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Soleil, arbre, petits oiseaux... et entrelacs
S'engager dans un monde virtuel en gardant les pieds sur terre.
 
Kalixin
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Julung 16 Fambir 817 à 18h53
 
Par une belle journée ensoleillée, Kalixin décida de faire une virée au parc. Il faisait parti de ses gens sérieux qui n'y vont pas souvent. Oh cela lui était déjà arrivé d'y flâner en pensant à autre chose. Problème scientifique -mathématique surtout-, réflexion philosophe, ou simple rêverie. Ce jour-ci toutefois, il recherchait le côté naturel du parc plus que jamais. Les instants qui avaient suivit son Eveil, il avait perdu jusqu'à son sens de l'identité. Il voulait toucher du concret, du matériel, avant de faire appel à ses capacités de Lanyshsta. Il s'adosse à un arbre face au soleil et ferme les yeux. Point de long monologue intérieur cette fois-ci. Il sert d'une main une racine de l'arbre et repose l'autre sur la terre. Il prend une profonde inspiration et s'ouvrit à ses capacités télépathiques.

La première fois qu'il avait entendu ses voix dans sa tête il avait cru qu'il était toujours en train de rêver. Dans ses rêves il avait souvent des capacités paranormales -mais rarement la télépathie- et il lui déjà arrivé de rêver de se réveiller. Son Eveil ne lui avait pas donné une particulière impression de réalité. Ce fut alors avec un grand naturel qu'il coupa le contact. Il poursuivit alors sa journée avec un calme olympien. Rétrospectivement, il se félicita d'avoir été prudent. Dans ses rêves il avait tendance à se croire invincible, et il aurait très bien pu tester cette capacité télépathique et y répondre.

A présent à il n'a pas l'intention de faire le moindre début de tentative en ce sens. Un tel saut dans l'inconnu ? Très peu pour lui, il allait calmement analyser la situation. Et peut-être ensuite contacter un de ses Lanyshsta de la manière la plus normale qui soit.

Il explore à tâtons, il entend des voix, mais très vite il s'efforce de ne plus les écouter. Pour deux raisons, d'une part il n'a pas envie de s'exprimer et à peur qu'en examinant ces voix de trop près, sa présence ne soit perceptible. D'autre part il veut se faire une idée générale de ce "espace" psychique. Oh et un espace sans notion de distance, cela n'effraie pas un mathématicien ; habitué à manier des concepts abstraits, il s'efforce de découvrir une structure.

Des heures passent.

Tout amateur de l'abstrait qu'il soit, il finit par s'en faire une représentation mentale. Peut-être influencé par son environnement. Il imagine cet espace psychique comme un grand arbre, les branches principales semblent correspondre aux intentions des pensées premières émises. Une personne s'exprimait et d'autres pouvaient y répondre et cela formait comme un collier de perle.

Satisfait d'avoir réussi à percevoir une esquisse globale de la situation, il rouvre les yeux et contemple le soleil couchant. Il prend conscience que malgré son intention de base, il avait complétement fait abstraction de son environnement. Du moins il n'avait pas oublié sa propre identité dans le procédé. Du moins il espère.



 
Kalixin
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Vayang 17 Fambir 817 à 14h16
 
Kalixin prend quelques instants pour détailler son environnement, ressentir son corps de l'intérieur, et il replonge dans les méandres psychiques. Plus que l'absence de toute notion spatiale usuelle, c'est le flou temporel qui le dérange. Il suppose que cette suite de pensées est ordonné du passé vers l'avenir. Mais pour reprendre l'image du collier de perle, est-il possible qu'une perle ait été modifiée après coups, ou carrément supprimée ? Est-il possible d'intercaler une perle entre deux autres ? Pour se simplifier la vie, Kalixin de prendre comme hypothèse de travail la réponse non à ces questions. En gardant tout de même quelques doutes dans un coin de son esprit.

Le moment était venu de s'intéresser de plus près au contenu même des messages. Manœuvrant prudemment pour bien se garder d'émettre quoique ce soit, il écoute ces messages télépathiques. Il a presque l'impression d'être un agent secret écoute avec quelque appareil, à travers les murs une assemblée publique à laquelle il n'ose apparaitre en public. Fort heureusement il découvre un frein supplémentaire à toute envie d'émettre. La plupart de ces échanges sont en krolanne. Hum apparemment le phénomène Lanyshsta est bel et bien global et cet espace psychique est commun à l'intégralité de la communauté. Le hic, c'est que -Kalixin a un peu honte de se l'avouer à soi-même- son krolanne est loin d'être parfait, surtout à l'oral.

Kalixin avait préféré l'écrit à l'oral. Peut-être était-ce dû à sa bonne mémoire visuelle, la part sarcastique de lui-même -il fut heureux de l'entendre, il conservait son identité en faisant appel à ses pouvoirs Lanyshsta !- lui souffla que c'était peut-être parce qu'il avait un côté légèrement associable. En tout cas, il croyait en la supériorité de l'écrit pour deux raisons : vitesse et disponibilité. Vitesse, simplement parce qu'il était nettement plus rapide de lire que de parler. Disponibilité, car une pièce écrite pouvait être relu à l'envie. Pourtant, là avec la télépathie, l'oral se trouvait réhabiliter. La "lecture" se faisait à la vitesse de la pensée, et le contenu était accessible à l'envie. Kalixin pouvait réentendre un message télépathique donné à tout moment.

Seulement voilà, lui qui avait négligé le krolane oral, il avait quelque difficultés pour comprendre la teneur des propos tenus en ce "espace" psychique. Ses parents lui avait toujours dit que la maîtrise du krolanne lui serait très utile dans son avenir, ha s'ils savaient... Kalixin avait reçu une bonne éducation générale, les cours de krolanneen faisaient bien sûr parti, mais c'était aussi ceux que l'adolescent avait trouvé le moins intéressant. Il avait toujours cru qu'il se contentrait d'échanger quelques lettres entre savants et c'est tout. Enfin ne pas ruminer de pensées négatives -surtout en tant que Lanyshsta, celles-ci ont peut-être direct sur la réalité- il fallait voir là une formidable occasion d'amélioration, d'apprentissage. Après tout il venait d'entendre en quelque heure, peut-être plus de krolanne qu'un interprète professionnel dans sa carrière.

Fort heureusement les intervenants de ces discutions psychiques semblaient manier dans l'ensemble un krolanne très pur. Parfaitement correct et relativement dénué de l'accent des différents patois. Il faut dire qu'euxaussi, à force de pouvoir entendre des heures et des heures de krolanne à tout moment, il avait fini par corriger leur éventuels fautes et accents. Toutefois, il y avait aussi la possibilitée qu'ils aient finie par développer un "krolanne lanyshstasien", l'incroyable diversité de leur communauté pouvait toutefois un peu atténuer le phénomène. Mais dans un contexte où les Lanyshsta sont souvent traqués, c'était une hypothèse à ne pas négliger.

Ce rappel des conditions extérieures le poussa à ouvrir les yeux. Oh il avait conscience tranquille, il ne risquait rien, apparemment il ne faisait que rêvasser sous un arbre par une magnifique journée ensoleillée. Toutefois, par esprit de précaution il allait demander à ses parents des cours de krolanne -justifié par son nouveau statut de porte-parole. Histoire d'avoir un contact avec la langue officielle, on n'ait jamais trop prudent, et puis cela leur ferait plaisir.

A ce propos, il se demandait toujours, ce qui dans sa situation présente dans un parc devant le soleil couchant pouvait lui donner un léger plaisir diffus. Oh les médecins pourraient tenter un début d'explication, mais en tant que Lanyshsta, il sait désormais en son fort intérieur que les explications scientifiques seraient à jamais incomplète. De quoi le convaincre de ne pas consacrer sa vie uniquement à la recherche. Hum, la recherche n'était pas forcément scientifique, d'ailleurs est-elle seulement l'exclusivité du mental analytique ?

Et ainsi Kalixin passe de l'exploration de ces capacités de Lanyshsta, à des réflexions purement philosophiques.


 
Kalixin
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Vayang 17 Fambir 817 à 18h34
 
Kalixin est tiré de ses réflexions par le gazouillement de petits oiseaux venu picorer près de lui. Ils s'agitaient avec insouciance, et il songea qu'il pouvait tenter une expérience à peu de frais. Prenant bien soin de ne cibler qu'eux, il "dit" doucement.

Pensée :
Amis.


Avec aucun résultat notable. Quelque part Kalixin se sent stupide. Il vient de constater à peu à ses frais que la télépathie n'est pas -contrairement à ce qu'il pensait- un langage universel, alors s'attendre à ce que des oiseaux comprennent le patois du Kil'sin... Oh il avait espéré que ces être sans à-priori puissent saisir l'intention du message à défaut de son contenu, mais visiblement non. Bon il n'est déjà pas certain de pouvoir envoyer des pensées à des krolannes ordinaires, alors des petits oiseaux... Il retente néanmoins l'expérience avec d'autres termes au cas où.

Pensée :
Joie. Energie. Soleil


Aucune modification visible de leur comportement. Kalixin s'y attendait et stoppe l'expérience. Il a ciblé précisément les oiseaux. Mais qui sait un Lanyshsta passant dans les parages pourrait peut-être détecter quelque chose. Oh il n'est pas rempli de crainte comme l'étai ten certains d'entre eux par ce premier contact en cet espace psychique. Mais il ne se sent pas prêt tout simplement.

En outre il a déjà tant à apprendre déjà rien qu'en consultant cette "espace psychique". D'ailleurs il lui faudrait lui trouver un nom. Va pour "Annale Lanyshsta", il leur trouverait un nom savant en korlanne plus tard. Ainsi donc cette Annale des Lanyshsta était une véritable mine d'informations. Sur les Lanyshsta eux même pour commencer -du moins ceux qui contrairement à lui s'expriment en ce lieu-, sur leurs capacités, mais aussi sur le monde en général. Kalixin se doutait qu'il en avait une vision très fragmentaire et dépendante de sa culture. Sa récente dévotion à la Science l'avait un peu retiré des affaires du monde et il se savait ignorant. Mais c'était quand même un choc de découvrir à quel point. Oh la Voix des Cendres avait déjà ouvert la porte sur un monde mystérieux. Mais c'était autre chose de l'apprendre par des personnes s'exprimant clairement.

La réalité dépeinte n'avait rien de très joyeux. Il avait déjà entendu des personnes âgées partagé un certain pessimisme pour l'avenir, auquel il opposait en son fort intérieur un optimisme qui n'avait selon lui rien à voir avec l'insouciance de la jeunesse. D'une part parce qu'il ne considérait pas la situation actuelle comme étant bien pire que celle du passé, et d'autre part parce qu'il avait foi en la notion de Progrès. Il a toujours foi en la notion de progrès, quoique forcément de manière un peu différente qu'auparavant, mais il devait bien admettre que les propos alamartiste des Lanyshsta avait bien plus de poids que celles quelque part nostalgique des vieillards.

Kalixin soupire. Il savait depuis longtemps que les instances dirigeantes faisaient face à bien plus de soucis que le reste des hommes. D'aucuns cherchaient le pouvoir, mais l'exercer en fait n'était pas un sinécure. Quelque part le pouvoir, lui il ne l'avait pas recherché, mais il lui était tombé dessus. Et avec lui son lot de responsabilité. Adolescent, il avait par moment rêver de disposer du pouvoir politique et gérer intelligemment la vie des citoyens de Kil'sin. Au final il s'était contenté poursuivre une voie moins incertaine et dans laquelle il était sûr d'exceller. De toute manière gérer Kil'sin était très compliqué, ses habitants semblant se complaire dans un certain anarchisme.

"Tiens donc, songe Kalixin, je pense encore plus à Kil'sin d'un point de vue extérieur." Il sourit, ce n'était pas une perte de son identité, simplement une évolution. Il résonnait souvent en faisant abstraction de beaucoup de choses, parfois même de son propre intérêt -il en avait déjà fait l'amère expérience. Il devine toutefois que son allégeance allait très vite allez aux Lanyshsta, et qu'il allait souvent penser au bien-être la cité en général et pas seulement à celui de son Sharss. De ce dernier point il en est heureux. Il avait toujours considéré qu'il était un être humain d'abord et né à Kil'sin que par hasard. Toutefois, en pratique il devait bien reconnaitre qu'il songeait surtout à son Sharss. Il était loin de son idéal moral.

Il n'y avait pas de doute, il allait devoir agir d'une manière ou d'une autre. Mais inutile de faire des plans sur la comète. Pour l'heure, il lui faudrait surtout penser à son développement personnel. Charité bien ordonnée commence par soi-même. Kalixin croit que l'on ne peut construire qu'à l'image de soi-même, qu'avant de vouloir régir la vie de son prochain, il fallait balayer devant sa porte et poursuivre la quête infinie de l'amélioration personnelle.

Sur ces réflexions, il replonge dans l'"Annale des Lanyshsta", à recherche de toute bribe d'information en ce sens.


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