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Nouvelles orientations de recherche
pour étudiante de retour d'excursion |
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante
Kil'sin
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Le Julung 19 Manhur 816 à 16h50 |
Après une grande expédition qui l'a vue rentrer au Kil loqueteuse et crasseuse comme un Krynänn (et comme tous ses compagnons de voyage), Rhôz a passé quelques jours à se prélasser chez elle... Enfin, elle pouvait de nouveau dormir dans un lit – c'était autre chose que quelques couvertures empilées. Enfin, elle pouvait se laver avec une eau propre tout droit amenée au Kil'sin par les grandes conduites inter-sharss depuis la Faille de Kil'dé – c'était autre chose qu'une toilette de chat avec de l'eau sommairement purifiée à la mûghanne. Et enfin, elle pouvait se régaler des vrais repas, à la table de la Rieuse Escarbille, préparés avec amour par son oncle et sa tante (et les autres comitaires des cuisines) – c'était autre chose que le chiche assortiment de chasse et de cueillette qui avait fini par être leur ordinaire une fois leurs provisions de voyage épuisées
Malgré une expérience et un amour grandissants de l'Extérieur, toutes ces choses de la vie urbaine et civilisée étaient délicieusement délassantes après des jours – des semaines même – de pénible marche dans un environnement qui, si habitué qu'on y devienne, demeure hostile aux Krolannes.
L'Étudiante est peu encline, toutefois, à paresser trop longtemps, et bien vite lui est revenu le besoin de sérieusement se remettre à ses travaux d'apprentie chercheuse. Ses pérégrinations au Dehors lui ont appris bien des choses, et elle a des carnets et des notes à remettre au propre. Et puis des personnes à revoir, des comptes à rendre, encore des renseignements à prendre, et des pistes à creuser pour la suite... |
Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.) |
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Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante
Kil'sin
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Le Vayang 20 Manhur 816 à 19h49 |
Pour sa reprise de contact avec le kil (hors la Rieuse Escarbille), Rhôz doit sa première visite au professeur Müschrën, son principal référent au sous-comité de Philologie comparée de l'Institut comitaire des grandes études, qui est aussi pour elle une sorte de mentor universitaire. C'est que le très inopiné départ en excursion de l'Étudiante a interrompu ses recherches de mémoire d'enseignorat. C'était certes une opportunité unique qui s'offrait et qu'elle ne pouvait laisser passer. Cela se défendait plutôt bien d'un point de vue académique et le professeur n'avait pas fait de problème. Mais il lui faut tout de même, maintenant qu'elle est rentrée, aller rendre quelques comptes pour ne pas se mettre en délicatesse avec le sous-comité d'Administration générale de l'Institut.
Le vieux Krolanne à la blanche chevelure la reçoit dans un bureau aussi mal rangé qu'à l'habitude, au milieu de piles de dossiers divers et autres livres baladeurs à ramener d'urgence à la bibliothèque de l'Institut. Le professeur ne cache pas son contentement de voir Rhôz, ni sa curiosité concernant ses pérégrinations.
Prof : Alors, ma petite Rhôz, comment s'est passé cette expédition à l'Extérieur ?
Rhôz : Plutôt bien, professeur. C'est un environnement particulier avec lequel il faut se familiariser, mais nous avions un bon guide. J'ai pu faire nombre d'observations intéressantes.
Prof. : De quel ordre ?
Rhôz : Géologique, botanique, faunistique... Très variées. On a même pu entrer en contact avec un groupe de Krynänns pas trop sauvages.
Prof : Bien, bien ! Je vois que tu marches dans les pas de notre regrettée Na'anä-Karhenä...
Müschren laisse malgré lui échapper un soupir. Cette évocation ne manque pas de toucher Rhôz au cœur également. La suite de la conversation oscille entre l'évocation nostalgique de feue sa mère, que le professeur a bien connu (ils furent sans doute très intimes), et diverses questions sur ce que l'Étudiante a vu et noté durant son voyage. Assez vite ils conviennent que bien des pistes d'étude se profilent à travers ses observations qui permettraient de parfaire (ou au moins dépoussiérer) la connaissance historique et scientifique de l'Extérieur, et qu'il vaudrait la peine de persévérer dans cette direction si elle entreprend d'autres expéditions au Dehors (ce qu'elle souhaite assurément).
Il faudra tout de même qu'elle se hâte d'achever auparavant son mémoire sur l'architecture urbaine comparée des sharss, afin de régulariser sa position de chercheuse institutaire et terminer proprement ses recherche sur ce sujet urbanisitique. Se rendre en Kil'dé pour y effectuer le dernier volet de son étude (après le Sin et le Dara) ne sera pas une trop grosse contrainte, néanmoins, puisqu'elle devait de toute façon s'y rendre prochainement pour honorer d'autres engagements.
C'est en fin de matinée que l'Érudite quitte l'Institut. Après un petit casse-croûte et un ka'afë, sa visite suivante se fera du côté de bouquinistes – chez une amie Éveillée, cette fois-ci. C'est qu'elle prévoit d'inaugurer un autre domaine de recherche. Rien qu'il soit vraiment nécessaire de cacher aux Krolannes non éveillés mais quelque chose, cependant, qu'il lui semble préférable de garder hors du champ de ses recherches officielles.
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Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.) |
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Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante
Kil'sin
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Le Sukra 21 Manhur 816 à 17h15 |
Tout en marchant dans les ruelles animées du quartier des Puces, Rhôz se remémore certains moments de son voyage au Dehors. Notamment cette fois où un escargot géant avait réussi à la surprendre durant l'une de ses échappées solitaires – à moins que ce ne fût-elle qui l'ait surpris : en tout cas, ne l'ayant pas vu, elle lui avait quasiment marché dessus. La réaction du gastéropode avait été immédiate et sans appel : la projection d'un dard venimeux dont elle avait senti la cuisante piqûre. Ce n'était pas seulement un poison urticant, comme celui de beaucoup d'insectes, mais aussi une substances active paralysante. Elle lui avait d'abord presque immédiatement coupé les jambes, avant de lui ankyloser progressivement (et rapidement) les autres membres. Elle avait vite senti sa respiration s'alourdir à son tour tandis que le cagouille lui tournait autour, bientôt rejoint par un nombre croissant de ses congénères. Transpirante et paralytique, elle voyait son esprit s'obscurcir peu à peu et pressentait sa fin, dévorée par une meute d'escargots au fond d'une antique carrière abandonnée.
C'est juste à temps qu'il lui était revenu en tête une chose apprise par un cubicule peu avant son départ du Kil'sin, et qui allait lui sauver la vie. Il s'agissait d'un sortilège complexe permettant de guérir les rhumes, les intoxications et autres gueules de bois. Cela marcherait sans doute aussi pour du venin. Rassemblant sa dernière énergie et tout son fluide magique, elle avait prononcé la formule runique et n'avait pas tardé à sentir son organisme s'échauffer, telle une marmite autoclave métabolique, détruisant à vitesse accélérée toute trace de toxine dans son organisme. Le peu de forces lui restant avait servi à déguerpir au plus vite hors de portée des sales bestioles baveuses et rampantes, qui se contentaient encore seulement de lui tourner autour. Tout cela l'avait lessivée comme jamais, mais elle s'était tirée d'un bien mauvais pas. Elle ne s'était pas vantée de cette mésaventure auprès de ses compagnons de voyage.
Cela lui avait bien rappelé que les poisons font partie des dangers courants de l'Extérieur : eau noire impropre à la consommation, venins d'animaux, végétaux toxiques, poisons artisanaux des Krynänns... Une bonne réserve de contrepoisons doit être de la panoplie de tout voyageur soucieux de revenir un jour dans son kil. Elle s'en était procuré auprès de Freya avant de partir, mais il lui paraît important de savoir à l'avenir en préparer elle-même, ainsi que connaître les plantes et ingrédients à partir desquels en fabriquer. Ce ne serait sans doute pas une mauvaise chose non plus de savoir confectionner des poisons – ne serait-ce que pour faire un sujet de conversation possible avec les habitants des régions sauvages de l'Extérieur, si d'aventure de nouvelles occasions de discuter se présentaient. S'il est sans doute un peu culotté de demander à une artisane de révéler ses secrets professionnels, Rhôz se dit qu'il faut cependant se serrer les coudes entre Lanyshtas et qu'elle convaincra bien la tenancière du Rat Liseur de lui enseigner les secrets des plantes et décoctions. Seulement, en arrivant à la boutique, elle trouve porte et volets clos.
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Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.) |
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Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante
Kil'sin
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Le Dhiwara 22 Manhur 816 à 18h26 |
Rhôz cogne à la porte de la librairie-tisanerie et attend un peu. Elle appelle Freya mais n'obtient aucune réponse. Après d'autres essais infructueux, elle se tourne vers la voie télépathique.
Pensée :Freya ? Je suis devant le Rat Liseur et c'est fermé. Vous n'êtes pas là ?
Toujours aucune réponse. L'Étudiante est un peu étonnée que la candide Lanyshta à l'opalescente chevelure soit absente et apparemment pour un longue durée : pour autant qu'elle sache Freya quitte peu sa boutique et, les rares fois où l'Étudiante a pu la voir sortie, les lieux n'étaient pas claquemurés de la sorte. Cela suggère un départ durable et éveille de mauvais pressentiments. Il y a quelque chose qui cloche.
Pensée :Freya ? Tout va bien ?
Aucune réponse ne vient cette fois non plus. Rhôz réessaiera plus tard, mais c'est tout de même inquiétant. Si Freya était, par exemple, partie sur la piste de son oncle disparu, voire de ses parents, quoique sans prévenir personne, pourquoi ne pas répondre maintenant à ses appels télépathiques ? Les tentative de localisation psychique ne donnent pas grand chose non plus. Tout cela n'est pas sans rappeler la disparition de Lohan Chesmyr, son assistant regretté, évaporé un jour quelque part entre Kil'dara et Kil'sin.
Il faudra qu'elle retente d'entrer en contact avec la libraire-alchimiste, c'est sûr et certain, mais pour le moment inutile d'insister. Puisque le Rat Liseur est fermé et ne se trouve pas loin de l'Échelle des Bouquinistes, Rhôz va aller y chercher un peu de littérature sur le sujet qui l'intéresse. Il est de toute façon trop tard pour entamer ce jour même des recherches à la bibliothèque de l'Institut. Elle abordera peut-être plus tard la question avec Naoko – cette dernière doit s'y connaître en tisanes au moins aussi bien que Freya. Mais pour l'heure, l'Étudiante va écumer les bouquineries. Ce sera toujours un début. |
Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.) |
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Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante
Kil'sin
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Le Luang 23 Manhur 816 à 18h32 |
De retour dans sa mansarde, à la Rieuse Escarbille, après une bonne séance de fouille dans les échoppes de l'Échelle, Rhôz feuillette ses acquisitions du jour :
Us et Coutumes des Krynänns des Faubourgs, des Marches et des Portes. Dommage qu'elle ne soit pas tombée dessus avant l'excursion vers les Portes, car cet ouvrage contient de nombreuses d'informations sur les Krynänns et leur culture (plus diversifiée que l'on pourrait croire). Mais le plus intéressant est son chapitre consacré aux plantes dont se servent les habitants du Dehors pour soigner ou estourbir : une bonne présentation ethno-pharmacologique (au moins pour une débutante).
Les Épices d'Apothicaire : Traité des Plantes et Ingrédients Fastes, Néfastes et Mixtes. Un ouvrage sur l'identification des matières végétales, animales et minérales, et sur les préparations qu'on peut en faire. Il est plus généraliste que le précédent d'un point de vue pharmacologique, mais aussi plus étendu et plus détaillé.
Les Ustensiles du Pharmacien Moderne : Catalogue et Glossaire Pratique. Un petite encyclopédie très spécialisée qui lui donnera une meilleure idée des différentes possibilités envisageables en matière d'appareillage alchimique.
Le dernier titre lui rappelle qu'il va non seulement lui falloir s'approvisionner en ingrédients divers et variés mais aussi s'équiper de tout un attirail de bocaux et tubulures qui risque d'être nettement plus volumineux et délicat à manipuler que ses outils de reliure et de presse. Cela ne tiendra sûrement pas dans sa petite mansarde déjà bien encombrée. Et elle imagine mal y jouer avec du feu et des préparations liquides ou gazeuses de toutes sortes. Il y a là une sérieuse question pratique à examiner.
Quand elle descend manger une morceau au réfectoire de l'auberge, une demi-heure plus tard, elle encore plongée dans ses réflexion. C'est arrivée à la fin de sa collation qu'elle se rappelle d'un grenier dont dispose le comité de la Rieuse Escarbille, dans un immeuble voisin, qui n'est plus utilisé depuis des années, et pour ainsi dire à l'abandon. En négociant bien, elle devrait pouvoir s'y installer sous un prétexte ou un autre, pour un loyer modique, et espérer ne pas y être trop dérangée. Obtenir cela ne devrait pas poser trop de difficulté. Elle va en toucher mot à ses oncles et tante.
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Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.) |
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