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La réunion des transformés
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Luang 20 Otalir 814 à 13h16 |
La journée battait son plein. Grand soleil, populace agitée, variée, en nombre.
La rue grouillait. La rumeur enflait d'heures en heures, rendant toute communication quasi inaudible à plus d'un ou deux mètres. C'était le lieu parfait.
Les bras chargés d'une petite table aux pieds court et d'un baluchon contenant divers gadgets, je me faufilais à travers les cours odorants des passants. Certains me tripotaient les grelots. Les salopiaud. Pas le temps pour la comédie, pas le temps de faire des pirouettes. On m'appelait au loin. Je répondait d'un large sourire, d'un mouvement de tête théâtral. Ils pouffaient puis poursuivaient leur chemin.
Finalement, je trouvais un emplacement libre devant un mur aveugle sur lequel avait été façonné des années plus tôt un banc de pierre. La rue se dilatait à cet endroit, suffisamment pour y poser ma table. Le porte à faux agirait comme une casquette, protégeant des regards indiscrets venus d'en haut ou d'une éventuelle averse passagère.
J'entamais un chant, qui s'apparentait en vérité plus à un bourdonnement joyeux, tout en mettant en place mon attirail. la table pourrait accueillir jusqu'à huit personnes, en se serrant un peu. Comme à l'accoutumée, j'y dressais un nappe aux nuances chaleureuses, un patchwork habillement composé issu des différentes chutes utilisés pour mes propres tenues. Le résultat était surprenant mais fort agréable au toucher. En son centre, un pot de bois sculpté, suffisamment large pour y accueillir une centaine de krysoprases. Sur ma gauche, des cartes, de piètre facture malheureusement; sur la droite, quatre gobelets et une balle, là encore, rien de folichon. J'avais aussi prévu trois bouteilles d'un alcool distillé par Bragg. Pas dit qu'il ravive le palet. L'effet serait pourtant puissant, les conséquences expéditives.
Mais ma fierté résidait dans ces nouveaux explosifs concoctés la veille. Ah ! Le doux son de la détonation ! L'odeur de la poudre, l'éclat du bang ! Je chargeait mes poches de manches de quelques fines boules "éclatantes" et vérifiait une dernière fois la composition générale de ma table de fortune.
Ce n'était pas transcendant mais il fallait faire avec les moyens du bord.
Je me raclais la forge, ajustait mon chapeau puis entamais la représentation.
Krolanne d'ici et de là !
Oui, toi là bas ! Le rabougri-gris au faciès esquinté ! L'Arlequin t'invite à venir jouer à ses côtés !
Viens donc faire rouler tes piécettes ! Tenter ta chance pour un avenir radieux ! Viens défier le bras joyeux de la providence ! Tchak !
D'un geste vif, je lançais l'une des boules explosives qui éclata en un bruit sourd en dispersant quelques étincelles dans l'air. Au départ, la foule sursauta puis, passé la surprise, se laissa aller à quelques applaudissements.
Voyez comme il illuminé votre journée ! Rien qu'en claquant des doigts ! Tchak ! Une nouvelle boule étincelante jaillit. Profitez en ! D'ici peu, une partie privée va se jouer, un grand privilège ! Venez tentez d'y gagner votre place !
J'agitais un carton d'invitation en l'honneur de la fameuse partie, ou réunion pour d'autres.
Les gens ne tardèrent pas à venir à moi. Animaux affamés, ils se jetaient sur ma table, attirés tant par mes feux d'artifice artisanaux que par la perspective de décrocher ce fameux carton d'invitation.
Naturellement, il n'était pas question de faire gagner l'un d'eux.
Régulièrement, je projetais mes pensées vers la foule. Sait-on jamais.
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- Thème d'Elyas - |
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Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix
Kil'sin
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Le Luang 20 Otalir 814 à 13h53 |
Salimân sortit discrètement de chez lui. Plutôt que son itinéraire habituel, il passa par le Parc pour rejoindre les Puces. Sur le chemin, il se dit qu'à bien y réfléchir, c'était l'endroit idéal pour se retrouver. Les voix avaient raison.
Il soupira un coup, puis entra dans les rues pleines de monde.
"Tiens salut Sal' ! T'étais pas malade ?
- Salut Gil ! Tu crois pas qu'un p'tit rhume va me garder au lit bien longtemps non ?
Il passait devant un attroupement, quand une pensée lui vint en tête.
L'Arlequin, c'était donc lui, la voix. Ca semblait cohérent, maintenant. Il se mêla à la troupe des spectateurs, Hochant la tête, saluant du chapeau untel ou untel. Il dirigea son esprit vers le clown.
Alors, on peut donc vraiment faire plusieurs choses en même temps, l'Arlequin ? Penser et jouer, penser et parler...
Il échangea quelques mots polis avec un vendeur des Puces qui s'installait, tout en regardant d'un oeil distrait le numéro du clown, et d'un autre oeil moins distrait les bouteilles d'eau de vie qu'il avait sorties.
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Luang 20 Otalir 814 à 14h05 |
Une pensée émergea du flot. D'un coup d’œil vif je le repérais. Grand, costaud, coiffé d'un chapeau. J'agitais la tête, laissant les grelots faire le reste.
Mesdames que voilà ! Regardez moi ce bellâtre qui se joint à nous ! dis-je en pointant du doigt Salimân, Pensez-vous qu'il en ait suffisamment dans le pantalon pour parier à notre table?
Les quelques femmes présentes autour gloussèrent. Le groupe s'écarta légèrement, encourageant de fait le chapeauté à s'avancer.
Alors le mignon, on a peur de se laisser guider par la chance? Peur de la saisir? Ne sois pas timide, l'Arlequin t'invite !
La pensée qui accompagnait les mots était plus abrupt, suspicieuse. Le doute planait toujours à l'égard des étrangers.
*Contente toi de jouer...la comédie pour le moment.*
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- Thème d'Elyas - |
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Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance
Kil'sin
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Le Luang 20 Otalir 814 à 14h39 |
A cette heure de la journée, les abords des Puces étaient bondées. Il était difficile d'y avancer, un paradis pour les pickpockets.
Il était encore plus difficile d'y voir...
Du moins, il était encore plus difficile d'y voir pour la majorité des gens. Eut-elle été pieds nus que la majorité de la foule ne lui aurait pas dépassé le menton. Lorsqu'elle avait qu'elle allait devoir oeuvrer dans la foule, elle préférait mettre sa paire de bottes à hauts talons, et là, ceux capables de lui boucher la vue se comptaient sur les doigts d'une main.
Une vision lointaine, associée à une largeur d'épaule des plus restreinte, lui permettait de se couler dans la foule avec aisance.
A la voir ainsi progresser, ilot monochrome au milieu d'un chambardement de couleurs, on aurait pu croire un arbre remontant une rivière en crue.
Cette zone du quartier était pleine de paradoxes. Etant la plus attractive pour les vols, et la plus agitée, c'est elle qui bénéficiait de la plus grande proportion de Comités de Vigilance. On y était le plus et le moins en sécurité.
De même, la pluralité des Comités, la redondance de certaines informations, et l'obscur sentiment de "si c'est pas nous ce sera les autres" faisait qu'elle obtenait parfois pas moins de quatre rapports différents sur un unique incident, tout en sachant que c'était sans doute ici que se passait le plus de choses dont les Comités ignoraient l'existence.
En tout cas elle était connue, et elle connaissait du monde, ici. Ce pourrait être gênant, mais les membres locaux auraient au moins une information claire, si elle ne prenait aucune précaution pour se dissimuler : Myrhissal s'en charge déjà, inutile de s'en mêler.
Bon, normalement, la réunion devait se tenir non loin. Et d'après ses sensations...
Cela était difficile à percevoir. Dans la foule, la chaleur, le bruit, l'agitation, les odeurs, se baser sur ce nouveau sens était loin d'être satisfaisant. Il y avait quelque chose, mais de là à savoir combien et à quelle distance...
Cela ne lui plaisait pas. Elle apparaissait, aux yeux de la "nouvelle vague", comme une sorte d'ancienne, de doyenne. Mais elle n'était, logiquement, évidemment, pas la seule. Les autres se faisant des plus discrets.
Cela ne lui arrivait jamais, au calme, en pleine possession de ses capacités, mais dans des instants comme celui-ci, elle ressentait une présence diffuse, désagréable.
Combien étaient-ils ?
Un ? Dix ? Cent ?
Elle avait l'impression d'être observée, évaluée, par quelqu'un sachant dissimuler sa présence.
Puis, d'un coup, un picotement plus franc, plus perceptible. Un de ces néo-Lanyshsta.
Oui, là-bas, le bariolé. Cela correspondait à ce qu'elle avait déduit des façons du personnage. Et... Un autre ?
Le bariolé n'était pas seul, d'accord. Et oui, un seul autre pour l'instant. Mais il était difficile de distinguer. Cela pouvait être le grand au chapeau -un de ceux qui pouvait lui bloquer la vue- ou le gamin juste à côté, qui tentait de lui faire discrètement les poches.
Jade fendit la foule, s'approchant de la table, et plus spécifiquement du grand homme.
Une voix douce, et un index tendu vers la bourse en train d'être déliée, petit à petit.
Je crois que vous avez un problème, là.
Colère ou peur ? Elle devrait pouvoir déterminer lequel des deux était le second Lanyshsta, selon la fluctuation émotionnelle qu'elle ressentirait le plus vivement.
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La perfection est amorale. |
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Nogarde Marot
Passeurs de temps
Kil'sin
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Le Luang 20 Otalir 814 à 15h04 |
*** Nogarde avait gagné sa journée dans la foule qui se faisait oppressante et dire que certains d'entre eux ne remarqueraient qu'au soir ou en se tentant à certains achats que leur bourse à disparue.
Le jeunot n'était certes pas là pour ça, mais il devait se nourrir dans les jours qui viennent et surtout reprendre divers breuvages alcoolisés afin de calmer les voix dans sa tête.
Ça faisait quelques jours qu'il avait été transformé et il réussissait de plus en plus à faire taire les voix dans sa tête. De l'animation à un endroit. Ça devait être eux!
Il cacha calmement sa bourse aux côtés des deux autres et s'avança. Un clown était là, certainement l'un des leur. Nogarde n'irait pas les saluer et tenta même de se concentrer pour étouffer ses communications télépathique.
Il était là, donc, dans l'ombre de la foule à observer sans jamais se montrer.
Il ne doutait pas des autres Lanyshta, mais valait-il mieux attendre, si ses comparses se faisaient arrêter, il aurait vu juste.
On ne peut avoir confiance en personne! *** |
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Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix
Kil'sin
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Le Luang 20 Otalir 814 à 18h57 |
Tout s'était passé relativement vite. Salimân chopa le gamin par l'oreille. Etait-ce la gueule de bois latente ? Il n'était pas du genre à se laisser détrousser.
Dis-donc toi ! Tu pensais faire une affaire avec moi ? Tu sais pas r'connaitre les bourses à moitié vides ?
D'un mouvement de chapeau, il remercia la géante qui venait de le tirer d'embarras, vit à quel point elle était belle, voulut corriger ce qu'il venait d'apostropher au gamin, et se ravisa en haussant les épaules.
Entendu, je joue, l'Arlequin, même si ça signifie troquer les quequ'pierres que j'ai en poche contre des godets de ta gnôle.
Salimân jouait très mal la comédie. Mais pour l'heure, encore un peu gris de la veille, il ne pouvait pas avancer en terrain plus familier. Tout ce qui se passait désormais puait l'inconnu à grand nez. Mais, de son point de vue, il n'avait pas grand chose à craindre à porter confiance à d'autres dans sa situation. Aussi entreprit-il, dans un mouvement invisible, erratique, et franchement tatonnant, de lancer son esprit à la rencontre des gens autour de lui. Après tout, c'était pas comme si les autres le verraient. Il commença par la grande belle, puis assez naturellement par les autres flaneuses des Puces...
Par contre, j'ai pas trop dans l'envie d'jouer seul contre toi, tu comprends bien ?
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Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance
Kil'sin
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Le Luang 20 Otalir 814 à 19h11 |
Ni l'un ni l'autre. Une vague sensation de... D’hébètement ?
En tout cas le gamin avait eu un vrai choc. Trop concentré sur sa proie, pas assez sur l'environnement.
Tu apprendras, petit... Où tu te feras briser les doigts.
En tout cas, cela permettait d'obtenir la réponse. C'était le grand au chapeau.
Elle sentait qu'il y en avait d'autres à proximité, ou du moins au moins un autre, mais dans cette foule... Impossible de définir précisément ne serait-ce que la direction.
Bon, les deux présents, donc.
Elle ressentit un... Tatonement ? Oui, quelque chose comme ça. Le grand, visiblement.
Comment prenait-on contact, par les pensées ?
Retour aux protocoles communs d'identification. Nom, formule de politesse.
Une petite poussée mentale, et se focalisa sur les pensées du plus grand des deux.
Jade. Enchantée.
Et, vu qu'il n'était pas question de rester là comme une plante verte, c'est d'une voix on ne peut plus normale qu'elle s'adressa à l'Arlequin.
Je ne joue pas. Mais j'aime regarder.
Enfin... C'est surtout que les différentes méthodes de triches étaient intéressantes, et qu'on les voyait mieux quand on en était pas la cible.
Puis rester debout, proche de la table, permettrait d'être vue de tout les gens proches. Et de les voir en retour.
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La perfection est amorale. |
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Luang 20 Otalir 814 à 20h50 |
Une grande dame fit son entrée. Habile avec ça. Son regard était vif, précis. Pas à prendre à la légère.
Il se pourrait bien qu'elle vit dans mes animations les subtiles manipulations.
Un léger oscillement de pensées me mit la puce à l'oreille. Le type au chapeau était un lanyshta mais il y en avait un autre...ou une autre. J'essayais de recouper les signatures télépathiques perçues dans le tourbillon. Pas évident. Je manquais cruellement de pratique. A nouveau, un fil apparu. J'étais incapable de l'intercepter, une communication directe.
Tout semblait converger vers la grande femelle et pourtant, le doute subsistait. Il fallait la forcer à se découvrir, d'une manière ou d'une autre.
Avec vivacité, je sautais au cou du gamin chapardeur en agitant mon doigt devant son nez.
On se permet de dépouiller ses clients ?! Et juste devant ses yeux ?!
Il ne fallait pas trop attirer l'attention, les comités de vigilance étaient à proximité. Je m'approchais à nouveau de lui et tout autant de la géante. Sans un coup d'oeil, je me collais ostensiblement à elle en m'agitant de tout part. Brouiller les pistes. Ma main droite s'agitait, captant les regards.
*Tchak !*
Une étincelle jaillit de mes doigts, filant dans les airs dans un crépitement.
c'était le moment idéal. De ma main gauche, je glissais un carton d'invitation dans ce qui semblait être l'une des poches de la krolanne.
Peut-être y verrait-elle un signe, une sécurité, un alibi.
Alors, tu vois ce que l'Arlequin peut faire d'un claquement de doigts? La prochaine fois qu'il te voit farfouiller dans les poches de ses admirateurs, il te flanque un coup d'étincelle entre les deux fesses ! Ca bourdonnera dans tes entrailles mon mignon ! Ah ah !
Aller, il n'est pas rancunier, en fait si, très, viens donc boire un petit coup avec ta victime ! Ah ah !
Faire boire les enfants, c'est aussi très divertissant.
D'une pirouette, je regagnais mon côté de la table, sortais deux godets et versait le contenu de l'une des bouteilles de Bragg. L'odeur à elle seule aurait suffit à réveiller un mort.
Cadeau de la maison ! Car tout ce fini toujours bien chez l'Arlequin !
Je levais les bras pour les inviter à descendre leur verres puis, souriant, retournait mon attention vers la géante. Je projetais vers elle une pensée, tâtonnante.
Voyons ma dame, puisque vous êtes ici, c'est que vous avez déjà commencé à jouer, dis-je à haute voix. Vous n'allez tout de même pas laisser ce beau mâle seul face à sa destinée n'est-ce pas?
J'amenais trois gobelets devant moi ainsi que trois jeux de cinq dés correspondants. Mes yeux se jetèrent vers ceux de la supposée lanyshta.
La chance ne se regarde pas, elle s'appréhende. Ne vous perdez pas en occupations perverses belle d'émeraude ! Vivez plutôt que de fantasmer !
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- Thème d'Elyas - |
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Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance
Kil'sin
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Le Luang 20 Otalir 814 à 21h40 |
L'Arlequin s'agitait beaucoup. Signe de nervosité. Il semblait penser que...
Non ?
Ah, non. Lors du léger frôlement, elle a pensé qu'il ne tançait le gamin que pour pouvoir tenter sa chance, mais les voleurs qui remettent quelque chose à leurs victimes sont assez rares.
Tandis qu'il emmenait l'enfant boire un verre, elle regarda ce qu'il lui avait glissé. Un carton d'invitation.
Inutile vu qu'elle était déjà présente. Mais... Ah, bah. La logique et l'art de la scène étaient deux mondes qui cohabitaient sans se superposer, et il y avait sans doute quelque chose d'attirant dans le fait de suivre un scénario. Ranger les clés du coffre dans le coffre, là où elles seraient les plus à l'abri, ou inviter officiellement ceux qui étaient déjà présents. Pourquoi pas.
Vu l'odeur, les bouteilles ne contenaient pas du jus de pomme, et le gamin risquait de regretter son geste.
Bah, tant pis pour lui. Sans compter que la gorge en feu et les tripes en capilotade étaient une bien faible punition par rapport à ce qui aurait pu lui arriver à d'autres endroits.
...n'allez tout de même pas laisser ce beau mâle seul face à sa destinée n'est-ce pas?
Oh. Intéressant. Ainsi, l'autre était qualifié de "beau".
Jade le détailla de façon plus approfondie. Des qualificatifs tels que "grand", "élancé", "souriant" étaient aisés à lui apposer.
Pour autant, Jade avait du mal à distinguer ce qui était "beau" ou pas. Fonctionnel. Adapté. Symétrique. On pouvait classifier les gens comme les objets. Mais la beauté était une méthode d'évaluation s'appuyant sur des critères subjectifs, dont Jade n'était jamais parvenue à faire une synthèse satisfaisante.
Les gens étaient... Des gens, tout simplement. Il était indispensable de savoir les reconnaitre. Pas de savoir s'ils étaient agréables à regarder du point de vue de la majorité de la population.
Beau, donc. Bien. Elle garderait une image mentale du sujet pour l'incorporer à sa base de donnée sur la beauté, essayer de tirer des points caractéristiques objectifs de cet état.
En attendant, il était poli de répondre. D'où réponse.
Quelqu'un d'aidé devient quelqu'un d'assisté, et cesse de progresser. Une aide est néfaste à long terme, et ne doit être accordée que dans le cadre d'une association, ou si la survie est menacée à court terme.
Heu... Non.
Enfin si, en fait. Pas de problème, elle était rigoureusement convaincue de ce qu'elle venait de dire, simplement, cela ne semblait pas à propos. La question semblait plutôt de l'ordre de la rhétorique, pas du lancement de débat.
Et puis ce n'était que des dés...
Trois jeux de 5 dés. Dont au moins un truqué, forcément.
Si l'Arlequin était malin, deux des trois jeux étaient truqués, peut-être un comportant des dés biseautés, l'autre des dés plombés, les trois jeux ayant alors un comportement statistique différent. Il pouvait alors se permettre de laisser le choix des dés à ses adversaires, avant d'énoncer les règles qui avantageraient au mieux le jeu resté en sa possession. Nul ne pourrait l'accuser de jouer avec des dés pipés, vu qu'on choisissait avant lui.
Du moins, c'est ainsi que Jade aurait agit à sa place. Peut-être s'appuyait-il plus sur sa dextérité pour parvenir à ses fins ? Ce serait intéressant à voir.
De toutes façons, si personne d'autre ne rejoignait la table, elle ne pourrait rien voir, alors autant voir les choses de l'intérieur avant de les disséquer de l'extérieur.
Elle tâtonna dans sa poche.
Oui, les petits cailloux noirs d'Onyx étaient encore là. Jolis d'aspect, bien que dépourvus de la moindre valeur.
Il fallait bien lâcher du lest, parfois.
Elle s'approcha de la table, y déposant une petite poignée de pierres sombres.
Mise symbolique, non pécuniaire. Et si un nouveau joueur arrive, je lui laisse ma place. Je ne suis que... Comment dire cela ? Soutien psychologique pour beau mâle. Cela vous convient-il, maître Arlequin ?
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La perfection est amorale. |
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Jaeregan
Passeurs de temps
Kil'sin
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Le Luang 20 Otalir 814 à 22h53 |
Acte deux.
Là où la mascarade fut mise en abyme, parmi les figurants de tous les jours se cachaient des comédiens masqués rien que pour l'occasion: masques doubles, et trois jeux simultanés.
Parce qu'on jouait en plus. Fallait suivre quand même.
Rien d'ordinaire donc et tant mieux d'ailleurs, on pourrait peut-être oublier rien qu'un peu l'ennui l'espace d'un instant et ce serait pas du luxe vu les miasmes de cette foule suintant le vice et les heures chaudes de la journée. On aurait dit qu'ils pourrissaient sur place et avant l'heure. C'était juste pas supportable.
Dans mon coin à l'ombre des badauds j'observais les multiples dimensions de cette grande comédie de la vie et du rien, tout en cherchant à les identifier, eux. Combien étaient-ils ? Y'avait bien le jeunot de la taverne que j'avais reconnu caché là-bas dans la foule et probablement que le pitre joueur en était aussi, mais les autres ?
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"Être seul, c'est s'entraîner à la mort." L.-F. C. |
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Nogarde Marot
Passeurs de temps
Kil'sin
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Le Matal 21 Otalir 814 à 09h09 |
*** La pièce avait déjà commencé, une sorte de mise en scène créée par le clown. Le jeunot attendrait la fin pour se manifester, n'ayant aucun attribut théâtrale et surtout, n'ayant aucune envie de se faire connaitre de la foule qui s'amassait de plus en plus, il se devait d'attendre.
Le vol d'un gamin le fit rester bien plus sur ses gardes, peut-être trop. Il alla même jusqu'à retenir les moindres détails du voleur krolanne, Après tout, ce dernier travaillait sur ses plates bandes, mais Nogarde n'était pas vengeur, bien du contraire, il eut même de la pitié en l'observant se faire avoir, certainement de la pitié qu'il avait pour lui-même.
Une pensée, ou plutôt, une sorte de lien le fit sortir de ses propres pensées. Il relâcha la pression et essaya donc de laisser échapper son esprit au lieu de le cacher.
Jaeregan, l'homme de la taverne, était présent. Où était-il?
Le jeunot s'écarta de la foule et prit place contre la façade d'une maison. La discussion avec le clown n'était pas encore importante, seule la comédie l'était.
Où était donc Jaeregan et pour cet homme semblant se ficher de tout, était tout de même venu au rendez-vous? *** |
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Asrid
Comitaire actif
Kil'sin
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Le Matal 21 Otalir 814 à 11h30 |
Une réunion a la barbe de tous ces non Lanyshta, que cela pouvait être grisant.
De son avis tout était parfait pour passer inaperçu dans le corps d’une jeune étudiante, les clients d’un tel troquet n’aurait aucune méfiance sur une telle jeune fille.
Elle regarda les alentours, alertée par les artifices du spectacle du clown, elle s’approcha de la table son cartable usée à la main.
Jouant son rôle prédéfini d'une jeune étudiante à l’allure un peu gauche,
Elle Bouscula au passage la géante tout en faisant tomber son cartable et renversant la moitié de ses cahiers
Ho pardonnez moi, je suis contrite, j’espère ne pas vous avoir blessé.
Puis commençant a s'incliner comme pour accentué sa demande de pardon.
Puis ramassa ses objet tout en continuant ses excuses.
Se releva, les yeux observant le sol et d'une voix timide
Excusez-moi, puis-je me joindre à vous pour quelques parties ?
Vous avez l’air d’honnête citoyen, je pense que je devrai avoir toutes mes chances avec vous.
*** Une pensée fugace ***
N’est ce pas ?
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Matal 21 Otalir 814 à 16h14 |
Finalement, la géante répondait à l'invitation.
Bingo.
Le doute était encore permis mais intérieurement, j'exultais d'être parvenu à réunir plusieurs lanyshtas. Ils n'étaient que deux, enfin un si l'on laissait le doute planer sur la grande verte. Un bon début.
D'autres devaient être là. Les palpitations télépathiques étaient nombreuses. Des observateurs, pour l'heure.
Je ramassais les pierres de Jade et les déposais dans le grand pot.
Il doute que vous puissiez vous échapper Dame de jade, mon jeu demande quatre protagonistes, ou plus, pour s'avérer réellement divertissant.
Je parcourais du regard l'assemblée, laissant filer mes pensées, picotant subtilement chaque individu manifestant une particularité physique ou spirituelle. Ce pouvait être dangereux. J'ignorais quel effet cela pouvait avoir sur les krolannes. Étaient-ils capables de ressentir une pensée qui leur été adressée? Était-il un jour envisageable d'insérer une idée étrangère dans leur esprit. Cela pourrait s'avérer utile. A creuser.
C'est alors qu'une jeune et élégante femelle, jouissant de la beauté du jeune âge, se faufila jusqu'à la table. Je ressentais quelque chose. Une autre lanyshta? Il fallait confirmer. Je la fixer sans ciller, pivotant la tête comme pour mieux l'ausculter.
Eh bien voilà notre quatrième participante ! Approche ma mignonne, laisse l'Arlequin profiter de ton joli minois.
J'inspirais profondément, jouissant du parfum de la belle. Dans le même temps, je projetais vivement une pensée vers elle.
* Tu conviendras que l'honnêteté n'est qu'une question de point de vue. Ne sommes nous pas tous ici bien placés pour le savoir?*
La pensée était rieuse.
Ah ! Quelle fine équipe ! La grande dame, de beauté et de taille, le chapeauté bien gaulé, la jeune perle intimidée et lui-même, l'Arlequin bariolé ! N'est-ce pas fantastique messieurs dames?
Mais sans tarder, je m'en vais vous expliquer ce pour quoi vous allez parier !
Je sortis un nouveau gobelet et cinq dés supplémentaires. Chacun disposait à présent des même outils, en apparence du moins.
D'un geste de la main, je lançais une nouvelle étincelle dans les airs.
*Tchak !*
Les règles sont simples, bien qu'il aime les complexifier à son gré ! Le coquin ! Le malin ! Mais nul fourberie à cette table, nous vous l'avons prouvé !
Ouvrez les écoutilles ! Il ne se répète guère... A moins qu'il ne choisisse de jouer au perroquet et de vous embrouiller ! Ah ah !
Comme vous le voyez, nous disposez chacun d'un gobelet et de cinq dés. ni plus, ni moins.
Le gagnant sera le dernier en jeu autrement dit, celui qui disposera d'au moins un dés là où les autres en auront été dépouillés ! Nous procéderons en manches. Au départ, vous ferez rouler les dés puis, à mon signal, vous retournerez le gobelet contre la table. Soulevez le à l'abri des regards indiscrets et regardez vos faces. Viendra alors le temps des paris ! La jeunette débutera, nous sommes galants !
Elle devra alors estimer quelle est le nombre d'une face donnée de nos dés réunis. Mettons, cinq face cinq ! Après quoi, celui à sa droite, ou sa gauche, si vous êtes tordus, aura trois choix : surenchérir, douter ou être d'accord.
Je fis une pause, m'assurant la compréhension de mes invités.
Surenchérir vous permet d'augmenter la face du dés ou monter en nombre de faces. Il pourra également, dans ce cas, modifier, la nature de la face.
L'accord reprend l'enchère précédente et devient donc maître de l'enchère.
Enfin, le doute met un terme à la manche : les dés sont révélés, comptés et le perdant est sanctionné ! Un dés en moins ah ah !
Simple n'est-ce pas? Des questions?
Je faisais déjà virevolter mes dés dans leur gobelet. Mes yeux se posèrent sur les trois protagonistes, les autres n'avaient plus d'importance pour le moment.
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HRP : Le jeu s'appelle dudo (ça marche aussi en jeu à boire ;o). j'ai essayé de faire une retranscription simpliste des règles de wikipédia, pour la source.
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- Thème d'Elyas - |
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Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance
Kil'sin
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Le Matal 21 Otalir 814 à 16h56 |
20 dés ? Dont quinze inconnus. En se basant sur ses propres faces, on pouvait donc espérer 2, ou 3 de plus.
Des enchères à 5 étant donc possibles, même si, compte tenu de la triche probable de l'arlequin, en partant du principe qu'il arrangerait forcément les dés à sa convenance, il valait mieux ne compter comme probable qu'une mise à 4.
Un fort taux de double pouvait permettre une mise à 5, qui ne serait sans doute doutée que si le suivant était lui-même vierge de cette face.
Une mise à 4 serait généralement suivie... Ce qui permettait de miser à 4 sur une face vierge, tendant ainsi un piège à celui qui renchérierait. Sans compter la fausse information "je suis fortement dotée dans cette face" qui permettait de récupérer l'enchère si, au bout d'un tour, elle revenait dans une face où on était fortement doté. Ce qui pousserait le suivant à douter, le prenant par surprise.
Si on partait du principe que l'Arlequin tricherait, il ne servirait à rien de douter, sauf en cas d'enchères inatteignables par lui seul : il pourrait aisément avoir bon. Pour le contraindre à l'échec, il faudrait donc le forcer soit à des enchères trop fortes, soit à douter à tord.
Quoiqu'il en soit, moins il maîtrisait le jeu, plus il risquait d'erreurs, la protection des partenaires de jeu relevant de sa propre survie, en un contre un, le bouffon risquait de compliquer les choses.
Prenant la jeune fille par les épaules, elle lui adresse une légère pensée.
En continuant à jouer la petite fille naïve avec un tel brio, oui, tu as toutes les chances de survivre encore quelques temps.
Puis, sans brutalité, elle la pousse sur le côté, se dégageant le passage pour l'autre côté de la table.
Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, maître Arlequin, je préfère cette place-ci.
Être la dernière personne à jouer avant lui. Pouvoir l'empêcher de dépecer ses partenaires, tout en pouvant lui tendre des pièges. C'est la meilleure place, ou du moins la moins mauvaise, si on considère le jeu comme un duel avec deux éléments chaotiques -les deux autres joueurs- jouant le rôle d'égaliseurs.
Ce n'est qu'un jeu. Et ce n'est qu'un prétexte à une discussion, à une réunion.
Mais ce n'est pas pour cela que Jade ne fera pas tout pour maximiser ses chances.
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La perfection est amorale. |
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Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix
Kil'sin
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Le Matal 21 Otalir 814 à 18h51 |
Il répondit à la Vigilance.
Salimân, compteur de voix. Du moins aux dernières nouvelles. Pour vous servir.
A l'énonciation des règles, il jeta un coup d'oeil à sa bourse. Pas de quoi faire plusieurs tours. Pas de quoi perdre. Mais il n'était pas question que de jeu ici. Il ne savait pas si la gamine en était, mais elle devait en être, à se trouver ainsi placée dans la partie.
Il s'était déjà adressé au tourbillon de mémoire collective des Lanyshta, mais ce qu'il s'apprêtait à faire, il ne l'avait pas encore essayé. Cela était-il au moins possible ? Il fit grandir les liens de son esprit vers les quatre participants, en même temps.
Et si nous commencions tout de suite à converser du sujet de notre réunion ? Je doute que la partie suffise à tout exprimer. Nous sommes donc ici pour créer le ... Comité des Petites Voix, si j'ai bien compris ?
La question était purement rhétorique. Les conversations collectives étaient continuellement présentes dans son esprit et donc dans les leur.
Je jouerai dans l'ordre qu'il plaira au maitre de jeu !
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Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin
Kil'sin
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Le Matal 21 Otalir 814 à 19h21 |
Le chapeauté était pressé, voir pressant.
Un comité? Non mais vraiment?! Je pensais mes pensées suffisamment claires. pas pour tout le monde visiblement.
Certains télépathes évoquaient que nous n'étions pas les premiers transformés, seulement les éléments d'une longue suite dont on ne pouvait dater le départ.
Alors pourquoi cet empressement?
Si les anciens avaient choisi de rester discrets sur leur capacités, de ne pas s'unir directement, c'est qu'il devait y avoir une raison.
J'étais bien décidé à la découvrir, pour ma propre survie, pour mon avenir.
J'esquissais un léger pas de danse face à la réaction de la géante. Amusante celle ci. Prenait-elle vraiment tout ceci au sérieux?
Verte Dame, prenez la place qui vous siéra. Le "maître" lui suffit. Quoique vous nous en mettiez également un, de "mètre". Je pouffais. Tâchez toutefois de vous détendre, nul objet ne viendra se faufiler dans vos orifices déjà bien obstrués.
L'allusion était sordide.
Elle suffit toutefois à faire jaillir plusieurs éclats de rires dans la foule. La bouffonnerie camoufle bien des choses.
Quant à vous l’élégant, le fringuant, je pointais du doigt Salimân comprenez qu'ici comme ailleurs, vous restez maître de votre destin et donc de votre position. Posez votre fessier là où l'envie vous en prendra !
J'indiquais à mes hôtes la présences de tabourets sous la petite table et pris moi même place.
Le message était double, évidement. Précisément adressé à ces éventuels lanyshtas encore cachés dans la foule. Je n'étais pas fou, du moins pas réellement : il y avait dans le tourbillon bien plus de télépathe que nous quatre.
La pensée fila vers les trois quatre assis à la table
*Vous dites comité, nous répondons précipitation. L'isolement n'est pas une solution. Voyez cette réunion, n'est-ce pas rassurant de se voir ainsi entouré de la banalité krolanne?*
Je tendais une main en l'air, pour réclamer un peu silence.
L'heure est venue d'attaquer chers amis !
Nos trois vaillants s'apprêtent à danser avec la providence. Gare aux faux pas ! Ah ah ! Alors très chers, à vos dés ! faites rouler... et.... déposez !
Dans un claquement, mon gobelet percuta le bois. Mes yeux virevoltaient d'un joueur à l'autre, s'attardant sur la grande femelle.
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- Thème d'Elyas - |
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Asrid
Comitaire actif
Kil'sin
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Le Merakih 22 Otalir 814 à 08h23 |
Il ne falait pas les laisser prendre l'initiative et ce qu'elle fit, n'avait il pas dit la mignonne, il ne devait certainement pas regarder la grande asperge.
Ami en devenir ou pas, le jeu c'est le jeu, pas de pitié si dit-elle
Merci mon bon monsieur, de me laisser la première parole j’espère qu’elle me portera bonheur.
C’est un plaisir de vous rencontrer, je me nomme Celeste, j’espère ne pas vous décevoir durant cette partie.
La fausse étudiante, commença lentement à mélanger ses dés. Et d’un claquement vif arrêta le gobelet et la joueuse professionnelle pris le pas.
Elle regarda, lentement chacun des participants, d’un œil scrutateur, essayant de voir un défaut dans leur cuirasse.
Le visage impassible elle inclina son gobelet à l’abri de tous.
Donc si je vous comprends bien, je dois deviner le nombre de face qu’il risque d’y avoir ?
Alors si je prends en compte mes dés, un certain rictus à ma droite, l’assurance de la dame à ma gauche.
[langue=patois_kilsin]Je pose une mise de 3 Krysoprases, c'est possible avant de faire mon annonce?
Mettre une petite enchère rendrait les chose un brin plus plaisant
Je dirai 5 faces de 6 !!!
*** La pensée se fit précise ***
Par quoi voulez vous que nous commencions à discuter entre nous ?
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Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance
Kil'sin
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Le Merakih 22 Otalir 814 à 09h18 |
5 faces de six ?
Le tour risquait d'être rapide. Sachant que elle-même ne douterait pas, il n'y avait qu'à espérer que le grand ne doute pas non plus.
Même en jouant une "petite chance", cela signifiait qu'elle avait au moins un triple, moins d'une chance sur 8. Ou alors c'était du bluff, maladroit au demeurant car la mise était risquée.
Pire, elle était tombée -ou avait sciemment choisi- de prendre les 6. Ce qui empêchait de monter en face.
Venait l'obligation de monter en nombre, ce qui imposait au grand de choisir un sextuplé de faces. Cas qui serait délicat pour lui, à moins d'avoir déjà un triple, ou au moins un double.
Ou alors, celui-ci pouvait tenter de "passer la main", en étant d'accord... Ou en se déchargeant du bluff en laissant à Jade une ouverture sur son propre bluff. Un sextuplé de 1, par exemple, qui ouvrirait le cas à n'importe quel autre sextuplé, pour peu qu'elle ai un triple -ou un double 6, ce qui en recoupant avec la jeune Céleste et son annonce, était cohérent.
Tout allait dépendre de la façon dont il jaugeait ses adversaires. S'il pensait que la fillette était mal dégrossie, maladroite, il douterait. Idem s'il voyait en Jade une prédatrice prête à le dépecer au moins signe de faiblesse.
S'il se méfiait de Céleste sans trop craindre Jade, il suivrait, ou augmenterait en enchère "ouverte", en sextuplé de un.
S'il était trop confiant en lui-même, ou qu'il pensait que Jade et l'Arlequin étaient les plus dangereux, il placerait une enchère haute, en accord avec son propre jeu, afin de les laisser se débrouiller.
Oh, oui, il y avait aussi cette histoire de réunion.
Jade laissa son esprit s'étendre -légèrement.
Affecter les personnes autour de la table était une chose, atteindre ceux qu'elle ressentait dans la foule en était une autre. Qu'ils approchent s'ils le souhaitaient. Sinon qu'ils assument leurs choix.
Sans compter que les Krolannes n'étaient à priori pas sensibles aux contacts télépathiques. Mais peut-être étaient-ils dépourvu du sens nécessaire, comme une méduse n'ayant pas d'yeux, peut-être étaient-ils juste très... Engourdis.
Une sorte de hurlement psychique, apte a être entendu loin, pouvait alors être perçu par les krolannes. C'était à éviter, tant qu'on avait pas pu tester sur une personne neutralisable.
Je crois que l'essentiel est de commencer à discuter. Nous sommes avant tout ici pour apprendre à nous faire confiance. Le meilleur moyen étant de se mettre dans un état de vulnérabilité apparente commune.
Ceci dit, au milieu de cette foule, Jade se sentait en sécurité. L'esprit Krolanne avait tendance à s'imposer ses propres limites. Que le voisin batte sa femme ? Oui, ils pouvaient le croire, ils avaient entendu les cris.
Qu'il ai massacré une quinzaine de personnes le mois dernier ? Non, ma brave dame, non, impossible, il dit toujours bonjour. Que quelque chose soit trop gros à avaler, et il était recraché en bloc.
Une réunion de Lanyshstas en pleine rue, attirant sciemment la vue sur elle ?
Un coup fumeux d'un baladin, pour sûr. Il utilisait bien de petits feux d'artifice, pourquoi n'aurait-il pas de complices ?
A vous comment le nommer au fait ? Retour par défaut à la dernière appellation connue beau mâle.
La tactique de Jade dépendrait fatalement des choix de son prédécesseur dans le tour de jeu.
L'analyse générale ne pouvait être perturbée que par une connaissance locale.
Autrement dit, Jade n'avait pas encore regardé ses dés, et n'y jetterait un oeil qu'après avoir établi une tactique dépendant de l'annonce à venir.
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La perfection est amorale. |
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Salimân
Comitaire actif,
Compteur de Voix
Kil'sin
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Le Merakih 22 Otalir 814 à 09h52 |
Sal' s'était assis à gauche de la gamine. Il lui devenait de plus en plus difficile de maîtriser sa gêne et son inconfort. Avec le jeu, et cette conversation télépathique en place publique, il avait l'impression de se noyer. Dans peu de temps, quelqu'un qui le connaissait passerait par là pour l'encourager. Ça serait le pompon.
Il souleva son gobelet. Réfléchit un instant. Il connaissait les nombres, tout de même...
Je dis six faces de deux.
Il posa quatre pierres sur la mise.
Meilleur moyen, meilleur moyen. Moi j'n'ai aucun problème à céder ma confiance. J'ai suivi suffisamment de débats Place des Heures pour savoir que nous sommes tous dans une sacré barque qui prend la flotte. Le regroup'ment est une évidence pour moi. J'suis heureux d'mettre un visage sur vos voix, mais j'ai pas l'intention qu'on nous voye trop souvent ensemble, si vous voyez c'que je veux dire, à moins qu'on aie une bonne raison, comme un Comité. Ça, personne mettra ça en soupçon.
Au fait, je m'appelle Salimân. J'étais Comité de Décompte de voix au suffrages des Places Vives, jusqu'à avant-hier. J'me suis fait porter malade mais je sais même pas si j'peux y retourner. J'sais pas quoi faire et c'est pour ça qu'on doit se serrer les coudes pas vrai ?
Cette dernière pensée transpirait presque le désespoir. Par contraste, c'est avec un sourire enjoliveur qu'il se tournait en même temps vers Jade pour lui dire que c'était à elle de jouer.
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Jade Srhaggelle
Représentant,
la Vigilance
Kil'sin
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Le Merakih 22 Otalir 814 à 10h45 |
Ah, oui. La fonction. Voilà qui pouvait aussi les rassurer. Ou pas, forcément. Quoiqu'il en soit, elle ne s'était pas encore présentée à tous. Petite pensée.
Jade. Comités de Vigilance. Coordinatrice des dits Comités, pour être plus précise.
Salimân, le mieux à faire est d'y retourner. Même si tu ne t'y sens pas à l'aise. Un présent qui ne va pas bien, on s'inquiète pour lui. un absent, on le soupçonne.
Et six faces de deux, hein ?
Bon, au moins, elle avait désormais toutes les cartes en main.
Salimân semblait être intérieurement comme il était à l'extérieur : ouvert, honnête. Donc s'il misait sur des deux, c'est qu'il devait en avoir au moins deux. Il avait sans doute suivi par un mélange de crainte et de confiance, ne voulant pas douter d'emblée, et espérant qu'on ne douterait pas de lui. Ce qui le poussait à enchérir sur une base stable -au moins deux- mais sans certitude -pas plus de trois. Céleste était plus problématique, l'envie de passer directement à la mise dénotant une assurance qui s'opposait à son rôle de petite fille timide.
Sans doute pas stupide au point de bluffer avec une main vide, mais apte à prendre des risques.
Sur dix dés, il y avait donc sans doute trois faces de 6 -éventuellement 4 avec ceux de Salimân- et deux à trois 2 -mettons 3 si les dés non-six de Céleste équilibraient les non-deux de Salimân.
Il fallait désormais imposer un choix dans lequel l'Arlequin serait impliqué. Deux possibilités pour cela.
- Une enchère élevée mais possible, qui le forcerait à douter, à mauvais escient.
- Une enchère élevée mais possible qui l'encouragerait à poursuivre, mais qui pousserait Céleste à douter de lui.
Vu les déductions des jeux des deux précédents, à moins d'avoir une face quintuple -de l'ordre d'une chance sur mille il était inutile de miser sur autre chose que les deux ou les six.
Une enchère forte arrivant à Céleste avait toutes les chances de finir en doute, dans la mesure où elle connaissait son propre jeu.
Si malgré tout elle prenait une enchère... Il faudrait se résoudre à sacrifier Salimân, un deuxième tour d'enchères ne pouvant pas survivre au jeu potentiellement modulable de l'Arlequin.
Une mise à six faces était-elle suffisante ? Sans doute pas. Peu de chances qu'il aille jusqu'à truquer un jeu en quintuple face, mais un triplé ou un quadruplé pouvait faire l'affaire, s'il se basait sur les connaissances des jeux d'autrui. Il n'aurait quasi aucun risque.
Donc monter à une enchère de sept faces, afin de maximiser les chances d'arrêt à Céleste.
7 faces ? Elle prenait des risques. Même si l'Arlequin en laissait une, il lui en faudrait 6 sur 15 dés.
Elle pouvait aussi bien sûr se contenter d'un six faces de six, mais c'était prendre le risque d'un double accord de l'Arlequin et Céleste.
Bon... Enchères à 6 ou 7 faces, de 2 ou de 6.
L'analyse objective était terminée, elle ne risquait plus de se laisser influencer par une connaissance parcellaire.
Jade regarda enfin ses dés.
Oh.
J'annonce sept faces de 2.
HRP : vu l'absence prévue de Elyas pendant une semaine, je propose de continuer le RP quand même, mais uniquement sur son aspect "discussion". Le jeu pourra se poursuivre à son retour, et, vu qu'au long de la suite du RP il se sera sans doute écoulé plusieurs minutes de discussions autour de la table, ça lui laissera en plus la capacité de faire faire un petit tour à l'Arlequin, que ce soit pour tricher ou attirer simplement l'attention.
Mais bon s'il passe avant, tant mieux !
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La perfection est amorale. |
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