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Derniers ajustements
Avant d'enfiler le tout.
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 5 Jayar 816 à 20h30
 
***
Le sens du détail,
Change aisément l’inconfort
En une douce caresse.
***


A la base le blondinet était une connaissance de Yiu... Et surtout un gros client. Pour sa part, Naoko n'avait, d'un point de vue personnel, pas grand chose a faire de l’immense majorité de cette commande. D'autres personnes au sein du CREA seraient bien plus intéressées par ce travail qu'elle-même. Mais pour ce qui était des commandes plus personnelles, il y avait un peu de travail a faire de son côté.

Le rendez-vous avait été donné pour les derniers essayages. L'armure était pour ainsi dire prête en se basant sur les mesures qui lui avaient été transmises par pensée et ses vagues souvenirs de leur unique rencontre... Souvenirs sur lesquels elle ne pouvait que partiellement compter a cause de la délicieuse liqueur qui avait coulé ce soir-là.

Bref. Restait a savoir comment il se présenterait et dans quelle mesure il entendait mettre en place une rencontre strictement professionnelle.

Installée a l'un des métiers a coudre du rez-de-chaussez elle attendait qu'il passe la porte tout en préparant le tissus qu'elle entendait utiliser pour les rideaux de son nouvel attelier.


A chaque rêve son chemin.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Dhiwara 5 Jayar 816 à 21h15
 
*** Rendez-vous professionnel. Le genre de choses qui passait largement, très largement au dessus de la tête du blondinet qui, lorsqu'il toque à la porte de la boutique, n'est pas des plus "professionnels". Tout de noir vêtu, le long manteau de cuir est bien trop apprêté pour correspondre à la notion communément admise que l'on appelle travail. De même, le reste de sa tenue, si elle ne prête pas à rire, prête plutôt à vous demander si le bonhomme a dévalisé une banque. Ce qui était probable, pas dans l'heure certes, mais au moins dans le mois. Et lui se serait contenté de la partie blanchiment. Bref, toujours était-il que les fils d'argent et la soie noire était devenus son dada depuis sa prise de pouvoir au sein de la Main. Définitivement des fringues qui allaient avec son nouveau statut, oui madame.

Toquant doucement à la porte -il avait résisté à l'achat superfétatoire d'une canne, une petite merveille dissimulant sous le pommeau... Bref, peu importe, son épée lui suffisait, ça aurait fait pédant-, le voleur se passe un dernier coup de salive dans la mèche, la réajustant doucement. Ce n'est pas parce qu'on est client qu'on a besoin d'être une brute. Tenez, dans son autre main, une petite boîte au sceau du Comité de la Brioche Dorée. Une des meilleures patisseries du Sin. Ok, il allait peut-être devoir apprendre à contrôler son appétit du luxe... ***



Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 5 Jayar 816 à 23h07
 
***
Professionnalisme ?
Dans un bleu ou un costard,
Prisme désuet.
***

Bien trop loin de la porte, Naoko est bien loin d'entendre frapper. La chose reste pourtant sans intérêt : une apprentie a été assignée a l’accueil des clients. La jeune fille n'ayant que des dons discutable lorsqu'il était question d'utiliser ses mains avait été aiguillée jusqu'au creuset a cause de son... parcours professionnel. Des amis lui avaient dit qu'elle pouvait trouver travail et logement ici... Et effectivement c'était le cas. Elle n'avait pas fini de se piquer les doigts en apprenant le point de croix mais on ne lui avait pas posé de questions désagréables... Sauf si on pouvait considérer un interrogatoire serré sur ses goûts musicaux par une darienne en manque de collègues avec lesquels déverser sa haine de la société moderne en musique.

- Oui bonjour monsieur, vous êtes ici pour ?

La porte avait été ouverte et quelqu'un était arrivé. Visiblement seul. En distinguant la chevelure blonde, la tisserande se leva.

- Laisse Kéli, c'est un ami. Je m'occupe de lui... Si tu me cherche je serais sans doute dans la deuxième salle de conception. On vas avoir quelques essayages a faire.

- Bien m'dame Naomi.

- Alors ? Comment vas ?

Vêtue avec élégance comme a son habitude, Naoko ne dénotait dans l'atelier que parce que dans l’atelier on entendait distinctement le bruit d'un marteau battant le fer chaud et qu'ici le tissus était plus souvent étendu en train de sécher après la teinture que disposé en délicats rouleaux avant d'être utilisés par un couturier de haut vol. La pièce en question était de l'autre côté du patio. Une robe fuseau en satin brun à motifs végétaux finement fendue au niveau de la jambe pour libérer les mouvements et offrir une légère touche moins sage a l'ensemble. Les cheveux relevés en un chignon retenu par un peigne d'argent serti d'ambre.


A chaque rêve son chemin.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Dhiwara 5 Jayar 816 à 23h21
 
*** Un large sourire barre le visage du jeune homme lorsqu'on lui ouvre. Ca, il ne s'y attendait pas. Ou plutôt, il s'y attendait en permanence, comme tout bon coureur de jupon qui se respecte. Oeillant discrètement de bas en haut, le jeune voleur se fend d'une courbette, et d'un doux... ***


Cal : Mademoiselle.

*** Avant de prendre la mimine de l'apprentie et de la porter à ses lèvres. Oui. Plus kitsch tu meurs, mais Cal jouait, comme à son habitude, l'un de ses nombreux rôles. Etait-ce l'un de ses bons, ou l'un de ses mauvais ? Ce serait à voir. ***


Cal : Je suis ici pour voir la maîtresse Naomi. Quelques essais à faire et...

*** La voix l'interrompt de loin, il se détache de la jeune fille pour se fixer sur l'artisane. Posant dans les mains de l'apprentie le petit paquet avant qu'elle ne parte : ***


Cal : A servir avec un thé chaud. N'hésitez pas à en prendre un peu pour vous, personne ne vous le reprochera.

*** Un clin d'oeil et, nonobstant toute potentielle réaction, le voila qui s'avance. ***


Cal : Alors, ma chère, j'ai cru comprendre qu'il nous restait quelques détails à régler ?

*** Un regard vers la seconde jeune femme, et un nouveau sourire, tandis qu'il ouvre ses bras, silencieux salut. Plus silencieux que le reste de son être en tout cas. ***


Cal : Charmante, j'aimerai dire comme à ton habitude, mais nous n'en avons pas encore fait un rendez-vous régulier pour l'affirmer. Et tu m'avais caché employer de si jolies apprenties, une honte.


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 6 Jayar 816 à 18h31
 
***
Gros chat et souris,
Peuvent cohabiter sans heurs,
Sous l’œil d'un serpent.
***

Irrécupérable. C'est plus ou moins l'impression que le blondinet avait donné au premier abord... Et là en moins de dix secondes il venait de confirmer qu'il n'y avait rien a récupérer chez lui. Keli avait viré au rouge puis au blanc, hésitant entre gène et terreur...

Un sourire amusé sur les lèvres, la maîtresse des lieux la rassura :

- Ne t'en fait pas... Il tiens trop à ses couilles pour envisager de droguer quelqu'un chez moi. Tu peux manger sans crainte... Et te servir dans la réserve de thés histoire de ne rien gâcher.

A en juger le ton il n'y avait là pas la moindre once de plaisanterie dans son assertion. Et au regard inquiet de l'apprentie alternant entre la forge un peu plus loin et Naoko, il ne semblait pas improbable qu'un cas semblable se soit présenté et que l'enclume ai eu un rôle a y jouer.

Pourtant, lorsque Naoko repris la parole son ton était des plus affable :

- Garde tes flatteries pour quelqu'un à qui elle siéront mieux... Quand à Kéli... elle n'est ici que depuis quelques jours et je doute qu'elle ai envie de se lancer dans une aventure tout de suite... Bon ! Accompagne moi donc en haut qu'on puisse discuter tranquillement en s'occupant des finitions.

Tournant les talons, elle le guida a travers deux couloirs et un escalier jusqu'à un salon plutôt simple : table basse, coussins orangés et un manequin portant la raison de la présence de Cal en ces lieux.


A chaque rêve son chemin.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Luang 6 Jayar 816 à 18h42
 
*** La réaction n'était peut-être pas celle souhaitée par le voleur, mais celui-ci semblait gentiment se marrer en voyant le visage de la gamine se décomposer. Cal, le sadique magnifique. Tournant le regard vers l'artisane, il hausse cependant un sourcil. Tiens, un détail scabreux mais sans doute vécu... Droguer une patisserie à ce prix serait une honte. Bref. ***


Cal : J'y tiens plutôt, oui, et j'aimerai bien repartir avec d'ici à mon départ, je suis sûr que nous trouverons un terrain d'entente à ce sujet.

*** Mais il sourit néanmoins toujours à l'artisane. ***


Cal : Mes flatteries sont toujours personnelles, je les réserve à qui de droit. Et il ne me viendrait pas à l'esprit d'ôter une de tes apprenties à sa tâche, ce serait particulièrement grossier de ma part de ralentir ton commerce.

*** Suivant la maitresse des lieux, son regard se porte, ici et là, sur la décoration. Sobre et simple, mais de suffisamment bon goût pour ne pas faire fuir une clientèle de standing. Bref, ce qu'on s'attendrait à trouver chez une artisane produisant de la qualité pour des clients recherchant souvent plus que du... Panache. Du tape-à-l'oeil diront certains. Bref.

Arrivé dans la salle d'essayage, le voleur se stoppe. Et s'approche doucement du mannequin. Posant sa main sur le cuir, il parcourt les jointures de sa nouvelle armure du doigt. Magnifique. Une armure de cuir, c'était le travail d'un apprenti. Une armure de cuir aussi résistante qu'une armure de métal, et à peine plus lourde qu'un plastron, c'était... ***


Cal : Un travail de maître. J'ai du mal à croire que tu aies encore besoin d'effectuer des ajustements...


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 11 Jayar 816 à 11h21
 
***
Faire tomber le mur,
Un insurmontable défis
Face à qui ne croit.
***


Un léger haussement de sourcil amusé, Naoko ne relève pas la platitude qui lui est renvoyée. Plusieurs de ses amis ont déjà joué ce jeu avec elle et elle sait parfaitement a quoi s'en tenir... Leur intérêt ne dépasse pas celui du jeu. Si au moins le final les intéressait autant que le début... Mais il était inutile de se faire des illusions.

Mais un autre point méritait clarification :

- Le CREA n'est pas un comité commercial. D'où son nom. Il pourrait finir par être blessant de réduire ainsi notre entreprise a un vulgaire rassemblement mercantile. J'apprécie néanmoins la générosité de ton geste. Il serait désagréable d'être déficitaires.

Elle laissa quelques instants a Cal pour observer le travail avant de répondre a son commentaire...

- Cinq millimètres de trop ou de manque au niveau d'une articulation ou d'une sangle pourrait rendre le port de l'armure moins agréable... Ou laisser une brèche plus évidente pour la pointe d'une dague. Je suis certaine que vous avez déjà eu l'occasion de porter un pantalon un peu trop petit quand vous étiez jeune... Je préférerais également éviter d'entraver vos mouvements au combat... Même un tout petit peu. La différence entre une tête solidement fixée sur les épaules et une mort douloureuse est toujours aussi ténue.

Bon... Il serrait temps de rentrer dans les détails plus tard. Certes, elle pourrait lui demander d'essayer l'armure tout de suite pendant qu'elle s'occupait du thé... Mais elle perdrait ainsi quelques miettes d'un spectacle a priori fort agréable. Chaque chose en son temps donc.

- Une préférence quand au thé ? Ne te fatigue pas a me demander ce que j'ai. Réfléchis plutôt a ce que tu veux.



A chaque rêve son chemin.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Sukra 11 Jayar 816 à 16h29
 
*** Hochant doucement la tête, le jenue homme approuve silencieusement l'artisane. ***


Cal : Ne le prends pas mal, je suis loin de considérer les commerçants comme appartenant à une profession déshonorable. La négociation est une sacrée forme d'art. Mais je comprends parfaitement qu'on ne veuille pas mélanger torchon et serviette. Oh, c'est une expression, loin de moi l'idée de comparer une oeuvre-d'art...

*** Il montre l'armure. ***


Cal : Et du linge de maison.

*** Desserrant les liens de sa cape, il commence à l'enlever. ***


Cal : Un peu mal à la gorge aujourd'hui. Ce sera avec miel et une pointe de citron. Un peu de bourbon si tu as. Remarque, le miel et le citron ne sont pas nécessaire. Le thé non plus.

*** Il semble faire une pause. ***


Cal : Disons un bourbon, alors. Ce sera plus simple. Je peux me changer quelque part ? J'ai fait en sorte de porter ce que je mets en général sous mon armure, pour rester en "situation". A moins que ça ne se porte sur la peau mais...

*** Il regarde l'armure. ***


Cal : Ca ne m'a pas l'air assez confortable pour. Si ?


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 13 Jayar 816 à 00h30
 
***
Un mot pour changer.
Hurler à la face du monde.
Tout son irrespect.

Délicatesse méprisée,
Esprit toujours embrumé.

Bourbon.
***


Le visage de l'artisane était de marbre. La lueur qui, depuis l'arrivée de son client et invité n'avait cessé de briller dans son regard s'était éteinte. Pourtant, rien dans le ton de sa voix ou sa posture ne laissait transparaître la vague de mépris. Qui la traversait. Une pensée excédée s'envola au loin, en direction du Kil dé, auprès de quelqu'un qui saurait se montrer compréhensif.

Pensée :
Du... BOURBON ? J'offre a cet imbécile de choisir le thé de son choix... et il me demande du... BOURBON !?! Non seulement pour couper le thé... J'aurais pu comprendre avec un fumé ou un bleu bien corsé... Mais... non... Il me le demande sans thé ! Barbare... Même Yloyse m'a jamais fait un coup pareil et pourtant elle passe son temps a boire de la pisse en appelant ça de la bière.


Hum... Elle s'est peut-être montrée un peu trop... Expéditive. Reprendre les choses en mains. Sourire a ce malotru, s'incliner légèrement et se retirer pour apporter un verre et une bouteille a l'un et une tasse avec un sachet... violette, pêche et canne a sucre sur un rooibos... Quelque chose de doux pour se calmer. Et surtout sans théine. Oh. Avant de quitter la pièce, lui donner quelques instructions.

- Les clous pourraient être désagréables en portant l'armure a même la peau pendant plusieurs heures. Et pour faciliter la lessive je préfère ne pas intégrer la doublure. Le plus confortable est de conserver un léger surcot de lin. En hivers on peut rajouter quelque chose de plus épais en jouant sur les réglages mais généralement une bonne cape au dessus fait des merveilles. Bref. Je vais chercher ça... Je te laisse te changer pendant ce temps ?

Sortie de la pièce, Naoko soupira. Il fallait absolument qu'elle s'excuse auprès d'Harvin. Il n'avait rien fait pour mériter ça...

Pensée :
Désolée de t'avoir fait partager ça... Et surtout pour la vulgarité... Mais il fallait que ça sorte sinon j'allais étriper ce blondinet.

Quelques minutes plus tard elle revennait avec un plateau chargé d'une bouteille vide aux trois quarts d'un haut cru conforme aux attentes de Cal, d'une tasse fumante et d'une petite coupelle emplie d'éclats de fève de cacao torréfiés.


A chaque rêve son chemin.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Luang 13 Jayar 816 à 00h49
 
*** Bien sûr, si le blondinet avait vu le changement, et rien n'était moins sûr, il n'en faisait rien paraitre. Levant un pouce, il sourit, comme à son habitude d'imbécile heureux, ou d'éternel optimiste. Il parait que c'est une question de point de vue. Profitant du départ de l'artisane, le jeune homme pose sa cape, avant d'aller observer l'armure de plus près.

Caressant à nouveau l'armure, le voleur prend son temps. Tout son temps. Manifestement pas effrayé par les quelques minutes à sa disposition le voleur sifflote gentiment, cherchant des yeux l'endroit idéal pour poser ses affaires. Proche du mannequin, une petite table. Rien dessus. Ah ? Peut-être l'endroit idéal. Sifflotant toujours, le jeune homme commence par ôter sa chemise. Un instant de réflexion. Un sourire. Ôtant sa tunique de lin, elle rejoint la chemise sombre. Après tout, il n'allait quand même pas abîmer un vêtement de cette facture pour un essai ? Cela avait été une terrible erreur de prendre ce vêtement au lieu de quelque chose de plus... Pratique.

Entendant les pas de l'artisane, le jeune homme retourne son sourire vers elle. ***


Cal : Justement, je t'attendais ! J'ai peur de l'abimer, elle n'est pas encore parfaitement adaptée, je ne dirai pas non pour un peu d'aide pour voir comment l'enfiler.

*** Excuse valable. Putassière, auraient dit certains, mais valables. Si c'était pour péter les rivets au premier mouvement... ***



Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 13 Jayar 816 à 22h18
 
***
Calme et souriante,
Deux esprits bien dissociés.
Un poisson dans l'eau.
***


En arrivant, Naoko constata que le barbare n'avait visiblement pas été capable de trouver tout seul comment défaire une boucle de ceinture. Ce qui devait être des plus dérangeant étant donné son comportement général... Peut-être comptait-il toujours sur quelqu'un ?

Plutôt bien foutu au demeurant. Dans le noir et de dos on aurait peut-être pu le prendre pour certains des jeunes assassins sur lesquels elle avait abondement fantasmé dans sa jeunesse. Bon. Non... Elle exagérait peut-être. A condition de couper là tête il serrait presque parfait. Domage qu'aucune occasion d'admirer le reste ne se présente d'ailleurs. Mais ce serrait trop désagréable. Et cacher le cadavre ne suffirait pas.

Ne pas s'égarer. On lui parlait armure et il était hors de question de ne pas faire preuve du plus grand professionnalisme. Ce modèle était plutôt courant. Elle-même utilisait quelque chose de semblable. Bon... Évidement pour l'occasion il avait fallu coller aux goûts de nouveau riche du client en rajoutant un brin de teinture noire et de fil argenté. Naturellement, comme toujours, un regard attentif a l'une des doublures aurait permis de remarquer, finement brodé, l'écusson de la « coopérative ».

- Tu n'aurais pas du avoir peur. Cette armure est prévue pour combattre. Si tu parvient a l’abîmer en tirant sur les sangles c'est que j'ai mal fait mon taff. Bref... Tourne toi. Je m'occupe de tout.

Des gestes précis, automatiques. Naoko dévêt de mannequin. Sous l'armure un surcot de lin... Mais après tout puisqu'il n'a pas souhaité profiter du sien... Pourquoi se priver ? C'est donc a même sa peau qu'elle lui fera porter l'armure. En soi de cette manière elle pourra ajuster au mieux. Et s'amuser.

- Lève les bras a quatre-vingt-dix degrés.

Quelques autres instructions du même type suivront. Elle s’affaire sur lui comme elle le ferrait sur un mannequin. Ou presque. Jamais elle n'aurait décalé ses doigts d'un petit centimètre pour les laisser courir entre deux côtes ou sur la nuque d'une effigie de tissus et de bois ne pouvant apprécier le danger de sentir des doigts sur ses points vitaux.

En terme de retouches il n'y avait pas tant de travail. Naturellement. Pour ainsi dire aucun même. Au moins savait-il donner ses mensurations. Mais il restait les dernières coutures.

- Bon. Pour ce qu'il reste c'est comme tu veux. Si tu aime vivre dangereusement je fais les dernières coutures sur toi. Sinon...



A chaque rêve son chemin.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Matal 14 Jayar 816 à 00h14
 
*** Le "barbare" n'était pas ainsi gaulé pour rien. S'il n'était pas de ces assassins qui, apparamment, peuplaient les fantasmes de l'artisane -certains préféraient les pompiers, mais il en fallait pour tous-, sa profession l'amenait finalement à pratiquer les mêmes activités. La grimpe, le saut, la course, le déplacement silencieux et la nécessité de rester de longues, longues minutes sans bouger, le tout accroché à une fenêtre ou debout sur une corniche. Alors certes, s'il avait moins travaillé le brisage de nuque... Mais le résultat final était relativement équivalent, le geste ultime n'avait finalement qu'une importance moindre sur l'effort fourni. ***


Cal : On ne sait jamais. Si cela arrivait ici, par ma faute, je serai plus en danger de mort que si cela arrivait dans une situation tendue au dehors, n'est ce pas ?

*** Un nouveau sourire, alors qu'il laisse les mains de la jeune femme s'affairer sur son torse, et sur l'armure, la laissant adapter le vêtement à sa physionomie. Levant les bras, il laisse faire la jeune femme, manifestement impassible lorsque l'artisane parcourt les sentiers de ses muscles. ***


Cal : A l'exception de ton apprentie... Tu vis seule ici ?

*** Une question polie, qui pourrait passer pour indiscrète, mais... Qu'importe. Si ça l'était, il était prêt à en payer les conséquences. ***


Cal : Et si je me souviens bien, le meilleur endroit pour planter un stylet est entre la quatrième et la cinquième côte. Décale un peu à gauche, j'ai une petite malformation, selon le doc'.

*** Un grand sourire, révélant sa dentition d'un blanc parfait. ***


Cal : Je pense que je peux espérer de ta part une visée parfaite.

*** Pas un mot de plus, la jeune femme comprendrait ce qu'elle voulait. ***



Gentleman Cambrioleur
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Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Matal 14 Jayar 816 à 19h55
 
***
Pétale arraché
Là, était-ce un trait d'esprit ?
Rejoint ses amis.
***


Soit. Il renchéris pour se donner de la contenance. Plutôt habituel. Elle pourrait répondre et lui montrer a quel point son assertion ne fait qu'aggraver son cas mais... Inutile de remuer le couteau dans une plaie anesthésiée. Il ne se rendra probablement compte de rien. Mieux vaut lui laisser le beau rôle. Sourire et hocher très légèrement la tête en un mouvement passant généralement pour de l’approbation.

Puis était venue une question banale. Plutôt bienvenue puisqu'elle pouvait ouvrir le terrain a une conversation d'une vacuité affligeante et donc parfaitement adaptée pour passer le temps. Badiner n'était, à part en de très rares occasions, pas une activité risquée.

- Tout dépend de ce qu'on appelle « habiter » ici. Mais s'il est question d'y vivre a proprement parler... Keli comme l'intégralité des krolannes travaillant ici ne répondent pas a ce critère. Et dans la mesure ou ni Yloyse ni Yiu ne sont acctuellement au Sin, oui... on peut dire que je vis seule.

Et puisque le jeu des questions semblait lancé... Autant rebondir dans la foulée :

- De ton côté les affaires semblent prendre de l'ampleur... Pas trop solitaire ?

La question peut signifier tant et si peu... En soi s'il répond aux mots il n'y aura rien a en tirer étant donné le contexte. Mais a moins d'être demeuré il sais qu'aucune oreille indiscrète ne risque de les surprendre étant donné sa propre réponse... Peut-être répondra-t-il a la question ?

La réaction aux légères menaces fait peine a voir. Que s'imagine-t-il ? Mais rapidement l'évidence s'impose lorsque Naoko se rappelle de qui est son interlocuteur. Son prisme de compréhension est... naturel. Maintenu rugueux par les activités régulières des gangs. Sans compter le fait que s'il réalise que son artisane n'est pas inoffensive il ignore ce qu'il en est réellement.

- Oh n'ayez crainte. Je déteste le travail bâclé et les tâches de sang sont une infection. Buvez un coup après quoi vous allez devoir imiter a la perfection George pendant une bonne demis heure.

Un petit geste en direction du mannequin a qui elle venait de trouver un nom pour l'occasion. Pour sa part, Naoko respire l'odeur de son thé quelques instants avant de commencer a le siroter.



A chaque rêve son chemin.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Julung 16 Jayar 816 à 15h42
 
*** Il n'y avait rien de plus fin dans la vie que les doigts d'une femme sur sa peau. Sauf si, pour donner corps à ce vieux cliché sans doute entendu dans une quelconque taverne, les doigts en question s'armait d'une aiguille perçante et d'une connaissance manifeste concernant l'emplacement des points vitaux. Dans ce cas-là, le débat devenait un peu plus tendu, mais si on s'attarde aux détails, aussi... ***


Cal : Oui, les affaires marchent bien. La Main marche bien. C'est bon pour tout le monde. Aussi bien les lanyshtas que les krolannes du secteur.

*** Solitaire, lui ? Un sourire. ***


Cal : Et comme mon métier implique de la compagnie... Je n'en manque pas. En permanence. Et les gens changent souvent, en plus.

*** Donc, dans un langage plus transparent, oui, solitaire. Là, on sortait des adages pour mettre les pieds dans ce qui se faisait de plus réaliste : les hommes les plus entourés étaient les plus seuls, et il fallait admettre que Cal était un homme entouré depuis sa naissance. Mais il fallait croire que certains hommes cherchaient ça, car rien dans son attitude ne semblait faire transparaitre ce fait. ***


Cal : Georges ? Oh, Georges, le mannequin ! Pas mal le nom. J'avais un ami qui s'appelait Georges. Un peu poilu, très grand... Pas le genre de mec pratique à sortir. Mais d'une douceur, incroyable. Vraiment gentil avec les mômes. Pas un mot plus haut que l'autre. C'est con qu'il ait décidé de refuser une part de l'entrepôt du Souk.

*** Un sourire. Se dirigeant vers son verre, il l'avale d'une traite, grimaçant légèrement avant de reposer le verre sans un bruit. Un curieux mélange, représentatif du voleur. Ce mélange de grâce et de brutalité mêlées. Reprenant sa position, et se préparant à redevenir Georges... ***


Cal : D'ailleurs, si tu as besoin d'un endroit discret pour entreposer toute marchandise, je te ferai une ristourne. Comme j'en suis... Comme le comité en est l'unique responsable, maintenant... C'est une sacrée aubaine. Pas vrai ? Sacré Georges...

*** Il se retient de hausser les épaules. ***


Cal : Dis moi, tu penses pouvoir faire un rajout ? Je ne dirai pas non à la possibilité de planquer une arme... Une petite c'est toujours utile.


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 23 Jayar 816 à 17h25
 
***
Surprise ? Ou est tu ?
Masque se voulant charmant.
Mélasse bien connue.
***

Certaines réponses se voulaient peut-être engageantes, encourageant au badinage. En soi... Elles l'étaient. Mais elles avaient cette aptitude si rare qui permettait d'enfermer un dialogue dans sa plus pure vacuité. Certains sous-entendus apparaissaient, permettant à l'auditeur attentif de deviner un peu plus de choses que ce que les mots seuls contaient.

Mais certains dictons s'accompagnaient généralement de « souvent ». Un piège terrible que ce mot. Garder le flou était le seul moyen de rester convivial lorsqu'un « souvent » mettait son nez dans une histoire.

Et présentement la politesse faisait pour ainsi dire tout. Sourire, hocher la tête... Répondre une banalité ? Quelque chose d'un peu plus... orienté ? Pourquoi pas au fond...

- Bah... Je ne parlais pas vraiment de la compagnie au sens professionnel. Si on vas par là entre les divers comités de quartier et collègues... Mais ça manque singulièrement de Lanystha par là dedans. Difficile de parler franchement avec eux du coup.

Pour la suite... Autant répondre franchement non ? La petite anecdote avait quelque chose de triste. Mais elle se voulait probablement légère. Il était presque certain qu'il ne s'agissait pas d'une menace sérieuse. Ou alors avait-il terriblement mal interprété certaines choses et accordait-il un intérêt plus que limité a son enveloppe physique. Deux hypothèses peu probables vu l'individu.

- Je suis désolée de te décevoir mais je doute que ton apport logistique soit d'un réel intérêt pour le CREA. A moins que tu ne te mette à travailler hors des murailles... Quand a l'aspect personnel... Inutile de commenter non ?

Un geste de la main, un sourire. Elle pose sa tasse et prend une aiguille. Ses mouvements sont précis et à aucun moment elle ne semble même s'arrêter pour réfléchir à la suite. Des coutures sont consolidées, des poinçons faits pour permettre à Cal d'alterner facilement entre les différents réglages.

- Bien sur... Ça représente une petite heure de travail si tu ne veux qu'un fourreau basique. Mais on peut ajouter un mécanisme si tu veux plus de temps. Ca permet de dégainer de manière plus fluide.


A chaque rêve son chemin.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Julung 23 Jayar 816 à 18h11
 
*** Son sourire reste, encore et toujours, pas bien destabilisé par l'approche plus... Franche de la question. Encore que, était-ce bien franc ? Elle évoquait elle-même les lanyshtas. Peut-être n'était-ce qu'une manière de sonder les relations au sein de leur petite communauté de mutants ? Bah. ***


Cal : Les liens privés et professionnels rentrent souvent en étroite intrication. En tout cas, il arrive souvent d'être amené à devoir boire autour d'un verre pour apaiser des tensions, ou négocier une avancée. J'ai toujours travaillé comme ça. La vie est une scène, et que ce soit face à de futurs partenaires, des concurrents, ou des amis précieux... On finit forcément par être celui qui est le plus adapté à la situation. Par porter l'un des masques de notre répertoire. Ce n'est pas un mal en soit, mmmh ? Ces masques restent uniques. Dire l'inverse me parait être très confiant dans la nature krolanne.

*** Bougeant son bras une fois que la jeune artisane s'occupe de l'autre côté, il fait travailler les jointures, s'assurant du bon glissement et de l'impossibilité de se pincer sur un mauvais mouvement. L'armure, parfaitement adaptée à son gabarit, le laisse faire aisément. Parfait. ***


Cal : Je ne m'occupe pas personnellement des passages hors des murs, mais j'ai entendu parler mère d'une jeune contrebandière. Je lui dirai de venir te voir pour en discuter, si ça t'intéresse.

*** Regardant l'artisane, plantant ses yeux bleus dans les siens : ***


Cal : Mais en refusant que je travaille pour toi, et une fois cette armure terminée, tu vas finir par couper tous les prétextes pour venir te voir.

*** Et tournant le regard vers son poignet, sans changer de ton... Dans un souffle : ***


Cal : Un mécanisme serait parfait. Soit au niveau de la jambe pour "lâcher" la lame, soit... le poignet serait idéal pour dégainer en cas de problème. Cela te prendrait combien de temps en plus.


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
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Naoko
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Kil'sin  
Le Luang 27 Jayar 816 à 23h14
 
***
Mots se voulant doux,
Ne font fondre la distance.
Viser la bonne cible ?
***


Le petit laïus du poseur a quelque chose d'amusant... Comme un aveux d'incompétence crasse en ce qui concernait les derniers instants. Pour quelqu'un se ventant de porter des masques adaptés a la situation il avait singulièrement mal évalué celle-ci... Enfin... D'une autre manière c'était peut-être flatteur. Pour peu qu'il se montre capable de rattraper le coup cela indiquerait peut-être que la « Naomi » qu'il avait déjà eu l'occasion de croiser était plus différente d'elle-même qu'elle ne l'avait pensé.

Oh. Et de mémoire il jouait les sourds pour cause d'aptitude a la concentration déficiente. Cela devait également jouer dans le peu d'information dont il disposait à son endroit.

Bref... Puisqu'il semblait vouloir jouer... Pourquoi ne pas lui laisser une chance ? Un bon repas ne se refuse pas... Et outre l'aspect personnel il pouvait être utile de garder un pied a portée de cette... faune.

En revanche certaines choses avaient besoin d'être mises à plat :

- Laisse tomber. Je vais traduire : si vous jouez à chasser pour mettre la main sur des matériaux qu'on peine à trouver sur les marchés qu'ils soient officiels où non... Il est possible que je soit intéressée. Autrement je ne vais pas mettre un terme aux accords que j'ai avec certains associés simplement pour en nouer avec tes proches.

En espérant que cette fois elle ai été assez explicite. C'était définitivement un défaut récurent chez elle... Jouer encore et encore a un jeu que l'immense majorité des krolannes ne parvenaient à suivre que quelques instants avant de les égarer. Le résultat était parfois amusant mais souvent déprimant.

- Si tu as peur que je t'envoie paître réfléchit donc a une invitation qui saura me convaincre. Mais ne t'attend pas a me voir te mâcher le travail. Tu as un certain nombre de bourdes a rattraper après tout.


Qu'il interprète ça comme bon lui semble. Pour le coup si les indices sous-entendus ne passaient pas autant laisser le mollusque dans son crane en paix. Le sourire presque doux qu'elle lui avait adressé sur cette dernière réplique devint franchement carnassier :

- Quand au temps que je vais mettre : tout dépend de comment tu paye.

Dix minutes d'immobilité étaient passées pour Cal. Et il était hors de question de donner l'impression qu'une pause pouvait être envisagée. Après tout... Sur ce bras là il fallait encore s'occuper du poignet.


A chaque rêve son chemin.
 
Cal Keran
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Caïd

Kil'sin  
Le Matal 28 Jayar 816 à 15h37
 
*** Un vague sourire du jeune homme. Et le voila qui regarde à nouveau l'artisane. ***


Cal : Loin de moi l'idée d'espérer supplanter des distributeurs fiables. Je ne suis pas un idiot. Je trouvais juste intéressante l'idée de travailler pour celle qui fournit la moitié des lanyshtas en armures. La plupart des personnes avec qui je travaille ne voit les armes que comme un outil, je trouve ça... Limitée, comme vision.

*** Retournant un poignet, l'offrant aux mains expertes de la jeune femme... Le gauche, en l'occurence. Ambidextre, le jeune homme favorisait la main gauche, quand venait le moment de porter le premier coup. Les gars en face regardaient, dans 80% des cas, la main droite d'abord. Gagner une seconde pouvait s'avérer vital, dans certaines situations. ***


Cal : Alors partons du principe que je suis un idiot. Comme tout idiot, je suis parfaitement incapable de comprendre toutes les bourdes que j'ai pu faire. Mais contrairement à l'idiot moyen, j'aime comprendre. Donc... Pourquoi pas un dîner, puisque tu me propose si naturellement de t'inviter ? Nous en profiterons pour discuter de ces bourdes et trouver un moyen pour qu'elles ne se reproduisent pas. Que tu refuse me fendrait le coeur... Me laisser dans l'erreur, comme ça, moi, qui ne demande qu'à apprendre.

*** Un ton désespéré. Théâtral. Volontairement exagéré. Son regard s'illumine brutalement. ***


Cal : Oh, allez, tu ne regretteras pas ! Quand à ce que je peux payer... En monnaie sonnante et trébuchante, tout ce dont tu as besoin pour raccourcir les travaux. Et si tu as besoin de quoi que ce soit d'autre, on peut toujours négocier. Mais d'expérience, mieux vaut ne pas être trop gourmand avec la Main d'Argent.

*** Un sourire franchement amusé. Rembarré ou pas, lui semble s'amuser comme un petit fou. Un gamin dans un corps d'adulte, parfaitement détaché des conséquences de ses paroles, ou de ses actes. En tout cas, c'est bien l'impression qu'il donne maintenant. ***



Gentleman Cambrioleur
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Naoko
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Kil'sin  
Le Julung 30 Jayar 816 à 16h38
 
***
Coup d'épée dans l'eau.
Certaines choses ne peuvent pas
Effrayer le lac.
***


Il fallait croire que certaines personnes avaient parfois du mal a appréhender les connaissances qui se trouvaient sous leur crane.

- Tu as raison. En règle générale comparer une arme a un bon outil relève du manque de clairvoyance le plus total. Bien trop souvent les gens s'imagine que sous prétexte que ce qu'ils tiennent entre les mains est fait pour malmener son prochain il faut lui accorder une attention toute particulière... Lui donner un nom touça... Et c'est comme ça que les trois quart du temps on se retrouve a avoir des armes qui sont même pas fichues de servir d'outils.

Nan mais franchement... Supposer qu'elle apporterait plus d'importance a une arme qu'à un outil... Comment avait-il fait pour oublier son activité principale alors même qu'il était présent ici pour en profiter ? L'immense majorité des gens portaient sur les outils un regard méprisant révélant a peine l'orée de leur incompétence. Voilà tout. Bon... A la rigueur il fallait bien avouer qu'il aurait peut-être touché un peu plus juste s'il avait parlé de vêtement, de bijoux ou d'armure. Quelque chose appartenant a son domaine de compétence quoi... A titre purement personnel elle ne voyait pas dans les armes quelque chose de beaucoup plus artistique que l'usage qui pouvait en être fait. Mais même une belle mort n'égalait pas la perfection d'une mise.

Pour la suite... Son sourire était devenu plus franc... plus chaleureux... Mais étrangement il restait quelque part dans son regard l'éclat d'une aiguille soigneusement aiguisée.

- Et bien... Disons que je vais partir du principe que tu es un imbécile et te donner une chance d'apprendre de tes erreurs au lieu de simplement mimer les conseils que je pourrais te donner... Tu peux baisser ce bras. Lève l'autre... Merci. Bref... Il serrait tellement dommageable que je réfléchisse a ta place. Enfin bref : je te donnerais tout de même un conseil : fait preuve de goût.

Quand a ces histoires de paiement... Il n'avait visiblement pas eu a marchander dans ce sens là depuis longtemps. Et étant donné qu'elle n'avait pas de temps a perdre...

- Puisque tu ignore ce que vaut ton temps, disons... trois semaines. J'ai d'autres commandes urgentes sur le feu et je n'ai visiblement aucune raison de les retarder. Et compte quinze graines pour un assemblage coulissant.


A chaque rêve son chemin.
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Sukra 2 Julantir 816 à 22h19
 
*** Le voleur semble tiquer. Si la plupart des remarques de l'artisane pouvait lui passer au-dessus, ou si la plupart des critiques à son encontre l'intéressait sincèrement, elle avait lâché la phrase en trop. "Fais preuve de goût". Le manque ultime de goût. Faire preuve de goût, l'ordre donné à une personne de rentrer dans le rang défini par son interlocuteur. Quoi, parce qu'il n'avait pas descendu un thé comme elle ? Et Naoko peut sentir le voleur se raidir, et son sourire s'amenuiser. Manifestement, celui-ci n'était plus d'humeur à rire. ***


Cal : C'est dommage. Ca commençait bien. Partons du principe que j'ai du goût. Qu'il ne te convienne pas, admettons. C'est tout à fait compréhensible. Le goût de certaines demeures du De m'ont laissé froid. Mais c'est un style. Je peux te convaincre que tout chez moi n'est pas à jeter, mais je ne pourrai jamais te faire croire que nous avons le même sens du goût. Ce n'est d'ailleurs pas mon objectif, ce serait chiant, un monde avec un goût. Bref.

*** La laissant finir son travail, il opine doucement du chef. Les mots qui suivent, comme ceux qui précèdent, sont dénués de l'amusement gamin dont le voleur savait normalement faire preuve. ***


Cal : Parfait, trois semaines. Rien ne presse. J'enverrai quelqu'un le chercher, si tu n'y vois pas d'inconvénient. Ca nous fera gagner du temps.

*** Ouaipe. Marrant comme les personnes les plus tolérantes pouvaient avoir leur petite faiblesse, ce petit mot en trop qui les faisait se renfermer. Il n'avait pas fallu grand chose. Aucune gradation, rien. Juste une phrase, juste un impératif. ***



Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain

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