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Rencontre autour d'une (autre) infusion
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Matal 21 Julantir 815 à 00h01
 
***
Il est tôt.
Trop tôt pour sortir du lit et sortir en trimballant quelques kilos de matériel...
Beaucoup trop tôt pour trainer dans un Kil qu'on ne connait pas, à la recherche d'une rue inconnue en bordure d'un quartier à peine visité.

Le médecin encore un peu endormi reste songeur quant à la précision des indications de la géante : il a l'impression d'avoir fait deux fois le tour des rues avoisinantes, repérant chaque endroit qu'elle avait cité comme indice s'il se trompait de chemin... Si elle ne lui avait rien dit, aurait-il fait plus vite, ne cherchant pas à trouver ces points de repère qui lui avaient été donnés?

Le ciel commence à peine à s'éclaircir à l'horizon, poussant les derniers badauds nocturne à rentrer chez eux au profit de la population diurne qui commencera bientôt à émerger dans les rues, quand le Doc' parvient enfin à trouver l'endroit indiqué par Jade.

Secouant sa tête pour finir de réveiller son cerveau en manque de sommeil, Helhar'sen ajuste le sac transportant son armure et ses armes sur son épaule avant de frapper au 221 de la rue dite "Baqueur-Strip".
***





(Agur 816)
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Matal 21 Julantir 815 à 08h21
 
Tôt le matin ou tard le soir, sinon il n'y aura personne d'autre que les pièges. C'est ainsi qu'elle a précisé les horaires acceptables.
Aussi, quand des coups frappent à la porte à une sous-catégorie de "tôt le matin", Jade n'a pas trop d'hésitation sur l'identité de la personne. Généralement, on lui glisse un mot sous la porte ou, dans les cas plus rares d'urgence, on beugle son nom depuis l'escalier. Quasi jamais personne ne vient cogner à l'huis du 221 B Baqueur-Strip, la réserve de charbon du rez-de-chaussée étant beaucoup plus populaire.

Depuis l'occupation invasive de Cal, l'appartement a repris son aspect normal, sobre, dépouillé, même.
La griffe métallique trônant sur une petite étagère est la seule décoration sortant de l'ordinaire. La seule décoration, en fait.
La table a été dégagée, même si elle sera moins pratique que le grand plan de travail des salles d'étude du Kil'dara.

Ceci dit, la taille de la table n'est pas importante par rapport à la disposition des lieux : une disposition stable, un environnement parfaitement contrôlé, qui lui permet d'éviter toute perturbation. Il y aura plus de travail que la dernière fois.

Elle va ouvrir la porte. Identification confirmée. Bien.
Inutile de perdre son temps en salutations diverses : ils savent qui ils sont, et pour quoi ils sont là.


Une préférence pour le commencement ?


La perfection est amorale.
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Matal 21 Julantir 815 à 14h15
 
***
Le Doc' cligne rapidement des yeux, un peu surpris de l'absence des habituelles formules de courtoisie, avant de se rappeler que la haute silhouette qui se découpe dans l'embrasure de la porte est celle d'une machine à forme humaine.
Son regard embrasse l'intérieur de l'appartement quand il y pénètre, presque rassuré par la décoration plus qu'épurée, absente. Il n'aurait probablement pas trop su quoi penser s'il était tombé sur une intérieur décoré avec goût et féminité par exemple. Même une décoration à base d'instruments de torture lui aurait paru mieux rassurant et seyant à la personnalité apparente de Jade que des froufrous et des coussins.
Le médecin repère la griffe métallique, bien visible seule sur son étagère, mais ne s'attarde pas plus que ça sur cet objet qui pourrait aussi bien être une pièce de mécanique qu'un trophée ou un souvenir personnel, n'ayant aucune intention de jouer les curieux.
***

- Pas vraiment, répond-il en posant son sac sur la table. Mais le tranquiliseur n'est pas en haut de la liste des priorités.

***
Helhar'sen extirpe du sac la veste et le pantalon pliés de sa combinaison d'évitement, puis dispose à côté ses deux armes à énergie non sans vérifier au préalable qu'elles soient bien déchargées.
***

- Le tranquiliseur, c'est bien gentil, mais quand nos chers hybrides biomécaniques débarqueront pour se frotter aux Sharss, le feu sera bien plus efficace pour les faire fondre...
D'ailleurs, je n'ai pas eu l'occasion de vous le dire, mais je suis ravi que vous soyez revenue en un seul morceau, même si j'aurais préféré que vous réussissiez également à ramener entiers avec vous tous les membres de votre expédition.


***
Un court instant de silence, puis le Doc' enchaine.
***

- Mais je ne suis pas là pour vous embêter avec ça, je suppose que vous avez déjà eu votre dose de remarques désobligeantes à ce sujet. En revanche, vous m’avez beaucoup intrigué avec cette théorie comme quoi un lanyshta serait derrière le problème des hybrides.
Si on en croit les développements de l’affaire de Klem, puis votre expédition, ce lanyshta en aurait après tous les habitants des Sharss, y compris les lanyshtas puisque ses hybrides ont aussi été conçus pour nous détruire…

Pensez-vous qu’en le débusquant nous pourrions protéger la cité, ou bien ces machines sont-elles autonomes et il serait alors trop tard ?





(Agur 816)
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Matal 21 Julantir 815 à 15h00
 
Préférence partagée. La survie de Cal aurait été moins néfaste. Sauf s'il avait été à portée lorsque j'ai découvert l'état dans lequel il a laissé mon appartement, la probabilité de voir alors sa mort résultant d'une volonté de ma part devenant non négligeable.

Pas de "je suis triste pour lui", pas de "ça, oui, ça a été l'hallali", non. Juste la transparence de calculs froids : la mort de Cal remplissait plus de cases dans la colonne "points négatifs" que sa survie.

Elle observe les objets, se saisissant de l'armure.

Structure déjà connue.

Pas de choix autre que purement logique, donc : elle a déjà eu deux des trois éléments entre les mains, et l'un d'eux vient d'être qualifié de non prioritaire. La combinaison sera le meilleur élément par lequel commencer, sans compter que l'infusion nécessite moins de précision que l'altération de fines parties des armes.

Pas assez d'éléments pour trancher. La vérité se trouve selon toute probabilité entre deux hypothèses aux conséquences opposées, dans le cas d'une traque réussie.

Elle reprend contact avec le cuir, comme on retrouverait une vieille connaissance. Les infusions précédentes ont bien tenu, globalement. La phase de restructuration est pérenne, et ne va nécessiter qu'un très léger réajustement.
Quant à la phase de densification, elle a laissé des nodules de mana insérés dans le cuir, du moins est-ce ainsi qu'elle les visualise. Il va falloir les augmenter.


Premier cas, très favorable : marionnettiste. Nous avons affaire à un krolanne, évolué en Lanyshsta, ancien. Il se tient au somment d'une pyramide de marionnettes, ayant potentiellement réussi à transférer une partie de ses aptitudes créatrices à l'échelon inférieur. Composé de modules O.B.A.D.I.A. Éliminer le marionnettiste, c'est éliminer la faculté de création d'autres unités Obadia. Lesquelles se renforceront à force de nous affronter, mais en les éliminant une par une, on peut réduire d'autant leurs facultés de génération de créations inférieures, larves et sentinelles. Lesquelles n'ont pas ou peu de faculté d'évolution. Cognitive, du moins, le potentiel physique étant élevé.
L'éradication complète serait difficile, mais faisable, et même quasi inéluctable face au potentiel d'adaptation de la Cité.


Mais avant cela, il va falloir les modifier un peu. Les nodules sont comme autant de petites billes d'acier, sur lesquelles on désirerait accrocher quelque chose. Il va d'abord falloir les échauffer, leur faire atteindre l'équivalent d'un point de fusion, pour en liquéfier la surface. Ensuite, y injecter du mana frais, qui va s'y accrocher, et refroidir le tout afin d'avoir des nodules plus gros, plus difformes, aussi, s'incrustant mieux dans la structure.
Tandis qu'elle éveille chacun des anciens nodules, Jade semble se contenter de passer les mains sur le cuir, effleurant à peine la combinaison.


Second cas, problématique : prophète. Les Lanyshstas ne sont pas tous issus de krolannes, et celui-ci a une autre origine. Disons fuscusienne, car c'est l'hypothèse qui illustre le mieux les diverses propriétés, mais cela reste très peu probable, la possibilité d'une mutation permettant d'interagir avec l'univers physique octroyé à une créature purement spirituelle, et donc inconnue de tout nos savants, est plus probable.
Mais un Lanyshsta fuscusien, donc. Qui a découvert de nouvelles possibilités. Mais n'a pas eu à craindre ses congénères, qui a pu partager... Et éveiller chez eux des pouvoirs latents, présents à un niveau bien plus élevé que celui des krolannes. Tant au niveau de la communication -même si pour cet exemple, ils semblent plus partager des caractéristiques Foediennes, si on en revient à ce qu'on connait- que des capacités de création/altération de la réalité.
De fait, tuer le Lanyshsta d'origine reviendrait à trancher la main qui a jeté le caillou ayant provoqué l'avalanche : c'est un bon début, c'est symbolique, mais cela ne va pas empêcher l'avalanche de tout broyer.


Les points sont chauds. Ou du moins ils sont visualisables comme étant chauds, la main ne ressentant pas la moindre différence thermique. Le processus de préparation est terminé, l'infusion véritable peut débuter.

Un unique Lanyshsta, au sens d'altération initiale de la conception du monde. Mais en terme de capacités, une armée de Lanyshstas. Suivant une volonté unique. Capable de progresser uniformément, sur une multitude de points en parallèle.
Le problème serait alors le même, à ceci près qu'au lieu de devoir éliminer un unique adversaire, il faudrait tous les éliminer en même temps.



La perfection est amorale.
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Matal 21 Julantir 815 à 19h45
 
***
Le Doc' écoute la répartie de la géante verte, tout en observant avec attention son travail.
Les infusions qu'elle a pratiqué pour lui au Kildara lui ont donné pleine satisfaction, et il est parfaitement confiant quant à son professionnalisme en la matière, cependant il ne peut s'empêcher de repenser aux pensées "altérées" de Jade... A ses manières, de toute évidence, elle est à présent redevenue cette froide et implacable machine que tous les lanyshtas connaissent. Néanmoins les éclats dont elle a fait preuve dans le tourbillons des pensées sont forcément révélateurs d'une facette jusque là cachée de sa personnalité. Aussi douée soit-elle, et malgré la connaissance peu approfondie de la psychologie krolanne qu'a le Doc', il lui semble clair que la lanyshta ne peut avoir feint cet autre aspect d'elle. C'était trop dense, trop réel pour être feint...
Pourquoi aurait-elle brièvement feint d'être soudain capable de sortir de sa froide rigueur pour tenir une pensée clairement teintée d'émotion? Elle qui semble tant vanter les mérites d'une logique mathématique absolue...

Les idées se bousculent dans son esprit, mais Helhar'sen les remet à plus tard, préférant se concentrer sur l'analyse formulée par Jade.
Un hochement de tête véhément de la part du médecin vient appuyé l'évocation de l'hypothèse fuscusienne.
***

- Au début, je m'étais demandé si un krolanne vivant devenait lanyshta comme un cadavre parasité par un fuscusien se réveille d'entre les morts...
Il y a beaucoup de possibilités à tester dans ce sens... Un lanyshta peut-il être parasité par un fuscusien quand il se dématérialise au moment de sa mort? Un cadavre de krolanne animé par un fuscusien peut-il être appelé par la Voix des Cendres? Que se passe-t-il si la Voix appelle un krolanne sur le point de mourir avec un fuscusien prêt à le parasiter?
Mais, comme vous dites, il se pourrait tout simplement que la Voix des Cendres n'appelle pas que des krolannes. Ceci étant, les Obadias ont une morphologie qui ressemble à la nôtre, si je me rappelle bien l'image mentale qui a été transmise au sein des entrelacs télépathiques. Bipède, deux bras, une tête... C'est loin d'être la morphologie la plus adaptée à éliminer la population des Sharss si vous voulez mon avis, ce qui conforterait l'idée que les créatures les plus abouties du marionnettiste lui ressemblent.
Si c'est un lanyshta ancien... ça signifie que nous aurions certainement des chances de trouver plus d'informations auprès d'autres lanyshtas de la même époque. Et ça risque de ne pas être une mince affaire : Klem semble avoir complètement disparu, et le ou les lanyshtas qui contrôlent le trafic de Cubes ont un système qui a l'air taillé sur mesure pour empêcher quiconque de remonter jusqu'à eux...

Il faudra tôt ou tard impliquer les non-lanyshtas, ce danger nous concerne tous.
Quoi qu'il en soit, si nos ennemis sont des lanyshtas, ou des dérivés de lanyshtas, ça veut dire que les éliminer ne va pas être de la tarte. Nos semblables semblent avoir tendance à ne pas mourir définitivement... Incapaciter le marionnettiste me parait être un objectif plus facilement atteignable : capture, isolement, et surveillance pour l'empêcher de créer de nouvelles marionnettes le temps qu'on élimine toutes ses créations précédentes, en commençant par le haut de la chaine.


***
Un sourire détend les traits du Doc'.
***

- Et la réponse est non, avant que vous me demandiez si je suis volontaire pour servir de cobaye afin de découvrir comment on tue définitivement un lanyshta.




(Agur 816)
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Matal 21 Julantir 815 à 20h31
 
Hum...

Froncement de sourcils.

Idées intéressantes, mais je pense qu'elles sont sans fondement, pour la plupart.
J'ai dernièrement eu l'occasion d'aller... Approcher quelques fuscusiens. Besoin d'un endroit réellement isolé. Les questions que vous posez les assimilent à une altération mentale, qui pourrait perdurer, entrer en conflit avec une autre altération mentale, causant la transformation en Lanyshsta.
D'accord pour la transformation d'origine parasitaire, c'est une hypothèse plausible. Mais de ce que j'ai pu en voir, et de ce qu'en parle les ouvrages, les Fuscusiens sont des parasites avant tout physiques. Ils récupèrent un corps pour en faire un habitat, tout comme un insecte à carapace molle chasse les escargots afin de leur dérober leur coquille. Les Fuscusiens ne sont pas liés à la conscience, et peuvent exister par eux-même, ou animer quelque chose de totalement dépourvu de conscience, comme un tas de feuilles mortes -vu et confirmé.
Les corps sont simplement leur cible principale, car c'est une forme qui leur convient particulièrement -comme si vous étiez un squatteur et que vous aviez le choix entre annexer une bicoque ou une superbe villa avec cave, cellier, chambres d'ami, petit et grand salon. Nos corps -ou plutôt les corps des Dath'ogals, vu que ceux des krolannes sont sauf exception incinérés... Je me demande si les Krynänns gardent cette habitude- sont le summum, dotés de mains qui leur permette de prendre soin de leur habitat, de le nettoyer, le décorer...
Mais c'est la forme du corps qui les intéresse, pas la conscience qu'il habite, ils ont leur intelligence propre.


L'infusion se déroulait vite, un peu trop, même. Elle s'en rendit compte lorsque certains des granules de mana semblèrent fusionner entre eux. Elle entreprit de défaire ce qu'elle venait de faire, un tel épanchement risquant de rendre le cuir trop rigide, sacrifiant son principal attrait.

A noter que -non confirmé directement cette fois- il est fait mention dans certains ouvrages de Fuscusiens n'attendant pas la mort du corps convoité, mais capables de prendre le contrôle d'un organisme encore vivant. Sous quelles conditions pour le Fuscusien ? Pour la victime ? Cela l'achève-t-elle ? Ou une forme de cohabitation se crée-t-elle ? L'ouvrage en traitant de façon la plus approfondie n'était pas assez fiable pour en tirer des conclusions.

Ah, voilà, c'était mieux. Autant procéder couche par couche, plutôt que nodule par nodule. Un peu plus lent, mais cela éviterait les catastrophes.

Quant à la morphologie des Obadia... Je crains qu'elle ne découle de quelque chose de plus problématique. Ils ne sont pas "créés" ainsi. Mais altérés. Améliorés. Je pencherais plutôt pour des krolannes enlevés, et modifiés, par ajout de prothèses sensées leur fournir une adaptabilité plus grande. Sans doute tués dans le processus -chair et prothèses semblent très basique, sans altération, et de telles opérations tueraient l'hôte, c'est dans le lien que se trouve la clé-, mais habités ensuite par quelque chose d'autre. Après tout nous avons aussi découvert des choses de forme totalement autre.
Ce n'était pas une réserve d'arme, ou autre. C'était une station d'étude. Des outils, des objets d'analyse...


Je pense que les Obadias ont notre apparence par pour soucis utilitaire : nous sommes les plus avancés technologiquement parlant, et nos outils sont adaptés à nos morphologies. En empruntant une morphologie équivalente, ils peuvent profiter de toutes nos innovations -c'est un point que j'ai signalé spécifiquement : leur propre technologie est visiblement compatible avec la notre, alors que nous ne pouvons comprendre la leur- sans avoir à recréer des appareils de mesure.
De plus, nous sommes sans doute le plus grand problème qui leur est posé. En adoptant notre forme, ils sont capables de mieux saisir nos atouts, nos limitations. Ils peuvent interagir avec nous s'ils le souhaitent. Ils peuvent apprendre bien plus aisément des choses sur nous en nous ressemblant qu'en étant différent.

Les Obadias ne sont peut-être qu'une forme de scientifique analyste. Une fois leur travail fini, une fois les krolannes étudiés convenablement, ils pourront entreprendre la création de destructeurs ayant une forme plus adaptée.


Voilà, couche après couche, l'ensemble prenait forme. Il fallait maintenant rigidifier chacun des nodules, sur lequel le mana "chaud et nouveau" venait d'être appliqué à un noyau "ancien et réchauffé".

Et quand on sait où chercher, on trouve. J'ai repensé à Klem. Et j'ai cotoyé... Je l'ignore. Peut-être le seul et unique maître des Cubes, peut-être un sous-fifre krolanne. Mais il y a là une méthode pour utiliser les Entrelacs de façon plus profonde, pour pouvoir retrouver... D'autres personnes. Dont Klem, si nécessaire.

Et effectivement, la mort définitive sera nécessaire. C'est d'ailleurs le problème : nous ne savons que peu de choses de cela. Nos ennemis ne semblent pas comprendre l'aspect systématique de la chose, mais ils ont à priori le moyen de nous détruire de façon définitive. Ils ont juste besoin d'affiner le concept.
Outre les informations globales dont la recherche a poussé à cette expédition, j'avais également personnellement l'objectif d'acquérir les connaissances engendrant une destruction définitive. Sur ce plan là, raté.
Mais d'autres expériences sont à mener sur ce point. Sans forcément de cobaye volontaire.



La perfection est amorale.
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Matal 21 Julantir 815 à 23h52
 
***
Fort intéressé par les concepts exposés par Jade, Helhar'sen en est presque venu à se détendre... jusqu'à la dernière phrase, qu'il ponctue d'un déglutissement sonore.
N'aurait-elle pas pu finir sans prononcer "volontaire"? Le médecin aimerait penser que la géante n'a fait que reprendre son expression, mais dans sa bouche, ne pas avoir besoin de cobaye volontaire n'exclut pas d'avoir des cobayes, de gré ou de force.
Le médecin se racle discrètement la gorge pour la desserrer, avant de reprendre la parole.
***

- Hummm... A défaut de savoir comment éliminer nos ennemis définitivement pour l'instant, j'aimerais en savoir un peu plus sur les Obadias. Enfin surtout sur comment s'en débarrasser rapidement... D'après ce que j'ai retenu, en outre leur agilité et leurs lames acérées, ils possèdent des capacités de régénération, c'est ça? Il faut donc prévoir une stratégie pour que l'affrontement ne dure pas.

***
Le Doc' désigne d'un geste du menton le frouzeur posé à l'écart.
***

- Ce genre de crache-feu marche à merveille sur la chair, mais je me demande si ça sera suffisant pour faire fondre les parties métalliques. Vous pensez qu'il me faudrait quelque chose de plus costaud?




(Agur 816)
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Merakih 22 Julantir 815 à 09h14
 
La tête se redresse, sourcils froncés, le ton est légèrement agacé.

Agilité et lames acérées ne sont que des conséquences. Ce n'est pas important ! Se préparer à affronter une cible agile aux lames acérées, c'est mourir.


Elle se repenche sur l'armure. Bien. Ultime phase, bien plus physique que les précédentes : éliminer les tensions internes du cuir nées de l'infusion, par ce qui pourrait s'apparenter à un lent massage de chacune des zones.
Elle reprend, sur un ton à nouveau neutre.


Il faut effectivement un affrontement rapide. Mais pas tellement pour limiter la régénération - même si une coordination effective en position sécurisée plutôt qu'une charge en aveugle en couloir infecté nous aurait évité une perte, d'où nécessité à l'avenir de ne pas se baser sur une organisation sur pied d'égalité, mieux vaudrait avoir un dirigeant unique pour de tels combats- que pour limiter l'évolution.

Ils apprennent. Très vite. Oui, ils sont très résistants, bien plus que n'importe quel krolanne -l'état final des corps laissait des blessures qui auraient suffit à tuer trois ou quatre krolannes, sans qu'à aucun moment des signes de douleur incapacitante aient été visible- et oui, ils sont forts. Mais initialement, le premier frappait comme on frappe contre un sac d'entrainement. Puis il a varié les hauteurs de coup. Les styles de coup. Il a commencé des enchainements.
Et lorsqu'il a réalisé que le premier avait été éliminé par des armes à distance, il en a déduit qu'elles étaient plus efficaces, et a donc évolué pour s'en créer.
En gardant les mêmes acquis, tirs à hauteurs différentes, en dispersion, et il a finit par apprendre à anticiper les mouvements de la cible.

Le pire qu'on puisse envisager, c'est qu'ils capturent des maîtres du genre dans chaque style de combat, et s'en servent pour s'entrainer. Ils atteindraient -tous- rapidement un degré de maîtrise des combats les laissant hors de portée de chacun de nous.


Le crache-feu, oui. Justement, on allait pouvoir y venir. Il allait falloir commencer par explorer sa structure interne, qui elle était inconnue.

La fonte des parties métalliques n'est pas indispensable, une destruction généralisée de la chair serait suffisante. De toutes façons, la source de leur puissance est plus présente dans la chair que dans le métal -même si j'ai un temps envisagé l'inverse, que la conscience réside justement dans le métal.
Cela pourrait être une aide intéressante -lors de l'affrontement contre la technomancienne au Fortin, j'ai regretté l'absence d'une telle arme à dispersion- surtout dans le cas de fragmentation, vu que les dégâts sont proportionnels à la surface exposée, et que toute fragmentation augmente le rapport surface/volume, et de fait l'efficacité de ce mode d'assaut.
Aide intéressante car apte à perturber les capacités de régénération en l'obligeant à se disperser sur une large surface. Si vous attaquez en groupe, c'est parfait. Mais si vous êtes seul... Je doute que cela soit suffisant pour les empêcher d'agir, et il ne faudra pas longtemps avant qu'ils réalisent l'importance d'avoir une surface corporelle ignifugée.


Hum. Structure complexe. Il allait falloir en comprendre le comportement de façon plus précise.

Un chargeur pour celui-ci. Il faut étudier le style de liquide.

Et en l'état actuel des connaissance, je dirais donc que la meilleure combinaison pour éliminer un Obadia se base sur trois types d'armes différentes. Un cracheur de feu ou un dispensateur d'acide de ce type -ou des sortilèges équivalents, le tout étant qu'ils soient à action rapide, puisqu'ils peuvent de toutes façons annuler les effets longs- afin de généraliser la menace, perturber la priorisation des régénérations. Ce qui permettra à une arme à feu de gros calibre, idéalement à munitions explosives, de le déstabiliser en lui coupant momentanément l'accès à l'utilisation des appendices les plus meurtriers.
Et enfin, tandis qu'il est momentanément incapacité, achever le travail au contact. A coup de lames larges, des amputations multiples, percer subtilement des organes théoriquement vitaux étant hasardeux.

Une tactique parfaite... Si elle n'est appliquée que par des personnes efficaces. Qu'un unique groupe échoue à l'une de ces étapes, permettant à l'Obadia d'évaluer précisément le danger, et les rencontres suivantes risqueraient de se voir confronté à un Obadia spécialement évolué pour contrer ce type de menace.



La perfection est amorale.
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Merakih 22 Julantir 815 à 19h37
 
***
Certes, le Doc a été éduqué de façon classique et est rompu à l'exercice de la kéième pratique, qui peut parfois causer des discussions interminables... Mais quand la moindre question peut générer une telle masse d'hypothèses, même un kildarien peut avoir du mal à tout assimiler et ordonner.
Un certains nombre de points sont cependant plus clairs : chaque échec à tuer rapidement les hybrides rendra les prochaines rencontres plus difficiles, chaque génération de créature sera plus mortelle que la précédente si les lanyshtas commettent la moindre erreur. La survie de la Cité ne peut être garantie sans affrontement. Et chacun nécessitera une puissance de feu considérable.

La loquacité de la grande lanyshta verte ne cesserait jamais d'impressionner le médecin...
***

- Je comprends mieux.
Et moi qui trouvais que la vie de lanyshta était difficile au Kil'dara... Je ne vois pas de quoi je me plaignais, on dirait une paisible idylle en comparaison avec ce qui nous attend!
Je doute de pouvoir être capable de manier une lame suffisamment bien contre une de ces choses, mais je dois pouvoir me débrouiller pour viser et appuyer sur une détente : avec du temps et de l'entrainement je pense pouvoir assurer pour la partie "gros calibre".


***
Helhar'sen ne peut s'empêcher de passer une main sur la combinaison de cuir d'évitement fraichement infusée quand Jade la pose de côté pour passer au frouzeur.
***

- Mais nous ne sommes qu'une poignée de lanyshtas de la dernière vague... Certains d'entre nous commencent à peine à développer des pouvoirs, et il va déjà leur falloir affronter une guerre.

Klem, et le ou les maîtres des Cubes... ils doivent avoir accès à notre Entrelacs de pensées, Klem l'a déjà prouvé. Alors qu'attendent-ils pour nous contacter et prendre des mesures concrètes?
demande-t-il à mi voix, le front barré par une ride soucieuse.
Sans eux, et d'ailleurs sans le reste de la population de la Cité, je vois mal comment quelques dizaines de lanyshtas pourraient résister à une armée d'hybrides bio-mécaniques agissant avec la volonté et synchronicité d'un seul être.
Même avec vous sur place, votre groupe n'a pas pu éliminer un Obadia et ses minions sans perdre l'un des vôtres. Que se passera-t-il quand il faudra faire face à deux Obadias? Dix? Cent? Ou d'autres choses pires que les Obadias?





(Agur 816)
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Merakih 22 Julantir 815 à 22h14
 
Ils visent une survie personnelle...

La réponse est presque mêlée d'émotion, et celle-ci est une certaine forme de... Condescendance.

C'est leur méthode. Est-ce qu'ils peuvent lutter ? Sans doute mieux que nous. Depuis notre évolution, je ne vois qu'une évolution constante de nos pouvoirs, sans en distinguer de limite.
A moins qu'une barrière stricte existe et ne soit visible qu'une fois atteinte, les Grands Anciens doivent être très puissants. Mais ils sont avant tout égoïstes.
Puissants, égoïstes, lâches, et à la vue courte.
S'il n'avait pas été piégé et influencé, je doute que Klem ait jamais pris le risque de nous contacter. D'ailleurs, il est redevenu très discret.
S'ils sont au courant, ils doivent se dire -à raison, ceci dit- qu'ils pourront assurer leur propre survie, en disparaissant et en éliminant les menaces immédiates.
Pour eux, nous devons être condamnés, trop faibles encore, trop nombreux aussi, le tri naturel n'a pas vraiment encore eu lieu. D'une part il est inutile de nous aider, d'autre part, c'est dangereux : en nous aidant, nous progresserons selon leur noie, leur ressemblerons plus... Et en cas d'échec de notre part, ils affronteront des ennemis plus adaptés à leurs propres pouvoirs.
Ils doivent logiquement -c'est du moins ce que je ferais si j'étais à leur place et sans but contraire- penser que l'idéal pour eux serait que nous soyons rapidement exterminés, avec le reste de la Cité. Sans référence commune, ils pourraient échapper quasi éternellement aux Obadia.


La tête se redresse. De toutes façons, elle était visiblement à ce point perdue dans ses pensées qu'elle n'a pas progressé sur l'arme.

Nous sommes seuls. Selon toutes les projections, nous sommes seuls, et condamnés. La Cité d'abord, nous ensuite. Lutter contre des Obadia achevés aussi nombreux que nous ? Rallier la Cité ? Impossible. Et impossible.

Elle sourit. Pas un de ces sourires parfaitement exécutés, calculés pour transmettre une émotion précise, catalogué. Un sourire de gamin découvrant que le Père Noël est bien descendu par la cheminée, mais est resté coincé dedans et à commencé à y pourrir en laissant sa hotte pleine au pied du sapin, tant morbide qu'extatique.

Nous sommes théoriquement fichus quoiqu'il arrive. Et putain c'est maintenant qu'on va commencer à se marrer !

Elle rebaisse la tête, le sourire disparaît.

C'est pour cela que j'ai encouragé quelques personnes à se réunir. Le Bouffon a proposé de s'entraider, autant lui fournir l'occasion de sortir de la liste d'observation... D'un côté ou de l'autre.

Tête qui se relêve, à nouveau d'une impassibilité minérale.

Ici, on a le choix de l'amélioration. A priori je dois pouvoir focaliser le jet, ou au contraire le disperser. Vous préférez une brûlure intense, ou étendue ?


La perfection est amorale.
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Julung 23 Julantir 815 à 00h16
 
- Intense.
Cet engin est conçu pour une utilisation rapprochée, et le feu liquide a de toute façon tendance à s'étendre en coulant sur sa cible. Et puis une petite brûlure grave, c'est toujours plus handicapant qu'une grande brûlure bénigne...


***
Le voilà qui se met à penser comme elle, en terme d'efficacité pure...
D'un côté, faire abstraction des émotions krolannes - comme le dégoût de charcuter des êtres vivants - suscite un sentiment de culpabilité.
D'un autre côté, charcuter des gens, c'est un peu aussi son métier à la base. En appliquant cette bonne vieille logique scientifique, guerroyer pourrait presque être une activité... instructive.
Et en suivant la logique pure... la géante ne devrait ni être du genre à se "marrer", ni à ponctuer ses phrases de "putain" avec un sourire mi-émerveillé mi-enthousiaste à l'idée de courir à une destruction certaine.
***

- Je vous avoue que j'ai commencé à étudier la langue des Dath'ogals, juste l'histoire d'être sur de pouvoir négocier de la mûghanne au cas où il faille fuir la Cité. En espérant que les hybrides ne les aient pas inclus à leurs cibles bien sûr.
...
C'est surprenant, j'aurais plutôt attendu de vous que vous mettiez vos efforts à concevoir également un plan de survie individuelle, sachant la Cité perdue.





(Agur 816)
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Julung 23 Julantir 815 à 09h07
 
Plus un grommellement qu'une réponse.

...bien une idée de multicolore, ça...

Puis elle reprend plus distinctement, sans quitter son ouvrage des yeux. Le liquide est épais, et en sortant il s'accroche aux bords, ce qui cause une légère dispersion. En augmentant la pression de sortie, l'épaisseur de liquide influencée par la viscosité diminuerait, mais cela signifierait que la pression interne ferait de même.
L'objectif actuel n'étant pas de créer un piège qui exploserait entre les mains du Doc en lui aspergeant les mains de liquide enflammé, il convenait de commencer par renforcer le réservoir.


C'est une décision semblant logique, mais qui est à court terme. De notre vague, je suis peut-être celle qui pourrait survivre le plus longtemps après la chute de la Cité. Pour ? Mourir avec une médaille de la survie ? Remise par qui ?
J'assure ma survie individuelle lors de menaces individuelles.
Ici, la menace est globale, la seule réponse possible est de commencer par envisager la survie globale. Partir sur un objectif de sauver même le plus pitoyable des krolannes.
Et à partir de cet objectif, on applique les limitations dues au réel. Peut-être que la survie d'une partie de la Cité demandera le sacrifice de millions de krolannes. Certains Lanyshstas aussi peuvent se retrouver en liste principale pour ces raisons globales. Mais je vais sauver autant de krolannes que possible.


Hum, attention. Le liquide venait des recharges, et on ne pouvait infuser tout les chargeurs au fur et à mesure. Renforcer l'emplacement d’insertion ne ferait qu'avoir un réservoir fissuré qui suinterait et causerait des problèmes à l'extraction. Il allait falloir créer un champ de contention plutôt qu'un simple renforcement de la structure.

Depuis bientôt 17 ans, je suis contrainte de qualifier de "intéressant" l'équivalent d'une remontée à la surface d'une mare putride d'une bulle de gaz plus grosse que d'autres. C'est une lente nécrose mentale, issue de la pauvreté des stimuli, et nécessitant une mise en difficulté artificielle afin de pouvoir entretenir des facultés cognitives autrement inutilisées.
Obadia est intéressant. Réellement intéressant, sans avoir besoin de recourir à une échelle biaisée nécessaire à la discrimination d’événements médiocres. Même l'affrontement physique -à noter qu'ils ont encore un peu de marge de progression avant de devenir réellement nuisible : les deux unités Obadia ont été détruites, et avec des personnes plus disciplinées, par même forcément mieux entrainées, la perte aurait été esquivée- était instructif, poussant mes capacités d'analyse à leurs limites.
Un conflit grande échelle, sur un laps de temps incertain, avec de nombreuses incertitudes sur l'état des forces de part et d'autres. Un problème ouvert, au scénario inévitable. A moins de sortir du cadre, de trouver quelque chose n'étant pas prévu.
C'est une guerre, mais poussée à de telles exagérations que cela en devient de l'art, une création imposée, le test ultime. Comme un maître sculpteur qui, alors qu'il a l'impression d'avoir fait le tour de sa carrière, se retrouve avec un canon au creux des reins et une voix qui lui susurre "sculpte moi ta meilleure oeuvre avant que je ne perde patience".
Du coup, chaque krolanne survivant devient un point de victoire dans un jeu de stratégie à usage unique.

Et les règles de la partie sont simples : on gagne, ou on meurt.
Je préférerais gagner.



La perfection est amorale.
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Julung 23 Julantir 815 à 19h21
 
***
"Multicolore"? Le Doc' ne porte pourtant que des couleurs sombres et ternes ce matin là. Une deuxième allusion à l'Arlequin alors...?
A croire que lui comme elle voient l'autre partout. Comme si Lamka ne pouvait pas s'absenter de leur entrainement de la veille sans que le Bariolé pense qu'elle soit à la botte de la Verte. Comme si le Doc' ne pouvait exprimer une opinion sans que Jade l'associe à Elyas.
Qu'ils pensent ce qu'ils veulent, du moment qu'ils sont à côté de la plaque.

La géante, les yeux rivés sur son ouvrage, ne voit pas la moue - mi-amusée, mi exaspérée - qui apparait l'espace d'un instant sur le visage du kildarien, mais elle peut l'entendre lâcher un léger soupir.
Quoi qu'il en soit, une nouvelle pièce vient s'ajouter au puzzle qu'est la Verte. Que l'explication soit un leurre ou pas, son enthousiasme est vraisemblablement réel. Cette effluve télépathique altérée qu'il a ressenti n'est peut-être qu'un processus naturel, la signature d'un changement en train de s'opérer chez la Verte. Pour un peu, le Doc' dirait même que la froide machine qu'est Jade est en train de se réchauffer.
Certaines personnes s'épanouissent face aux défis les plus improbables... Pour l'instant, difficile de dire si c'est une bonne chose ou pas.
***

- Et je préfèrerais ne pas mourir.
Ceci dit, ne croyez-vous pas que les règles gagneraient en clarté si nous savions qui est "on" et qui sont "eux"?
Pour le moment, si je résume...

Un bon paquet de krolannes préfèrerait que les lanyshtas disparaissent. Les krynänns, frobekhs, fuscusiens, et la plupart des espèces vivant hors de la cité - mis à part les Dath'ogals à la rigueur - nous massacreraient avec le reste de la population des Sharss sans distinction s'ils le pouvaient. Une armée d'hybrides biomécaniques redoutables et menés par un ou plusieurs pseudo-lanyshtas s'amasse pour déferler sur la Cité, et certains "jeunes" lanyshtas se font même la guéguerre entre eux, tandis que les anciens se cachent on ne sait où, avec des desseins où notre survie n'a rien d'une priorité.

Ca fait beaucoup de monde dans la case "eux", et trop peu dans la case "on" si vous voulez mon avis.
En revanche, si une horde de frobekhs déferlait sur l'armée des hybrides, si les krolannes préparaient les défenses de la Cité, si tous les lanyshtas faisaient cause commune...
On peut toujours rêver, hein?

Pour l'instant, j'espère simplement que l'invasion ne débutera pas de si tôt et nous laissera le temps de développer nos pouvoirs. Quand je vois tout ce que nous sommes capables de faire quelques mois après notre Eveil, je me dis que d'ici un an ou deux nous pourrions bien avoir une vue très différente de la situation et ratatiner ces hybrides d'un claquement de doigts...
Oui Jade, j'aime à rêver,
conclut-il avec un sourire peu joyeux.




(Agur 816)
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Julung 23 Julantir 815 à 20h08
 
Elle relève la tête. Le scrute. La rabaisse.

Le problème des rêves, c'est qu'aussi beaux soient-ils, ils se dissipent au matin.

Hum. C'est une arme qu'elle ne maîtrise pas assez pour se risquer à expérimenter.

Le gabarit des munitions est-il standardisé, ou existe-t-il en plusieurs formats ?

Car dans un cas, elle peut faire une extension assez rigide, dans l'autre cas, il faudra plutôt induire un effet de catalyse sur le liquide, afin de s'assurer d'une meilleure résistance de l'épaisseur en contact avec la paroi.
Et plus intense, donc... L'idéal serait qu'il chauffe plus fort, mais pour mieux emmagasiner la chaleur, une altération classique tendrait vers un épaississement. Qui n'irait pas avec une précision accrue. A moins...


Et je ne partage pas votre point de vue. Les Krynänns sont des parasites qui ont besoin de la Cité pour quelques apports vitaux. Frobekhs et Foediens, d'accord. Les Fuscusiens... Risqueraient d'être intéressés par nos différences, et je doute qu'une extermination soit dans leurs objectifs.

... A moins d'appliquer le principe de la fontaine du Kil'darogan. Après tout, elle avait bien prévu de le réutiliser à des fins armées, non ?

Attendez-vous à un style un peu différent.

Oui, au lieu de gérer l'aspersion par une pression constante, créer un bouchon, une poche de contention au niveau de l'embout. La pression augmentera alors, tandis que le liquide continuera à chauffer, jusqu'à ce que la pression interne dépasse celle du bouchon.
Il suffisait de s'arranger pour que celui-ci s'effondre alors totalement pour une durée de... Mettons un quart de seconde, même s'il faudrait peut-être ajuster plus tard, et on aurait un jet fort chaud et fortement pressurisé, capable de cracher une vilaine boule de projectile enflammé. En maintenant le doigt sur la gâchette, on serait déjà en train de faire remonter la pression pour le crachat suivant. D'un jet continu, on passait à une projection à répétition rapide.


Et la mise en place d'étiquette permet de gagner en clarté sur l'instant, dans un cadre statique. Dans un cadre dynamique, cela peut s'avérer un piège. Exemple : vous me classez en "on". Je profite que vous ayez vos armes sur ma table pour vous éliminer. Je passe en "eux". Le temps que l'information passe que je dois changer d'étiquette, j'ai éliminé trois autres "on".

De mon point de vue, les choses sont plus simples : "on" représente ceux qui, à un instant donné, oeuvrent pour la survie de la Cité. Pas forcément volontairement. Pas forcément sciemment. Mais leurs intentions importent peu. Pareil pour les "eux".
Qu'un homme sauve une fillette dont je souhaite assurer la survie d'une horde de frobekhs car il souhaite la violer et la dévorer lorsqu'elle aura quelques années de plus, peu importe : à court terme, il fait partie des "on". Et qu'un autre souhaite l'éliminer car elle est porteuse d'une maladie mortelle susceptible de tuer des milliers de personnes si elle se transmet, peu importe : dans le cadre de la survie de la fillette, il fait partie des "eux".
La frontière est perméable, dans les deux sens.


En fait, un Obadia correctement alimenté de fausses informations peut parfaitement être temporairement assimilé à un "on", de même qu'un Obadia capturé qu'il serait possible d'étudier : à sa façon, c'est un "on", et tout ceux qui tenteraient de l'éliminer trop tôt deviendraient des "eux".

Vague mouvement de la tête vers la griffe métallique.

Il se peut même qu'une partie d'un "eux" devienne un "on".

Ceux qui ne sont ni 'eux" ni "on" sont des paramètres en attente d'affectation, inutile de chercher à les classifier tant qu'on en a pas besoin.



La perfection est amorale.
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Vayang 24 Julantir 815 à 14h48
 
***
Le Doc hoche la tête à la première question de la Verte.
***

- Je n'ai que des chargeurs standards, que je fais remplir avec du mélange standard, l'histoire de ne prendre aucun risque. Déjà que je pousse le système en sur-pressurisant le liquide dans le canon avec ma propre énergie, je préfère prendre du matériel garanti.... Peut-être que lorsque j'aurai un peu plus d'expérience et que j'aurai mis la main sur un ingénieur doué pour ce genre de chose, je me ferai fabriquer des chargeurs renforcés, pour pouvoir pousser le système encore un peu plus loin sans que ça m'explose au visage.
Mais pour l'instant, considérez qu'il s'agit de munitions standardisées, oui.


***
Prêtant l'oreille à la propre définition de Jade du "on" et des "eux", le médecin ne peut s'empêcher de sourire au premier exemple de la géante. Un exemple qu'il avait envisagé comme possible à une époque, mais quasiment improbable aujourd'hui pour un certain nombre de raisons.
Et puis avec la télépathie, il faudrait encore que Jade parvienne à le tuer par surprise d'un coup bien net pour qu'il ne transmette pas l'information instantanément.
Cependant l'exemple est néanmoins parlant et tend à conforter le Doc' dans l'idée que sous son masque d'objectivité rigoriste, Jade est en réalité avant tout guidée par sa propre subjectivité, ses propres desseins et envies, peu importe le reste. Difficile d'infléchir la trajectoire de quelqu'un qui est paré de l'armure de ses certitudes... mais on peut toujours en discuter.
***

- Vous savez, à vous entendre vous seriez capable de m'éliminer moi, ou n'importe quel autre lanyshta, en un clin d'oeil. Vous seriez celle d'entre nous qui survivrait le plus longtemps hors des murs de la cité... Vous êtes sûrement très compétente si j'en juge par votre réputation et la haute estime que vous avez de vous-même, mais j'aimerais vous enjoindre à plus de prudence et à une vision plus... large.

Je pourrais très bien avoir une autre arme sur moi et être venu pour vous abattre quand vous seriez concentrée sur l'infusion. Je pourrais tout simplement aussi être en mesure de résister à vos attaques, et prévenir le reste de la communauté lanyshta dans la seconde qui suit.
Les frobekhs, privés de leur déjeuner, pourraient se rabattre sur d'autres voyageurs dont la survie est bien plus cruciale pour la pérennité de la Cité et dont vous regretteriez bien plus la perte.
Parmi les milliers de gens que vous sacrifieriez pour préserver la vie de la fillette malade, certains auraient peut-être pu vous apporter beaucoup, mais vous n'avez même pas connaissance de leur existence que vous cautionneriez déjà leur disparition.

Mais passons... il s'agit là de simples exemples illustrant la versatilité de votre vision des camps en place. En revanche, le dernier exemple me plaît : capturer, détenir et étudier un Obadia me semble être une riche idée.
Bien sûr, il faudra avoir bien réfléchi au préalable aux méthodes à employer... construire des pièges, une cellule de détention... et pourquoi pas même expérimenter différentes choses - des matériaux isolants à l'amputation sélective de certains organes - pour empêcher l'Obadia de communiquer avec son essaim.
En tout cas, si vous avez besoin d'un professionnel pour de la vivisection ou de la chirurgie, vous savez comment me trouver.





(Agur 816)
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Vayang 24 Julantir 815 à 16h27
 
C'est là le principal écueil, je pense : empêcher la communication. En agissant maladroitement, même en parvenant à la capture, nous livrerions plus d'informations que nous n'en récolterions.
Leur magie n'est pas compatible avec la notre, d'une nature différente tout en ayant des propriétés communes, de ce que j'ai pu en voir. Et impossible à altérer par nos propres processus, même en position de force. Qu'il en soit de même pour la télépathie, et nous ne pourrons rien faire. Pas même nous rendre compte que nous échouons.


Le Doc allait encore pouvoir s'ébaubir de la dichotomie de la locution de Jade -ou se dire qu'elle avait un grain, la Verte- car, alors qu'au coeur de l'action elle était capable de réduire ses échanges au minimum, pour ne pas dire à néant, elle tandis qu'elle s'affairait à modifier l'engin tel qu'il était prévu, elle continuait à parler d'une façon monocorde.

Et pour en revenir à vos autres propos, ma survie en dehors de la Cité plus longue que celle des autres a été assortie d'une incertitude, et d'une restriction à la dernière vague. Afin d'appuyer le fait que, même le cas le plus favorable dans une vision restreinte serait catastrophique d'un point de vue global. De ce que j'en sais, Rhôz a plus de chance de se faire adopter par des Dath'ogals que moi, et en terme de survie en extérieur, eux ont fait leurs preuves.

Pour ce qui est de l'élimination...
C'est la différence entre potentiel et exploitation de potentiel.

A notre éveil, nos capacités sont restées les mêmes, mais notre potentiel a augmenté.
Nouvelles cartes.
Qu'en faisons-nous ?
Certains y voient une honte et tentent de l'oublier. D'autres un atout caché qu'ils pourront utiliser si leurs capacités naturelles leur font défaut. Quelques-uns s'intéressent de près à leur utilisation, et développent ces nouvelles capacités de façon rapide. Sur un même potentiel initial, ceux-là s'extraient rapidement au dessus de la mêlée.
Moi ? J'en teste les limites. En conditions réelles. Je ne parle pas que des expéditions faces aux hybrides, mais aussi de la volonté de se mettre sciemment en danger mortel, afin de n'avoir qu'une alternative : l'évolution sensible, rapide, ou la stagnation et la mort.

L'appréciation du point de départ, du potentiel de chacun, est une donnée fluctuante et pas forcément pertinente. Mais ce que je sais, c'est que je développe ces capacités au maximum de leur vitesse, et que, depuis les événements du Fortin, j'ai infléchi la direction de cet entrainement vers la survie à un conflit entre Lanyshstas. Ce qui implique identification, localisation, jonction, élimination.
Qui suis-je capable d'éliminer ? Je l'ignore. A qui puis-je survivre ? Je l'ignore. Mais je m'intéresse à la question, et je veille à ne pas prendre de retard. Je doute de pouvoir tenir la comparaison face à Klem, mais cela n'en fait qu'une épreuve plus intéressante, un objectif concret.
Nous verrons alors si ces prétentions que vous me prêtez suite à votre analyse de mes propos sont ou non justifiées.


Le tuyau. Tout l'écoulement, en fait, depuis le réservoir jusque l'embout. Il fallait lui aussi le consolider afin d'en assurer l'étanchéité. Bon, au moins, là dessus, c'était facile : le principe était le même que pour une arme ou une armure classique, un simple renforcement.

Quant à votre faculté à prévenir la communauté en cas d'attaque soudaine....
Oui, je la conçois et l'admet. Et ?
Du point de vue des Entrelacs, je suis déjà majoritairement considérée comme une traitresse meurtrière instable à tendances manipulatrices et psychopathes.
Qu'apporterait votre récit ? Vous ne viendriez plus me voir pour des infusions. Et vous et moi saurions que les accusations ont cette fois un fond de vérité.
Ajustement local. Sur un plan plus large, cela ne changera rien, je n'ai, sur un plan de réputation, plus rien à perdre après la campagne ordurière mise en place depuis plusieurs mois.
Cela simplifie énormément les calculs, le maintien ou non d'une personne dans la Liste se faisant sur des critères purement locaux. Ce qui va grandement accélérer mes recherches.


De petites touches. Créer les nodules. Il fallait d'abord s'assurer de leur stabilité, et de leur bonne répartition avant de tenter de les faire grossir.

Et pour vos exemples illustrant ma versatilité de la vision... Vous cherchez à démontrer que cette voie d'action n'est pas la meilleure. C'est à la fois vrai et faux.
Confronté à un jugement omniscient et réalisé à posteriori, chacun de ces cas montre bien que "si on avait su" il aurait été préférable d'agir autrement.
C'est cela que vous voulez faire, Doc ? Éviter à tout prix les erreurs ? C'est parfait pour la conscience. Parfait pour justifier l'inaction.
On batit des civilisations entières sur ces principes, "mieux vaut un dangereux criminel en liberté qu'un innocent incarcéré".
Dans la réalité des faits, on arrive jamais à la connaissance parfaite d'une situation. Et je dis cela alors que mon essence même est tournée vers la collecte et l'exploitation d'informations : aussi réduit soit le problème, on arrive pas à une connaissance absolue. Juste des projections théoriques plus ou moins valables, compte tenu de nos connaissances du moment.

La base même de la vie, paraît-il : s'adapter en permanence au réel.
Un dangereux criminel en liberté plutôt qu'un innocent incarcéré ? Absurde. Les criminels dangereux sont moins nombreux que les innocents, autant crâmer la cage et ses occupants, le bilan global sera positif pour le reste de la population. Pas avec des "et si". Mais avec des statistiques.


Ne plus y toucher pour le moment. Il y avait encore à faire, mais l'infusion avait besoin de se stabiliser avant qu'on ne vienne la perturber avec un nouvel apport. Et elle-même avait besoin de souffler un peu : sans que l'exercice soit physiquement éreintant, il mettait les nerfs en état d'excitation apte à chambouler les perceptions, et troublait un peu les sens.

Il va me falloir un peu de temps avant de passer au tranquiliseur. Vous me parlez de "et si" pour votre capacité de nuisance, à me surprendre, et de résilience, je vous parle de projections à partir d'analyses. Si vous le désirez nous pouvons mettre ce temps à profit pour vérifier le tout.
Rez-de-chaussée, la réserve à charbon. Pas de tir en espace clos.
Pas de magie pour moi pour l'instant, cela annulerait le bénéfice de la pause. Pour vous, à vous de voir. Vous pouvez même taire votre choix et revenir dessus sans sommation en cours de route.
Intéressé ?



La perfection est amorale.
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Vayang 24 Julantir 815 à 17h31
 
***
Le Doc' écarte les mains en un geste d'impuissance, un sourire légèrement malicieux au visage.
***

- Bah, je vous taquine. Vous savez aussi bien que moi que je n'ai pas d'arme dissimulée, et que je serais probablement incapable de soutenir une de vos attaques si vous aviez réellement l'intention de m'éliminer.
Mais j'aime les "si", oui, et j'aime titiller les hypothèses improbables, me projeter et imaginer tous les contre-arguments opposables à la direction que je souhaite prendre. Il s'agit peut-être de ce fameux sens de la contradiction dont les scientifiques sont souvent affublés, mais je préfère appeler ça la culture du doute.

Ceci dit, rassurez-vous : je ne m'autorise ce type de badinage que parce que nous avons tout notre temps devant nous aujourd'hui... Mettez-moi devant un krolanne en train de s'étouffer à cause d'un morceau d'os qui se serait coincé dans la gorge, et je le trachéotomiserai probablement sans me demander s'il est hémophile ou pas! Ha!

Et quant à confronter nos analyses avec la réalité...


***
Le Doc' observe un instant ses mains, les levant devant lui pour les montrer également à Jade.
***

- Jusqu'à maintenant, mes mains et mon savoir ont été mes outils de travail les plus précieux, donc j'ai tendance à éviter tout ce qui pourrait abîmer l'un comme l'autre et qui m'empêcherait d'exercer.
Je ne suis pas contre une petite séance d'entrainement, même si je doute que nous boxions dans la même catégorie,
dit-il en jaugeant l'imposante lanyshta face à lui. Si ça se fait à mains nues, il y aura effectivement forcément de la magie pour protéger mes mains.




(Agur 816)
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Vayang 24 Julantir 815 à 18h28
 
Elle se redresse totalement, fait jouer quelques muscles du cou.

Les hypothèses sont importantes. Afin de n'éviter aucun cas parmi les plus probables. Mais lorsque le traitement d'une information demande plus de ressources que l'énergie nécessaire pour improviser suite à sa survenue, rapportée à sa probabilité de survenue, elle est négligeable.
Tout dépend au final de la marge d'erreur acceptée...


Pour quelqu'un ayant eu l'occasion de l'observer en diverses occasions, il est possible de repérer lorsqu'elle répond avec la franchise issue de l'automatisme de ses réponses : celles-ci versent dans un jargon technique plus adapté à des diagrammes logiques qu'à des réflexions chargées d'émotions.

Et oui, nous avons à priori le temps. Alors prenez cela pour un exercice. Et ne le gâchait pas en commettant l'excès inverse d'une élimination trop rapide d'hypothèse.

Comme en miroir, elle montre ses mains au Doc : des mains fines, aux doigts longs, qu'on imagine mieux jouer du piano que tenir un fusil. Des poignets délicats, semblant comme prisonniers des longs bracelets de cuir serrés le long de ses avant-bras. Si la voix reste la même, un sourcil se hausse, comme un professeur faisant une remarque à un élève distrait.

J'ai dit "pas de tir en espace clos". Et même pas de tir tout court, rassurez-vous, je ne vais pas ouvrir la fenêtre pour vous tirer dessus. Mais je n'ai pas parlé de mains nues. Que vous affirmiez ne pas avoir d'arme dissimulée est une chose, mais j'ai juste dit "pas de tir". Je pourrais employer ceci elle replie une jambe, remontant une jambe au dessus de la table. On voit distinctement un étui pour couteau à large lame accroché à la cuisse droite. sans qu'on puisse me le reprocher.
Pour cette fois, je reformule, donc : pas d'armes de tir. Et mon couteau restera au fourreau.


Elle se dirige vers la porte, l'ouvre.

Vous avez choisi de confirmer l'utilisation de magie. Aussi léger soit l'avantage concédé en délivrant cette information, vous auriez pu la garder, à moins que vous ne pensiez pouvoir ainsi me piéger avec une fausse information.
Et oui, vous êtes petit, mais en terme de masse musculaire, je ne suis pas sûre que vous soyez perdant.
Et ne vous limitez pas : vos outils de travail, mains et tête, ne seront pas la cible d'attaques directes. Mais il vous reste des pieds, des coudes, des genoux...


Le petit escalier est descendu. En face, la porte d'entrée. A gauche, la porte donnant directement sur la réserve de charbon. A cette période du mois, elle est quasi vide.

Dans ce cadre, nous avons le privilège de pouvoir établir des règles et de pouvoir raisonnablement espérer que l'autre s'y conforme. Mais ne relâchez pas votre vigilance pour autant : en dehors des règles établies, tout les coups sont permis. Sauf -dernier ajout- ceux visant à provoquer mort, inconscience, incapacité, ou encore handicap pérenne.

Le fusil encore dans sa housse est déposé dans un angle, la cape retirée et pliée, l'abondante chevelure disciplinée en une queue de cheval haute. Les manches qui s'arrêtaient à mi-biceps sont redescendues jusqu'à couvrir à demi les bracelets de cuir épais. L'aspect de la protection est... Déroutant. Comme si un manteau de minuscules écailles venait de darder une pléthore de langues pour humer l'extérieur.
Jade se place à environ deux mètres du Doc, légèrement de profil.


A moins que vous ayez une question ou un ajout, nous pouvons commencer. Je vous laisse l'initiative du premier... Une pause, clairement intentionnelle. De la première attaque.


La perfection est amorale.
 
Helhar'sen
Gestionnaire du Kil,
Le Doc

Kil'dara  
Le Sukra 25 Julantir 815 à 10h37
 
***
Pendant que Jade se prépare, Helhar'sen également. La pudeur n'ayant jamais été un obstacle pour le médecin - et supputant qu'il en est de même pour la Verte - il n'hésite pas une seconde à dégrafer ses chausses et tomber son pantalon pour enfiler la bas de sa combinaison de cuir d'évitement à présent que l'infusion a eu le temps de reposer.
Rien de particulier à voir à part des sous-vêtement en soie de coton gris si ce n'est que la musculature sèche et fine des jambes du kildarien se dessine comme un écorché sous sa peau pâle à la pilosité modérée, et que ses rotules portent les cicatrices peu anciennes du genre de celles qu'on récolte en trébuchant quand on court.
Une fois le bas de la combinaison enfilé, il ne lui reste plus qu'à passer la veste pour que sa silhouette devienne floue, gênant tout regard cherchant à se poser sur elle. Helhar'sen s'accroupit, s'assurant de l'ajustement de la combinaison tout en faisant jouer ses articulations.

Aux oreilles du Doc', les règles énoncées semblent à la fois aussi vagues que précises : exactement ce qu'il faut pour tester l'inventivité des deux combattants.
***

- Règles acceptées, répond-il simplement en faisant jouer ses poignets et chevilles, sautillant un peu pour apprêter ses muscles.

***
Pas de couteau, pas d'armes de tir... C'est parti. Helhar'sen dresse ses mains, mi-ouvertes mi serrées en poings, devant lui en une garde souple.
D'un regard, il fouille la pièce à la recherche d'armes potentielles : les sacs de charbon ont l'air trop lourd pour servir en tant que tel, mais il doit bien y avoir une pelle, un sceau, ou tout autre objet suffisamment maniable.

Est-ce une pioche qu'il aperçoit dans le coin sombre là-bas?
Helhar'sen lance un coup de pied direct, tentant de planter son talon dans l'estomac de la géante pour la repousser et lui laisser le champs libre pour se rapprocher de ce qu'il devine comme étant un manche de pioche dans le coin. Le coup est vif, mais la distance mal estimée.
Jade n'a besoin que de changer de pied d'appui, se reculant légèrement, pour que le coup claque dans le vide devant elle.

Le Doc tente immédiatement de reprendre une distance de sécurité, mais la Verte a une allonge beaucoup plus grande que la sienne, ce qui lui laisse assez peu d'espoir d'échapper à la contre-attaque.
***





(Agur 816)
 
Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance

Kil'sin  
Le Sukra 25 Julantir 815 à 12h15
 
Après avoir signalé à son adversaire qu'il venait d'hypothéquer un avantage, il ne fallait pas s'attendre à ce que la vigilante se laisse aller à ce qu'elle-même considérait comme une erreur.
Sans la moindre gêne, elle détaille les parties du corps qui lui sont offertes à la vue, non pas comme on évaluerait la beauté d'une oeuvre, mais plutôt comme une forteresse dont on chercherait les failles pour le siège à venir.
Alors même qu'elle s'est appliquée à renforcer la combinaison pour la rendre plus résistante à la plupart des agressions, elle a désormais la démarche inverse, cherchant l'endroit le plus propice à un assaut.

Les rotules amochées, à la surface sans doute légèrement insensibilisée. Un coup léger n'aurait pas d'incidence, mais des chocs répétés , vraisemblablement sur le devant, ont pu déséquilibrer l'agencement interne. Un puissant coup latéral pourrait avoir de l'effet.
Sous vêtements gris -couleur non pertinente, élimination- en tissu doux. Pas assez moulant pour évaluer au mieux la protubérance créé par les parties génitales, mais surtout, des sous-vêtements de confort, pas de protection.
Si on ajoute à cela que la combinaison relativement moulante possède à cet endroit une jonction de coutures, et que l'effet visuel se perturbe lui-même, en déformations différentes qui ont leur point de jonction aux mêmes coutures, on a comme une cible plus facile à atteindre sur l'un des endroits les plus fragiles de la combinaison, alors qu'il est sensé protéger une des zones les plus sensibles.

Note pour l'après entrainement : encourager le port d'une coquille aux utilisateurs de telles combinaisons.

Bien...
Leurs protections respectives sont toutes deux basées sur l'évitement des coups, et ont chacune leurs avantages. Mais dans les conditions actuelles -et sans que ce soit un choix autre que pratique- celle de la vigilante devrait être beaucoup plus pratique : dans cet espace clos, confiné, l'air stagne, et le moindre mouvement engendre une perturbation perceptible. A l'inverse, l'effet de brouillage visuel de la combinaison du Kil'darien ne fait qu'en perturber les bords, sa silhouette restant impossible à manquer à une telle distance. Qu'ils se retrouvent dans un duel de tireurs à l'extérieur, par grand vent, et l'armure de la vigilante deviendrait inutile quand celle du Doc le protégerait mieux qu'une coque d'acier...

Pas de couteau, pas de tir. De la magie, pour lui, si l'envie se pose.
Sans réellement avoir besoin d'en faire la démarche consciente, elle a, dès le début de sa proposition de combat, classé le Doc dans la catégorie des antagonistes, s'arrangeant pour tirer avantage de chaque minuscule ajustement.
De fait, la reprise sur le terme de "mains nues" est venue naturellement. Pas pour concéder un avantage, mais plutôt pour en assurer un autre, tel celui qui dit "on ne joue pas avec ces dés là : ils sont pipés" afin de ne pas attirer l'attention sur les cartes marquées.
Elle a imité -singé, presque- les mouvements du Doc lorsque celui-ci lui a montré, vraisemblablement honnêtement, que ses armes tenaient dans ses seules mains. En imitant le geste, l'esprit a tendance, sauf mention contraire, à imaginer qu'on imite la démarche. "Regarde, je n'ai que cela". En détournant en plus l'attention sur une menace visible -le couteau- elle a poussé à oublié ce qu'elle avait montré : les longs bracelets de cuir.
Et surtout la fine pointe susceptible d'en jaillir quand nécessaire...

Pour autant, ce n'est pas pour tout de suite. Elle n'a aucun intérêt à faire stopper le combat immédiatement -car dès que les pointes jailliront, le combat deviendra trop dangereux en terme de blessures, et elle ne souhaite pas aller au delà d'un ou deux coups de ce genre- car oui, pour l'instant, le Doc est à considérer comme un ennemi.
Et un ennemi, on ne l'élimine pas sans réfléchir : on l'élimine quand il devient dangereux et/ou qu'il n'a plus d'informations à donner.
Elle a encore à apprendre... Ne serait-ce que dans l'hypothèse où elle se retrouverait un jour dans un tel combat contre lui, mais sans la possibilité offerte de dire "stop".

***


Une garde de boxeur. Pas spécialement bonne, à priori, mais elle-même est loin d'être à l'aise avec le "noble art". Il la regarde elle, mais ailleurs aussi. Il n'est pas idiot, et s'il ne se doute pas forcément qu'elle-même a déjà quelques atouts de prêt, il est en train de chercher à exploiter l'environnement.
Bon à savoir. En affrontement réel, ne pas lui laisser le choix du terrain. Monopoliser l'attention. Pour l'instant, cependant, autant lui laisser prendre ses marques, et voir ses capacités d'innovation.

Jade reste dans une posture non agressive, mais mobile. Elle a offert l'initiative et n'entend pas revenir là desus, même s'il parait évident pour tout deux qu'elle ne ménagera pas sa peine sur la contre-attaque.

Lorsque le pied se propulse vers elle, elle n'a pas de peine à l'éviter. Il se replie, mais elle comble la distance d'un petit bond, propulsant le tranchant d'une main vers la gorge. La défense est intelligente, en ce sens qu'elle garde ses objectifs en vue : un léger recul, mais encore vers le coin vers lequel le portait son premier mouvement. Elle ne peut pas se retourner pour y chercher ce que lui à trouvé. Et la tête s'est un peu renfoncée entre les épaules, tandis que les bras se levaient : aucun des trois mouvements ne serait à lui seul suffisant pour bloquer le coup, mais leur combinaison assure que la main ne percute pas la trachée.

Tant mieux, vu que ce n'était pas l'objectif, celui-ci se voyant accomplit lorsque la botte percute l'entrejambe du Doc.


Ni mains ni tête. C'est tout.
Pas de projet de fonder un foyer, Doc ?



La perfection est amorale.

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