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Jamal
"Une autre vision du Kil'sin" épisode 1
 
Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 18 Saptawarar 816 à 15h50
 
Tout ne tournait pas autour de la Vigilance et des Lanyshtas.
Ni autour des combines des quelques bandes de parias paumés dans les ruines du quartier.
Le Kil'sin n'était pas né avec Mizar, ni avec les Cendres, ni encore moins avec la Triade des primo-vigilants.


Beaucoup de préoccupations convergeaient toutefois et cette violence naissante en était davantage une illustration qu'une description complète.
Mais qui laissait de côté l'autre Kil'sin. Celui de Kalmeth. Celui du kilsinite au quotidien, de la vie foisonnante, des comités solidaires, des antagonismes banals, des grands palabres, des réunions constantes et des débats, de la promotion du Passage et d'une liberté exaltée, des petits votes quotidiens, des décisions sur l'organisation des grands comités, et des petits, pour régler la vie au jour le jour. Bref, la masse grouillante du Sin, qui forme le tissu de cette micro-société, qui fait avancer la grande roue du quartier, imbriquée dans les jeux de dépendances avec ses voisins du Dara et du Dé.

Des millions d'individus ne pouvaient se résumer à quelques milliers qui s'organisent pour faire la loi.
Ni à quelques dizaines qui se sont découverts doués de télépathie. Et avec du poils aux pattes.


Pourquoi je t'aiderais?

Jamal Sar'dam.
Un grand type, bien solide, la peau sensiblement verdâtre, un visage marqué et des cheveux noirs épais. Son style était reconnaissable entre tous, même si il semblait avoir perdu un peu de prestance. Sa carrure en imposait toujours autant quoiqu'il en soit. Un bon gaillard. Et une tête bien faite. C'était le frère du célèbre Kabal Sar'dam. Toute cette famille avait produit des Passeurs de renoms. Des gens qu'on reconnaissaient comme de purs sinites, des modèles. Comme le veut la tradition, plus on attire l'attention, plus on est au centre des débats. Plus on doit faire valoir son Passage, plus on le consolide. Dans l'affrontement des pensées, l'éthique s'affûte comme une lame bien saillante. Les Sar'dam en était des exemples parfaits. Bien entendu, dans le lot des oppositions, il y avait aussi des médiocrités, car le Sin est loin d'être sain. Il couve aussi des jalousies. Mais la plupart du temps, la vindicte se chargeait de ces mauvais penseurs. De ces moralistes qui tiraient le Quartier vers le Bas.

***

Jamal Sar'dam, grand frère déchu du célèbre Kabal.
***

Et Jamal avait concentré toutes ces énergies sur lui avec l'affaire des Funambules.
Pour finir par être fauché à son tour par le tourbillon. Comme un symbole qu'un changement était dans l'air du temps.


Parce que toi aussi tu voudrais le fin mot de cette histoire.
Et que je suis sûr que tu as gardé les dossiers.
Dans l'espoir d'un jour redorer ta réputation...


Jamal se tourna pour l'interrompre d'une voix ferme.

Ah! Ne m'insulte pas ! Comme si tout cela n'était qu'une question d'intérêt.

Puis le regard fuyant, il grimaça, portant une main à sa poitrine. Une vieille douleur au kwo -la marque sur son épaule droite-.
Quelques années auparavant, un illuminé l'avait agressé simplement pour voir le trait sur sa chair.
Une rumeur bête disait que la forme de son kwo était l'inverse de celui de Kabal. A l'époque existait un Comité, celui des Bons Passants, qui vénérait littéralement les grands Passeurs et cherchaient à les imiter jusque dans tout leur geste. Certains d'entre eux se faisaient appeler "Kwo'neth", et déformaient leur propre Kwo pour le faire ressembler à celui d'une célébrité. Avec couteaux, fer chaud, aiguille, et toute sorte d'autres outils. Des fous furieux! Personne ne leur avait appris la différence entre Passage et Religion. Ils n'étaient pas nombreux mais leur coup d'éclat avait fait scandale. Jamal s'était retrouvé la cible de l'un d'eux. Après quoi, les Comités prirent conscience que cette forme d'expression n'était pas saine. Sans passage. Le démantèlement de ce groupe se fit dans la douleur à ce qu'on dit.

Mizar ramena la discussion sur l'éthique sinite, il sentait que c'était là le levier.


Cette affaire toute entière est une insulte aux principes Sinites.
Les non-dits, les silences coupables, les tolérances médiocres, les petites combines des vigilants, l'indifférence des grands comités.
Ce n'est pas ça le Sin!

Nous devons retrouver ces enf...


Le grand n'y tenait plus et le coupa à nouveau, très en colère.

...nous?! Depuis quand on est devenu "nous" tous les deux?
Tu es plein de belles paroles, Montclaire, comme toujours, mais jusqu'à preuve du contraire, ce n'est pas moi qui ait fait cavalier seul à l'époque.
Tiens d'ailleurs, rappelles moi pourquoi ?
Pour ton cousin, non?

Parlons en de ton cousin! C'est à cause de cette enflure que j'ai été pointé du doigt par les Grands Comités.
Avec des racheteurs au cul et toute la vindicte sinite qui m'a accusé pour "ta" bavure! Le Haut-Verbe! Un putain d'bourbier!
J'ai dû tout rendre, les preuves, les archives, les témoignages. Notre local a été vandalisé, le Comité de la Transparence a été brisé.
Sans l'intervention de Kab', j'aurais fini lapidé dans une ruelle.
Pour moi, ton Sin il est mort à ce moment là.


Sujet toujours sensible.
Il valait mieux perdre la vue que d'être victime de la vindicte populaire. Surtout la violence avec laquelle elle s'était exprimée lors de ces évènements. Valsandre avait joué le pire rôle là dedans, jouant avec les antagonismes que portaient le simple nom de Sar'dam. Avec les morts du Haut-Verbe, les richesses parties en fumée, l'émotion avait été à son comble. Il n'avait pas fallu forcer beaucoup l'opinion pour qu'on s'interroge sur la responsabilité de Jamal. En effet, c'était lui qui s'était vu attribué la tâche d'enquêter sur les Funambules. Avec une verve qui ne laissa aucun doute sur sa détermination. La même verve qui servit d'argument à son encontre lorsqu'on fit le bilan de l'affaire. Un projet Comitaire de renom parti en fumée -le fameux atelier du Haut Verbe-, des victimes à foison, de l'argent perdus dans la nature, des quantités de matériel énormes perdues. Jamal fut même accusé d'être l'instigateur des cambriolages, d'avoir monté un coup médiatique et d'en avoir profité pour se remplir les poches. De coûtume, au Kil'sin, ce genre de calomnies n'a aucune chance. Car tout finit par se savoir.
Hors il y avait tellement de choses qui n'étaient pas dites. Tellement de choses dont on savait qu'elles étaient cachées. Et dont, comme par magie, certains ont fait semblant qu'elles n'avaient aucune importance : car Jamal devait porter la responsabilité de l'échec. Rien ne fut pourtant vraiment prouvé. Chose remarquable, car au Sin, on finit toujours par tout savoir.

Qu'est ce qui n'avait pas marché cette fois là?
Pourquoi Jamal avait été écorché et l'affaire oubliée?


Ceux qui avaient joué, avait profité des circonstances nouvelles. La menace lanyshtas, les pénuries alimentaires, l'économie resserrée et les conditions de vies toujours plus inconfortables. Le Talios pesait sur tous comme une épée de Damoclès. Débattre de liberté alors que l'esprit s'est déjà enfermé dans un carcan de survie, devient un exploit. Et certains savaient en profiter. Dévoyer la vindicte avec finesse, par une manipulation sans envergure. Car si Mizar était certain d'une chose, c'est que la Vérité devait être bien médiocre. On devait être très loin des fantasmes de groupuscules complotistes ou des organisations mafieuses et des politiques toutes corrompues. Non, les petits malins s'étaient glissés dans un interstice dans les pensées, dans les discours publics. Ils avaient très bien joué leur coup et gagné le silence de tous.

Cette interstice s'était mue en faille.
Elle était désormais une fracture.
Pas un cercueil. Pas pour Mizar en tout cas :


Il n'est pas mort, puisque je suis encore là.
Je n'ai pas besoin d'approbation pour défendre mon Passage.

Et tu vas m'aider, Jamal.


La colère se changea en une exaspération qui se sait incapable de voir une issue.

Raah...tu es quand même pas croyable.
Trois ans et tu es toujours aussi con! Imperturbable là...toujours si...raah...

...en plus tu n'as même plus tes yeux! Qu'est ce que tu veux que nous fassions ?!
Un Paria et un Aveugle, nous n'irons pas bien loin.


La fossette à peine tendue, Mizar retint un sourire en coin. Le "nous" de Jamal résonnait comme un premier "oui". Il avait mis le pied dans la porte.
La procèdure normale pour le vendeur au porte à porte consistait à dérouler tout son speech à ce moment là.
A déployer toutes les plus belles facettes de son argumentation. Histoire de maximiser ses chances de vendre.

L'Aveugle préféra achever immédiatement la volonté de son interlocuteur.


Tu me prêteras tes yeux, je te prêterais ma tête.

Qu'il soit bien entendu entre nous, que Valsandre n'a jamais été mon cousin.
Et même si c'était le cas, cela n'en fait pas moins un suspect.


Les mots sonnaient comme un coup fatal. Jamal qui y voyait très bien, avait pourtant les yeux grands ouverts.
Plutôt que mal-voyant, il se crut un instant mal entendant. Montclaire qui reniait Valsandre, c'était une chose classée comme impensable.
En fait, la réputation des deux étaient si intriquée qu'on ne parlait pas de l'un, sans parler de l'autre. Il était de notoriété publique qu'ils étaient solidaires l'un de l'autre, qu'ils avaient eu la même éducation, le même parcours, et si il était aisé de les distinguer par leur personnalité, il y avait comme un lien entre eux qu'on avait du mal à couper.

Pourtant, la phrase trancha nettement cette idée reçue.
Il y a des choses qui ne changent pas.
Et d'autres qui changent.




***
Dans l'Entrelac, vous reconnaîtrez son empreinte entre toutes. La sensation de passer la main sur une peau rêche. Un léger amusement qui ne sera pas le votre. Une grande lueur puis...l'image: une pupille brûlée.

L'Aveugle
***
 
Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 24 Saptawarar 816 à 15h58
 
Quelle caricature de lui-même était devenu le Kil'Sin?!

On le disait violent, chaotique, injuste, élitiste, dangereux, en rébellion permanente, écrasant les marges et chassant le faible. En clair, le cauchemar utopique d'une Aristocratie Libertaire s'appuyant sur une Morale des lois de la Nature.

Dans quelques grottes perdues du Kil'dé et des sous-sol de laboratoire du Kil'Dara, il devait bien y avoir quelques illuminés pour y croire vraiment. Cela avait toujours été ainsi, les fantasmes venaient se nicher dans les recoins de l'ignorance. Heureusement, les Quartiers vivaient, échangeaient et une majorité savait que la peinture terrible de son voisin était fausse. Certes, il y avait des différences criardes, voir des incompatibilités ponctuelles, des tensions, des conflits, des enjeux. Mais rien qui ne soit à la hauteur de la version parodico-cynique que l'on donnait du Sinite.

Ces dernières années, il y avait eu un changement.
Et cela se voyait à un détail tout particulier : au coeur même du Sin, il y avait de plus en plus de sinites qui fantasmaient leur horrifique Quartier. Cette déformation avait un impact réel, puisque convaincus d'être les acteurs d'une société injuste, les sinites eux-même se retrouvaient à jouer leur Liberté contre leur Cohésion.
Une Cité Philosophe, née d'un Passage ouvert au milieu des décombres, une voie exigeante vers le Libre. La voilà réduite à une anarchie d'égoïste. Pour quelques uns. La majorité en restait cependant moins virulente qu'à d'autres époques. Au lieu de mettre en œuvre la Vindicte, on continuait de débattre sur la hauteur du mur à construire, le nombre de vigilants par comités, les faits divers sur des corps retrouvés sans vie dans les égoûts.

Mais où étaient les révoltés?!
Que foutaient donc les Kil'sinites?!

Il était vraiment temps de mettre un coup de pied dans la marmite.

***

Notes prises par Jamal
***

Mizar écoutait Jamal.
Son esprit s'était égaré.
Dans la voix du Sar'dam, il y avait une confusion étrange d'émotions, de personnalité. Une puissance endormie, presque calcinée, amollie. Une forme d'acception. Pire, de soumission. Jamal portait le manteau lourd de la honte. La Vindicte avait visé en lui toute la détermination qu'il avait mis dans son Passage. Sa nature profondément sinite avait heurté l'injustice. Bien que quelques égarés croyaient que ce Quartier ne puisse rien produire d'autre, il ne fallait pas se laisser leurrer par cette "version des faits". Ce n'était pas la Vindicte qui avait fait de Jamal un paria.
Le jour où il a cédé sur ses propres exigences, il s'est exclu lui même.
Le fardeau qu'il portait, c'était celui de son égo. D'autres choix s'offraient à lui pourtant.
Puis mettre à mort ceux qui avaient instrumentaliser la Vindicte. Tel était justement son Passage, lui qui avait toujours été si prompt à renverser les autorités illégitimes, les groupuscules mafieux, les Représentants de Comité autoritaires. Il n'avait sans doute jamais imaginé être brûlé en retour. Comme une feuille de papier qui crame, il s'était recroquevillé dans ses propres replis.

L'Aveugle était décidé à le réveiller.
D'apparence très calme, silencieux, il était intérieurement dans une colère sourde. Contre ces petits abandons quotidiens, cette éthique sinite qui normalement était fondée sur le consensus, se dévoyait dans une violence sans vertu. Il était si facile pour les esprits étroits de faire des raccourcis, de s'imaginer que la philosophie du Quartier n'était qu'une belle parabole qu'on raconte aux enfants, de penser que leurs petits actes n'avaient pas d'importance. Pire, à force de résumer la pensée et le discours, ils en venaient à se persuader eux-même que leur petits intérêt étaient assez consistants pour former un Passage. Impudents!
Comme si il suffisait d'être arrogant et rebelle pour être sinite.
La Vindicte ne les louperait pas si elle s'arrêtait sur leur cas.


...aux alentours du 20 Astawir 813, tu n'as plus aucune trace donc.
La dernière conduirait donc à la Toile.


Acquiescement de Jamal.
Ils venaient de passer quelques heures à recenser les informations en leur possession. Mizar avait joué franc jeu et le grand fut d'abord décontenancé. Toujours un peu sur la retenue, il avait fini par déballer ce qu'il savait. Un autre signe qu'il n'était vraiment pas au mieux de sa forme. Mais cela jouait sa faveur, donc l'Aveugle l'encouragea dans ce partage.
Tout avait d'abord commencé avec les fameux "dossiers de Jamal". Que celui-ci n'avait plus.
Toutes les preuves, éléments, documents rapportés, verbatims, avaient été confisqués.


Excepté un carnet, remplis de notes.
Que Jamal avait pu cacher lorsqu'ils étaient venus vider les bureaux de son ancien Comité.
Et dans ces pages, il y avait de quoi retracer entièrement toute la chronologie des évènements.
Elle démarrait même en 810, avec quelques cambriolages non référencés. Se prolongeait jusqu'au fameux fait divers du cadavre retrouvé déguisé au beau milieu du Rigsor - le 8 Saptawarar 811, qui servait généralement de date officielle pour l'affaire des Funambules-. Puis l'enchaînement complet des divers coups d'éclats, l'affaire Arka-Dalsier en Dasawar , l'intervention des Cotoyeurs et la riposte conduite des Funambules, la mort des jumeaux -encore au Rigsor-, l'intensification des actions menées, la choure magistrale aux Blindes vers Julantir 812, le carnage chez le bonnetier, et bien sûr l'incendie de l'Atelier du Haut Verbe. Cruel 15 Nohanur 812.

Le carnet se poursuivait sur des évènements que Mizar n'avait pas vécu, ou seulement de loin. Convalescent tandis que Jamal se retrouvait aux prises avec Valsandre et les Comités. Une affaire dans l'affaire. Le "cousin" avait promis faire la lumière sur cette affaire. Il avait résumé cet engagement par un raccourci médiocre : trouver un coupable. Un bouc-émissaire. Et si Jamal avait était la cible, ce n'était que pour partie. D'autres avaient été visé. Des petits comités, des individus isolés. Certains parce qu'ils étaient mêlés, d'autres parce qu'ils s'étaient retrouvés accusés. D'autres parce qu'ils étaient au mauvais endroit. Mais sans jamais parvenir à trouver les têtes pensantes. Les Funambules étaient nécessairement une idée très bien pensée. En tout cas, Valsandre avait profité du tumulte de la Vindicte pour faire le nettoyage. Et Jamal avait gardé note de tous ces faits, noms, dates. Une partie de l'histoire que Mizar ne voulait pas tout de suite approfondir.

Ce qui l'intéressait, c'était les dossiers de Jamal.
Il sentait qu'une course s'était engagé et qu'il devait au plus vite remettre la main dessus. Au moins une course, pour éviter que des gens soient blessés inutilement. Si certains apprenaient ses intentions, il n'y avait pas de doute que l'on recensa quelques bastonnades gratuites.
Hors ces foutus dossiers avaient été confisqués. Pas réduits en cendre.
La Toile était un groupement de Comité -jamais vraiment les même, mais l’appellation perdurait- qui gérait la récupération et la redistribution de biens abandonnés au grès de la vie des Comités. Ce n'était pas une obligation de passer par eux, mais ils garantissaient une bonne surveillance du matériel, sur des temps plus ou moins longs. Voir ils conservaient des archives et les géraient avec d'autres comités. Voir encore organisaient la redistribution ou le recyclage des affaires récupérées. Ils n'avaient pas vocation à "tout conserver", juste à assurer fidèlement et sans faille la bonne tenue d'une décision comitaire. D'ailleurs, selon la nature des affaires, ils les brûlaient purement et simplement. L'éthique dans ces comités avait toujours été très rude et il valait mieux pour les membres y adhéraient pleinement, sous peine d'être exclu. On ne s'y laissait pas corrompre pour quelques pierres. Et si cela arrivait, la Vindicte interne était parfois violente, et le discrédit rendu public.

Bref, la Toile.

***

Ô Toile, nous voilà!
***

Il sembla que ce fut leur destination.
L'espoir existait que les archives existent encore. Ils ne se faisaient pas d'illusions.
Mizar se redressa donc, prit sa canne et s'avança vers la sortie.
Le paria l'interpella.


Hey, tu comptes débarquer là bas comme ça?!

Haussement d'épaules de l'Aveugle.

Oui.
On va la jouer à l'ancienne.


Regard plein d'incompréhension de Jamal. Mizar, obligé d'ajouter.

...par le Verbe.

Sans même dire "Allé!", il ouvrit la porte et s'engagea vers leur destination.
Pas même le temps de débattre sur le Verbe ou de proposer une autre méthode. A la sinite!
L'autre derrière, pris de court, se leva aussitôt pour le suivre.



***
Dans l'Entrelac, vous reconnaîtrez son empreinte entre toutes. La sensation de passer la main sur une peau rêche. Un léger amusement qui ne sera pas le votre. Une grande lueur puis...l'image: une pupille brûlée.

L'Aveugle
***

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