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Partenaire particulier cherche Partenaire particulier vol.4
Plus c'est long, plus c'est bon.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Vayang 7 Agur 815 à 15h56
 
*** Quelques coups secs sur la porte. Il n'avait pas tardé. Une seule journée le temps de réfléchir à ce qu'il avait à faire avec l'Arlequin. Le temps de laisser les émotions décanter. De ressasser les mots de sa mère. Dix ans sans un mot, et ceux-ci n'étaient pas vraiment d'une tendresse particulière.

Il avait fait livrer les marchandises. S'était débarrassé des preuves. Et il avait même trouvé un repreneur aux chevaux. Un qui en prendrait soin, il l'espérait en tout cas. Mais maintenant, il y avait d'autres choses à régler. Moins pratiques, plus cruciales. Il voulait...

La porte s'ouvre, il s'engage dans l'entrée, sourire aux lèvres, nonobstant la méfiance habituelle de l'Artificier. ***


Cal : Elyas, mon ami, mon boss, mon... Erh... Comment on dit déjà ? Protecteur ?

*** Cherchant une chaise du regard, il trouve, avant de s'affaler dessus, toujours souriant. Faux le sourire. Il n'essayait même pas de bien jouer la comédie. ***


Cal : En tout cas, quelle mise en scène. En plusieurs actes, avec des protagonistes cachés, des retournements de situation, tout ! J'ai senti un peu d'impro, mais c'est bien, ça fait théâtre vivant.

*** Passant une langue sur ses lèvres, son sourire disparait. ***


Cal : Sans déconner... Même pas un mot avant de m'y emmener ? Une explication pour un pseudo arrangement que vous avez brisé par le simple fait de m'y amener ? A part vous marrer un coup, c'était quoi le but ?

*** Il lève la main. ***


Cal : Oh, blablabla, je me suis bien amusé, c'était pour te former, c'était pour un pari, ou ça fait parti d'un rituel consistant à enrouler un bizut dans une tranche de bacon, mais vous avez innové. Peu importe.

*** Sortant de sa poche un papier, il le pose sur la table. ***


Cal : Ca, par contre...


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Sukra 8 Agur 815 à 04h16
 
*** A l'Appart-telier.
Milieu d'après midi. ***


Trois coups résonnèrent sur la porte de bois renforcée de mon logement.
Assis à la table avec deux tas de poudre, l'un noir, l'autre blanc, devant le nez, j'esquissais un mouvement à l'adresse de mon Assistant pour qu'il aille ouvrir. Il s’exécuta sans broncher.
C'est à moitié surprit que je vis débarquer la petite tête blonde à qui j'avais offert de chaleureuses retrouvailles familiales un jour plus tôt. Sans lui répondre, je replongeais mon regard vers mon carnet de note sur lequel Cal pu apercevoir de nombreux schémas annotés. Lorsque mon hôte fut assis, Mi-mains lui jeta un drôle de regard.


Mi-mains : Ah, c'est celui qu'vous m'avez fait rencardé. L'petit de l'autre cinglée. Il en tire une gueule aujourd'hui...

Le gamin grimaça puis retourna à ses occupations à l'établi, comme si Cal n'était jamais entré dans cette pièce.
De mon côté, j'étais complètement absorbé par mes réflexions, le tout étant certainement un peu embrouillé par la drogue que je venais d'absorber, "pour libérer mes chakras" m'avait dit Bragg. Tu parles. A part un sacré mal de tronche dans quelques heures, je ne voyais pas bien ce que cette nouvelle poudre pouvait m'apporter.
La voix du voleur résonnait dans mon crâne comme une mélodie lointaine. Je percevais les sons sans réellement y prêter attention.

Soudain, il se tût.
Un morceau de papier grossièrement découpé fut déposé sur la table. Lentement, je pivotais la tête. Mon visage était clos, inexpressif sans tourner au grave. Le message était court, flou et imprécis. On aurait pu croire à un calembour.
Je refermais mon carnet puis saisis le papier. Dans un effort de concentration, je relisais à haute voix.


On sait ce que tu as fait. On sait désormais que tu sais que nous savons. On sait également que des gens veulent savoir ce que l'on sait. L'information a un prix. Sais-tu lequel?

Pause.

Signé : le Chuchoteur.

Mi-mains quitta l'établis et regarda par dessus mon épaule. J'inspirais profondément. Si Cal avait reçu ceci, ça ne signifiait rien de très bon. Il n'avait pas du appliquer mes conseils concernant l'écoulement des marchandises. Un chariot entier...pour sûr que ça avait éveillé les soupçons. On ne s'improvise pas marchand comme ça.
J'aurais parfaitement pu le renvoyer dans les basques de sa mère.
J'aurais pu.
Je n'en fis rien. J'avais un engagement. Une parole donnée dans les Dessous se doit d'être respectée. Nous étions liés. Malgré sa maladresse, son potentiel était bien là, latent. Puis après tout, il était venu à moi selon mes désirs. Mon partenaire.
Raclement de gorge.


Le Chuchoteur...répétais-je pour moi même, On raconte pas mal de choses à son sujet. Pas mal de bêtises aussi. Ce qui entoure ce type là, c'est la quintessence du parler pour ne rien Passer.

Je me tournais vers Mi-mains.

Qu'en disent-ils du côté des Répéteurs?

Malgré mon faciès dénué d'émotion, mes yeux eux contrastaient et étaient animés d'une étincelle vive, parfaitement éveillée. Mon esprit s'activait petit à petit, comme tout droit sortit d'une transe.

Mi-mains : Bah euh... La Jacasse m'a raconté que pas mal d'Comités avaient eut des embrouilles avec un type du genre. Y disent qu'il respecte pas grand chose. 'Fin qu'il veut faire son trou un peu vite en court-ci-cuitant les voisins. Ça plait pas bien, ça c'est sûr. Après... bah l'soucis c'est qu'personne sait vraiment qui il est. Des gens r'çoivent des messages un peu comme c'lui-là, pi leurs collègues commencent à apprendre des choses qui d'vraient pas être dites à leur sujet, pi il continue les messages jusqu'à c'qu'les gars pètent un boulon ou acceptent ses conditions. Dans les deux cas, c'est jamais joli.

Je me mis à tapoter des doigts sur la table. Était-ce un signe de nervosité?
Non.
C'était de l'excitation. Un sentiment enfouis et désormais retrouvé. Une chasse.
Un sourire se mua finalement sur mes lèvres.


Un mignon petit-chanteur. Ou Chuchoteur s'il préfère ce nom là. Ah ! Ça nous plaît !

Tintements de grelots.

Premier-Assistant Mi-mains !

Mi-mains : Oui m'sieur !

Vas trouver la Jacasse et fais en sorte d'en savoir plus sur ce Chuchoteur. Les Répéteurs n'arriveront pas à nous faire croire qu'ils n'ont pas un minimum d'informations à son sujet, aussi gênant que cela puisse paraître ah-ah-ah !

Mi-mains : Bien m'sieur !

Le gamin était tout aussi enthousiaste que moi.
En une poignée de minutes, il attrapa son tranquiliseur cylindrique et son pardessus puis quitta l'Appart-telier.
Nous ne retrouvions seuls entre lanyshtas, face à face.
Je fixais le blondinet droit dans les yeux.

*Eh bien-eh bien Gueule d'Ange, il semblerait que tu ai bien fait de commettre quelques erreurs dans l'écoulement de ton magot. Nous allons finalement pouvoir nous amuser... Oh oui-oui-oui !*

La pensée était habitée d'une joie démentielle.


*Ta castratrice de mère voulait que tu apprennes les règles des Dessous... Pour être tout à fait honnête, nous ne pensions pas pouvoir remplir notre part du marché aussi rapidement. Mais soit. Tu vas être servi. Sourire. Tonton Arlequin va te montrer ce qu'il en est. Connais-tu le dicton de l'Artificier? Certainement que non. Il est simple...*

J'approchais mon visage du sien.


...Enquêter...débusquer...et enfin, annihiler.

Nostalgie quand tu nous tiens.


- Thème d'Elyas -
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Sukra 8 Agur 815 à 13h19
 
*** Alors le gamin était son assistant. Pas simplement un gosse des rues engagés comme un messager ponctuel, mais bel et bien dans les confidences de son métier. Remarquez, un gosse de rue, y'a pas mieux pour s'assurer un semblant de discrétion. Ca passe inaperçu, il y en a des centaines, et la première description des témoins étant "c'était un gosse", ça limitait toujours les recherches.

Bref. Cal était emmerdé. Non seulement, le maître chanteur écrivait fort mal ses lettres, tant l'allitération en savoir était maladroite, mais en plus, il se demandait à quel moment il s'était foiré. Il avait brûlé les caisses, vendus les chevaux et le chariot séparément, avait refourgué la camelote à bas prix... C'était peut-être là le problème, mais on ne faisait pas chanter toute personne avec des prix cassés. Et l'Artificier parla. Manifestement, il connaissait ce pseudo. Le gosse aussi. Dammit, pourquoi était-il le seul péquin à ne pas le connaitre ?! Moins impliqué dans les Dessous... Le voleur n'avait qu'une expérience des "Dessus", ou une expérience de surface. C'était pour ça qu'il avait besoin de l'homme après tout.

Le gosse disparait. Et le voleur tourne la tête vers son vis-à-vis. Gueule-d'Ange. Ca prêterait presque à sourire. Mais à la pensée, il préfère la voix. ***


Cal : J'aurai eu une autre vision du divertissement, mais après tout, courir après un maitre chanteur, c'est nouveau, c'est neuf. Je ne sais pas comment ça a pu se produire. J'ai suivi vos instructions, j'ai séparé chaque élément à refourguer ou à détruire et je ne suis jamais passé par le même intermédiaire. A part avoir vendu un peu bas les marchandises, c'est quand même léger comme indice sur un coup. C'est plus probable que je me sois fais gauler de visu plutôt qu'a posteriori.

*** Tiquant légèrement sur la "castratrice", il ne montre néanmoins aucune réaction particulière. Dicton ? Euh... Un chasseur sachant chasser ? Non ? Non, manifestement, et bientôt, c'est l'haleine de l'Arlequin qu'il se prend en pleine poire. Une seconde passe. ***


Cal : C'est maintenant que je vous embrasse, ou envahir l'espace personnel ça fait partie de vos petits plaisirs persos ?

*** Il éclate de rire, se levant de sa chaise. ***


Cal : C'est un peu grandiloquent mais la partie annihilation me plait. Enfin, j'avoue que je préfèrerai taper sur les doigts du bonhomme et lui dire de me lacher, mais à moins de trouver de quoi le mettre dans une merde n... Attendez... Si on le trouve, rien n'oblige à l'annihiler. Le mec a tellement craché sur tout le monde que le simple fait de le débusquer le met en danger pas vrai ? Enfin, on en est pas encore là. Je suppose qu'en attendant mi-mains, on ne va pas se tourner les pouces, on commence par où... Tonton ?


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Sukra 8 Agur 815 à 15h22
 
Devant les explications du blondin, je restais de marbre.
Il ne souhaitait pas profiter de la télépathie pour s'assurer la discrétion de nos échanges... Quel manque de prévoyance. Ce jeune homme avait tout à apprendre. A croire que sa sortie avec la Vigilante ne l'avait pas rendu plus prudent que ça.


*Tss-tss-tss. Suffit.
La manière dont tu t'es fais prendre, on s'en fiche pour le moment. Le fait est que s'est arrivé. Ceci crée un problème qu'il faut résoudre.*


Mon esprit jusqu'ici engourdit foisonnait à présent d'idées.
Je pris l'un des sachets transparents laissé sur la table puis, avec précaution, vint y replacer la poudre blanche à l'intérieur. Après ça, je fis de même avec la noire avant de remettre le tout dans une poche à l'avant bras sur mon costume.


*Il y a bien des façons d'aboutir à l'annihilation d'une personne ou d'une chose. Toutes ne se résument pas au fait de planter une balle dans le crâne d'un quelconque responsable. Bien souvent, c'est le contraire.
Un corps, ça laisse des traces. Les traces, ça pose des questions. Les questions, ça facilite des rumeurs.
Tout fini par se savoir au Kil'Sin. L'une des solutions à cela est de faire en sorte qu'il n'y ai plus rien à savoir, le grand vide, le néant.*


Je me relevais puis me tournais vers l'établis.
Différents objets inachevés y étaient visibles. Des débuts de prototypes.

*Il est vrai que nous pourrions simplement le débusquer puis divulguer, par l'intermédiaire de l'un des Comité de Répéteurs, qui il est. Toutefois, nous ne savons pas encore l'ampleur de son réseau, son influence. Parfois, couper une tête en fait repousser dix autres. C'est un risque que nous ne voulons pas prendre. En nous dévoilant, nous serions à la merci de tous.*

Raclement de gorge, audible cette fois ci.

*Règle numéro un : ne jamais se dévoiler au grand jour, du moins pas sans que le pari en vaille réellement la peine. Nous espérons que tu en valais la peine.*

D'un geste sec, je fermais les rideaux donnant sur les toits, plongeant la pièce dans une pénombre relative.

*On dit que le coup le plus rusé du diable, c'est de faire croire qu'il n'existe pas. Il en va de même pour les gens comme nous.
Pourquoi crois-tu que nous tenions tant à ce que nos affaires restent floues et chaotiques?
Dans le milieu, semer des fausses pistes retarde le dénouement. Parfois -souvent même- les gens ne chercheront pas la vérité. Ils seront découragés par toutes ces légendes qui ne mènent nul part.*


Pause.
La pensée est soudainement plus grave.

*As-tu déjà entendu parler du Vif? Probablement.
Vois-tu, le Vif était connu de tous. Un jour pourtant, il disparu. Certains disent qu'il s'agissait d'une affaire ayant mal tourné l'ayant forcé à l'exil à l'Extérieur, d'autres qu'il souhaitait simplement obtenir la rédemption pour toutes ces années passées dans les profondeurs des Dessous. Nous parlons là au sens propre comme au figuré.
Notre avis, c'est qu'il a réalisé là le meilleur coup qu'il n'ai jamais fait. Il a crée le néant autour de sa personne. Désormais, on parle de lui au passé. Peut-être même était plus craint encore que lorsqu'il était encore en activité, à supposer qu'il ne le soit pas encore maintenant.*


Je pris du bout des doigts un bout de papier qui traînais sur l'établi puis me retournais face à Cal.
Avec habileté, je formais une sorte de sculpture à trois branches puis la prit par le sommet central du bout des doigts.

*Nous allons trouver ce qu'est ce Chuchoteur. Combien ils sont, comment ils agissent. Nous déterminerons ensuite quel en est son centre. Ce genre d'organisation dispose toujours d'un groupe ou d'une personne vers lesquelles les informations convergent. C'était par exemple l'architecture proposée par l'Eclipse de la Verte. Bref.
Une fois le centre identifié eh bien...*


J'activais mon briquet au niveau de la ramification, laissant s'enflammer le bout de papier à trois branches.

*...Nous ferons en sorte que tout disparaisse. Nous ne leur laisserons pas la chance de riposter. Il s'agira d'une frappe unique, spectaculaire, signée et vouée à être détournée de nos personnes. C'est une chose que tu as su faire à merveille lors de la récupération du chariot. Il va falloir réitérer mais cette fois, à nos côtés.*

Du papier, il ne restait que des cendres.
L'exemple était mal choisi, certes, mais c'était tout ce que j'avais sur la main pour illustrer mon propos. Le gosse n'était pas stupide, c'est ce que j'espérais du moins.
Je me rassis à la table.

*Tu seras notre point de départ. Il gravite à tes côtés. Tes talents de lanyshtas te seront utiles. Use en pour déterminer les éléments non récurrents qui t'entourent. Analyse, décortique. Nous ne connaissons pas tes habitudes. C'est une tâche que toi seule peut accomplir.
Ceci fait, nous pourrons isoler des suspects. Nous pourrons les interroger. C'est là que nous entrerons en scène. Il s'agira d'une comédie finement montée, usant de sous-entendu pour tirer le vrai du faux et soutirer des informations à ceux qui "savent". L'astuce, c'est qu'ils ne s'en rendent pas compte.*


Silence télépathique.

*C'est dans ces cas là que nous aimons vivre au Kil'sin. Les gens ne savent pas s'arrêter de passer.*



- Thème d'Elyas -
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Luang 10 Agur 815 à 13h27
 
*** Il écoute attentivement. Une faculté dont il pouvait parfois faire preuve, contre toute attente. L'écoute. Mais rapidement... L'écoute s'étiole. Non pas par manque d'attention mais par... Frustration. Levant une main. ***


Cal : Stop. Top top. En gros, grosso merdo, vous me dites de ne pas foncer dans le tas et d'être "discret" dans ma façon d'interroger les gens qui peuvent graviter autur de moi... Et de détruire le centre, pas les gratte-papiers autour ?

*** Une pause. ***


Cal : Je ne suis pas débile. Non, vraiment, je vous assure. Vous avez peut-être eu affaire à des crétins dans votre passé mais pitié, on peut passer sur les leçons de base et parler moins... Enfin... En fait on pourrait parler plus... Mais moins... Je...

*** Passant une main dans sa blondeur. ***


Cal : Les pensées ça... Ne passe pas bien. Je ne peux pas communiquer et penser. Ca bloque. C'est douloureux. Merde, comment vous pouvez faire !

*** La communication mentale... Le cauchemar du voleur. ***


Cal : Evidemment que je ne vais pas foncer dans le tas en beuglant, évidemment que je vais "mener ma vie" en attendant d'avoir les éléments nécessaires pour qu'on prenne l'avantage, ou au moins pour qu'on avance, et évidemment qu'on ne va pas laisser un cadavre pourrir dans la rue. Ma spécialité c'est le vol. Pas l'assassinat. Maintenant, mes questions, ce n'est pas pour mener la foutue base de l'investigation mais...

*** Il se bloque. ***


Cal : Une minute.

*** Blanc. Blanc blanc blanc. Ne penser à rien, se détendre, fermer les vannes et éviter les échos lointains... Oublier les pensées des autres. Reprenant un peu ses esprits. ***


Cal : Désolé... Partons du principe qu'il me recontacte... La question, c'est "comment l'obliger à dévoiler des éléments qu'il ne controle pas" ? Un maître chanteur, il suffit de trouver une fausse note pour délier sa toile pas vrai ?

*** Un vague sourire réapparait. ***



Gentleman Cambrioleur
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Luang 10 Agur 815 à 15h05
 
Ça alors, un lanyshta qui ne savait pas faire un usage correct de sa télépathie !
Son potentiel en prenait un coup. Un coup sévère même. Qu'est-ce que la Verte avait bien pu lui trouver? Qu'avait-il de particulier mise à part un esprit ponctuellement lent et une capacité à s’époumoner plus que nécessaire?
Je décidais de remettre à plus tard cet étonnant blocage lié à la télépathie. L'urgence consistait à régler la situation avec ce maître-chanteur de mes deux.

*Loin de nous l'idée de te voir pour un idiot chère Gueule d'Ange. Oh non-non-non. Si tu étais l'un de ceux là, nous ne prendrions même pas la peine de tenter de t'expliquer les tenants et les aboutissants de cette vilaine situation.*

Je secouais la tête en animant mes clochettes.

*Il te recontactera, c'est évident. Tôt ou tard. Sinon comment parviendrait-il à tirer de toi ce qu'il désire?*

Nouveau tintement.

*Ça peut prendre du temps. Ou non. Un jour, une semaine, un mois. Bah, tout dépend du poisson qu'il nous faut attraper. Celui-ci semble toutefois avoir les dents longues. Oser marcher sur les plates-bandes des Comités Répéteurs, c'est couillu.
Bref.
Comme nous te l'avons dit, tu seras sûrement suivi. Avec le temps, tu devrais être capable de savoir qui et comment. Ce n'est pas comme si c'était une nouveauté pas vrai? Maman a déjà ouvert le bal de la filature te concernant mmh?
Ensuite, si tu te sens l'âme d'un acteur, tu pourras jouer le jeu. Aie l'air crédible. Un peu flippé, un poil énervé et surtout curieux sur la manière dont ils procèdent sans jamais confirmer ou infirmer ce qu'ils supposent que tu as fait.
Tu nous as avoué aimer la Comédie, eh bien voici ton heure de gloire.*


Je joignis le bout de mes doigts, plongeant dans le même temps mon regard dans celui du blondinet.

*D'ici là, nous devrions avoir plus d'informations au sujet de ce Chuchoteur. Suffisamment en tout cas pour t'éviter quelques écueils et parvenir à mettre un plan d'annihilation sur pied.*

Je me levais d'un coup.

*Des questions?
Des suggestions?*


Traquer des ombres était un métier complexe, nécessitant méthode et patience.
Chaque pas devait être minutieusement pensé car il entraînerait des conséquences. La règle de l'action-réaction...jusqu'au moment où la réaction n'est plus rendue possible.

Une chose était toutefois sûre : en s'attaquant à ce Chuchoteur, nous ne risquions pas de nous attirer des ennuis supplémentaires. Leur indépendance était à la fois une force et une faiblesse. Une épée de Damoclès s'agitait au dessus de leur têtes et j'étais pratiquement certains que les puissants Comités n'attendaient qu'une chose : la voir s'abattre pour en finir avec ces gêneurs qui refusaient le système établi.



- Thème d'Elyas -
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 14h59
 
Je restais les yeux plantées sur le jeune homme en face de moi.
Mes pensées s'étaient dirigées vers lui dans un flot rythmé, parfaitement maîtrisé. En avait-il eut conscience ou avait-il rejeté le tout en bloc?
Soudain, un drôle de sentiment m'atteint : le doute.

Tout ceci allait peut-être un peu trop vite.
Étais-je tombé dans un piège savamment orchestré par Merika? Un moyen pour elle de s'assurer une protection pour son fils sans pour autant s'exposer et mettre en danger son petit empire? Si tel était le cas, c'était bien joué.
Un claquement de langue retentit dans la pièce. Je fis quelques pas en direction de Cal, me plaçant dans son dos.


...Ou bien...

Ma voix s'était élevée doucement, accompagnant des réflexions entremêlées.

...Ou bien tu n'es pas encore prêt.
C'est une éventualité. Nous le comprenons. Oh-oui-oui-oui.


Sourire mensonger.
Non, en vérité, je ne le concevais pas le moins du monde. Mi-mains aurait été capable de jouer ce rôle ci si je le lui avait demandé. Le rejeton de la dame aux Doigts d'Argent avait peut-être été trop choyé pour accomplir une tâche, fusse t'elle aussi simple.

J'eus un nouveau regard vers le blondinet. Il y avait là une déception, comme si cette pépite s'était révélée être en réalité un mirage, un simple cailloux légèrement brillant sous le soleil à son zénith puis, lorsque vint le déclin, redevint un simple silex.
Mon soupir envahi la pièce tout entière. Il était accompagné d'une étrange sensation, glaçante, éthérée.


Il est temps d'arrêter les frais.
Nous ne prendrons pas plus de risques. Tu n'es pas prêt. Non. Définitivement.
Ta mère n'a qu'à se charger elle même de te décrotter. Ce n'était pas inclu dans notre contrat. Et puis après tout, c'est elle qui est à l'origine de tout ceci. L’élément zéro.


Le ton était autoritaire.
Je ne laissais la place à aucun argument, aucune réponse.
Lentement, je m'approchais de la porte, actionnais la poignée puis l'entrouvris.
Nul besoin de mots. J'en avais déjà trop dit à mon sujet. S'il avait été l'instrument de Merika ou de qui que ce soit d'autre pour me cerner, j'avais de sérieux soucis à me faire. Il était grand temps pour l'Artificier de revenir à ce que je savais faire de mieux : agir de mon propre chef.
Avec un peu de chances, le Chuchoteur et ses espions ne feraient pas le lien entre moi et Cal malgré cette visite. Tout ce que j'avais à faire était de me montrer, de pavaner comme je le faisais à mon habitude.

L'Art de passer inaperçu tout en faisant tout pour être vu.



- Thème d'Elyas -

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