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Retour chez Scipio
Les bras chargé d'un cadeau |
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Le Merakih 11 Jangur 817 à 19h17 |
La rebelle hausse un sourcil quand le Blondinet mentionne qu'il sera inutile de mentionner la Porte avec Scipio. Si le gus est le quart du commerçant qu'il semble être, nul doute qu'il essayera de s'enquérir de la destination de ses biens.
Et elle songe qu'il faudrait qu'il soit bien ignorant pour ne pas comprendre qu'il n'y a pas beaucoup de monde à part les rebelles des Portes pour fournir en quantité des denrées qu'on ne trouve pas dans les Sharss.
Je vois. Je crains qu'il ne sera pas aisé de lui cacher ce pour quoi nous avons besoin de lui compte-tenu des objets figurant sur la liste des courses... mais après tout, vous le connaissez mieux que moi.
Elle lui finit son verre d'une traite et le lui rend, vide. Ce n'est pas vraiment le genre de femme à avoir besoin d'aide pour se relever, au contraire, d'ailleurs d'habitude c'est plutôt elle qui couche les autres.
Merci pour la proposition, cependant je suis déjà logée effectivement, dit-elle en quittant son siège. Mais je ne doute pas que vous trouverez ici une autre fille à votre goût pour profiter de votre hospitalité, conclut-elle avec un clin d'oeil amusé.
A demain Gueule d'Amour!
Et la belle blonde tire sa révérence sans s'attarder, laissant le Caïd à ses pensées.
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Dhiwara 15 Jangur 817 à 20h22 |
*** Le lendemain, en soirée,
Bal Masqué, il est près de dix heures. ***
Lorsque l'on se rend au Bal Masqué, institution connue et reconnue des Estaminets pour être le lieu de rendez-vous pas toujours très légaux, on ne vient pas sans masque.
D'ailleurs c'est très simple : à visage découvert, il vous serait totalement impossible d'entrer.
J'avais revêtu l'un de mes costumes d’apparats favori, un mélange de losanges déformés dont les teintes variaient du blanc crème au rouge orangé. Pour couronner le tout, comme l'Arlequin que j'étais, mon masque venait apporter une touche finale des plus audacieuses.
Il ne m'avait pas semblé utile de venir armé.
Depuis quelques temps, le simple usage de ma Farce me suffisait à sortir en un seul morceau de n'importe quelle situation. L'atout caché dans la manche. Un atout invisible, insaisissable, qui d'un simple claquement de doigts pouvait transformer une colosse musclé en une sorte d'amphibien rachitique.
Arrivé à l'entrée, j'adressai un bref hochement de tête à l'adresse du chargé de vestiaire, affublé ce soir l'à d'un simple slip en dentelle rehaussé par un superbe manteau en queue de pie.
Une femme d'une trentaine d'année m'approcha d'une démarche aérienne. Son corset rouge sang mettait en valeur une poitrine encore ferme et son masques aux traits noirs jais s'accordait parfaitement avec le reste de sa robe en fin fil sombre.
Maître d'hôtel : Monsieur...l'Artificier c'est cela?
J’acquiesçai d'un geste de la tête.
Il fallait croire qu'en une demie journée, la rumeur de la venue de Scipio au Bal Masqué avait fait le tour des Dessous.
Maître d'hôtel : Votre Boléro vous attend. Dame Ronce vous a fait servir un champagne dont elle seule connait la provenance. Aux frais de la maison bien évidemment.
J'agitai doucement la tête, animant mes grelots.
Vous lui transmettrez donc nos remerciements. Nous sommes certains que nos invités du soir considérerons cette délicate attention à sa juste valeur.
Derrière son masque, je pu sentir un maigre sourire.
Vyanne "Ronce" Perra était la propriétaire du Bal Masqué mais également à la tête du puissant Comité des Amuseurs.Fut un temps, j'avais considéré l'idée de les rejoindre pour donner un coup d'accélérateur à mes activités de maître parieur... C'était avant d'avoir eut connaissance des taxes que Ronce appliquait à ceux qu'elle protégeait. Sans disposer d'un réseau aussi important que les Répéteurs, Ronce avait su former une toile de lieux clés dans lesquels on se divertissait, certes, mais aussi où une grande partie des décisions importantes du Kil'Sin se prenaient.
En cela, elle voyait probablement la venue du jeune Keran, Caïd aux dents longues pour la Main d'Argent, comme un moyen de jauger un adversaire futur. Enfin, le fait de savoir Scipio Klodas à sa table lui assurait que cette soirée serait prolifique en terme d'informations échangées. D'où le champagne.
Quelle salope.
On me conduisit à la table. Celle-ci se trouvait sur l'un des balcons surplombant la scène et le reste des tables ouvertes au public. Quelques olives et canapés de terrine avaient été servis.
J'étais le premier arrivé... Enfin, si l'on excluait les six jeunes hommes et femmes légèrement vêtus qui se caressaient langoureusement sur l'un des divans un peu plus en retrait de la table.
Je me tournai vers la maître d'hôtel.
Encore un cadeau de la maison?
Six paires d'oreilles qui vous sucent et vous enfilent l'argenterie dans le fion? Sans façon.
Vous pouvez dire à Dame Ronce qu'à moins de vouloir les récupérer dans un sale état - le genre d'état qui les empêcherait ne serait-ce que de penser - mieux vaudrait-il que ces braves créatures aient fichus le camp avant l'arrivée de nos invités.
La maître d’hôtel resta stoïque.
Une menace aussi équivoque ne restait souvent pas sans conséquences. Seulement, la situation était ici un peu différente. S'opposer à moi, c'était mettre un pétard un genre de bombe que l'on savait instable. Très instable. C'était aussi se mettre à dos l'un des plus puissants chef des organisations criminelles des Dessous tout en trahissant un certain niveau d’hospitalité que le Bal Masqué s’efforçait d’élever au rang d'Art.
Elle déglutit.
Maître d'hôtel : Pas de distractions donc. Très bien. Elle se tourna vers la chair fraîche. Son ton était sec. Vous là, suivez moi.
Les jeunes gens s'activèrent en silence.
J'étais désormais seul.
Seul avant d'affronter une potentielle tempête. |
- Thème d'Elyas - |
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Le Luang 16 Jangur 817 à 22h53 |
Santhsa a pris ses renseignements avant de venir au Bal Masqué, car elle ne dépareille pas au milieu de l'ambiance du lieu.
Un loup doré cache le haut de son visage, entouré de plume mauves foncées dont la couleur est rappelée par son rouge à lèvres. Sa peau poudrée jusqu'à la pâleur extrême et ses cheveux blonds chatoient en offrant un contraste saisissant avec la combinaison de dentelle noire qui couvre son corps, ne laissant rien voir de son anatomie sans pour autant la cacher. Pour seule ornement, elle porte une fine chaine d'or blanc qui ceint son cou.
Même la maître d'hôtel ne peut s'empêcher d'ouvrir bêtement la bouche quand la krynänne enlève sa cape pour dévoiler sa silhouette féline.
Le boléro de l'Artificier je vous prie. dit-elle en lui tendant son vestiaire, ne conservant qu'un petit baise-en-ville de velours noir avec elle.
La krolanne la toise quelques secondes avant de prendre le vêtement.
Hmmm... Bien sûr mademoiselle, et qui dois-je annoncer?
La rebelle est impassible, comme si cette ambiance loufoque n'avait rien d'étrange pour elle. Celle qu'elle est ce soir n'a rien à voir avec la guerrière rebelle : son port altier la classerait plutôt parmi les gens de la haute, raffinée, trop à l'aise malgré le peu de bijoux qu'elle porte pour ne pas être quelqu'un d'important.
La providence... répond-elle sans plus de détails.
La bellâtre a un instant d'hésitation, comme si ce peu d'information ne la satisfaisait guère, mais elle connait sa place et celle-ci n'est pas d'importuner les invités, surtout ceux de l'Artificier. Santhsa se laisse guider jusqu'à l'étage où le lanyshta l'attend à sa table. Vu le regard que leur lance l'hôtesse avant de les laisser, il est clair que découvrir l'identité de l'invitée mystère fera partie des priorités des sbires de la maîtresse des lieux...
Pourquoi ne suis-je pas étonnée que vous m'ayez donné rendez-vous ici... L'Arlequin ne dépareille pas au milieu des polichinelles. le salut-elle en prenant place à ses côtés. Ceci étant, malgré les apparences, j'ai comme l'impression que vous n'êtes pas plus que moi dans votre milieu naturel ici. Je me trompe? |
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Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd
Kil'sin
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Le Sukra 21 Jangur 817 à 13h27 |
*** Sobre. Relativement sobre, s'entend. Le jeune voleur faisait toujours dans cette fausse sobriété qui semblait être la marque de fabrique de sa garde-robe. Effectivement, le noir, le brun, et une pointe d'argent, dominaient, mais un oeil expert aurait aisément pu relever la coupe parfaite de vêtements bien trop chers pour le commun, et l'utilisation de tissus dont la qualité valait d'être extrêmement demandés à l'export dans les autres kils. Un oeil expert, dans un autre domaine lui, aurait distingué que ces vêtements dissimulaient en réalité une armure que le jeune homme portait perpétuellement. Fine et discrète, certes, mais présente. La richesse de ses atours n'était qu'un leurre de plus destiné à tromper les imbéciles. Un masque de loup noir complétait la tenue. Un masque approprié.
Souriant à la maître d'hôtel, il se fend d'une très légère courbette. ***
Cal : Madame... Le boléro de l'artificier, je vous prie. Vous pouvez annoncer la Gueule-d'Ange, ça lui fera plaisir de savoir que son surnom a pris.
*** Un petit rire, retenu par la barrière de ses lèvres, tandis qu'il suit la femme, non sans jeter un oeil discret sur ses atouts les plus visibles. Pas si mal que ça, les masques. Mais arrivé à la table, il se rapproche, et se fend d'une plus large courbette, avant de commencer d'une voix douce. ***
Cal : L'Arlequin... Mademoiselle...
*** Les noms étaient inutiles. Il ne connaissait pas réellement les dispositifs utilisés ici pour espionner les clients, mais il ne valait mieux prendre aucun risque. Si l'Arlequin était reconnaissable, et lui itou, sans doute, la jeune femme était un atout de valeur dont il valait mieux taire le nom du mieux qu'on le pouvait. ***
Cal : Notre conversation d'hier m'a laissé sur ma faim, j'espère sincèrement que nous pourrons trouver une meilleure conclusion ce soir.
*** Et bien vite, son regard est attiré par... La nourriture. D'un pas chassé, le voila qui se rapproche en scred du buffet... *** |
Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain |
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Luang 23 Jangur 817 à 18h45 |
La créature des Portes savait y faire, ça oui.
A la voir débarquer sapée, comme ça, il était bien difficile de deviner son origine. A croire que même au fin fond du trou du cul de Syfaria, on apprenait aux gamines à faire preuve d'un minimum de goût.
L’Érudite devrait en prendre de la graine...
Alors que Santhsa prenait place avec élégance et délicatesse, je hochai tranquillement la tête en guise de salut.
Cependant, arrivait un point où, comme tout enfant qui ne se respecte pas, la petite s'aventurait sur un terrain glissant.
Pauvre chou.
Je laissais planer un silence d'une dizaine de seconde avant de produire un claquement de langue retentissant.
Oh oui-oui-oui... Vous vous trompez chère Délice d'été.
Quoi de plus naturel pour l'Arlequin qu'une scène et un parterre d'imbéciles pour s'extasier devant ses dits et non-dits?
Restait à définir qui serait l'imbécile de qui dans le cas présent.
Faites nous donc plaisir : gardez votre verbe tranchant pour ceux qui s'amènent et détendez-vous en attendant. De la boisson et un être charmant, cela devrait éveiller chez celle que vous prétendez être ce soir autre chose que des petites phrases piquantes.
Jouez le jeu, amusez vous de nous et d'eux, mais faites le bien. Ne décevez pas l'Arlequin hé-hé-hé !
C'est à ce moment là que Cal-Caïd fit son entrée. J'aurais presque parié le voir débarqué encagoulé, avec pour seul orifice un petit trou au niveau de la bouche. Pour respirer bien entendu.
Mais non.
Le coquin s'était prit pour le Petit Loup en se parant d'un masque animal. Histoire que tout le monde comprenne, si ce n'était pas déjà le cas, que le gosse avait les dents longues.
Gueule d'Ange !
Ah, pour une fois il est à l'heure, enfin presque. N'est-ce pas fabuleux?
Il ne manque plus que le plat de résistance, le grand patron et sa clique !
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- Thème d'Elyas - |
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Le Luang 23 Jangur 817 à 19h56 |
La krynänne ne parait guère s'offusquer du comportement quelque peu directif d'Elyas à son égard. Au contraire, son regard se fait rieur, comme si elle se satisfaisait exactement qu'il gobe qu'elle ne soit qu'une sauvageonne jouant les citadines.
Quoi qu'il en soit, les rôles sont distribués...
Alors que les trois comparses commencent à goûter boissons et nourritures, les conversations baissent l'espace d'un instant dans l'établissement, il y a comme un léger bruissement qui ne dure guère, mais suffisamment pour signaler que quelque chose vient de se passer.
Il ne leur faut pas longtemps pour comprendre que ceux qu'ils attendent viennent d'arriver.
La maître d'hôtel a à peine le temps de pointer le bout de son nez dans leur petit salon que Bulle la dépasse pour se planter au milieu de la pièce. Même la tête masquée sous un voile de dentelle verte sombre, sa silhouette rachitique et ses mains arachnides la trahissent aisément pour ceux qui la connaissent. Maîtresse des poisons, sa réputation de faiseuse de veuves et d'orphelins n'est plus à faire. Malgré sa maîtrise de soi, la servante est clairement mal à l'aise à côté de la vieille empoisonneuse et prend la poudre d'escampette sans demander son reste quand celle-ci claque de la langue pour lui signifier qu'elle l'a assez vue.
Derrière bulle, deux autres personnages bien connus dans les dessous pointent le bout de leurs nez : Scipio et Jaspert. Le premier est apprêté relativement sobrement compte tenu de son rang, une chemise blanche bouffante et un pantalon de cuir brun cousu de fils d'argent, un chapeau à larges bords vissé sur le crâne et décoré de longues plumes multicolores. Il s'est à peine donné la peine de se masquer, un foulard de soie amarante noué autour du cou et remonté sur sa bouche. Son second, dont la bedaine signe sans nul doute un certain goût pour la bonne chair et la boisson, est quant à lui affublé d'un masque en métal figurant un crâne finement ouvragé et décoré de nombreuses pierres précieuses. Le gilet de velours bleu-roi richement décoré qu'il porte par dessus une chemise de soie noire montre ostensiblement son statut.
Le marchand et son patron prennent place dans un canapé tandis que Bulle reste debout derrière eux, rôdant à pas lents sans qu'on puisse vraiment voir où son regard masqué par son voile se pose. Cependant il ne faut pas être sorcier -ou lanyshta en l'occurrence- pour deviner que son regard noir les transperce.
Tandis que Jaspert entreprend de servir deux flutes de champagne, un pour son maître et un pour lui, Scipio hoche la tête à l'adresse du Caïd et du Bariolé pour les saluer, jetant à peine un regard à la blonde, puis prend la parole.
Alors les enfants... il semblerait qu'on vous voit de plus en plus souvent ensemble. Si vous avez viré de bord et vous êtes mariés, un faire-part aurait suffit vous savez. Ah!
Le mafieux tire sur son foulard pour dégager sa bouche et porter son verre à ses lèvres. Si son regard est amusé, le reste de son visage est dur, acéré. Ses yeux se posent enfin sur la krynänne.
Et qu'avons nous donc là... une de vos amies?
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Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd
Kil'sin
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Le Merakih 25 Jangur 817 à 22h03 |
*** On n'allait pas chier sur la symbolique. Porter un loup en forme de loup pour un jeune loup voulait dire beaucoup... Et bien peu. Si un jeune loup avait intérêt, un jour, à défier le chef de la meute, il était aussi le garant d'une unité au sein de celle-ci. Les loups ne chassent pas seuls. Se tournant à l'arrivée de Scipio, il avale vite le petit four qu'il avait commencé à engloutir. Ses yeux partent rapidement sur l'empoisonneuse. Sans parvenir à se remettre son nom en tête, il lui semble connaitre, vaguement, les talents de la vieille. Elle était de celle qu'il valait mieux garder à distance. Il aurait mieux valu qu'il mange plus avant leur arrivée, merde ! Note pour soi-même, ne pas lâcher son verre des yeux.
Un large sourire barre son visage. ***
Cal : Qui parle de changer de bord ? Non, il faut laisser la place aux jeunes, et l'Arlequin s'est pris d'une vocation de mentor, récemment. J'ai beau lui expliquer que le monde change, il insiste pour jouer à l'universitaire ! C'est tout lui, aider autrui !
*** Un regard vers l'Arlequin. Un clin d'oeil mental. Le plus discret qui soit. Un petit picotement. ***
Cal : C'est un honneur de voir que vous avez entendu parler de moi, néanmoins. Surprenant, je dirai même. Oserai-je m'avancer en me demandant qui a bien pu autant en apprendre sur ces petits cours du soir ?
*** En revanche, Scipio demandant l'identité de la krynnan... Une pensée file. ***
Pensée :Cal : A toi de jouer.
*** Il était inutile de jouer au plus malin avec un gros poisson comme Scipio. Si celui-ci voulait vraiment lui accorder un semblant d'attention, son opinion était déjà faite, et mieux valait jouer au jeune con qu'au jeune mort. *** |
Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain |
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Le Sukra 28 Jangur 817 à 00h21 |
Les lèvres du mafieux s'étirent en une moue mi-amusée, mi-carnassière.
Des cours du soir? Voyez-vous cela...
Scipio lève un sourcil, jetant un regard à son associé. Ces deux-là ne sont peut-être pas télépathes mais il est clair qu'ils n'ont pas besoin de mots pour communiquer. Quant à savoir ce que ce regard signifie, nul ne saurait le dire à part eux... Il reprend.
Allons, allons, j'ai des yeux et des oreilles partout, et je prête une attention toute particulière aux fréquentations des personnes dont les ambitions "commerciales" peuvent les amener un jour ou l'autre à croiser ma route.
Mon ami Jaspert a une affection toute particulière pour Elyas depuis qu'ils ont fait quelques affaires ensemble... Quant à vous, disons que vos ascendants ne me sont pas inconnus non plus...
L'anticipation, mes chers, c'est la clef du succès, n'est-ce pas?
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Sukra 28 Jangur 817 à 21h01 |
Ils arrivèrent avec une mise en scène en somme très classique.
Rien de bien surprenant à cela. Scipio et sa clique se savaient attendus.
Je laissais pour quelques secondes les uns et les autres s'observer, se jauger.
Il y avait des visages connus, d'autres moins. Sanstha était ainsi la petite curiosité que je servais au Grand Patron. Et il avait l'air d'avoir mordu. Bien mordu même.
Pendant que Cal se perdait en bavardages superflus - je m'étais d'ailleurs attendu à plus subtil de ça part - je me contentais de dodeliner la tête dans l'attente du bon moment.
Le silences'installa pour un instant, juste assez pour que j'effectue mon entrée en matière.
Relevant légèrement mon verre, j'adressai à chacun un hochement de la tête. Le salut de rigueur en société.
Bienvenue-bienvenue !
Il semblerait que vous n'ayez pas besoin de bon vin pour déjà vous lancer dans de profondes conversations !
Qui aurait cru que la Gueule d'Ange et le Grand Scipio s'entendraient si bien?
Méfiez vous ô Klodas, c'est un coup à finir dans la couche du gamin ça !
Pour de vrai ah-ah-ah !
Coucher pour réussir, c'était une méthode comme une autre.
Enfin trêve de plaisanteries.
Si nous vous avons invité dans ce fabuleux lieux qu'est le Bal Masqué, ce n'est certainement pas pour discuter des déviances des uns et des autres. Vous en conviendrez.
Je m'approchai de la table, fixant à présent Scipio.
Il y a quelques temps de cela, nous avons fait appel à vos services pour un guider, le Brancal, dont la mission fut de nous amener jusqu'aux Portes. A l'une d'entre elle, nous avons pu faire la connaissance avec un groupe d'Appelés, remplissant ainsi l'objectif premier que nous nous étions fixés.
Après un échange bref mais fort intéressant, ces Appelés nous ont proposé un marché : emmener l'un d'entre eux jusqu'au Kil'sin pour leur permettre de disposer d'un contact supplémentaire au sein même de la Cité.
Considérant l'intérêt mutuel qu'une telle collaboration pouvait avoir, notamment pour vous mais aussi pour ce cher Jaspert, nous avons accepté. Un service avant retour sur investissement en quelque sorte.
Après avoir tenu à l’œil notre invitée durant quelques mois, nous nous sommes enfin décidés à venir vous la présenter. Celle-ci souhaite en effet faire affaire avec vous. Des affaires qui, de notre point de vue, vous seraient hautement profitables.
A cela, nous avons pensé inviter la Gueule d'Ange, un petit jeunot qui démarre sur le marché et qui pourrait, si vous en faite bon usage, permettre d’asseoir encore un peu plus votre territoire.
Coup d’œil vers la Délaissée.
Santhsa, voici l'homme que nous nous sommes engagés à vous présenter. L'Arlequin tient toujours sa parole, vous voyez?
Je laissais danser mes doigts gantés les uns contre les autres, curieux de voir ce que nous réservait la suite.
Il me restait bien entendu un sujet capital à aborder, un sujet qui ne plairait pas forcément au petit Cal mais qu'importe. Il le fallait.
Au fait, où est passé votre Fosse-oyeur? Il se fait porter pâle?
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- Thème d'Elyas - |
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Le Luang 30 Jangur 817 à 21h41 |
Le mafieux ne se départit pas de sa moue, prédateur calme et expérimenté, mais à la façon dont les têtes de Jaspert et Bulle se tourne un peu trop brusquement vers Elyas pour le fixer, il n'est pas difficile de deviner qu'il vient d'évoquer un sujet sensible.
"Fosse... oyeur." répète Scipio en faisant rouler les syllabes dans sa bouche comme pour les savourer.
Amusant, très amusant. Effectivement, il est, comment dire... occupé à d'autres affaires. Une dette à régler envers moi, et vous ne le reverrez pas tant qu'il ne s'en sera pas acquitté... Mais pas de crainte : toutes ses affaires courantes sont prises en charge par mes associés ici présents.
Mais revenons-en au sujet de la soirée, voulez-vous?
Son regard d'airain jauge la krynnäne de la tête au pieds.
Santhsa, donc...
Bien, dites moi en quoi je puis vous être utile chère enfant...
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Le Luang 30 Jangur 817 à 22h04 |
La fausse blonde s'est tenue bien tranquille jusque là, observant sans un mot jusqu'à ce que vienne son tour d'entrer en scène.
Elle lève son verre pour saluer ses interlocuteurs, en boit une gorgée, puis se lance.
Ravie de vous rencontrer, monsieur Klodas
Comme l'Arlequin l'a dit, ses amis et lui sont venus voir les miens pour nous proposer d'établir une ligne commerciale... d'après lui vous pouvez nous fournir du matériel qu'il est difficile de se procurer par chez nous, et il se trouve incidemment que nous pourrions fournir certaines denrées qu'on ne trouve pas en ville et qui vous permettrait de ne plus dépendre des prix du marché. Je suis donc mandatée pour discuter des conditions d'une éventuelle collaboration.
La jeune krynänne se penche en avant, ne lâchant pas du regard le parrain.
Ne vous y trompez pas, nous ne sommes pas demandeurs dans cette histoire, mais il faudrait être stupide pour ne pas donner une chance à une opportunité d'ouvrir une nouvelle ligne commerciale, surtout si vous avez ce qui nous intéresse.
Je ne vais pas tourner autour du pot, je cherche un dérivateur d'aqueduc version "Milos" autotracté sur chenille, avec moteur de 15 Yloatakus-vapeur, monté avec une citerne de vingt-cinq mille reliée par conduite de 12. Avec fourniture d'un jeu de pièces d'usure, et remplacement quand celles-ci seront utilisées. Accessoirement, je ne dirais pas non à des joints de conduite de 10, ces trucs doivent être remplacés régulièrement.
Vous pouvez fournir? demande-t-elle avec un petit air de défi.
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Le Luang 30 Jangur 817 à 22h23 |
Scipio lève un index pour demander un instant d'attente à la krynänne pendant que Jaspert se penche à son oreille pour murmurer quelques mots. Les yeux du mafieux se posent alternativement sur Santhsa, puis sur Elyas et Cal pendant qu'il écoute.
Quand son adjoint reprend sa place, le boss a un air pensif.
Je vois... dit-il avec un air faussement calme à la rebelle. Vous n'êtes pas sans savoir que ce genre d'engin ne coure pas les rues compte tenu de son usage. Et mes affaires pourraient être mises à mal si quelqu'un n'ayant pas l'esprit aussi large que nous apprenait qu'on vous l'a fourni... ceci étant dit, je peux effectivement fournir, oui.
Mais avant d'aller plus loin, j'aimerais d'abord avoir quelques réponses, pour être sûr qu'on est bien sur la même longueur d'onde...
Il jette un regard dur en direction des deux lanyshtas. L'heure n'est pas à la plaisanterie visiblement.
... qui est au courant de ce que la demoiselle est venue chercher ici à part vous deux?
De toute évidence, le Klodas a une idée derrière la tête en posant cette question, et celle-ci a une bonne et une mauvaise réponse. Reste à savoir laquelle est laquelle...
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Julung 2 Fambir 817 à 16h25 |
Un sourire se dessina sous mon masque. Ces deux là finiraient par s'entendre.
Par mesure de sécurité, je déployais mon art lanyshta en vérifiant qu'aucun autre Éveillé à part Cal ne se tenait dans les environs. C'était devenu un réflexe.
Qui d'autre est au courant hein...
Voyons-voyons...
Je levais mon majeur suivi bien vite d'autres doigts.
Fallait bien compter avec quelque chose.
Déjà, vous et votre petite troupe ici présente, ça tombe sous le sens. Mais ça fait déjà un certain nombre.
Ensuite il y a probablement certains Appelés des Portes.
A cela s'ajoutent une poignée de collaborateurs. Un Docteur Kil'darien, une Universitaire, un Compteur, un Tailleur de cailloux, tous Kil'sinite. Puis il y a bien cette nana, un brin paumée, du Sin également. Ceci étant, ceux là ne parleront pas de tout ça si c'est ce qui vous inquiète.
Je m'avançai légèrement sur la table.
Une pâle lueur filtra au travers du tissu épais de mes gants.
Voyez-vous, nous sommes comme qui dirait...liés. Pas contractuellement.
Non-non-non.
Disons simplement que nous partageons une nature semblable.
De fait, ils savent qu'il ne serait pas dans leur intérêt de venir ébruiter ce genre d'affaires. Ils nous savent en effet bien capable de leur pourrir la vie...et de bien des manières ah-ah-ah !
La lueur s'éclipsa.
Chez certains insectes, la faire face à un prédateur autrement plus dangereux qu'eux provoquait une réaction de mort feinte. Pouvait-il en être de même avec les krolannes?
A mesure que l'entretien se mettait en place, l'envie de tricoter dans l'esprit de Scipio prenait de l'ampleur.
Nous savons faire taire les rumeurs lorsque cela importe vraiment.
N'est-ce pas Gueule d'Ange?
Figgis en était la preuve.
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- Thème d'Elyas - |
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Cal Keran
Comitaire actif,
Caïd
Kil'sin
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Le Dhiwara 5 Fambir 817 à 00h56 |
*** Les insinuations firent sourire le blondin. Scipio n'était définitivement pas son genre. Beaucoup trop toxique, et un peu dur à digérer le lendemain matin. Non, Elyas visait à côté sur le coup là. A escient, mais à côté. Et un étrange ballet allait commencer pour le blondin, qui se retrouvait mis à l'écart pas... Les langues. Bordel, il avait entendu sa mère parler ce patois, mais n'avait jamais pris le temps de creuser. Le tout, maintenant, était de manger des petits fours tout en s'assurant qu'il n'était pas empoisonné, et de suivre les parleurs des yeux pour ne pas être largué. ***
Pensée :Cal : Une petite traduction m'arrangerait... Et un cours de langue, aussi...
*** Difficile de ne pas sentir une petite pointe de gêne dans cette pensée. Mais heureusement, l'Arlequin revient sur un patois plus... Commun. Et le blondin se contente de sourire. ***
Cal : Effectivement, nous occuper des rumeurs est devenu l'un de mes passes-temps préférés. Je n'irai pas jusqu'à dire que je suis le meilleur à ce jeu-là, étant donné ce que vous avez pu entendre au sujet de l'Arlequin et de moi-même, mais à l'exception des meilleurs, je pense que rien ne sortira sur...
*** Ce deal ? Cette soirée ? Merde, de quoi avait bien pu parler l'Arlequin ? Probablement son contrat avec les krynnans, mais sans rien péter aux trois quarts de la conversation... On improvise. ***
Cal : Les marchés sur lesquels nous pourrions être amenés à collaborer. Naturellement, un minimum de mes collaborateurs seront au courant des liens tissés, ça me semble être plus approprié, et je suppose que cela ira dans les deux sens ?
*** Oui, voila. C'est ça. Générique, aussi bien approprié pour l'instant présent que pour un futur proche ou moins proche, et approprié quel que soit la nature des affaires évqués. *** |
Gentleman Cambrioleur
Philanthrope Personnel
Explorateur Urbain |
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Le Dhiwara 5 Fambir 817 à 16h32 |
L'Empoisonneuse et le Marchand tressaillent quand l'Arlequin laisse volontairement entre-apercevoir la lueur dans son gant. Sentant Bulle s'agiter, Scipio lève une main pour lui intimer de rester tranquille.
Le mafieux est surpris, mais c'est un grand professionnel, il calcule avant de décider s'il faut s'affoler ou pas. Il n'est pas difficile de deviner qu'il est en train de penser toutes les implications de ce qui vient de lui être montré et dit, pour savoir comment en tirer le meilleur parti.
Le silence s'étire pendant un interminable instant avant qu'il ne semble enfin se décider quant à la réponse la plus appropriée.
J'ai toujours su que tu étais un type louche Elyas, suffisamment pour me plaire... mais si je comprends bien ce que tu essayes de me dire, tu l'es encore plus que ce que je croyais.
Oui, j'imagine bien que -hmmm- la discrétion est une de vos principales préoccupations, ça se comprend...
Il a tout de même l'air quelque peu perplexe, son regard voletant sur ses trois interlocuteurs, comme s'il les voyait sous un nouveau jour.
Comme vous le savez sûrement, je ne serais pas là où je suis aujourd'hui si je ne faisais pas passer les affaires avant tout le reste, quelques soient mes clients : j'en ai fréquenté de toutes sortes... bien mal avisés étaient ceux qui m'ont menacé ou qui on voulu m'entuber, aussi puissant qu'ils aient cru être.
Il laisse un court moment passer comme pour donner du poids à ses mots avant de continuer avec un air plus détendu.
Mais comme je le disais, les affaires avant tout, et qui pourrait résister à une offre permettant de court-circuiter le marché, hein?
Son regard tombe sur la krynänne.
On trouve toujours des types assez motivés par l'argent pour aller récupérer toutes sortes de choses à l'extérieur, mais les tarifs demandés pour ramener des denrées rares comme l'huile de Ruche, l'huile brumeuse, ou des écailles de foediens sont tout simplement prohibitifs, sans compter que le nombre de gens volontaires pour ce genre de chasse est relativement réduit... Vous pourriez dénicher ce genre de choses pour moi?
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Le Dhiwara 5 Fambir 817 à 16h46 |
Santhsa fronce les sourcils.
Le marché n'a aucun intérêt si c'est au prix de la vie de nombre des miens... L'huile brumeuse n'est pas vraiment un souci : piéger des fuscusiens est plutôt facile quand on sait s'y prendre. En revanche aller chercher de l'huile de Ruche ou les écailles de foedien c'est un boulot pour lequel il faudrait mobiliser un petite armée... et encore, les pertes seraient conséquentes.
Néanmoins je peux vous proposer bien d'autres choses qu'on ne trouve pas en ville : sakrosus, amborcie, lannë, crychtiam... tout ce qui se récolte, et nous avons aussi accès à certains filons de minéraux comme l'ackash, le tatrium. Certaines vieilles mines sont infestées de Filihnn : si vous fournissez des combinaisons de protection, on peut en récolter en bonnes quantités.
Intéressé?
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Le Dhiwara 5 Fambir 817 à 17h04 |
Scipio jette un coup d'oeil à son Marchand qui dodeline de la tête, exprimant une demi-satisfaction à son chef.
Intéressé, oui, on peut dire ça... mais il va falloir que je discute en détail avec mes associés pour savoir à quel prix on pourrait vendre et par quels réseaux, et donc quelles quantités pourraient compenser l'acquisition des articles qu'il vous faut.
Il continue à l'adresse d'Elyas.
Jaspert m'avait dit que tu étais venu le voir avec un "docteur" -peut-être le kildarien que tu as mentionné?- et qu'il s'y connaissaient en huile de Ruche... J'imagine que pour des gens comme vous, aller en récolter est plus simple que pour les autres... Si vos amis des Portes n'en sont pas capables, peut-être que tes amis et toi pourriez en rameniez quelques mesures? Je suis sûr que cela ferait considérablement baisser le prix de vos articles...
Le mafieux vide son la fin de son verre d'un trait.
Voilà ce que je vous propose : donnez moi deux jours pour obtenir des devis chiffrés et réfléchir à votre proposition commerciale. De votre côté, commencez à réfléchir aux quantités que vous pourriez fournir en Filihnn, lannë, huile brumeuse et minéraux.
Après demain soir, passez voir nous voir aux entrepôts des caves, nous devrions avoir une proposition à vous faire.
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Dhiwara 5 Fambir 817 à 17h31 |
Il me fallu produire un effort in-quantifiable pour me retenir d'éclater de rire devant Scipio et son piètre numéro.
Que croyait-il?
Déjà à vingt piges, alors que je faisais mes armes dans les Dessous, la menace que représentait le jeune loup m'étais toute relative. Quand on prend plaisir à défier la mort, et ce chaque jours de sa vie en risquant de sauter au moindre dosage mal ajusté, la perspective de voir ses os brisés en mille morceaux puis d'être fignolé d'une balle dans le crâne est presque réconfortante. Mais depuis, les choses avaient changés. Lanyshta et tout le tra-la-la.
Avait-il conscience de nos pouvoirs?
Savait-il le chaos qu'un éveillé fou à lier pourrait causer dans un Kil faussement désordonné?
*Il a mordu. Désormais, il sait à qui il a affaire.*
Je relevai mon masque pour apprécier une gorgée du champagne offert par Ronce.
De l'huile de ruche...
Oui. Effectivement, c'est dans nos cordes.
Néanmoins...
...C'était amusant de voir comment les situations pouvaient se retourner à mon avantage...
...Vous nous serez redevable.
Silence.
Comprenez qu'en vous présentant à ce délice des Portes, nous avons rempli notre part du marché lorsque vous nous avez déniché un guide.
Désormais, nous sommes quittes. L'affaire que vous conclurez -ou non- avec ce camp d'Appelés ne nous concerne plus vraiment...à moins que vous nous souhaitiez faire appel à nos services pour rendre votre profit plus important sur cette transaction déjà bien à votre avantage.
C'est à notre tour de vous poser la question monsieur Klodas...
J'avançais mon visage masqué vers le Caïd, penchant légèrement la tête sur le côté.
...Qu'avez-vous à nous offrir?
Si le coup passait, c'était gagnant-gagnant. Les Appelés pourraient en venir à nous accepter et j'aurais les burnes de Klodas entre les mains.
Non. En y réfléchissant bien, je tenais déjà le puissant Caïd entre mes mains. Même s'il n'en était pas encore conscient.
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- Thème d'Elyas - |
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Le Julung 9 Fambir 817 à 22h11 |
Si tu penses qu'une ristourne sur les achats de vos amis des Portes n'est pas pertinente en échange d'un chargement d'huile de Ruche...
Entre Elyas et Cal, Santhsa s'agite un peu. Ca l'aurait bien arrangé que l'Arlequin ne soit pas si gourmand pour son propre compte...
... j'ai bien envie d'en rester là mais il y a beaucoup de demande pour l'huile de Ruche en ce moment... alors je peux peut-être proposer autre chose de plus spécifique car je crois deviner que la monnaie sonnante et trébuchante n'est pas forcément le meilleur moteur.
Il se trouve que j'ai accumulé un certain nombre de choses en faisant des affaires, un véritable petit musée depuis le temps diraient même certains.
Parmi ces vieilleries, j'ai une pièce en particulier qui à un lien avec les gens de votre espèce.
Scipio se penche en avant.
Et si je vous disais que j'ai une vieille vromballe kildaroguienne, et qu'elle contient des informations enregistrée par un "Eveillé", comme il se décrit lui-même, combien de mesures d'huile de Ruche seriez-vous prêt à m'apporter en échange?
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