La nuit était tombée rapidement, le ciel étant sans nuage, les étoiles et la lune briller de mille-feux. Kalan et ses compagnons s’étaient retrouvés après le travail dans une petite auberge non loin de l’aqueduc sur lequel ils travaillaient.
Comme leur avait signalé leur guide lors de leurs arrivés en kil’in, l’auberge offrait un cadre agréable et une excellent pour un prix dés plus raisonnable.
Malgré tout, Kalan n’arriver pas à se mettre dans l’ambiance. Il ne penser qu’à une chose, quitter la taverne et trouver un autre endroit cela était dû à a ses compagnons, ils ne cessaient de ressasser que leur kill leur manquer. Kalan avait envie de leur dire de profiter qu’ils étaient dans un autre kill. Un autre monde pour quelqu’un qui n’avait jamais quitté son quartier. Il fallait donc en profiter, visiter, faire des rencontres.
Mais il se tu, celas n’aurait servi à rien ces compagnons n’avaient pas l’esprit aventureux si ils l’avaient eu, ils l’avaient perdus, ils avaient passé trop de temps dans leur kill, pris l’habitude du traintrain quotidien.

Il fut donc ravi quand ses compagnons décidèrent de retourner aux dortoirs. A l’extérieur, il quitta ses compagnons prétextant une envie de prendre l’air.
Il marcha donc aux grés des rues, s’arrêtant de temps à autre pour écouter ou regarder un artiste de rue.
Finalement, après une heure de marche il arriva devant une petite taverne, la rue était bondé de passant qui allait et venait discutant ou rigolant. Kalan les regarda un moment puis il entra dans la taverne.

La première chose qui le frappa fut l’odeur de la viande rôtie puis celle du cidre épicé. Puis ce fut le brouhaha des conversations ponctuées de de rires ou d’éclats de voix.
Quelques regards se tournèrent vers lui mais se détournèrent très vite l’oubliant par la même occasion. Des serveuses allaient et venaient entre les tables, des danseuses gracieuses aux bras chargés de plats et plateaux. Il se faufila dans la salle et remarqua une scène vers le fond de la pièce.
Alors qu’il s’installait à une table devant la scène un bruit sourd et des éclats de voix le firent se retourner. Quelques tables plus loin, deux hommes en venaient aux mains, autour d’eux les gens s’étaient reculés. Mais avant que les choses aillent plus loin un colosse sortit d’on ne sait ou attrapa les deux hommes par le col, les souleva comme si il ne pesait rien et les porta ainsi jusqu’à la porte.
La porte se referma, les conversations reprirent comme si de rien n’était.

Il s’installa à la table vide rapidement ne serveuse s’approcha de lui.

- Vous voulez commander.

-Une pichet de bière

La fille nota la commande sur un carnet puis fit demi-tour.

-Attendez Fit Kalan.

La serveuse se retourna.

- La scène, est-elle ouverte ? demanda-t-il

- Oui elle est ouverte à quiconque veut s’essayer.

Elle regarda la lyre poser à côté de Kalan

Si vous plaisez aux publics on vous offre votre consommation sinon ils vous jetteront dehors dit-elle en regardant les autres tables.

Sans rien ajouter de plus, elle reparti vers le comptoir.
Bien, se dit Kalan. Buvons et allons jouer.

 
Dato entra dans la taverne, l'air perdu. La musique était belle et agréable. Il décida donc de s'assoir, commanda une bière et écouta l'air sombre et le regard dans le vide.

 
Kalan regarda le fond de sa chope un instant puis la posa en souriant. Il était temps de jouer et cela lui faisait grand plaisir.

Il prit le sac sous la table puis se dirigea vers la scène, avant de gravir les marches, il attrapa un tabouret. Il fit alors le tour de la scène comptant ses pas sans se soucier de ce qui se passer dans la salle. Il finit par arriver au milieu de la scène, y posa le tabouret et sa lyre puis refit un nouveau tour. A un endroit, il posa le sac et en sorti une boite. Il regagna le tabouret glissa le sac dessous puis lyre en main, s’installa sur le tabouret.

Il embrassa la salle du regard très peu des clients avaient remarqués sa présence. La serveuse se tenait près du comptoir, tout en le regardant elle discutait avec probablement le tavernier au vue du large tablier qu’il portait. Celui l’observait avec intention, Kalan se détourna d’eux et regarda sa lyre.

Des rires et des larmes, murmura la voix de sa mère depuis l’autre monde.

Des rires et des larmes murmura-t-il à son tour en souriant.

Il ferma les yeux et écouta la salle, cherchant le rythme de ce brouhaha. Pendant une minute, il resta à écouter puis ses doigts bondirent sur les cordes. Des notes commencèrent à s’élever si faible que nul ne pouvait entendre mais peu à peu elles prirent de la force. La mélodie gagna en ampleur et finit par dépasser le bruit de la salle. Il n’eut pas besoin d’ouvrir les yeux pour savoir que les clients s’étaient tournés vers lui, que les conversations s’étaient tus. Il avait leurs attentions.
Attire leurs attentions disait son père puis captive les.
Il pinça légèrement les cordes modifiant la mélodie, il était temps de les captiver.
Les cordes vibrèrent et une mélodie connue de tous s’éleva, ancienne et douce. Les notes virevoltaient entre les tables, touchant les cœurs et les âmes. Quand elle se termina le silence n’eut guère le temps de s’installer une nouvelle mélodie se fit entendre.

Plusieurs mélodies s’enchainèrent dans un ordre que Kalan connaissait parfaitement. Lui et ses parents l’avaient joué tellement de fois al a plus grande joie des taverniers ou des nobles les ayant engagés.
Il joua une nouvelle mélodie.

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Mais quand les dernières notes arrivèrent, il se leva les yeux fermés. Fit quelques pas en avant et s’arrêta au bord de la scène. Sur la dernière note, il ouvrit les yeux et scruta la salle avec attention.
Personne ne bougea, tous semblaient figés. Quelques pas le ramenèrent au tabouret, il posa sa lyre et glissa la main dans son dos pour en sortir une petite flute.

Il regarda la salle un grand sourire sur les lèvres fit une grande révérence puis lança une trille joyeuse. Le silence retomba, il regarda la salle puis relance la trille. A nouveau le silence, regard sur la salle en souriant.
Puis porte la flute à la bouche et donne vie à une musique joyeuse. Il se met alors à taper du pied en rythme. Il s’élance alors, des petits bonds des pas de danse, il virevolte sur lui-même accompagnant de cette danse sa joyeuse la mélodie.
Du coin de l’œil, il observe la salle, cherchant quelque chose de précis. Il repère très vite ce qu’il cherche. Sa danse l’amène près des marches, d’un bond il les survole et se retrouve dans la salle dansant et jouant autour des tables. Tout en se déplaçant, il stimule le public pour qu’il tape des mains en rythme.
Il finit par s’arrêter devant ce qu’il avait repéré, une serveuse.
La mélodie est liée à une chanson connue. Du coin de l’œil, il avait vu la serveuse chanter. Il n’y avait qu’à espérer qu’elle chante juste.

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Kalan se met alors à chanter en tapant des mains et accompagné par celles du public. Puis il fait signe à la serveuse de chanter elle hésite et se lance la voix n’est pas parfaite mais elle juste. D’une main, il attrape la serveuse et l’aide à monter sur une longue table, d’un bond il l’a rejoint. Leurs deux voix s’élèvent, Kalan tape des pieds, le public des mains. Du coin de l’œil, il voit des sourires, des yeux brillants, il repère le tavernier tapant des mains, un large sourire sur les lèvres.
La mélodie se termine, kalan attrape la main de la serveuse y dépose un baiser puis la ramène vers le bord ou un client l’aide à redescendre.
Il regarde le public, les respirations sont rapides, les joues sont rougies, les yeux sont brillants. Il attend que le silence retombe puis la flute reprend une nouvelle mélodie plus douce plus calme.

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Tranquillement, tout en jouant il regagne la scène trouvant dans cette intermède un repos pour la suite.
La mélodie s’éteint en moment où il atteint le tabouret. Il s’y installe regarde le public puis une nouvelle mélodie s’éveille.

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Quand les dernières notes s’effacent, il est à nouveau sur la scène près de la boite. Il sent les regards sur lui, il se penche ouvre la boite pose la flûte dans le couvercle et sort un violon.
Sans attendre, il se met à jouer. Les mélodies s’enchaînent, elles passent de mystérieuse a douce plus puis elles deviennent plus prenante, plus triste.

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Plusieurs s’enchaînent toutes aussi tristes, les regards sont humides. Du coin de l’œil, il voit les amoureux se blottirent avec plus de forces, d’autres ont les yeux fermés emporté par les mélodies dans leur souvenirs.

Après la pluie le soleil lui, murmure Kalan alors que la dernière note s’élève.
Et là la nouvelle mélodie explose de joie. Les gens se regardent, se sourient, les amoureux s’embrassent en quelques notes les sourires sont revenus.
Les dernières notes s’élève. Puis la dernière mélodie aparait.

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Kalan joue avec toute son énergie restante, virevolte autour de la scène, il fait signe au public de se lever de taper des pieds et des mains. Il repère des couples qui se mettent à danser. Il saute de la scène à nouveau, joue autour des danseurs, virevolte, se retrouve à nouveau sur une table ou il tape des pieds de bon cœur. Plusieurs clients le rejoigne ensemble il tape fort la table vibre et des rires retentissent.
Kalan bondit et se dirige en virevoltant vers la scène, il s’arrête en son milieu. La dernière note s’élève.

Le silence se fait puis se brise sous les applaudissements. Kalan s’incline plusieurs fois puis avec un large sourire et le souffle récupère son matériel et descend de la scène.
Il regagne sa table avec difficulté les clients viennent lui serrer la main le féliciter lui faire une tape dans le dos.

A sa table, il retrouve la serveuse qu’il l’avait servi elle porte un plateau sur lequel se trouve une assiette de ragout et un pichet de cidre. Elle pose le tout sur la table


- De la part du patron, vous pouvez revenir jouer quand vous le voulez. Je vous rapporte un autre pichet beaucoup de clients veulent vous offrir à boire

Kalan s’installa et dévora son assiette.

 
Pendant tout ce temps, Dato était resté assis, passif alors que la salle s'émouvait autour de lui. Bien qu'il n'en avait rien laissé paraître, la musique l'avait transporté lui aussi. Il avait même essuyé discrètement une larme pendant que les gens autour de lui pleuraient et se mouchaient et avait esquissé un sourire pendant qu'ils tapaient des mains, criaient et dansaient. Mais les manifestations de sentiments en publique, ce n'était pas trop son genre.

Quand il s'aperçu que le musicien avait fini son numéro et allait s'assoir, il interpella une serveuse.

- Il vient souvent ici? dit-il en faisant un signe de tête en direction de l'artiste.
- Non, c'est la première fois que je le vois ici. Il joue bien n'est-ce pas?

Il répondit par un hochement de tête.

- Une autre bière s'il-vous-plaît.
- Tout de suite monsieur.

Une fois sa deuxième bière arrivée, il la prit en main avec sa première, à moitié entamée, dans l'autre et se fraya un chemin vers la table du musicien. Une fois arrivé, il déposa la choppe pleine devant l'autre homme.

- Puis-je m'assoir?

Et, sans attendre de réponse, il s'installa sur la chaise d'en face.

- C'était très beau, où avez-vous appris à jouer comme ça?

 
Kalan hochait la tête plus par politesse que par un intérêt particulier de la conversation. Le couple s’était arrêté au côté de sa table pour le complimenter. L’homme lui parlé des nombreux musiciens qui avaient joués sur cette scène mais qu’aucun n’avaient fait un aussi beau spectacle que celui qui venait d’être fait.
Finalement, le couple s’éloigna. Quand il se retourna, une ombre se pencha vers sa table. D’abord, il crut à une serveuse cela à cause de la chope qui se posa devant lui. Mais ce n’était pas une serveuse, l’individu, l’homme s’installa sur la chaise face à lui. Les yeux gris-bleu de Kalan scrutèrent l’individu tandis que son esprit se tourner vers la mélodie de l’homme. Elle était triste et sombre, une mélodie qu’il connaissait bien qui avait était sienne. Il chassa son passé et regarda l’homme. Celui-ci lui demanda ou il avait appris à jouer.
Kalan attrapa la chope.

- De ci de là, la famille. En tout cas, ça aide pour se faire payer un verre ou un repas

Il leva la chope, inclina la tête vers l’homme en signe de remerciement puis bu une gorgée.


- Vous aimez la musique?