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Comité de Dispute Lanyshta
(club de combat presque secret)
 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 13 Saptawarar 815 à 14h19
 
[hrp : frappez, vous serez peut-être le bienvenu.]


Le CDL est fondé quelque part au milieu de l'an 815 par un groupe d'individus dont le monde ne sait rien. Cette méconnaissance s'explique par le fait que le CDL n'a jamais voulu se faire connaître que par ceux qu'il intéressait. Cette création est en réalité due à l'impulsion du réel Lanyshta Dassen Dorn, et de son ami le Petit père Fourcas, qui ont tous deux réellement existé sur la terre de Syfaria. Cependant, leurs motivations respectives nous sont globalement incompréhensibles. Nous n'en parlerons donc pas.


Ce comité est installé dans un grand bâtiment désaffecté, en briques rouges et au toit effondré. La fonction initiale de cette construction est floue, mais elle a tour à tour pu servir de distillerie, de station d'épuration, de maison close, d'abattoir, ou d'autres exemples de ce genre qui nous viendraient en tête. C'est un lieu incroyablement mal placé : tout au fond des Rigoles, mais légèrement dans les hauteurs. Un peu décollé du pied de la montagne mais entouré par deux gros rochers monolithiques que personne n'a jamais voulu déplacer. Avant, le chemin devant l'entrée menait à un beau quartier aux maisons hautes, solides, et espacées. Aujourd'hui le quartier est éventré par des éboulements et le comité est encerclé par les arbres, envahi par le lierre et les herbes folles qui traversent le plancher. En amont, à quelques dizaines de mètres au-dessus de cet endroit, une série de magasins et d'habitations sont suspendues au-dessus du vide. La dégradation du terrain au fil des intempéries fait régulièrement reculer l'étendue solide et constructible servant de support à ces bâtiments. Il arrive donc qu'il pleuve sur le CDL des cailloux et de la vaisselle, ou que le chat du voisin de là-haut fasse une chute de cinquante mètres et ne se relève pas. Le jardin du CDL ressemble ainsi à une vaste déchetterie riche en matières premières et en objet insolites. L'installation est d'ailleurs si vieille et si mal placée que son entrée secrète vers les égouts n'est liée qu'à un seul chemin, un chemin sec, obscur, sans intersection sur cinq cent mètres en montant vers le Nord-Est et les nouveaux quartiers résidentiels. Les autres routes se sont en effet effondrées.

Pourtant ils y ont vu quelque chose de parfait. Peut-être dans ces morceaux de tuyaux qui traversent encore les murs. Ou dans le moisissement des meubles. Ça venait peut-être aussi de cette odeur compacte d'ancienneté et dans ces rayons de soleil qui ne traversent plus de fenêtre...
Ils ont fait jouer leurs contacts, et pendant une semaine quelques brigands ont payés leur taxe du Cédétéhidé en plantant des clous dans des planches et en détournant un tuyau de gaz pour faire revenir dans cette ruine la lumière et le chauffage sans s'embarrasser des taxes. Ils ont aussi aidés à aménager les salles d'entraînement. Puis ils se sont embrouillés avec Dassen Dorn qui n'a pas voulu leur payer leurs repas, et ils se sont battus. C'est alors que l'ancien mentor du Lanyshta, qui n'avait en réalité été son mentor quelques semaines et qui regarde passivement Dassen se faire tabasser lui dit :
« Tu as bien changé Dassen. Je ne sais pas ce que tu mijotes mais je sais pas pourquoi, je te fais confiance. C'est pourtant pas qu'on s'aime bien, mais juste un peu. Ceci dit je me fais vieux et la mine, ça devient dur. J'aime bien ton plan, de ce que tu m'en as dis, et ça me fais plaisir de savoir que je vais aider pour deux-trois sous. »


Le lendemain, la porte d'entrée est barricadée et des consignes sont accrochées à côté, sur le mur de briques rouges, gravées en plusieurs langues dans une plaque de bois.

Ici le Comité de Dispute Lanyshta. Le terme ''dispute'' doit être pris dans plusieurs sens que je n'expliquerai pas. Sachez au moins qu'il s'agit d'un club de combat. Tapettes, geignardes et coquelicots, passez votre chemin. Les autres, soyez Lanyshta.

Pour prouver votre appartenance à l'espèce Lanyshta, vous devez témoigner d'au moins l'un des symptômes suivants (la liste peut ne pas être exhaustive) :
- capacité physique extraordinaire (force, vitesse, ou résistance incroyable)
- déformation physique non handicapante (bras ou jambes plus longs que la moyenne, excroissance osseuse, épiderme trop épais, dents inhumaines, 6ème doigt, …)
- voit le monde différemment
- désir ou volonté perverse, inimaginable, bestiale ou simplement hors du commun
- a survécu à une forte période d'affaiblissement et en est ressorti plus fort qu'il ne l'était auparavant
- compétences en divination, présages ou sorcellerie
- 6ème sens
- aisance à deviner les pensées des autres ou à communiquer ses pensées sans user de sa voix ou d'autres artifices audio et visuels
- est capable de voyager dans les rêves, les siens ou ceux des autres

Nous sommes ouverts environ tous les soirs de 20h à 22h, et parfois toute la journée ou l'après-midi, mais pas souvent.



Sur un second panneau, de l'autre côté de la porte sont écrits une suite de règles, cette fois peintes en lettres noires brutales, et entortillées dans des morceaux de lierre qu'il faut parfois repousser pour bien lire.

1) Ce lieu est secret. N'en parlez pas trop.
2) L'anonymat est permis, tout comme le port de masques fantaisistes.
3) Ici il n'y a pas d'élève, et pas d'enseignant. Seulement des combattants plus ou moins expérimentés. Si vous entrez, vous entrez pour partager cette expérience.
4) Il n'y a pas de spectateur, la participation aux combats est obligatoire. Mais il est permis de se reposer.
5) Il est interdit de tuer un adversaire, de le blesser gravement, de l'handicaper, de s'acharner sur lui, de le manger, de le rendre stérile, de lui arracher un œil, une oreille ou tout autre organe, et de lui faire commettre des actes contre son grès.
6) Cependant de manière générale, tous les coups sont permis.
7) Les accidents sont tolérés.
8) Chaque combattant doit fournir ses propres armes, adaptées à l'entraînement qu'il souhaite adopter.
9) Les combats avec des armes non émoussées sont interdites, sauf en cas d'accord signé des combattants concernés.
10) Nous sommes tous des Lanyshtas.



C'est alors qu'on lit tout ça et qu'on frappe à la porte. Une grosse porte en cuivre très épaisse qui ne résonne pas. Ensuite, si c'est ouvert, un type ouvre le clapet et montre sa tête. Le rebord d'une capuche tombe sur les yeux d'un masque étrange et démoniaque qui nous regarde d'un air mauvais.



Il regarde en silence le nouveau venu et de sa voix vibrante, étouffée par le masque, il lui pose une question.

« Es-tu un Lanyshta ou... »
Pensée :
« … un Lanyshta ? »


Il y a ceux qui répondent à voix haute après avoir attendu la suite. Il y a ceux qui ne répondent rien et qui s'enfuient. Et il y a ceux qui répondent bien. Mais pas beaucoup. Celui qui répond à voix haute doit alors donner une preuve et répondre à quelques questions. Puis, il devient un Lanyshta.

Lorsqu'on est un Lanyshta de cette manière, la porte s'ouvre et on entre dans ce drôle d'endroit chaudement rafistolé et toujours sauvage. Il y a un bureau neuf derrière lequel s'assied le jeune homme musclé et bizarre qui porte le masque. Derrière lui, un escalier mène à l'étage supérieur, ou descend vers un sous-sol mal éclairé, et dans ce petit hall trois grandes embrasures de porte aux portes arrachées mènent à trois grandes pièces vides vaguement aménagées en un vestiaire, un entrepôt et une première salle d'entraînement dénuée d'équipement.


Il y a encore beaucoup à faire mais pour se taper dessus, l'essentiel est là.


alias Djet Tamère
 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Julung 24 Saptawarar 815 à 10h49
 
C'est une ombre étrange qui se présente ce soir-là, à 20h précises. Vêtue d'une robe noire pleine de dentelles, sur un corps délié mais sans forme, l’étrangère ressemble à un adolescent grimé en fille. Un masque de chat travaillé et outrageusement féminin entrave son visage, ne laissant apparaître que deux yeux très verts et un sourire fin et mutin aux petites dents blanches bien alignées –signe indéniable d’un rang social soigné.

Aucune parcelle de peau n’est autrement visible que les quelques centimètres de bouche et de menton : les mains sont gantées et les jambes enserrées dans de petites bottines lacées et des collants d’un noir opaque.

L’androgyne parcourt les listes placardées rapidement, grimace un peu au point 5) des règles à suivre.
Puis toque.
Quelques coups légers.

Un type grimé passe un regard, la pensée la cueille mais elle ne se déstabilise pas. Répond mentalement, simplement :


UNE Lanyshsta.


Pénètre le lieu dans un frisson d’excitation.
S’arrête devant le Masque de l’accueil et, sans se laisser démonter, murmure en un souffle :

Je veux me battre.

*** ***



 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 24 Saptawarar 815 à 17h07
 
Il la laisse entrer, cet idiot. Naturellement. Sans avoir l'air surpris...

Mais bon sang, qu'est qu'une vraie Lanyshta fait ici ?! Qu'est-ce qu'elle va faire à notre Dassen Dorn ? Il est en danger, c'est certain. Elle n'a pas l'air normal, son corps n'est pas normal, son masque n'est pas normal. Ou trop normal tout ça, il y a un problème quelque part.

Sûrement une sorcière.

Il était sensé n'y avoir que des gens normaux, des faux Lanyshtas, des mutants, des détraqués, tout un cirque qui se ferait rouler en beauté. Ils n'ont même pas eu le temps d'arriver. Les vrais Lanyshtas l'ont démasqué, ils sont arrivés sans prévenir, sûrement pour capturer et punir notre Dassen Dorn... Mais il y a peut-être un espoir. Qui est le plus pervers ? Lui, Dassen, que s'apprête t-il à lui faire ? La violer ? Oh oui, il va sûrement essayer de la violer. Dassen est un être violent, antipathique, une sorte de bête. Qu'est-ce qu'il pourrait vouloir lui faire d'autre ?

Il s'installe derrière le bureau et commence à trier, solennellement, les liasses de papier bordéliquement éparpillées à sa surface.


« Salut. »

Sa voix est camouflée mais on sent qu'il est jeune. Une voix forte et tranchée, une voix de jeune homme bagarreur.

Il trie encore un peu, l'air de rien. Mais combien de temps se contiendra t-il ? Qui sait ce qu'il pense, caché derrière son masque ? Si c'est vraiment une fille, vivement qu'il lui déchire les vêtements.


« Je suis Dassen. Tu peux aussi me surnommer le Vieux ou le Démon. Dans un instant tu pourras signer ton inscription au Comité de Dispute Lanyshta. Il y a trois documents, tous en deux exemplaires. Dans le premier il faudra y mettre un nom, une date de naissance, un dessin de ton masque et signer. Ensuite il faudra signer les règles. Ensuite il faudra signer la clause de confidentialité qui garantit officiellement que tu ne trahiras pas le secret des Lanyshtas du comité. »

Qu'est-ce qu'il est gentil ! Il lui trouve la première feuille, les renseignements personnels et le dessin. Et il lui donne !

« Tu gardes un exemplaire de chaque pour toi, et on garde le reste. »

Il continue de fouiller. Ses gestes sont plus rapides, son dos se relâche. Il s'embrouille dans les papiers et en fait tomber par terre.

« Ça vient, veuillez patienter. Non. Merde. Attends. Bon, signes ça, déjà. »

Il disparaît derrière le bureau et le bureau se met à trembler, il le bouscule et rassemble les feuilles autant qu'il les piétine et les déchire.

« Bordel ! »

Invisible sous le bureau, il se met à lui poser des questions.

« Ton accent est pourri, tu viens d'où ? Et fais voir tes griffes si tu les as apportées. »


alias Djet Tamère
 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Vayang 25 Saptawarar 815 à 10h31
 
Thaïs examine avec attention le mâle qui s’agite devant elle. Elle écoute les instructions et répond simplement, de sa voix atone et sans genre :

D’accord.

Elle s’empare délicatement des feuilles, commence à les compléter. N’est pas encore assez idiote pour mettre son vrai nom. « Fleur Labelle. Née le 2 otalir 798 » -16 ans et quelques, donc, ce qui est bien son âge. Le pseudonyme, très féminin, l’amuse.
Thaïs dessine grossièrement son masque de chat et signe d’un gribouillis indéchiffrable. Puis tend le premier formulaire au krolanne en murmurant d’une voix aimable mais non dénuée d’ironie :


Tenez, Vieux Démon. Les gens m’appellent Ravage.


Le sourire charmeur qui s’en suit à quelque-chose de carnassier. La personne est jeune, certes, mais son assurance tranquille et sa prestance ont quelque-chose de dérangeants. Le ton tranquille ne se départit pas alors que Thaïs continue –minaudant de plus en plus au fur et à mesure que le mâle perd de sa contenance :

D’habitude les hommes me complimentent sur mon accent. Ils le disent charmant...
Seraient-ils tous des beaux parleurs ?
Vous m'avez l'air plus... honnête.

Je viens de Kil’Dé, doux Sire, là où Tout a été engendré.


La d’Ascara se pose délicatement sur une chaise, du bout des fesses, et croises ses jambes dans une position d’attente –les autres formulaires viennent-ils ? Etrange d’observer ces calculs outrancièrement féminins mimés par cette silhouette aux cheveux courts, sans poitrine et sans hanche, sans rien qui la définit plus comme un homme que comme une femme…

Assurément, là n'est pas sa vraie nature, et le chat semble surtout s'amuser d'une souris tombée entre ses pattes...


Mes griffes ? Je n’ai que mes mains. Pour seul rempars.

Les yeux verts –si verts !- semblent luirent de malice. Les gants en cuir émettent de légers crissements alors que la Noxamancienne plie et déplie ses doigts…


 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 26 Saptawarar 815 à 12h23
 
Encore une Kil'déenne. Les pires...

La tête masquée émerge de sous le bureau. Toujours accroupi, il la dévisage un instant. Puis il se lève, il plaque quatre autres feuilles devant lui et se penche sur le premier formulaire. Il le lit, debout, et ses yeux dérivent fugitivement vers Ravage et sa posture complaisante de petite aristocrate bien dressée.


« Ces dandy te prennent pour une femme et ils en veulent à ce que tu as entre les jambes. Mais je ne me laisse pas berner. Je n'y crois pas. Tu es sûrement un homme, ou les deux en même temps. Tu as une mutation, hein ? Tu fais pousser ce qui t'arrange ou quelque chose du genre ? C'est pas mal pour un Lanyshta. »

Dassen se rassied. Il reprend une posture sérieuse. Son regard glisse sur les doigts de la sorcière et remonte vers ses yeux. Il la dévisage sans gêne, avec provocation, dédain.. et excitation.

« Signes le reste puis on choisira un terrain de jeu. Il y a beaucoup de pièces intéressantes dans cet endroit. Et on peut bricoler pour les rendre encore plus amusantes. On peut se battre au sous-sol, dans le noir. Le sol est couvert de sable, on peut y balancer des débris de verre. L'étage est plein de saloperies. Clous rouillés qui dépassent des poutres, meubles pourris, tas de déchets. Et le toit effondré avec ces trucs qui pleuvent dessus régulièrement. Tu es le premier ici, tu as ce privilège de choisir ou de créer ton terrain de jeu. »


alias Djet Tamère
 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Luang 28 Saptawarar 815 à 09h55
 
Thaïs se pique puis sourit aux réflexions quelque-peu crues du mâle. Elle ne s'attendait guère à rencontre un dandy empli de bienséance dans de tels lieux, mais n'a tout de même pas trop l'habitude de tant de... familiarité. Elle sourit simplement et avec un brin de mystère quand il lui parle de mutation, sans trop prendre la mouche -elle a pourtant fait un effort de mise pour paraître féminine, par Scylla !

La d'Ascara se rapproche et signe les différents papiers -confidentialité et règles. Elle barre soigneusement la mention sur l'interdiction de rendre son adversaire stérile, en regardant Dassen bien dans les yeux, avant d'y apposer son gribouillis en fin de page.

Elle pense en même temps, à l'intention de son hôte :

Je ne fais pas pousser ce qui m'arrange, non. Mais oui, j'arrache ce qui me dérange.

A bon entendeur...

Puis elle se rassoit, tranquillement, réfléchit quelques instants et choisit :


Dans le noir, au sous-sol. Cela me semble parfait.

S'enfermer dans l'obscurité avec un mâle inconnu et incontestablement étrange, dans un lieu reculé.
Thaïs : ce don pour toujours donner la possibilité au pire...


 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 28 Saptawarar 815 à 19h42
 
Soudain il rit derrière le masque, le masque se met à rire. Il tressaute gravement et met du temps à s'arrêter.

« Tant qu'on y est Monsieur Lafleur veut-il qu'on se déshabille ? À ce moment là n'oublies pas de te faire pousser des formes. Sinon je serai pas assez dur à attraper. »

Il faut juste y croire. C'est forcément une fille ou alors, déformer la réalité.

Il repousse la chaise, il se lève. Il prend l'objet adossé contre le mur à côté de lui, une forme longiligne, une sorte de bâton enroulé dans un tissu raidi par la crasse. Lorsqu'il se retourne Thaïs voit la lanière de cuir qui maintient le masque de bois contre son crâne, un vieux morceau de peau mal accroché.


« Descendons. »

Les mutants descendent les marches grinçantes, des marches régulièrement trouées, souvent rebouchés par un morceau de pierre ou de plâtre. Une jolie fleur émerge parfois de sous le plancher, en général écrasée par le pied du Vieux Démon.


Ils arrivent dans la cave et la nuit commence déjà à tomber. Les trous n'éclairent plus assez.

La pièce est vaste. D'épais piliers de bois soutiennent son plafond et quelques touffes d'herbes parsèment ses recoins. À intervalles réguliers des petits trous sont formés dans le sable. Des rongeurs à la peau lisse y vont et y viennent, bruyants et agités. On sent dans cet endroit une odeur bizarre, une odeur vague et dissipée, mais une odeur toxique qui pourrait irriter la gorge. Puis on voit ces gros morceaux de métal qui pendent aux murs. Deux-trois tuyaux en cuivre rafistolés, de petites lampes à huile accrochées contre des poutres. Tout ça est vieux, fragile.

Dassen s'arrête à côté d'une caisse bourrée de débris de verre. Dans la pénombre, sans y toucher, il commence à se préparer. Son cou craque, il sautille, un peu de mana monte et frétille entre ses doigts. Il jette alors un coup d'oeil à LaFleur sur ses talons.



alias Djet Tamère
 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Matal 29 Saptawarar 815 à 17h01
 
Thaïs hoche les épaules à l'hilarité du mâle puis lui emboîte le pas sans plus un mot. Elle n'en dit rien mais est très curieuse, tout de même, de découvrir qui se cache sous le masque effrayant. Elle note l'attache fragile, à l'arrière de la tête, là où la délicate face de chat qui entrave sa figure tient pour sa part d'un noeud de tissu.

La Magicienne semble se concentrer, se recentrer. Se fait plus sérieuse : ses épaules se carrent sensiblement et sa stature se redresse -elle fait toutefois toujours une demie-tête de moins que Dassen.
Au fur et à mesure que ses pas légers descendent les marches, la tension monte.

"Lafleur" examine la salle dans laquelle elle pénètre avec attention. Mémorise les détails, son masque tournant à droite, puis à gauche. Le sable, les bestioles, le fer et le verre.
C'est d'un glauque... Un vrai film d'horreur.

Cela la ravie bizarrement plus que tout...

Si ses parents, si Harvain voyait dans quelle situation elle se trouvait...
Rien que d'imaginer leur tête fait sourire la jeune adolescente.

Thaïs prend quelques grandes inspirations, fait de grands gestes des bras pour s'échauffer. Elle retire ensuite délicatement ses gants, laissant apparaître des mains très fines et très blanches -des mains qui ne sont pas habituées aux travaux manuels. Elle fait jouer ses doigts dans l'air vide, et la salle semble soudainement se remplir d'électricité.
Le Masque s'incline.
Une pensée fuse :


Prêt, Vieux Démon ?

 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 1 Otalir 815 à 14h13
 
L'électricité qui traverse l'air fait frétiller Dassen.

Pensée :
Presque.


Il tire sur le tissu qui recouvre son arme. Mais des fils le retiennent. Il peste. Il les avais oubliés. Il fait ce qu'il peut pour les dénouer dans la pénombre.


Soudain son regard est attiré par quelque chose derrière Thaïs. Il n'y prête pas attention et continue son affaire, mais juste à côté de l'escalier quelqu'un est apparu. Un vieil homme absolument silencieux s'assoit tranquillement sur un tabouret, face aux deux Lanyshtas. Il traîne une bedaine tout à fait ronde sur ses deux maigres petites pattes, mais sa mâchoire de chien galeux, ses rides marquées et ses sourcils tombant sont encadrés par de parfaits favoris blancs de plus de trente centimètres. Cela donne à toute sa tête une agressive expressivité, redoublée par l'énormité de ses épaules et de sa cage thoracique, sur lesquels sont accrochés deux bras excellemment massifs.

D'où sort ce type ? Il n'a pas fait craquer les marches. Il n'a pas fait craquer le sable. On ne l'entend pas respirer. Personne ne l'a entendu venir.

C'est peut-être lui le petit père Fourcas, ou alors c'est un fantôme. Il est même probable que le petit vieux soit un fantôme, mais il faudrait allumer la lumière pour vérifier. Une fois assis, il à l'air tout à fait amorphe. Sa tenue est pourrie. Une sorte d'uniforme de mineur. Il sort simplement un monocle de l'une de ses poches et l'accroche à son œil. Le nombre de traces de doigts sur la lentille ne doivent pas lui permettre de voir beaucoup mieux.

Entre temps Dassen a dégagé son arme. Du tissu souillé émerge une lance sur laquelle se reflète à peine le peu de lumière qui parvient au sous-sol. La pénombre brouille les couleurs, mais sa hampe semble noire, tâchée de marques brunes et de croûtes qui en déforment la ligne. À l'extrémité un morceau de cuir protège la lame de métal. Malheureusement, Lafleur saignera ainsi un peu moins.


« Quant tu veux, m'sieur Lafleur. »

Dassen s'enfonce un peu dans l'obscurité et les rats s'écartent sur son chemin. Bizarrement, il laisse l'initiative à son adversaire. Ce qui est vraiment tout à fait bizarre. Peut-être qu'il la sous-estime ou alors, ce masochiste est pressé de voir comment se faire carboniser par les pouvoirs d'une sorcière.



alias Djet Tamère
 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Sukra 3 Otalir 815 à 10h45
 
Thaïs souffle entre ses dents :

Mademoiselle Lafleur.


Elle n'a pas remarqué le vieillard qui vient de s'installer en public, lorsqu'elle forme une première petite boule d'énergie entre ses mains. Ses yeux se plissent pour mieux viser sa cible tandis que sa silhouette fine se découpe dans l'obscurité de la cave, éclairée par la Noxamancie crépitante qui prend vie entre ses doigts.

La d'Ascara commence à tourner autour de la salle -le plus loin possible de Dassen-, esquisse des pas de côtés l'un après l'autre, toujours dos aux murs. Elle feinte en faisant mine de s'élancer sur la droite, plie les genoux à terre et décoche une première slave dans le torse du mâle. La boule de feu fuse avec un petit son strident, accompagnée des cris paniqués des rongeurs effrayés par la soudaine lumière, explose dans une gerbe d'étincelles sur Dassen Dorn. Un instant, le lanyshsta est entouré de flammèches, qui ne tardent toutefois pas à se dissiper. La tunique du jeune krolanne semble avoir souffert de la chaleur, mais son corps paraît indemne. Thaïs sourit, nullement décontenancée.
Le sort était mineur, elle prend la température.

La Magicienne roule au sol et tente d'esquiver au mieux la riposte. Thaïs est leste et rapide, souple et vive. Elle n'hésite aucunement à se jeter à terre, à faire des pirouettes surprenantes de la part d'une jeune fille bien élevée. Ses vêtements s'abîment vite, son masque s'écorche -elle n'en a cure.
Le sable ne l'aide pas vraiment dans l'entreprise...

Sa seconde attaque est une nouvelle boule d'énergie mais d'une couleur et d'un crépitement différents. Comme liquide... Un projectile d'acide, qui atteint Dassen à l'épaule. Là encore, ses protections s'abîment mais aucune douleur n'atteint directement le mâle. Un soulagement pour lui, sûrement, au constat des petits trous pernicieux qui grêlent désormais ses vêtements -la douleur d'un tel sort appliqué directement sur la peau doit être... insoutenable. Sans parler des dégâts esthétiques irréversibles.

Thaïs enchaîne immédiatement avec un sort pervers, elle ouvre la paume et souffle dedans : des filaments d'une poussière multicolore s'élancent vers l'ennemi, s'engouffrent dans ses manches et ses jambes, s'enroulent autour des membres du mâle. Et brûlent. Brûlent.
Brûlent.

De quoi faire danser une gigue à un cul-de-jatte. Les filament atteignent le cou, sur lequel ils laissent une légère brûlure, avant de se dissiper. Quelques cloquent naissent probablement sur les bras et les jambes du combattant. Un léger filet de sang s'écoule de son nez et de ses oreilles. Le sort, pernicieux, d'inflammation cutanée, continuera à agir plusieurs heures.


 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 3 Otalir 815 à 18h04
 
''La boule de feu fuse avec un petit son strident... et explose dans une gerbe d'étincelles sur Dassen Dorn.''

« Wahou ! »

Les flammes et la fumée lui brûlent le bout du nez. Un grand sourire apparaît sur son visage. Il n'a jamais vu ça. Et ça lui plaît beaucoup ! Alors il se jette sur elle. À travers toute la salle il lui court après. Il court dans le noir même s'il arrive à son visage de rencontrer l'un des piliers de bois. Il essaye de la coincer dans un angle. Il y est presque. Il frappe. Soudain Thaïs plonge sur le côté et la lance dérape sur le mur. Quelque chose craque. Ou tinte. Sous le fourreau un morceau de métal s'est fissuré.

Aussitôt la créature Lafleur le harcèle de magie. La sorcellerie brûle sa tenue, ronge ses chairs. Dassen crie de douleur et de surprise. Et il n'arrive pas à la toucher ! Un coup d'estoc, le choc aurait traversé un autre de part en part. Mais quelque chose amortit ses coups. Sa tenue n'est pas normale ! Trop fine ! Trop résistante ! Thaïs s'enfuit, se dérobe. Un nouveau sort, une nouvelle contre-attaque. Elle n'aura qu'un mauvais bleu sur le bras.

Il faut qu'il change de stratégie. Mais il n'en change pas. Il devient prévisible et la magie le brûle. Derrière le masque on voit ses yeux injectés de sang, de la fumée s'échappe de ses vêtements et une odeur de chair grillée commence à se répandre. Il ne crie plus, il oublie la douleur, mais ses gestes sont imprécis et désordonnés.



alias Djet Tamère
 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Dhiwara 4 Otalir 815 à 11h25
 
Thaïs tente d'éviter Dassen du mieux qu'elle le peut. Elle s'écorche genoux et coudes à force de rebondir sur les murs, de rouler sur le sol meuble, de glisser avec une vivacité toute caractéristique. La d'Ascara s'épuise, souffle, tente de reprendre sa respiration. La lutte est intense.

Plusieurs fois, le "Démon" parvient à écorcher la jeune fille -le bâton qu'il manie semble cacher une petite lame, mais la Magicienne n'a guère le temps d'analyser l'arme en détail. La robe de Thaïs a été savamment infusée et son tissu, bien que léger, dispose d'un maillage fort solide -les coups s'en trouvent amoindris. Deux petites estafilades marquent pourtant le bras et un mollet de l'adolescente.

Dassen semble se... désorganiser. Il charge avec une ferveur fort inquiétante. Thaïs ne se déconcentre pas. Elle se ramasse au sol, semble de nouveau prête à esquiver mais... fonce sur le mâle. Elle se rue la tête la première dans son estomac, saisit son bâton et... sourit.
Sourit simplement.

Pendant une ou deux secondes, le combat semble se figer, se suspendre.
Thaïs adresse un clin d'oeil à son assaillant...
Et lâche la décharge électrique : le flux grésillant remonte l'arme de Dassen avant de venir le secouer fortement -irradiant son corps entier.
Une légère fumée accompagnée d'une odeur de grillé se dégage du corps du lanyshsta, signe de quelques dommages internes.

La d'Ascara se recule prestement après cette attaque, haletante, toujours très concentrée sur les mouvements de son adversaire.


 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 5 Otalir 815 à 20h58
 


« GWAAAAAAAAAAAAAAAHHHH ! »




Son cri ressemble un peu à ça. En plus long.


Le petit père Fourcas explose de rire. Il gesticule en se claquant les cuisses, son rire gras et mauvais résonne aussi fort que la douleur de Dassen. Son monocle tombe et se perd dans le sable. Il n'est qu'une silhouette dans l'obscurité qui tremble et rit stupidement sans parvenir à s'arrêter. Dassen pose un genou au sol. La décharge se dissipe, mais le fou rire se poursuit.




« Ha… Saloperie… Fumisterie… »


Il est essoufflé. Accroché à sa lance plantée dans le sable, on ne sait plus si sa main peut s'en décrocher.

« Putain de sorcier du Kil'dé. Vous vous connaissez tous là-bas, hein ? La prochaine fois ramènes donc Oromonde. Encore plus douée que toi pour faire pisser le sang, ha ha ha ! »


Les cloques sur son cou et sur ses mains ont éclatées sous la surcharge de magie noire. Un peu de sang en coule, ce combat dans l'obscurité doit lui rappeler de mauvais souvenirs. Il a peur. Thaïs le sent. Le vieux hurle encore de rire.

Soudain Dassen se fige.

Il regarde Thaïs d'un regard chargé de haine, mais son regard se vide rapidement de toute expression et l'air se tord devant lui. Le masque du démon se penche et se renverse. Il disparaît l'espace d'un instant, il chute dans un autre monde... L'effet est fugitif. Le masque revient. Mais les yeux de Dassen ont disparus.

Le démon grogne, il se relève. Sa peau craque sous sa tenue lacérée.


« Je suis sous le choc. »

Sa voix est lente, grave, altérée par la magie et la douleur.

« Je vois qu'il te manques un morceau, m'sieur Lafleur. »

Immédiatement il lâche sa lance. Des bouts de peau y restent collés. Il se jette sur un rat et l'empoigne par la peau du cou. Un second passe à côté, il l'attrape, roule, se glisse vers la sorcière et lui jette la bestiole au visage. La chose s'agrippe au masque. Ses cris alertent les autres. Dassen attrape un troisième rat et se sert du premier comme bouclier. Il se rapproche de Thaïs. Il veut la plaquer au sol, lui arracher les vêtements, la violer au milieu des rats. C'est en tout cas notre fantasme. Les bêtes les plus proches se sentent menacées de mort. Elles s'enfuient mais la magie et les odeurs les rendent folles. Deux autres attaquent. L'un se jette sur la cuisse de Lafleur, un autre saute dans le cou de Dassen.

Le rire du père commence à s'apaiser, remplacé par la voix des rongeurs.



alias Djet Tamère
 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Matal 6 Otalir 815 à 17h45
 
Thaïs s’arrête un instant, prise d’une pitié incongrue. Le mâle semble si… apeuré. Elle se recule, hésite, ne sait plus trop quoi faire. Elle n’a pas encore versée dans la folie –cette folie qui la prend, parfois, et l’aveugle totalement-, sait encore que ce n’est qu’un « entraînement », qu’une joute destinée à les éprouver mais pas à les blesser gravement. Le rire du vieux krolanne, derrière elle, la fait sursauter. Elle lui adresse un regard noir.
Ce rire, moqueur, lui rappelle toutes les brimades qu’elle a elle-même connues.

Elle grimace de plus belle à l’évocation de son amie Oromonde. Elle ne la connaît guère comme sorcière aguerrie. Mais elle sait qu’elle peut se montrer dure et combattive dans certaines situations.

La d’Ascara cesse toute attitude belliqueuse, s’apprête à s’approcher du mâle et l’aider à se relever, quand celui-ci commence à l’invectiver et paraît… changer.
Il lui jette une horrible créature au visage, aiguille les autres dans une scène d’hystérie rapidement totale. Thaïs crie de surprise et se renverse. En quelques minutes, l’adversaire est sur elle.
Par Scylla… Ses yeux, où sont ses yeux ?

Un rat lacère le masque de Thaïs, lui obstruant la vue, tandis qu’un autre lui mord la cheville frénétiquement. La Noxamancienne est maintenue au sol par le poids de son adversaire. Elle tente de se dégager. En vain.
La panique commence à la prendre.


Arrêtez ! Arrêtez !!!

Elle se met à hurler. Tente de rouler, s’aperçoit qu’elle est coincée, panique de plus belle.
Sa robe se déchire –bien que solide, elle ne peut résister aux mains haineuses du Démon-, laisse apparaître de plus en plus de ses jambes. Craque au cou pour découvrir un bout de poitrine –presque inexistante, mais ô combien humiliante.
Dassen peut sentir la peau douce, la taille menue…
Thaïs le supplie d’arrêter.
Les larmes commencent à couler.
Et, sensiblement, la magie de destruction afflue dans le corps de la Sorcière…



 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Merakih 7 Otalir 815 à 19h34
 
Viole ! Viole !

Dassen a t-il une érection ? Il faut qu'il en ait une ! Mais a t-il une érection ?

Tout se joue dans ces trois phrases et ces deux mots.

Qui pose la question ? Que veut-il ? Qui est Dassen ? A t-il pensé ces deux mots et ces trois phrases ?


Pourquoi n'est-il toujours pas entré en elle ?


Des obstacles.



Un rat dans son cou. Sa tête est penchée pour l'écraser sur son épaule. Il gratte, il mord, il gesticule. Les deux mains de Dassen sont occupées. Il balance les rats, il agrippe Lafleur. Il casse le rongeur sur la cheville, il balance celui dans son cou et l'éclate contre un mur.

Il ne voit plus. Ses organes ont disparus, sa vue est ailleurs. Personne ne sait comment il perçoit l'intérieur du corps de Thaïs. Ses organes, son pouls, son sang et son sexe. Il les sens. Il fait le tri entre ce qu'il pourrait exister et les êtres du présent. Sa tête se balance, il paraît ivre, ses mains ne voient plus les vêtements, moins encore dans l'obscurité. Il est ailleurs. Ses mains s'accrochent aux tissus et les déchirent. Il écarte les rats, il se bat avec Thaïs, il voit que c'est une fille. Que se passe t-il ?


Viole ! Viole !

Dassen a t-il une érection ?


La voix de la fille, sa peur.


« Arrêtez ! Arrêtez !!! »

La main glisse sur le torse et se fige sur la voix.


Il arrête.

Il faudrait la faire souffrir pour qu'elle ne se relève plus jamais.

Il arrête de la toucher.

Il faudrait la violer, puis recommencer un peu plus tard.

Il s'écarte de la jeune fille.

Il faudrait lui couper un morceau pour qu'elle se souvienne.

Il donne un coup de pied dans un rat.




« Quoi ? »

L'innocent est accroupi face à elle.

« Pourquoi tu cries ?! »


alias Djet Tamère
 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Merakih 7 Otalir 815 à 23h21
 
Le krolanne la libère de son poids. La fixe avec un regard... autre. Etonné, presque.
Les yeux de Thaïs sont emplis de terreur. Elle ne comprend pas. Elle demande :


Ecartez-vous de moi.

Ses prunelles s'emplissent peu à peu de colère. Chassent la peur et l'humiliation. Sa main gauche couvre sa poitrine. Sa main droite crépite d'une énergie nouvelle. Elle répète, sans sourciller et avec une froideur dangereuse :

Ecartez-vous de moi, tout de suite.

Les rongeurs glabres sentent la magie de Destruction. Ils s'écartent ostensiblement de la Noxamancienne, formant un cercle autour d'elle, prêts à lui sauter au cou mais retenus dans la puissance qu'elle rassemble -la mana, la mana ne cesse d'affluer.
Leur instinct leur dit de s'écarter. Certains s'enfouissent dans le sable.
Une lueur diffuse semble émaner de la Sorcière. Un halo rougeâtre.

Les yeux de Thaïs se plissent en deux fentes où l'épouvante n'a plus sa place.
Seule la colère subsiste.
Sa face n'est plus qu'une grimace infamante.

Elle crache au visage du mâle.


 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 8 Otalir 815 à 13h19
 
Dassen s'écarte, il se remet debout, face à la Lanyshta et essuie le crachat.

« Oh ! Une seconde. Ça gratte... »

Il porte une main à son visage et palpe ses yeux.

« Ah ! Où est-ce qu'ils sont ? »

Il enfonce un doigt dans son orbite jusqu'à toucher le fond de sa cavité oculaire. Puis il éternue. Il retire son doigt et peu à peu la magie se dissipe. Ses yeux reviennent.

« Tu... pourquoi tu as arraché tes vêtements ? J'ai déjà vu que tu es une fille, tu sais. Ma magie me permet de modifier mon organisme. »

Est-il en train de jouer ? Est-il conciliant ? Un peu de tension dans sa voix trahit la douleur de ses blessures. La fumée continue de s'échapper de son corps brûlé, mais il lui parle posément.

« Je... t'ai mutilée... ou quoi ? Tu abandonnes ? ...Fourcas ! Les soins ! »

Le petit vieux remue mollement pour prendre un sac. Il mettra du temps à se lever de sa chaise.


alias Djet Tamère
 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Julung 8 Otalir 815 à 13h40
 
Thaïs ne comprend pas. Ou que trop bien. L'individu semble avoir deux personnalités : une posée, censée, et une folle et hors de tout contrôle. Elle a manquée de se faire violer lorsque la seconde a pris le dessus.
Elle en est quitte pour une bonne frayeur, quelques contusions et une robe partiellement déchirée.

Mais quelle est cette magie, qui lui a fait disparaître les yeux et qui l'a rendu fou ?
Est-elle réellement en danger ?

La d'Ascara laisse quelques minutes de silence planer, ne répond pas aux interrogations du mâle. Elle fronce simplement les sourcils, toujours sur le qui-vive, la magie crépitant dans ses mains et tenant les rats à distance.

Lentement elle se relève. Oscille. Hésite.
Doit-elle fuir ? Oublier l'humiliation et disparaître, retourner à l'anonymat que lui a conféré son masque ?
Doit-elle rester ? Au risque que le Démon ne revienne, la malmène de nouveau -ou bien pire encore...

Thaïs fulmine intérieurement d'avoir été ainsi soumise. Elle coince le pan de robe de façon à cacher sa poitrine, plie ses genoux -prête à bondir de nouveau-, fait un signe de main au vieillard pour lui intimer de ne pas les approcher, et feule finalement :

Je n'abandonne jamais.

 
Dassen Dorn
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 8 Otalir 815 à 20h35
 
Le petit père Fourcas pose le sac sur ses genoux et reste assis. Il n'arrive pas à s'empêcher un commentaire.

« Holà, la petite à poil ! C'était bien beau toutes ces lumières ! »

Dassen ne se préoccupe pas du vieux. Il est sur ses gardes mais ne semble plus très combattif.

« Tu veux combattre un sein à l'air ? Ton bout de tissu va glisser. Moi ma lance est presque cassée. Je vais devoir y aller avec les poings. Ça me gêne pas, mais s'il ne faut pas te toucher autant arrêter tout de suite. »

Pensée :
Entre mutants, il y a toujours des choses à discuter.



alias Djet Tamère
 
Thaïs d'Ascara
Commis des Sans Destins
Kil'dé  
Le Vayang 9 Otalir 815 à 09h59
 
Le regard décoché au vieillard est glacial. Il manque de se prendre une des dites "belles lumières" en pleine poire, à l'évocation de la nudité de Thaïs.

La Magicienne se rassérène au fil des minutes. Son sang bouillant se refroidit peu à peu, devant Dassen qui semble guérit de sa folie. La d'Ascara s'en aperçoit, elle n'a pas vraiment été tendre avec le mâle, le brûlant, l'électrocutant, l'harcelant d'une magie douloureuse et pernicieuse. Et si sa réaction en retour a été... surprenante et affolante, il n'a finalement guère fait plus que déchirer ses habits.

La d'Ascara soupire -ne relevant pas la remarque sur le fait qu'elle ne souhaite pas être "touchée" -encore une belle lumière dans la face qui se perd. Elle finit par lâcher, tandis que la tension magique de la pièce s'apaise :

Soit. Restons-en là.
Mais nous aurons un second round.
Plus tard.


La Sorcière pointe un rat isolé dans un coin de la pièce du doigt : un éclair fuse pour venir frapper le rongeur, qui convulse quelques secondes avant de s'immobiliser les pattes en l'air. Mort.
Message équivoque.

Thaïs grimace en un semblant de sourire aimable, sous son masque abîmé. Fait la révérence aux deux étrangers et tourne les talons sans plus de cérémonie, s'engouffrant dans l'escalier étroit et sortant du bâtiment au pas de course.

Finalement, après quelques minutes, son esprit effleure celui de Dassen :


Entre mutants, il y a toujours des choses à échanger, oui. Nous nous reverrons.
Si vous venez en Kil'dé... contactez-moi.




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