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Désolation
ce qui n'était pas écrit dans les livres....
 
Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 23 Agur 815 à 23h17
 
Elle s'accrochait.
Cette petite pleine de vie commençait à lui plaire.
Valsandre ne s'arrêta pas pour autant. Elle avait fait son choix.
Et elle reprenait rapidement du poil de la bête. Usant de ses charmes et de ses meilleures formules.
Pour la plus grande joie du tenancier du Rigsor.

Arrivée à sa hauteur, il lui jeta à peine un coup d'oeil.

"J'avais pensé au salon." toujours en marchant, il ajouta "Patate-saucisse, ça vous ira?"
A priori l'établissement ne faisait pas dans la gastronomie de luxe, ou alors il en rajoutait un peu pour ramener son interlocutrice à des considérations moins lyriques.

A vrai dire, pas besoin d'être un génie pour comprendre qu'elle voulait des réponses. Des bribes d'informations au moins. Son regard portait un peu partout, comme si quelque part, dans le couloir, elle trouverait un renseignement, un indice sur ce sauveur inconnu. La précaution qu'elle prenait pour poser ses questions annonçait là un jeu bien alléchant. Lui, adorait déjà ce dialogue à sens multiples.


"On se connait depuis toujours. A ce qu'on dit, ce serait le fils de ma tante!" balança t-il comme si il s'agissait d'un racontar, ou d'une blague. Qui le faisait sourire d'ailleurs. Derrière l'ironie, il confirmait là leur proximité. "Il a œuvré ici, avec moi, pendant ...fiouu...des années. C'était une épave quand on l'a repris. L'ancien proprio était aussi crétin qu'un frobekh. Il faut dire qu'en venant des Rigoles, il avait jamais vraiment eu l'idée de révolutionner le quartier. D'ailleurs à une époque, beaucoup pensait que cette partie là des Estaminets appartenait aux Basses Pentes. En fait, beaucoup continue de le croire..."

Ils avançaient le long de couloirs aux tapisseries chaleureuses. La moquette couleur bordeaux ajoutait un peu à cette ambiance de coulisse de théâtre. Pourtant, c'était bien des chambres que l'on trouvait à cet étage. En somme, l'endroit devait comprendre plusieurs partie. Pour autant de fonction. Ici, l'hotel donc.

***

La partie "hotel". Du moins il semblait.
***



***
Dans l'Entrelac, vous reconnaîtrez son empreinte entre toutes. La sensation de passer la main sur une peau rêche. Un léger amusement qui ne sera pas le votre. Une grande lueur puis...l'image: une pupille brûlée.

L'Aveugle
***
 
Freya Hygie
Passeurs de temps,
Libraire-Arkéolite

Kil'sin  
Le Dhiwara 23 Agur 815 à 23h32
 
*** Avant même d'avoir gouté à cette fameuse saucisse patate partie, elle se délectait déjà de ce qu'elle arrivait à obtenir comme informations.



Elles avaient d'ailleurs à ses oreilles un bien meilleur intérêt que la longueur de la saucisse ou la taille de la patate qu'il comptait lui présenter à table.

Elle trottinait presque à coté de lui, éparpillant ses mirettes aux quatre coins du lieu, ses pans de robe en velours laissant derrière un petit bruit de frottement au sol sur la moquette.
Elle ponctuait les explications de son guide par des petits "han" ou des "hum" faisant signe de la tête de son assiduité et de son écoute.

"et donc vous seriez alors cousins,
ce qui voudrait vraisemblablement dire que vous vous connaissiez...
plutôt bien !?
surtout pour monter une telle entreprise !
que faites vous donc ici monsieur Valsandre ?
Cela m'a l'air d'être un sacré commerce ?
Rien à voir avec ma modeste boutique, je le conçois aisément !"


Puis elle s'arrêta soudainement et retint l'homme juste d'un regard interrogateur :

"des années dites vous ?
mais quel âge a-t-il donc ?

je me souviens le bruit assez caractéristique d'un bâton...ou même d'une canne ?
ne me dites pas qu'il s'agisse d'un vieillard !
je ne saurai plus jamais où me mettre d'avoir été un tel fardeau pour un homme respectable !"


Elle se mit à papillonner des cils, rougissant de honte à ses pensées. ***



Au fil des pages traces à l'encre ton chemin....
 
Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 09h08
 
Maline en plus.
Jouer sur sa candeur pour balayer tous les sujets.
Et grappiller au hasard d'une négation ou d'une réfutation, un véritable indice.


"Hey! L'idée venait de moi!" se flatta Valsandre sans pour autant qu'il y ait eu évocation de droits d'auteur quant à ce sacré commerce. "On en a fait le lieu de tous les divertissements. De tous les arts. De tous les genres. Du spectacle, de la fête, de la chaleur. Un endroit d'une esthétique sans nom. Qui parle à tous les sens." Traduction: la Maison du Vice et de la Vertu. Notre très cher Marquis de Valsandre avait simplement une manière d'en parler en y mélangeant emphase et prestige.
Et le Passage dans tout ça? Lui n'en parlerait peut être pas. Étrangement, il n'avait pas évoqué d’hôtellerie. Pourtant des chambres, il y en avait beaucoup. A vrai dire, on voyait pas tellement de clients. Peut être une saison calme.

Ils arrivèrent au bout des couloirs, à l'escalier qui menait au hall d'entrée.

"Vraiment? Vous n'avez jamais entendu parler du Rigsor? Il faut sortir, ma p'tite. Certaines de ne soirées sont restées dans toutes les mémoires. Et personne a oublié qu'on a joué du Montclaire ici. Toutes les premières en tout cas." l'homme ne la regardait toujours pas, ou juste en coin. Pour chacune de ses remarques, il surveillait à peine la réaction de Freya. Quelque soit sa réaction en fait, cela continuait de l'amuser. De la titiller avec quelques soupçons d'informations.

Désormais dans le Hall, il lui fit signe de l'accompagner dans une des salles. Le Salon sans doute. Des bruits de couverts faisaient écho dans le silence d'un lieu qui ne le connaissait que rarement. Plusieurs tables étaient installées, certaines avec des couverts, d'autres non. Une seule avait des assiettes. Déjà servies. Une jeune femme poussait un chariot et préparait le reste de cette salle à manger.

***

Le salon, une fois tout installé.
***


A nouveau, il l'invita d'un geste à s'assoir. Et un zeste de galanterie l'amena à tirer le siège de Freya. Si elle le voulait bien. Il fit le tour et s'installa en face.

"Fuuu...j'avoue, j'en sais rien. A peu près le même âge que moi. Combien me donneriez vous?" demanda t-il en haussant les épaules. Lui répondre qu'il avait l'air d'un vieillard n'était évidemment pas autorisé. Au premier coup d'oeil comme ça, la trente ou quarantaine, "Ne vous en faîtes pas pour sa respectabilité. Il n'a jamais été regardant là dessus. Et puis, le connaissant, plutot que fardeau, il vous dirait plume."

Un bout de pomme de terre dans un coin de la bouche, il ajouta :
"Une canne?...ah oui, parfois j'oublie qu'il en a une. Disons que je l'ai connu surtout sans." Ce qui n'éludait pas l'hypothèse que Mizar puisse être un vieillard, en fin de compte. En faisant mine de rien, dévorant son plat et les yeux sur son assiette, il essaya de revenir sur un modeste sujet : "Quelque chose me dit qu'une femme comme vous vend aussi de la culture, dans sa boutique. Hum?"


***
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L'Aveugle
***
 
Freya Hygie
Passeurs de temps,
Libraire-Arkéolite

Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 11h13
 
*** Comment avouer au marquis qu'elle avait été protégée toute sa jeunesse, noyée dans les livres pour ne pas voir la vie du dehors ?
Comment lui confier qu'elle ne connaissait rien au tumulte des grandeurs et des frasques mondaines.
Elle aurait été invitée à un bal qu'elle aurait préféré faire tapisserie et passer inaperçue que d'être conviée à virevolter au bras d'un quelconque galant homme. Elle se serait mélangée les pieds et aurait fait piètre figure à ne pas manquer.

"Non Monsieur, l'éducation de mon oncle ne m'a pas permise de participer à ce genre de frivolité."

lui dit elle comme toute réponse, rien dans son ton n'était agressif ni critique, elle s'en serait presque excusée.

"Néanmoins si vous envisagiez une prochaine représentation, j'aurai plaisir peut-être à être spectatrice."


Ils avaient pénétré dans le salon pour le repas mais avant de s'asseoir elle répéta le regard pétillant :

"Montclaire !
Montclaire !
mais oui !

dites m'en plus !"


Elle apprécia la courtoisie de Valsandre et s'attabla avec délicatesse, prenant soin de bien ordonner les plis de sa robe.
Elle planta ses iris dans les siens. Cherchant un instant un indice, une ride, une marque, un grain de peau.
Ses pupilles s'agrandirent un court instant et elle lui annonça :

"je penserai dans la quarantaine ?
vous avez l'air d'avoir déjà parcouru un bout de chemin, donc un milieu de vie serait envisageable.
Et donc votre cousin ne serait pas un vieil homme s'il s'avère que vous ayez le même âge.
La canne....un souci à la marche ? cela pourrait s'expliquer....mais...il y a autre chose que je perçois et que vous ne me dévoilez pas."


Elle plongea sa fourchette dans le plat et en dégusta le contenu.
Après tant de temps à la diète, cela lui convenait amplement.
Avalant sa bouchée elle consentit à répondre à son hôte :



"oui je tiens une petite boutique de livres dans les puces koi.
De nombreuses oeuvres si pressent, ainsi que toute une collection de livres anciens.
Ils sont à mon oncle. Mais depuis qu'il est parti....."


Elle se tut, un voile passant sur son visage et contrariant ses traits doux en une crispation. ***



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Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 13h54
 
Comme c'était touchant. Elle raisonnait à voix haute.
A cet instant là, elle pensait peut être avoir compris quelques genres de serpents elle avait en face d'elle. Pourtant, elle était loin d'imaginer à quel point celui ci était venimeux. Patient, détaché, opportuniste.


"Un bout de chemin, comme vous dîtes" en haussant les sourcils tandis qu'il finissait sa bouchée. Sans confirmer, ni infirmer la logique qu'y avait mis Freya pour estimer son âge. "Et certes, avec l'expérience, on apprend à dévoiler ce qui mérite d'être dévoilé. Sans nécessairement cacher le reste." glissa t-il nonchalant. Et comme pour illustrer sa remarque, il ajouta "Un souci de marche? Mouarh! Merci l'euphémisme! Il a eu un mauvais accident. En voulant aider quelqu'un d'ailleurs. En même temps, je l'avais prévenu qu'un jour il finirait par se brûler." résuma t-il avec des mots qu'il avait dû cent fois ressasser intérieurement, car derrière tout cela, n'en doutons pas, il y avait un lourd dossier. Y compris pour le tenancier du Rigsor. D'ailleurs, il n'insista pas.

"Apparemment, il n'a pas retenu la leçon." en charmant Freya de son regard, lui indiquant qu'il parlait d'elle "Pour mon plus grand plaisir!", tout en soulevant son verre à pied à l'attention de son invitée. Au moins, il était pas rancunier, ni très accroché à ses opinions. Ce pouvait être une qualité.

"On va rejouer du Montclaire bientôt. Si cela vous intéresse, je vous préviendrais quand on aura une date. Il n'est jamais trop tard pour faire son éducation aux frivolités." à nouveau sur un ton malicieux, puis il enchaîna de façon plus interrogative "Enfin...tout dépend ce qu'on entend par frivolité. Je veux admettre que ce que l'on fait ici n'a pas toujours une portée trop intellectuelle. Mais j'en connais qui serait vexé de s'entendre dire que le théâtre d’abyme est un genre frivole. En tout cas, il a connu de belles gloires ici. L'Enfant prodigue, Croire, savoir ou vivre libre, La Machine aux âmes, le Docteur des Faibles, Un Fou sur une Colline, aahh...ça c'était grandiose, engagé. Désormais, les auteurs se font rares. On a bien quelque imitateur montclarien, mais la mode est aux Comédies de Chambres." conclut-il, les yeux en l'air, bien qu'en réalité cela ne l'affecta pas tant. Pourvu que sa scène vivait, il pouvait remplir le Rigsor, et ses poches au passage. Oui...au passage.
La tradition du théâtre de mise -appelé aussi théâtre légendaire ou théâtre d'abyme- était principalement attaché à l'Acte. Et non à l'écrit. Il y avait forcément des feuillets, des classeurs, des pages volantes sur lesquels on travaillait les représentations, mais le Sens prévalait sur le Mot. Sur l'écrit. Aussi il n'a jamais existé d'édition ou de publication de ces oeuvres. Pas étonnant que cela s'étiole. Aucune transmission, aucun héritier.

***

Des rideaux?
***

Dernière bouchée, il poussa son assiette, impossible de dire à quoi il songeait. Peut être simplement aux patates qu'il venait d'engouffrer. Ou alors à la jolie librairie du Rat liseur.

"Votre oncle donc?" elle en parlait beaucoup, "Si il est parti, ce ne sont plus ses livres. Ce sont les vôtres, non?" logique implacable, d'ailleurs, il ne sourcilla pas en disant cela. Puis il ajouta "Anciens comment?" et là c'était une invitation à en dire plus. Peut être.


***
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Freya Hygie
Passeurs de temps,
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Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 14h26
 
*** Ils étaient à table, alors finalement elle pouvait bien dévoiler une part de ce pan de vie...L'éclairage n'avait rien d'aveuglant et après cette confession il ne risquait pas de la faire passer sous silence.

Elle terminait son assiette tout en l'écoutant.
Elle avait englouti bon nombre d'oeuvres théâtrales mais en effet,
elle ne connaissait pas celles qu'il venait d'énoncer.

Posant ses couverts et s'essuyant la bouche, elle porta le verre à ses lèvres et but tranquillement.
Savourait-elle le liquide, ou peut-être la réponse qu'elle allait lui fournir,
allez savoir...
Elle s'accouda à la table et posa sa tête entre ses mains, l'air un peu rêveur.

"une représentation,
oui je serai bien tentée d'en être la spectatrice !
faute d'en être l'actrice "
dit elle en souriant amusée de la scène qu'elle se déroulait mentalement.

Acte 1, la jeune fille révoltée
Acte 2, la tempête dévastatrice
Acte 3, désolation et dérive
Acte 4, main tendue
Acte 5, mystérieux sauveur
Acte 6, .....reste à écrire

Elle bascula un peu de coté, l'esprit ailleurs et continua :

"mon oncle....est parti vers une destination qu'il m'a tu, il a préparer son sac des grandes expéditions, m'a dit qu'il reviendrait dans 5 mois...et je n'ai plus eu de nouvelles.
J'ai hérité de la boutique à son départ, devant en prendre soin, je l'ai transformé un peu. Conservant les ouvrages les plus anciens à l'abri.
Tous ces livres sont magiques...."


Elle sursauta et se redressa, bégayant

"euh non, enfin, ce n'est pas ce que je voulais dire, enfin, ils sont
ils sont magnifiques,
ils ont une valeur inestimable,
ils..."


Elle attrapa son verre et vissa ses lèvres sur le bord pour se taire.
Diantre, à trop parler elle allait se faire griller sur place.
Elle inspira longuement, tenta de se calmer, de reprendre ses esprits.
Mais bien évidemment ce fut à cet instant que son pendentif se mit à luire dans son décolleté,
il ne manquait plus que cela...
Elle porta sa main à son front faisant glisser quelques mèches en avant.
Comment allait elle faire pour s'extirper de cette situation.
Le Marquis ne pouvait franchement pas passer à coté d'une lueur pareille.



Elle s'interrogea même, si elle n'allait pas prétexter se rendre aux commodités pour se repoudrer le nez, puis devant le ridicule de sa pensée elle soupira et regarda Valsandre droit dans les yeux et lui lâcha :

"vous allez me poser une question je présume ?"
***



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Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 14h47
 
"Non" fit il sur un ton faussement désintéressé, la main tendue pour prendre le verre qui pendait aux lèvres de la jeune femme et lui proposer ainsi de le remplir, plutôt que de boire du vide, "Vous alliez me dire à quel point vos livres sont magiques. Et je suis tout ouïe." une réponse à contre-pied. Pas de question, il la laissait s'empêtrer dans ce qui semblait être un embarras. En même temps, par sa formulation, il plaçait bien le sujet à l'endroit où Freya avait 'ripé'. Pour profiter d'une faiblesse, pas besoin de forcer.

Pas cette fois en tout cas.



***
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Freya Hygie
Passeurs de temps,
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Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 15h15
 
*** Elle était totalement déstabilisée.
Elle aurait eu envie de crier "au secours", de faire pleuvoir dans le salon pour se tire de ce mauvais pas...mais elle ne le pouvait décemment pas la jouer ainsi.

Alors elle changea sa réponse en une question :

" S'il est votre cousin....vous devez bien être au courant des choses Réels et celles...qui le sont moins ?"


Puisqu'il ne semblait pas plus effrayé que cela, car le commun des krolannes aurait déjà hurlé à la sorcière, alors elle inspira profondément et attendit sa réponse, avant de poursuivre sur ses livres.
Son médaillon prenant un malin plaisir à faire briller le tissus de la robe, comme s'il voulait enchanter son auditoire. ***



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Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 16h15
 
Qu'il était admirable de voir les Sens se mélangeaient !
Si elle savait le genre d'homme qu'était vraiment Valsandre, pas un seul de ces mots ne seraient sortis de sa bouche.
C'était sans compter sur le fait que, peut être lui et son cousin ne partageaient pas tous leurs secrets.
Pas plus l'un que l'autre.


"J'ai vu tant de choses. Étranges. Qu'on peut dire irréelles. Mais qui se sont révélées bien réelles au final. Appelant des réponses qui l'étaient tout autant." le ton qu'il employa était grave, ferme. Cela répondait-il vraiment à la question de Freya? Rien est moins sûr. Cet homme aussi avait ses mystères. Tantôt cynique, tantôt pragmatique, tantôt pianiste, tantôt amateur de théâtre et de bonne chair. Et en même temps, on l'imaginait assez mal n'être qu'un mécène des arts Kil'sinites.

Son regard porta sur le médaillon qu'elle portait.
Peut être aussi sur son décolleté. Un instant, il la dégusta du regard, mais n'insista pas davantage.

"Je suis un homme du Réel. Mais allez y, racontez moi ce qu'il y a en dessous." l'invita t-il insidieusement.
En dessous du Réel?
Ou du tissu?



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Freya Hygie
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Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 16h38
 
*** "en dessous " répéta-t-elle abasourdie.

Quel dessous, le dessous du dessous ?
ou le dessous de la table ?
ou le dessous...de...
non pas les dessous tout même....


"au pied du Kil il y a les dessous en effet mais je ne m'y suis jamais aventurée...
j'en ai bien trop peur,
alors je serai bien ennuyée de vous conter ce qu'il se trame dans les dessous,
peut-être y aurait il matière à une bonne pièce de théâtre emplie de suspense, de monstres effrayants et autres choses magiques qui plairaient certainement à votre auditoire !

Après tout qu'est ce que la magie ?
une illusion face au Réel,
ne le concevez vous pas vous même ?
De la poudre aux yeux tout simplement...
Si vous pensez voir briller mon pendentif, c'est tout simplement l'éclairage de la pièce qui porte sa lumière sur des parties miroitantes...rien de plus, le phénomène disparaitrait instantanément sous la table !"


À sa phrase, elle pria pour qu'il ne l'invite pas à s'accroupir sous cette fameuse table avec lui afin de corroborer ses dires.
Alors elle enchaina rapidement :


"le Réel est donc une limite de notre oeil, de notre imagination.
L'imagination a cette part de magie, de miracle qui laisse à penser à notre cerveau qu'il voit ou qu'il peut entreprendre des actions extraordinaires !
Prenez un aveugle, je pourrai lui jeter de la poudre aux yeux et il se mettrait à retrouver la vue !
mais pour bien faire, une opération chirurgicale de son globe oculaire serait de meilleur effet.
Un notre boiteux pourrait gambader à nouveau avec une pincée de perlimpimpin !
Mais un onguent approprié aurait plus de chance d'apporter un meilleur confort de marche.

"Quant à vous Monsieur le Marquis, en quoi croyez vous ?
en ce que vos yeux vous disent voir,
en ce que vos mains vous disent toucher,
en ce que vos narines vous disent sentir
en ce que vos oreilles vous disent ouïr ?

Nos sens ne sont ils pas là pour nous prouver que le Réel est bien Réel ?
Mais parfois, ne peuvent ils pas nous tromper ?
Après tout, peut-être qu'un court instant alors que vos yeux étaient rivés à votre assiette j'aurai pu sortir de mon corset une fiole d'illusion ? en verser quelques gouttes dans votre verre et à présent vous verriez des choses...irréelles ?

Qui croire ?
Hum ?"




Oui, il fallait noyer le poisson et surtout essayer d'embrouiller l'esprit du Marquis, car elle ne se voyait décemment pas tout déballer ainsi à table...
Surtout que Koi she l'avait formellement mise en garde et qu'elle devait faire encore plus attention à elle maintenant que la pierre s'éveillait.

Alors elle s'aventura dans un jeu qu'elle ne maitrisait pas du tout car elle n'était pas comédienne, mais elle tenta le tout pour le tout et se mit à le regarder tout en entourant une mèche blanche autour de son index. ***



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Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 18h10
 
Elle ne l'entendait pas, mais il sifflait intérieurement.
Il avait appuyé sur quelques touches, et elle déroulait toute une mélodie.
Son regard ne la lâchait pas une seconde. Dans le flot de paroles, il faisait le tri de ce qui l'intéressait.
Mizar aurait adoré disserté sur ces sujets. Lui se délectait davantage des doubles-sens, des faux-semblants.
Et de la silhouette généreuse de son interlocutrice, que cette robe -choisie à cet effet- mettait parfaitement en valeur.
Chasser sur deux terrains à la fois.
Aucun souci.


"Qui a dit que l'illusion n'avait rien de réelle. Au contraire. D'ailleurs, ce que j'ai mis dans votre plat agit doucement : là vous parlez de magie et de théâtre, mais dans un instant vous ferez peut être une démonstration d'hypnose et de danse. Les meilleurs effets sont ceux qui prennent le temps de faire monter le désir." le jeu se poursuivait donc et les mots étaient bien étudiés, bien pensés, comme on fait de l'alchimie pour obtenir une saveur. La recette ici était brûlante. A noter d'ailleurs, qu'il n'avait pas usé du conditionnel pour ce qu'il "a mis" dans le plat de Freya.

"Aussi, je veux bien être empoisonné par vous, si l'illusion glisse lentement jusqu'à me révéler ce que cache votre corset." il parlait forcément du pendentif, n'est ce pas?

***

Jouons. Jouons.
***

"Voyez, ma belle, je crois que si nos Sens ne nous disent pas tout le Réel, ils en disent bien assez. Le plaisir ne se galvaude pas. Toutefois, si je devais n'en garder qu'un, ce serait le toucher." Et disant cela, il tendit la main vers la jeune femme, d'un geste lascif, en direction de la chaînette qui retenait le pendentif, accompagné d'un on-ne-peut-plus poli "Puis-je?".


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Freya Hygie
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Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 18h27
 
*** Coup de chaud.
Vertige soudain !
Elle balbutia littéralement

"Je ... je vous demande....par....don ?
vous...
vous avez mis quelque chose dans le plat ! ?"


Elle pâlit tout à coup.
Comment avait elle pu être aveugle à ce point !
Mentait il ?
Voulait il la faire sortir du bois pour mieux la dévorer.
Elle, la vierge éplorée ? Qui ne connaissait rien aux vices et qui avait encore toute sa vertu !

Les yeux s'agrandirent davantage lorsqu'il s'avança vers son pendentif et
prise de panique elle le stoppa net en apposant ses doigts fins sur sa main.

"ne le touchez pas !
surtout ne le touchez pas !"


Oui il n'était pas évident d'expliquer à une tierce personne, inconnue de surcroit,
que le petit bout de cailloux mystérieux qui pendait à son cou,
joliment lové dans son écrin de sein,
avait la faculté de coucher à terre la main malheureuse d'un homme trop curieux.

Dans sa panique donc, elle eut en plus un geste de recul, si bien que la chaise ne suivit pas le mouvement
et qu'elle se coinça dans un bord du tapis ( en supposant qu'il y en eut un sous la table !)
Alors la chute eut lieu dans son plus beau renversement.
La chaise glissa au sol et entraina Freya par la même occasion, laissant, cheveux et jupons en vrac en partie sous la table. Fort heureusement cette dernière n'avait pas bougé d'un iota.

"aie" couina t-elle en se frottant le coude qui avait claqué au sol.

Elle chercha Valsandre des yeux, inquiète de la suite.
Comment Montclaire avait il pu la laisser ici, si elle devait courir un risque quelconque....
Elle avait du mal à le concevoir et ses pensées s'embrouillaient. ***



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Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 19h08
 
Décidément, avec ce Valsandre, on joue et on se brûle.
Mais notons bien qu'au début 'on joue'. Lui ne faisait que vous ouvrir la porte, vous tenter, vous mettre sous le nez les senteurs du mystères et de l'inconnu pour chatouiller votre curiosité. Vos Sens. Le reste, vous le dérouliez vous même.

Il s'était levé et se tenait à côté du siège renversé, observant Freya d'un air amusé. Les mains dans les poches, il se pencha vers elle.

"Ben alors ma jolie, mon poison imaginaire vous fait perdre l'équilibre? Votre pauvre chaise a perdu pied à force d'entendre parler d'illusion et de réalité." puis il ajouta en se redressant "En tout cas, c'est la première fois que je fais cet effet à une femme."

Et ce n'est qu'après son commentaire qu'il tendit une main -bienveillante?- pour l'aider à se relever.
Mais le geste n'était pas forcé et il ne la forçait pas non plus. Plutôt désinvolte sur ce coup là, le Marquis.
L'interruption du jeu lui avait fait ranger ses canines.
La fin de la scène s'annonçait peut être...

Rappelant à Freya qu'il était simplement son hôte parce que le hasard avait fait de lui le cousin de son sauveur.
Cela n'était pas sans nous rappeler aussi, cette histoire de petit oiseau coincé dans son nid. Certains lui voulaient du bien. D'autres lui faisaient du mal. C'était quoi la morale de cette histoire déjà?





***
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***
 
Freya Hygie
Passeurs de temps,
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Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 19h23
 
*** Elle saisit la main qu'il lui tendait.
Décidément ces derniers temps cela devenait une curieuse habitude !
Elle se releva et mis un peu d'ordre dans sa tenue. Elle laissa sa crinière onduler sur ses épaules et récupéra le peigne au sol qu'elle coinça dans son corsage.
Le pendentif quant à lui se tenait à carreau,
il ne voulait pas que l'as de pique
pique son coeur....

Elle planta alors son regard dans le sien et lui dit en le sermonnant un peu :

"Monsieur !
Vous vous jouez de moi !
Vous mériteriez un mauvais sort pour le mauvais tour !
Un sort que je pourrai sortir en faisant un petit tour, un tour sur moi même,
un tour de passe-passe et vous faire tourner la tête en un tour de main !
Voilà ce que vous mériteriez !

Bref, faites moi faire le tour du propriétaire je vous prie !
je suis curieuse de voir les loges et les costumes que recèle votre demeure !"




Elle se tint droite et lui montra qu'elle ne partirait pas tant qu'il n'aurait pas eu l'obligeance de poursuivre sa visite.
Si cela lui donnait un peu d'espoir et de temps pour recroiser son sauveur,
il fallait trouver une raison pour rester dans les lieux. ***



Au fil des pages traces à l'encre ton chemin....
 
Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 20h02
 
Ce qu'il méritait? Hum, vaste question.
C'était décidément le genre de joli minois avec lequel il aurait volontiers passé l'après midi tout entier.
Malheureusement...


"Freya, ce serait avec plaisir que je vous ferai visiter tout le Rigsor. Toute la ville même. Tous les cieux si vous le vouliez." ce qui annonçait un 'mais' "Mais des affaires m'attendent. On ne fait pas tourner cette boutique avec des tours de passe-passe. Je peux demander à Sierra de vous faire la visite par contre." Aussitôt avait-il prononcé ces mots, qu'il inclinait déjà la tête en guise de salut et que ses pas l'éloignaient déjà. Qui était Sierra? Et le pire c'est qu'il n'attendait même pas la réponse de la jeune femme.

Il n'avait visiblement aucun souci avec l'idée qu'elle puisse 'camper' sur sa position. Valsandre n'était pas homme à se laisser mener par le bout du nez. Ni à faire des visites guidés. Décidément, qu'ont-ils ces hommes en ce moment? Ne pouvaient-ils pas se laisser faire un peu?! Pas eux. Pas lui surtout.

Comme un acteur poursuivant sa tirade devant un public, il fit des grands gestes pour désigner tout le Rigsor
"Je vous l'ai dit, faîtes comme chez vous. Promettez moi simplement que si vous libérez votre chambre, vous reviendrez : pour me rendre ce que je mérite, hum? Je suis curieux de vous voir me faire tourner la tête." avec ses mains, avait-elle dit.

"Adieu, ma belle!" lancé avec son sourire le plus charmant.
C'était bien un comédien. Une sortie dramatique comme celle ci, cela ne s'inventait pas.

Il ne restait plus qu'à attendre Sierra.
Peut être la femme qui s'était occupé d'elle. Ou une autre.
Freya avait encore le choix.

Quel gout cela avait-il cette fois?



***
Dans l'Entrelac, vous reconnaîtrez son empreinte entre toutes. La sensation de passer la main sur une peau rêche. Un léger amusement qui ne sera pas le votre. Une grande lueur puis...l'image: une pupille brûlée.

L'Aveugle
***
 
Freya Hygie
Passeurs de temps,
Libraire-Arkéolite

Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 20h20
 
*** Le voyant partir dans cet élan grandiloquent,
cette sortie théâtrale à souhait,
elle n'eut d'autre choix que d'éclater de rire.
Elle rigola à s'en faire pleurer.

Cet homme était tout sauf prévisible,
un manipulateur doté d'une pointe de manigance perverse de première
et un acteur hors paire.
Oui vraiment il faisait le spectacle à lui tout seul.

Allait elle seulement attendre Sierra ?
Hum l'aubaine était trop tentante, à porté de la main.

Elle se risqua jusqu'au couloir.
Rester plus qu'à savoir par quel bout le prendre....

Elle était en pleine méditation et une pensée s'échappa à l'attention de Montclaire :

Pensée :
Mais dans quel lieu de mystères m'avez vous laissé !
je vais m'y perdre ! en tous sens ! et vous...vous n'êtes pas là !
et j'ai besoin....de vous.


Qu'importe s'il se décidait à lui répondre, elle savait qu'il écoutait, quelque part....

Elle avança prudemment dans le couloir et posa la main sur la poignée de la troisième porte de droite.
Son coeur battait la chamade, que renfermait cette pièce ? !


***



Au fil des pages traces à l'encre ton chemin....
 
Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 22h32
 
La 3ème porte sur la droite au bout du couloir

Une simple salle de maquillage.
Quelques tenues trainaient là, le genre que portait des danseuses. Très suggestif.

A priori, Freya devait être dans une sorte de coulisse.
Peut être qu'en prenant la 4ème porte à droite, elle tomberait sur des toilettes?
Ces lieux avaient l'air quand même vraiment vide. Il y régnait un silence net. Les affaires marchaient-elles si bien?
En plein après midi, pas un seul artiste qui se prépare, pas une troupe qui finit d'emballer ses coffres, ni du personnel qui circule? Montclaire n'avait quand même pas demandé à Valsandre de fermer le Rigsor?!!

***

***

En tout cas, dans ce couloir, c'était des quartiers aménagés pour quelques personnes, des individualités peut être. Pas des troupes. Les troupes avaient l'habitude de coulisses communes. Peut être trouverait-elle du monde ailleurs. D'autre part...


***
Pensée :
Celui de tous les Mystères.
C'est le seul endroit sur ce fichu continent où vous seriez en droit de vous perdre.
On vient s'y perdre pour mieux se trouver.

Et accessoirement, passer du bon temps.

***

La voix était celle de MontClaire.
Elle se voulait rassurante, bien que rien indiquait que Freya avait à cet instant vraiment besoin d'être rassuré.


***
Pensée :
Quoique là, ce doit être calme.
Mais vous avez l'air vaillante. Votre voix...elle est changée.
L'impression de l'entendre pour la première fois.

***

C'était sans doute sa manière de lui dire qu'elle devait avoir bien moins besoin de lui.
Il avait cependant ouvert l'écoutille télépathique.



***
Dans l'Entrelac, vous reconnaîtrez son empreinte entre toutes. La sensation de passer la main sur une peau rêche. Un léger amusement qui ne sera pas le votre. Une grande lueur puis...l'image: une pupille brûlée.

L'Aveugle
***
 
Freya Hygie
Passeurs de temps,
Libraire-Arkéolite

Kil'sin  
Le Luang 24 Agur 815 à 22h55
 
*** La Pensée !
Elle s'y accrocha, le coeur palpitant, vivant comme jamais.

Pensée :
Oh Montclaire !
Montclaire, je dois vous revoir, enfin vous voir,
enfin comprenez moi, je vous en conjure !
J'ai besoin de vous...si
Quoi que vous vouliez en penser !
Ne disparaissez pas de ma vie ainsi je vous en prie !


Et elle avança dans la pièce et ses doigts vinrent frôler les tissus des costumes.
Intriguée, elle s'arrêta sur une tenue et la détacha du cintre.



Le tissu était fluide et glissait dans ses mains.
La tentation pour cette jeune fille qui n'avait connu que robes de fillette
et tenues masculines fut la plus forte.
Alors elle défit sa robe et la posa délicatement sur le dossier de chaise.
Puis elle passa le costume.

"oh"
fit elle de surprise.
Elle tourna un instant avec,
se demandant quel genre de spectacle pouvait naitre avec de telles perspectives !
Il y avait du monde au balcon et pour sûr que si les jeunes filles étaient toutes comme Freya, le monde descendrait même sur la scène pour apprécier de plus près le divertissement.

Elle tomba sur le miroir et s'arrêta pour se regarder.
Comme si elle se découvrait.

"Diantre !
c'est...original"


finit elle par conclure.

Pensée :
Monsieur Montclaire, quel genre de ....
de théâtre se joue là où vous m'avez laissé ?


Elle continuait de fixer son reflet dans le miroir.
Le pendentif trônait sans vergogne au milieu des monts mis en valeur par la tenue. ***



Au fil des pages traces à l'encre ton chemin....
 
Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Matal 25 Agur 815 à 00h56
 
Elle avait l'air de bien s'amuser.
Et si il y avait du monde au balcon, le plus regrettable est qu'il n'y ait aucun public au premier rang.
Un régale pour les yeux sans doute. Du moins pour ceux qui y voyaient encore...


Pensée :
A une époque, le meilleur théâtre de tous les Quartiers.
Désormais, c'est une autre affaire...

De son côté, Mizar n'était pas vraiment en train de s'amuser. Encore moins de fouiller dans une penderie.
De toutes façons, il y aurait eu des miroirs, il n'aurait pas pu se contempler. Cela ne lui manquait pas.

***

***

En fait, à l'instant où il pensait -si il s'agissait d'un simple instant-, il était dans une chambre.
Installé sur un fauteuil, il donnait des instructions à une personne assise à un bureau à côté. S'appliquant à retranscrire chaque mots. A apporter les corrections demandées. A écrire ce que l'Aveugle ne pouvait plus que penser.

Enfin, il pouvait apparemment penser à plusieurs choses à la fois.


Pensée :
Vous aimez dramatiser, il semble.
Serait ce le Rigsor qui fait déjà effet sur vous?
Faîtes attention, la magie de ces lieux s'insinuent vite et profondément.
Si Valsandre s'en rend compte, il va finir par vous proposer un poste.
Sans compter qu'il a toujours eu le béguin pour les actrices.

Cela ne devrait pas étonner Freya. Elle en avait eu un assez bon aperçu.
Et elle pouvait tout à fait se faire embaucher au Rigsor, quoique après avoir rencontrer le tenancier, il pouvait douter encore du genre de travail que l'on faisait ici. Et douter davantage de ses intentions.

L'avantage non négligeable était effectivement les tonnes de tenues, costumes, soirées élégantes -mais d'autres beaucoup moins, où il ne fallait pas avoir froid aux yeux-. Pour une jeune femme qui semblait ne pas avoir profité de toutes ces choses là, c'était indéniablement tentant.

Mizar-Montclaire enchaîna sur un ton, toujours rassurant.


Pensée :
Allons allons, donnez vous un peu de crédit.
Vous avez choisi de vous relever. C'est cela qui compte.
Je n'aurais pas pu vous aider sinon.

Et puis, je ne peux pas disparaître.
Je ne peux plus. Vous non plus d'ailleurs.
Le Rêve a fait ce que nous sommes.
L'Eveil a forgé notre Lien.
Où pourrais-je m'échapper?
Pour ainsi dire, nous sommes inséparable.

C'était leur cas à tous. Devenir Lanyshstas, et appartenir à une communauté de pensée, alors que tout les opposait. S'entraider était à peine le début d'une solution. Pour entretenir le lien, il faudrait que chacun ait la tête bien faite et les idées claires.

Autant dire que nous étions loin de ce résultat.


Pensée :
Je le sens...
...il vous plait le Rigsor.

Elle ne le voyait pas, mais l'Aveugle souriait en envoyant cette pensée.
Comme si, à travers les siennes, il avait perçu un brin d'exaltation.



***
Dans l'Entrelac, vous reconnaîtrez son empreinte entre toutes. La sensation de passer la main sur une peau rêche. Un léger amusement qui ne sera pas le votre. Une grande lueur puis...l'image: une pupille brûlée.

L'Aveugle
***
 
Freya Hygie
Passeurs de temps,
Libraire-Arkéolite

Kil'sin  
Le Matal 25 Agur 815 à 10h12
 
*** Elle se posa face au miroir, regardant son reflet sans vraiment y porter attention.

Pensée :
Monsieur Montclaire,
vous écrivez ?
n'est ce pas ?
vos pensées sont celles d'un homme qui a la verve aiguisée.
Je vous imagine aisément sous un arbre à palabrer,
mais rien à voir avec Valsandre, je vous sens quelque peu différent.
Cousin peut-être mais vos caractères d'homme sont éloignés.
Ai-je un un bout de vérité ?

Vous écrivez, j'adore lire.




Elle plongea la tête en arrière
et regardant le plafond elle se demandait :
où diable l'homme pouvait il être.
Elle ferma les yeux et se concentra, renouant avec le fil de la pensée.
Sa pensée fut claire, empreinte d'émotions, elle avait le coeur au bord des lèvres.

Pensée :

Venez me revoir....
C'est important pour moi.
Je sais que le lien est créé, que nous sommes ...
inséparables ?

In sé pa ra bles vous dites.....


Sa pensée fut émue, fragile, délicate.

Pensée :
Mais pourtant mes doigts ne touchent que du vide, alors qu'ils aimeraient épouser les contours de votre visage.
Vous m'avez sauvé mais je reste dans ce flou, ce presque vide....vide de votre présence.

Oh...Montclaire.....

Où êtes vous ?



Elle revint à sa Réalité et une pensée fugace traversa son esprit,
il venait de lui lancer une perche,
elle devait retrouver Valsandre !
Jouer la comédie ne serait pas si compliqué que cela elle avait suffisamment lu d'oeuvres pour savoir incarner un personnage !
Le costume était...provoquant ?
Tant mieux, l'homme avait besoin d'être provoquer
et si elle voulait décrocher un travail,
temporaire et recroiser Montclaire,
elle serait prête à tout.

Elle sortit de la loge et se mit à appeler Valsandre aussi fort que sa petite voix lui permettait. ***



Au fil des pages traces à l'encre ton chemin....

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