vide fam
 
 
Bienvenue dans le forum de Kil'sin » Les Douces Chaumières » Grenier rieur et drôle de voisinage

Page : 1

Grenier rieur et drôle de voisinage
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Dhiwara 29 Manhur 816 à 16h19
 
En fin de compte, Rhôz a pu disposer du grenier avec une plus grande facilité que ce qu'elle imaginait. Tout le monde l'aime bien dans le comité d'auberge – il faut dire qu'elle est un peu l'enfant de la maison – et il lui a presque fallu batailler pour tout de même payer un loyer symbolique pour son occupation. Le local est pour le moment pratiquement vide, après avoir été débarrassé des quelques affaires qui l'encombraient, et de rideaux de toiles d'araignée. Il reste maintenant à l'aménager, ce à quoi l'Étudiante compte bien s'atteler dès les prochains jours. Pour l'heure, elle n'a installé qu'une table, deux chaises et une petite commode bancale, calée avec un vieux bout de cahier pliée en deux. Il y a déjà quelques livres aussi, un vieux percolateur fatigué qui ne servait plus au bar de la Rieuse Escarbille, et quelques provisions – car tout atelier digne de ce nom nécessite de quoi faire une pause ka'afë ou une collation.




Le Grenier – c'est ainsi qu'elle l'appellera – a peut-être par la passé servi de logement, ou en tout cas de lieu de vie, car on trouve en son milieu un petit foyer de cheminée vitré, et un robinet d'eau fonctionnel dans un coin, au-dessus d'un bassin d'évier rudimentaire posé au sol... L'approvisionnement en eau, voilà une chose à laquelle elle n'avait pas pensé sur le moment. Il est heureux pourtant que le local dispose de cet appareillage : cela aurait compliqué ses futurs travaux alchimiques de devoir faire monter des réserves d'eau en barrique ou en bonbonne. En dépit de son étourderie, tout se présente pour le mieux pour la future apprentie herboriste. Pour l'heure, elle profite du matériel fraîchement installé pour se faire un petit ka'afë léger – juste ce qu'il faut pour commencer la soirée en douceur.

Sans être directement attenant à la Rieuse Escarbille, le nouvel atelier n'est pas situé très loin. Il y est relié par un passage en balconnage parcourant l'arrière de quelques bâtiments – une architecture courante en Kil'sin. La porte d'entrée du Grenier donne sur ce passage semi-public mais, à l'autre bout du local, sur l'un des côté, une autre porte ouvre sur un petit balcon privé surplombant une arrière-cour. De là, comme le Grenier se trouve dans les derniers étages, l'Érudite peut contempler les toits du voisinage et le ciel qui peu à peu s'illumine d'étoiles, tout en sirotant son ka'afë allongé. Soudain, un cri vient troubler la tranquillité de l'instant :

- Aaaah ! Par pitiééé ! Je dirais rien, je le jure !



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Dhiwara 29 Manhur 816 à 19h56
 
Les cris ont dû venir d'un bâtiment voisin, mais Rhôz ne voit pas lequel. Elle reste aux aguets jusqu'à ce qu'un nouveau hurlement se fasse entendre.

- Aaarh ! Aaargh...

Cette fois-ci, elle repère l'origine de la clameur : à une volée de tuiles de son balcon, une loggia située approximativement un étage plus bas. Derrière une élégante balustrade fleurie, une porte-fenêtre donne sur ce que l'on devine être un appartement aisé. Là se déroule un drame, selon toute apparence.

Bien que Rhôz se mêle généralement peu des affaires d'autrui, elle n'hésite pas un instant car des vies sont sûrement en jeu. Elle enjambe le parapet de son propre balcon, fait deux mètres en équilibre sur une gouttière, parcourt aussi vite qu'elle le peut le toit d'ardoises en pente douce séparant le grenier de l'habitation voisine, et se glisse prestement sur la véranda suspendue, dont la végétation la dissimule aussi bien des regards de l'extérieur que du dedans de l'appartement. Elle avance précautionneusement jusqu'aux volets de la porte entrouverte et écoute. Plusieurs personnes sont en discussion.


- Maintenant il faut établir un plan pour l'attaque... Je propose que Z'gorgh et moi on s'infiltre par derrière, pendant que Dhydee et Krüüt vont frapper à la porte pour faire diversion.

- Ouais !

- On va les massacrer !

- Hé hé hé !

Tout cela sonne comme une affaire plus grosse que ce que L'Étudiante aurait imaginé – en lieu et place d'un voisin en détresse, on dirait qu'elle est tombée sur toute une bande de malfrats préparant un mauvais coup après un autre... La soirée s'annonce peut-être moins paisible que prévu.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Luang 30 Manhur 816 à 17h05
 
Jetant un coup d'œil rapide et furtif à l'intérieur de l'appartement, Rhôz aperçoit une poignée de Krolannes dans une pièce à la lumière tamisée de bougies multicolores, séparée de la loggia par la pénombre d'un petit salon. Ils parlent assez fort pour qu'elle les entende depuis le balcon sans avoir à tendre l'oreille.

Toujours cachée derrière son volet, elle change de position et se relève pour avoir un meilleur angle de vue sur la mystérieuse assemblée : cinq individus masculins, plutôt jeunes et bien mis, apparemment attablés pour discuter et compulser des notes. Pas vraiment une allure de truands des bas-fonds – on dirait plutôt des jeunes gens de bonne famille ourdissant un complot – assez sûrs d'eux-mêmes pour ne pas se soucier de discrétion sonore. Que leurs motivations soient de satisfaire des intérêts criminels ou de tromper l'ennui d'une vie déjà trop confortable, la découverte n'a rien de plaisant s'ils en sont à commettre des meurtres.


- Alors, c'est décidé ? C'est bon pour ce plan ?

Celui qui vient de parler doit faire office d'ordonnateur ou de compteur de voix. Son allure comme son ton le distinguent des quatre autres : il se tient debout tandis qu'ils restent assis, s'exprime à la façon d'un maître de cérémonie, et garde une partie de ses notes cachées derrière un petit panneau de bois à une extrémité de la table. Il semble vouloir s'assurer d'un consensus, de l'assentiment de toute tablée. L'un des acolytes répond :

- Euh, non, attendez... Je crois que de devrais aussi passer par derrière et utiliser mes pouvoirs pour les paralyser.

Avec une sueur froide, l'Étudiante se pince pour se convaincre qu'elle n'a pas rêvé et bien entendu ce qu'elle a entendu : il vient de parler de « pouvoirs paralysants »... Des pouvoirs comme Éveillés et leur ennemis ? Se peut-il qu'au lieu d'avoir débusqué de simples voyous non-éveillés elle soit tombée sur un nid de conspirateurs surnaturels ? Des alliés inespérés, dans ce cas, ou bien une menace de plus pour la Cité et les Lanyshtas ?


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Matal 31 Manhur 816 à 13h09
 
Les questions s'agitent sous le crâne de Rhôz. Elle hésite un instant à alerter les Entrelacs, puis elle se ravise – il vaudrait tout de même mieux qu'elle en sache un peu plus en premier lieu. Pendant ce temps les cinq compères poursuivent leur conciliabule jusqu'à ce que le « maître » prenne un ton encore plus solennel pour s'adresser à ses acolytes :

- Et maintenant, sortez vos dés !

De sa position en retrait, tout en se demandant s'il y a un quelconque rapport entre tout ceci et le dé de Lohan, l'Étudiante suit le cérémonial auquel se livrent les attablés : des jets de dés et des annonces de chiffres se succèdent, des résultats ensuite comparés à un ensemble de tables apparemment très élaboré. Sans nul doute un acte préparatoire à la future expédition des assassins sectateurs, mais dont le sens exact échappe à l'observatrice cachée – peut-être une sorte de rituel divinatoire ou propitiatoire. Un cri interrompt soudain (une fois de plus) les conjectures de Rhôz : elle la reconnaît, sans erreur possible c'est la même voix que celle des appels précédents, une voix qui n'est autre que celle du maître, modulée de quelques inflexions nasillardes :

- Au secours ! À l'assassin ! Au voleur !

L'urgence de la situation empêche l'Érudite d'analyser plus posément la situation – sur-le-champ il lui faut se sauver du balcon, car même si elle ne fait qu'espionner (chose guère répréhensible à ses yeux), il vaudrait mieux éviter qu'un voisin l'aperçoive là quand on crie au meurtre.
Et puisque remonter sur les toits serait se rendre encore plus repérable, la seule issue restante est l'intérieur de l'appartement. Fort heureusement, les conspirateurs sont trop absorbés par leur activité pour la voir se faufiler dans la pénombre du petit salon jouxtant
leur salle de réunion. Rhôz se trouve vite une nouvelle cachette, derrière un petit canapé.


- J'envoie une banderille de guerre sur le majordome !

- Je lui lance un sort de crampe fatale !

- Moi je le contourne et je fonce vers la pièce principale !


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Merakih 1 Jayar 816 à 14h07
 
- Bon, tu me fais un jet d'attaque, et toi de magicomancie. Et toi...

Bon sang de bonsoir ! Rhôz comprend tout à coup sa méprise... Comment a-t-elle pu ne pas y penser ? Ce n'est rien d'autre que l'un de
ces « jeux d'affabulation romanesque » pour lesquels certains étudiants se passionnent. En fait de conspirateurs n'est qu'un groupe d'« affabulistes » en pleine partie de l'un de ces jeux aux titres aussi charmants et évocateurs que Catacombes & Coquatrices ou Le Requiem des Goules... L'Étudiante a toujours eu du mal à voir l'intérêt de vivre des aventures imaginaires en intérieur plutôt que de sortir dans les bas-fonds ou hors-murailles pour les vivre vraiment, bref, ce n'est pas vraiment sa tasse de thé, mais elle a déjà observé quelques spécimens préparer leurs parties à la cafétéria de l'Institut.


La situation ne présente pas le danger qu'elle pouvait craindre seulement un instant auparavant. Quelle idiote elle fait de s'être emportée et d'avoir imaginé le pire ! Il ne lui reste plus qu'à quitter son observatoire pour oublier cet embarrassant épisode. Mais voilà qu'au moment où elle s'apprête à reprendre discrètement le chemin du balcon, le « maître » décrète une pause, arrêtant la partie sur un suspens haletant – une obscurité magique s'abattant sur le groupe juste quand s'engage le combat. L'ennuyeux pour elle est que cela fait quitter la table aux joueurs, qui se rendent sur le balcon – au plus mauvais moment car sa voie de retraite est coupée.

- Eh oui, pour fumer la pipe, c'est à l'air libre. Si jamais il y flottait la moindre odeur à l'intérieur demain, ma mère me tuerait !

- La fumée très peu pour moi... Par contre je goûterais bien cette liqueur de poire à ton père dont tu avais parlée l'autre fois...

- Hum, ouais, moi aussi !

Coincée entre le canapé et le mur, l'Étudiante s'aplatit de plus belle dans sa cachette quand deux des joueurs viennent s'affaler sur les sièges de son abri en attendant de se faire servir du fameux cordial. La voilà prise au piège. Et la conversation commence à dévier sur les personnages que les uns et les autres voudraient jouer dans de prochaines parties. Elle sent que tout cela va traîner en longueur et qu'il va lui falloir s'armer de patience...


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)

Page : 1

Vous pouvez juste lire ce sujet...
Nombre de joueurs actifs :0(Inscrits : 191)
Infos légales Mot de passe perdu ?