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A l'ombre des buveurs de thé
Le cri du caféier
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Dhiwara 11 Saptawarar 816 à 00h48
 
La matinée était bien avancée et l’artisane essuya une partie de la sueur qui lui coulait sur la tempe, remerciant d’un signe de tête Thaend qui venait de déposer un broc d’eau près de l’établis. Plongée dans le travail, elle n’avait pas vu passer le temps dans le vaste atelier où elle travaillait le bois. Son collègue avait du finir, avec justesse, par se dire qu’elle allait continuer jusqu’à se dessécher sur place.

Il ne faisait pourtant pas aussi chaud que dans la cour intérieure, l’ombre et la bâtisse gardant une température agréable mais boire serait agréable tout de même.

Yloyse contempla la crosse qui prenait lentement forme sous ses doigts. Elle estimait en avoir encore pour plusieurs heure de travail avant de commencer à en être satisfaite. L’olivier était un défi, très dur et lourd, mais beau. Il réagissait bien sous ses doigts. Son client avait réclamé quelque chose étant à la fois esthétique mais suffisamment lourd pour qu’il puisse au besoin s’en servir plus… directement. Le métal était exclu. Il avait fallut improviser, s’éloigner du tyrienda ou du noyer habituel. Elle avait hésité avant de choisir. Et puis… et puis pourquoi pas.

La silhouette de l’oiseau commençait à ressortir de la crosse. On distinguait déjà ses ailes, les battements figés dans l’instant de l’envol et le cou, tendu vers l’avant. Les détails n’étaient pas là, pas encore, mais c’était le mouvement qu’elle avait tenté de saisir, cet infime moment où il s’élançait vers les airs défiant la gravité, défiant le ciel de lui refuser son infinité. Et… elle n’était pas trop mécontente songeât elle. On sentait quelque chose.

La suite attendrait. L’artisane reposa la crosse sur l’établis, saisissant une tasse pour se rafraichir. Peut etre avait elle un peu trop perdu le sens du temps. Quand donc arriverait le majordome ? Il avait prévenu ne pas être loin du Sin mais… l’ensemble des réglages risquait de prendre du temps. Qu’importe… ce serait plaisant de le revoir. Flippant aussi… mais plaisant.

Au moins là, elle était en terrain connu. Un atelier ce n’était pas dangereux n’est ce pas ? Elle en connaissait les règles et l’étiquette sur le bout des doigts depuis des années, et c’était son atelier en plus. Pas de raison d’être anxieuse hein ?



Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Merakih 14 Saptawarar 816 à 14h54
 
Voyons voir, les indications étaient très claires pourtant... Mais ce qui l'est moins, c'est ce dédale de boutiques, d'échoppes qui bordent des ruelles qui n'ont le nom que pour se donner un genre. A peine des chemins de chèvres que fréquentent des troupes d'artisans et autres badauds. Ah oui, et des mendiants. A moins que ce ne soit des autochtones ? Ils sont si mal habillés. Oh Scylla me vienne en aide, l'un d'eux m'a souri ! Il lui manque presque toutes ses dents... Vite, s'enfuir loin... Heureusement j'arrive à parler leur sabir de sauvage, je pourrai toujours m'en sortir en demandant mon chemin mais j'ai peur qu'ils répondent... Oh j'entends bien que le corps krolanne est ce qu'il est et qu'il fait chaud mais là, quand même, l'odeur de transpiration est tellement forte qu'elle est presque solide... Le mouchoir que j'ai sur le devant du visage est un bien frêle rempart...

Non, je ne pense pas être déjà passé près de cette boutique de robinets avec l'artisan crasseux qui se fourre le doigt dans le nez jusqu'au coude. Ou alors je confonds avec l'énergumène affligé d'un strabisme divergent qui m'a apostrophé pour me vendre des comprimés pour mes soirées galantes. Je n'ai pas bien compris, je suis galant en toutes circonstances pourtant. Pourquoi uniquement en soirées. Ca en dit long sur le niveau d'éducation de ces individus. Oh je me souviens d'un cursus au Locus Solus, les plus courageux, les plus impliqués et les plus fous partaient parcourir le monde, tenter de le convertir aux bonnes manières, à l'élégance et à la noblesse d'esprit... Tels des évangélisateurs dans des contrées hostiles... On en revoyait peu aux réunions des anciens élèves et de drôles d'histoires circulaient sur eux.

Voyons-voir, à la fontaine, je prends à droite certes oui, mais par rapport à quoi ? Hum, des indications aussi claires que ça ont fait perdre des guerres et des empires se sont effondrés pour moins que ça ! Voyons voir, un grand porche qu'on ne peut pas louper, moi je veux bien mais il faudrait réussir à voir à plus de deux mètres dans ce capharnaüm ! Si ça ne tenait qu'à moi, je passerai tout ça par le feu avec les gens à l'intérieur. On y verrait plus clair. Et ça sentirait un peu moins fort. Ah ! Le voilà mon porche. Havre de délivrance, je sens d'ici la tasse de thé qui m'attend !

Je pénètre dans une grande cour intérieure qui aurait pu abriter plusieurs fois l'Hermine de Cristal, le bruit est omniprésent, j'ai la tête qui bourdonne, moi qui suis habitué au silence feutré des espaces confinés et discrets. Mais au moins ça sent moins fort. J'avise les tissus colorés qui sèchent dans la cour intérieure, je me demande en quoi ils se transformeront.

C'est probablement mon costume de majordome qui intrigue les quelques artisans qui lèvent la tête de leur ouvrage et un garçonnet s'approche de moi.

Mon garçon, peux-tu annoncer à mesdemoiselles Yloyse et Naomi que Harvain est arrivé, tu seras un gentil garçon.


 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 15 Saptawarar 816 à 12h57
 
***
Politesse, jeu.
Préparations minutieuses
Pour une pièce unique.
***


Contrairement a ses habitudes, Naoko avait passé près de deux semaines complètes au creuset... Sans même avoir a participer a plus de cinq réunions en dehors de celles du CREA. Et s'il y avait effectivement une certaine quantité de travail sur le feu la masse n'en était pas pour autant ingérable. Pour couronner le tout, plutôt que de consacrer, comme a son habitude son temps libre a divers entraînements ou expérimentations elle s'était offert quelques vacances.

Elle avait donné des coups de mains ça et là dans l'atelier, tantôt donnant son avis sur les essais de teintures, tantôt en supervisant (d'un peu plus près) les apprentis, libérant ainsi du temps a d'autres pour des activités plus excitantes.

Et puis... Il fallait l'avouer : elle attendait un invité... Et la part la plus aventureuse d'elle avait eu envie de profiter de l'occasion pour jouer. La cuisine avait été condamnée et Yloyse devait sans doute s'imaginer entendre de temps a autres des ricanements machiavéliques en sortir. En particulier depuis qu'elle avait déplacé l'alambic et la centrifugeuse dans la cuisine.

L'artisane jouait. Le tout était d'outrepasser toutes les traditions pour donner naissance a des menus et préparations que le majordome n'aurait pu imaginer... Tout en s'assurant que le résultat final convienne tant au palais d'un kildéen un tantinet coincé qu'à une darienne qu'elle ne pouvait certes plus qualifier de mal dégrossie mais... bref.

Le plus amusant n'était pas situé a ce niveau. Pas plus qu'a celui de la présentation. Non. Puisque sa dernière conversation de vive voix avec Harvin avait porté là dessus elle avait décidé d'explorer les possibilités offertes par l'infusion.

L'une des premières constatations avait concerné les sculptures en sucre... Après tout ce qui n'était pas trop humide et n'était pas voué a la cuisson pouvait être infusé. Et si les bonnes décisions étaient prises a ce moment... Le tout était de ne pas jouer a ce genre d'amusement avec de l'amande amère tant que les test n'auraient pas été poussés plus loins.


A chaque rêve son chemin.
 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Sukra 17 Saptawarar 816 à 16h36
 
L'enfant, d'une douzaine d'année, venait de commencer son apprentissage. Il n'y avais pas trois mois qu'il avait découvert les ateliers et pour l'heure, il passait ses journées auprès de différents artisans, découvrant chacun des métiers l'un après l'autres. Il n'avait pas encore touché les outils et ne les toucherais pas avant de nombreux mois supplémentaires. Il apprendrait d’abord à travailler, à toucher ce qu'il manierait plus tard et.. aidait pour l'heure tous ceux qui avaient besoin d'une petite main supplémentaire. Comme par exemple, à la teinture depuis une bonne semaine.

Ses bras arboraient donc une belle teinte rouge cochenille, en parfait accord avec la couleur du tissu en train de sécher. Son visage pâlit légèrement en entendant les noms annoncés et il répondit précipitamment.


Heu oui m'sieur. Tout d'suite m'sieur !

Avant de déguerpir en courant vers l'un des bâtiments. Il fut interrompu par un adulte à qui il expliqua rapidement quelque chose et dont il attendit avec anxiété le hochement de tête pour reprendre sa course.

Quelques instants plus tard, on tapait à la porte de l'atelier où se trouvait Yloyse. C'est elle qui alla ouvrir.


Oui Huyind?

Un certain Harvain est arrivé m'zelle. Il est dans la cour.


Ah, merci. Dit lui que j'arrive immédiatement.


Bref, le temps d’enfiler autre chose que le tablier de travail qui fleure bon la colle à bois et la sciure. Et puis de remettre un coup rapidement de l'ordre dans sa tignasse courte. Rah ! Elle devait avoir l'air de tout, sauf d'une maîtresse de maison bien rangée ! Roh et poutraille et fumées, rien à faire! Si ça ne lui allait pas... tant pis pour lui. Flute quoi !


Harvain vit revenir l'enfant, encore essoufflé. Une jeune femme affable était venue lui proposer d'attendre à l'ombre le temps que Naoko ou Yloyse arrivent, lui suggérant une banquette pour patienter .


M'zelle Yloyse a dit qu'elle a arrivait.

La tenue du majordome était clairement le centre de son intérêt...


Quelques minutes après lui, Yloyse arrivait dans la cour, souriante.

Bonjour Harvain. J’espère que le voyage n'a pas été trop dur....?


Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore
 
Harvain
Gens de foyer
Kil'dé  
Le Dhiwara 25 Saptawarar 816 à 19h26
 
Je me laisse docilement installer sur une banquette inconfortable mais au moins, je suis à l'ombre. Oh, on me m'aurait rien dit, j'aurai attendu raide comme un piquet au milieu de la cour en plein soleil. J'en ai vu d'autres. Bien sûr, il ne faut pas s'attendre à un confort digne d'un palace kil'déen ou au manoir d'Ascara. Ah que les fauteuils du salon rouge me manquent, un rembourrage qui convenait même aux séants les plus délicats... Mais bon, un proverbe au Locus dit que lorsqu'on boit le thé d'une contrée étrangère, on en adopte les coutumes. La politesse, toujours. Même si ce thé est infect et que les coutumes sont hautement incongrues. Un autre proverbe dit qu'on peut passer tout ça au lance-flammes pour leur apprendre les bonnes manières. C'est selon.

J'attends patiemment, assis, le dos bien droit. J'ai donné un petit bonbon à l'enfant pour l'éduquer. Après une bonne action, une friandise. Un peu comme avec les animaux domestiques quand j'y pense. Oh bien sûr, pour mademoiselle d'Ascara, quand elle apprenait bien ses leçons de piano, elle avait le droit d'étriper quelques krynänns. Elle n'aimait pas les bonbons, c'est fort dommage. Je baisse les yeux sur le gamin qui m'observe avec des yeux ronds comme des billes. Il est sale, mal habillé, mal coiffé et probablement ne connait pas le contrepoint rigoureux mais il est curieux et visiblement intrigué par mon costume. J'en déduis que les majordomes sont plutôt rares dans ce quartier commerçant. Et pourtant, on a toujours besoin d'un bon serviteur, quelqu'un qui connait l'art de dresser une table et cirer le parquet, c'est toujours utile pourtant.


Ah mademoiselle Yloyse.

Je me relève, inclinaison de trente degrés.

C'est toujours un plaisir de vous voir. Le voyage...

...j'appelle ça presque une expédition en terres barbares...

...s'est déroulé sans problèmes.

...si je mets de côté la meute de loups alpha qui a essayé, le docteur et moi, de nous déchirer les tripes.

Je vous remercie de bien vouloir m'accueillir en votre...

...centre de recherche ? foire aux bricolages ? capharnaüm artisanal ?... Complexe militaro-industriel ?

...atelier. C'est un honneur.


Je me redresse. Aïe mon dos.


 
Yloyse
Gestionnaire du Kil
Kil'dara  
Le Luang 26 Saptawarar 816 à 23h10
 
Un sourire et un hochement de tête affable devant l’inclinaison du majordome. Après tout, elle aurait pu s’y attendre. Déjà qu’il avait refusé de retirer le mademoiselle. Ca faisait bizarre. Elle en connaissait qui se serraient tordus de rire à entendre le titre.

C’est le principal et je suis heureuse que vous ayez trouvé sans encombre les lieux. Le Sin est parfois un peu… vivant pour quelqu’un habitué à des comportements plus calmes.

Le terme « entreprise vouée à lâcher la bride aux désirs d’expérimentations divers et variés pouvant se faire avec un minimum d’intelligence et de savoir faire » aurait tout aussi bien pu marcher…

Autant vous faire alors visiter rapidement notre… comité, c’est le terme qu’ils utilisent ici, avant de rejoindre nos quartiers où Naomi doit être en train d’achever un peu de cuisine. Elle semblait curieuse de vous faire goûter ses pâtisseries.

Éviter les abréviations. Bien causer. Important de faire bonne impression ! Même si c’était loin d’être la première fois, et qu’avec un joli brin de sciure dans la tignasse l’effet était un peu raté sur le plan capillaire. Harvain avait tendance à encourager des pulsions de bonne éducation habituellement enfouies très profondément dans la psyché de la Darienne. Une envie de se redresser et d’épousseter des poussières invisibles ou non sur le corset et la jupe. Et de baisser les yeux.

Mmm, quoique à la réflexion, vous préféreriez peut-être pouvoir vous rafraîchir un brin avant de descendre prendre un thé et vous remettre de votre voyage ?

Elle le regarda légèrement interrogative ?

Ca lui permettrait aussi de se faire un poil de toilette et de ne plus ressembler à une chose hirsute tout juste sortie de son atelier. Bon… pas à ce point quand même… N’est ce pas ?




Rien n’est mort que ce qui n’existe pas encore

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