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Corvée de flânerie
Premier contact - ouvert à tous
 
Kim'iya
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Julung 16 Astawir 815 à 21h11
 
*** Avec sa couronne de cheveux crépus dressée en désordre autour de son crâne, la silhouette taquine les deux mètres dix.

Difficile avec un tel handicap de passer inaperçue ; mais c'est une discipline où elle excelle. Perdue dans un caban grisâtre au col relevé qui réussit l'exploit d'être de quelques tailles trop grand pour elle, la femme marche légèrement courbée, les mains enfoncées dans les poches, et s'abstient de tout regard furtif en arrière, ou autres mimiques pour films d'espionnage. Non, elle regarde d'un air absent devant elle et dévore les trottoirs à longues enjambées, comme si elle allait quelque part.

Or, elle ne va nulle part. La nuit est tombée sur le Kil ; à cette heure, en temps ordinaire, elle rentre de la salle d'entraînement. A cette heure, en temps ordinaire, elle envisage sans émotion un dîner rapide dans son appartement spartiate, suivi d'une toilette mécanique et d'une mise au lit sans bouquin ni insomnie.

Mais les temps ordinaires, elle a comme dans l'idée qu'ils se sont terminés ce matin, quand elle s'est réveillée avec ce mal de crâne à hurler et ces voix dans sa tête...

Le cigarillo éteint passe d'un côté de sa bouche à l'autre - le seul signe de nervosité qu'elle laisse filtrer, tout en continuant à faire semblant d'aller quelque part sans prêter attention à ce qui l'entoure.

Le niveau sonore monte brusquement, ainsi que la luminosité : elle vient de déboucher sur la place centrale, la place des Heures Vives - la place du Blabla dans son jargon à elle.

Et ça blablate. Elle capte en passant des bribes de débats : ***


Il n'est pas politiquement acceptable de remplacer la plomberie alors que...
... le problème lanyshsta...
... ne sommes-nous pas des citoyens responsables et impliqués qui...
... ramassage des ordures devrait faire l'objet d'un roulement, dans une perspective égalitariste dont...
... la question lanyshsta...
... contacts avec les autres Sharss restent trop limités pour que...
... comité des réverbères de l'impasse de la Liberté estime...
... lanyshsta.


*** Un autre signe de nervosité passe sur le visage cuivré : la contraction d'un muscle dans sa joue. Puis la silhouette ralentit, s'arrête, se déplie. ***

Pensée :
Du blabla. Rien à craindre. Et il n'y aura pas meilleur endroit pour en trouver d'autres...


*** Il y en a forcément. Plein. Si elle en croit le bourdonnement dans sa tête, qui concurrence parfois le brouhaha permanent de son Kil ivre de mots...

Elle s'assied sur le socle de la statue, à égale distance d'autres flâneurs. Les coudes sur les genoux, elle rallume son cigarillo, sa silhouette se réduisant dès lors à une masse floue de cheveux au milieu de laquelle un brasillement rouge jette parfois un reflet dans ses yeux pâles.

Elle attend. Elle ne sait même pas si on les reconnaît quand on les voit. Mais si elle n'essaie pas, elle ne saura jamais, d'une. De deux, la perspective de brasser de l'air toute seule dans son coin était au-dessus de ses forces. ***





 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Vayang 17 Astawir 815 à 06h25
 
Des fois, il faut quand même avouer que le Salimân, il avait de bien drôles d'idées. Je voulais bien admettre que la place des heures vives, c'était son fief, son petit bout de Kil'Sin adoré et qu'il s'y sentait comme comme une frite dans une sauce mayonnaise. De là à m'y donner rendez-vous au crépuscule pour dégoter une nouvelle planque...quand même !
Voilà donc qu'après un rencard au Bal Masqué, je quittais l'animation des Estaminets pour filer vers la grande place. Le moins qu'on puisse dire, c'est que malgré les quelques débats qui s'éternisaient, le tumulte habituel avait disparu. Des groupes d'une ou plusieurs dizaines de personnes étaient disséminés un peu partout, s'éclairant à la lumière des réverbères et luttant contre le froid froid à grand coup de belles phrases...et peut-être un peu de vinasse, aussi.

Chapeau à clochettes sur le chef, je parcourais la place d'un pas lent, moins enjoué qu'à l'accoutumé. Au bout d'une dizaine de minutes, emmitouflé dans un pardessus coloré, je finis par poser mes fesses près d'une statue. Comme d'habitude, le Compteur était à la bourre. Résultat, je me retrouvais à me geler les burnes avec pour fond sonores des discussions sans grand intérêt.

Avec précaution, je fourrais ma pipe d'herbe puis plongeais ma main dans ma poche en quête de mon briquet quand soudain...


Eh merde...

Pas briquet.
Étourdit et précipité par la requête spontanée du soûlard, j'en avais oublié l'important. Je jetais un coup d’œil sur ma droite. Une femme se trouvait là, clope au bec et une épaisse touffe de cheveux en guide de couvre-chef. Je me tournais vers elle.


Hep ! Auriez-vous l'aimable amabilité de nous passer un peu de feu? Oh ! N'y voyez pas là une vaine tentative de vous conduire dans notre lit, non-non-non. D'autant qu'à vous voir, vous n'y entreriez pas entière, c'est un petit lit que nous avons. Non vraiment, nous n'en voulons qu'à votre briquet ou, à défaut, une paire d’allumettes et leur grattoir.


- Thème d'Elyas -
 
Kim'iya
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Vayang 17 Astawir 815 à 09h45
 
*** La femme tourne la tête vers le fumeur en détresse, son visage accrochant suffisamment la lueur d'un réverbère pour révéler un regard d'une neutralité glaçante. ***

Pensée :
Bouffon. Vieux bouffon. Son chapeau à clochettes des arcs au-dessus de sa tête qui se balancent comme mes cheveux. Au moins un point commun. Me fait penser à la Voix qui taquinait la Tata. Tiens, il dit nous pour je, comme s'il était plusieurs. Je pourrais dire nous aussi, mais je sais que Kim'iya plus Kim'iya plus Kim'iya égale une.


*** Rien ne transparaît sur ses traits de ce monologue intérieur ; elle fouille dans la poche de son caban et en sort un antique briquet à essence, de ceux qui affectent vaguement la forme d'un pistolet ou d'une poire allongée. Le cuivre en est poli et le placage de bois noirci par l'usage, au point que les initiales gravées sont devenues illisibles. Elle le tend sans façon, mais quelque chose dans son attitude suggère qu'elle tient à l'objet, et que l'Arlequin a intérêt à le rendre sous peine de représailles extrêmement violentes, quoique administrées avec une froide efficacité. ***

 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Sukra 18 Astawir 815 à 01h56
 
L'étrange femme me tendit son briquet, silencieuse...ou pas.
Tout à coup, mes yeux se plissèrent de manière suffisamment perceptible pour que Kim'iya s'en aperçoive. Ainsi s'était elle, ou du moins l'une d'elle. Les nouvelles petites voix du Kil'Sin qui, quelques heures plus tôt, s'étaient exprimés pour la première fois dans les Entrelacs. Je saisis le briquet et alluma d'un geste précis ma pipe.

Sans détacher mon regard de son visage, je lui présentais son allumoir. Cette fois-ci, aucun mot ne sorti de ma bouche.

*Merci demoiselle Cendrée.*

Sans peine, elle pu reconnaître la touche amusée de ma pensée, ma signature. Je tirais sur ma pipe, laissant ensuite échapper un épais nuage de fumée qui s'évapora dans la nuit.
Ah décidement Salimân, tes petits retards avaient fini par te faire passer à côté d'une jolie surprise.



- Thème d'Elyas -
 
Kim'iya
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Astawir 815 à 07h33
 
*** La mâchoire inférieure de la dite demoiselle cendrée se décroche, laissant choir entre les pavés son bout de mégot brun. De ses pensées aussitôt en alerte, l'arlequin ne perçoit qu'une série de jurons malsonnants, très bientôt coupée net : c'est qu'elle apprend vite... par imitation.

La première surprise passée, elle extirpe de la même poche une boîte de cigarillos, en allume un nouveau à gestes posés, range son matériel de fumeuse, tire une première bouffée.

Enfin, dans la joue brune, se creuse une fossette : ça doit être un sourire. Et de l'esprit convenablement isolé, émerge un : ***


Pensée :
Je vous en prie, Eveillé.


*** Elle feint de reporter son attention sur les derniers groupes d'ergoteurs, qui commencent à s'égailler. Sa pensée se fait poliment hésitante : ***

Pensée :
Est-ce que je pourrais... poser quelques questions ?


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Astawir 815 à 08h06
 
Imitant la jeune femme, je m'éloignais de quelques pas, restant toutefois aux abords de la statue.
Avec la pratique, j'arrivais sans mal à tenir une conversation télépathique tout en ayant l'air de faire autre chose. Dans le cas présent, je ressemblais à l'un de ces nocturnes qui s'extasie devant le ciel étoilé.
Face à la question, qui en amènerait assurément d'autres, la réplique se fit attendre.

*Posez toujours. Nous trouverons peut-être bien quelques réponses à vous fournir. Ou non.*

Pourquoi faire simple lorsqu'on peut tout compliquer?
J'avais du temps à tuer pour le moment, autant rendre cet instant un peu plus intéressant.



- Thème d'Elyas -
 
Kim'iya
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Astawir 815 à 09h25
 
*** Le visage impassible disparaît derrière un écran de fumée, le temps pour la jeune femme de faire le tri dans ses questions, probablement sans nombre. ***

Pensée :
Je comprends presque rien aux voix dans ma tête. C'est que je parle pas très bien le krolanne. J'ai acheté un manuel, mais...


*** Un haussement d'épaules mental résume le reste : apprendre une langue ne se fait pas en deux coups de cuillère à pot. ***

Pensée :
Bon. J'ai au moins compris que si ça parle le krolanne, là-dedans, ça veut dire que vous parlez aussi aux gens des autres Sharss.


*** "Vous" et pas "nous"... Une distinction intéressante, quoique sans doute normale, si tôt après l'Eveil. ***

Pensée :
Du coup... Est-ce qu'on sait pourquoi on change ? Je veux dire, pourquoi Untel et pas le voisin ? Et puis, est-ce qu'on est censé faire quelque chose de spécial ? A part attendre la fin du monde qu'on est supposés annoncer, bien sûr...

Et puis... Est-ce qu'on est censé adhérer à un genre de comité lanyshsta ?

Et sinon, c'est quoi votre nom ?


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Astawir 815 à 09h44
 
Pensée rieuse.

*Au moins, vous n'êtes pas un de ces légumes que l'Eveil nous a habitué à voir pousser dans les Entrelacs. Le krolanne est effectivement des plus répandu. Mal maîtrisé par certains, vous feriez bien de vous replonger son étude. Un manuel...Ça semble pas idiot comme idée, en effet.*

J'avais fini par reposer mes fesses sur le socle froid de la statue. Au loin, la lumière indirecte d'un réverbère m'éclairait faiblement.

*Pour vos questions...Voyons voyons... Oh et puis, jouons un peu : à vous de pêcher les bonnes réponses !*

Néant.
Puis tout à coup, une avalanche de senteurs, de couleurs, de mots et de sentiments se retrouvent projetés vers la neo-lanyshta.

*Patatrac !
L'Arlequin a lui aussi rêvé puis s'est éveillé.
Trois jours. La belle énigme.
Bariolé mais toujours sans Comité.
Ça ne l'empêche pas de passer ses journées à chercher.
Que l'on fasse ou que l'on ne fasse pas, nous n'en resterons pas moins spéciaux.*


La masse d'information avait fusé tel un couplet mal ajusté. A l'abris du regard de la grande perche, je souriais.



- Thème d'Elyas -
 
Kim'iya
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Astawir 815 à 13h40
 
*** Une pensée vaguement amusée fait écho au compliment : ***

Pensée :
C'est que vous m'avez pas vue ce matin.


*** D'ailleurs, sous l'impact de la bombe sensorielle envoyée par l'espiègle, elle porte une main à sa tempe, tâchant de mater la douleur qui s'est réveillée, pulsante. ***

Aouh ! C'est

Pensée :
... malin.


*** Elle fait du regard le tour de la place, pour vérifier que son cri n'a alerté personne. Heureusement, il est assez tard pour que l'endroit soit maintenant quasi désert.

Avant que la douleur reflue, elle en envoie un échantillon au bateleur, par pures représailles. Un forgeron forcené pilonne du métal contre les parois de son crâne avec un énorme marteau. Puis il se calme et range ses outils.***


Pensée :
Vous aimez jouer, l'Arlequin ? Moi aussi, parfois.


*** Puis, comme si la conversation mentale n'avait jamais connu ce moment de tension : ***

Pensée :
... Spéciaux comment ? A part ce truc, là. La télépathie. Il y a autre chose ?


 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Astawir 815 à 14h35
 
Vu la proximité, j'entendis distinctement le cri qui émana de la femme au cigarillo. Elle avait tenté de répliquer, avec une maladresse propre aux nouveaux Éveillés. J'en fus tout d'abord surpris puis, comme un geste de défense désormais intégré à mes réflexes, je coupais le flux télépathique pour quelques secondes. C'était comme lorsque l'on ouvrait un robinet et qu'on se rendait compte que l'eau qui en sortait était bouillante. Pof, d'un coup, on pouvait l'arrêter pour l'ouvrir petit à petit.
Un jeu d'enfant à présent. Ça n'avait pas été aussi simple les premiers temps.

La suite fut plus maîtrisée, apaisée.

*Joueuse certes, mais dans un univers dont vous ne maîtrisez pas encore toutes les ficelles.*

Et forcément, avec ce fracas de nouveautés naissait la curiosité.

*Il y aura bien d'autres choses oui-oui-oui. Du genre qui ne vous arriverons qu'à vous, qui vous seront propres. Chaque Lanyshta est un être à part, disposant de mutations inédites bien qu'on puisse retrouver certaines similitudes ici et là, du moins nous le supposons.*

Pause.

*Votre transformation ne fait que commencer. Dans ce voyage, où vous serez parfois seule, parfois accompagnée, il vous faudra choisir. Quoi faire de vos capacités? Quel rôle endosser? Vivre masquée ou bien cachée? Chasser ou être chassée? Supporter la liberté ou vous conformer aux codes d'autrui? Au final, être une lanyshta ne change pas drastiquement des questions qui ont pu, ou auraient pu un jour ou l'autre se poser dans votre vie de krolanne.*

Le propre d'un perturbateur, c'est de perturber. Ici en répondant aux interrogations initiales par des questions, tout un tas de questions.



- Thème d'Elyas -
 
Kim'iya
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Astawir 815 à 17h43
 
*** Un acquiescement sans réticence émane de la jeune femme, ainsi qu'un sourire amusé, tandis qu'elle tire à nouveau sur son londrès. ***

Pensée :
Désolée. Un réflexe... Mais j'ai l'impression que vous savez vous défendre de ce genre d'attaque. Bon à savoir.


*** Elle garde le cigarillo entre deux doigts, le temps d'éructer une quinte caverneuse dans son poing. ***

Pensée :
... Pardon. Vous croyez que je pourrai un jour me purifier les poumons, hop, comme ça, magique ? Parce qu'entre la poussière de charbon et la fumée de mes roulés main... J'pensais pas vraiment faire de vieux os.


*** Les pensées égocentriques laissent la place à une admiration narquoise. ***

Pensée :
Je crois que je vous aime bien, l'Arlequin. Vous avez le don de tout ramener à l'essentiel. J'ai changé, mais rien n'a changé, fondamentalement. Ai-je bien compris ?


 
Freya Hygie
Passeurs de temps,
Libraire-Arkéolite

Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Astawir 815 à 18h04
 
*** Elle avait fermé sa boutique un peu tardivement à son goût, elle n'aimait pas rentrer quand la nuit avait déjà paré la cité. La capuche bien remontée sur ses cheveux de neige, la cape bien fermée, elle s'était vêtue contre le froid.

Ainsi elle débaucha dans la place avec une pile de livres calée sous le menton, si bien qu'elle avançait en entrevoyant son chemin plus qu'autre chose d'ailleurs.
Il n'y avait pas autant de monde qu'en plein jour et c'était tant mieux, elle avait encore du mal à se frotter à la population. La foule la paniquait.
Et puis on lui avait conseillé d'être discrète, alors tant que faire ce peu elle s'y employait.

Néanmoins en arrivant aux heures vives, elle captait des échanges, par ci par là, mais à dire vrai elle n'y portait pas vraiment attention, puis qu'elle s'y était habituée en pensant les premières fois que les voix venaient d'elle.
Il lui avait juste fallu digérer le fait qu'elles appartenaient à des gens et que pour le coup elle n'était pas folle !
Ce qui en soit était un soulagement.

Elle s'avançait vers la statue quand une bourrasque de vent froid la poussa plus violemment en avant, surprise et déséquilibrée, elle se prit le pied dans un creux et fut contrainte de lâcher les livres pour se rattraper les mains au sol.

Les bouquins s'éparpillèrent aux pieds des deux personnes les plus proche d'elle.

Pensée :
Oh ...non c'est pas vrai.....mais quelle maladroite !

***



Au fil des pages traces à l'encre ton chemin....
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Luang 20 Astawir 815 à 00h52
 
*Attaque? Oh ne le prenez pas mal, il s'agissait tout au plus d'une petite boutade télépathique.*

L'hypothèse d'une véritable offensive télépathique m'avait traversé l'esprit durant les premières semaines qui avaient suivi l'Eveil. J'avais souhaité effectuer des essais, cependant le temps avait manqué. Les choses s'étaient précipités. Le Fortin, le danger, la nécessitée de se protéger.
La quinte de toux résonna sur la place qui se vidait à présent. En dehors de la lumière faiblarde des réverbères, les heures vives sombraient dans l'obscurité.


*Que vous nous aimiez n'est pas une surprise. Nous vous divertissons en cette nuit de solitude. C'est là une bonne raison de nous apprécier non?
Pour vos poumons, nous doutons qu'une quelconque magie puisse y faire quoique ce soit. Toutefois... Oh vous comprendrez bien vite que la notion de vie et de mort est désormais très...relative pour nous autres Cendrés. Seule compte l’existence.
C'est en cela que nous avons changé, tous.*


C'est alors qu'un bruit sourd brisa le silence qui régnait jusqu'ici.
A moins d'un mètre de là, au sein du vide qui séparait les deux télépathes, une femme encapuchonnée s'était étalée sur le sol, emportant avec elle tout un tas de bouquins. Je levais un sourcil. Non pas pour noter sa maladresse, mais par la pensée qui avait fuitée.


Déjà ivre avant dix heures...Si même les intellos s'y mettent, où va le Sin?!

Sans bouger, je regardais la silhouette à terre.
L'aider à se relever? Quelle drôle d'idée.



- Thème d'Elyas -
 
Kim'iya
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Luang 20 Astawir 815 à 20h30
 
*** Elle fronce un sourcil intrigué sans regarder le bateleur, comme absorbée dans ses pensées... ce qui n'est pas loin de la réalité. ***

Pensée :
La notion de vie et de mort, relative ? Comment ça ?


*** C'est exactement à ce moment qu'un livre rebondit sur le pavé jusqu'à ses pieds, lâché par une encapuchonnée en même temps qu'un tas d'autres bouquins... et une pensée audible.

Kim'iya ramasse le livre, tâche d'en déchiffrer la couverture à la chiche lumière des réverbères, relève le nez vers la silhouette encore à terre. ***


Rien de cassé, ma'ame ?

*** Plus rien de ses pensées ne filtre, même pas vers l'Arlequin : elle n'est pas encore sûre de savoir diriger ses pensées vers la bonne personne. Une saine paranoïa qu'elle appelle élémentaire prudence. ***

 
Freya Hygie
Passeurs de temps,
Libraire-Arkéolite

Kil'sin  
Le Luang 20 Astawir 815 à 21h44
 
*** Elle se redressa s'empressant de s'arranger pour que rien ne sorte de plus. Réajustant la capuche, elle s'excuse à la voix qui vient de lui parler et qui semble détenir l'un de ses livres en otage !

"Non, ça va, je vous remercie."


Elle se baissa et entreprit de récupérer les ouvrages qui avaient trouvé marrant de s'éparpiller un peu de partout autour de son point de chute.

Elle avança jusqu'à l'homme et ramassa celui à la couverture bleu nuit où une étoile filante traversait la page.

"bonsoir" fit elle poliment avant de retourner vers la jeune femme qui tenait son dernier livre.

Elle avait remis les autres en une pile plus droite.

"Pardon,
mais pourriez vous me glisser le dernier sur le haut de ma tour de Pise s'il vous plait ?"
***



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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Matal 21 Astawir 815 à 00h21
 
*Disons que la mort physique n'est plus une limite pour les lanyshtas. Appelez ça comme vous le voulez mais du moment que votre esprit, votre âme, votre volonté continue d'exister, vous vivrez, dans ce corps ou dans un autre. Le réceptacle meure mais pas vous, pas le lanyshta.*

La grande se dirigea vers le machin étalé sur le sol. Seule, cette dernière se releva, ramassant avec précaution chacun de ses ouvrages. Vers moins, elle vient récupérer un autre bouquin, m'adressant un bonsoir des plus poli.
Elle aussi était une éveillée.
Mais de quel type?
C'est qu'on devenait de plus en plus nombreux au Kil'Sin et malgré l'absence de la Jade, je savais q'une menace pesait toujours sur ma tête. Ainsi, je restais silencieux, observant simplement les deux femmes s'occuper à reconstituer la pile de livres.



- Thème d'Elyas -
 
Kim'iya
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Merakih 22 Astawir 815 à 09h19
 
*** La femme reste silencieuse, toujours assise le bouquin à la main, comme fascinée par sa couverture. C'est qu'il lui faut le temps d'assimiler ce que vient de lui "dire" l'Arlequin...

Elle sursaute quand la férue de livres s'adresse poliment à elle, se lève, la dominant aussitôt de deux têtes, et pose l'ouvrage qu'elle tient au sommet de la pile. Dans le mouvement, le mot "étoiles" gravé sur la tranche accroche un rai de lumière. Avec un léger sourire qui pourrait être ironique, elle ôte le cigarillo de sa bouche et s'enquiert : ***


Z'aimez les étoiles, hein ? Poétesse ou astronome ?

 
Freya Hygie
Passeurs de temps,
Libraire-Arkéolite

Kil'sin  
Le Merakih 22 Astawir 815 à 10h24
 
*** La demoiselle se leva de toute sa stature, de toute son immense stature, pour sûr qu'elle était plus près de la voûte céleste que la jeune femme, néanmoins cette dernière, malgré sa surprise, sourit poliment et répondit :

"Je n'ai pas la prétention de savoir lire le ciel la nuit, mais les étoiles me parlent et m’émeuvent le coeur !
Je trace leur ligne dans des vers, parfois cela m'arrive, faisant naître des histoires au firmament surtout quand vient le printemps."

Elle pose une main sur la pile pour la maintenir :

"Merci pour le livre. Je vous souhaite une bonne fin de soirée."


Elle inclina un peu la tête pour la saluer. ***



Au fil des pages traces à l'encre ton chemin....
 
Kim'iya
Passeurs de temps
Kil'sin  
Le Merakih 22 Astawir 815 à 17h47
 
*** La grande gigue ne laisse voir en aucune façon ce qu'elle pense de la poésie, a fortiori la poésie sur les étoiles ; ni dérision, ni approbation ne peuvent se lire sur ses traits de marbre. Elle plisse ses yeux pâles en tirant une bouffée et acquiesce d'un coup de menton. ***

De rien. Bonne soirée.

*** Il est à noter tout de même qu'elle prend soin de ne pas souffler la fumée au visage de la poétesse. ***

 
Freya Hygie
Passeurs de temps,
Libraire-Arkéolite

Kil'sin  
Le Merakih 22 Astawir 815 à 18h34
 
*** Sur ses quelques mots échangés elle sourit, et contourna la statue en prenant mille précautions afin de ne plus faire tomber sa précieuse pile de livres.

Un peu plus loin, juste d'avant de rentrer dans une ruelle, elle projeta sa pensée à l'attention de la jeune fille :

Pensée :
Il y a bien des histoires dans les étoiles, y comprit celle de votre naissance.....


Puis elle disparut dans l'ombre des maisons. ***



Au fil des pages traces à l'encre ton chemin....

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