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Attrape !...
...moi si tu peux.
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Dhiwara 14 Jayar 815 à 20h14
 

La soirée s’avançait à pas de loups, traître qu’elle était : ses longs cheveux dorés et roux se perdaient jusqu’à l’horizon, ondulaient à peine au bord des toits fauves et laissait couler une impression de savane alanguie sur l’ensemble de la ville. C’était plutôt joli, mais Oromonde s’en contrecarrait royalement.

*La raison en était ceci* : elle avait mis la main sur un ballon de cuir tanné, cousu autour d’une vessie de mouton gonflée d’air, ce qui le rendait particulièrement léger. Le travail de couture du cuir en lui-même était assez fin, sans être de grande qualité, mais ce n’était pas cela qui enchantait Oromonde.

Il y avait quelque chose d’assez fascinant dans la silhouette dégingandée et raide de la kildéenne, vêtue d’un simple kimono, en train de faire passer le dit ballon alternativement de la pointe de ses orteils, à son genou, à sa tête. Le marchand qui venait de vendre là son dernier exemplaire observait d’un air assez surpris la femme adulte et a priori réservée et distante produire en quelques mouvements les trucs et astuces les plus agiles que les gamins des rues apprennent naturellement, un peu partout dans le monde. Ballon qui pivote sur le doigt : fait. Ballon qu’on fait rouler sur les épaules : c’est bon.

Satisfaite, Oromonde manqua ronronner de plaisir en constatant qu’elle n’avait rien perdu de ses capacités d’antan. Certes, elle n’était plus autorisée à pratiquer la balle-de-pied depuis la punition mémorable que sa mère lui avait collé à ses quatorze ans, ainsi que depuis son intronisation à sa fonction sociale qui l’empêchait de se dévoyer de telles façons. Mais d’un autre côté, elle n’était plus au Dé. Cela voulait dire qu’elle avait le droit de pratiquer ses deux activités fétiches d’enfance : la boxe clandestine, et le sport. Malheureusement, la première devenait de plus en plus sanglante au fur et à mesure que l'âge évoluait. Quant à le seconde, elle présentait un petit problème : les partenaires de balle-de-pied ne courraient pas les rues, et elle se voyait mal aller démarcher les bandes de gosses aux pieds sales qui traînaient dans les ruelles adjacentes. Le match serait par trop inégal. Oh, il devait bien y avoir un comité dans cette ville aux milles palabres dédié à la pratique de ce sport, mais elle n'avait pas que ça à faire.

C’est alors que, dans un moment d’illumination quasi-religieuse, les yeux ambrés et denses de la joueuse se posèrent sur un épiderme bleuté. Le dit épiderme était lui-même posé sur une ossature musculaire qui évoquait assez bien la silhouette de quelqu’un qu’elle connaissait déjà.

Yloyse…décidément, le chemin des deux jeunes femmes devait se croiser ! Comme les mots « hasard » et « coïncidence » ni signifiaient rien pour la lanyshta, elle ne s’interrogea pas sur la présence opportune de la kildarienne ici, en plein milieu de ce voisinage étranger.
Un petit sourire vint rosir les joues livides de la jeune femme. Elle plaça ses deux doigts dans sa bouche et émit un long sifflement trillé.

« - HEY ! »

La voix naturellement basse d’Oromonde, l’emploi de la langue krolanne et le sifflement ne manqueraient pas, elle en était sûre, d’attirer l’attention de l’azuréenne.
D’autant plus qu’elle était déjà en train d’armer son pied pour frapper dans le susdit ballon. Si sa visée d'ailière était toujours aussi bonne - et elle ne doutait pas qu'elle l'était -, la passe impromptue ne devrait pas être trop difficile à recevoir. Ou à éviter, le cas échéant.

« - Attrape ! »

Une telle familiarité aurait été intolérable en toutes autres circonstances, mais on parlait ici de choses très sérieuses.


Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 28 Jayar 815 à 15h56
 
Déjà le soir tombait, étendant ses long bras suaves sur les toits et les bâtisses, caressant du bout des doigts les rigoles et soufflants aux kilsinites que bientôt il leur faudrait l'illuminer d'un million de petites flammes vacillantes qui répondrait à autant d'étoiles. Mais pour être franc, Yloyse trouvait que ça manquait un peu de fumée. Ou au moins de cette odeur de métal et de vapeur chaude qui fleurait bon la maison.

Elle avait quitté d'un pas léger le Parc où elle avait passé une partie de son après midi -un passage obligé pour tout touriste au kilsin. Les pentes avaient été descendues et elle s'était enfoncée sans hésitations dans la brume qui flottait dans ces ruelles. Bien sur, ce n'était pas franchement le coin le plus propre qu'elle avait pu voir, voir même l'un des plus crades. Ca lui rappelait le raz du sol.

Il n'était pas si difficile de s'y déplacer. Chacun se mêlait de ce qui le regardait.... ou en tout cas ne se mêlait pas d'elle ce qui lui convenait parfaitement. Il suffisait de savoir se fondre aux gens. D'être juste ce qu'il fallait de discret pour passer inaperçue. Etre quelco-

Un long sifflement strident et trillé retentit .

Oh, quelqu'un devait avoir repéré une connaissance. Dans cette fourmilière, c'était toujours impressionnant les rencontres que le hasard permettait et -


- HEY !

Tient, c'est du krolanne...? Tient c'est une voix qui lui dit quelque chose... La bleue se retourna, par réflexe, quand bien même il était hautement improbable que ce fut pour elle (à ce stade là, on aurait parlé de probabilités Sha'Doks. Elle devait avoir croisé 999 999 inconnus depuis son arrivée. Surement. Ou alors une facétie du destin.

Juste à temps pour voir un ballon se faire heurter par un pied assuré et partir dans sa direction.


- Attrape !

Attrape ! Il n'y a pas si longtemps qu'elle n'a pas entendu cet appel. Depuis qu'elle s'est cassé le poignet durant un match en fait. Sauf que là, le ballon est trop bas, la trajectoire est trop rectiligne, et puis qu'est ce que c'est qu'une frappe du pied! Grande folle ! Masochiste !

Les gamins du Kil'Dara sont comme tous les autres. Un ballon ne reste jamais seul très longtemps. Et tous ces petits joueurs en puissance apprennent une première leçon qu'ils n'oublieront jamais. Une leçon qui restera gravée dans leurs esprits et leurs jambes. Dans un lieu conçût en hauteur.... Ne jamais, jamais, tirer de toute ses forces dans le ballon.... ou bien être prêt à dévaler les dizaines d'étages pour aller le chercher. Et espérer que personne ne le trouve avant. Ce qui revient au même qu'esperer trouver une source d'énergie inépuisable.

Ceci dit, beaucoup cherchent....

Alors, pour s'adapter au terrain à leur disposition, les enfants du Dara ont appris à utiliser les murs, et les tous les reliefs. Les paniers sont en haut et pour en marquer, une stratégie complexe est nécessaire. Du moins face aux Pistons en Feu de la rue Père Gratin. Face aux autres, c'est plus à l'instinct. Mais plus c'est spectaculaire, mieux c'est.

L'equipe ne remonte pas à si longtemps... et les automatismes sont difficiles à perdre. Bondir... Bloquer.... Tire-.... Ah ben non, aucun panier à disposition....

Et puis... Ah ben oui, c'est Oromonde.... Tout est normal.

Le ballon tombe au sol. Rebondit. Mouvemet du poignet. Rembondit. Rebomdit.

Ca revient vite en fait.


Un peu violent comme passe non?






Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Luang 29 Jayar 815 à 15h22
 
Oromonde dans sa tunique écrue lâche un sourire sévère à sa comparse. La foule s'est fendue en deux suite à l'envoi (spectaculaire, elle en est sûre !) de la kildéenne, et certains passants lèvent le poing d'un air furieux. Ceci dit, la plupart regardent d'un oeil amusé ce même tableau et passent leurs chemins sans rien dire. Ou pas. Mais de toute façon, comme le tout est baragouiné en patois, ce n'est pas comme si elle allait comprendre leurs propos.

"- Oh, j'étais sûre que tu t'en sortirais très bien"
, assure Oromonde. "Et puis, je voulais tester tes réflexes. C'est plaisant de te revoir. "

Elle jette un oeil perplexe au ballon. Des fois, certains faisaient ça avec la balle, une sorte de "dribble", comme on l'appelait. Mais ça avait été interdit sur le terrain depuis longtemps, et puis ça abîmait le ballon à force. Pourquoi est-ce-qu'Yloyse "dribble" ? A-t-elle mal au pied ?

"- Qu'est-ce-que tu fais ?" demande Or en toute bonne foi.


Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 29 Jayar 815 à 22h44
 
Le sourire que reçoit la kildéenne en retour est éclatant. Large d'une oreille à l'autre. Ou presque.

Il faut dire que pour le coup, les circonstances sont vachement plus sympa que les précédentes. Et puis ça rappelle de bons souvenirs ces regards noirs, un ballon à la main. Même s'il est vrai que l'accent avec lequel cette matrone les sermonne n'est pas des plus habituel.


-... et de mon temps on savait rester à sa place et ne se lever que pour disserter ! Et on n'dérangeait pas les gens ! C'est bien compris friponnes !

Impossible de le prendre au sérieux. Quand bien même le respect du à l'âge aurait du intervenir.

-Oh! leur casse pas les burnes à ces p'tiot' la Magaude ! C'pas avoir du t'pousser qui va t'changer.

- Elles auraient pu casser quelqu' chose avec leur ballon et -

Les laisser disserter et s'éclipser avec un clin d’œil au vieux pour rejoindre son aînée. Mine de rien. De toute manière, la discussion semble lancée et sa présence ne semble pas nécessaire à ce qu'elle continue. Positivement fascinant.

Hey ! Ca faisait un moment... Comment va? T'a de la chance que je n'ai pas trop perdue en reflexes, sinon, les marches étaient pour toi. Tu parles à une arrière !

Il y avait comme une pointe de fierté dans sa déclaration. C'est qu'il fallait être rapide pour jouer arrière. Et viser juste. Qu'est ce qu'elle fait?

He bien, je rentre du parc. Tu l'as vu? Je n'ai fait que flâner dans quelques allées mais c'est vraiment joli et... et... heu...C'est de ca que tu veux parler?

Oromonde n'avait peut être pas posé la question "en général"? Le ballon cesse de rebondir, rattrapé dans la main...

Si ça te dérange, je peux cesser... Une vielle habitude... Pourquoi? C'est moins casse pied à transporter comme ça non?



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Matal 7 Julantir 815 à 20h08
 
« - Je vais plutôt bien, Yloyse. C’est très enrichissant de découvrir ce quartier. J’y croise beaucoup de connaissances, pour commencer. C’est très curieux, d’ailleurs ! Et de quelles marches parles-tu ? »

C’est vrai que le terrain autour d’eux est très plat. Si elle comprend le mot « arrière », elle ne saisit pas trop le reste du discours d’Yloyse.

« - Oh, non, ça ne me dérange pas », répond poliment Oromonde. En fait, ça la dérange atrocement et sa cervelle maniaque a déjà commencé à décompter le nombre de rebonds que la balle fait au sol. « C’est juste que je n’ai pas vu quelqu’un faire ça depuis un moment. Ça fait plaisir de te revoir, Yloyse. Tu as l’air plus en forme que la dernière fois. »
Guère difficile. La pension d’Ascara semblait s’être spécialisée dans l’accueil post-mortem de lanyshtas quelque peu traumatisés par leur résurrection récente.

« - Je ne pensais pas te croiser si tôt, mais ce sera l’occasion d’entendre parler de tes aventures. Cela te dirait-il de retourner au parc ? je sais que tu viens juste de le quitter, mais je trouve que ce serait un plus appréciable terrain pour écouter tes histoires et baptiser ce petit nouveau. »



Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 12 Julantir 815 à 14h52
 
Et bien ! Le hasard fait plutôt bien les choses. Tant que ce sont des connaissances que tu apprécie en tout cas.

Zboing. Une grimace volontairement exagérée étire quelques secondes ses traits. Zboing

J'avoue que je détesterais tomber sur certains... Mais vu la taille des lieux, on peu considérer le risque nul. Enfin, j’espère.... Heu...

Zboing. Cette fois le ballon est bloqué. La kildarienne parait presque gênée à la mention de marches... Une légère teinte bleu marine colore ses pommettes.

Ah.. heu... ouais... ici ça rends pas vraiment... Je me suis laissée emporter. C'est une expression courante par chez moi. Tu comprends, au Dara tout est bati en hauteur, alors bon, il y a des marches partout. Et devoir faire 25 étages d'escaliers dans un sens puis dans l'autre est tout sauf une sinécure. La descente, ca va, mais la monté...

Visiblement des souvenirs y sont associés. C'est qu'elle y a eut droit à ces marches. La bleu secoue la tête, comme pour chasser une réminiscence piteuse avant de laisser de nouveau un sourire apparaître tandis que le ballon est rendu, via passe par rebond au mur à Oromonde. Elle ne peut pas louper quelque chose d'aussi évident ! Zboing?

Ca fait plaisir de te revoir aussi. Et j'ai eut plusieurs mois pour me remettre. Le travail marche plutôt bien pour se changer les idées. Pas mal de nuits blanches à ciseler des pierres, ça te remet les idées en place. Et puis j'ai pas mal expérimenté. Je te montrerais. Enfin, tu dois connaitre ça aussi non? Sans compter qu'il faut absolument que tu me raconte cette affaire qui t'a retenu au Dé !

Aller, va pour le parc ! Ca manque de paniers mais ça pourra être sympa quand même avec ton petit protégé.





Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Dhiwara 12 Julantir 815 à 18h49
 
Oromonde trottine paisiblement à côté d’Yloyse, visiblement ravie de retrouver la lanyshta en meilleure disposition. Encore une fois, elle s’étonne de sa carnation si particulière. Une fois, dans son quartier, un jeune garçon à la peau violette était né. Sa mère lui avait toujours formellement interdit de faire la moindre remarque sur la question.

« - La ville est certes immense, mais le Destin entrecroise toujours ceux qui ont à faire ensemble. Une dette est une dette », commente-t-elle sobrement avec une austérité toute kildéenne. Son rôle de Prédicatrice déteint sur sa vie civile.

« - Ah, oui, le Dara…il faudra un jour que je m’y rende. Tu pourras sans doute me faire visiter. J’ai un peu peur de ne rien y comprendre…oh, cela me fait penser. Toi qui adores la technologie et la machinerie, pense à passer au Musée des Machines du Dé la prochaine fois que tu viendras. C’est rempli de vieilles machines utilisées à l’époque où les krolannes se sont censément installés autour de la Faille, bien avant la naissance de ces quartiers même. Enfin, c’est ce qu’on me racontait à l’école en tout cas. Les pièces sont assez impressionnantes… »

Les yeux denses et timides de la jeune femme étincellent brièvement d’amusement en voyant la moue absorbée d’Yloyse. Cette dernière semble avoir quelques comptes à régler avec ces fameuses marches. Elle s’apprête à faire une tentative d’humour sur la question quand la balle part des mains de l’artisane, rebondit contre un mur – mais qui donc fait ça ? – pour décrire un arc vers sa tête.

Pour la joueuse de balle-de-pied, la passe est assez consternante et traumatisante. Malgré tout, un réflexe la pousse à se placer sous la courbe et elle récupère la balle du crâne. Cette dernière reproduit à peu près l’exact chemin inverse, rebondissant sur le mur pour cette fois viser Yloyse.

« - Expérimenter ? » poursuit Oromonde une fois assurée qu’Yloyse a récupéré la balle. « Oui, j’aimerais bien voir ça. J’attends avec impatience cette armure à clous que tu me préparas.
Pour ma part, j’ai surtout évolué en alchimie…la multiplicité des résultats auxquels on peut parvenir simplement en diluant telle bonne substance avec telle autre est impressionnante. Je peux…enfin, je peux faire tout un tas de choses dont je ne devrais pas parler en public. »
Oromonde secoue la tête négligemment.

« - Quelle affaire ? Malheureusement, ces dernières se sont succédé ces derniers mois. »

Le visage de la lanyshta s’est renfermé, mais son ton reste aimable. Même si le souvenir la peine encore, elle parvient de plus en plus à s’en détacher. Ce qui ne veut pas dire que, pourtant, le visage ne la hante plus…



Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 13 Julantir 815 à 16h06
 
C’est une étrange fatalité que nous devions éprouver tant de curiosité et d'étonnement pour une si petite variation de carnation... Apres tout, elle connaissait de nombreux krolannes dont la peau était tout aussi éloignée qu'elle d'une blancheur de lait et pourtant, cela n'avait jamais posé de problemes ou succité d'interrogations. Ou du moins, ce n'était jamais revenu jusqu'à elle.

Une dette? He bien... j'espere que tu ne voit pas notre relation comme simplement une histoire de dettes.

Bien que le ton soit amusé, elle trouve l'idée.. bizarre. Ce serait un peu gênant. Voir surtout parfaitement à même de la mettre mal à l'aise.

Le Destin est une notion un peu particulière... Qu'il y ai un "Destin"... mouais... pourquoi pas... mais quand à le faire intervenir à ce point là.... Sans compter qu'elle prefere la notion de mérite personnels et de capacités propres à chaque individu plutot que de destinée pré tracée. Mais les kildéens sont un peu chatouilleux... ou pas du tout... mais cela revient au même.

Un sourire de petite fille apparait sur ses traits à la mention du musé et Yloyse s'enthousiasme.

Nan ?! Sérieusement ? Vous avez encore certaines des machines de la Renaissance? Lesquelles ? Tu sait si il a certaines des grues des aqueducs? Ou celles qui ont permis de pousser jusqu'à la côte? Ou les fameux pont mobiles sur lequel est basé le grand pont de Glou ?

Le ballon rebondit contre le mur et Oromonde fait un renvoi très correct bien que surprenant. La tête? Qui donc utilise la tête ? C'est quand même sacrément imprécis et cela offre à un bras agile l'occasion de récupérer la balle sans trop de difficultés. La visée est bonne... La balle est récupérée et restera sagement dans les bras.

J'ai terminé l'alliage qui permettra de renforcer celle de base. Un mélange intéressant qui donne un rendu assez souple et donc, comme plus flexibles que les métaux habituels, permet de renforcer sans rigidifier. Ou du moins sans trop rigidifier. Il faudra faire quelques mesures pour ajuster vraiment l'ensemble à ta silhouette.

Ah tout ce tas de choses que deux demoiselles pudiques et délicates ne doivent pas évoquer.


Le ton est taquin.

Nous pourrons en parler si nous arrivons à trouver plus d'intimité. C'est une activité que j'aimerais vraiment beaucoup apprendre.

Oh.. ah oui... sujet sensible... Dévier ! Changer ! Le parc qui apparait saura peut être l'aider.

Oh, je ne parlais que de celle ayant retardé ton arrivée au Kil Sin. Outre l'invité que je t'ai... refilé... Au Dara on a eut un vote qu'il a fallut refaire 11 fois pour le Conseil des Habitudes de Transports Intérieur et Extérieur. Tout ça parce qu'un Bloc voulait absolument avoir le VTK s'arretant devant leur porte et nul par ailleurs.


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Matal 14 Julantir 815 à 22h47
 
« Non, je ne parlais pas de notre relation. C’est une…vision générale. Une sorte de balance cosmique, si tu veux. Tu ne trouves pas qu’on finit toujours par rencontrer les gens au bon moment, et qu’on ne peut jamais laisser une histoire inachevée ? Tout doit s’équilibrer un jour. Enfin ! »

Elle passe rapidement sur le sujet, comprenant à demi-mots qu’elle aurait mieux fait de se taire. Et poursuit, plus légèrement :

« Ah, je savais que ce musée t’intéresserait !
Toutes les machines qui ont servi à aménager les premiers Sharss, il me semble. Enfin, je dis « toutes » : celles qui nous sont encore parvenues. Pour être franche, je suis assez étonnée que cette réserve d’antiquités se trouve encore dans mon quartier. Le Dara aurait bien plus à faire avec tout ça. Quoi que…c’est peut être pour cette raison que l’accès à ces machines est surveillé.

Je ne me souviens plus s’il y a des grues entières…tu sais, elles sont probablement exposées parties par parties…mais je me trompe peut-être. Cela fait longtemps que je n’y ai pas mis les pieds. »


Le parc, effectivement, s’ébauche au loin. Tonalités sauvages et rocheuses, terre de sienne et ocre. C’est l’odeur montante, surtout, qui frappe Oromonde. Il faut dire que les Sharss sont économes en termes d’environnements verts, la difficulté à acheminer l’eau viable étant en cause. Une telle débauche d’énergie en périphérie du Sin a de quoi surprendre. A lui seul, l’entretien du parc doit engloutir une bonne partie des ressources produites par ces militants rhéteurs.

Le visage de la jeune femme s’éclaire brièvement quand Yloyse lui parle de l’avancement de son armure. Elle sait qu’il s’agit d’une armure de combat assez classique, bien que nécessitant plusieurs travaux, mais elle ne peut s’empêcher d’être assez excitée. Jamais dans sa vie de krolanne elle n’aurait imaginé une seule seconde être apte tout d’abord à se payer puis à utiliser de tels équipements. Aujourd’hui, les exigences de sa vie clandestine lui imposaient de réfléchir posément à son inventaire pour marier le profane krolanne à la sécurité enchanteresse que prodiguait l’art lanyshta.
« - Euh…oui, sans doute. J’ai des mesures particulières. Enfin, tu vois…je suis un peu rêche, comme personne. J’ai de grands pieds et les genoux cagneux », ajoute-t-elle sans se rendre compte de l’incongruité de cette remarque.

La suite du discours d’Yloyse la rend brièvement perplexe. De quelle activité parle-t-elle qui ait un rapport avec la nécessité de trouver plus d’intimité ? Momentanément confuse, Oromonde jette un regard en biais suspicieux à sa camarade. Cette dernière n’a pas l’air de lui faire plus d’avances que ça. Elle doit sans doute référer à…ah, oui, l’alchimie. Ouf.

« - Ah, bien sûr. Certainement », répond Oromonde avec prudence.
Le duo de lanyshtas commence à avancer sous les frondaisons hautes des arbres paresseux du parc.
Mentalement, Oromonde repense à son jardinier de père et à sa passion pour la botanique. Comment appelait-il ces arbres allongés, aux feuilles évasées, déjà ? Il aurait été si satisfait de se trouver ici.

Un bref moment de nostalgie l’étreint, puis passe, à la façon qu’ont de passer les spectres.

« - Un homme est mort dans notre quartier. Un krolanne dont la fonction le rattachait à l’étude des mutés. » Elle poursuit psychiquement :
Citation :

Pendant un moment, Thaïs et Harvain ont cherché à enquêter sur le cas. Il leur semblait que le Destin de ce pauvre homme ait été…largement aidé et modifié pour qu’il s’accomplisse. Sa maison a été fouillée de fond en comble, et peu de temps après, Thaïs a été destituée de l’enquête par des Commis à la Défense, puis l’affaire a été reprise par une instance encore supérieure menée par l’Augure elle-même. Pour le moment, c’est tout ce que je peux te raconter. Je n’en sais pas plus. Tu admettras que le tout est curieux.


« - Un vote ? Un bloc ? Un VTK ? Quelles sont ces choses ? »



Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 19 Julantir 815 à 17h16
 
« Les Kildéens ? Une bande de rêveurs. Ils sont complètement à l'ouest. Z'ont comme une rouelle dans la cervelle. » Le vieux Mas'Tic n'avait peut être pas totalement perdu la tête dans cet accident de chaudière … ou en tout cas pas sur tout les points. Il faut avancer prudemment.

Heu... je ne sais pas.... ? Il y a quand même pas mal de chose qui restent sur des points de suspensions... qui ne seront jamais menés à termes, des « et si »... non ?

C'est le plus simple à lui répondre sans la risquer de la vexer... Une ne discussion théologique ne fait pas parti de ce où elle se sent le plus à l'aise...

Un rire éclate.


Oh oui ! Tu as raison c'est même une très bonne raison de ne pas nous laisser ces machines entre les mains. Je connais pas mal de gens qui feraient sauter sans sourciller un ou deux pâtés de maisons si cela leur permettait de travailler sur ce genre d'engin et qui sait, en découvrir les secrets et la conception.

Un clin d’œil accompagne ses paroles.
Visiblement, même si de telles extrémités lui demeurent étrangères elle ne peut pas s’empêcher de comprendre l'attrait qu'exercent ces beautés mécaniques sur tout krolanne -et lanyshsta- correctement éduqué.

Ah ? Les genoux cagneux ? Heu... Heu.... Oui ? C'est une manière de dire qu'elle espère que ce ne sera pas trop lourd n'est ce pas ?

Pas d’inquiétudes hein, l'alliage lui même n'est pas très lourd. Donc tes genoux n'ont rien à craindre...
Heu.... et c'est vrai qu'il n'y aura pas de cuir supplémentaire à utiliser pour la poitrine.... Mais ce sont là les considération de Naoko... pas les siennes.

Je t'avoue avoir recherché d'autres effets qu'une protection quand j'ai fait confectionner ma propre tenue. Évidement la partie corset est assez serrée mais ça permet d'avoir une jolie coupe au dessus. Et puis ça laisse une très grande liberté de mouvement... Par contre, question protection... Mais le rendu est sympa et fait son effet. Tout est dans le décolleté disait Hailèn, une camarade de chambre. Trop plongeant, il est vulgaire, pas assez... on perds son potentiel. Faut juste avoir la bonne coupe pour qu'il soit joli.

Au regard d'Oromonde, la jeune bleu semble surtout s'amuser. Enfin, ça passe à la mention du mort.

Pensée :
Oh... si j'entendais ce genre de chose par chez moi, je dirais que ce pauvre homme a découvert quelque chose qu'il n'aurait pas du savoir... et que ceux déjà au courant, ou bien qui ont été mis au courant trouvent que c'est trop dangereux à laisser se balader. Si quelqu'un pense que Thais a découvert quelque chose, elle pourrait elle même avoir des problèmes...


La bleu inspire profondément l'air frais du jardin, emplissant ses poumons de cette saveur si différente de l'habituelle teinte de fumée et de charbon qui parfume les Kils. Ou en tout cas le Kil'Dara.

Un vote ? C'est la base même de la démocratie.. ? Vous n'en faites pas? C'est ce qui nous permet de décider de la composition des Conseils. Là, les casses pieds refusaient d'accepter le résultat des urnes et exigeaient un nouveau vote. Je croit qu'ils ont fini par trouver un accord... Mais c'est plutôt rare que quelqu'un fasse blocus ainsi... Vous n'avez pas de VTK ? C'est l'acronyme pour Véhicule de Transport Krolanne. Quand il faut aller faire une course à l'autre bout du Kil c'est moins fatiguant d'en prendre un et hormis aux heures de sortie des ateliers, il y a même des places assises.

Elle se passa une main dans les cheveux, ébouriffant sa courte tignasse en se grattant la nuque tandis qu'elle terminait sa description.

C'est sur que aux heures d'affluence, tu te sent un peu comme une valve sous pression mais sinon ça va.
Et pour les blocs, bah... c'est...


Elle paru un peu gênée.

C'est un assemblage de plusieurs cubes. Mais bon, c'est sur que c'est pas un vocabulaire que tu trouveras dans les hauts étages...

Plusieurs étendues d'herbes appelaient, tentatrices, aussi bien ceux qui voulaient s'y étaler que ceux qui désiraient y faire courir une balle.


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Luang 20 Julantir 815 à 18h24
 
Bon, si ses genoux n'ont rien à craindre, tant mieux. Il faut absolument faire attention à ce genre de détails. La couturière avait fort intérêt à être impeccable. Rien n'énerve autant Oromonde que de porter des tenues mal ajustées ou de choisir une paire de chaussures.

Elle jette un regard prude sur la tenue d'Yloyse tandis que celle ci la décrit.

« - Euh...j'avoue que je ne m'y connais pas trop question décolleté. Tu sais, je porte quasiment toujours un col. On peut dire que c'est tout...ou rien ! Ahaha ! 
» Silence gêné. « Ceci dit, ça te va très bien. Qu'est-ce-que ça fait, au final, si ce n'est offrir un discret balconnet à ton thorax ? »

Quand Yloyse lui parle mentalement de la possibilité que Thaïs s'attire des ennuis, Oromonde fronce les sourcils. C'est vrai...elle n'y a pas vraiment pensé avant. Elle a tellement pris l'habitude de s'apitoyer sur sa propre capacité à tomber dans des nids à problèmes dernièrement qu'elle n'a même pas songé à la situation précaire de son amie, nouvellement promue au titre de Commis aux lanyshtas.

Citation :
Tu...tu as raison et tu fais bien de me le dire.
Il faudra que je fasse attention à elle.


Le reste du discours, cette fois plus ésotérique, d'Yloyse lui arrache un sourire. 
Démocratie ? VTK ? Valve sous pression ? Hauts étages ?
Le lexique de la bleue reste kildarien jusqu'au bout : empli de termes qui pour la kildéenne paraissent exotiques et curieusement rugueux et attrayants. On a l'impression d'écouter un poème : on ne sait pas vraiment à quoi réfère ces mots, mais ils sont jolis et ont l'air d'être de belles idées.

« - Non, non, on ne fait pas vraiment dans la démocratie. Oh, on en a entendu parler, bien sûr ! L'assemblée populaire élue au suffrage direct, c'est ça ? Ou la version représentative ? Je ne m'en souviens déjà plus...enfin, ça faisait sensation à l'école. On a jamais vraiment compris comment ça marchait. 

Quant aux VTK, si, on en a . Enfin...on a des chevaux et des carrosses, pour les bien-nés.

Tu me passes la balle ? Je vais essayer de marquer un but, là, entre les arbres. »




Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Matal 25 Agur 815 à 16h20
 
A la réservée Oromonde répond Yloyse, plus effrontée.

Je suis sure qu'il y aurait moyen de te mettre vraiment en valeur. Un peu de coquetterie de temps en temps fait du bien au moral tu sait.

Elle ajouta en plaisantant.

C'est agréable de se sentir chatouiller l'ego.

Pensée :
Et plus sérieusement, au delà de l'égo, cette tenue est harmonisée avec les flux magiques. Elle en draine un peu et me les influence juste assez pour qu'ils me soient plus facile à manier. Çà protège un peu aussi sans entraver mes mouvements et pas seulement des coups de soleil... donc tout benef'


La perception d'Oromonde de ce que peut être la démocratie fascinait la jeune kildarienne. Vraiment? C'était ainsi qu'ils étaient vu? Yloyse répondit en riant.

C'est très simple voyons. Il y a vingt et un Conseils principaux qui se répartissent les différents aspects de notre Kil. Un Conseil a tout pouvoir pour régir ce qui relève de sa responsabilité. Les Conseillers ont tous été élus par nous directement. Et si jamais il y a un problème, qu'un Conseiller ou plusieurs ne font pas leur travail du mieux qu'ils peuvent ou fautent, on demande de nouvelles élections. Il suffit d'un seul mécontent pour obliger à élire de nouveau un conseil. Comme ça, on finit toujours par atteindre un consensus. Bien sur cela nécessite de la part de tout citoyen Kil'darien un sens aigu de ses responsabilité afin de choisir au mieux de ce qu'il considère comme le plus productif et judicieux sur le plan Outre Scientifique. L'individualité est responsable du fonctionnement de la société. Tu voit, rien de très compliqué.

Ca fonctionne comment par chez toi ? Vous ne choisissez pas?


N'est ce pas que c'était évident? Apres certes il y avait les problèmes de représentativité et de majorités lors des votes. Les choix relatifs aux listes aussi mais... ça pouvait être éclipsé dans un premier temps.

Mais non ! Les VTK utilisent la vapeur pour avancer, pas les chevaux? Ce serait sacrément fatiguant pour eux de devoir se taper tous les étages. Et puis c'est plus progressiste on nous explique. C'est surtout tres rétograde je trouve de ne voir que par le fut de la Vapeur mais bon...

Tient.


La balle fut envoyée en direction d'Oromonde et la bleue se dirigea à petite foulée vers les arbres en question, regardant leurs fourches.

Tu as de quoi faire un panier? Il devrait bien s'accrocher là ! Ou on se contente d'utiliser la fourche des arbres?

A demi retournée vers son amie, elle se tenait devant les buts.



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore

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