise :

"c'est que...il...il va y avoir plein de personnes là-bas ? non ?"

Elle baissa les yeux et avoua :

"la foule m'angoisse....beaucoup....comprenez moi, cela fait plusieurs mois...années que je suis toute seule....alors...
....
je veux bien vous revoir, surtout si vous me laisser un peu de temps, je chercherai d'autres livres et pourrai vous les mener, ce n'est pas le souci...."

Elle était ennuyée, l'idée de revoir le jeune homme lui plaisait, oser entrer dans la taverne la terrifiait.... ***

*** Des futilités, tel était les représentations de la peur qu'inspirait la foule pour Nogarde, mais il l'a comprenait, lui, l'ancien voleur devenu marchand et bientôt explorateur. La foule était tout dans le kil'sin, ceux qui te faisait monter comme ceux qui pouvait te faire sentir plus bas que terre. Les idées étaient une chose, mais les faire accepter par le commun des mortels en était une autre. Il devait tout de même faire bouger la lectrice, c'était une mission pour lui! Pourquoi ? Peut-être pour rechigner son ennuis, mais quelque chose de bien plus profond le poussait à le faire, quelque chose d'incompréhensible, mais pourtant hautement bénéfique à la personne qu'il était devenu et qu'il deviendra par après. ***

*** Répondit-il simplement tout en la laissant sur sa faim. ***

*** Il déposa quelques graines sur la table tout en buvant quelques gorgées de son thé. ***

*** Un dernier sourire et il fit mine de se lever. ***

*** "oh attendez !

vous....vous m'en dites sois trop sois pas assez !
une tour ? une boutique ? Ai-je l'air d'être prisonnière ?"

Elle le fixa du regard, cherchant de ses pupilles si particulières une réponse, et posa ensuite ses yeux sur la table :

"Reprenez vos graines s'il vous plaît,
ça m'a fait plaisir de recevoir de la visite,
et puis, je n'ai rien trouvé de concret à votre demande,
je dois poursuivre mes recherches.

Gardez le livre sur *la survie en dehors de la cité pour vos sorties*,
et je vais voir si je déniche quelque chose sur les lanyshstas."

Elle prit le livre de contes et sourit en le tenant dans les mains :

"et à quelle heure....voulez vous que nous nous retrouvions ?
ce soir ? "

Après tout, elle n'allait pas refuser une sortie,
et elle se ferait un peu violence pour ne pas avoir peur....des autres. ***

*** Sa main passa au dessus des graines mais n'en prit aucune, à la place, il leva la tasse de thé et la termina dans son gosier. Elle était toujours chaud et lui brûla la gorge. Il eut un petit toussotement avant de se reprendre et faire mine de rien. ***

*** Il tapota le livre de survie avant de le placer dans son sac. ***

*** Il la salua d'un grand geste de la tête. ***

*** Finit-il alors qu'il rebroussait chemin afin de sortir de la boutique. ***

*** Elle passa le reste de la journée à farfouiller dans les armoires,
mais nulle trace de livres parlant vraiment des lanyshstas.
À croire que son oncle avait pris soin de dissimuler certains ouvrages des regards indiscrets.

Un peu dépitée, mais surtout agacée après le propriétaire des lieux car elle savait pertinemment qu'elle était tombée un jour sur ce genre de manuscrit....
elle finit par se rendre compte que le soleil commençait à s'étirer au delà de l'horizon, limite avant laquelle il irait se coucher.

Alors elle prit sa cape, se secoua un peu, histoire de laisser les tensions et les appréhensions sur place.
Elle tourna la petite pancarte et écrivit dessus :

*réouverture de la boutique demain matin 9h*

Elle se vêtit et sortit.
Petit tour de clé dans la serrure,
grande inspiration,
petite clé dans la poche
et elle se décida à se rendre sur le lieu du rendez vous.... ***

*** Un jour ou deux plus tard... ***