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Sur les traces d'un Créateur
A la Far'fouille on farfouille !
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Matal 2 Jayar 815 à 13h14
 
Bien qu’il ne fut pas tard dans l’après-midi, j’avais l’impression de me balader en plein crépuscule tant l’épaisse brume, principalement causée par les déchets et autres sorties d’égouts qui débouchaient ici, masquait la lumière du soleil.
J’avançais d’un pas prudent. C’est à peu près la seule chose censé à faire lorsque l’on est incapable de voir le bout de ses pieds. A mes côtés, Mi-mains m’avait copié en s’enroulant autour du nez et de la bouche un bout d’étoffe légère.


Mi-mains : C’est pire qu’les égouts votre truc là.

Que voulez-vous répondre à autant de franchise et de justesse sinon rien ?
Quelques heures plus tôt, dans l’appart-telier, j’avais réuni une besace et quelques instruments basiques, saisis le gamin au vol et nous emportais tous les deux dans les bas-fonds du Kil’sin. Sans totalement l’avouer, j’ignorer à peu près tout de ce que j’allais y chercher. La semaine qui avait précédé, mes investigations auprès des comités d’artisans des puces de Koi avaient produites leur taux d’informations. Oh certes, ce n’était que la confirmation de tous les on-dit qui flottaient sur les rigoles. Néanmoins, la perspective de trouver des schémas ou autres babioles issues – soit disant – du Créateur m’avait mis la puce à l’oreille. Ni une ni deux, bien décidé à braver tous les dangers qui sévissaient dans ces endroits-là, je m’employais, accompagné de mon assistant, à dévaler les rudes pentes jusqu’à finalement atteindre le domaine de ceux à qui l’on avait tout retiré : les parias, les inutiles. Les Rigoles portaient bien leur nom. Le système Kil’sinite était simpliste. La ville était bâtie en hauteur, tout ce qui dépassait la brume constituait les actifs ou les passeurs, investis chacun à leur manière dans la vie du Sharss. Le reste, qu’il s’agisse des vivants, de matériel ou de fluide, ce qui n’avait plus rien à faire en haut dévalait les pentes pour finir dans les rigoles.

Ainsi, c’était comme un second quartier, renfermé sur lui même par la force des choses, qui tentait péniblement de s’élever au-delà de la brume. Ici-bas, les ruelles n’étaient pas faites de pavés ou de graviers savamment répartis, que nenni, il s’agissait d’une boue nauséabonde, mélange d’évacuation des eaux usées, de crasse en provenance des engins abandonnées et de terre corrompue par les organismes néfastes qui pullulaient. Des semblants de logements avaient été bâtis à partir de matériaux de récupération. A en observer les structures branlantes, ils apportaient plus de danger que de protection.
A mes yeux, les Rigoles avaient toujours été l’un des endroits les plus dangereux du Kil’sin. Certains vous rétorqueront que les Dessous l’étaient tout autant. Toutefois, les Dessous étaient régis par des principes, certes pas toujours moraux, mais qui avaient le mérite d’exister. Les Rigoles n’avaient rien d’équivalent. C’était une zone de non-droit.

Depuis quelques temps déjà, comme m’avait mis en garde Bragg dans l’un de ses moments d’extrême lucidité, certains groupuscules s’étaient installés de leur plein gré autour des décharges. Ils ne prenaient pas le risque de vivre ici mais avaient très vite matés les quelques grandes gueules du coin et sécurisé les périmètres qu’ils jugeaient dignes d’intérêts. Dans ceux-là, il y avait des chercheurs entièrement consacrés à leurs investigations autour des fameux schémas du Créateur ; des artisans ambitieux qui voyaient en cette nouvelle Folie un moyen de diversifier leurs échoppes en vendant toutes sortes de débris auxquels ils vantaient les plus fabuleuses qualités ; et enfin des organisations aux desseins plus obscures comme le Comité de Récupération et d’Adoration des Reliques du Créateur, le CRARC, dont la vue du sigle suffisait à effrayer les curieux. Je ne savais pour ainsi dire pratiquement rien sur eux si ce n’est qu’ils entretenaient une fascination pour tout ce qui avait attrait, de près ou de loin, au Créateur. Au-delà de leur dévotion, leur message était clair : nul ne devait s’accorder le droit d’étudier ou de modifier ce qui avait été autrefois imaginé par le Créateur.

J’avais prévenu Mi-mains, l’enjoignant à ne pas relâcher son attention et à se tenir prêt à user de son tranquiliseur à mon commandement. De mon côté, mon Crach’Feu pendouillait à ma ceinture, mal camouflé par plusieurs étoffes colorées.


Mi-mains : Au fait, on cherche quoi ici m’sieur ? Z’avez dit des trucs du Créateur, mais c’est pas bien précis ça…
Chuuut ! Pas si fort…
lui dis-je en lui faisant les gros yeux. Officiellement, on est là pour la balade, pour offrir un peu de distraction au peuple oublié et rejeté, n’oublie pas le plan. C’est important d’avoir un plan capiche ?

Je tirais de ma besace un jeu de dés deux petits pots métalliques. J’en donnais un au Mi-mains.

On va aller jeter un coup d’œil près du gros tas de décombres, y’a l’air d’avoir du monde…

En effet.
Une bonne dizaine d’hommes et de femmes d’âges variés farfouillaient inlassablement dans un gros tas de ferrailles, entre autres choses. Tous portaient le même signe distinctif : les initiales CRARC brodés à leur chemise, au veston ou sur un bandeau.
Bingo.
Maintenant, plus qu’à attirer leur attention. Un jeu d'enfant pour un Bouffon. Nous contournâmes le groupe aperçu au loin finalement nous poser auprès d’un tas plus modeste de détritus, à une cinquantaine de mètres des membres du CRARC.


Premier assistant, il est temps ! Fourre un peu ton nez là-dedans, dis-je en pointant les ordures.

Il ne comprenait pas vraiment l’idée mais l’enfant s’exécuta tout de même docilement. Le bruit ne tarderait pas à alerter nos petits poissons. Et à ce moment-là, il faudrait être rusé, subtile. Une habitude, mon quotidien.



- Thème d'Elyas -
 
Lia
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Merakih 3 Jayar 815 à 14h59
 
Cet égout est définitivement étrange. Dénué de toute logique d'optimisation, son organisation succombe au chaos simple de ceux qui parlent trop avant de prendre une décision. Tes explorations t'ont amené à découvrir une multitude de sorties qui donnent sur le brouillard épais des Rigoles…

Les Rigoles, un monde qui te parle, au combien semblable au Ras-du-Sol, mis à part les odeurs peu être. Au fond du chaudron chacun est amené à faire ce qu'il doit faire pour survivre, ou finir dans un tas d'ordure délaissé.

Tu n'y à pas laissé ton empreinte pour l'instant, si ce n'est l'image d'une gamine en combinaison étrange avec des lunettes et un masque respiratoire, qui apparait et disparait comme le brouillard. Tu l'aime bien ce brouillard, comme un filtre qui cache les détails les plus perturbants de la réalité du bas monde.

Tu ne te lasse jamais de ce spectacle… Ni même de voir tes semblables qui fouillent dans les déchets. Même s'ils n'ont pas vraiment les mêmes priorité que toi. Toi tu cherche quelque chose de… spécial, cette fois.

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La gamine rôde agilement dans le brouillard, un chat de gouttière qui avance prudemment dans un territoire inconnu.

Elle passe une bande de timbrés qui portent tous le même symboles étranges et cet air illuminé du fanatique. Mais un bruit l'attire, pas très loin, dans le territoire délimité des gus qui à défaut d'être pris au sérieux, se prennent eu même beaucoup trop au sérieux.

Les ombres pâles du brouillard sont une couverture agréable alors que la gamine s'offre le loisir d'apercevoir le contour de l'Arlequin et son apprenti, et le raffut délicat de la fouille qui rameute le CRARC.

Une chouette occasion d'observer les autochtones en action.



 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Julung 4 Jayar 815 à 03h42
 
Les fesses en l'air et la tête plongée dans les débris, Mi-mains farfouillait sans réellement savoir quoi chercher. Il avait néanmoins compris son rôle : faire le plus de bordel possible. Il frappait et remuait sans raison apparente tout ce qui lui passait sous la main.
De mon côté, je faisais mine de l'observer tout en faisant rouler les dés dans le gobelet. Un regard discret par dessus mon épaule m'informa que le gibier approchait.
Il s'agissait de deux hommes à l'aspect chétif ainsi qu'une femme plus imposante - comprendre plus large que grande - qui ouvrait la marche. La voix puissante de cette dernière vint mettre un terme à l'attente dans laquelle je m'étais plongée.


Joséphine : Eh là ! Qu'est-ce que fichez?

Lentement, sans cesser de faire danser mes dés, je pivotais dans sa direction. Un sourcil relevé, je l'observais de bas en haut. Elle était vêtue de vêtements solides, sans richesse apparente. Un gilet en maille de coton, tâché par endroits recouvrait sur le buste un ensemble chemisier-pantalon d'un gris qui tenait plus du noir délavé. Le sigle du CRARC était brodé en fil doré au niveau de son épaule, jaillissant avec contraste du reste de son accoutrement. Cette tenue simpliste habillait une carrure généreuse. Partant de ses bottes de cuir salies par la boue, on trouvait de solides mollets surmontés de cuisses épaisses, pas loin de celles d'un yloataku, rien que ça ! Ses hanches semblaient capables de vous sortir des gosses par deux tandis que sa poitrine menaçait de faire exploser son chemisier. Enfin, son visage rondouillard aurait pu lui donner un aspect sympathique si seulement son regard avait été un poil plus diplomate. Le tout était saupoudré d'une chevelure brune négligée attachée par un simple élastique. Impossible de lui donner un âge précis. La trentaine peut-être, ou la quarantaine, son épais faciès pouvait aisément camoufler l'apparition des premières rides.
Les deux hommes, plus jeunes, restèrent un pas en arrière. Épaules légèrement relevées, tête baissée. Des soumis, des laquais. Ils portaient tout deux des longues toges gris-blanc. Leurs mains avaient conservé des traces de meurtrissures, sûrement la conséquence des fameuses recherches dans les débris.
J'affichais un sourire radieux tandis qu'en toile de fond, Mi-mains continuait inlassablement son joyeux bordel sonore.


Bien le bonjour...ou le bonsoir d'ailleurs ! Je levais mon index vers le brume. C'est qu'avec ce machin là, on en viendrait à douter pas vrai?

Le regard à la fois flippant et impatient de la femme me sommait de passer la vitesse supérieure.

Ah oui-oui-oui... Ce qu'on fait là. Bien voyez vous chère madame, on cherche quelque chose !
Joséphine : Pardon?!

Elle s'était avancée, la mâchoire serrée, le poing tremblotant, comme si elle s'apprêtait à donner l'ordre de nous faire disparaître. Je secouais la tête, animant mes clochettes.

Oh, pas d’inquiétudes, rien de bien sorcier, on aimerait simplement trouver une table, ou un semblant de support pour y jeter nos dés. Coup d’œil vers le gobelet. Voyez-vous, nous sommes là pour offrir jeux et divertissements aux oubliés du Sin ! Nulle concurrence quand à votre drôle d'activité, non-non-non, soyez en certaine. Notre domaine est tout autre. C'est celui de l'aventure et du frisson qui émane du creux de nos mains.

La Big lady ne sembla pas se détendre.
Elle me regarda à nouveau puis pointa le Crach'Feu à ma ceinture.


Joséphine : Tu me prends pour une andouille le Bouffon? T'es quel genre d'animal pour te balader avec un engin pareil et prétendre aller t'amuser dans les Rigoles?

Une andouille certainement pas...ou une grosse andouille alors. Oui, la comparaison était plus juste.
Je lui adressais une révérence, bas, très très bas, histoire de bien montrer mon arrière train au singe dominant.


Le genre d'animal qui aime sortir couvert gente dame. Quand à l'engin, aucune crainte à avoir là dessus, son gabarit n'est qu'une fausse impression. A peine plus efficace qu'un tranquiliseur dans sa version électrique. Ça vous foudroie un nourrisson mais pour un adulte, encore faudrait-il que celui-ci soit proche de la fringale pour en ressentir le moindre effet. Puis comme on dit, c'est pas la taille qui compte hein?

Elle laissa échapper un grognement bestial. Quel fabuleux spécimen krolanne.

Josphine : Donc ton truc, c'est de te pointer comme une fleur sur notre terrain avec pour seule défense un jouet d’apparat?

Silence.
Soudain, elle éclata d'un rire...masculin.
La médecine avait-elle donc autant progressé? Ça expliquerait bien des choses...


Joséphine : T'as le mérite d'être marrant, débile mais marrant ! Les affaires doivent bien marcher pour toi là haut.

Si tu savais ma grosse...

Joséphine : Eh le môme ! Sors ton nez de là ! Vous deux, vous venez avec nous, mes gars ont besoin d'une pause. On va voir ce qu'ils valent tes jeux.

Le gamin s'extirpa du tas de débris, le visage désormais recouvert de cambouis. D'un hochement de tête, je lui fis signe d'obtempérer. Dans un silence de cathédrale, nous emboîtions le pas pour rejoindre le reste de l'équipe de recherche.
Arrivé au pied d'une immense montagne de ferrailles, on nous fit asseoir autour d'une table composite : bois pour la majeure partie, métal pour le reste.
Ici et là, des sacs remplis de casse-croûte, d'eau potable mais également d'objets plus étranges, inqualifiables.


Joséphine : Nous, on est le CRARC. Si vous savez pas ce que ça signifie...mhh en gros ça veut dire qu'il ne faut pas venir traîner dans nos pattes. Mais on va faire une exception pour vous deux. Parce que vous avez des bonnes tronches de vainqueur ah ah ! Pâle comme un cul et crade comme un souillon. Vous faites la paire ah ah !

Big lady agita la main vers un gars taillé comme une asperge. Pas loin des deux mètres mais pas plus épais qu'une poutrelle.

Joséphine : Eh Fred ! Viens voir ce que j'ai trouvé !

Le type arriva d'un pas traînant. Il portait le même genre d'habit que la femme. Son visage était creusé. On lui aurait donné sans peine la cinquantaine.

Fred : Mhhhh... Mouai et?
Joséphine : Fais pas ton blasé. Le coloré là, il dit qu'ils sont là pour nous amuser. Alors on va en profiter.
Fred : Si tu l'dis Joseph', si tu l'dis...

Joseph'.
Alors là, il y avait de quoi être sacrément troublé. Sur le moment, bien que mon visage n'en exprimait rien, une drôle d'image me traversa l'esprit. La légende des monsieurs-madames était-elle vraie? Sacrée découverte. Le Doc' serait assurément intéressé.
Je tapotais la table qui vibra alors dangereusement.


Allons allons, monsieur Fred, mmm-dame Joseph', ne soyez pas timides, venez nous rejoindre. Vous avez de quoi miser? Un pari sans mise, ça perd de son intérêt.

Les deux se regardèrent d'un air surpris. Décidément, au CRARC, c'était pas des cracs.
Après avoir fouillé dans leur poches, ils sortirent quelques pierres et prirent place face à moi.
A mes côtés, Mi-mains souriait également. Il connaissait son rôle : observer tout en restant discret.
Le jeu pouvait commencer.



- Thème d'Elyas -
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Vayang 5 Jayar 815 à 09h05
 
La foule ne tarda pas à se rassembler autour de nous. Certains prirent place à la table, les autres se contèrent de rester debout, le regard curieux. Ils paraissaient fatigués, usés tant par le travail que par l’air qui régnait ici-bas. Néanmoins, même s’ils tenaient plus du troupeau de morts vivants que de la horde en délire, j’avais mes spectateurs, mon auditoire. C’était comme un plaisir laissé de côté depuis plusieurs semaines que je venais de retrouver. En voyant que personne, mise à part le grand Fred et la Big lady, ne daignaient afficher quoique ce soit à parier, je fis la moue.

Vraiment ? Seulement deux joueurs à notre tablée ? Ne vous rendez-vous donc pas la chance dont vous disposez ? L’Arlequin et son Premier Assistant ici, avec vous, vous proposant d’embarquer pour une aventure ludique qui, d’un simple roulement de dés, pourrait changer votre vie ! Si vous voulez connaitre le frisson de pouvoir tout perdre ou tout gagner, il vous faudra faire preuve d’un peu plus de volonté, à moins que ce ne soit le courage qui vous fasse défaut !

Certains me fusillèrent du regard. Cependant, la plupart consentirent à jeter quelques pierres, pour la symbolique.

Voilà qui est mieux !

Alors que j’expliquais quelques règles simplistes tout en distribuant un jeu de dés à chacun des participants, Mi-mains furetait. Ça n’avait pas échappé à l’asperge dont l’attention était rivée sur le gamin. Mes tentatives pour lui faire détourner le regard restèrent vaines là où au contraire, sa comparse, le gros ou grosse Joseph’, s’agitait au moindre de mes mouvements. Si seulement le gamin avait été un lanyshta, il aurait été simple de lui glisser une pensée pour se montrer plus discret. Mais non. Un léger coup de coude eut un effet semblable, quoique beaucoup moins furtif. A présent, c’est sur moi que le Fred posait ses yeux froids et suspicieux.
L’ambiance tourna rapidement à la moquerie envers les perdants, un grand classique. Je saupoudrais le tout de quelques grimaces et cabrioles bien amenées histoire d’instaurer une atmosphère bon enfant. Tous y adhèrent excepté l’inamovible asperge.


Eh bien eh bien cher monsieur Fred, détendez-vous un peu, après tout ce labeur, vous le méritez !

Il se contenta d’un grognement.
Les dés roulèrent à nouveau rapidement suivis des cris excités des larbins du CRARC. La big lady adressa une lourde tape à l’épaule de son comparse. Un peu plus et j’eus l’impression qu’elle lui explosait l’articulation.


Joséphine : Il a raison le Bouffon ! Qu’est-ce qui te prends ? Secoues toi un peu ! On a bien trimé, un sac complet qu’on va pouvoir leur ramener à ceux d’en haut, des plans, des reliques, y’a de quoi faire !

Fred serra les dents.

Fred : J’aime pas sa gueule c’est tout… Une tronche de fouineur…

J’haussais les sourcils face à l’accusation. Un sourire malicieux se plaqua sur mes lèvres.

Voyons voyons, qu’irions-nous chercher ici-bas ? Des clients? Un vilain mal de gorge?

Il pointa le Crach’Feu en direction de ma ceinture.

Fred : Se balader avec un je ne sais quoi à l'aspect plutôt élaboré, c’est pas commun. Ça ressemble plus à quelqu'un qui aurait quelque chose à craindre ou bien…qui en aurait après Sa technologie.

Je restais silencieux.
Joseph’ soupira.


Joséphine : T’inquiète pas, il m’a dit que c’était qu’un truc pour impressionner. Puis t’as vu comment il est fichu?! Une brindille, pire que toi. Qu’est-ce que tu veux qu’il nous fasse hein?

Bien que l'un ait tapé dans le mille, l'autre semblait bien naïve. C'était ma chance. La transgenre portait la culotte, c'était flagrant. Il n'y avait qu'à abonder dans son sens, juste un petit plus, histoire de pousser le rôle du comique abruti jusqu'à la limite. Je pris un air pitoyable, déçu de ma condition.

Malheureusement, votre dame a raison. Mis à part notre langue que vous savez bien pendue, déformation professionnelle, nous n'avons pas grand chose pour nous. Alors oui, nous avons un joli petit pistolet. Et oui, c'est car nous avons des choses à craindre. Vous ne le savez pas vous. Oh non-non-non ! Mais notre métier est dangereux.

Pause marqué d'une poignée de seconde.
Avec de telles prestations, je pourrais bientôt prétendre à l'oscar.


Il y a ces sales petits voleurs qui essaient de vous détrousser en plein jour. Ils n'ont pas à se casser le dos pour ramener de quoi remplir leur assiette. En un tour de main, l'affaire est dans la poche... Puis les costauds ! Certains vous cassent la gueule car ils n'ont pas apprécié votre petit tour, d'autres parce qu'ils estiment que la chance ne leur a pas suffisamment sourit ou encore que votre calembour était déplacé. Enfin, vous avez les gros bonnets, ceux qui tirent les ficelles et qui voient en notre activité une nuisance pour leur propres affaires. Ceux là, si vous avez pas un calibre à la ceinture ou de bons amis, vous êtes sûr de finir disséminé aux quatre coins du Kil. La mise en scène, ça les amuse il parait.

J'en savais quelque chose.
Le Spectacle... Ah... Par moments ça me manquait.
La foule s'était tût au milieu de mon monologue. Je sentais les regards compatissants pleuvoir sur mon corps coloré. Même Mi-mains y mit du sien. Brave petit.


Bref, voilà le pourquoi du comment. Ça vous va comment explication? Puis d'abord, c'est qui ce Sa de Sa technologie? Vous parlez du père Atoufer? Ce filou nous a prit trente graines pour le gadget du gamin, un tranquiliseur à haute puissance électrique qu'il disait. Tu parles...

En assistant bien élevé, toujours muet, le jeune garçon agita son tranquiliseur cylindrique.
Un lourd silence prit place. Les ouvriers cessèrent de faire tourner leurs dés. Des murmures s'élevèrent ici et là.


Chuchotements : ....il ne le connait pas...jamais entendu parler du Créateur....c'est pas correct...non...c'est blasphème comme ils disent là haut...tu crois qu'l faudrait...Non il faut lui ouvrir les yeux...il doit savoir....il doit respecter...le pauvre ignorant...pas connaitre le Créateur...
Joséphine : Vos gueules !

Big lady avait frappé du poing sur la table, au sens propre malheureusement pour la tôle peu épaisse qui pouvait désormais ajouter cette marque au reste de sa grande collection.

Joséphine : Donc comme ça, tu sais pas qui est à l'origine des plus grandes avancées de notre civilisation? On t'as jamais rien appris?! On va s'en charger alors, après tout, ça fait aussi partie de notre boulot pas vrai mon Fredo?
Fred : Mhhh...Mouai...Ça fait partie...ça fait partie...


La Joseph' se racla la gorge. Visiblement, elle était rompue à ce rôle d'endoctrinement visant à lobotomiser les faibles d'esprits susceptibles de l'écouter.
En élève bien éduqué, j'agitais ma main en l'air.


Aheum...Excusez nous monsieur-dame Joseph', vous nous laissez le temps d'aller nous soulager un petit coup avant de démarrer votre exposé? C'est qu'on aimerait pas s'oublier sous l'effet de votre fabuleux récit.

Agacée d'avoir été coupée avant même d'avoir pu commencer, elle m'indiqua un tas de décombres vers lequel je pouvais aller faire mes besoins.

Ah, nous vous remercions, c'est fort aimable de penser à notre vessie. L'âge n'aide en rien... Gardez un œil sur le petit vous voulez bien?

...Et pas sur moi si possible.
Le pas gauche, sensé imiter une envie pressante, je me réfugiais derrière une montagne de débris, non pas celle vers laquelle la femme m'avait envoyé, mais sur celle du périmètre où avaient lieu leurs investigations.
Pour jouer le vrai, je déboutonnais mon pantalon puis me laissait aller tout en tentant de débusquer quelque chose d'intéressant.




- Thème d'Elyas -
 
Lia
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Matal 9 Jayar 815 à 10h59
 
Quand on ne comprend pas la langue, on observe les corps et le langage qui transpire dans les tons employé. L'imagination enfantine fait le reste. Et le spectacle est complet.

Les personnages sont en place. Ils sont étranges, le Fou et la Grosse dame, n'oublions pas l'Antipathique pathétique et le Fou'rmi. La seule chose certaine pour toi, c'est que le Crach'Feu que porte le Fou n'est pas un jouet. Sans doute tout ces gens se sont-ils regroupés pour une grillade… Mais dans ce cas, où est la viande. Je pense que ce doit être Fou'rmi qui fait office de nourriture vu comment tout les regards se tournent sur lui.

Le Fou s'éloigne, visiblement pour se soulager. Mais tu vois son regard qui s'attarde sans trop forcé sur les piles de déchet et tu reconnais une diversion quand tu en vois une.

Mais le pauvre Fou'rmi, il va se faire dévorer tout cru. Ils sont timbrés ces voleurs de vromballes.

Tu pèse rapidement tes choix.

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La gamine sort de la brume et s'avance vers une pile de déchets. Elle marche lentement mais avec la résolution de celle qui sait qu'elle aura encore d'autres tas à fouiller après celui là, et un désespoir sur le visage tout calculé pour amadouer les coeurs les plus tendres. Elle prend soin d'être vu par le groupe, sans leur faire directement face, elle est sourde-muette après tout.

C'est ainsi, qu'habillé dans une combinaison sale et délavé qui comportait le sigle étrange de l'AREU du kil'dara et une inscription : Aelyne, venait de violer le territoire du CRARC. Et sans le moindre souçis commence à fouiller bruyamment dans les ordures.

Et une distraction de plus pour le Fou et son Fou'rmi.



 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Merakih 10 Jayar 815 à 01h45
 
Justifier une pause pipi de plus de cinq minutes serait périlleux. Cependant, vu les flèches qui composaient le CRARC ici présent, ça semblait jouable. Enfin ça, c'était sans compter l'arrivée d'un élément perturbateur. Une crasseuse haute comme trois pommes qui débarqua sortie de nul part et se mit à fouiller à quelques mètres de moi. Le pire, c'est qu'elle faisait fi de toute discrétion. J'aime quand un plan se déroule sans accrocs moi jeune fille. Sauf que maintenant, la paisible balade dans les Rigoles pouvait très vite se transformer en quelque chose de beaucoup, beaucoup moins agréable.

Je me tournais vers elle, lui lançant un regard noir.


Dégagez de là vilaine fripouille ! Aller, aller, hop hop hop !

C'était sans compter la réaction du CRARC. De derrière la montagne de détritus, une voix s’éleva.

Homme du CRARC : Eh oh ! C'est quoi tout c'bordel eh ! T'en fais bien du boucan pour pisser un coup !

Entre deux fracas métalliques, je pouvais entendre les pas de l'homme qui approchait. Vite, trouver une parade, une solution de secours ! Une drôle d'idée me traversa l'esprit. A défaut de trouver autre chose, ça ferait l'affaire.
Je débouclais ma ceinture puis d'un trait, baissais mon pantalon et tout ce qui devait suivre. Lorsque le type du CRARC arriva, j'étais les fesses à l'air, orifice pointé vers le tas de décombres. Face à un tel spectacle, l'homme ne pu retenir une expression de surprise.


Homme du CRARC : Oh p'tain ! C'est quoi ça?

Je feignis d'être atrocement concentré sur mon oeuvre, forçant assez peu naturellement le trait.

Ah ! Euh... ça mon cher monsieur, c'est ce que l'on appelle peu communément un cadeau surprise. L'un ne vient pas sans l'autre. Une mécanisme complexe que le corps d'un krolanne. Malheureusement par moments, la machine est un peu rouillée...
Homme du CRARC : Ouai ouai ça va on veut pas les détails !

Il pivota en direction de Lia, le visage marqué de dégoût.

Homme du CRARC : Et toi là ! Qu'est-ce tu fous? Encore une pouilleuse qui veut salir Ses Création pour ensuite les revendre et tirer d'quoi s'refaire une beauté hein !

L'homme s'approcha doucement. Il n'était pas bien grand, des jambes courtes, un peu d'embonpoint.

Homme du CRARC : Tu vas voir si j't'attrape ! J'vais t'faire passer l'envie d'mettre ton nez là où y faut pas !

Le sbire du CRARC s'élança avec toute la lenteur qui le caractérisait vers la gamine.
Pendant ce temps, je remontais tranquillement mon bénard. J'avais évité les ennuis. Tant pis pour la fouineuse.



- Thème d'Elyas -
 
Lia
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Matal 16 Jayar 815 à 09h39
 
Les pas s'approche de toi alors que tu farfouille dans une pile particulièrement prometteuse, un mélange de pelures végétales et des lambeaux de tissus usés dont il ne reste de la couleur qu'un vague souvenir. L'endroit parfait pour trouver des trésors cachés. Tu fait mine de ne pas l'entendre, le temps que la secousse de son pas lourd et maladroit t'atteigne.

Alors tu extirpes tes mains de la crasse, non sans attraper quelques déchets qui ont attiré ton regard, pour afficher une surprise feinte sur un masque de légère peur. Non, le molosse ne t'effraie pas vraiment, mais il faut bien jouer ton rôle. Tu joue donc l'intimidé et lui tend timidement le bras articulé d'un mannequin dont l'avant bras se laisse mollement tiré vers le bas par la gravité de la situation.

Cela ne semble pas le rendre plus placide, alors tu baisses la main pour lever l'autre, celle qui contient une véritable trouvaille : une vieille horloge cassée. Elle semble en bonne état, mais les mécanismes sont fatigués et ses mains rouillés ne tournent plus. Pour tout ce que tu en sais, le gus considèrera ça comme une oeuvre du Créateur. Mais le concept même de Créateur t'échappes, pour toi, ta trouvaille est un présent de la Machine.

***

***


Tu te replis un peu sur toi même en prenant ton air le plus intimidé alors que le molosse accélère légèrement le pas pour te rejoindre.

Un pas. Deux.

CHTOCK

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Sans le moindre avertissement, la main du bras articulé s'écrase sur les parties sensibles du douillet du CRARC. Le son qui résonne dans le semblant de carrière ferait sans doute frémir n'importe quel mâle jusqu'au plus profond de ses entrailles.

La gamine se tourne pour offrir un sourire malicieux à Elyas, sa posture n'a plus grand chose de l'enfant effrayé et tout du félin prêt à bondir.



 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Merakih 17 Jayar 815 à 10h20
 
Homme du CRARC : Aaaa-ouillleeee ! Sale gamine !..va y siffle mon garçon...fais les redescendre...siffle...siffle...pense à ta descendance...

Sous mon regard admiratif, le brave homme sautllait en quête de ses précieux bijoux de famille. Le son produit puis le cri qui suivi furent tels que d'ici peu, le reste de la troupe débarquerait, trouvant devant eux leur camarade occupé à faire du cloche pied, une gosse plus agressive qu'un krynnan sous acides et un Arlequin qui ne savait plus bien où se mettre au milieu de ce foutoir.
La gamine me fixait. Allait-elle s'en prendre en moi? Coup d’œil vers le Crach'feu. Cramer une môme, j'avais jamais fait ça...Mhhh...Non. Y'a des limites à ne pas franchir, ou pas ici en plein milieu d'une bande de fanatiques consanguins.


Si vous n'êtes totalement stupide, planquez votre babiole et suivez nous. dis-je en lui indiquant la direction du campement.

Sans attendre sa réaction, je me mis en marche vers le regroupement. A mi chemin, je croisais des gaillards qui s'étaient hâtés vers le drôle de cri. Ils me fixèrent d'un air peu commode puis la vue de leur collègue qui sautillait en sifflotant suffit à les désintéresser de ma personne. Je retrouvais alors la table de,jeux avec Mi-Mains comme voisin.


Fred : Eh bien eh bien, c'était une sacrée vidange...On avait pas l'image mais le son... Qu'est-ce que t'es allé foutre là-bas derrière Bouffon?

Je haussais les épaules.

Trois fois rien. Promis. C'est la gamine qui a fichu le boxon. Une petite chose qui fouinait dans vos trésors...

Les deux responsables restèrent les yeux grands ouverts, muets comme des carpes.
Silencieux, ils se levèrent. Le monsieur-madame n'avait pas l'air de bonne humeur. Ses phalanges craquèrent.


Joséphine : T'as pas intérêt à nous mener en bateau.

Sourire.
A ce compte là, ce n'était plus un bateau mais toute une flotte qui fendait les flots de la tromperie et de la mesquinerie.
J'adressais un léger coup de coude à Mi-Mains. Le signal. Celui pour se faire la malle tout en emportant avec nous quelques "reliques" du CRARC.



- Thème d'Elyas -
 
Lia
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Matal 14 Julantir 815 à 14h20
 
Dis donc, ça ne s'arrête pas de baragouiner l'autochtone, dommage que tu ne comprend rien à leur langage. L'arlequin ne t'inspire pas forcément confiance, quelque chose dans ses mimiques de tout simplement grotesque. Mais son chapeau grelotte tout le temps, c'est marrant.

Tu enfournes l'horloge cassée dans une poche intérieur de ta combinaison, puis tu enfile ton air le plus niais sur le visage et avec un sourire angélique tu emboite le pas au drôle de gus qui sonne en dandinant.

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La gamine offre un sourire radieux à tout ceux présent. LE sourire, celui qui permet d'identifier sans difficulté les idiots bienheureux. Il ne se dissipe même pas devant la mine patibulaire des protagonistes.

Son air niais parcours le campement, sans jamais vaciller, quand bien même son regard croise un coup de coude discret… et louche. Le visage est parfaitement détendu, le corps lui est prêt à prendre la fuite, parce que mine de rien ils n'ont pas l'air de vendre des biscuits les loulous.



 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Merakih 15 Julantir 815 à 04h18
 
Les deux responsables du CRARC furent suivis par le reste de la bande. Seul deux loustics à l'air pas bien malins restèrent à la table, le nez tourné vers un saucisson sorti pour l'occasion.

Profitant de cette diversion, Mi-mains fila vers le coin où étaient entreposés les supposées reliques du Créateur. Il y avait de tout et de tout les tailles. Le gosse ne fit pas dans la demie-mesure et alla droit au but. Les petits objets filèrent directement dans ses multiples poches au point qu'en une trentaine de seconde, on eut dit qu'il eut prit cinq bons kilos. Ensuite, une drôle de sphère aux mécanismes d'apparence complexe. Hop, sous le manteau ! En moins d'une minute, le gamin avait fait son marché. Sans m'attendre, il savait que c'était inutile, il fila discrètement de l'autre côté du talus de détritus.
Coup d’œil par dessus mon épaule : j'avais encore quelques secondes. J’emboîtais le pas de Mi-mains. D'ici une dizaine de minutes, nous serions dans les égouts. Cette bande de cinglés ne s'aventurerait pas jusque là, trop dangereux pour quiconque ne connait pas les Dessous.

Pendant ce temps...
L'asperge et le Monsieur-Madame s'étaient plantés devant la crasseuse. Il la jaugèrent d'un œil mauvais.


Joséphine : Peuh, encore une gosse abandonnée !

La Joseph' s'approcha du minois en apparence innocent.

Joséphine : Le Bouffon, y dit que t'as fichu ton nez dans nos trésors. C'est vrai?

Le grand Fred restait silencieux. Avant que la grosse ne pu obtenir une réponse, l'homme de main malmenée par la jeune fille se ramena en sautillant, les mains agrippées à son entre-jambe.

Homme du CRARC : Sshhhh....sshhhh... Ahhh... J't'ai retrouvé sale peste... Sshhh...Vais t'montrer moi !

Alors qu'il approchait de la petite, des éclats de rire jaillirent du groupe. Le chef asperge se prit la tête entre les mains.

Fred : J'y crois pas...
Joséphine : Humpf ! Chopez moi cet abruti et secouez le jusqu'au camp. Ses bijoux finiront bien par redescendre !

Le Monsieur-Madame s'avança vers la gosse. Sans la moindre délicatesse, elle la saisit par le bras puis la fouilla. Son regard s'assombrit lorsqu'elle mit la main sur l'espèce d'horloge planquée une minute plus tôt. L'agrippant fortement, comme on l'aurait fait avec un animal hargneux, la Joseph' se saisit de l'objet puis relâcha sa pression sur l'enfant.

Joséphine : Voilà, tu cachais bien quelque chose petite peste ! C'est pas joli-joli de voler le CRARC. En temps normal, je t'aurais fait tabasser pour te montrer les bonnes manières mais là, on va considérer ça comme un avertissement. Capiche?

Les yeux de la grosse dame pétillèrent lorsqu'ils se posèrent sur l'horloge.
Sans même jeter un regard vers la gamine, elle lui fit signe de la main de dégager.


Joséphine : Oh... T'as vu mon Fredo? C'est pas beau ça? Une offrande du Créateur, une récompense de plus pour notre dévouement !

Le reste des sbires se regroupèrent autour de la Joseph'. Des "oh !" et "ah" ou encore "ouh" s'élevèrent parmi la foule.
Décidément, ces CRARC là étaient aussi imbéciles que passionnés. Après une poignée de minutes de contemplation, ils s'en retournèrent au campement. Absorbés par cette découverte, ils ne remarquèrent pas immédiatement notre disparition à mon Mi-Mains et moi. Ni même l'absence de quelques babioles trouvées dans la matinée.
Faut dire que cette horloge, elle avait de la gueule.





- Thème d'Elyas -
 
Lia
Travailleur de Cellule
Kil'dara  
Le Vayang 7 Agur 815 à 14h10
 
Tu garde ton masque de naïveté pour contempler le spectacle, mais alors que la grosse Josephine se saisi de ta trouvaille tu te fige. Pour un spectateur il pourrait s'agir de la peur qui grippe tes muscles, mais je sens une rage froide qui t'envahis comme une huile qui lubrifie tes rouages.

Ne savent ils donc rien des lois tacites des pilleurs de poubelles dans ce kil sans honneur?

Ils ne te prêtent même plus la moindre attention ces timbrés, partageant la jubilation temporaire de leur chef. Temporaire car tu t'es déjà mis en mouvement, te frayant un chemin entre leurs jambes pour rejoindre ton trésor souillés par les mains bouffis qui le tiennent.

A ton tour de les surprendre. Tout s'accélère, sauf le battement de ton coeur.

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La gamine attrape le poignet de la grosse Josephine. Elle est surprise de revoir la gamine aussi rapidement, et autour d'eux quelques rires éclatent devant la scène. Ils pensent tous que la petite va prendre une grosse raclé.

Mais ils pensent tous que la petite est krolanne. Erreur. Grave Erreur.

Son regard n'a plus rien de naïf et tout du prédateur vicieux alors qu'il se plante dans les yeux de son adversaire qui n'arrive pas à extirper son poignet de la prise du monstre lanyshsta qui à posé son dévolu sur elle.


Ca, c'est à moi.

L'autre main se saisi de l'horloge, alors que la première tord douloureusement le poignet détenteur.

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Le voila, ton trésor. Mais il vaudrait mieux ne pas rester ici, ils sont trop nombreux, et tu avais promis de rester discrète…

Tu lâche le poignet quand un craquement se fait entendre, les plus perspicaces des sbires ont compris que quelque chose clochait lorsque tu t'es ré-approprié ton bien, et les autres sont alertés par le cri de douleur de la grosse. C'était à prévoir, tu te retrouve acculé à un grand tas de détritus, encerclé de krolannes qui hésitent maintenant à t'approcher. Deux d'entre eux sont d'ailleurs venu soutenir leur chef qui gueule de plus belle, aboyant sans doute de nouveau ordres.

Alors que tu fait face aux timbrés, ton dégout et ta haine bout au fond de ta marmite proverbiale. Une chaleur te remplis, comme une énergie qui course dans tes veines. Elle viens se loger dans ta main et tu la sens encore grandir, sans te bruler elle devient insoutenable, tu sens qu'elle culmine vers…

Tu pose la main sur le tas de détritus à ton dos.

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La déflagration fait voler la poubelle dans tout les sens, et la gamine utilise la distraction pour retrouver les ombres des égouts, non sans avoir brisé quelques orteils, bouffé un doigt, et selon toute vraisemblance cassé un tibias sur son passage.

Au moins ils se souviendrons d'elle, ici bas.

Et peut être qu'ils réfléchirons à deux fois, la prochaine fois qu'ils volerons une gamine.



 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Vayang 21 Agur 815 à 13h06
 
Durant ma fuite, j'entendis plusieurs bruits. Fracas, cris. Finalement, une sorte de fumée noire s'éleva vers les hauteurs, se mêlant à l'épaisse brume qui tapissait les Rigoles.
Un sourire aux lèvres, je rejoignais sans traîner mon Assistant.

Cette gamine avait quelque chose d'étrange.
Qu'elle s'en soit sorti ou non, peu m'importais. J'avais tout ce que j'étais venu chercher : un gros tas de babioles à ausculter lorsque le temps me le permettrais. Peut-être que le CRARC essaierait de venir récupérer son dû... Ou non.
Il y a des gens auxquels il ne vaut mieux pas s'attaquer. Aussi fanatiques soient-ils, les têtes pensantes de ces extrémistes devaient en avoir conscience. Quelques recherches suffiraient probablement à les décourager d'intenter la moindre chose à mon encontre.
Après tout, ce n'était que quelques reliques. Cela valait-il la peine de risquer des vies?

Prudents, comme à mon habitude lorsque je mettais les pieds dans les égouts, j'avançais la main posée sur mon Crach'Feu. Mi-mains fit de même avec son tranquiliseur.
En cas de rencontres, mieux valait-il baisser la tête et faire mine de n'avoir rien vu. A chacun ses affaires, telle était le semblant de règle ici bas. Le seul problème pouvaient provenir des éventuels krynanns trop désespérés pour agir de manière considérée. Avec ceux là, il ne fallait pas hésiter : frapper le premier et faire mouche ou filer sans se retourner.

Fort heureusement, notre escapade dans les boyaux puants ne fut pas longue. Moins d'une trentaine de minutes avant de regagner la surface et son air si...appréciable.



- Thème d'Elyas -

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