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Alors que tout allait vraiment très bien...
Un éveil malheureux
 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Luang 20 Otalir 814 à 12h01
 
Le krolanne élancé dévala l'escalier des tertres en sifflotant.

"Salut, Sal' !

- Salut Gent !


Il se faufila dans un dédale de ruelles pour réapparaitre devant la taverne de la Lune Morte.

- Salut Sal' !

- Hey Sal' !

- Salut Pat', Salut Litron. Alors, vous allez pas voter ?

- Ben non on a c'différend là à régler avec not' verre de rouge !


Le jeune Krolanne ne s'était pas arrêté. Il rejoint la place Soleil. Tiens, Farki avait sorti son étal aujourd'hui. Il prit une pomme en passant.

- Salut Sal' ! Tu me les paieras les pommes un jour ?

- Salut Farki ! Et grâce à qui tu peux les vendre, tes pommes ?

- Bien vrai, Sal' ! Tu vas à la Place ?

- Comme tous les jours, Farki, comme tous les jours !


En arrivant aux Sentes Blanches, il fallit trébucher dans un groupe d'enfants qui se pourchassaient en braillant.

- Salut, Sal' !

- Du balai la marmaille ! Ou j'vais voir vos vieux pour leur dire ce que vous faites pendant l'étude !


Les gamins prirent de faux yeux implorants, et le Krolanne sortit de ses poches deux pommes dérobées plus tôt pour les lancer aux gamins.

- Merci, Sal' !

Ils disparurent et Salimân continua sa route. Les saluts s'intensifièrent en arrivant vers le Hall. Salimân pouvait juger à quelle heure finirait sa journée rien qu'au volume du brouhaha qui s'élevait autour de lui. Enfin ça, c'est ce qu'il croyait, en réalité l'aléatoire guidait la majeure partie de son temps de travail au Comité.

Il se faufila dans la foule, répondant à quelques dizaines de saluts. Arrivé au pied de la statue, il repéra ses collègues.


"Salut Dino ! On a quoi aujourd'hui ?

- Salut Sal' ! Deux motions de Quartier, une sur les déchets et une sur la rénovation de quelques barques du Lac. Ensuite, deux propositions philosophiques, dont une Lanyshta, ça prendra un peu plus de temps. Ensuite, on finira avec les menu des repas de fin de cycle.

- Bonne journée en perspective alors ! Je prends nord, nord-est comme d'hab' ?

- Vas-y on essaie de commencer tôt.


Il se faufila ensuite jusqu'à son promontoire. Il l'aimait bien, cette estrade -c'était plus un genre de tabouret. Là, il était au soleil la majeure partie de la journée, et il avait une belle vue sur le quartier à travers les colonnes du Hall.

La journée démarra sans histoire. Pendant les palabres, il prenait part aux conversations, saluait untel qu'il n'avait pas encore croisé, réfléchissait de quel côté allait passer son propre vote. Au moment des votes, il descendait assez vite de son estrade, passait dans la foule qui respectait aujourd'hui assez docilement les règles de courtoisie pendant le vote : silence et écoute.


- Salut Sal' !

- Salut Bull ! Assieds-toi, je t'ai déjà compté et tu fais dix pieds de haut !


Il aimait bien son boulot. Depuis plusieurs cycles, il avait acquis sa place de Passeur, un de ceux qui connaissent tout le monde. Ca lui plaisait, ce boulot au Comité des Suffrages. Il était patient, comptait très bien, et était capable de supporter l'effervéscence de la Place des Heures Vives plusieurs heures de suite. Il commençait à comprendre aussi, ce qui se tramait le soir, après les réunions du Comité, entre les anciens.

Salut Sal' !


- Salut...

Il se retourna, pour voir qui l'avait salué.

Personne. Bizarre. Pourtant, il était sûr.

C'est alors que ça vint. Il sentit comme un fièvre, forte et fulgurante, s'abattre sur lui. Il tomba de son tabouret. Les Passeurs accoururent le relever.


Sal', ça va ?

Qu'est-ce qui t'arrive ?

Eh tu t'endors pendant le boulot ?

Ca n'a pas l'air d'aller, Sal' !

Eh réveille-toi !


On le porta jusqu'à la statue. Dino accourut, l'air inquiet.

Ben y nous fait quoi l'gamin ?

-J'sais pas Dino, j'suis tout étourdi.

-Ben on va pas t'laisser comme ça. Gégé tu peux le ramener chez lui ? Tu prendras sa place au prochain décompte.


Le Gégé souleva Salimân comme un fétu de paille, se le mit sur l'épaule, et le trimballa tranquillement jusqu'à chez lui. Pendant le voyage, l'autre avait les oreilles qui bourdonnaient, les gens qui le voyaient passer avaient des mots d'affection, mais c'est pas la seule chose qu'il pouvait entendre. Il lui sembla préférable de tomber dans les pommes. Ce qu'il fit derechef.


*** La nuit ***


Il se réveilla, en sueur, dans la nuit. Il venait d'entendre la Voix de Cendre. Il le savait. Il savait ce que ça voulait dire. Pour la première fois depuis des cycles, et pour la dernière fois de la vie telle qu'il la connaissait jusque là, il tomba en sanglots. Il se mit à chialer tellement qu'il se sentit retourner à cet âge où, tout gamin, on l'avait retrouvé hurlant au milieu du sang et des braises.

Une fois qu'il eût bien pleuré, il se mit à en vouloir au monde entier en faisant les cent pas. C'est là qu'il vit la bouteille qui trainait sur la table...



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Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Julung 13 Nohanur 814 à 19h16
 
Le jour de la Réunion des Transformés, Sal' s'était fait de nouvelles connaissances. Et une squatteuse...

La Jade avait raison, il fallait retourner Passer. Tout ce qu'il gardait de ces derniers jours, c'étaient des maux de tête. Il n'avait pas continué de boire depuis le matin. Les Voix s'étaient tues d'elles-mêmes. Il pouvait les écouter quand il le voulait, et les taire quand il le voulait.

Il prit le chemin habituel, salua les personnes habituelles.

Il
écoutait avec son esprit, en traversant les dédales de ruelles.

- Salut Sal', t'as meilleure mine que ta sale gueule d'avant hier !

- C'est c'que m'a dit ta soeur ce matin, Hing !


Toujours la même agitation dans le Hall des Palabres. Mais s'il montait le volume dans son cerveau, il avait d'autres palabres, d'un tout autre ordre. Les premières étaient animées et confiantes, les secondes susurraient dans sa tête, hésitantes. L'équilibre des deux avait quelque chose d'agréable.

Il rejoint le pied de la statue d'un pas assuré.


- Salut Dino, j'suis de retour !

- Ah, tu t'es bien reposé ? Tu nous as fait comme une frayeur, gamin !

- T'inquiète, me faudra plus qu'un gros rhume ! Le toubib m'a filé un remède de tawhak !

- Bon, ça tombe bien on commence mollo. Au programme on a un vote sur l'assainissement des Rigoles, puis ça se corse avec les horaires des Artisans. Je viendrai te voir pour la deuxième partie.


Salimân hocha la tête, puis joua des épaules pour rejoindre son estrade. Là il s'assit à califourchon, attendant la fin des débats. Et puis, tiens, juste comme ça pour voir, il tendit son esprit vers la foule.

 
Çaï Varsa
Libertaire
Kil'sin  
Le Dhiwara 16 Nohanur 814 à 17h19
 
Comment tout avait commencé déjà ? Ah oui. il fallait qu'il livre un courrier au Hall des Infinies Palabres. C'était une course comme tant d'autres, sans rien de spécial. Et comme chaque fois qu'il courrait vers son destinataire, il sifflotait. Et comme souvent, certains aiment, et d'autres n'aiment pas.

C'est le cas de Doldan par exemple. Vu sa réaction à chaque fois, il n'aime pas. Ou alors, c'est parce que lui aussi, il délivre des messages, et qu'ils se font concurrence. Sa réaction vous me direz ? Vous faites bien, et c'est la preuve que vous suivez. Sa réaction, en général, consiste en une cravate pas piqué des vhers - ces petites créatures se nichent parfois dans les lits pour mieux se faire gober pendant que vous dormez.

Alors des fois, il voit arriver la chose. Mais pas aujourd'hui. Couic boulouloum plus tard, mon Çaï - et non pas ma Çaï, allons, c'est un garçon - se retrouve étalé de tout son long, et dans les choux.

Oui, c'est à ce moment précis que tout à commencer. Un rêve sans queue ni tête, mais surtout, un réveil douloureux. Car c'est bien la première fois qu'il entend des voix dans sa tête. Bienvenu fut la première. Car oui, Çaï leur donne des petits noms. Bienvenu donc, fut la première à se faire entendre. Et après un échange qui laisse le jeune dubitatif, celui-ci s'en va achever sa course, sous le rire gras de Doldan.

Un Lanyshta. Est-ce seulement possible qu'il fasse parti de cette...


Cette quoi ? Race ? Espèce ?

Mais ce n'est pas en ce grattant l'arrière du crâne qu'il va trouver la réponse, c'est certains. Alors, pourquoi ne pas se laisser aller à la curiosité et à l'aventure ? Cédant à cette idée, il part en quête d'un "bellâtre au chapeau" sur la place. Mais pas n'importe comment ! Habitué à courir les foules à la recherche d'un parfait inconnu - ce qui rend son travail bigrement compliqué des fois - il fait comme d'hab' : usant de la description, il n'a plus qu'à enquiquiner tous les mecs à chapeaux ! Attention, toujours très poliment !


J'ai du courrier pour un certain Dévoi.

Avec un peu de chance, il finirait bien par tomber sur le bon.


 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Dhiwara 16 Nohanur 814 à 20h30
 
Interrompu dans ses prospections par un jeune coursier, Sal' baisse les yeux vers le gamin.

Dévoi ? C'est lui là-bas ! A cent pas vers les colonnes, puis un peu à droite.

Interrompu dans ses prospections ou interrompu par ses prospections ? Le gamin pue la télépathie à plein nez.

Et tu r'viendras me voir, après ta course, gamin.

Je pense que j'ai quelque chose pour toi moi aussi.


La dernière réplique était une pensée


 
Çaï Varsa
Libertaire
Kil'sin  
Le Dhiwara 16 Nohanur 814 à 20h59
 
Ca par hasard ! Il faut qu'il y ait un mec qui porte ce nom. Quelle idée tu vas me dire. Par contre, le gaillard qui le surplombe correspond à la description faite un peu plus tôt par Bienvenu. Beau gosse, enfin, pas moche. Et surmonté d'un chapeau. Il ne faut pas longtemps pour que la confirmation vienne. Une calotte dans sa cervelle, comme un paquet depuis quelques longues minutes. Aussi, il plisse les yeux face à cette intrusion, avant d'offrir un sourire à celui qui lui répond.

Lorsque le jeune s'adresse à son ainé, c'est avec une voix plus basse, beaucoup plus basse, que lors de son introduction :
« C'est vous que je cherche. »


Dans ces yeux, toute l'admiration pour une chose différente de ce qu'il a connu jusque-là : un Lanyshsta ! Et beaucoup de curiosité. C'est vous, celui des Voix. pense-t-il à l'intention de son homologue.

 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Luang 17 Nohanur 814 à 20h48
 
Ouais, j'fais partie des Voix ; j't'avais entendu, mais toi tu m'avais pas entendu. C'est chose faite. Accroche-toi à ma Voix, maintenant tu la connais.

Il souleva son chapeau pour jeter un coup d'oeil à la grande horloge qui surplombait le Hall.

T'as fini ton passage ? Moi j'en ai encore pour cinq minutes. Tu m'donneras un coup de main pour installer le Bureau.


 
Çaï Varsa
Libertaire
Kil'sin  
Le Luang 17 Nohanur 814 à 22h00
 
Il n'a pas de courrier à transmettre, ni de message à faire passer. Aussi, tout simplement, l'enfant acquiesce d'un signe de tête. Par contre, la tâche qui lui incombe est inconnue. Il se laisse alors diriger, essayant de s'exécuter de la meilleur façon possible. Plein de bonne volonté !

 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Matal 18 Nohanur 814 à 19h02
 
L'homme au chapeau était maintenant complètement immobile. Ses pupilles se dilatèrent quelques secondes avant que le crieur public lance la motion. Dans la foule, les mains se levèrent. Certains étaient assis, d'autres marchaient, et pourtant, Salimân savait où et comment compter. Son regard passa à toute vitesse sur le périmètre qui était devant lui. Une minute s'écoulait.

Il se leva sur le tabouret et lança une série de signes de la main incompréhensibles en direction de la statue. Il attendit la réponse de Dino, hocha la tête puis se tourna vers le coursier.

C'est bon, j'ai fini. On va y aller. Tu connais bien le Quartier, je suppose. Je risque pas de te perdre alors.

Il sauta prestement de son estrade et le guida vers un endroit bien précis en ville


 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Luang 23 Fambir 815 à 13h38
 
Une fois que tous les membres de l'expédition eurent pris congé, Salimân se retrouva seul avec ses pensées, ses ecchymoses et sa saleté. Le Bureau lui sembla bien vide, bizarrement, alors qu'il n'avait jamais été aussi rempli après des lustres inoccupation. Il y avait encore de nombreux aménagements d'intérieur à faire ; mais d'une part le Compteur ne savait pas si l'endroit serait provisoire ou pas, et ensuite il fallait qu'il se montre un peu au Comité. Il éteint donc le feu, rassembla ses affaires et verrouilla la porte en partant.

De se retrouver chez lui lui laissait un goût bizarre en bouche. Il monta son sac, s'arrêta un instant sur la couche de paille sur laquelle Minuit avait dormi quelques jours. Le Fantôme était resté moins d'une semaine, puis était partie, sans mot dire. Il avait tenté de tendre son esprit vers elle, en vain. Dommage : elle était plutôt bien roulée si on ne s'arrêtait pas à son physique de cadavre ambulant.

En se rendant aux Bains, il se rendit compte qu'une note avait été glissée sous sa porte. Une belle écriture couchée sur un papier, sur lequel on avait vaporisé un parfum, qui donnait un rendez-vous nocturne qu'il avait de fait manqué. Il haussa les épaules et rangea le message et s'engouffra dans le petit matin.


 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Luang 23 Fambir 815 à 13h39
 
*** ***


Le soleil s'était levé sur un ciel bleu, mais il n'y avait pas âme qui vive. Parfait. Le Compteur se déshabilla, gardant tout de même son chapeau pour entrer dans le bain. L'environnement était propice, pour faire un peu de vide dans sa tête. Il se rendit compte qu'il avait depuis quelques temps déjà "coupé" les Voix de Cendre qui résonnaient dans son esprit. C'était très bien comme cela.

Il se prit à rêvasser. Il était épuisé, mais encore excité du voyage. Il se remémorait, les yeux fermés, les paysages parcourus dans la journée. Ils avaient été cernés de petits bois et de montagnes, mais l'impression d'infini était là. Comment concevoir, ce que d'aucuns prétendaient, que le Dehors pouvait être un ensemble fini ?

Il va bien falloir le voir pour le croire, je suppose...

Sur ces rêveries, il s'endormit.

Quand il se réveilla, l'eau était toujours à bonne température : ingénieux système de chauffage, dans ces Bains. Mais il entendait des bruits de pas dans le couloir. Encore tout embué de sommeil, son premier réflexe, plutôt inexplicable, fut de
tendre ses pensées vers la personne qui arrivait.

 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Julung 26 Fambir 815 à 23h55
 
Aucun contact ; c'était presque un soulagement. L'homme entra dans la pièce. Enfin l'homme...

Le jeune garçon qui venait se laver sortait tout juste de l'adolescence, et son corps tout crotté contrastait avec la blancheur de la serviette avec laquelle il s'était ceint la taille. Sal' reconnut le fils du fromager. Seuls les travailleurs à bestiaux venaient se laver aussi tôt dans la journée. Le jeune garçon semblait embarrassé, et le rouge lui montait aux joues.

Le Compteur se prit à contempler un instant son reflet dans l'eau. Il était franchement beau, et cela troublait autant les femmes que les hommes. C'est pour cela qu'on se souvenait de lui, pour ça et pour les petits ou grands services qu'il rendait quand il le pouvait. Pour sa mémoire des noms aussi : il prenait grand soin de se souvenir d'un visage et du nom qui lui était associé à leur premier contact.


Allez, viens te baigner, Jam, c'est ça ? T'inquiète pas j'ai jamais supporté les dents de lait.

Le rictus qui suivit acheva de rendre le gamin mal à l'aise, mais il s'exécuta tout de même. En temps normal, Salimân aurait engagé une conversation agréable et légère, mais la mutation l'avait peut-être rendu taciturne. ou bien c'était le Dehors.

J'ai fini de toutes façons.

Le lanyshta se leva, plaçant avec décence son chapeau devant son petit paquet, puis alla se sécher et se rhabiller.

Il rentra ensuite chez lui, afin d'enfiler des vêtements propres pour retourner passer place des Heures Vives.


 
Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix

Kil'sin  
Le Sukra 7 Marigar 815 à 20h23
 
"Salut, Sal' !

- Salut Gent ! Y fait pas dégueu aujourd'hui hein ?

- Comme tu dis, Sal' !


De fait, la matinée était des plus agréables. Le brouillard de la nuit s'évaporait rapidement, et le chapeau toujours sifflotant dévalait les rues du Kil. Le soleil étalait ses rayons en des bras qui caressaient les pentes des montagnes de Kil'sin, et les veines de minerai flamboyaient dans le rouge de l'aube.

Il sourit en arrivant place Soleil, justement, alors que Farki montait son étal. Les pommes de l'automne avaient laissé place aux châtaignes, mais déjà, les premières pousses ponctuaient de vert les monotones couleurs que prenait l'étal en hiver.


- Salut Sal' !

- Salut Farki ! Comment ça va ?

- Toujours bien Sal', avec le printemps, toujours bien. Et toi ?

- Les jours rallongent, les jupes raccourcissent. De quoi va-t-on s'plaindre ?


Dans un sourire, le Compteur continua sa route.

C'est alors que ça se produisit.

Alors qu'il sifflotait son air habituel, une note s'échappa de sa bouche arrondie. Une note
pas comme les autres. Un sifflement pur, cristallin, qui rebondit sur les façades des maisons de la ruelle qu'il empruntait pour s'envoler dans le Kil endormi. Quelques chiens se mirent a aboyer dans les chaumières, et un passant qui marchait à une centaine de pas se retourna.

Le son surprit le lanyshta en dernier, mais il finit par en prendre conscience, et cela le plongea dans une grande confusion. Il cessa immédiatement de siffler et pressa le pas en direction des Heures Vives.


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