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Aux frontières des Esprits
Quand l'éthique disparait
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Vayang 10 Jayar 816 à 16h41
 
*** Fin d'après-midi, Estaminets.
A la taverne dit des Tonneaux-percés. ***



Source : BlakeZ


Les clients affluaient de tout part.
Des grands, des gros, des minces, des petits, des estropiés, des borgnes, des séduisants, mâles et femelles...Tout ce petit monde se mélangeait joyeusement au sein des Tonneaux-percés. Cet endroit était pour ainsi dire, une zone neutre. On venait y dégoter des contrats, échanger des rumeurs, le tout en ayant l'assurance d'en ressortir sans emmerdes...du moins sans grosses emmerdes. C'était la condition pour entrer. Le patron, un certain Monsieur Jim, ne plaisantait pas avec cette règle.
Par le passé, des petits malins avaient eut l'audace de tenter un assassin pendant une soirée. Bien qu'ils aient magistralement réussi leur coup, on les retrouva le lendemain pendus par les tripes sur le parvis de l'établissement. Autant dire que les bases avaient été posées.
Non décidément, Monsieur Jim ne rigolait pas avec le règlement.

L'avantage avec une telle rigueur dans la gestion de la taverne, c'est qu'une bonne partie des puissants du Sin venaient s'y retrouver l'esprit léger, sans avoir à subir une escorte permanente liée à leur statut. On y trouvait évidement les gros bonnets des Dessous mais également ceux qui faisaient tourner les grands comités du Kil : Répéteurs, Transporteurs, Pourvoyeurs, Amuseurs, Abreuveurs, Intarissables, entre autres.

J'avais donné rendez-vous à Cal pour six heure du soir, l'heure de pointe.
En venant un quart d'heure plus tard, je m'étais assuré de bénéficier d'une table pour deux sur la mezzanine, à l'écart des grandes tablées où se regroupaient les comités venus en nombre pour la soirée. Une bouteille de rouge et deux verres furent apportés ainsi que quelques canapés.
Malgré l'aspect rustique de l'endroit, Monsieur Jim entretenait un certain niveau de service ainsi qu'une carte bien fournie en produits de qualité. Vu sa position, ce n'était pas bien étonnant.

Mi-mains aurait bien voulu m'accompagner. Depuis le temps qu'il voulait aller aux Tonneaux percés, l'occasion était trop belle pour lui. Cependant, vu la nature des affaires traités, mieux valait-il pour moi de ne pas l'avoir dans les pattes.
En effet, le Doc' avait su relancer mon intérêt jusqu’ici bien enterré pour l'utilisation de mes capacités mentales sur les krolannes. Seulement voilà, ce genre d'expériences nécessitait un appui logistique, pour trouver des cobayes, mais aussi une sécurité lors de la dites "plongée". La plupart des krolannes étaient à exclure. Sûrement auraient-ils vu dans mes manipulations une menace directe. Il n'en aurait pas fallu plus pour me retrouver avec une vindicte au cul et tout le bordel que ça impliquait.
Bref, Cal était le candidat le plus adapté pour cette fois...à supposer qu'il accepte.

Je l'attendais dans mon costume à losanges noir-gris-blancs, coiffé d'un chapeau à huit clochettes.
Les deux verres étaient remplis à moitié. Je n'y avais pas encore touché.
Six heures pile.
Je n'aimais pas les gens en retard.



- Thème d'Elyas -
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Vayang 10 Jayar 816 à 17h07
 
*** Tout le monde connaissait cette taverne. De tous les endroits du Quartier, le dernier auquel le moindre chef de gang avisé toucherait. On ne touchait pas à Monsieur Jim. Ou alors pour lui serrer respectueusement la main, et le remercier ensuite pour son hospitalité. En bref en résumé, l'endroit où l'on pouvait croiser des membres du comité des Arracheurs de Dents -et pas un ordre de dentistes assermentés- à deux tables d'autres membres du comité des Quatre-As et espérer qu'ils ne chercheraient pas à s'ouvrir en deux avant d'être sortis de là. Autrement dit, un petit miracle, qui tenait sûrement au traitement réservé aux contrevenants.

Finalement, un lieu que Cal affectionnait... A moitié. Si l'attitude d'apparente neutralité lui convenait, l'ordre imposé de facto dans la zone n'était pas vraiment son dada. Adepte de la libre concurrence, les zones franches un peu trop rigoristes avaient tendance à lui hérisser le poil. Peu importe ! Au moins, ce lieu lui permettait de venir seul, aucune escorte n'était nécessaire. De toute façon, sa réputation était encore suffisamment peu installée pour qu'il ne soit devenu une cible à abattre au moins coin de rue dans les Dessous. Sa mère était toujours, officiellement, la boss, et peu de gens avaient fait le lien entre la progression de ce comité officieux et l'arrivée de son fiston comme second.

Parcourant des yeux l'établissement, le voleur n'a aucun mal, malgré la foule, à repérer la mezzanine indiqué par l'Arlequin. Et les clochettes étaient difficiles à louper. Habillé plus sobrement, une tenue sombre, adaptée à une sortie nocturne -comprenez noir, solide, et possédant une capuche rabattable en cas de besoin-, et dissimulant un léger plastron de cuir -on n'était jamais assez prudent, bien que la plupart des coups viennent dans le dos-, le jeune homme arrive à 6 heure pile. D'accord, 6 heure et 2 minutes ! A plus ou moins un quart d'heure. L'Arlequin n'allait quand même pas l'engueuler pour ça, si ? ***


Cal : Salut l'ami ! Ooooh, je vois que tu as pensé à moi !

*** Attrapant un canapé, il l'engloutit, profitant, tout en mâchant, pour se servir un verre, et profiter pour remplir celui de l'Artificier. Toujours avoir le ventre plein quand on mange. Seconde bouchée bientôt. ***


Cal : Alors, qu'est ce que je peux faire pour toi ? Tu as ton argent, ta planque, je dois avouer que je suis curieux sur ce dont tu pourrais avoir besoin.


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Vayang 10 Jayar 816 à 22h43
 
Le temps filait.
Je tapotais la tables du bout de mes doigts gantés.
Six heure une...six heures deux...Six heures trois...Jusqu'à six heure seize. Enfin.

Le blondinet e faufila entre les corps jusqu'à atteindre la table postée près du garde corps, sur la mezzanine. je n'étais pas très compliqué à repérer, quand bien même, un simple message télépathique lui aurait suffit. Toutefois, le voleur n'était pas bien à l'aise avec cette capacité. Le jeune homme vint s’asseoir, plein d'entrain à la vue de la bouteille et du grignotage déjà présents sur la table. D'ici peu, son attitude changerait peut-être...ou pas. A dire vrai, je n'avais aucune idée de la manière dont le garçon allait réagir à ma demande.

Il se saisit du vin comme d'une vulgaire pisse de moineaux.
Remplir un verre déjà à moitié plein. Décidément, le gosse manquait toujours autant d'éducation. Je tâchais de me contenir de lui foutre une beigne, après tout, nous étions entre être civilisés et je devais manœuvrer pour qu'il collabore dans mon projet.


Aheum. Salut Gueule d'Ange.

Comment aborder la chose?
L'idée de faire appel au voleur était venue rapidement, trop peut-être. Certes il était le mieux indiqué pour "voler". Néanmoins, cela s'appliquait-il aussi à des krolannes? D'ailleurs, le terme d'emprunt eut été plus approprié, en y réfléchissant bien.
Je le fixais, d'un air parfaitement sérieux. Il comprendrais probablement l'intérêt de mes expériences.
Un sourire éclaira alors mon visage. Je pris le verre d'une main puis le levai légèrement avant d'en avaler une gorgée.


Ouai-ouai, pas mal de choses, des petites graines qui donnerons assurément de jolies fleurs.

J'agitais les doigts, balayant de fait le sujet.

On aurait besoin de tes talents, une bonne partie de tes talents pour être plus précis.

Pause.

Il y a pas mal de temps de ça, après l'Eveil, on a essayé divers trucs un peu farfelus. Dans le tas, il y avait l'idée de parvenir à insérer une idée, un concept, un truc simple quoi, dans la tronche de quelqu'un d'autre. Sur le papier, ça ne semblait pas très compliqué sauf qu'au final...ça s'est révélé être un sacré défi.

Soupir.

...Un défi que nous n'avons pas su relever...jusqu'à présent.
Il y a peu, un autre type nous a parlé de ce genre d'expériences. De son côté, le machin aurait fonctionné, partiellement tout du moins. Forcément, ça a ravivé quelque chose chez nous.


Rire saccadé.

Le problème, c'est que ce genre d'exercices est plutôt dangereux, pour l’exécutant comme pour la cible. Du coup, on ne pouvait pas se permettre de tenter ça directement sur Mi-mains. C'est qu'un gamin après tout. Il nous fallait donc trouver d'autres cobayes, volontaires...ou non. Puis au delà de ça, il nous fallait aussi quelqu'un comme nous pour ne pas nous pommer. L'esprit d'autrui peut se relever très tortueux tu sais... C'eut été con qu'on se perde.

Mes yeux se plantèrent dans ceux du jeune homme. Intenses. Pétillants.

Tu imagines si nous étions capables d'établir un processus? C'est tout un nouveau pan de nos capacités qui serait exploré, un moyen d'explorer notre potentiel encore insoupçonné. Excitant pas vrai?

A mesure que j'exposais brides après brides mon projet, Cal pouvait sentir mes pensées filtrer à travers lui. Un mélange d'excitation et de fascination, une soif que nul vinasse ne saurait étancher.


- Thème d'Elyas -
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Sukra 11 Jayar 816 à 00h02
 
*** Commençant à réserver un sale sort aux petits fours devant lui -ooooh, du poisson séché, il adorait le poisson séché ! Manquait plus que les tomates confites et... Ooooh, les tomates confites !- ainsi qu'à son verre, le jeune homme avait au moins la politesse de ne pas interrompre, malgré ses pauses, ses rires et ses effets de style, un Arlequin manifestement bien motivé par son petit discours. Et il fallait bien admettre qu'il y avait de quoi.

Le blondin était encore un niais, selon la moyenne des Dessous. Mais il était suffisamment intelligent pour parfaitement comprendre où l'Arleuqin le menait. Et tout cela l'excitait follement. Décoinçant un bout de tomate séchée de sa gencive, discretos, de la langue, il hoche la tête. ***


Cal : En gros, de partir en randonnée dans l'esprit d'un krolanne, avec ton petit barda, d'y planter une idée, sans qu'il le réalise, et de croiser les doigts pour que cette idée germe suffisamment pour que son inconscient devienne vachement conscient. Je vois.

*** Une nouvelle gorgée. ***


Cal : Et pour ça, tu as besoin de cobayes non-consentants. D'où le fait que tu t'adresses à moi. Dans le cas contraire, une universitaire comme Rhôz serait une bien meilleure partenaire pour t'aider à développer et à comprendre ces capacités, mais connaissant la frangine et ses limites, je me doute que l'essai sur le vivant ne rentre pas trop dans son champ éthique.

*** Posant son verre sur la table, il se rabat dans sa chaise, pensif. ***


Cal : Mais arrête moi si je me trompe... L'esprit est tortueux, mais surtout unique. Donc même si tu mettais au point un processus pour aller jouer au planteur de navets dans l'esprit d'un pauvre péquin de passage, le champ serait différent d'une vic... Volontaire à l'autre. Autrement dit, il te faudrait de l'entrainement, et pouvoir étudier plus d'un esprit. Donc, en lieu d'un champ de navets, il te faudrait... Plusieurs champs de navets. Sur lesquels tester des techniques de culture.

*** Un sourire.
***

Cal : Y'a des risques tous les jours dans la vie. L'autre jour, j'ai entendu parlé d'un accident de dirigeable. Plusieurs morts, histoires tristes. Ils ont pris un risque en se levant ce matin-là, mais eux n'ont pas contribué à la science, pas vrai ? Alors risquer sa peau en tentant de découvrir et d'élargir le potentiel des Kils, c'est quand même plus sympa... C'est limite leur rendre service.


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Sukra 11 Jayar 816 à 01h44
 
Je tapotais joyeusement dans mes mains.
C'est qu'il avait vite capté ce coup ci !


Bingo Cal-le-tout-beau !
C'est exaaaaactement ce qu'on veut faire, un atelier jardinage dans la tête d'une personne. A priori, on a les outils : de quoi bêcher, ratisser, semer et arroser. Reste à savoir comment les utiliser. C'est tout un art hein, faut pas croire !
Il faut de l'amour et de la patience.


Une gorgée.
Finalement, le voleur semblait plutôt enthousiaste. Je n'avais pas prévu que les choses se passent aussi facilement.


La Rose est un peu obtuse, alors jardiner avec elle, autant s'enfoncer un râteau dans l’urètre. Avec toi, il y a plus de chances qu'on réussisse, tu sais comment on travaille, tu connais nos règles.

Autant dire que la discrétion serait de mise.
Je fermais les yeux.
La théorie c'était une chose, mais pour la pratique...


Pour parler de ton rôle, il faudrait qu'on se trouve un endroit sympa où ramener nos potagers. Un truc pas trop oppressant, avec des bougies, un peu d'encens, un genre de baisodrome mais sans la baise. Après, bien sûr, faudra trouver les dits potagers.
Un pour commencer. Un bien normal, sans trucs foireux qui lui traînent au fion. Du propre. On le met en confiance, on le câline, on le travaille un peu à coup de blanche, histoire de le rendre moins dur à travailler et paf, nous on entre dedans pour lui bêcher la gueule.
On fera ça bien hein, avec douceur et tout et tout !


Un grand sourire dévoilait ma dentition en parfait état.

Par la suite, on le lâchera, pour voir comment ça fonctionne...et surtout, si ça fonctionne !
Si c'est le cas, il ne restera plus qu'à multiplier les potagers. Comparer, noter, étudier, recommencer...Ainsi de suite, jusqu'à parvenir à un semblant de méthode.


Je me décidai à avaler un canapé.
Il ne fit pas long feu.


Car même si chaque terre est différente, plus ou moins fertile, il n'en reste pas moins qu'on retrouve certains points communs. Puis y'a pas de secrets, c'est en ratissant qu'on devient bon jardinier pas vrai? Ah-ah-ah !

Je m'imaginais déjà, insérant des petites idées rigolotes dans la tête de se parterre d’animaux.
Ce serait exquis.
De nouvelles marionnettes pour un Spectacle sans précédent. Rien que d'y penser, je jubilais déjà.



- Thème d'Elyas -
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Sukra 11 Jayar 816 à 16h38
 
*** A l'image du râteau, le blondin grince des dents, lâchant un : ***


Cal : La comparaison n'était pas nécessaire... Bordel cette image...

*** Enfournant un nouveau petit four, et prouvant si besoin était que la nourriture occupait dans son esprit un rang équivalent à celui de l'alcool, et puis... C'était bien connu, rien de tel que continuer à bouffer pour se vider l'esprit. Hochant doucement la tête, il met en place les pièces du puzzle dans sa tête. ***


Cal : Un lieu discret, ça se trouve. Pas un lieu lié à la Main, ça m'étonnerait que qui que ce soit me laisse à ma place si on apprendque je suis un lanyshta. Mais une de mes planques pourraient faire l'affaire, j'ai un petit appartement de célibataire, rien d'énorme, mais sympa.

*** Léchant son doigt, il fixe l'Arlequin. ***


Cal : Pour le reste... Je veux juste savoir s'il y a une chance que les potagers ne soient pas inutilisables après coup. Autant "risquer" un potager, oui. Autant assassiner de sang froid pour un résultat nul, ou presque... Je suis un homme d'affaires. Pas un tueur de sang-froid. Et une fois les tests terminés, que faisons-nous des potagers ? En partant du principe que tu peux leur planter un navet, tu peux aussi arracher les mauvaises herbes non ? Donc un souvenir qui n'irait pas vraiment à notre avantage, je me trompe ?


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Sukra 11 Jayar 816 à 18h59
 
Je demeurai pensif.
L'esprit des krolanne n'était pas préparé à des échanges psychiques. Fait étrange, je ne parvenais pas à me souvenir d'une quelconque sensation mentale antérieure à ma transformation. L'Eveil avait été comme disposer d'un œil supplémentaire, ouvrant vers une dimension supplémentaire. Ma conception du monde, des rapports, de mon existence..tout ceci avait été bouleversé par l'arrivée de mes capacités psychiques.
Je haussai les épaules.


Franchement, on en sait rien.

La réponse n'aurait pas plus être plus franche.
Je n'avais aucune idée des effets qu'une idée étrangère pouvait causer dans un esprit krolanne.


Toutes ces questions se poseront, effectivement. C'est pourquoi il faut procéder doucement, pas à pas.
Dans un premier temps, planter le navet, voir s'il prend puis comprendre si cela ne perturbe pas le reste du jardin. Ensuite..ouai...les mauvaises herbes. Ca semble plutôt délicat. faudrait savoir où piocher et à quelle profondeur histoire de ne pas tout arracher à côté. C'est pas comme démolir un mur de briques, on parle d'un putain de plat de spaghetti entremêlés.
Il faut donc envisager que nos jardins ne retournent pas au bercail...Ca, ou bien trouver un moyen de préserver nos identités.


Rictus coquin.

Se déguiser en somme.

Un jeu d'enfants pour moi.

Alors, t'es partant?


- Thème d'Elyas -
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Dhiwara 12 Jayar 816 à 14h42
 
*** Faisant tourner le vin dans son verre, le voleur semble réfléchir, silencieux. Il s'y attendait. Ou plutôt, il ne s'attendait à avoir une réponse telle que "non, c'est sans danger". Pas honnêtement, du moins. Du coup, il était presque é... Oui, on va revenir sur ce qu'on a dit précédemment. Il ne s'y attendait pas. Du tout. Et une seule réponse était possible : ***


Cal : Merci pour ton honnêteté.

*** Une gorgée, et il vide son verre. Franchement, quand on s'apprête à accepter de kidnapper des krolannes, de trifouiller dans leur cerveau, de potentiellement les changer en légume pour le simple plaisir de découvrir jusqu'où les capacités des lanyshtas pouvaient aller, l'honnêteté avait un petit goût de victoire morale. ***


Cal : Mais même si j'approuve le "pas-à-pas", il nous faut de suite trouver un moyen pour éviter que l'un d'eux ne parlent après coup. Les abattre de sang-froid n'est pas une option. Et les laisser courir dans le kil en disant à qui veut l'entendre qu'on l'a kidnappé pour lui foutre une sonde dans le cul, ce n'est pas non plus une option. Si s'assurer qu'ils n'en gardent aucun souvenir n'est pas une promesse que tu peux faire, simplement cacher nos identités ne sera pas assez. Plus il y aura de poules qui vont caqueter, plus il y aura une chance de nous prendre le coq sur la gueule. Donc, résumons...

*** Il râcle sa gorge. ***


Cal : Il faut trouver une personne dont l'esprit est suffisamment simple pour te faciliter la tâche, avec aucun trauma pour éviter que ce petit voyage dans l'inconscient ne te transforme aussi en légume, le tout avec un, voir des premiers potagers que les autres potagers ne croiront pas lorsqu'ils raconteront leur histoire. Ou...

*** Il semble réfléchir. ***


Cal : Ou on fait passer les kidnappings pour autre chose. Mais reste que nos "invités" sauront localiser l'appart. Donc ça me semble être une mission impossible.

*** Il sourit. ***


Cal : Evidemment que je suis partant.


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Dhiwara 12 Jayar 816 à 16h43
 
Je frappai la table du bout des doigts, satisfait de la réponse finale du jeune homme.
Grand sourire.


Bien !

Je vidais la fin de mon verre d'un trait.
Forcément, les détails de ces opérations se poseraient. Toutefois, je n'étais pas du genre à vouloir formaliser le tout avant même d'être dans le feu de l'action. Planifier oui. Mais pas au point d'aboutir à un schéma rigide ne permettant pas l'adaptation aux imprévus. C'était là l'une des choses que la vie m'avait apprise.


Tu sais Gueule d'Ange, parfois, faut savoir foutre les mains dans le cambouis avant de comprendre quels problèmes se posent réellement. C'est pas parce qu'un truc te semble être un obstacle autour de cette table qu'il le sera lorsqu'on passera à l'action.

Cependant, la question de la sécurité se posait.
Même si nous étions décemment déguisés, certains détails pourraient nous trahir. Sans compter le lieu. Dans ma jeunesse, j'avais déjà participé à quelques kidnapping. Rien de bien méchant, juste un moyen d'arrondir la fin de mois en capturant pour quelques jours un Passeur influent. Une sorte de semaine de vacances loin des Heures Vives. Nous étions des amateurs, inconscients.
A présent, il était hors de question de commettre les même erreurs.


Pour le premier, on ne devrait pas être bien emmerdés. Un fait isolé peut-être une et mille choses. Les gens ne se posent jamais trop de questions.
Par la suite, en fonction de nos résultats, il faudra effectivement trouver quelque chose, une couverture efficace.


La nature même des cibles conditionneraient le mode opératoire.

Si nous n'étions pas aussi réfractaires à ce type de pensées, nous aurions bien envisagés d'utiliser les krynnans aux abords du kil. Le genre de gus que personne n'irait chercher ou regretter. Mais les risques pour notre psyché sont grands.
Non-non-non.
Un Sinite pour les premiers essais.


Malgré le fait que la bouteille soit encore à moitié pleine, je me levai.

On se retrouve dans les Rigoles demain matin, à l'aube. Nous t'indiquerons le lieu plus précisément. Fais le ménage dans ta garçonnière et dégote toi un genre de grand drap en guise de déguisement.

Dans le cas où les choses déraperaient, il serait toujours possible de faire passer ça pour un sombre fantasmes de plan à trois saupoudré d'une fascination pour les déchets sur pattes que regroupait la population des Rigoles.

A demain.

Ma voix indiqua que l'entretien était terminé.
Mon esprit était déjà rivé sur l'épreuve qui m'attendrait le lendemain. Je risquais ma santé mentale sur le coup, c'était pas rien !
En quittant l'établissement, j'adressai un bref salut de la tête - et des clochettes - à Monsieur Jim.


*** Le lendemain matin, dans les Rigoles. ***


Source : Leventep


Le soleil peinait à percer l'épais voile de brume noirâtre qui recouvrait les Rigoles.
Malgré la saison, il régnait dans cette partie du Kil une sorte de climat tropical. L'air était humide, chargé de tout ce que le Quartier rejetait en contrebas. Presque toxique. J'avais opté pour un chèche sombre qui venait recouvrir le bas de mon visage. Mes cheveux mal coiffés venaient parfaire un ensemble de vêtements sobres de piètre qualité.

J'avais donné rendez-vous à Cal quelques minutes plus tôt au niveau du "Pièces-pour-tout-fer" sur la "rue" principale des Rigoles. Cette consistait en un cercle géant qui entourait le Kil, permettant l'accès aux Égouts mais aussi à une multitudes de petits chemins tortueux conduisant aux territoires des dominants comme j'aimais à les appeler.
Par mesure de sécurité, j'avais évité le coin où le CRARC se plaisait à prospecter. Les événements avec les deux zouaves que j'avais envoyé en orbite étaient encore trop récents pour se permettre un pied de nez.

J'attendais au comptoir d'un revendeur de pièces détachées (le fameux Pièces-à-tout-fer) à l'allure solide qui, par chance, offrait également le café pour une petite pierre seulement. Certes, le breuvage avait de quoi vous retourner l'estomac mais je n'avais pas dit non à une boisson chaude histoire de me requinquer avant l'épreuve.
La veille, j'avais passé une paire d'heures à négocier auprès de Bragg pour obtenir divers substances hallucinatoires. Le genre de trucs très costauds qui vous envoyait valser avec les brebis. L'apothicaire s'était d'ailleurs étonné de me voir flirter avec des drogues d'une telle puissance. Peut-être imaginait-il lui aussi que j'étais de retour dans les affaires des Dessous. Tant mieux.

Équipé de sachets en tout genres mêlant pilules, cristaux, poudres ou autres herbes, je restai sur mes gardes.
Ici, la loi du plus fort régnait. Autant dire qu'avec mon physique de père de famille rabougri, je constituai une cible de choix. Seule l'arme qui pendouillait à ma ceinture constituait une assurance pour conserver un brin de tranquillité.


Fidel : Alors, l'est pas bon mon café?

Le vendeur se frottait les mains sans détacher son regard de mon visage.
J'étais l'unique client. Assis sur une chaise haute de récupération (elles étaient toutes dépareillées), je supportais tant bien que mal l'haleine de l'homme édenté
.

Il défonce ton café mec, me contentais-je de répondre en levant le pouce.

Fidel : Hé-hé-hé ! C'parcqu'y'a pas qu'du café mon gars !

Par la sainte grenade.
Nul doute que mon estomac me ferait payer l'affront que je lui imposais.



- Thème d'Elyas -
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Dhiwara 12 Jayar 816 à 23h06
 
*** La soirée de la veille n'était pas passé par l'oreille d'un sourd, et Cal avait pris ses dispositions. Rentré dans la soirée, le jeune homme avait d'abord rangé la planque dont il avait parlé à Elyas. Le petit appartement n'était guère plus qu'une grande chambre, décorée sobrement, un lit, une petite table et deux chaises en constituant le mobilier, en plus d'une armoire pour ses vêtements et costumes, une mansarde servant d'extension, et une petite cuisine. C'est d'ailleurs dans cette cuisine que le jeune homme avait installé son nécessaire de maquillage. Ayant appris, grâce à son père alchimiste, à synthétiser un colorant peu agressif, le jeune homme avait pris l'habitude d'inclure une magnifique chevelure ébène dans sa panoplie. Et le blondin changeait de peau, et de crinière, pour une bonne semaine. Une bonne journée s'il les lavait avec une solution élaborée par le père. Qui, bien sûr, n'avait pas besoin de savoir ce que l'on faisait de ses produits.

Et le lendemain, c'est un jeune roublard en armure dépareillée qui arpentait les rues. Les rigoles, il connaissait. Sûrement pas aussi bien qu'Elyas, mais suffisamment pour s'y orienter. Son visage, recouvert d'un brin de suif, juste assez pour lui redonner son air négligé de voleur de rue, le faisait parfaitement rentrer dans son personne. Personne n'assimilerait ce discret, quoiqu'un peut original, baroudeur. L'Arlequin avait parlé de séduction, et le voleur n'avait cependant pas négligé cet atout. Loin de s'être encrassé, ce "maquillage" se situait sur la fine limite entre la crasse et un aspect... plus animal. Aspect renforcé par la discrète présence de ses dagues, accrochée à sa ceinture et seul signe de richesse apparent : la poignée d'argent témoignait en effet d'une certaine opulence, juste assez pour accrocher l'oeil curieux d'une cible, pas assez pour rompre avec le rôle.

Tournant à l'angle d'une rue, le jeune homme sent une main discrète se poser à sa ceinture. Se retournant vivement, il attrape un petit poignet, tandis que plusieurs autres paires de pieds décanillent en vitesse. Ce qu'il y a de bien avec les pickpockets, c'est qu'ils ne restent que rarement aider leurs potes. Et qu'ils sont rarement costauds. Une carrure que la gamine en face de lui confirmait.

Une petite brune, tout juste sortie de l'adolescence. Treize, quatorze ans peut-être. C'était bête, terminer sa carrière de pickpockets sur ça. A son âge, et après une bonne poussée de croissance, la gamine devrait trouver un autre job. Un autre type de bourse, c'était hélas le sort de pas mal de gamines dans la rue. Si ce n'était pas déjà son cas, elle avait été plus chanceuse, ou meilleure, que la moyenne. ***


Cal : On ne t'a jamais dit que c'était très malpoli de fouiller dans les poches des gens ?

*** Gémissante, la gamine tente de desserrer l'éteindre, que le voleur renforce. Logique. Ne pas parler pour ne pas être reconnue ensuite. Plus maline que la moyenne. ***


Cal : On va commencer simplement. Nom et matricule ?

? : Lâche moi !


*** La rouquine avait au moins la qualité d'être pugnace. Il resserre. Ah, les avantages de la condition de lanyshta, le corps qui se renforce. Le gémissement d'effort devient un gémissement de douleur. ***


Cal : J'ai mal entendu ?

? : Nalya...

Cal : Et le vrai nom ?

? : N... Nerys !


*** Le voleur relâche un peu. Il s'en contenterait. ***


Cal : Tu as la chance et la malchance d'être tombée sur moi aujourd'hui, ma belle. Pas de bol, parce que j'ai un peu plus de bouteille quand il s'agit de piquer au gens leurs bourses, et on n'ouvre pas une bourse lorsque la cible marche, on la coupe. De la chance puisque je peux avoir un petit deal à te proposer.

*** La gamine le regarde. ***


? : Deal ?

Cal : Parfaitement. Tu vas avoir besoin de pierres rapidement, tu deviens trop grande pour piquer dans la foule, je me trompe ? Non, évidemment.


Il la lâche. La jeune fille recule... Mais de quelques pas seulement. Et le voleur desserre la bourse, qu'il jette à la rouquine médusée.

Cal : Une avance. Demain, je veux te voir au marché, discuter de tout ça. Tu connais l'étal de jouets d'Ahlamo ?

*** La gamine hoche la tête. Elle ne devait pas en avoir vu souvent dans sa vie. Moins on en voyait, plus on appréciait de les admirer chez un marchand hors de prix. ***


Cal : Alors si tu veux gagner plus, tu viendras sans tes petits copains. Rien de sexuel, je te rassure tout de suite. Compris ?

*** La gamine semble hésiter... Et crache au sol. Avant de décamper. Le blondin sourit. Elle viendrait. Une fois le choc passé, elle viendrait. Et lui avait un rendez-vous.

Et un retard, encore, tandis que le voleur pousse la porte de l'endroit et, avisant son partenaire, ouvre les bras. ***


Cal : Mon vieux copain ! Comment ça va ?!

*** Autant ne pas beugler son nom tant que l'Artificier ne lui avait pas fait part de sa nouvelle identité. Regardant l'humble... *toussotement* Humble commerçant, le jeune homme sourit. Regardant aux alentours, le jeune voleur siffle. ***


Cal : Jolie boutique. Je parie qu'on n'est pas là pour acheter des fleurs. Et que tu as ton portefeuille, j'ai perdu le mien en route.


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Luang 13 Jayar 816 à 11h45
 
Une dizaine de minutes après avoir terminé ce redoutable café, la silhouette fine du voleur se dessina à travers la brume matinale. Je quittai ma chaise.

Fidel : Ah? Ça y est? L'heure d'aller bosser?

L'homme n'avait pas cessé de jacasser.
J'en savais désormais un peu plus sur ce qui l'avait conduit à ouvrir cette "boutique" dans les Rigoles. Fidel disait être victime d'un sens du commerce un peu trop prononcé pour le Kil'sin. Autrefois, il vendait des articles ménagers sur les Puces de Koi, de bons produits d'après lui. En quelques années seulement, il était parvenu à ouvrir plusieurs établissements, écrasant la concurrence dans ce domaine. Seulement voilà : sa réussite attisa la jalousie.
La Vindicte populaire se chargea du reste.
En deux mois seulement, ce fut la descente aux enfers. Boycott, cargaisons incomplètes, vols, menaces... L'homme fut forcé de fermer une à une ses boutiques. Mais le peuple n'en resta pas là.

A chaque débats, Fidel fut raillé, sommé de quitter les Puces.
Ses amis, jusqu'à sa famille : tous lui avaient tournés le dos. Le Sin était cruel, sans pitié.
Ainsi, le commerçant s'exila dans les Rigoles, là où ceux comme lui avaient leur place. Il recommença à faire du troc, principalement à base d'objets trouvés. Bien qu'il fut seul, son sens des affaires, lui, ne l'avait pas abandonné. A partir de tôles et de pierres, il bâti un abri sur lequel il vendait désormais une multitudes d'objets.


Ouai, faut qu'on se bouge le cul. A la prochaine.

Il n'y aurait probablement pas de prochaines fois.
Le marchand me salua d'un geste de la main tandis que j'attrapai Cal par le poignet pour l’entraîner dans la grande rue.


La ponctualité et toi ça fait deux hein?
Bref. Tout est bon de ton côté?


Nous avancions d'un pas modéré.
Mes yeux balayaient les décombres qui s'entassaient de part et d'autre de la grande rue, entre ces habitations de terre et de métal. Au bout d'un moment, je bifurquai sur la droite, dans un sentier sombre, dont l'odeur de poisson séché avait de quoi vous déboucher les nasaux. Le chemin se poursuivait sur plus de cinq cent mètres, tortillant à gauche puis à droite.


Bon, voilà ce qu'on propose : on trouve un type pas trop amoché dans le coin. On l'aborde en lui proposant un boulot sans préciser ce dont il est question. Le briefing aurait lieu le soir, dans ton baisodrome. Si on arrive à en dégoter un pas bien malin, il acceptera sans poser de questions.
Il suffira alors de l'attendre sur place, masqués, de le détendre un peu puis de commencer le jardinage.


Les choses simples étaient souvent les meilleures.


- Thème d'Elyas -
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Luang 13 Jayar 816 à 16h54
 
*** Suivant l'Arlequin à son rythme, le jeune voleur sourit. ***


Cal : Le quart d'heure de politesse, ça se fait, il parait. Ne t'inquiète pas pour le reste, la planque est prête, j'ai aussi prévu de quoi... Bon, disons que je ne savais pas trop ce que tu prévoyais de faire avec nos potagers, j'ai prévu de quoi être sûr qu'ils restent bien en place, et j'ai même prévu le café pour la longue veille à tes côtés. Pas d'alcool, je me suis dit que si on pourrissait l'esprit d'un des tests, ou le tien, avant de commencer tout ça, ce serait se tirer une balle dans le pied. Par contre, j'ai de quoi le sédater. Oh, et mon voisin est apparemment en déplacement pour la semaine, il y avait peu de risque qu'il pose une question, mais on ne sait jamais, toujours ça de pris.

*** Plissant le nez lorsque l'odeur attaque ses organes olfactifs, le jeune homme tente néanmoins de sourire. ***


Cal : J'allais préciser pas trop costaux. Je m'appelle Markus, Markus tout court, je travaille pour des revendeurs de ferraille au marché, et j'ai besoin d'un gars pour trouver un nouveau filon, mais en discuter avant pour éviter de taper sur mes concurrents. Tu te nommes... le nom qui te convient, et tu es mon patron, tu t'occupes bien sûr de négocier le contrat, je ne suis qu'un intermédiaire. De là, on devrait pouvoir trouver un gogo qui ne nous chie pas trop dans les bottes pour accepter et... Et on verra.

*** Les deux lanyshtas sortent des petites ruelles, rejoignant enfin une artère un peu plus plus fréquentée. L'avantage, c'est que le nombre de ruelles sur les côtés permettent de garder une certaine discrétion, et la présence de vendeurs de rue crasseux justifie l'alpagage en pleine rue. Personne ne fera attention à ce qui se passe. Vu le peu de circulation dans les rigoles, les deux lanyshtas ne risquaient pas grand chose...

Au bout d'un moment, le jeune homme tape sur l'épaule de l'Arlequin, et désigne un krolanne de taille moyenne, à la peau d'un bleu profond. L'homme, habillé en as de pique, et pas par choix artistique, marchait peu assuré, manifestement en quête d'un truc pas trop compliqué à chourer. Son oeil allait de brochette de rat en gri-gri, ne s'attardant guère sur les produits les plus gros. Cette attitude, le voleur la repérait aisément. Pas un pro, sûrement un mendiant qui avait eu une sale semaine et qui recherchait de quoi remplir son assiette. Les plus facilement repérables. S'il ne se dépêchait pas, l'un des vendeurs finirait par voir qu'on s'intéressait un peu trop à ce qu'il avait à vendre, et pas assez à ce qu'il fallait payer. Sans un mot, il se dirige vers lui, désignant à l'Arlequin une ruelle proche.

Et le voila qui tape amicalement sur l'épaule du Bleu. ***


Cal : Salut l'ami. Sale journée ?

*** L'homme sursaute, ouvrant la bouche après une seconde d'hésitation. ***


Figgis : Je... Oui, peut-être, nous... Nous nous connaissons monsieur ?

Cal : Markus. Appelle moi Markus. Et tu es...

Figgis : Figgis, monsieur, mais...

Cal : Mais les temps sont durs, je sais, tu n'es pas un voleur, ça se voit.


*** L'homme pâlit. ***


Cal : En revanche, je ne me trompe pas en disant que tu connais assez bien le Kil, pas vrai ?

*** L'homme hoche la tête. ***


Cal : Je travaille pour un revendeur de ferrailles, il m'attend là-bas...

*** Il désigne la rue, suffisamment exposée pour ne pas ressembler à un coupe-gorge, suffisamment discrète pour ne pas réellement différer des autres. L'homme semble hésiter. ***


Cal : Tu n'as sûrement rien à voler sur toi, et je n'ai aucune raison de te faire du mal. En revanche, j'ai une raison pour te payer un repas chaud, et, si tu travailles bien, de quoi te nourrir pour le reste de la semaine. Tu en penses quoi ?

*** On dit souvent que la prudence s'efface quand l'estomac grogne. L'homme semble hésiter devant le regard de glace, au demeurant souriant, du jeune homme. Avant de hocher la tête prudemment. Lui faisant signe de le suivre, le voleur se dirige vers la ruelle en sifflotant, levant d'ailleurs une main à l'attention de l'Arlequin. Permettre à leur "employé" de repérer l'autre protagoniste pour apaiser les embrouilles. ***


Cal : J'ai trouvé la personne idéale, chef. Je vous présente Figgis. Figgis, je te présente mon boss, représentant en ferraille et babioles diverses. Mais je vous laisse faire les présentations patron.


Gentleman Cambrioleur
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Matal 14 Jayar 816 à 11h43
 
Le jeune homme passa à l'action après une brève période d'observation.
Sa cible, un déchet krolanne, avait eu le malheur de lui laisser saisir ô combien il était dans le besoin. Il n'en fallu pas plus pour que Cal enclenche son discours. Dans ce genre de situations, j'avais tendance à penser que moins t'en disais, au mieux tu t'en sortais.
Le blondinet n'était visiblement pas du même avis.
Je me contentais d'observer au loin, préparé à broder autour de l'histoire qu'aurait monté le voleur.

De retour avec la cible à ses côtés, j'auscultai l'animal de haut en bas, muet.
Alors comme ça, j'étais un vendeur de ferraille, le boss des vendeurs de ferrailles. Comme si j'avais la tronche de l'emploi. Mes yeux se posèrent sur Cal.


Hmm. Tu crois qu'il fera l'affaire Markus? Il a pas l'air bien costaud. S'il faut le gaver pendant trois jours avant qu'il puisse soulever la moindre carcasse, c'est pas bien rentable.

Il me fallait feindre l'hésitation.
Je lançai un regard dur à l'égard de l'homme en haillons.


Toi là, Figgis c'est ça? Bon, tu faisais quoi avant d’atterrir ici? Comment ça se fait que t'en es arrivé là?

Le ton était autoritaire, sans une once de pitié pour la chose qui se trouvait en face de moi.
Pas un sourire sur le visage, aucun signe de compassion.


Et aussi, pourquoi tu veux le job? T'as des bouches à nourrir à part la tienne? Des gens à entretenir? Alors? T'es muet?

L'avalanche de questions servait tout autant à impression le gus qu'à obtenir de précieuses informations. S'il n'avait plus de lien avec sa famille et ses amis, il serait un candidat de premier choix. Pour commencer, je voulais trouver une personne isolée, affaiblie psychologiquement par le choc de la Vindicte. De préférence, quelqu'un qui venait juste de débarquer dans les Rigoles.


- Thème d'Elyas -
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Matal 14 Jayar 816 à 13h48
 
*** Le "Markus" hausse les épaules. ***


Cal : Y'a qu'un moyen de le savoir, chef, et puis après tout, s'il sait où trouver de la ferraille... Tu sais où on pourrait en trouvr Figgis ?

Figgis : Je... Peut-être monsieur...


*** Il aurait de toute façon dit oui pour un morceau de pain, quitte à se carapatter ensuite. Mais pour ce qu'en avait à foutre le voleur... Le clodo se voit soudainement harcelé de questions. Point positif, il s'attend moins à ce qu'on l'égorge dans une ruelle. ***


Figgis : Je... J'étais étudiant, monsieur, j'ai jamais pu terminer mes études, je... Euh... Un comité a...

*** L'homme peine à trouver ses mots, mais il est difficile de déterminer s'il s'agit d'une volonté de rester sur la réserve, ou de l'hésitation face à l'avalanche de question. Le blondin aux cheveux noirs lui tape sur l'épaule. ***


Cal : Il va pas te manger mon vieux ! Par contre, toi tu peux t'en mettre plein la panse !

*** Hochant la tête, le clochard semble reprendre des couleurs à la simple évocation d'un potentiel repas. ***


Figgis : J'ai besoin de manger, monsieur, ça vaut mieux de bosser pour... Et non, je suis seul, pas... Personne d'autre à nourrir, monsieur, promis, je vous demanderai rien de plus qu'un peu de b... De nourriture.

*** Grattant sa chevelure grasse, ternie par le manque de soin, l'homme regarde à nouveau Elyas. ***


Figgis : Mais... Mais j'ai pas vraiment compris ce que vous vouliez et...

Cal : Le patron et moi-même, vieux, faisons dans la ferraille, ça tu le sais, et on cherche quelqu'un pour nous indiquer des bons coins niveau collecte. Le genre de truc que tu peux faire, pas vrai ? Et si tu nous aides à en porter, y'aura même un p'tit bonus, c'est pas la classe ça ? Donc, ce qu'on fait, on te paie un repas chaud, on te montre le plan qu'on a du coin, et toi tu nous aides à trouver les bonnes adresses.


*** Le clochard hésite... Puis hoche la tête. ***


Figgis : Je... Je suppose que je peux le faire. Je peux manger avant ?

Cal : C'est le but mon gars, pas question que tu y passes sur le chemin.

*** Regard vers l'Arlequin. ***


Cal : J'ai préparé un peu de ragoût ce matin, ça vous tente chef ?


Gentleman Cambrioleur
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Matal 14 Jayar 816 à 14h32
 
Je restai silencieux, soutenant le regard gêné de la cible.
Le type était encore sous le choc. Un bon point pour lui.
La rue l'avait rendu plus vieux que je ne l'avais imaginé. Moi qui l'avait prit pour un type à la trentaine bien tassée, il devait plutôt être autour de la vingtaine.


Bon, ok.
T'as qu'à passer ce soir, vers huit heure, à l'adresse que Markus te donnera. Le ragoût-tant attendu t'attendra. Nous deux, on va continuer à faire un tour, des fois qu'on trouve d'autres types dans ton genre pour nous donner un coup de main.


D'un signe de la tête, je signifiai à Cal que nous devions partir.
Inutile de poursuivre l'entretien ou de précipiter les choses.

*On va continuer à traîner dans le coin, de discuter avec les pecnots qui traînent. Des fois qu'il nous suive, ça ne fera que renforcer son envie de venir profiter du bon repas que tu lui as promis. La concurrence attise les appétits !
En fin d'après-midi, on ira à ta planque. Il faudra droguer ton ragoût. Un truc léger, juste de quoi mettre le gus dans les vapes et d'altérer ses souvenirs. Derrière, on enchaînera avec une petite piquouse et hop, le tour est joué !*


Je saluai vaguement Figgis puis reprit la direction de la grande rue.
D'ici quelques heures, l'expérience pourrait débuter.
Chic-chic-chic.



- Thème d'Elyas -
 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Vayang 17 Jayar 816 à 21h43
 
*** Laissant le clodo partir en lui glissant un mot à l'oreille -pas d'adresse écrite, trop dangereux, il se contenta de donner la rue, et l'heure. Il le chercherait lui-même à un point de rendez-vous. Si Figgis bavait, il se rendrait compte de l'entourloupe avant que des gens ne débarquent chez lui-, il le regarde s'effacer dans une courbette aussi maladroite que ridicule, et sourit à l'Arlequin.

Et en pensée : ***


Cal : J'espère que tu sais cuisiner, ou que tu n'as pas peur de mes talents de cordon bleu. Et je n'ai pas la drogue que tu veux, je pensais que tu te serais fourni, tu sais mieux que moi dans quel état tu veux le mettre... Si je choisis la dose, je risque de mal mesurer l'état dans lequel tu t'attends à le trouver...

*** Mais suivant le conseil du clown, le jeune homme le suit, discutant ici et là, laissant quelques heures passer. Et le soir... ***


*****************************

*** Regardant l'horloge, le voleur jure. S'il n'avait pas pensé à regarder, il aurait pu manquer le rendez-vous. Dans une casserole, le ragoût promis au sujet. Au moins, il n'avait pas menti sur ce point : c'était assez pour quelqu'un qui avait faim, mais le gras que le jeune homme avit rajouté pour dissimuler le goût n'était pas fait pour plaire au plus fin des palais.

Courant à l'extérieur sans un mot pour l'Arlequin, installé chez lui, le jeune homme se dirige vers le lieu de rendez-vous, laissant son "patron" profiter de son appartement. La décoration n'avait rien pour attirer l'oeil, et à l'exception des vêtements et du matériel de cuisine, rien ne laissait apparaitre la "vie" d'un habitant en son sein. Si quelqu'un trouvait l'endroit, il lui serait compliqué de déduire quoi que ce soit sur son propriétaire. Et le clochard ne fouillerait sûrement pas dans l'armoire, où se trouvait assez de matériel pour neutraliser un buffle.

Et pile à l'heure... Le clochard dans un coin semble attendre. Avant de sortir de l'ombre, le voleur observe brièvement la rue. Les bruits du quartier. Rien d'autre. Parfait. S'approchant de l'homme, le blondinet sourit. ***


Cal : Salut Figgis. Venu seul ?

Figgis : Oui monsieur.

Cal : Parfait. Suis moi, ton repas est prêt, j'espère que tu as envie de bosser, la nuit va être longue.


*** C'est fou ce qu'un homme désespéré pouvait risquer pour un peu de viande. Poussant la porte doucement, en faisant suffisamment de bruit à son arrivée pour prévenir l'Arlequin, le jeune homme invite le clochard à rentrer. L'odeur de viande est suffisamment forte pour faire saliver le malheureux. Désignant une chaise, le blondin se dirige vers la cuisine. ***


Cal : Assieds toi. Je t'amène une assiette. Je ne refais pas la présentation, hein ?

*** Et en pensée : ***


Cal : L'assaisonnement est prêt ?


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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Luang 20 Jayar 816 à 18h02
 
*** Fin de journée, Estaminets.
Dans l'appartement de Cal Keran. ***


Après être repassé à l’Appart-telier pour y récupérer de quoi pimenter le plat de Cal, j’avais rejoint ce dernier dans sa garçonnière. L’endroit ne manquait pas de charme, quoi qu’assez impersonnel. Alors que le voleur s’affairait en cuisine, j’étais resté sur le fauteuil à méditer, épaulé par ma fidèle Jeanine. Cette herbe, que j’utilisais également en cas de recherches intensives de lanyshtas, favorisait ma relaxation et me plongeait dans un état second. Je restais là, présent, conscient, sans toutefois succomber aux montées d’adrénaline que pouvait parfois provoquer ce genre d’exercices lorsqu’ils étaient répétés.

Lorsque Cal s’éclipsa, je me levai et me dirigeai lentement vers la casserole. Deux assiettes furent sorties. Je versais dans chaque d’entre elles une cuillère de ragoût avant d’y picorer un morceau. Sans être infect, le plat n’avait rien de formidable. Les deux assiettes furent ensuite disposées près de l’évier, simulant le faire que nous venions de terminer le dîner.
Enfin, je m’occupais de droguer le reste de la casserole. Bragg m’avait conseillé une drogue de synthèse, la Blanche, particulièrement réputée pour ses effets hallucinogènes mais aussi les pertes de mémoires qu’elle occasionnait. Originellement servi en poudre, vendue au gramme, il suffisait de la faire légèrement chauffer pour la liquéfier et l’injecter. C’est du moins de cette manière que les toxicomanes fonctionnaient. Toutefois ici, il n’était pas question de piquer la cible. Je ne voulais pas laisser de marques apparentes.
Je saupoudrai le ragoût de deux cuillères à soupe de Blanche. Il ne fallait pas trop charger la mule. Si le type était aussi affamé que ses yeux le laissaient croire, il aurait bien pu nous claquer d’une overdose avant même que nous ne puissions commencer l’expérimentation.


Bien-bien-bien ! Mon cher Arlequin, vous faites un bien bon cuisinier ! Mmhh !, dis-je d’un air satisfait en reniflant le plat.

La Blanche était sans odeur particulière. Idéale pour ce genre de tours.
Une vingtaine de minutes plus tard, Cal revint accompagné du sujet d’expérimentation. Je me levai et accueillit le jeune homme d’un hochement de tête.

*Ferme à clé.*

En cas d’imprévus, je n’avais aucune envie de voir notre invité débouler en pleine rue en hurlant un tas de conneries. En nous enfermant avec nous, nous pourrions contenir ses éventuels dérapages.
Je finis par m'asseoir en face de Figgis, observant chacune de ses réactions. Je voulais contrôler ses pupilles, vérifier que la drogue faisait effet.

*Tout est prêt. Après la première bouchée, une dizaine de minutes suffira pour le rendre bien comateux comme il faut. A partir de là, sors lui un peu de gnôle pour camoufler l'effet de chaleur. En dernier recours, on fera une injection pour l'envoyer au septième ciel.*



- Thème d'Elyas -
 
Narrateur
 
Le Luang 11 Julantir 816 à 21h51
 
Après quelques minutes qui semblent des heures, des jours, des semaines... Figgis commence à somnoler, puis à un tantinet délirer.

Grmbl...
Les têtes.
Attention aux têtes !

Y'a des têtes vertes, j'vous dis !


Puis il s'interrompt.
Regarde devant lui, fixement.
Il demande de la gnôle.
La boit.
Et... semble sur le point de s'endormir.

 
Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd

Kil'sin  
Le Matal 12 Julantir 816 à 21h22
 
*** Un hochement de tête mental, et le jeune homme se dirige vers l'entrée à pas de loup tandis que leur "invité" dévore l'assiette, manifestement peu intéressé par le bruit dans son dos. Se posant aux côtés de l'ancien étudiant, il sourit. ***


Cal : Fais toi plaisir, gars, on s'occupe du business après.

*** Commence les hallucinations. Le blondin ouvre la bouche, mais se stoppe. Sûrement les effets du produit que l'Arlequin avait mis dans la bouffe. Il avait bien fait de ne pas y toucher, ne sachant pas si le bariolé avait visé les assiettes ou le plat. Et voila que le gus voyait des têtes vertes. Original, mais le voleur se demandait si cela n'était pas un brin risqué de provoquer des hallus chez un sujet dont on voulait explorer l'esprit. Enfin, c'était l'Arlequin qui risquait sa pomme.

L'homme demande de boire une lichette. Un rapide regard vers l'Arlequin, afin de s'assurer que l'alcool ne rentrerait pas en conflit avec la drogue, et il se lève, ramenant une bouteille de cordial et trois verres, qu'il remplit généreusement. ***


Cal : A la votre !

*** Vidant le verre d'une traite, il observe l'homme complètement HS se balancer d'avant en arrière, manifestement prêt à être cueilli. Une rapide pensée. ***


Cal : Suite du programme ?


Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Matal 12 Julantir 816 à 23h13
 
Des têtes vertes...
Ah oui, effet classique chez un sujet non habitué à la consommation de Blanche. Les hallucinations étaient variés, piochant dans le subconscient et les fascinations secrètes de sa "victime", si l'on puis dire. Sans quitter des yeux le krolanne, je restais debout, les mains posées sur la table. J'avais vu de nombreux gars se shooter avec cette came. Dans ma jeunesse, j'en étais même un fervent consommateur. A présent, elle ne me servait que ponctuellement, dans certaines fêtes sans ambiance ou pour accentuer l'effet d'une transe. Les quantités étaient toutefois très modérées.

C'est alors que Cal sorti des verres, conformément aux instructions. Il ne fallu pas longtemps au jeune Figgis pour se saisir d'un verre et l'avaler cul-sec.
Le petit-con.
Voilà qu'il piquait du nez.
Une injection risquait de l'envoyer un peu trop haut, entraînant le délire complet ou pire, l'overdose. Il fallait faire plus simple, le tenir accroché à une réalité qui, de son point de vue, ressemblait à un rêve mouvementé.

*Tiens toi prêt, on va pas tarder à plonger.*

SPLAF !

Je lançai ma main gantée, limitant les traces, sur la joue du clochard.
Il fallait agir maintenant.
Une avalanche de pensée vint s'accrocher à l'esprit de Cal. Des instructions, claires, nettes, mais aussi comme une main tendue, un lien fort qui tentait de s'établir entre nos deux esprits.

*Reste focalisé sur la réalité. Veille sur le gosse et nous même. Occupe toi comme tu le peux. Bois de l'eau, fais la vaisselle, compte les toiles d'araignées. Tu ne dois pas te laisser happer par notre pensée, aussi forte soit-elle.
Ensuite, laisse nous s'accrocher à ta psyché. Ouvre les vannes, abaisse tes gardes. Il nous faut pouvoir accéder à une partie de ton esprit. Une image simple, un souvenir, quelque chose qui te caractérise. Ne l'efface pas, ce sera notre seule porte de sortie dans le cas où le sujet tenterait de nous emporter dans son propre univers psychique.*


Il était temps.
J'expirais profondément puis m'assis finalement sur une chaise, posée à quelques centimètres de Figgis. Il fallait espérer que Cal aurait les épaules suffisamment fortes pour assumer le rôle de garde-fou.
Je fermais les yeux.
Mon esprit s'ouvrit progressivement, emplissant la pièce. Je localisai sans mal la présence du voleur. J'approchais mon esprit du sien, tentant de saisir ce que m'offrait le blondinet. Dans le même temps, j'ôtais mes gants, laissant apparaître la peau blanchâtre, presque transparente, de mes mains. Finalement, je posai un doigt sur la tempe du krolanne puis, par ce simple contact, projetai ma psyché dans sa direction.

Le monde réel s'évanouit.
Quelques part dans cet univers aux multiples dimensions se trouvait le souvenir de Cal. Je ne le perdais pas de vue.
Ailleurs, tout n'était que Figgis.
J'étais comme un explorateur au sein d'un monde atypique, étranger. Cette impression était inconfortable, angoissante. Je progressais toutefois pas à pas, observant ce que Figgis avait en lui.
Peut-être trouverais-je un lopin de terre où y planter la graine.



- Thème d'Elyas -

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