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Une pensée rauque
Le beau commerce
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Matal 1 Saptawarar 815 à 21h58
 
Ça le taraudait. Une Voix presque cassée, et à la rondeur pourtant presque juvénile. Et féminine.

Après avoir fini son Passage, il dévala les quelques ruelles qui séparaient le Hall des Palabres du quartier des Puces, et rejoint la rue des Rabeaux. Il voyait très bien de quel atelier la collègue parlait.

Cela faisait quelques jours que le Compteur portait son armure. "Pour la faire". Avait conseillé le vendeur. Ce qu'approuvait le bon sens. Dehors, il la porterait sans doute jour et nuit. Mais ce renfort de clous appliqués sur le cuir apporterait sans doute une petite protection en plus. Au moins, le réconfort pour l'esprit.

Devant chez Maître Hod, trainait un apprenti. L'homme au chapeau le héla.


Hep gamin, t'irais pas me chercher la Nao ? J'ai un truc pour elle.

En entrant dans la boutique, l'odeur du cuir lui prit au nez. Il ne perdit pas contenance, et quand ladite Nao arriva, il ôta son chapeau et lui lança, de sa belle gueule, un sourire charmeur. A voir l’œil de l'autre se dilater, il sut qu'il avait touché.

Salut l'amie. J'viens poser une frusque pour une collègue à toi. Une certaine Yloyse. Elle traine pas dans l'coin par hasard ?

Il eut été tout aussi facile de contacter la kildarienne en un instant pour lui demander si elle était là, mais il préféra, cette fois-ci, laisser jouer le hasard.

 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 2 Saptawarar 815 à 01h29
 
C'était à croire qu'ils s'étaient passé le mot. Non pas pour partir, ça elle le savait, mais pour penser à se préparer en conséquence à la dernière minute. Enfin... non... elle était de mauvaise foi. A l'avant dernière minute. Après tout, il restait deux semaines... Avaient ils la moindre idée du temps de travail que cela représentait? Il avait intérêt à être sacrément mignon celui là pour lui faire oublier les nuits blanche qui s’annonçaient !

Elle avait été présentée au Maître Tailleurs comme l'associée de Naoko et celui ci ayant son apprentie à la bonne, avait pu bénéficier de quelques passes droits. Surtout le fait d'être considérée comme autorisée dans l'arrière boutique. Et de pouvoir récupérer des trucs pour Nao.

Un gamin entra en courant et la couturière potelée à qui il transmis quelques mots fit un signe à la Darienne, lui signalant qu'"
un dandy avec un grand chapeau a un colis pour Nao. C'était ça qu'elle attendait? ".
J' sais pas. Peut-être. Merci, je vais aller voir.

Naoko s'était éclipsée peu de temps avant, la prévenant qu'elle était trop surchargée pour s'occuper de Soliman et que les paperasses allaient finir par avoir raison de la kilsinite si elle les laissait encore trainer... Sans compter la commande de Kaes Maed à faire. Et l'infusion de la tenue de bravache à finir. Ainsi que nourrir le poisson rouge. C'était important. Bref, la tisserande avait refilé le bébé à son associée, lui faisant confiance pour gérer la réception et les premières mesures. Après tout l'estimation de la quantité d'alliage qu'il lui faudrait préparer restait sous la responsabilité de la

La bleue se dirigea vers l'entrée, remettant d'une main machinale de l'ordre dans sa courte tignasse brune. Bon, à quoi ressemblait il à part le cha-... Ah ouais... Pas mal en effet.

Elle prit quelques instants pour admirer d'un air appréciateur. Il fallait savoir apprécier les belles choses. C'était indispensable. Un petit sourire au coin des lèvres, elle lui rendit son salut, esquissant l'ébauche l'une révérence. Etait ce lui ? Ou un autre. C'est qu'il en venait aussi, des autres.



Ca s'pourrait joli brun. Tu dois la voir ?


Bon, bien sur, il restait encore la question de l'accent. Complexe les accents.


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Merakih 2 Saptawarar 815 à 11h29
 
Il tendit l'oreille. Autant pour pour saisir l'accent que pour... Mmmmh, cette voix...

Ça s'pourrait bien, oui, j'aime autant avoir de visu ceusses qui vont travailler sur mes affaires. C't'à dire que j'lui ai un peu donné la forme de mon corps, à c'te pièce, et j'voudrais pas qu'elle soit trop tordue, ça me f'rait mal, si tu vois c'que je veux dire.

Petit clin d’œil.

J'dois aussi parler de dessins avec elle ; elle va me fondre des bijoux.

 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Merakih 2 Saptawarar 815 à 18h46
 
Bien sur, elle aurait pu utiliser le krolanne. Mais elle aimait bien la sonorité des mots en sinite. Leur coté presque chantant là où son propre patois était plus rocailleux. Ça lui semblait plus adapté en ces lieux. Et puis, c'était plus drôle.

Ah, si c'est une histoire d'formes à donner et d'courbure d'une armure, j'comprends oui. Tu tient à ce qu'elle reste parfaitement ajustée sans pour autant qu'tu t'sente à l'étroit. Mais pas d’inquiétudes, pour c'que j'en sait, c'est pas le genre de la maison de bâcler ce genre de chose...

Le sourire qu'elle lui adresse s’agrandit, malicieux.

De l'armure et des bijoux. En toute modestie. Mazette...Faits attention à ne pas en devenir trop clinquant quand même... Mais je sent que tu vas être inspirant. Aller suis moi.

Avec un petit mouvement de tête, elle l'invita à la suivre dans l'atelier, dans l’arrière boutique jusqu'à un mannequin, pour l'heure, à vide.


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Merakih 2 Saptawarar 815 à 20h25
 
Le Compteur suivit la peau-bleue dans l'arrière-boutique. Quelque chose de capiteux dans l'air, et il pouvait presque entendre le chant des outils sonner à ses oreilles. Dans un souffle, il répondit :

Oh, ça non, j'voudrais pas me sentir à l'étroit. Si c'est pour avoir une démarche de cul serré... Pis j'voudrais pas non plus que les renforts appuient de trop sur ma peau douce.

Il arriva en souriant devant le mannequin, puis ôta sa redingote.

C'est pour l'y poser j'imagine ?

L'armure était dissimulée sous une première couche de vêtements. Sans doute, en voulant lui donner une forme, il n'avait pas voulu pour autant qu'elle soit visible en ville, toute complète et huilée qu'elle était.

Ben dis donc, c'est tant mieux qu'je sois pas pudique, hein ?

Sans même faire mine de chercher si l'atelier abritait un endroit plus discret, et avec des mouvements, étonnamment, à la fois simples et élégants, il se débarrassa de son pantalon en lin épais et de sa chemise rouge. Après quelques gestes qui n'étaient pas mal assurés, toutes les pièces de l'armure gisaient à ses pieds, à côté du manteau et du chapeau. Le pyjama de toile qui couvrait sa peau était trop fin pour ne pas laisser voir le corps svelte mais robuste du lanyshta. A certains endroits, le cuir avait entaillé la peau jusqu'au sang. Un parfum musqué mais suave envahit ce coin de la pièce.

J'me rhabille ?

 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Sukra 5 Saptawarar 815 à 13h23
 
La bleue réprime un rire. Ce mec est génial. A moins qu'il soit sérieux lorsqu'il prends la parole mais elle en doute.

Oh promis ça n'appuiera pas sur des endroits trop sensibles... Sauf demande express en ce sens bien sur.

Taquine t'elle tout en récupérant un ruban, un papier et un bout de crayon sur un établis.

Bingo. A moins qu'tu n'tienne à rester ici pendant quelques jours... Moi j'ai rien contre hein... mais...

Sans paraître gênée, voir même en ayant l'air d’apprécier la vue, elle le laissa ôter ses vêtements pour ne finir qu'en fin pyjama de toile. Plutôt bien roulé le Salimân. Ah? Pudique? Lui? C'en aurait été aussi crédible qu'un chat dédaignant un morceau de poisson oublié sur la table. Elle lui adressa un regard innocent, avant de lui assurer.

Oh, pas d’inquiétude hein, ça ne me dérange pas du tout. Si tu veux je peut pousser un glapissement choqué et me retourner... mais ça serait vraiment pour te faire plaisir...

Sinon il y avait bien le paravent mais c'aurait été dommage de l'utiliser. Pourquoi se priver de se rincer l'oeil...

L'amure déposée sur le mannequin, elle se détourna quelques instants de son invité pour examiner certaines accroches. Semblant évaluer les quantités de retouches qui seraient à faire. Bon, il faudrait mettre de l'alliage sur ces parties là, laisser libre complètement l'articulation ici... Et -

Elle fronça les sourcils constatant les traces rouges.

Attends un peu... Ca là, ça y était avant ou c'est du à l'armure ?

Montrant du doigt la marque sanglante sur la peau du Compteur de voix.


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Dhiwara 6 Saptawarar 815 à 03h38
 
Le chapeauté sans chapeau parut soudainement gêné.

Ben... C'est que... Depuis une semaine, j'la porte jour et nuit, histoire de m'y faire un peu. J'vais avoir besoin de l'avoir vraiment tout le temps sur moi, dans pas longtemps, et donc j'la porte tout le temps. C'qui y a, c'est que j'suis plutôt du genre à dormir cul nu, alors ça m'a fait mal par endroits mais j'me suis dit que ça m'tannerait la peau et que je m'y ferais au final. J'étais très sérieux pour la douce peau.

Il ajouta, établissant un contact télépathique :

Et je ne préfère pas utiliser un peu de Lumière curative, parce que nous partons avec un krolanne dont nous voudrions éviter qu'il nous perce à jour.


 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 6 Saptawarar 815 à 11h19
 
La jeune lanyshsta soupira.

Je voit ça grand malin. Tsss... Ta pauvre peau... faut lui laisser le temps d's'habituer. Surtout quand tu l'habille d'une combinaison du commerce qui n'a pas été spécifiquement faite sur mesure. La porter un jour sur deux, pour laisser aux zones les plus sensibles le temps d’intégrer qu'elles doivent se renforcer....

Elle fit une moue...

Bon, on va en profiter pour la r'tailler très légèrement pour l'adapter vraiment à toi et éviter ce genre d' frottement. Par contre, là, pour le sur mesure à ce point, ça dépasse mes comps. J'vais demander à un collègue de prendre les longueurs...

Elle s’éclipsa quelques instants avant de revenir avec un homme, dans la force de l'age qui salua brièvement Saliman et, armé d'un mètre ruban ainsi que de pas mal d’épingles, commença à prendre toutes ses mesures, griffonnant des nombres sur un papier qu'il finit par tendre à Yloyse en lui précisant que Naomi aurait tout ce qui était nécessaire dessus.

Ma spécialité c'est l'bois et l'métal... donc pour l'armure, je vais simplement préparer un alliage qui permettra de la renforcer, mais c'est Nao, ma collège qui va faire toutes les coutures et les découpes. Ta peau aura l'temps de cicatriser pendant qu'elle travaillera d'ssus... Par contre, aux endroits sensibles, au début c'est une bonne chose de laisser respirer un peu. Là avec du sur mesure, ça n'devrait plus poser problème mais bon...

Un sourire..

Tu peux te rhabiller. Et si t'es partant, on va se poser quelque part au soleil pour voir ce dont tu rêve comme bijoux?

Avait il l'oreille percée...?

Pensée :
Je comprends. Je t'aurais bien proposé de te soigner mais... ça risque d'attirer l'oeil si quelqu'un se demande où sont passées tes plaies. J’espère que vous arriverez à être suffisamment prudent pour ne pas avoir à utiliser vos capacités.




Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Dhiwara 6 Saptawarar 815 à 21h24
 
Sal' laissa l'homme lui prendre ses mesures en souriant comme un enfant. Il adorait ça, se faire traiter comme un type de la haute, maintenant qu'il en avait les moyens...

Oh, tu sais, ces p'tits bobos, on va pas en faire toute un plat. M'est avis que j'vais en survivre, dans tous les cas, tu crois pas ?

Ajouta-t-il avec un clin d’œil.

La bleue brune lui proposait une escapade ; il sauta sur l'occasion.


Quelque part au soleil ? En voilà une idée qu'elle est bonne ! Connais-tu bien le Sin ? J'connais un endroit, à une paire de minutes d'ici, d'où tu peux voir tout le dessus du Sharss et même au-d'là.

Le sourire qu'il dessina sur ses lèvres en proposant cela n'était ni trop prononcé, ni séducteur, mais juste ce qu'il faut de cajoleur.

La pensée concomitante semblait, elle, amusée.

Moui. Je pourrais me soigner aussi, j'imagine, mais en effet, plusieurs personnes se poseraient la question.

Puis plus sérieuse.

Pour la Lumière, il s'agit juste un peu de maitrise de soi. Ensuite, en cas d'urgence...


 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 7 Saptawarar 815 à 20h18
 
La petite bleu se mit a rire... Un clin d’œil est renvoyé au Kilsinite.

Pas faux. Et si c'est pas l'cas j'viendrais te tirer les oreilles. Parole ! On aurait pas idée d'gacher pareil potentiel.

L'intérieur de la boutique a beau être un lieu qui lui convient, il est vrai qu'elle préfère de loin être en extérieur pour discuter pierreries. Pour discuter tout cours en fait. L'atelier est bien... évidement... mais il lui manque ce petit ronronnement en fond d'oreille, cette petite musique chuintante qui devrait bercer toute chose. Au moins dehors, c'est plus clair. Pas de risque de confondre. Le visage s'éclaire lorsqu'il lui propose de monter.

Tu m'fait découvrir ?! J'commence à m'habituer au coin, fin en tout cas à certaines des manières d'ici, mais, clairement, j'avais pas encore trouvé d'endroit pour une vue d'ensemble !

L'enthousiasme au moins est clair !

Voir jusqu'au dela des murs ! Ca s'rait grand.

Le rire semble se poursuivre, même au traverse du lien télépathique

Vous verrez bien. Inutile de s'en faire pour le moment. Et l'principal c'est que vous restiez en un seul morceau. Tu me montre ton quartier ? T’inquiète, j'ai pas le vertige.

Ramassant son carnet de croquis qui est passé dans la ceinture, Yloyse se laisse guider.



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Merakih 9 Saptawarar 815 à 18h46
 
Sans ajouter un mot, et avec un sourire énigmatique, le Compteur attira la jeune artisane vers l'extérieur de la boutique. Il la conduit à travers quelques ruelles, vers le passage couvert où les maîtres horlogers exposaient leurs belles créations.

En son milieu, une grande porte en pierre donnait sur un large escalier. La volée de marches était longue à gravir, mais les deux jeunes lanyshtas étaient en bonne forme. Une fois en haut, il la guida à travers un corridor en granit qui aboutit sur un imposant édifice administratif.

Il se tourna vers Yloyse.


Encore quelques étages. Mais ça vaut l'coup !

Six, en tout. Fort heureusement, les marches de granit étaient taillées à une hauteur adéquate. Essouflé, Sal' poussa une derrière porte, et ils arrivèrent à un belvédère plutôt charmant, où clématites et chèvrefeuilles grimpaient sur des colonnes de marbre. La vue de la terrasse était saisissante.


*** ***


D'un geste de la main, il engloba l'horizon du Sin.

Voilà mon quartier !

La lumière automnale faisait chatoyer les toits du Sharss. Une douce brise leur caressait le visage. Il lui désigna un petit banc de bois. Plutôt étroit...

Asseyons-nous ici, pour faire ces dessins, veux-tu ?

 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 13 Saptawarar 815 à 00h38
 
Elle se laisse entraîner à travers les ruelles avec un plaisir presque enfantin, retenant un éclat de rire heureux.

Les dalles des ruelles se succèdent sous les pied et si le travail des horlogers la fait ralentir elle se retient difficilement d'aller baver le nez plaqué aux devantures, se contentant d'un air admiratif et appréciateur.

Les deux lanyshta sont jeunes et pour l'une d'entre eux, originaire d'un kil bâtit en hauteur... et donc plus habituée que le sinite aux escaliers. Ce qui ne l’empêche pas d'être toute aussi essoufflée que son camarade et elle répond d'un hochement de tête (reprenant son souffle) à son annonce.


Ah ça - J'l'espère bien !

Le ton trahit l'enthousiasme et elle s’élance à sa suite dans les étages. Impatiente de voir ce qu'il lui a promis. Une vue sur le Kil'Sin et au delà.

*** ..... ***


C'est presque avec hésitation au final qu'elle franchit les dernières marches. Le spectacle sera il à la hauteur de ce que Saliman lui a fait miroiter ou bien...? Ne risque t'elle pas d'être décue? Ne... Oh et puis aux fumerolles les craintes ! Elle avance. Se fige. Tournant lentement sur elle même afin de ne rien perdre de la vue, la jeune bleue se laisse émerveiller.

Il est... magnifique... Toutes ces couleurs....

Il n'y avait rien d'autre à dire. Les mots ne rendaient pas justice à la vue. Elle s'avança jusqu'à la balustrade, s'y appuyant pour mieux savourer le panorama que lui offrait Saliman. Yloyse se retourna vers lui, encore à demi fascinée.

Cette lumière... Elle donne une impression de chaleur, de vie. Merçi Saliman. C'est.. ton kil, il est vivant, pas juste en surface non, il est beau.

Oh, elle devait être ridicule à dire ça ! Il devait le savoir, bien sur. Et ça le faisait sans doute rire! Mais c'était ce que lui inspirait cette vue. C'était idiot mais c'était tellement plus chaleureux que celle des immensité métalliques Darienne. Il y manquait la démesure qu'elle connaissait mais ça ne le rendait que plus krolanne. Moins impersonnel.

Elle acquiesce et s'installe sans tarder sur le banc, lui faisant un signe probablement très superflus de s'asseoir à ses cotés. La proximité ne la gène pas visiblement et, bien que le regard soit très régulièrement attiré par la vue, elle sort un crayon, pointant la mine vers le compteur.


Dit moi ce qui te ferait rêver. Et j'vais t'le créer ton rêve. Doré, rond et doux comme ton quartier sous la lumière ? Ou plus froid et lissé ? Dit moi, quelle image tu veux voir ?

La brise fait voleter la tignasse brune, anéantissant toute velléité d'ordre dans celle ci et la petite lanyshsta rayonne de plaisir et d'amusement dans le belvédère. Bordel, c'est quand même foutrement beau.



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Merakih 16 Saptawarar 815 à 23h43
 
Assis sur le banc, il plissa les yeux pour atténuer le contraste que le soleil marquait sur les sommets du kil. Ça le contentait, cette vue. Ça le galvanisait, de la faire découvrir à une collègue. Ça l'enchantait, qu'elle en soit aussi touchée.

Tu sais, cette vue, elle peut te saisir qu'une fois que t'as vraiment goûté à l'esprit du Sin. Que t'as flâné dans les Puces. Que tu t'es étouffé avec la soupe de pain. Que t'as joué avec la harangue des filles de la nuit. Que t'as toi même Passé, d'une façon ou d'une autre...

Il tourna le visage vers elle, avec un sourire très doux.

J'crois que ça t'parle, c'que je te dis, non ?

Toujours contemplateur, il se tourna de nouveau vers le quartier.

C'que j'aimerais, c'est la dualité. Les pierres côte-à-côte, serties dans l'armille, en opposition. La dualité, ça m'poursuit. La dualité des yeux, des mains, des oreilles. La dualité de la dialectique, la dualité des sexes. La dualité du Kil, et du Dehors.

Nouveau sourire doux, vers elle.

Tu vois c'que j'veux dire ?

 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Julung 17 Saptawarar 815 à 12h48
 

L'esprit du Sin? Cette atmosphère indéfinissable de création et de jaillissement à foison, loin de la rigueur outre-scientifique du Dara et de son absolue précision. C'est... baroque, là où elle connaît le classicisme. Et ça l'a fasciné. Il y a, entremêlé, un amour de la forme et un irrespect totale du carcan que serait une forme unique et codifiée.

Elle acquiesce avec un peu d’hésitation. C'est étrange à expliquer...


C'que vous nommez passer... c'est c'partage non? Ce foisonnement permanent.. Ca doit t'sembler un peu réducteur mes mots mais il est difficile d'en mettre sur ce qui se vit et s'ressent. Ne pas garder et offrir, faire naitre quelques chose de la confrontation, d'l'emulsion des idées et des gens... Ne serais ce qu'le plaisir d'une discussion...

Elle n'est pas sure d'avoir bien compris la notion bien sur. C'est plus un ressentit depuis qu'elle est arrivée içi et, voiles après voiles, a observé, sans vraiment y prendre part, les discussion, l’atmosphère, la vie. Elle le regarde, lui sourit. Doucement. Parce que les lieux imposent une certaine forme de douceur.

C'comme le chant. Un peu. Ca peut t'sembler bizarre, mais c'comme le fait de faire vivre ta voix et tes paroles et d'voir les gens qui les ressentent aussi, de sentir le rythme qui te guide, qui t’entraîne, juste parce que chanter c'est partager, c't'être ensemble...

Chanter c'est être vivant. Ca lui manque. C'est sans doute ce qui lui manque le plus depuis son arrivée. Une très légère ombre passa sur ses traits, qu'elle sembla chasser tandis qu'elle s'oblige à se reconcentrer sur un sujet plus immédiat. Elle réponds à son sourire. Aquiesse.

Elle laissa son regard se poser sur le quartier.

Dualité. Vie et confrontation. Mouvement sans cesse, surtout ne pas s'reposer sur ses acquis mais toujours continuer à bouger. Pas d'absolu, mais du mouvement. Rien qu'soit figé mais toujours qui permette d'avancer. La forme et le fond, pas d'monolitisme. Tout dans l'détail et l'jeu d'rappel entre les éléments. L'un n'a d'sens que dans son rapport à l'autre. L'jeu.

Regard complice... de l'amusement.

J'me trompe ?

Le crayon commence à esquisser quelques traits sur le papier. D'la dualité...

*** ***



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Vayang 18 Saptawarar 815 à 11h28
 
Un regard en coin, avant d'esquisser un sourire. Très intéressante, cette artisane kildarienne. Rien à voir avec l'autre bas de plafond.

Il passa sa langue sous ses incisives, puis lui prit les mains.


C'est exactement ça ! Le Passage, le mouvement, la dualité. Regarde :

De sa main gauche, il effectua une pression en tirant un peu.

Ça, c'est ce qu'on me Passe.

De sa main droite, une nouvelle pression vers la collègue.

Et ça, c'est ce que je Passe.

Moi, je ne suis qu'un vecteur, et un esprit. Je reçois, je transmets, et mon esprit se façonne. J'ai deux oreilles : l'une pour entendre, l'autre pour dialoguer. J'ai deux yeux : l'un pour observer, l'autre pour faire voir.


Il plissa les yeux, en lui tenant toujours les mains.

Et, vois-tu, y a pas qu'un simple savoir qu'on peu Passer. Moi, je Passe pas mal de choses...

Le sourire qui se dessina n'avait rien d'énigmatique.

Enfin, il regarda les dessins, séduit par le crayonné de l'artisane. Tout à coup, ses yeux s'allumèrent. Il posa le doigt sur le dernier dessin, une expression de joie sur la face.

Çui-là, c'est çui-là mon bijou !

 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Luang 12 Otalir 815 à 21h32
 
*** YLOYSE ***




Il lui a saisit les mains avant qu'elle n'ai pu réagir. La petite artisane cille. Hein ? Que.. ?

L'une de ses mains se laisse guider, se rapprochant de lui, l'autre se laissant doucement pousser.



Une màin pöur receâöir et une màin pöur öffrir. Un möment pöur àpprendre et un àutre pöur enseigner. T'às deux öreilles certes, màis surtöut un esprit àu milieu et aui fönctiönne. Trànsmettre öui, màis pàs sàns cömprendre et reflechir.

Elle écoute. Elle sourit en l'entendant. Un rire fleurit sur ses lèvres tandis qu'elle se morigène pour éviter qu'une légère coloration n'atteigne ses joue.

Oh. Vréimqnt ? J'vois biqn cqrtéinqs chosqs ëuq tu dois péssqr évqc qffqctivqmqnt un cqrtéin sucqs. Qt, non dqs moindrqs, l'pléisir d'unq discussion qn té compégniq.

Le regard qu'elle pose sur lui est loin de celui d'une artisane sur un client.


La main de Saliman se pose sur le dessin.


Söit, ön pout partir sur colui là. Arabosquos ot oncëovEtrohont. Ça t'ira bion on töuto circönstanco. Pröhis, tu vas Etro boau avoc !

Non qu'il ne soit pas déjà agréable a regarder... Mais il semble en être largement conscient alors ce ne serait pas très drôle de le lui faire remarquer.

La main libérée par celle du compteur de Voix revient dégager quelques bouclettes indécises de la courte tignasse de la brunette. Simplement savourer ce moment.


â lâ seùle condition qùe tù n'âille pâs t'jeteà volontâiàement dâns les ennùis. âloàs tù seàâs pàùdent joli cœùà. J'vâis t'donneà les moyens d'l'êtàe mâis ce s'àâit dommâge de peàdàe ùn âùssi beâù compteùà.

Et parleur...

 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Dhiwara 18 Otalir 815 à 12h08
 
Très agréable, cette séance de dessin... L'artisane avait une fraîcheur des plus revigorantes. A la mention des ennuis, le regard du Compteur se perdit au loin, au-delà des murs.

C'est que ... ça m'attire, le Dehors, tu comprends ? Le Dehors, j'suis lié à lui depuis qu'j'suis tout minot. Et une fois qu'je suis sorti après l’Éveil, ça m'a fait un truc la-d'dans, tu vois ?

Il se tourna de nouveau vers la mutante.

Mais merci pour le compliment, t'es plutôt chouette aussi, tu sais ? Et merci pour ton travail. Effectiv'ment, le problème de Dehors, c'est qu'c'est beau à te geler les tripes, mais c'est dang'reux à te faire perdre les tripes, aussi. Ça va bien m'aider, tes histoires...

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