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A l'Oreille Tranquille
Bureau d'accueil des Comités de Vigilance, ouvert à toutes et tous.
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Merakih 15 Otalir 814 à 09h30
 
Cela avait été présenté comme "un projet commun" par Michal, avant le tragique pseudo-accident qui lui avait couté la vie contre les Frobekhs.
Entendre par là que c'est Jade qui avait imaginé, organisé, démarché quasi tout ce qui devait se faire, et que Michal avait trouvé le nom. Et l'emplacement aussi, c'est vrai.
Ceci dit, l'apport symbolique de Michal avait suffit à transformer ce qui aurait été vu comme une lubie supplémentaire en un beau projet de promotion.

L'idée était simple : les Comités de Vigilance avaient tendance à être mal perçus, et ne travaillaient généralement qu'entre eux, qu'avec des membres plus ou moins actifs de leur propre comité. Il n'y avait que très peu d'échanges avec les non-commitaires.
Il fallait changer cela, le simple sentiment que des choses se passe au sein du Kil'sin sans qu'elle puisse avoir la moindre chance d'être mise au courant mettait Jade mal à l'aise. Alors comment changer cela ?
En essayant de faire venir l'information qu'il avait été impossible de récolter par soi-même.

Un bureau d'accueil.

Un simple petit local pour discuter, jouer aux cartes, prendre un bain. Pas de cellule, pas d'armurerie, pas de grands panneaux couverts de bouts de parchemins reliés les uns aux autres par des fils de laine colorée. Rien qui permettait d'agir concrètement.
Juste un endroit où recevoir, où discuter, où... Écouter.
Une oreille des Vigilants. Sauf qu'on ne l'avait pas nommée ainsi, non.

L'Oreille Tranquille. Quelque chose qui inspirait confiance, qui ne promettait rien d'autre qu'un peu de calme. Qui plus est situé au coeur même du district des Douces Chaumières, à un endroit où s'accumulaient tout les comités indispensables et acceptés. C'était un joli coup de bluff, une preuve que Michal faisait parti de ces personnes aptes à jouer sur l'inconscient de ses contemporains, un art qui échappait encore à Jade.
Le simple fait de se trouver ici était comme une preuve que les Comités de Vigilance étaient acceptés et utiles.

Coincée entre la grande bâtisse voyante du controversé Comité de l'Affection Négociable et le mur bariolé du Comité de Valorisation de l'Expression Picturale, un panneau à l'écriture rouge tarabiscotée annonçait clairement L'Oreille Tranquille, un pannonceau plus petit et plus sobre explicant que non, il ne s'agissait pas d'un bar, mais bien d'un bureau d'accueil.
Passée la porte de pin doublée d'un rideau mauve, on pénétrait dans une pièce bien éclairée où, derrière un bureau recouvert de papiers (ce qui prouvait bien qu'on était pas là pour se tourner les pouces... Et qui justifiait de pouvoir noter tout ce qu'on nous dirait : les gens étaient mal à l'aise si, sur un bureau immaculé, vous notiez chacun de leurs propos. Alors que vite fait griffonnés sur un coin libre d'un bureau encombré, ils avaient le sentiment de déjà faire partie d'un groupe), vous accueillait un gros bonhomme à l'air jovial.

Le gros bonhomme était une bonne idée, en fin de compte. Lorsque la première personne était arrivée, Jade avait en personne géré l'interrogatoire. Après deux minutes d'un feu roulant de questions, la personne, rouge, bredouillante, avait lâché une histoire de soupe restée sur le feu et s'était plus enfuie qu'elle n'était partie.
Depuis, Jade s'était assurée que le roulement inclus une bonne part de gros bonhomme jovial, car un gros bonhomme jovial semblait recueillir plus aisément les confidences.

Et cela... Fonctionnait. Doucement.
Le problème avec un gros bonhomme jovial, c'était qu'il était plus connu pour sa grosseur et sa jovialité que pour son sens de l'analyse.
Ils écoutaient. Ils notaient. Et...


Oh ! M'ame Myrhissal, comment ça va aujourd'hui ?
- Comme hier.


Jade avait pris le pli. Ne pas se lancer dans une analyse complète de la journée, juste une déclaration -fausse au demeurant, aujourd'hui ne pouvait pas être comme hier, simple question de logique, le monde était en perpétuel mouvement- et on pouvait passer aux choses sérieuses.
Inutile de rappeler le "mademoiselle", le qualificatif de madame n'étant pas adapté.
Le nom de Myrhissal était de même inadapté, mais la plupart des gens du Kil'sin qui la connaissaient semblaient ignorer la connotation initiale, ne prenant cela que pour une sorte de surnom affectueux. Du genre "je m'appelle Jade, mais mes amis m'appelle Myrhissal". C'était toujours mieux que Popaul pour Paul. Dans tout les cas, ça la désignait elle, et ça lui suffisait.
Non, mieux valait laisser passer et s'enquérir des nouveautés. Ce qui en général se résumait à :


Bon... Y'a pas grand chose, en fait.

Et c'était là que le travail commençait : classés avec une incapacité patente à distinguer le futile de l'important, les différentes informations se devaient d'être relue par du personnel qualifié.
Jade passait donc au bureau d'accueil matin et soir, à défaut de prendre son tour dans les longues permanences ennuyeuses.
Huit nouveaux rapports aujourd'hui. C'était à la fois peu et beaucoup.

Emmenant les papiers dans la petite pièce au fond "accueil personnalisé" que les gars avaient officieusement baptisé "bureau de la coordinatrice" vu qu'elle était de toutes façons la seule à l'utiliser, Jade se mit en devoir de trier les informations de la journée.



La perfection est amorale.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Vayang 17 Otalir 814 à 19h37
 
CK :"C'est une erreur colossale !"

Une voix claque, perçante, dans les locaux. Tranquille allait manifestement devenir une notion extrêmement relative dans les minutes à venir. Difficile pourtant, de croire qu'un être aussi peu gaulé puisse avoir une voix aussi forte. On appelle ça la puissance de la volonté. Et par tous les Quartiers, il en avait, de la volonté, le paquet gigotant qu'un mastard tenait solidement par le col. Pas assez pour déplacer celui qui était aussi large que lui grand, mais tout de même, suffisamment pour bien gigoter.

Une chaise est tirée, et craque sous le choc d'un fondement écrasé. Pas de violence, c'est les vacances. Un sac s'écrase devant le gros bonhomme jovial.

"L'a chopé au marché..."

CK : "Vous n'avez pas le droit !"

"Commençait à faire du grabuge..."

CK : "Je faisais des courses pour ma pauvre maman !"

"Un forgeron essayait d'le passer dans le fourneau..."

CK : "Les prix de cet homme étaient exubérants !"

"Et y'a au moins trois chalands qui l'ont vu rôdé très près des étals..."

CK : "Qu'est ce que vous ne comprenez pas dans "faire ses courses" ?!"

"Préféré l'ramener. Pas bon. Piaille trop..."

CK : "Les oiseaux piaillent ! Dites tout de suite que j'ai une tête de..."


L'homme se stoppe. Une empreinte. Une petite sensation très, très discrète, un petit quelque chose qu'il avait pu ressentir depuis ce "nouveau don". Mais impossible à identifier. Regard sur le gros souriant. Il sourit, à son tour.

CK : "Je..."

Petite tape derrière la tête. Et le mastard déballe le sac qui les accompagnait.

"Un chandelier."

CK :"Héritage familial."

"Une bourse. 12 pierres."

CK : "Courses. Je suis bien pauvre."

"Deux porte-pierres. 23 pierres."

CK : "Je multiplie les contenants. Les rues ne sont pas sûres."

"Un violon. Jamais utilisé, j'pense, j'ai descellé l'étui moi-même."

CK : "Musicien de rue. Je débute. Pas pauvre pour rien."

"Lingerie féminine."

CK : "..."

"J'ai dit..."

CK : "Ma vie privée ne vous regarde pas ! Je demande à parler au responsable !"


Ni le gros, ni le mastard. Avec un peu dde chance, cette empreinte venait du... Ouais, responsable, dans le Kil'sin, était un concept "flou". Disons à celui qui se déplacerait en entendant ça...


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Vayang 17 Otalir 814 à 21h16
 
Jade n'aimait pas être dérangée quand elle compulsait les compte-rendu.
Elle n'aimait généralement pas être dérangée tout court, de toutes façons.
Quand on ramena un énergumène, elle ressenti une pointe d'agacement, et alla refermer la porte, afin de faire baisser la perturbation sonore. Il faudrait qu'elle laisse une note à ce sujet : si possible, éviter de ramener du "travail" à l'Oreille Attentive, l'amener plutôt aux postes mieux dotés.
Bon, ceci dit, si le petit agité avait été pris au marché local, le bureau d'accueil était la structure la plus proche. Inutile de trainer un excité hurlant le long de trois rues, les répercussions seraient pire.


... pas dans "faire les courses"-ses ?

Un voleur, donc. On était Vayang, ce qui signifiait que le gros bonhomme jovial était Markus. Pas le couteau le plus affuté du tiroir. Et la voix de basse qui posait les questions devaient appartenir à... Ce petit jeune, l'apprenti boulanger, qui s'était présenté prétenduement pour aider son prochain mais qui, de l'avis de Jade, espérait pouvoir assouvir une pulsion de violence qu'il refusait d'admettre. Du genre à trouver salutaire de briser les rotules de quelqu'un, tant qu'on lui laissait tenir le marteau.
Pas que cela gêne Jade, mais pas au bureau d'accueil.

Bon, vu le niveau de ces deux là, on pouvait s'attendre à une fouille maladroite, mais avec une certaine insistance menaçante.


Héritage familial-al

Ah, oui. Les justifications. La fouille était bel et bien commencée.

...bien pauvre-re

Il y a un problème. Initialement, elle l'a mis sur le compte d'un bégaiement, une sorte d'écho, mais en tendant l'oreille, les sons tombent net. Ce n'est pas un écho, plutôt comme une superposition, un unique message venant de deux sources, l'une proche, l'autre assourdie, comme...
Comme un esprit stressé tout juste initié à la télépathie, qui laisse filtrer comme une ombre de ses paroles sur la périphérie psychique. Rien d'aussi construit qu'un message, rien d'aussi puissant. Si elle n'entendait pas les voix, ou si elle se trouvait plus loin, elle n'aurait rien pu déchiffrer, peut-être même rien remarqué.
Mais là...
Lanyshsta.

Bon. Aucune trace d’excitation ou de peur apparente, ce n'est pas "on a choppé un Lanyshsta, et un voleur en plus !" mais juste du "j'ai ramené un voleur...". Rien de critique.
Sauf... Sauf s'il panique. Il a peut-être déjà remarqué des manifestations de pouvoirs, ou peut-être n'est-il pas encore suffisamment mûr pour qu'ils se manifestent.
Mais dans le cas intermédiaire, une situation de stress comme celle qu'il vit risquerait bien de conduire à une manifestation intempestive, et ça, ce serait très mauvais pour lui.


parler au responsable !

Parfait. La responsable aussi veut te parler.
Intervention.

Jade ouvrit la porte. Pas en douceur, pas avec fracas, non, elle se contenta de l'ouvrir de sa façon habituelle, rapide, précise, en exécutant le mouvement avec une économie de mouvement et de temps.
Ce qui eut, comme souvent, l'effet exactement inverse que ce qu'une simple ouverture de porte dépouillée de tout message secondaire devrait véhiculer : les deux membres du Comité se figèrent dans ce qu'ils faisaient, jetant un regard curieux et inquiet vers la fine silhouette qui devait se pencher légèrement pour passer la porte. La conjonction des talons aux bottes et du parquet rehaussant le plancher avait cet effet secondaire désagréable : il fallait se baisser.
Markus semblait le plus anxieux, sans doute conscient que la... personne-qui-n'est-au-final-qu'un-simple-membre-comme-toi-et-moi-mais-bon-tu-comprends-quand-elle-demande-un-truc-on-a-tendance-à-obéir-c'est-dans-sa-façon-de-demander-je-pense n'appréciait que peu d'être dérangée dans son analyse.
Il convenait de lui redonner confiance.
Sourire n°2-A : Le poli, activé.

*** Sourire ***


Heu... Kaltor, c'est ça ?

Relâchement de Markus. L'aspect Jovial reprend le dessus.

Non M'ame Myrhissal ! Kaltor, il est là jusqu'au Merakih. Moi, c'est Markus.
Oh, oui. Pardons Markus.


Léger coup d'oeil au "suspect". Du point de vue des autres hommes, cela ne doit s'apparenter qu'à une évaluation superficielle du problème.
Pour l'intéressé, cela pourrait plus s'apparenter à du "Je sais. Et je sais que tu sais."


Amenez-moi ça. Je m'en occupe.

Sans attendre de voir comment ses instructions seront suivies, elle fait demi-tour, retournant s'assoir, laissant la porte du bureau ouverte.


La perfection est amorale.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Vayang 17 Otalir 814 à 22h04
 
La porte claque. Et Elle sort. Elle ? Oui, Elle, avec un grand E. En même temps, du haut de ses... Allez, un mètre quatre-vingt-dix ? Quinze ? Elle en imposait foutrement. Diable. E comme... Comme... Elite Etrangère de l'Eclectique Equilibre. Diable, existait-il un synonyme pour assemblée en E ? Il n'avait aucun dictionnaire sous la main. Ca sonnait suffisamment bien. Et cette marque, il la connaissait. Il avait entendu certaines de ses pensées. Et il était positivement ravi de voir la personne en face. La jouer f...

Il lève une main, lui faisant un petit salut de la main, un sourire d'une oreille à l'autre. Le mastard le regarde. Un vague soupir, regard vers la leader.

"L'est pas bien malin. Soit qu'il sourit, soit qu'il gueule..."

CK : "Hey ! Être en si mauvaise compagnie ne doit pas me pourrir le moral ! Et puis, au moins, je suis sûr qu'une Dame saura m'écouter !"

Se levant, brusquement, il s'incline.

CK : "Cal. Cal Keran, ma Dame, humble libre-penseur. Et musicien. De rue. Violoniste et désargenté."

Et, mentalement; d'une "voix" perçante :

CK : "C'est le DESTIN ! On devait se rencontrer ! Je savais que c'était pas un accident ces pouvoirs !"

Plus calme, impassible -enfin, à sa manière, fort théâtrale-, il se penche légèrement en avant lorsqu'une main veut le choper à nouveau, avant de se diriger, sans résistance, vers le bureau. Fermant la porte d'un claquement, il se contient une seconde;... Et dans un chuchotement "crié" :

CK : "C'est génial ! Imaginez, je pourrai me faire péter les doigts par ces connards, et je tombe sur vous... Bon, on fait quoi, on gueule cinq minutes, pour la forme, vous me mettez dehors, honneur des télépathes, société secrète tout ça ?"

Doux espoirs...


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Vayang 17 Otalir 814 à 23h38
 
Jade reste silencieuse.
Pas qu'elle ait spécialement besoin de temps pour répondre, mais l'individu est de cette espèce qui est capable de vous entrainer dans un tourbillon d'énergie créé par leur propre agitation.
Le laisser seul à remplir l'espace, se disperser, s'épuiser et, s'il n'est pas assez sûr de lui, ne peut pas lui faire de mal.


Assis.

Pas un ordre, mais pas vraiment une demande non plus. Plutôt une conclusion logique. Une promesse.
Individu difficilement gérable. Fort potentiel, mais ayant besoin d'être orienté.
Jeune. Exubérant. Présentation sous un profil artistique. Utilisation de vocabulaire lié à la prédestination, mixé à une analyse des faits subjective.
Conclusion : forte probabilité qu'il essaye de la séduire.
Choix du tutoiement pour la discussion.
Tout d'abord, mettre certaines choses au point. Inutile de laisser en suspens des extrapolations erronées.


Les cris sont une dépense non justifiée d'énergie.
Les risques de se faire briser les doigts suite à une initiative de tes précédents interlocuteurs sont négligeables.


Danger. La combinaison tutoiement + absence de cris + absence de menace physique risque d'être perçue comme un encouragement.

Sur ma demande, par contre, ils n'hésiteront pas.
Mais il est rare que je demande de telles choses.


Car cela laisse des traces. Des témoignages.
Et, parce que parfois le meilleur outil pour dissiper les illusions n'est pas une manipulation subtile mais la vérité la plus simple, elle ajoute :


Je préfère me charger directement de régler les problèmes. Si tu es considéré comme irrémédiablement nuisible, je te traquerais et te mettrais une balle dans la nuque.

Cela dit sans la moindre menace, comme un énoncé simple des faits, un "quand il pleut, je mets une capeline plus longue".

Le vol n'est pas un problème en soit, au contraire. Les voleurs sont toujours en mouvement, et pour survivre, ils doivent d'adapter. Ils ont de plus régulièrement besoin d'un endroit où se cacher quelques temps.
Bref, ils font généralement de bons informateurs, et des informateurs fiables en ce sens qu'ils espèrent tirer un bénéfice de ces informations.
Quelques précisions seront peut-être utile, si l'individu s'avère suffisamment canalisable, mais cela ferait un choix viable. En attendant, il y a plus pressant.
Les deux hommes sont trop craintifs pour se permettre d'écouter aux portes, mais assez curieux pour se demander ce qui se passe s'ils n'entendent aucun son.
Rejet de la possibilité d'une conversation majoritairement télépathique. Baisser la voix et parler de façon cryptique seront deux protections suffisantes dans un cas qui n'a à priori même pas besoin d'une d'entre elles.
Mais avant cela, elle désire obtenir d'autres informations.


Laissons les vols pour l'instant.

Nom, âge, profession, défauts, qualités, analyse de la situation... Pour dresser le profil précis de son interlocuteur, elle aurait bien une liste de questions à poser, mais la question sous forme de liste donne peu de résultats. Une approche plus chaleureuse peut être nécessaire.
Notion de récolte d'informations. Mise en confiance. Déterminer les priorités à travers une réponse ouverte. Découverte des failles par ce qu'il cherche à cacher.
Synthèse des besoins.


Avant ça... Parle moi de toi.


La perfection est amorale.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 00h10
 
L'ordre claque. Sa mâchoire et sa langue se stoppent. Regard vers la chaise. Il la tire, et s'assoit, obéissant, toujours souriant d'une oreille à l'autre. Aaaaah, vous le sentez, ce bon gros sourire aussi sympathique qu'énervant ? Oui, oui vous pouvez le sentir. Enfin, c'est subjectif, entendons nous.

Et elle continue. Mais pourquoi explique-t-elle tout comme ça ? Pourquoi une telle dissertation sans intérêt ? Non, vraiment, il avait juste proposé une idée, lui, pas de quoi en faire un plat !

CK : "Quelle dépense ? Elle n'est pas inutile, c'est amusant, et ils ne comprendront rien, hein, c'pas pour dire mais le grand et le gros, z'ont pas l'air d'avoir inventé l'eau tiède, ma Dame, ou le fil à couper le beurre ! Ca fait bizarre d'ailleurs, de voir le décalage entre... Euh... Vous et eux. Enfin, encore une fois, sauf votre respect."

Mais elle continue. Et elle déglutit. Perdre ses doigts ne l'enchantait guère. Non, trop utiles. Il opine du chef. Les comités ne sont pas détentrices d'un pouvoir officiel mais il n'était pas idiot. Ne pas connaitre un comité et trop le provoquer pouvait se terminer au fond d'un lac.

CK : "Compris ma Dame. Pas besoin de vous en faire, hein, je suis du genre coulant, pas méchant, et tout cela n'était qu'une vulgaire, très, très vulgaire méprise. La plupart de ces biens m'appartiennent, de vive voix je peux l'affirmer !"

Il se lève, écartant les mains.

CK : "Et ce forgeron n'a pas supporté les commentaires sur ses prix. Je vous assure ! Oh, et entre nous, la lingerie féminine était accroché au chandelier. Enfin, à celui de ma grand-mère. Qui dépassait du sac. D'où leur présence. Les pierres..."

Il chope le regard de la femme. Pause. Merde, il disait quoi.Une nouvelle demande.

CK : "Les pierres... Cal. Cal Keran, quartier du Kil'Sin, alchimiste de père en fils sauf pour votre serviteur. Papa m'en veut encore mais... je reprendrai la boutique et le comité un jour je suppose, hein ? Vous savez, je suis un libre-penseur ! Un baladin, en quelque sorte, un artiste de rue et un prestidigitateur génial ! Quel dommage que vous n'ayez aucune carte... Non, vous devez me croire, ma Dame, je n'ai rien d'un voleur !"

Un sourire. Et à voix basse.

CK : "D'un Lanyshta en revanche... Heiiiiin ?... Comme vous non ? Non non non ? Allez, bon sang ne sait mentir... Y'en a d'autres dans ce comité ?"


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Sukra 18 Otalir 814 à 11h27
 
Oh. Un excité, cela se confirmait.
Sous catégorie des "commentateurs", quelqu'un ne pouvant pas s'empêcher de réagir à chaque propos, de les teinter de remarques personnelles.
Limitations des propos, moins elle en dirait, plus il serait canalisable.

Ceci dit, il avait l'esprit vif. Pas pour ce qui était de remarquer le décalage entre Jade et les autres membres courants du Comité, qui était assez évident. Assez pratique, aussi. De la même façon qu'une meute ne pouvait abriter deux dominants sans voir l'un des dominants éliminé, ou pire, une scission de la meute, Jade préférait limiter la cohabitation d'esprits vifs. Cela menait à des conflits internes, exemples même de sous-optimisation.
C'est ce qui avait conduit à... "L'accident tragique" de Michal. Il était bien plus rentable d'offrir une autonomie accrue aux malins.

Non, ce qui était surtout intéressant, c'était l'aplomb qu'il gardait face à une attitude qui devait pourtant le déstabiliser. Son aptitude à s'adapter et à retomber sur un discours vraisemblablement bien rodé. Un verbiage agréable, et poussant d'autant plus facilement à le croire qu'il était sans doute en partie vrai.
Le plus intéressant était ses omissions.

Que la plupart des biens lui appartienne tendrait à prouver qu'il était "globalement innocent". Et avec certitude coupable du vol de la minorité des éléments la plus valable.
Son père était aussi certainement réellement alchimiste. Intéressant de voir quelle proportion prenait le père dans un exposé portant sur soi-même. Surtout si on le mettait en balance avec l'absence totale de la mère.
Abandon/mort à la naissance ? Ne pas en parler dénotait d'une blessure qui n'était pas encore totalement cicatrisée.
Catin ou autre position n'étant pas susceptible d'attirer la sympathie ? Se taire était alors la preuve d'un tempérament manipulateur, ne montrant que ce qu'il fallait montrer.
Ou tout simplement personnalité éteinte, insipide ? Ne pas la mentionner serait alors plutôt la preuve d'un esprit qui, sous une agaçante propension à l'étalage, avait une capacité à la synthèse instinctive.

Il faudrait se renseigner sur sa mère plus tard.

Quant à la description multiple, c'était un résumé du personnage. "Prenez ce qu'il vous plait !"
Baladin, artiste et prestidigitateur. Un bon résumé du mode opératoire.
Il y avait des voleurs de type agresseur, qui misaient sur leur puissance physique ou sur l'intimidation. D'autres s'appuyant sur leur discrétion. Et puis des voleurs comme Cal Keran, qui misaient tout sur la diversion.

Un procédé hasardeux, vu qu'on attirait l'attention sur soi. A trop opérer dans la même zone, comme il l'avait sans doute fait, on attirait même l'attention de personnes n'ayant pas inventé le fil à couper l'eau tiède.
Mais outre cet inconvénient, il y avait aussi l'avantage de toujours pouvoir signaler que "le numéro n'était pas terminé" quand on se faisait prendre les poches pleines.
S'il était capable d'apprendre à travailler en groupe, avec un ou deux ratisseurs discrets pendant que lui ne piquait rien, il pourrait faire un malheur, devenant le point focal -mais innocent- d'une foule volée.

Tout cela devrait attendre, néanmoins. La nature même de l'individu obligeait à revoir les priorités.


Dans ce Comité, non. Chaque comité de vigilance agit comme une cellule indépendante, d'où l'importance des coordinateurs pour accroitre leur efficacité. Il y en a un certain nombre.

Cent vingt-sept précisément. Plus quatre en cours de genèse, moins trois en cours de dissolution, et dont trente-quatre non visités lors du mois précédent et au statut incertain, sans compter les quatorze regroupements de sympathie vigilante, comprendre les réunions informelles de membres non officiels de comités de vigilance, mais qui étaient à l'écoute des besoins intrinsèques du Kil -comprendre les petits groupes de gars qui n'hésiteraient pas à se salir un peu les mains si on leur présentait les choses sous un bon angle.
Mais de tels points de détails n'avaient pas à être évoqués.
Quant à savoir si d'autres Lanyshstas oeuvraient dans d'autres comités de vigilance que celui de l'Oreille Attentive...
Disons qu'elle avait bien quelques contacts avec d'autres Lanyshstas. Et une sorte d'accord avec eux. De là a les qualifier de membres officiels des Comités de Vigilance, c'était une question de point de vue.
Sans compter qu'il était possible que certains membres soient des Lanyshstas plus anciens, plus puissants et surtout plus discrets qu'elle. Au final, elle n'avait pas de certitude, ne pouvant s'appuyer précisément que sur les cas que, au moins partiellement, elle contrôlait.

Recherche de renseignements supplémentaires.
Il allait sans doute falloir endurer toute une première partie à base de dénégation, mais la façon d'articuler les dénégations était aussi intéressante que le reste.


Il y a longtemps que tu voles ?
Et vu tes changements récents, tu as l'intention de changer quelque chose à ton mode de vie ?


L'émergence de ses pouvoirs. Il fallait savoir s'il avait conscience de ses capacités, ou s'il courrait joyeusement et inconsciemment au bord d'une falaise, les yeux bandés.



La perfection est amorale.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 18h28
 
Au mot "indépendance", un large sourire se forme à nouveau sur ses lèvres. L'indépendance, ça le connait. Mais surtout, si deux comités sont indépendants, il y a peu de chance qu'ils communiquent entre eux les informations sur une personne qu'ils avaient pu gauler. Auquel cas, se faire pincer dans un quartier était sans incidence sur le "travail" dans les autres, ce qui était définitivement un plus non négligeable pour qui travaillait son agilité manuelle et morale à quelque tâche de l'ordre de la f... prestidigitation.

Et connaissant le Kil'sin, ce n'était pas les quelques coordinateurs qui devaient changer quelque chose au joyeux bordel habituel des comités.

CK : "Oui, ouiouioui, je comprends, très très bien votre boulot, grande responsabilité, maintien de l'ordre, tout ça. Efficace, propre, net, rien à dire. Quelques erreurs , hein, mais bon, qui n'en feraient pas ? Nous ne sommes que d'humbles mortels après tout, on a le droit de se méprendre sur les gens."

Il secoue doucement la tête. Elle n'avait rien compris. Se levant, il écarte les mains, deux lignes parallèles encadrant son propos.

CK : "Je ne "vole" pas. Je fais de la prestidigitation. J'emprunte, c'est une situation de stress qui m'assure une réelle mise en condition ! Quel serait l'intérêt de faire disparaitre ces choses si personne n'en avait rien à faire ? Franchement, un chandelier, qu'est ce que j'irai foutre d'un..."

Pause. Deux secondes, pas plus. Et, sans perdre son aplomb, d'une traite.

CK : "Sauf bien sûr si c'est l'héritage de ma grand-mère. Qu'elle avait laissé en gage à l'un de ces marchands peu scrupuleux et que j'ai juste récupéré. D'où les pierres que j'allais lui rendre pour la mise en gage. Pierres que 'ai prises chez le forgeron, simple retour sur ses tarifs prohibitifs. Voilà. Voilà, c'est ça qui s'est passé."

Ouaipe. Crédible. Il hausse les épaules et se rassoit.

CK : "Je ne sais pas, j'avais l'impression que c'était une super opportunité, genre don, mais quand on écoute les gens, ils ont l'air de haïr cette situation. Et si l'un d'entre Nous décidait de nous éliminer il lui suffirait de refiler nos noms à la populace, on finirait un couteau entre les côtes dans les deux semaines, efficace mais pas très chevaleresque vous en conviendrez."

Il claque des doigts, sourire, à nouveau.

CK : "Parlant de chevaleresque, ej ne sais même pas comment vous vous appelez, ma dame !"

Se relevant, il s'incline, toujours souriant, plus une parodie théâtrale qu'un geste de déférence.

CK : "Ce n'est pas poli de continuer cette conversation sans cette information. Je suis conscient que vous êtes chez vous, mais enfin, il n'y a qu'un pas entre la barbarie et le manque de savoir-être !"


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 20h06
 
Et allez.
Des grands discours, ou plutôt, de grands mots. "Chevaleresque". Bien répété, sans doute parce que le mot était connoté assez positivement.
Tout comme "maintien de l'ordre", quelque chose qui, à l'oreille, ne pouvait être vu que comme étant bénéfique.

Du point de vue de Jade, la différence entre les Comités de Vigilance et les associations de malfaiteurs était plus de l'ordre de l'organigramme que de la morale. Les criminels tentaient d'atteindre le sommet local, et vite, tandis qu'elle orientait les Comités vers un positionnement global à long terme.
Oui, la plupart du temps, il fallait maintenir l'ordre, par simple opposition aux actes désordonnés des uns et des autres.
Mais les "erreurs", les "dérapages" et les "débordements" faisaient bien plus pour accroitre l'influence des Comités que tout acte éthique. Principalement en réduisant de manière brutale l'influence des autres et en créant un appel d'air apte à faire pénétrer les Comités un peu plus loin.

Ceci dit, hors de question d'en parler avec un enthousiaste qui semblait voir dans le comportement chevaleresque un exemple à imiter.
Du point de vue de Jade, quelqu'un capable de défier un adversaire pour l'affronter de face, et éventuellement lui laisser ramasser son arme, portait un nom bien particulier.

Celui d'irrécupérable abruti.

Or, en face d'elle se tenait quelqu'un qui n'était pas un abruti. Ou, s'il en était un, n'était en tout cas pas irrécupérable. Donc toute approche chevaleresque devait être considérée comme relevant de la tentative de manipulation.

En tout cas, son obstination à nier les vols répondait partiellement à la question : présentant les choses comme n'ayant rien de répréhensible, il avait à l'évidence l'intention de continuer.
Tant mieux.

Quant à sa remarque sur la sécurité... Elle avait sa propre idée là dessus. Et avait déjà envisagé quelques parades, des sortes de contre-preuves. Tout le monde ne serait pas aussi prudent, mais même sans aller aussi loin...


Une dénonciation brute serait aussi inefficace que suicidaire.

Ceci dit, il existait un réel danger. Mais pas celui que plusieurs Lanyshstas semblaient craindre, non, pas le coup de folie d'un des leurs qui tenterait de les éradiquer.
Plutôt le risque de quelqu'un qui choisirait soigneusement ses cibles, et trouverait des éléments pour la simple raison qu'il saurait où chercher. Et qui utiliserait la populace en paravent pour faire la majorité du sale boulot.
Jade croyait fermement en la possibilité d'un meurtre assisté par la population, et pour cause : elle avait déjà monté des modèles théoriques d'utilisation populaire, même si elle n'avait pas encore de cible à fournir à une telle arme.

Mais les détails, les détails...
Seraient pour plus tard.
Elle avait sa réponse, plus ou moins. Voleur expérimenté, n'ayant pas l'intention de changer. Peut-être incapable de le faire, pour cause de trouble mental ou de grande détresse financière.
Et qui essayait encore une fois de renverser la conversation, de la prendre en main.

C'était aussi agaçant que stimulant.

Quant à savoir quel nom lui offrir en pâture...
Une partie de la sécurité offerte pas la gouaille du sieur Keran provenait du fait qu'elle poussait à ne voir que l'agitation sans plus voir l'agité. Elle entrainait une propension à le sous-estimer. Il n'y avait pas d'utilité à lui laisser cet avantage, elle allait donc le forcer à montrer qu'il n'était pas aussi superficiel qu'il en avait l'air. Une menue provocation devrait suffire.


Quant à mon nom, tu l'as entendu prononcé par Markus. Si tes oreilles fonctionnent au quart de la capacité de ta langue, il est inutile de le répéter. Et si ce n'est pas le cas, il est inutile de perdre son temps à échanger des civilités avec quelqu'un n'ayant aucune capacité d'analyse de son environnement.


La perfection est amorale.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 20h21
 
Il secoue la main, brève dénégation.

CK : "Pensez plus loin ma Dame. Un lanyshta qui désirerait se débarasser d'autres prétendants à un quelconque pouvoir et possédant ce don n'aurait qu'à lancer une rumeur. Rien ne court plus vite et n'est plus dangereux qu'une rumeur. Ou une lettre de dénonciation, ça marcherait bien. Ou un tier fiable, aussi. Il existe un paquet de moyens pour faire tomber quelqu'un quand on possède sur lui une information de valeur, et sans passer une seule seconde par la brutalité et une approche stupide, non, nonnonnon..."

Se retournant brusquement, il commence doucement à tourner autour de la chaise.

CK : "Myrhissal oui. DAME Myrhissal. Mais allez, entre nous..."

Il se retourne, brusquement à nouveau, grand sourire.

CK : "Vous avez bien un petit nom ? Non ? Vous connaissez mon nom, mon prénom, la profession de mon daron, vous me cuisinez pour tout savoir sur mes motivations et, et et je suis à peu près sûr que, comme tout comitaire, vous m'évaluez eu égard des standards de votre groupe. Sans compter que partageant les mêmes... Talents télépathiques vous devez sans doute évaluer si je suis un idiot qui va continuer sa petite vie monotone OU me servir de cette puissance pour un plus grand DESSEIN !"

Cri ! Il se stoppe, figé dans son mouvement dramatique. Regard vers la femme, juste le visage est mobile. Sourire.

CK : "J'ai raison hein ? Au moins en partie, partitivement, partitionnement, partiellement, c'est ça, partiellement !"

S'appuyant sur sa chaise, il fait craquer ses épaules.

CK : "Alors sans rire, allez y. Donnant donnant, info contre info. Vous arrêtez une seconde de m'interroger, et on se remet sur un pseudo pied d'égalité. Tenez, commençons par... Mhhh"

Réflexion. Claquement de doigts.

CK : "Votre plat préféré !"

Au fond de sa gorge, un rire, il chasse la question d'une main.

CK : "Je plaisante. Non, non, mettons, depuis combien de temps vous maitrisez ces idiots ?"

Regard vers la porte close.


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 21h21
 
Le coup du plat préféré l'a prise au dépourvue.

Comme à tout élément nouveau, Jade a appliqué une analyse systématique et une extrapolation des potentiels.
Autrement dit, à la question, elle a tenté de trouver une réponse.
Quel est son plat préféré ? Question étrange. Il existe plusieurs plats. Ayant des qualités diverses. Des apports nutritifs variés, et assimilables sur des durées plus ou moins longues.
Des plats plus ou moins adaptés à une situation donnée. Un plat choisi est un plat optimum au vu des informations connues.
On se réfère à une préférence comme étant le cas du choix par défaut.

Mais dans ce cas, que choisir ? Le plat optimum pour la situation la plus courante ?
Ou le choix de plat optimum par rapport à la moyenne des situations, pondérée par leur fréquence ?
Jade en arrive à la conclusion que la réponse est insuffisamment détaillée lorsqu'elle est retirée.

Bon, inutile de tergiverser sur la dénonciation possible. Il est arrivé aux mêmes conclusions qu'elle, et c'est un fait.
Vu la nature du personnage, il est étonnant qu'il ne s'accroche pas plus aux détails du nom, se contentant d'une approche superficielle de l'information.
Non. C'est assez logique, en fait.

Bon... La méthode actuelle fonctionne. Mais mal. Il serait sans doute possible de continuer à lui tirer les vers du nez l'un après l'autre, mais ce serait long. Sans compter que les cris qu'il semble obligé de pousser pour se sentir exister vont finir par attirer l'attention.
Il est l'heure d'une nouvelle approche. Faire mine de suivre son jeu, pour un temps.


Un certain temps.

Ce qui est la seule réponse exactement correcte, dans la mesure où les termes de "maîtrise" et de "ces idiots" sont susceptibles de recouvrir plusieurs acceptions.
Hypothèse : maîtrise est employé pour qualifier un contrôle effectif supérieur au contrôle ressenti, et ces idiots fait référence à l'ensemble des membres des Comités de Vigilance sur lesquels s'exercent le dit contrôle.
Demande de "donnant-donnant" équilibrable par digression familiale.


Ma mère adoptive est l'une des fondatrices des Comités de Vigilance. Je l'ai assistée dès le premier jour, tout en me montrant et en endossant un rôle de coordinatrice des différents Comités. Mais connexions atteignent divers degrés, et le taux d'informations me parvenant ainsi que la vitesse d'acheminement de l'information en dépendent. Mais s'étendent potentiellement sur l'intégralité du Kil.

Pour la partie des membres officiels des Comités. Au final, son réseau était loin de lui permettre de savoir ce qui se passait partout dans le Kil -même si elle devait pouvoir focaliser les recherches à la demande, si le besoin se faisait sentir.
Mais pour l'instant, l'essentiel de son travail de récolte d'information se concentrait sur... Les membres du Comité.
Une fois qu'on connaissait les rouages d'une machine, on pouvait la remodeler à l'envie...



La perfection est amorale.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 21h58
 
Une pause. Il secoue la tête, nouveau sourire.

CK : "Non... Non non non, vous êtes bien trop compliquée. Voyez, je vous ai posé une question simple : sujet verbe complément. Combien de temps. Je ne vous ai pas demandé si votre mère avait couché avec les fondateurs de la cité ou si vos informateurs pouvaient savoir quel notable s'était torché le cul avant d'avoir eu l'idée d'aller aux sanitaires. Donc, prenons la réponse courte : un certain temps. Là, vous pourriez utiliser votre temps non pas pour me dire ce que je n'ai pas demandé, qui, en passant, allait être l'objet de ma question SUIVANTE, mais j'étais intéressant par un temps plus... Défini. Année, mois, jour, un minimum. Bon, néanmoins, je vous imaginais mal arriver en claquant la porte. Mais s'il s'agit d'une mère adoptive, elle vous a DIRECTEMENT intégré au comité... Vous avez donc été adoptée à un âge qui vous permettait d'oeuvrer pour la communauté. Oh, tragique histoire je suppose, ne vous inquiétez pas, je ne vais pas creuser ça, mais..."

Allant vers la porte, sans prévenir, il l'ouvre. Et, joyeux...

CK : "Hey, les gars, on a besoin de deux bières, d'un saucisson, d'un peu de temps, ça peut se faire ?"

Un bourse vole, s'écrase sur un bureau, et, sous les yeux héberlués de quelques comitaires, la porte claque sur un :

CK : "Merci les jeunes !"

Impossible de savoir quelle allait être leur réaction, mais manifestement, il s'en foutait. Non, personne ne rêve, retournant à la jeune femme, il se dirige vers la chaise, s'assied, et regarde la jeune femme en croisant une jambe.

CK : "J'ai horreur de discuter avec quelqu'un le ventre vide, pas vous ? Oh, vous inquiétez pas pour l'argent... ça me fait plaisir, vraiment."

On aurait pu percevoir une tentative de corruption mais... Il n'en était rien.

CK : "Alors, ça a commencé quand, votre façon d'éluder les questions en compliquant les réponses autant qu'un livre de compte d'un banquier maniaco-dépressif ?"

On appelle ça l'hôpital qui se fout de la charité...


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Dhiwara 19 Otalir 814 à 22h44
 
Il y avait des limites à ne pas dépasser.
Et l'un des problèmes que les gens avaient tendance à constater avec Jade, c'est que les dépassements de limites n'avaient pas tendance à être réprimées d'un simple froncement de sourcils.
Elle était plutôt du genre à trancher les aspérités.

Calmement, posément, elle se leva, faisant le tour du bureau.
Sur sa hanche, une bourse pansue, bien en évidence.
Elle avait récemment eu affaire à un gamin du même genre. Un sauvage, doué pour le vol à la tire. Moins doué qu'elle, ceci dit. Ce qu'il avait eu loisir de regretter...

Elle ouvrit la porte. Oui, ils étaient bel et bien désorientés, on pouvait s'y attendre. Mais les manifestations d'humeur de son interlocuteur commençaient à être des plus contre-productives, et il était hors de question de se laisser interrompre de façon incontrôlable, ce que la dernière intervention risquait de produire.


La bière et le saucisson sont pour vous. Qu'on ne nous dérange pas.

Une petite pause. Non pas qu'elle ait besoin de temps pour réfléchir, mais les hommes aimaient bien, avant qu'on leur demande quelque chose de malsain, sentir chez autrui un soupçon d'hésitation, comme une prise de décision la moins pire. Cela les confortait dans l'idée qu'ils accomplissaient quelque chose de profondément moral, malgré les apparences extérieures.

Et si vous l'entendez à nouveau, vous lui brisez la mâchoire.

Et, tandis que la porte se refermait, elle lança un unique avertissement télépathique.

La ferme !

Jade n'était pas en colère. La colère était une source de réponses instinctives incontrôlables, un générateur d'erreurs de traitement. Mais les gens étaient parfois raisonnables face à la colère, comme s'ils pensaient qu'en la renforçant, ils risquaient de se faire blesser.
Ce qui signifiait qu'ils excluaient la possibilité de se faire blesser par un acte délibéré et logique, preuve de leur incapacité à analyser une situation autrement qu'à travers des filtres moraux.

C'est pourquoi Jade paraissait en colère. Si elle devait user de violence à l'encontre de l'individu, cela ruinerait leurs chances de collaboration. La menace de la violence pourrait peut-être permettre de l'éviter.
Et, puisqu'on était entre gens au courant, on pouvait se permettre les grands moyens.

Lorsque Jade se retourna, ses yeux n'étaient pas plissés de rage. Sa voix ne grondait pas. Sa mâchoire n'était pas serrée.
Par contre, une légère lumière verte pulsait dans chacune de ses paumes, tandis qu'elle se tenait dos à la porte.


Tu la fermes. Et tu arrêtes de jouer au con. Un registre grossier était semble-t-il une des marques reconnue de colère, autant en user. On peut collaborer -ou pas-, on peut échanger -ou pas- mais on est pas là pour jouer dans une de tes fi-outue Oui, à la réflexion, 'foutue' faisait plus grossier que 'fichue' scène de théâtre de rue.
Compris ?



La perfection est amorale.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Luang 20 Otalir 814 à 16h21
 
Déception intense lorsque la "geolière" décide de détourner l'arrivage à venir. Elle n'était manifestement pas dans le même état d'esprit que lui, quelle déception ! Non, c'est vrai quoi, on sous-estime souvent l'importance du badinage mais quel dommage, laisser ainsi passer une belle occasion de combler une dent creuse en parlant utilement, c'est pas un monde !

Briser la mâchoire. Là, tout être normal aurait réagi en blanchissant un brin. Ou, éventuellement, en décidant de se tenir à carreaux. Pour Cal, non. Il ouvre la bouche. Mais l'ordre claque. Plus autoritaire qu'une menace indirecte. Claquement des dents lorsque la mâchoire se referme.

Pas trop chercher, non plus. Il l'avait fâché ? Quel dommage. Et elle...

CK : "Vous devenez vulgaire, ma Dame, ça ne vous va vraiment pas."

Ferme là.

CK : "Non, c'est vrai, vous me paraissiez plus posée. Qui a parlé de jouer ? Enfin, ok, on joue tous, la vie est une vaste scène de théâtre. Z'avez jamais eu l'impression, quelque part, que vous ne jouiez pas un rôle face aux gens ? Bref, pas là pour parler philo, mais enfin, merde, je collabore ! Je vous dis tout, et vous ne m'avez rien demandé ! Je veux dire, vous ne m'avez rien demandé de concret. Quelques petits détails ou mes états d'âme, tu parles d'un collaboration, c'est même pas un interrogatoire ! Vous m'avez demandé si j'ai des complices ? Un receleur ? Si je garde ce que je prends chez ma pov'maman ? Non ! Non vraiment, y'a mieux comme interrogatoire, c'est tout... Par contre, les mains..."

Il montre les lumières pulsant dans les paumes.

CK : "C'est très, très impressionnant. Vous pourrez m'apprendre à faire la même ?"

Bon, si c'était de l'intimidation, non, ça ne passait pas. Toujours souriant le bougre...


Gentleman Cambrioleur
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Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Luang 20 Otalir 814 à 17h18
 
Ah, forcément, s'il s'attendait à ce type d'interrogatoire, il était déçu.
Et sans doute totalement imperméable au fait qu'on aurait déjà pu en arriver à de telles questions s'il était vraiment décidé à collaborer.
Si on pensait que l'autre en face était sur le point de craquer, oui, on pouvait lui soumettre un feu roulant de questions, auxquelles il répondrait, dans lesquelles il s’empêtrerait, se contredirait... Mais c'était rare. Généralement, cette tactique revenait à laisser à l'autre le choix de la question sur laquelle il avait le plus beau mensonge, et on se retrouvait pris à son propre piège.
Non, si on voulait vraiment interroger une forte tête, on posait une question, et on s'y tenait, on ne lâchait rien, sauf peut-être ses coups.

Mais de toutes façons, que croyait-il ?
Qu'on allait lui taper sur les doigts ?
Il n'était pas assez dangereux pour mériter une mesure extrême. Trop malin pour s'insérer dans un réseau. Trop grande gueule pour en diriger un efficacement. Trop sûr de lui pour se laisser influencer par une gronderie.
Bref, c'était le genre typique de cas qu'on amenait aux bureaux des Comités de Vigilance, alors qu'ils ne pouvaient rien en faire. Pas d'assez gros poissons, et trop remuant, pour justifier l'énergie nécessaire à traiter les cas.
Raison principale pour laquelle Jade ne dirigeait que très rarement les interrogatoires.
N'eut été la nature très particulier du jeune homme, elle aurait à peine survolé le rapport le concernant.

En parlant de nature...


Curieux ?

Il n'était pas le seul à savoir sourire. Jade avait aussi une bibliothèque personnelle à ce sujet, même s'il manquait plusieurs rayonnages.
Sourire n°5-B : L'ironique.

Secouant une main pour chasser le picotement désagréable qui s'y installait, elle avança lentement la deuxième, la paume toujours luisante d'une lueur émeraude, comme si elle voulait caresser le sourire de Cal.


Tu veux voir ce que ça fait ?

Elle, en tout cas, avait bien envie de le voir. Elle parvenait désormais à bien doser pour l'utilisation sur des objets, mais n'avait pas encore eu l'occasion de tester l'utilisation sur des êtres vivants.
Dans le cas présent, ce pourrait être... Quelle était l'expression, déjà ?
Ah oui. Joindre l'utile à l'agréable.



La perfection est amorale.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Luang 20 Otalir 814 à 17h36
 
Bon. Il y avait plusieurs raisons pour initier un "contact chaleureux". La paume d'une mère, sur laquelle l'homme pouvait trouver un réconfort. Celle d'une amante, qui apportait cette petite touche d'excitation, cette touche de vie qui en faisait le sel. Celle d'une amante, mais déçue, qui claquait dans l'air aussi sûrement qu'un éclair. Ouaipe, cette paume là était déjà moins sympathique.

En revanche, la paume crépitante, il n'avait jamais testé. Mais même lui, Cal le Magnifique -au sens tarquinien du terme, entendons-nous-, sentait l'embrouille, la peau qui se soulève et les poils qui se dressent. Pas la bonne chair de poule. Mode provoc' off.

CK : "Allez, soyons fou."

Que... L'homme se lève, avec vivacité, esquivant inconsciemment "l'axe de tir", prend sa chaise, la pose sur le bureau, recule d'un bond, esquivant donc la ligne directe entre elle et l'objet, anguille inconsciente de l'hameçon.

CK : "C'est à distance hein ? Allez-y, je vous rachèterai une chaise, ou je vous en trouverai une ! Promis !"

Oui, plus de provocation. Car chez Cal, cette innocence est tout à faire sincère. Oui, parfaitement, il est curieux. Oui, il veut voir l'effet produit. Et oui, pas une seule seconde il ne se doute d'avoir dessiné une belle cible rouge sur son torse. Grande sourire, à nouveau, vers la comitaire. Grand sourire, amusé, impertinent, mais pas insultant. Cal, quoi. Levant brusquement les mains, le voilà qui gueule :

CK : "'TENDEZ !"

Il lève un doigt.

CK : "Si vous tirez, ça va bousiller vos papelards. Attendez, je... Vous voulez que je bouge la chaise ?"


Gentleman Cambrioleur
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Explorateur Urbain
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Luang 20 Otalir 814 à 19h01
 
Là, forcément. On ne peut pas être à deux endroits à la fois. Et en se maintenant dos à la porte histoire qu'il ne parte pas en vadrouille, il a le champ libre pour se balader dans le bureau.

Non, ce n'est pas à distance.

C'était déjà bien assez voyant comme ça.
Ce qui était à distance, par contre, c'était le lourd fusil rangé dans le coin.
Pouvait-elle l'atteindre ? Oui, maintenant que son interlocuteur était derrière le bureau, ce serait un jeu d'enfant.
Il faudrait dissiper le pouvoir afin de ne pas abîmer l'arme, mais ça c'était facile.
Pour sortir l'arme de son étui par contre... Trop lent. Il faudrait se contenter de dégager la crosse et de tirer à travers le cuir.
La précision s'en ressentirait, de même que la puissance, mais ce n'était ni une cible lointaine, ni un colosse, cela devrait suffire.
Surtout si elle actionnait le tir multiple.

Bon, ça, c'était le volet faisabilité court terme. Et à long terme ?
C'était mauvais pour les Lanyshstas, si elle tuait la moitié de ceux qu'elle rencontrait. C'était mauvais pour le bureau d'accueil, si on "pratiquait" la vigilance, surtout dans ses aspects les plus sombres, ceux qui n'étaient pas sensés lui être associés. Ce serait la fin du bureau dans le quartier, un recul d'au moins 2 saisons.
Et pour elle... Ce n'était pas l'idéal non plus. Oui, Markus et son acolyte avaient entendu crié, ils savaient que le cas s'avérait difficile. Mais est-ce que ça justifiait de lui inclure un système de ventilation interne ? Sans doute pas.

Bon... S'il y avait agression, elle aurait beau jeu de répliquer, mais visiblement, niveau agressions, il était plus du genre à les provoquer qu'à les accomplir.


Mais oui, bouge la chaise.
Et rassied toi dessus.
Ou prend ma main si tu es curieux.


Voilà. Deux options simples. Histoire de pouvoir retourner à l'entretien d'embauche -ou plutôt, selon les apparences et le lieu, l'interrogatoire- le plus vite possible.
Un choix enfantin.
L'un ou l'autre.
Vu l'énergumène, Jade était quasiment sûr qu'il allait en inventer un troisième.



La perfection est amorale.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Matal 21 Otalir 814 à 18h38
 
Pas à distance ? Oh. Déception. Les armes de jets avaient cela d'appréciables qu'elles vous permettaient de frapper puis de vous carapter à distance. Pas les armes à feu, trop bruyantes, trop visibles, dont la simple odeur vous rendait aussi repérable qu'un troupe de bêtes de somme. Non, mais un couteau de lancer, une fine arbalète, ça, c'était efficace, mortel, et silencieux.

Il hausse les épaules. Bon.

Ramenant la chaise au sol, il secoue la tête, doucement.

CK : "Vous n'êtes vraiment pas marrante. Et vous ne m'avez même pas dit ce que vous attendiez de moi..."

Et là, le réflexe stupide. Qui commence par un :

Ck : "Bon, sans rancune, dites moi vraiment ce que vous att..."

La main qui se tend, pour une franche poignée de mains. Dans les règles. Et...

Une seconde de blanc. L'intense sensation de s'être fait avoir quelque part, comme si on avait été abusé par son propre inconscient, décidément trop stupide pour posséder un minimum, juste, un minimum, de jugeote.

Ensuite, une seconde de douleur, brutale, vive, qui vous envoie au chou dans un "dzzzt" et une odeur de grillé. Puis un :

CK : "AaaaaaaaaaaaAAAAAAaaaaaaahaaaaaaaaaaa !"

Oui, on appréciera la performance vocale et onomatopéique de votre serviteur. Reculant d'un bond, il attrape son poignet fumant. Les larmes aux yeux... Avant de parvenir à retrouver son souffle.

CK : "C'est..."

Pause...

CK : "C'est génial..."

Hein ?

CK : "Apprenez moi à faire ça ! S'il vous plait ! Appre... Aaaaaah chiure, ça crame !"

Douleur. Il s'effondre sur la chaise, souriant, en larmes, mélange étrange et malsain. Pas net, pas net, pas net.


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Matal 21 Otalir 814 à 19h15
 
Ah !
On y arrivait. Par un biais détourné, certes, mais on y arrivait. Si le bâton ne fonctionnait pas, la carotte pourrait peut-être le faire.
Jade observait attentivement la main. Elle a changé de couleur, prenant cette teinte d'hématome, comme si on l'avait maltraitée à coup de marteau.
Mais plus que l'effet de ses propres pouvoirs, elle semble guetter autre chose.
Autre chose qui, idéalement, devrait se...
Non. Rien.
Pas encore mûr.

Ceci dit, si ses propres pouvoirs s'étaient déclenchés, il n'aurait sans doute pas pu s'empêcher de s'écrier.
Encore.
Celui-là avait peu de chances de s'en sortir s'il n'était pas un minimum assisté... Et, ce qui tombait bien, c'est qu'elle avait justement besoin de quelqu'un à assister.


C'est possible.

Mais était-ce préférable ?
Ce n'était pas exactement ce qu'elle avait imaginé. Pas ce que Rhôz attendait non plus, sans doute. Mais exploitable. Tout en le rendant temporairement gérable. Et en lui sauvant peut-être la vie. Ou pas.


A condition d'écouter plus que tu ne parles. Je peux t'apprendre ça, d'autres choses, et même te sauver les fesses pour d'autres affaires de vol pour lesquelles tu finiras forcément par tomber.
Mais si je n'ai rien contre les adaptations personnelles, ça se fait à mes conditions. Et si on a un accord, on a un accord, un non-respect d'un accord équivaut à une trahison.


Et Jade n'était pas du genre à accepter les trahisons.
Bon, assurément, ça faisait très "attente du public", cette description des faits, mais c'était peut-être à cela qu'il s'attendait.
Et ce n'était pas si éloigné de la vérité que ça.



La perfection est amorale.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Merakih 22 Otalir 814 à 18h59
 
Doucement, il lâche un :

CK : "Sup... Er."

La douleur est intense, c'est sûr. Et là, on pourrait se demander, pourquoi un être tel que Cal, au fond pas bien méchant, pourrait avoir besoin d'un tel pouvoir ?

Ce à quoi on répondra, caractérisant chaque action du jeune voleur : Et pourquoi pas ? Car au fond, c'est ça qui est intéressant. Pourquoi se limiter à des actes banals, effectués par tous, pourquoi ne pas étendre son champ de possibilité à grand coup de canon, pourquoi ne pas joyeusement marcher sur la tronche des probabilités et s'essuyer les pieds sur le visage des statistiques ?

Pourquoi pas ?

Dans sa voix, néanmoins, nettement moins d'impertinence, tant l'apport d'hormones douloureuses atténuent doucement l'activité prolifique de son cerveau. Douleur trop brutale pour un réel flux d'adrénaline.

CK : "M'avez même pas dit pourquoi ma Dame... Arrêtez de tourner autour du pot... Je veux bien signer pour un accord, mais si vous me demandez de conquérir le quartier avec ma bite et mon couteau, je risque pas d'être super rapide..."

Il lui sourit. Moins fébrile le sourire.

CK : "Après, si vous avez besoin d'un bon prestidigitateur... Suis votre homme."

Pourquoi pas ?


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain

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