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Pataugeons ensemble
dans les égouts du Kil'sin (et un peu au-dessus)
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Vayang 31 Julantir 815 à 00h02
 
Sur la berge où se tient Malthogan, les deux sous-groupes se rassemblent. Le ''Valentin'' fait signe de se préparer à ceux qu'il a désigné. De l'autre côté, les dix autres puritains empruntent des passerelles et traversent le canal pour rejoindre Malthogan. Ils gardent plusieurs mètres d'écart, et les tireurs restent postés sur chacune des deux passerelles. La berge la plus proche d'Oromonde, celle qui peut lui permettre de passer dans une autre partie des égouts, est désormais libre. Mais cela ne suffira pas. Les torches éclairent assez bien pour que la dizaine de personnes aux aguets la voient si elle se met à traverser le tunnel en courant. Avec une stratégie de ce genre, au mieux évitera t-elle les balles et aura quelques mètres d'avance sur la foulée enragée qui lui courera après.

« Maintenant ! »

L'un des puritains lance la torche au milieu de la pièce et le groupe y pénètre. Immédiatement le spectacle les révulse. Les chiens, les deux corps sans vie... et l'acolyte de Bourglot, aveugle, inconscient.

« Des blessés ! »

Quelques uns... sortent en courant de la boutique. Ils n'ont jamais assistés à un tel carnage. D'autres restent sur place, sous le choc, et les plus endurcis examinent prudemment les corps. La réaction du premier groupe fait intervenir Malthogan. Accompagné de quatre autres puritains il entre dans la pièce, sans que la scène ait d'effet apparent sur lui. Il s'approche des puritains penchés sur le survivant.

« Malthogan, celui-là est en vie ! Il a reçu des soins d'urgence mais Vako avait raison, on lui a crevé les yeux et son bras est également cassé. Même si on le soigne, il ne s'en remettra jamais... »

Le meneur des puritains se penche vers le blessé.

« Sortez-le d'ici et faites ce que vous pouvez pour compléter ses soins. Les autres ! Il y a une pièce au fond, si le Lanyshta s'est refugié quelque part, c'est forcément là-bas. Allez l'examiner ! »


alias Djet Tamère
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Matal 4 Agur 815 à 18h45
 
Bon, garder Oromonde hors de danger pour l'instant.
A son plan expliqué de façon sommaire et assez peu diplomatique, certains n'avaient pas daigné donner de réponse. Tant pis pour eux, il n'y avait qu'un pas pour transformer si nécessaire la politique de la main tendue en politique de main dans la gueule.

Fusil brandi, bouche fermée, pas un regard dans la direction où devait se trouver Oromonde. Les choses fonctionneraient bien mieux s'ils agissaient tous ensemble, plutôt qu'en envoyant la Kil'déenne en mission suicide.
De même, les Furies pouvaient bien rester au placard en attendant.

Les Puritains entrèrent, découvrant visiblement ce que Oromonde avait sommairement décrit précédemment.

Pas mal de Puritains étaient entrés, mais encore trop étaient dehors pour permettre un passage. Par contre, ils devenaient trop nombreux pour espérer faire un guet-apens digne de ce nom.
Ils allaient s’agglutiner encore plus loin dans le cul-de-sac. Bien. Elle pouvait désormais entrer, tandis qu'ils s'affairaient, tenter de localiser la cassette précédemment citée.

Au cas où, Jade releva le fut de son fusil contre elle, en profitant pour laisser glisser le long de ses poignets ses deux lames de combat.
Que les choses tournent subitement à l'aigre, et elle aurait la possibilité d'éliminer rapidement toute opposition désireuse de lui bloquer la sortie.

Ce qui était plus intriguant, ce qui ne collait pas, c'était cette silencieuse disparition du commandant Bourglot...



La perfection est amorale.
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Matal 4 Agur 815 à 21h15
 
Les puritains fouillent l'entrepôt, retournent les cages, examinent les chiens, et commentent l'analogie entre leurs blessures et celle de la victime de Dassen : le tueur est forcément un incomparable sadique, et il est parti avec une lance couverte de sang.

Une poignée d'entre eux entre dans la pièce où gît le corps de Truandeur. Couvert par la nuée de rats dévorant ses restes, les puritains, révulsés, sortent les bâtons et s'acharnent sur les rongeurs. En quelques secondes les plus voraces finissent par lâcher leur repas, et soudain une dizaine d'entre eux se faufile jusqu'à la sortie et saute dans le canal. Les puritains dans la chambre de Truandeur découvrent alors ses entrailles fumantes, rongées par les rats et tailladées par d'autres morsures aux dimensions terrifiantes.

Un instant plus tard trois d'entre eux ressortent et commencent à traverser la boutique en direction de Malthogan, désormais en train d'essayer de réanimer le blessé à l'entrée de la boutique. Le premier d'entre eux tient à bout de bras, écœuré, la tête sectionnée du trafiquant. Le second, souriant, tient la cassette pleine d'or et une bouteille de vin. Mais le dernier, un volontaire hésitant, tient simplement un petit objet dans sa main ; un triangle métallique aux arrêtes d'environ cinq centimètres.

Dehors, mêmes les sentinelles louchent vers le remue ménage provenant de la boutique et vers le corps mutilé de l'acolyte de Bourglot, couché devant l'entrée.



alias Djet Tamère
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Merakih 5 Agur 815 à 22h34
 
Le Doc approchait, et semblait piaffer d'impatience.

Pensée :
Pas maintenant. Vous n'êtes que deux pour l'instant, c'est risqué, quand on peut espérer compter sur d'autres...
... ou alors on considère qu'on ne peut pas compter sur les autres, mais dans ce cas, il faut à minima savoir leur localisation approximative.


Ceci dit, alors même qu'elle tempérait le Kil'darien, le jeunot semblait se perdre dans les méandres des Dessous, et tendait à être écarté de l'équation.

Elle avait toujours une absence de réponse à déplorer, mais un nouveau contact, émanant de Rhôz, précisa au moins les choses.
Les deux Lanyshstas ne s'étaient pas directement contacté depuis quelques temps, et les choses avaient visiblement évoluées, pas forcément dans le bon sens en ce qui concernait la chaleur des interactions sociales vantées par les amoureux du Kil'sin. Mais pour aussi froid que fut l'échange, la forme laissant à désirer, le fond semblait correspondre à peu près : de deux maux, choisir le moindre, on aurait tout le temps pour se regarder en chiens de faïence lorsque la Kil'déenne serait sauvée.

Bon, en attendant, il y a des éléments à analyser.
Etrange comme de mêmes faits peuvent engendrer des conclusions différentes. Pour les Puritains, ils ont affaire avant tout à un monstre. Des plaies qu'elle peut voir, Jade a surtout l'impression d'un travail d'amateur, un opportuniste.
Une lance ? Une lance n'est une arme de sadique qu'en combat en espace ouvert, lorsqu'il peut garder du champ et planter sa pointe dans les chairs d'autrui tout en contemplant son visage. Pour abattre des animaux dans des sous-sols exigus, cela ne convient pas. Si on a affaire à un sadique qui vient éliminer les chiens, il aurait privilégié une approche plus intime, tout en étant plus efficace, un couteau bien effilé glissé sous la gorge. Ou au contraire une lame crantée destinée à déchirer les poumons dans une atroce douleur. Mais pas une lance.
Une lance en intérieur, c'était soit que le responsable était arrivé là un peu par hasard, et avait utilisé ce qu'il avait sous la main. Soit qu'il avait choisi la lance pour ce travail, mais alors on pouvait plus y voir une crainte, le souhait de maintenir les créatures au loin.
Un innocent -de ce dont on l'accusait présentement, pas forcément un innocent tout court- ou un trouillard, mais pas le tueur vicieux et sadique décrit.

Le corps de Truandeur qui lui n'était pas mort à coup de lance. Et la tête mal en point.
La cassette... Ah, oui, forcément. Les documents mis avec l'or, cela finissait par tomber entre de mauvaises mains. Certains avaient un véritable don pour dénicher les liquidités. Une poignée de liasses de papiers déposées à côté auraient pu être épargnées, mais mieux valait ne pas y compter désormais...

Bon, ne restait plus qu'à espérer que la cassette allait rejoindre le sous-groupe de Malthogan, cela ferait du travail de moins.

Malthogan aux prises avec le blessé, elle ne risquait rien à tenter de récupérer autre chose.


Je peux voir ?

En tendant la main vers le triangle. Sans doute rien, mais dans le doute...

Bon, l'idéal, maintenant, ce serait une diversion.
Oui, le Doc était motivé... Et cela en devenait intéressant. Toujours utile de laisser discuter les gens, on apprenait énormément à les écouter.


Pensée :
Autant éviter qu'ils accourent tout de suite vers vous, Doc. Ils resteraient trop groupés. Par contre j'ai de quoi utiliser une "pré-diversion" de faible ampleur pour tenter de les éclater.
Pas de lumière tout de suite, la lumière servira à vous localiser et à lancer la diversion à proprement parler. Mais si vous pouviez tenter un "rire grinçant et hystérique" simultané qui se réverbérerait au maximum, ce serait parfait.

Doc, à vous de donner le top départ, faites un petit décompte avant, cela me permettra de faire une adaptation de la mise en scène.


Elle avait déjà ses phrases de prêtes, soigneusement pesées, mais il restait à les faire tomber au bon endroit.


La perfection est amorale.
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 8 Agur 815 à 09h37
 
Le volontaire est un Krolanne aux rides profondes et au crâne dégarni par une grosse calvitie. Deux touffes grises de cheveux hirsutes pendent au-dessus de ses oreilles, et sous ses lunettes, ses yeux vifs et nerveux dévisagent Jade. Il hésite un peu en regardant autour de lui, puis d'un coup il se met à lui parler trop vite.

« J'ai trouvé ça sur l'un des bouts du bonhomme c'était enfoncé dans la chair sur les bords d'un morceau de bidoche je crois bien que c'était le ventre ou quelque chose comme ça. Jamais rien vu d'aussi dégueux. »

Il n'a pas l'air particulièrement terrifié, peut-être est-il comme ça dans la vie de tous les jours. Il tend le triangle à Jade, mais soudain il grimace et une goutte de sang commence à couler de l'un de ses doigts.

« Ah là là ça coupe c'est tranchant ce machin prenez-moi ça j'ai pas envie d'y passer je vais tomber malade avec toutes ces saloperies de bactéries incrustées dans tout ce qui traîne. »

Le vieux Krolanne fourre le morceau de métal dans les mains de Jade et ressort à l'extérieur de la boutique en se tenant la main.

En examinant le triangle Jade peut voir que deux de ses bords sont de même longueur. Ils sont un peu plus long que l'autre arrête d'environ un centimètre, et se sont les seuls aiguisés. La troisième arrête est aussi un peu plus épaisse et est parsemée de deux petits crampons à égale distance.

Dehors, les deux puritains qui portaient la tête et la cassette sont déjà près de Malthogan et commencent à lui faire leur rapport. Ils tiennent respectivement leurs trouvailles entre leurs mains.

En s'approchant un peu, cachée dans l'ombre, la tête devrait être à portée des pouvoirs d'Oromonde. D'ailleurs le tireur le plus proche ne regarde que dans sa direction que par intermittence, il est plus occupé à observer vers les découvertes des puritains qu'à protéger de leur groupe.



alias Djet Tamère
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Sukra 8 Agur 815 à 16h51
 
Oh, parfait.
Elle qui s'attendait à devoir user de subterfuge pour faire oublier l'objet, voilà qu'elle en a temporairement la pleine jouissance.

L'objet ressemble un peu à une pointe de flèche, ou du moins à l'idée stylisée qu'on pourrait se faire d'une pointe de flèche. Trop petit pour être une pointe d'arme de grande ampleur, trop gros pour un projectile d'arme à poudre, il pourrait s'agir d'une arme de jet, ou encore de l'extrémité d'un instrument quelconque.

On en est déjà au milieu de l'annonce des deux minutes du Doc. Vu qu'il y avait effectivement du Lanyshsta ici, il pourra être utile de tester si la pointe a des propriétés magiques, ou tout du moins si elle a été infusée. Mais aussi rapide et discret soit le processus, ce n'est ni le moment, ni l'endroit pour cela.
Délicatement, elle fait glisser l'objet dans une des poches internes de sa cape, avant de revenir vers Malthogan, prétant une attention incomplète à la présentation des rapports. Elle préfère tirer ses proches conclusions, mais pour cela, il va falloir faire main-basse sur les deux objets. Un peu d'agitation est à prévoir.

Voilà. Le moment du décompte.

Jade se tourne vers son voisin immédiat, un volontaire auquel elle n'a pas encore adressé la parole -ce qui n'est pas difficile, ceci dit, vu qu'elle n'a de toutes façons entamé la conversation avec quasi personne- et lui dit, suffisamment fort pour que d'autres entendent, comme toute bonne jeune recrue enthousiaste et susceptible de penser que ses avis sont importants pour son entourage.


Quand même étrange, à quel point toute cette affaire peut me faire penser aux...

Le rire les atteint. Elle a du faire mine d'hésiter, de chercher ses mots, le Doc étant parti sur un registre croissant là où elle aurait préféré un jaillissement constant.
Mais le bruit est là, qui les fait se taire, et dresser l'oreille. Ils ne savent pas ce que c'est, alors autant leur glisser une hypothèse au plus vite au creux de l'oreille.


... Furies.

D'un coup, elle change. Il va falloir aller vite, afin d'éviter le chaos. Non pas que le chaos soit néfaste en soit, c'est juste qu'il faut spécialement éviter que le chaos s'organise. Elle va devoir éviter qu'un groupe parte en direction du rire tout de go, ou du moins, qu'un unique groupe s'éclipse.
Elle n'a sans doute pas plus de deux, peut-être une seule minute, pour développer son coup.
Peu importe, vu qu'elle y travaille depuis quelques temps déjà, elle devrait pouvoir le caser en deux fois moins.

D'abord, le mouvement. Se redresser brusquement, se saisir de son fusil à deux mains, retirer la sécurité en la faisant claquer, alors qu'un simple mouvement du gras du pouce suffit largement. Les cheveux, aussi. Tourner brusquement la tête, de même que le torse, afin de faire voler chevelure et cape d'un même coup. Le mouvement attire les yeux, de même que le bruit. Ne pas s'opposer au rire, mais leur donner temporairement une nouvelle source de focalisation : elle-même.


MAL !

Pas "Malthogan", pas "Grand Vigilant". Pas "le mal" non plus, elle s'est tournée vers lui afin de ne pas laisser de doute sur le sujet. Cela n'a rien d'un petit surnom intime, c'est une abréviation née de l'urgence. D'ailleurs, elle fait jaillir une lame d'un de ses poignets, afin d'accrocher la lumière.

Il faut qu'on parle !

Tout en se dirigeant vers lui. Sans braquer son arme dessus -ce serait des plus stupide- la lame de poignet restant collée au fut du fusil après son jaillissement -ce qui est également stupide, cela ne pouvant que gêner en situation de combat, mais le style est ici important pour crier "danger"- mais la démarche vive, tout en ayant un caractère implacable, laisse deviner à autrui ce que ceux face à elle peuvent comprendre à sa mâchoire serrée : s'il "faut qu'on parle", ça ne sera pas pour entamer un long et lent débat, mais plutôt pour échanger des paroles dont le caractère urgent n'est dépassable que par un "attention derrière toi !"

Maintenant !

Théoriquement, le maintenant n'était pas utile, le reste de son attitude ayant suffisamment clamé cela. Mais cela lui permettait de pousser sa voix, comme sous l'effet d'une brusque colère, s'imposant sommairement comme autorité secondaire après Malthogan. Une façon de dire "oui, je suis une recrue, et il y a des puritains titulaire. Mais le premier qui essaye de m'interrompre en voulant reprendre son rapport peut dire au revoir à sa mâchoire."
Sans compter que, aussi bien préparé que soit son petit discours à venir, elle n'allait pas pouvoir se permettre de communiquer en parallèle avec les autres Lanyshstas. Du coup, un son plus fort avait de bonnes chances de leur parvenir, leur signalant à minima "il y a du nouveau par là-bas"...



La perfection est amorale.
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Dhiwara 9 Agur 815 à 11h08
 
Pendant ces quelques minutes qu’exige la coordination des lanyshtas – ses « sauveteurs » ? Ou bien ne sont-ils venus que pour satisfaire leurs propres pulsions ? Elle ne saurait le dire – Oromonde est restée sage comme une image, coulée loin des regards potentiels de l’expédition de Puritains.
Cela ne la surprend guère d’observer l’agitation que cause la découverte de la pièce. Les Puritains s’expriment dans un patois indiscret, visiblement peu soucieux d’être découverts et assurés de leur supériorité numérique. De Bourglot, toujours pas de traces. De Dassen non plus. De ce qui a tué le brigand des Dessous, encore moins. De là à tirer des conclusions…
Il ne se passe pas grand-chose de son côté. Jade semble mener son manège théâtral avec excellence et, si elle la dispense d’user de ses pouvoirs korthomantiques pour mettre en scène quelque abomination post-mortem, Oromonde en est plutôt satisfaite. Un bon lanyshta est un lanyshta qui sait économiser son mana.
Elle se laisse bercer par les va-et-vient des voix et personnalités qui s’ancrent temporairement dans sa tête, s’amuse des réflexions chromatiques du Doc. La douleur causée par son déplacement costal s’atténue très légèrement dans cet espèce de calme avant la tempête.

Ça ne dure pas très longtemps, d’ailleurs. Soudain, un rire grinçant et quelque hystérique commence à résonner dans les parois des égouts. Aussitôt, ça s’agite en contrebas, avec Jade qui semble prendre les devants. Ça doit être ça, la diversion.
Ses muscles se tendent et elle se redresse, gardant en ligne de vue les canaux environnants. Dès que cela lui sera possible – et elle ne doute pas que la fenêtre sera brève – il lui faudra s’éclipser en contournant l’amas chaotique de Puritains et tirer sa révérence au plus vite. La suite, on verrait bien…



Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 9 Agur 815 à 12h10
 
La voix d'Helhar'sen monte dans les égouts et tout d'abord, peu l'entendent. L'écho est faible, le son provient de loin mais peu à peu, le mot se passe. Les regards s'échangent, chacun se tait. Des frissons leur parcourent le dos et leurs poils se hérissent sur leur peau. Ils écoutent tous avec attention l'écho de cette voix complètement dérangée, de cette voix de fou, de ce rire de Lanyshta.

Et soudain Jade intervient.

Tous les regards se tournent vers elle et tous empoignent leurs armes.

Malthogan s'approche d'elle, renfrogné, suspicieux, entouré par ses trois hommes de confiance.


« Si vous avez quelque chose à dire, dépêchez-vous ! Que tous les autres se préparent. On ne laissera pas s'échapper cet assassin. »


alias Djet Tamère
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Dhiwara 9 Agur 815 à 15h01
 
Parfait. Elle n'en demandait pas tant.

Furies. Maillage de son, pas de lumière.

On ne pouvait pas faire plus court. Mais difficilement plus cryptique. C'est pourquoi elle embraya directement sur la suite, parlant assez fort pour que les présents l'entendent.

Kolannes mutés essentiellement femelles.
La lumière les excite, et elles savent les manipuler : limiter au maximum l'utilisation de lumières !
Le son les attire et les déstabilisent. Le mieux est de chanter, en continu, ça les fait s'agiter : pas de cachette en embuscade.

Leur méthode : par à-coup. Attaque agressive-repli, puis période d'essoufflement important. C'est à ce moment là qu'il faut les chopper, vulnérables : maillage de tout le périmètre, tout les conduits parallèles, s'éparpiller au maximum, ne laisser aucun espace !

Et il faut contacter au plus vite les autres groupes pour qu'ils adoptent la même méthode, sinon certaines fileront. Encore.


"Encore", une économie agréable de mots dans la catégorie "je connais le cas précédent, les éléments cités sont donc vérifiés, mais si vous voulez vraiment entendre l'intégralité des analyses, que quelqu'un fasse chauffer le thé, j'ai des biscuits dans mon sac, on va s'installer pour en discuter".
"Faire ci, faire ça". "Il faut". Elle n'était pas en position de donner les ordres directement, bien sûr, mais présenter les choses de façon succincte, sans laisser de place au débat, était encore la meilleure façon de laisser passer le plus d'éléments. Surtout qu'ils semblaient pressés de partir.

L'avantage, c'était qu'on était loin d'un "tout ou rien", chacun des éléments ayant sa propre utilité.
Que le coup des torches à éteindre -ou au moins à restreindre- passe, et il serait bien plus simple à Oromonde de se faufiler.
Que le coup du chant fonctionne, et les Lanyshstas présents -oh, et accessoirement les habitants des Dessous, il ne fallait pas oublier ce fichu grincement métallique entendu auparavant- n'auraient aucun mal à savoir qu'un groupe approchait.
Quant au maillage, il était à double tranchant : certes, si les deux précédents points ne fonctionnaient pas, ça assurait quasiment que tout le monde rencontrerait des Puritains. Mais en principe en groupes assez petits pour qu'ils puissent être gérés. Malthogan pouvait bien se méfier et garder ses mastards à portée de main, tout ce qu'elle voulait, c'était ne pas avoir à se trainer une petite vingtaine de personnes en simultané.
Peu probable qu'ils aient le cran de se retrouver chacun seuls dans le noir en chantant, mais qu'elle parvienne à les voir suivre à moitié la moitié de ses recommandations, et ce serait déjà ça.

Rajustement de sa ceinture d'un geste sec.


Enclenchement d'un mode de traque. Ne les laissez pas vous avoir à tous courir derrière un seul bruit.

"Vous avoir". Pas "nous avoir". Tout dans l'attitude de Jade clamait la même chose que ses propos : elle entrait en chasse, un petit maillon solitaire d'un filet s'étendant sur l'ensemble des égouts proches, seule solution présentée comme viable.

Elle ne s'était pour autant pas encore mise en route, laissant un simili contrôle à Malthogan, sur la direction par où elle partirait -de toutes façons, vers l'amont de Oromonde ou l'aval de Helhar'sen, les deux lui convenait- afin de réduire les risques d'un "hé, oh, stop, personne ne bouge et écoutez moi, c'est moi le chef alors on va faire comme ça".

Si les choses marchaient ne serait-ce que partiellement, ne resterait plus qu'à conseiller aux autres de faire quelques petites démonstrations lumineuses suivies de repli, et elle n'aurait plus qu'à contempler les Puritains se déliter dans les Dessous. Dessous qui pourraient alors se charger d'une partie du boulot.

Tant mieux, elle n'avait pas assez de balles pour tout le monde, de toutes façons.



La perfection est amorale.
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Dhiwara 9 Agur 815 à 22h11
 
Impressionnant. Les Puritains se sont agglomérés autour de Jade dont la voix porte jusqu'à sa position. Oromonde retient sa respiration, palpitante, guettant le moment où enfin la troupe s'éclipsera. Elle jauge déjà l'état du passage et calcule ses chances d'y passer...
Espérons que le groupe se dissoudra rapidement maintenant.


Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 9 Agur 815 à 23h36
 
Le visage de Malthogan se renfrogne un peu plus et il se met à marmonner..

« Pas de lumières... chanter en continu... »

Ses complices le regardent.

« Ils manipulent la lumière ? Très bien, je suis curieux de voir ça. »

Les sourcils froncés il tourne flâneusement autour de Jade.

« Si jamais les flammes prennent vie nous nous contenterons de jeter les torches à l'eau... mais avant que ça arrive nos tireurs auront besoin de toute la lumière possible..

À moins que vous ne sachiez tirer dans le noir, Jade ?
 »

Il dégaine mollement son pistolet et le tient contre lui.

« Moi, j'en suis incapable... »

Puis il s'arrête, il se plante devant elle. Soudain son regard est droit, implacable.

« Mais j'aime bien cette idée de chanter. »

Il déplie son bras et pointe lentement le canon de l'arme vers la Lanyshta.

« Vous pourriez chanter, Jade. Allez-y, chantez pour nous. Appelez donc vos amies les Furies. »

Les gardes de Malthogan se sont sensiblement rapprochés eux-aussi. Elle est entourée. L'espace est étroit devant la boutique de Truandeur et si les volontaires, tous dispersés sur la même rive, ne semblent pas tout à fait comprendre la situation, les puritains eux, n'attendent qu'un mot de leur meneur pour se jeter sur la proie qu'il leur désignera.

« Elles aimeront sûrement votre voix. C'est normal, entre femmes... Même si, comme nous venons de l'entendre, certaines d'entre elles ont une voix un peu plus enrouées que la plupart de nos Krolannes. Une histoire de mutation sans doute. »

Malthogan sourit et recule d'un pas. Sa main se relâche et son arme s'abaisse.. il ne la vise plus tout à fait. Sans la quitter des yeux il continue de reculer et il s'enfonce entre ses hommes. Puis il ajoute soudain d'une voix forte :

« Je vais garder ma torche allumée et je servirais moi-même d'appât ! Qu'ils entendent chanter la sirène et qu'ils viennent à nous pendant que vous les encerclerez ! Formez des équipes et dispersez-vous dans les tunnels autour de moi. Suivez la voix de l'amie des Furies pour ne pas me perdre, et attaquez à mon signal. »

Aussitôt les puritains s'organisent et des sous-groupes commencent à se former. Les trois proches de Malthogan restent près de lui et font signe à Jade d'en faire autant. Ils transporteront également les deux compagnons blessés du commandant Bourglot... du moins jusqu'à ce que leurs ennemis apparaissent. Autour, les quatre autres équipes sont composées d'un puritain pour deux volontaires, et toutes sauf une ont une arme à feu. Ils éteignent les torches et s'apprêtent à se disperser dans les tunnels. Deux d'entre eux resteront proches de Malthogan, cachés dans l'ombre et parés à le soutenir. La quatrième équipe les suivra depuis l'autre rive et empruntera quelques passages détournés pour maximiser leur discrétion. Quant à la cinquième équipe, elle restera en retrait et couvrira les arrières du reste du groupe.


alias Djet Tamère
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Luang 10 Agur 815 à 13h57
 
Ne pas laisser ses sentiments personnels influer sur son jugement.
Ne jamais laisser des choses telles que "j'aime/je n'aime pas" modifier un choix logique.
C'était la voie de l'optimisation des interactions sociales, la voie de la perfection débarrassée des barrières des concepts abstraits tels que l'amitié ou la morale.
Mais lorsque le choix logique se fixait sur une décision qu'un choix affectif aurait également élu, rien n'empêchait d'en tirer un peu de plaisir.

Malthogan, en tant que menace pour la stabilité des Comités de Vigilance, avait gagné de doit pour un aller simple dans les égouts. Aurait-elle lu le rapport sur son bureau, au chaud, qu'elle aurait abouti à la même conclusion. Mais avec air de ne pas y faire attention, il venait directement de la menacer. Le chasseur de Lanyshsta venait de se livrer au même excès que les Lanyshstas du Fortin, et en cela il se rapprocherait comme jamais de ses proies : direction la liste des menaces à éliminer.

Bilan de l'opération :
- Pour les torches, on pouvait dire que c'était au delà des espérances. Oui, il en restait une, mais les autres groupes se retrouvaient esseulés. Il devrait désormais être possible de leur fausser compagnie.
- Pour le chant, c'était plutôt un échec, il fallait bien le dire. Tant qu'elle se livrerait à cette pitrerie cela agirait comme un fanal, mais elle ne pouvait espérer prendre la poudre d'escampette et continuer à chanter. A moins qu'ils soient assez stupides pour reprendre le chant dès qu'elle s'éclipserait, mais c'était peu probable.
- Pour la dispersion, c'était dans les normes espérées. Des groupes de trois -mis à part celui de Malthogan- devraient être gérables par les autres. Dommage que les groupes de renfort ne puissent bénéficier de ces "lumières".
- Pour ce qui était de sa faculté à s'éclipser, c'était actuellement compromis. Pas grave, elle avait le temps et les appuis nécessaires pour arranger les choses.


Ce qui compte n'est pas tant la lumière où on se trouve que celle autour de la cible.

Et en l'occurrence, il allait falloir faire attention à quelque chose. En l'absence totale de torches, on pouvait espérer utiliser les raies de lumière de l'éclairage public s'infiltrant par les bouches d'égout, ou la réflexion quasi infinie de la luminosité d'une lampe lointaine d'un un local laissé ouvert sur les parois humides. Pas de quoi discerner le moindre détail, ou de quoi se permettre de courir en sécurité, mais au moins de quoi deviner les embranchements, et de cheminer en faisant attention où on mettait les pieds.

Là, avec une torche dans le dos, elle y gagnait en vision courte, mais la simple réflexion sur les parois massacrait allégrement sa vision nocturne. Elle pouvait espérer voir des mouvements dans les ombres devant elle, mais pas distinguer quelqu'un d'immobile.
Du coup, le principal danger venait des habitants des Dessous, qui eux pourraient voir la torche de loin.

Ce n'était pas dramatique : ses réflexes, exacerbés par ses équipements autrement peu recommandés, pouvaient lui laisser une chance face à un projectile primitif. Quant à un tir, il provoquerait une flamme de bouche lui permettant au moins d'avoir une cible exploitable pour se venger...
Restait à exploiter au mieux sa position, en cas de mauvaise rencontre : capuche remontée, cape laissée flottante. La première pour préserver au maximum sa vision nocturne, la seconde afin d'épaissir largement sa silhouette pour quelqu'un approchant par en face, et ne la percevant du coup qu'à contre-jour.
Une personne immédiatement derrière Malthogan serait une cible idéale, sans aucune vision lointaine et se détachant parfaitement par la lumière de la torche, mais mieux valait ne pas compter sur les facultés logiques des habitants des égouts, et partir du cas le plus défavorable : qu'on la prenne, elle, comme cible.


Tombe la neige,
Tombent les espoirs.
Sur un air de solfège,
Ils tombent dans le noir.


Une chanson lente, ancienne, sensée n'être accompagnée que d'une instrumentation des plus légères. Mais si les paroles avaient pu être retrouvées, la partition était perdue depuis longtemps.
Mais si Jade avait choisi cette obscure comptine, ce n'était pas pour son adaptation à une démonstration a capella.
C'était surtout parce que même s'il était peu probable que quiconque l'ait jamais entendue au Kil'sin, elle-même la connaissait par coeur, lui permettant de communiquer par ailleurs.
Et accessoirement, c'était une chanson aux tons déprimants, plaintifs, qui n'allaient pas arranger le moral de la troupe.


Pensée :
Le groupe Malthogan est en marche, en ordre dispersé. J'ai réussi à leur faire abandonner la plupart de leurs torches. Oromonde, tu devrais pouvoir passer plus facilement, mais attend encore un peu pour plus de sûreté.


Je viens de la mer,
je n'me rappelle rien.
Est-ce là ma mère,
échouée sur mon sein.


Pensée :
A tous : n'hésitez pas à user de lumières et à vous replier aussitôt. Avec leur petite préparation, cela devrait les inciter à se disperser efficacement. Attention néanmoins : les trois groupes de renforts restent groupés, si vous voyez des torches, évitez.


Je porte une lame,
à mon effigie.
Qu'importent mes larmes,
rien n'apporte l'oubli.


Pensée :
Doc, repli, nous nous dirigeons vers vous. Le chant vient de moi. Si vous pouvez prévoir un petit peu de lumière dans un couloir perpendiculaire peu avant que j'arrive à l'embranchement, c'est parfait. Et n'ayez pas peur des coups de feu.


Et on reprend au refrain. Fatalisme et résignation en pagaille.

Tombe la neige,
Tombent les espoirs.
Sur un air de solfège,
Ils tombent dans le noir.


Ne pas tenter de leur fausser compagnie trop vite : ils étaient encore trop méfiants et trop concentrés à son goût, la situation étant améliorable. Avec la prochaine action du Doc, elle espérait pouvoir légitimer une légère prise d'avance. Les laisser prendre conscience du poids des blessés. Une seconde diversion lui permettrait alors, à un embranchement quelconque, de se glisser dans les ombres. Le temps que Malthogan ordonne l'abandon sur place des blessés -et en cela, elle n'avait pas le moindre doute sur sa faculté à ordonner une telle chose, s'il estimait que quelque chose n'allait pas- et elle aurait encore eu quelques secondes d'avance. Il ne lui en faudrait pas plus.

Pensée :
Mais fuyez aussitôt après, ils ne sont pas encore assez dispersés. Par contre le coup suivant devrait vous permettre de vous défouler, si vous le souhaitez toujours.


La grande question qui se poserait alors serait la suivante... Dans quelle mesure acceptait-elle des témoins du groupe de Malthogan ?
A voir selon l'engouement du Doc, les cachotteries des autres, la progression de Oromonde, et ses propres improvisations.


J'ai sauvé un être,
dans la rue, la nuit.
Nous n'avons pas de maître,
c'est mon seul... Ami.



La perfection est amorale.
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Dhiwara 16 Agur 815 à 18h46
 
Enfin ! L’amas de Puritains se ressert autour de la gargantuesques Jade et peu à peu s’éclipse, leurs pas étrangement bercés par les sonorités macabres de la ritournelle chantée par la lanyshta émeraude.
Cela aurait sans doute beaucoup impressionné quelqu’un doté d’une sensibilité scénique plus développée que celle d’Oromonde, qui se contente de penser qu’elle va peut être enfin pouvoir caresser l’idée de bouger un orteil sans se faire trouer la peau par une dizaine de flingues braquées sur elle. Une fois l’escouade passée, elle se dirige vers la pièce désormais ouverte et abandonnée où elle a été prise au piège en premier lieu.

Parallèlement, les pensées de Dassen lui reviennent. Le môme est en train de lui faire une crise identitaire d’adolescent. Alors qu’elle lui demande simplement si la voie est libre, ce dernier lui répond que non, qu’il y en a partout, que Bourglot n’est pas mort (à cette seule idée, Oromonde frisonne) et qu’en plus, les lanyshtas méritent tous de mourir, que ce sont des bêtes et des monstres. Encore un peu et elle lui donnera un bon point pour avoir fait preuve en cinq secondes d’une perspicacité digne d’un philanthrope octogénaire. Bons sentiments à part – bouhouhou, je suis un lanyshta, ne suis-je pas un monstre, et c’est sans évoquer les diverses justifications et excuses invoquées par ceux venus à sa rescousse et perdus désormais tout comme elle dans ce labyrinthe -, il faut avouer que la réflexion du garçon n’est pas idiote. Elle est d’ailleurs tout à fait d’accord avec lui.

Rien de plus aisé à comprendre que la réaction des Puritains. Misonéisme commun. Mais là où elle diverge de l’avis apitoyé de Dassen, c’est qu’elle ne partage pas sa vision culpabilisante des choses. Oui, ils sont des mutants et à de nombreux points de vue des monstres. M’enfin, pendant des siècles, on a traité le bossu du quartier de monstre, regardé de travers celle qui était allée voir la faiseuse d’anges un peu trop jeune et laissé des krynnäns crever de faim à l’extérieur des cités sans pleurnicher. Il faut faire attention à ce genre de mots.
C’est le fond de sa pensée qu’elle exprime dans un moment d’agacement à l’adolescent. Quant à retenir ce qu’il y a à retenir, c’est en substance ceci : ils sont pleins, ils arrivent dans ta direction et ça pue. En même temps sa cervelle maltraitée lui apprend qu’un des jeunes gens venus la chercher a trouvé la mort. Dégoût.

Impossible de remonter la piste vers Helhar’sen ou Jade ; ce serait se retrouver bloquée entre le marteau et l’enclume. Pas possible de remonter vers la sortie indiquée par Dassen non plus ; elle courrait droit à l’abattoir. En fait, ses options étaient pour ainsi dire nulles…
Ne sachant trop que faire, Oromonde rentre presque sans réfléchir à nouveau dans la pièce où se trouvait Truandeur. Là, elle va pour regarder si elle trouve la cassette et décide de se rabattra dans la chambre du truand éviscéré, cherchant de quoi se dissimuler – par exemple sous lit…- en attendant que le reste des troupes poursuive Helhar’sen et qu’elle puisse reprendre la fuite.
Elle prévient mentalement Jade et le Doc de sa situation et des infos communiquées par l’adolescent lanyshta.

Citation :
Je viens d’avoir le petit. Il me dit que la sortie n’est pas dégagée, qu’il y a encore un large groupe qui se rabat sur vous…
Je me suis planquée dans la pièce inhabitée pour le moment pour ne pas courir le risque de tomber nez à nez avec eux. J’espère les voir passer au trot sous peu.
Quand ils seront passés et que la voie vers la sortie sera libre, je pourrais essayer de faire une nouvelle diversion pour vous deux avant de sortir d’ici.
Vous…ça va ?




Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 16 Agur 815 à 18h53
 
Le groupe de Malthogan déserte la boutique de Truandeur. Accompagnés par le chant lugubre de la Lanyshta ils suivent le courant et s'engouffrent rapidement dans une série de tunnels étroits et particulièrement délabrés. Les canaux sont de plus en plus profonds, la pente de plus en plus raide, l'humidité et l'état du terrain obligent le groupe à se déplacer lentement. Chaque puritain encadre efficacement sa petite équipe. Encore peu dispersées, elles suivent Malthogan en empruntant des chemins parallèles. Eclairés par la lumière de leur chef on les voit régulièrement apparaître à chaque intersection commune. Le chant de Jade leur sert de guide et leur permet de quadriller les tunnels alentours. Tant que Malthogan est en déplacement elles continueront de le suivre et resteront à faible distance de lui.

Mais ce réseau de tunnels rend Malthogan anxieux. Un appât n'est en général utile qu'à terrain découvert. Son guide tente alors de le rassurer.


« Par ici c'est assez labyrinthique, mais c'est là que les Lanyshtas ont le plus de chances de se cacher. On est assez nombreux pour couvrir la plupart des sorties et il est facile de distinguer la course d'une personne isolée à celle d'un groupe.

Et si jamais on est en position de faiblesse...
 »

Il fait signe d'écouter et indique une direction. En l'entendant parler, l'ensemble du groupe s'est arrêté.

« Le son du courant est plus fort par ici. Nous sommes juste à côté de l'une des artères des égouts. Là-bas il y aura plus de place et notre champ de vision sera plus important. Ça peut nous servir de zone de repli. »

Mais soudain un léger bruit de claquement résonne à côté d'eux. Les puritains se figent. Malthogan dégaine son arme. Ils sont en face d'un carrefour, l'eau continue de s'écouler sur la droite mais les autres routes sont désormais de simples tunnels de pierres totalement plongés dans l'obscurité. Un jet de lumière se reflète quelque part dans l'ombre face à eux, captée par un morceau de métal. Et une forme massive se distingue progressivement. Elle ne bouge pas, stoïque, une forme humaine et trapue, un corps musculeux traînant derrière lui un lourd morceau de métal longiligne. Il la bouge un peu, on devine sa forme : une pioche.
Il la redresse et la pose sur son épaule.
Tous l'ont reconnu.

En silence, Monsieur Bourglot indique du pouce la zone derrière lui.

Et il y disparaît.



alias Djet Tamère
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Matal 18 Agur 815 à 21h44
 
Nous fûmes trahis
Par un receleur.
Il se disait notre ami
Se fût sa seule erreur.


Bon, des perturbations. Pas exactement à l'endroit où elle le voulait, mais assez important pour qu'elle puisse l'utiliser à priori.
Elle écoute d'une oreille attentive la conversation derrière elle, mais à tenter de chanter assez fort, et avec son capuchon relevé pour la protéger de la lumière, elle altère aussi la réception des sons, et l'affaire n'a rien de facile.


Tombe la neige,
Tombent les espoirs.
Sur un air de solfège,
Ils tombent dans le noir.


Apparition de Bourglot... Au moins, de quoi signaler quelque chose. Elle lance ses pensées vers les protagonistes, même vers celle qui vient de lui annoncer qu'elle resterait très sagement -et fort inutilement- en arrière.

Pensée :
Bourglot localisé, entre le Doc et moi. Rhôz, inutile de s'acharner dessus, le "petit" de Oromonde serait plus utile à repérer. Oromonde, la voie doit se clarifier pour toi.


Un Bourglot qui entre dans l'équation... Pas bien grave.
Par contre la dispersion peut encore s'améliorer.


Deux créatures
Nous ont attaqué.

La lutte fût dure...

La voix a baissé, tandis que son allure se ralentissait à l'approche du carrefour.
Soudain, Jade s'élance, pivote sur elle-même.


Mais elles sont tombées !

Rien dans le passage. Pas la moindre lumière au loin. Parfait. Elle attend une demi-seconde environ, avant d'épauler, et de viser, à sa hauteur -un peu au dessus d'une tête classique, donc- et de tirer, deux coups rapprochés.
Elle semble prête à s'élancer, tourne la tête vers Malthogan, et la douzaine de puritains qu'on devine encore attroupés.
Froncement de sourcils lui donnant un air furieux, gestes de la main indiquant -exigeant, même- que des groupes empruntent les voies perpendiculaires, se répartissent. Un crétins de lambineurs apeurés... méprisant rebondit sur les murs, à peine audible pour ceux qui la suive. Puis elle secoue la tête comme par frustration, et repart.


Nous avons trouvé
Dans une prison
Deux êtres enchainés
Nous les libérons.


Repart dans la direction de l'apparition. Vers Bourglot. Vers le Doc, et le joli flamboiement qu'il vient de produire et qui se reflète jusqu'à eux. Vers la sortie...
... Du bon pas de celle qui est en chasse, qui connaît son boulot, et qui ne se laissera pas ralentir par une douzaine de boulets indisciplinés, préférant charrier des blessés en groupes plutôt que de s'étendre en un filet performant.



La perfection est amorale.
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Merakih 19 Agur 815 à 22h15
 
Jade tire ses deux premiers coups de feu. Aussitôt Malthogan hurle, exaspéré :

« ATTENDEZ MON SIGNAL !

Pour qui se prend cette idiote de volontaire ?! Je ne laisserai pas l'appât jouer au chasseur. Que personne ne la suive, ici c'est moi qui donne les ordres !
 »

La première impulsion des puritains a été de suivre Jade pour poursuivre la bête fictive. Son apparent professionnalisme a du succès chez les volontaires. Ils composent une importante partie de ce groupe et le rire récemment entendu concrétise la menace. Alertes, tendus, leurs yeux grands ouverts fouillent l'obscurité à la recherche du moindre indice lorsqu'ils ne guettent pas un signe de Malthogan ou de la coordinatrice.

Mais les puritains sont là pour contrer leurs ardeurs.


« Restez calmes et groupés, n'attaquez qu'à nos ordres ! »

Malthogan profite de l'éloignement de Jade, il attrape ses hommes de confiance et leur murmure un nouvel ordre. Aussitôt après il s'adresse au groupe entier.

« On s'arrête là. Stop ! »

Il regarde Jade avec défiance. Son visage est crispé et son regard haineux. Il a dégainé son arme et laissant derrière eux les blessés, ses sbires s'élancent après la Lanyshta. Malthogan ne les suit pas. Fier, droit, il maintient son autorité sur les autres équipes, désormais hésitantes. Les volontaires veulent suivre le mouvement et un début de conflit commence à naître entre eux et les puritains. La fatigue, le stress... la simple impulsion de Jade a suffit pour temporairement éroder leur cohésion.

Mais Bourglot rôde à deux pas d'ici, encore caché dans l'ombre.



alias Djet Tamère
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Merakih 19 Agur 815 à 23h24
 
Tombe la neige,
Tombent les espoirs.
Sur un air de solfège,
Ils tombent dans le noir.


On était bien d'accord, elle non plus n'avait pas l'intention de laisser l'appât jouer au chasseur.
Que Malthogan ait son sursaut d’autoritarisme s'il le souhaitait, le fait de réaffirmer qu'il fallait aller à son rythme lui faisait encore perdre quelques instants.
Elle n'avait pas prévu de s'éloigner aussi vite, mais alors qu'elle l'entendait insister sur le calme à conserver, Jade en profita pour accélérer un peu. Pas trop, ceci dit : sa vision était encore trop parasitée par la lumière qui s'éloignait derrière-elle pour qu'elle puisse s'élancer en courant dans la nuit.

Bourglot devant. Ne pas tirer, cela provoquerait un flash lumineux attirant l'attention vers elle, et elle ne pouvait savoir avec certitude par où il était parti. Néanmoins, elle n'avait rien à perdre à changer prestement de côté de couloir à la première occasion venue.


Au matin je m'éveille,
On a volé mon arme.
Durant mon sommeil,
Ne me reste que mes larmes.


La voix est plaintive comme jamais. C'est le dernier couplet, le seul du chant n'étant pas doublé, avant le double refrain altéré. Ce n'est pas parce qu'elle se focalise sur sa vision, améliorant ses yeux d'une subtile poussée de magie, qu'elle ralentit le débit, c'est parce que le chant le réclame : c'est l'accablement, la résignation, qui doivent prévaloir ici.

Même si elle pouvait s'en douter, elle n'a rien perçu de l'échange entre Malthogan et ses sbires. Par contre, les pas alors qu'ils se mettent à sa poursuite sont tout sauf discrets.
Eux étaient bien plus proches de la torche qu'elle, ils risquent de réaliser d'autant plus vite qu'il fait noir, quand on n'a pas pris la peine de se préparer.

Se retourner à moitié, ne pas regarder vers la lumière, mais lâcher un amateurs.


Tombe la neige,

Localiser les chargeurs, au cas où elle aurait besoin de tirer rapidement. Les coups précédents n'étaient pas qu'une mise en scène : ils ont permis aux autres d'entendre son arme. Les armes ont leur propre chant, reconnaissable. Qu'elle échange ses balles perce-armure, très stables, avec la décharge brutale des balles à tête plate, et ils entendront une différence. Pas assez pour croire à une arme totalement différente, non, mais suffisamment pour douter si quelqu'un leur demande si c'était la même arme.

Tombent les espoirs.

Nouvel embranchement, une voix secondaire. Il faut qu'elle ralentisse si elle ne veut pas se retrouver dans le ruisseau. Derrière elle, elle peut entendre que l'avance qu'elle avait pris est en train de fondre.
D'un autre côté, il fait noir pour tout le monde, et dans le passage latéral, se sera pire.


Ma mort n'est pas en beige,

Réadapter la marche. Ils s'attendent à la voir disparaître, mais ils vont tenter de compenser. Se rappeler de ces longues marches avec des bottes bulbeuses, en zone hostile, afin de pouvoir surprendre un groupe de krynänns aux aguets. A l'époque, elle y arrivait -difficilement- mais avec un handicap, et sans magie. Sans Onyx, aussi.

Elle s'habille de...

Noir.

Le dernier pas, sur le côté, a été le déclencheur. Ne pas rester sur place -ce serait trop bête qu'un aveugle la tamponne sans le faire exprès- mais se contenter de se coller au mur, se caler derrière le premier tuyau venu.
De toutes façons, qu'elle les distingue à l'embranchement, que l'un d'eux tente de la retrouver à tâtons, et elle devrait pouvoir lui brouiller même cette sensation là...



La perfection est amorale.
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 22 Agur 815 à 14h47
 
Les gardes de Mathogan perdent la Lanyshta de vue.

« Elle s'enfuit ! »

« Trahison ! Choppez-là ! »

Au même moment le son d'une nouvelle série de coup de feu parvient jusqu'à eux. Mais cette fois elle est accompagnée de cris. Le combat d'Helhar'sen a commencé à une centaine de mètres au Sud-Ouest d'ici. Malthogan crie un nouvel ordre et l'ensemble du groupe se met à nouveau en mouvement. Les équipes secondaires s'engouffrent dans différents couloirs pour tenter d'encercler Jade.. ou la menace qu'on lui associe. Elle entend nettement leur course, deux équipes passent vers l'Est, à l'opposé de l'artère où se trouve Helhar'sen. L'une d'elle s'arrête rapidement, mais l'autre poursuit plus au Sud. Le bruit provoqué par le combat parasite les informations sonores, mais il n'est pas encore assourdissant et il est toujours possible de se repérer en évaluant la proximité et la direction des sources sonores. Les puritains les plus proches de Jade s'arrêtent donc à l'intersection où elle s'est engouffrée. Ils scrutent l'obscurité, tendent l'oreille : aucun son proche. En silence, solidement groupés, ils avancent alors vers elle. À tâtons ils balaient l'obscurité du bout de leurs armes, et derrière eux Malthogan se rapproche rapidement. Il apporte la torche et il est suivi de près par l'une des équipes de puritains, désormais elle aussi en pleine lumière.

Jade n'a plus le choix. Si elle ne bouge pas les puritains finiront par la trouver et seront témoin de son usage de la magie. Elle peut encore prendre de vitesse l'une des équipes qui tentent de l'entourer, mais s'aventurer en zone inconnue lui fera prendre le risque de se perdre ou de se faire piéger par ceux qui connaissent mieux qu'elle cette région des égouts. Quant à Malthogan, il n'est qu'à quelques pas, mais il faudra d'abord éliminer ses sbires avant de pouvoir l'approcher. La seule voie qui lui est laissée libre mène vers les lointains coups de feu qui ne cessent d'être tirés...



alias Djet Tamère
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Sukra 22 Agur 815 à 22h25
 
Ils se rapprochent.
Il va falloir jongler à plusieurs balles, sur les premiers arrivés.
Pour la vue, ombre parmi les ombres, elle est indécelable. Mais pour le son, même si elle est bien entrainée, il n'est pas question de courir sans se faire repérer. De même, ombre parmi les ombres, l'immobilité équivaut à l'invisibilité, mais qu'elle se mette à se mouvoir trop vivement, et les flux de noirceurs aideront à savoir qu'il y a quelque chose, à défaut de savoir précisément où tirer.

Les actions possibles sont restreintes...
A rester sur place, elle pourrait, par magie, altérer suffisamment les sens des trois Valentins pour qu'ils puissent tâtonner sans la remarquer. Mais elle ne pourra pas maintenir ce sort en plus sur ceux de derrière, ce qui signifie que lorsque Malthogan lui marchera quasiment dessus, elle sera découverte. La mort de ce dernier serait quasi assurée, mais elle, coincée entre deux petits groupes, risquerait de souffrir. Sans compter qu'en pleine lumière, elle risquerait d'être aisément reconnue pour ce qu'elle est...

Alors Jade recule, usant d'un flux réduit de magie sur les premiers Lanyshstas, se contentant de leur brouiller l'ouïe.
Elle recule précautionneusement, n'ayant envie ni de se faire voir, ni de reculer dans quelque chose d'imprévu.

Les Puritains sont plus éclatés que jamais, chaque seconde qu'elle grappille, c'est une seconde de plus où ils marcheront en s'éloignant les uns des autres. Une seconde de plus où ils s'enfonceront dans des tunnels qui altéreront leurs sens. Et un instant de plus à revenir sur leurs pas pour aider lorsque les cris commenceront...

Mais bientôt, elle ne peut plus tenir un tel rythme, aussi lent soit-il. Qu'un Valentin tende la main, et il pourrait la toucher de la pointe de son arme. Elle sent sur sa peau les picotements de la magie, deux sorts simples, qui ont fait des merveilles contre les Krynänns.
La cible : Malthogan.

Elle pourrait le tuer. Le tuer d'une balle en pleine tête et s'enfuir aussitôt, sans leur laisser l'espoir de la rattraper.
Mais le bien est mauvais, quand le mieux est accessible.

La visée descend, vers un genoux. Par un automatisme bien connu, les Valentins se sont mis à marché en rythme, quoique lentement, prudemment. Derrière eux, Malthogan aussi est aux abois, mais raide tel la justice.
Le genou côté mur. S'il cède, Malthogan s'écroulera de ce côté, réduisant le risque de le voir lâcher la seule torche du secteur dans l'immonde rivière. Tant qu'elle maîtrise les ombres, autant que les autres continuent à y voir un peu. C'est la bonne distance, si elle s'approche trop de la torche, ses artifices seront trop évidents. La variable inconnue, ce sera le petit groupe derrière Malthogan. S'ils chargent dans la mêlée, elle devra faire attention à ne pas se laisser submerger. S'ils s'enfuient dès le début des hostilités, elle pourra les ignorer. Dans les cas intermédiaires... Et bien disons qu'il n'appartient qu'à eux de ne pas se mettre dans la catégorie "témoin gênant".

Le tir part. Un tir puissant, parfaitement ajusté, qui ne se contente pas de fracasser la rotule du Grand Vigilant : la balle à tête plate heurte l'os de plein fouet, le fait exploser, et poursuit sur sa lancée, déchiquetant l'endroit au point que le bas de la jambe est quasiment amputé. Même si les choses tournaient mal pour Jade, il est probable que Malthogan ne remarche plus jamais.

Mais il est trop tard pour s'intéresser à cela : avec une flamme de bouche surgissant à deux mètres à peine devant eux, à hauteur de leur taille -Jade s'est agenouillée un instant- il aurait fallu un sortilège plus puissant, et exercé avec un contrôle total sur une cible unique, pour espérer qu'ils ne la repère pas. Ils sont surpris, confus, mais réagissent pourtant immédiatement, se ruant vers cette brusque lumière qui est apparue.

Alors, les ténèbres explosent !

En pleine journée, en extérieur, la conjugaison de ses pouvoirs avait été pour le moins déroutante. A la lueur d'une unique torche tremblotante depuis un point désormais bien plus bas, difficile de voir grand chose.
Jade qui affronte les Valentins, ce sont quatre sphères d'ombres dansantes, laissant une trainée derrière elles, du noir sur noir qui saute et tourbillonne.
Pas le temps de faire dans la poésie ou la miséricorde. Ce sont les gorges, qui sont visées, ou une oreille, afin d'atteindre le cerveau. Une attaque trop lente balaye l'air au dessus d'elle, et, comme à l'entrainement, elle perce sous l'aisselle. Mais cette fois sans retenir son coup, perçant à travers le poumon, jusqu'au coeur.
Les Valentins crient, fouettent l'air, en rage, mais ils sont incapables de trouver leur cible dans ce brouillard létal semblant pourvu de cents bouches.
Malthogan lui-même essaye de tirer dans l'amas, par mépris pour la vie des autres ou par panique, à moins qu'il n'ait une force d'esprit exceptionnelle et ne parvienne à ajuster calmement un tir après une blessure pareille, mais la balle se perd dans le plafond.
Jade, par contre, à tout lieu de regretter les grands espaces : à agir tel un fantôme, à ne pas être là où on l'attend, on est forcément là où on ne l'attend pas, et si elle est habituée à esquiver le coup sensé la clouer, le choc du plat de la lame qu'on est en train d'armer est plus difficile à éviter dans de telles conditions.
Elle frappe pour tuer, mais subit quand même des contusions. Une étrange chaleur nait en elle, là où elle tient contre sa chair l'un des étranges gri-gri qu'elle a ramassé tantôt.
Une chaleur bienfaisante, intéressante, quoique déstabilisante.


Dessous libres !

Elle a crié, d'une voix suraiguë. Trop de concentration nécessaire pour faire un rire de bonne facture.
Un cri dans une voix différente, et dans une langue que la plupart d'entre eux n'ont sans doute jamais entendu. Dont ils ne soupçonnent sans doute même pas l'existence.
Mais même s'ils n'en comprennent pas le moindre mot -et son mentor lui dirait sans doute qu'il n'y a rien à comprendre dans un tel galimatias indiscipliné- on peut y sentir une impression étrange, comme celle de combiner air renfermé et vent frais. Un cri qu'on pourrait interpréter par "Dessous libres".
Un cri digne d'une des Furies des Dessous, aussi imaginaires soient-elles.

En quelques secondes, le combat des Valentins atteint déjà ses ultimes instants. Malthogan n'est pas un problème immédiat. Pas le temps de souffler pour autant, reste les accompagnateurs à gérer...



La perfection est amorale.
 
Oromonde
Prédicateur
Kil'dé  
Le Dhiwara 23 Agur 815 à 12h59
 
Les quelques minutes passées dans la pièce du meurtre n’apportent guère plus d’informations, et personne ne semble vouloir pointer son nez et passer son chemin au-devant de la porte.
Sa fouille rapide confirme simplement qu’il n’y a plus grand-chose à trouver d’intéressant…le seul avantage de ce détour, c’est peut-être simplement l’économie d’énergie dont elle a bénéficié. Elle est à peu près sûre de pouvoir user à nouveau de sortilèges sans avoir à creuser ses ressources dans sa chair même.

Oromonde prend le temps d’essayer de réfléchir et de se représenter la situation. De ce qu’elle sait – et des bruits lointains qui lui reviennent – Jade et le Doc ont l’air d’être…plus ou moins à l’est de sa position. Elle n’est pas experte en géographie sceptique kilsinite, aussi va-t-elle se contenter de penser « grosso modo un peu à droite. A peu près. Dans le coin, quoi. » Elle n’a plus de contact mental avec eux. Mauvais signe ?
Elle émerge de la petite pièce et reprend prudemment sa route, suivant toujours le sens du courant indiqué par Dassen.
Si des échos d’un groupe en combat lui reviennent, sans doute tâchera-t-elle de les contourner en profitant du chaos ambiant afin de se placer dans le dos des assaillants et de jouer au marteau et à l’enclume…



Mon nom est Personne.
*Le Chaudon qui Fume*

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