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Es-ce réellement fortuit ?
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Matal 21 Otalir 814 à 10h52
 
Ne pas avoir mis les pieds à atelier la veille n'allait pas lui poser de problème. Mais ne pas s'y rendre plusieurs jours de file... à moins de se faire porter pâle de manière convaincante... Ou d'avoir clairement du travail ailleurs... C'était plus ou moins impensable. Du coup aujourd'hui elle allait devoir faire bonne impression. Dans la mesure ou même les bases ne lui semblaient pas être une évidence il était évident que travailler aujourd'hui était proscrit. En revanche s'occuper du rangement et autres tâches barbantes, rarement (trop ?) effectuées mais pourtant indispensables... Allait certes amener maître Hok a se poser de sérieuses questions sur sa santé mentale... Mais il était a peu près certain qu'il ne lèverais pas le petit doigt pour la contrarier dans cette tâche.

Avec un peu de chance ça devrait même réussir a faire passer la pilule au moment d'annoncer une semaine de pause... Et si au bout d'une semaine les choses n'étaient pas revenues... Il faudrait sérieusement commencer à trouver mieux comme méthode. A la rigueur deux semaines.

C'est donc d'un pas décidé que la jeune krolanne déboula dans l'atelier aux aurores... Personne encore. Parfait. Elle avait champs libre. Le premier point était de glisser un peu de matos dans son sac. Dans la masse personne ne s'en rendrait compte et elle avait besoin de reprendre la main. Bon. Pas de machines ou autres mais quelques aiguilles et du fil histoire de se rehabituer à piquer... Ceci fait elle n'avait plus qu'à se lancer avec un soupir résigné. Pas qu'elle rechigne à la tâche qu'elle s'était attribuée... Après tout c'était là une bonne manière d'aider l'atelier alors même qu'elle était tout bonnement inapte à la tâche... Mais il n'en restait pas moins qu'il n'existait pas grand chose de plus rébarbatif que de triller des épingles par taille.

- Naoko ? Matinale aujourd'hui. Comment vas ?

La voix de maître Hok. Égale à elle-même... Rassurante. Lui garantissant que, même sans elle les choses continueront à bouger ici. Elle se retourne vers lui avec un sourire ;

- Mieux qu'hier. Et vous ?

- On fait aller... Qu'es-ce que tu fabrique ?

- Je range un peu...

- Oula... T'es sûre que ça vas ? Hum... En fait me répond pas. J'vais te laisser à ta lubie... T'occupe surtout pas de moi...


Laissant échapper un petit rire, Naoko se retourna vers ses aiguilles... Celle là était cassée. Et cette n°6 se baladait au milieu des n°9,5. Ca allait être long. Mais le gain de temps pour les autres serrait largement plus conséquent que si elle avait consacré le même effort a essayer de travailler étant donné cette sensation persistante d'avoir de la purée dans la cervelle.

Un peu moins de deux heures plus tard une sensation qu'elle avait déjà ressenti à quelques reprises depuis son... changement, vint lui titiller l'arrière du crâne. Cette résonance elle l'avait associé à la présence d'un Lanyshta dans les parages... Mais elle n'avait pas souvent réussi à trouver la personne à l'origine de l'impression. Soit qu'elle se soit carapatée.... Soit que le Lanyshta inconnu se soit carapatée.

* J'sort un moment pour essayer de le trouver ? Je laisse fil...

Sa pensée n'était pas achevée qu'un client entrait dans l'échoppe... Pas de doute c'était bien lui. Et il était probablement pas rentré ici par hasard... Mieux vallait qu'elle s'occupe de lui plutôt que le maître ou l'un des trois autres associés arrivés depuis et qui, concentrés sur leurs machines n'avaient probablement même pas entendu la cloche située au dessus de la porte sonner. Généralement il fallait que quelqu'un tourne le regard ou que le client gueule pour couvrir le bruit des machines.

- Bonjour ! Que puis-je pour vous ?

D'un pas vif, Naoko se dirigeait vers le visiteur en le détaillant du regard. Bon. Comme on pouvait s'y attendre il ressemblait a un krolanne. Même si par rapport à la moyenne l'absence d'yeux en êtat de marche avait de quoi surprendre...


A chaque rêve son chemin.
 
Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Matal 21 Otalir 814 à 22h16
 
Ses yeux bougèrent. Pas dans la bonne direction.
Tel un mouvement réflexe sans finalité.
Son visage n'en paraissait pas pour autant perdu ou hagard.
Au contraire, plutôt assuré et bienveillant.

Il la salua de la tête.
Le petit silence qu'il laissa ensuite était de toute évidence volontaire.
Comme si, d'une manière ou d'une autre, il avait pris le temps de la jauger de son regard absent.


« Je ne sais pas encore. »

La résonance persistait.
Pourtant ces quelques mots indiquaient, qu'il allait agir comme un client. Indécis.
En apparence du moins, car de Lanyshta dans cette boutique, il n'y avait pas de certitude.
L'impression était bien là, une évidence même tellement le tourbillon vibrait dans les têtes.
Pourtant, la réponse de l'individu laissait planer un doute.
Ou un double sens.

Il prit une inspiration avant de poursuivre.


« Il y a du tissu ici...c'est un atelier, n'est ce pas? »

Encore une fois la formulation était étrange.
Le bonhomme se jouait des causes et des conséquences.
En se jouant aussi des déductions et des lieux-communs.


« Donc il me faut du tissu.
Et quelqu'un pour lui donner forme.
»

Difficile d'être moins vague.


***
Dans l'Entrelac, vous reconnaîtrez son empreinte entre toutes. La sensation de passer la main sur une peau rêche. Un léger amusement qui ne sera pas le votre. Une grande lueur puis...l'image: une pupille brûlée.

L'Aveugle
***
 
Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Matal 28 Otalir 814 à 16h00
 
Globalement il n'y avait pas grand chose a faire a part attendre une réponse en priant pour qu'il ne commette aucune bourde. Si jamais il faudrait rattraper l'ensemble de haut vol ou prier pour que le bruit des métiers a tisser ne couvre suffisamment les chose pour qu'elle soit la seule a entendre convenablement du fait de la distance.

Sa manière d'être avait quelque chose de... dérangeant. Pas désagréable hein ? Même si Naoko avait tendance a interpréter les visages « bienveillants » comme de déprimantes façades déguisant une personnalité encore moins palpitante qu'un débat sur le choix des numéros à attribuer a une nouvelle teinte de fil. Combien de jours avaient-il tenus la dernière fois pour trancher entre « rose » et « rouge » ?

Il prenait son temps pour répondre. Cherchait-il des mots adaptés à la situation ? Sans doute... Même si en toute franchise Naoko doutât de l'existence de tels mots. Oh... Il y avait moyen de trouver des mots n'étant pas inadaptés... D'autres l'étant franchement. Ou encore une belle tripotée n'ayant rien a faire dans ce contexte. Mais adaptés ?

Il ne la détrompa pas.

Une nouvelle pause... A se demander s'il ne vaudrait pas mieux y aller d'une manière un brin plus franchouillarde. Bon... Et le voilà qui enchaîne sur des affirmations quand à l'endroit. Plutôt logique de la part d'un aveugle mais pas fondamentalement utile dans le cas présent. Et pour finir... il déduit de l'endroit ce dont il à besoin. Pas fondamentalement illogique quand on imagine parfaitement ce qui a pu l'amener a entrer ici.

Fondamentalement inutile par contre. Naoko se contenta d'un vague soupir. Puisqu'il en était ainsi elle jourrait le jeu. Pas certaine d'avoir envie d'être reconnue par cet homme.

- Vous avez donc bien choisi l'endroit. Nous avons les deux. Des exigences quand à la forme que vous souhaitez obtenir ? Cape ? Chemise ? Chausses ?


A chaque rêve son chemin.
 
Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 2 Nohanur 814 à 14h54
 
La jeune couturière gardait ses distances.
Elle jouerait le jeu, mais ne se livrerait à aucune révélation ni complicité. Et elle avait raison.
La naïveté coûtait trop chère. Un luxe que d'aucun se payait.

Enfin si, quelques uns, mais on les avait déjà oublié.
Autant de noms évacuées dans les rigoles des eaux usées.


« Cela dépendra.
De la qualité de vos tissus. De votre talent.
»

Insinuait-il qu'il avait vraiment des intentions d'acheter des habits?
Soit c'était bien le cas, soit il jouait assez bien la comédie.
Difficile à dire pour le moment.

Les yeux de Mizar cherchaient Naoko tandis qu'il répondait.
Comme si d'une certaine manière, il parvenait mieux à cerner où elle se trouvait.

« Il me faudrait un ou plusieurs ensembles.
Et beaucoup de couleurs.
»

Là cela devenait étrange. Son jeu ne semblait plus avoir de double sens.
Peut être en fin de compte s'agissait-il d'un vrai client.
Ou alors il parlait pour ne rien dire.

« Montrez moi vos tissus. »

C'est peut être une fable qui se joue là finalement.
Celle de l'Aveugle qui voulait voir.
Ou qui ne savait pas qu'il était Aveugle.



***
Dans l'Entrelac, vous reconnaîtrez son empreinte entre toutes. La sensation de passer la main sur une peau rêche. Un léger amusement qui ne sera pas le votre. Une grande lueur puis...l'image: une pupille brûlée.

L'Aveugle
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Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Dhiwara 2 Nohanur 814 à 16h26
 
Bon. A en croire qu'il était réellement entré ici pour des histoires de tissus. Et bien grand bien lui fasse... Pour sa part elle sentait que l'heure se sa pause n'allait pas tarder... Et pour le coup refourguer la patate chaude à maître Hok ne lui pausait pas l'ombre d'un problème. Pour lui l'aveugle ne serait qu'un client comme les autres. Pour elle il constituait un danger constant en se ramenant comme une fleur dans sa vie quotidienne. S'il voulait parler a la Lanyshta il était probablement capable de la contacter autrement qu'oralement.

Avant toute chose, prendre un air (et surtout un ton) vexé par les sous-entendus laissés dans la première phrase... qu'il fasse avec.

- Du talent ? N'ayez crainte mon maître a tout ce qu'il faut en la matière pour vous concocter ce dont vous aurez besoin.

Mouvements des yeux ? Étant donné la blessure il n'était pas aveugle de naissance. Possible qu'il ai encore une vision résiduelle. Ne pas sous-estimer a cause de son handicap. Sans compter ses éventuelles aptitudes en tant que Lanyshsta. Elle aurait pu s'amuser a tester l'individu. Mais a quoi bon ? Un « aveugle » kilsinite. Pas besoin d'être grand devin pour deviner qu'il y avait correspondance entre ce bavard dépourvu de toute notion de diplomatie et cet aveugle-ci. Les risques de se tromper étaient... Mineurs.

- MAITRE HOOOOOK !!!!! UN CLIENT !!!!!!!!!!

Le cris était parti. Surmontant avec peine le brouhaha des machines... Mais visiblement suffisamment fort pour permettre au maître d'atelier d'entendre son apprentie. Celui-ci suspendit son travail pour regarder ce qui pouvait exiger son attention...

- J'ARRIVE !!!!

Loin de se lever pour les rejoindre il baissa le regard sur son ouvrage.

* Environ une minute a tenir... Le temps qu'il arrête ce fil. En attendant ? Faire la cruche. Pas compliqué... Presque une habitude...

Le tout pour être crédible était de ne pas sur-jouer. D'avoir l'air sincère dans tout ce qu'on dit. Pour les clients c'était généralement encore plus facile que le reste du temps : il fallait se montrer curieuse. Et là dessus il était inutile de feindre la curiosité. Elle l'était.

- Il ne devrait pas tarder. Le temps de se libérer les mains... Autrement... Excusez ma curiosité mais... Vous pouvez encore voir les couleurs ? Je m'étais imaginée que vous étiez aveugle... Quoique... Les souvenirs je suppose. Quelles couleurs aimiez-vous ? Vous verrez. Nous avons un large choix de tissus a vous faire toucher.

A présent lui laisser le temps de répondre pour pouvoir le laisser en plan sans pour autant avoir fait preuve d'impolitesse.


A chaque rêve son chemin.
 
Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 3 Nohanur 814 à 22h54
 
Elle se débarrassait de lui.
Etonnant mais, pourquoi pas.

Il ne s'habituait pas à sa canne, pourtant cette fois ci, il la trouva bien utile pour s'appuyer dessus.
Affichant un sourire bienveillant :


« On me croit souvent aveugle, en effet. »

Une non-réponse puisqu'il s'agissait d'une non-discussion.
Elle fuyait, il n'y avait pas de raison qu'il insiste.


« Ce que j'aime...
...n'est pas vraiment ce qui m'amène.

On m'a demandé de choisir.
Et je fais confiance à mes mains pour cela.
»

Pas de questions pour ouvrir l'échange, ni de détails pour approfondir les réponses. La jeune fille avait fait son choix, il respectait ça et ne la retiendrait pas. Bien sûr, elle pouvait toujours revenir sur ce choix. Mais en attendant, il semblait que ce serait Maître Hok qui servirait ce client.


***
Dans l'Entrelac, vous reconnaîtrez son empreinte entre toutes. La sensation de passer la main sur une peau rêche. Un léger amusement qui ne sera pas le votre. Une grande lueur puis...l'image: une pupille brûlée.

L'Aveugle
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Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 8 Nohanur 814 à 13h38
 
Réponses laconiques. Du genre a vous faire comprendre qu'on ne souhaite pas parler. Soit. Hésitait-il quand à ce qu'il devait faire ? Il ignorait sans doute qui n'était pas seulement krolanne dans cette pièce... Et incapable de songer a une méthode pourtant bien simple il préférait se planquer dans un coin et attendre gentiment que les gens prennent les initiatives pour lui. Concernant les insultes quasi ouvertes à la qualité du travail fait dans cette boutique il devait, à en juger son ton, ne même pas avoir conscience de ses propos.

Mieux valait cependant lui laisser le bénéfice du doute et supposer qu'il n'était simplement pas capable d'être cohérent dans son mensonge monté sur le tas. Ce n'était pourtant pas difficile de rester crédible sur une histoire aussi simpliste pendant trente secondes... En tout cas il y avait des questions qui méritaient d'être posées d'un point de vue purement professionnel même si, envie ou pas, elle ne pourrait pas se charger du travail.

- Ce n'est pas ce que vous aimez qui vous amène ? Une commande donc ? Ca change beaucoup de choses... Es-ce pour un homme ? Une femme ? Adulte ou enfant ?

Après ça il resterait deux questions. L'une indispensable pour travailler... Et l'autre, seule réellement digne d'intérêt dans les circonstances présentes. Celle là même qu'il fallait souvent éviter de poser le plus longtemps possible pour d'obscure questions de bon goût et qui finirait toujours par venir sur le tapis. Ensuite a en juger l'individu le débat risquait de ne pas être bien houleux... Tristesse...

A l'autre bout de l’atelier, le maître artisan se levait pour rejoindre le comptoir.

- Bien le bonjour... Alors Nao ? Ce client te donne du fil a retordre ?

- Disons qu'il posait des questions tendancieuses sur notre talent... Je ne suis donc définitivement pas celle qu'il lui faut pour répondre à ses besoins...


L'espace d'un instant un nuage passa sur le visage marchand de maître Hok... Presque immédiatement effacé : même s'il n'appréciait pas ce qu'il entendait, un client restait un client et il était de son devoir de lui faire ravaler ses insultes... avec le sourire.

- Bien... Alors mon bon monsieur ? De quoi avons nous besoin qui risque de ne pas être dans nos cordes ?


A chaque rêve son chemin.
 
Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Sukra 8 Nohanur 814 à 16h54
 
Mizar avait mis beaucoup de temps à accepter l'idée d'y voir mal. Voir parfois de ne rien voir.
Le plus difficile était la réaction de ses interlocuteurs. Parfois la pitié, parfois de la gêne. Parfois les deux.

Etait-ce bien le cas ici?
Non, c'en était une d'un autre genre : un mélange d'incompréhension et de mépris.
Les mots étaient polis, mais les attitudes étaient renfrognées. L'Aveugle percevait comme un malaise.
Il se sentait jugé non pas pour ses yeux abimés mais parce qu'il se comportait comme un client.
Dans un magasin. Autant dire qu'il y avait là comme un comble.
Sa présence ici, il la devait au hasard. Le premier atelier sur sa route.
Ou pas vraiment, il avait fait un détour, guidé par une sensation. Et quelques bonnes rumeurs au sujet de ces couturiers. Et puis en entrant, il fut légèrement troublé par cette impression familière que lui laissa la vendeuse en l’accueillant. Impression qui ne le quitta pas alors même que la jeune femme rompit l'échange en hurlant le nom du Maître Hok.

Depuis, il en ressentait à l'inverse, pitié et gêne.
Malgré le redoublement de politesse et de curiosité délicate.
Au fond, cela importait peu, il rendait un service à Valsandre, aussi il se sentait assez détaché de son objectif.
Si il estimait qu'on le baladait ou qu'on ne souhaitait pas vraiment le servir, rien ne l'obligeait à acheter.
Il y avait des tas d'autres ateliers où il pourrait faire affaire.
Son cousin attendrait.


« Avant même que je vous le demande, vous savez que cela risque de ne pas être dans vos cordes? »

La question méritait d'être posée. Le Maître Hok était soit télépathe, soit très peu confiant de ses propres qualités.
Pas très encourageant en somme.


« Ecoutez, je suis là pour une grosse commande. Pas pour moi.
Plusieurs vêtements, costumes, tenues. Toutes d'une très grande diversité.

Voici une partie d'un patron.
Pourriez vous le réaliser?

Cela pourrait convaincre mon commanditaire de faire appel à vos services.
Et m'éviter de jouer aux intermédiaires trop longtemps.
»

Il n'en disait pas trop, juste de quoi aller au but et conclure cet échange.
Au moins il serait fixé. En espérant que les prochains ateliers se montreraient un peu plus enthousiastes.







***
Dans l'Entrelac, vous reconnaîtrez son empreinte entre toutes. La sensation de passer la main sur une peau rêche. Un léger amusement qui ne sera pas le votre. Une grande lueur puis...l'image: une pupille brûlée.

L'Aveugle
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Naoko
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 10 Nohanur 814 à 13h05
 
Naoko retint un hoquet de stupeur... Il était... Incroyable. Peut-être serait-il de bon ton de lui faire ravaler sa langue ? Insulte sur insulte ? De cette manière ? Était-il seulement possible d'être aussi désespérément dépourvu de sens commun ? Hok était du genre non-violent. Mais la même scène dans une échoppe tenue par quelqu'un d'autre aurait probablement fini en bain de sang.

Un vieil adage dit que le client est roi... La condition préalable à cela est d'avoir besoin d'un client. C'était loin d'être le cas. Et pour mettre a mal la réputation d'un atelier comme celui-ci il faudrait plus d’influence que celle d'un aveugle insultant autrui a tout vas avec un air innocent.

Pour sa part, Hok jeta un regard surpris a son apprentie. Elle n'était pas du genre a créer volontairement une situation du genre. Elle n'aurait donc jamais parlé de questions tendancieuses s'il n'y avait pas eu. L'autre se payait donc sa tête... Soit. Il serra le poing mais n'alla pas plus loin : même avec la qualité de travail actuelle un client restait un client. Le malmener entraînerait de désagréables complications. Autant laisser couler... Jusqu'à un certain stade seulement :

- Insulter mes apprentis puis moi-même... Vous tenez réellement a ce que quelqu'un s'énerve ?

Pour peu qu'il n'appuie pas plus dessus les choses devraient pouvoir retomber... Surtout Naoko pourrait peut-être éviter de voir rouge ce qui risquait de faire « mauvais genre ». Vraiment. Bref : voilà l'aveugle qui parle dans le vent. Autant aller voir un marchand d'arme et lui dire qu'on veut acheter des armes. Ou un boucher pour de la viande. Tellement évident qu'il est inutile d'en parler. Deux choses pourvus de sens dans la masse : « grosse commande » et « pas pour moi ». Et encore... « beaucoup »... Voilà un terme lourd de sens... Qui indiquait qu'il pouvait souhaiter commander aussi bien dix que mille costumes.

- Une... Partie d'un patron ? Sérieusement ? Vous allez voir un boulanger avec une partie d'une recette ? Dites moi ce qu'il vous faut... Ou plutôt ce qu'il faut a votre commanditaire. Pas « en gros »... Mais de manière a pouvoir établir un cahier des charges... Et au passage indiquez moi un budget et une échéance. Si vous ne pouvez pas déguerpissez avant que quelqu'un ne perde son calme.

En parlant il avait sorti un calepin et un crayon. Il fixait placidement son interlocuteur. Si quelqu'un devait perdre son calme ce ne serait visiblement pas lui.


A chaque rêve son chemin.
 
Mizar
Comitaire actif
Kil'sin  
Le Luang 10 Nohanur 814 à 20h30
 
Qui avait insulté ces apprentis?

La tournure de cette échange prenait un virage complètement délirant.
En fait, il n'y avait pas d'échange. Les esprits en face de lui bouillonnaient tellement qu'ils semblaient se donner des réponses à des questions qui n'étaient pas posées. En tout cas, en ce qui concerne Mizar, ils avaient à l'évidence juger sur pièce sans hésiter. Ils tentaient vainement d'afficher un air calme, alors que leurs propos étaient des plus provocateurs. Désagréable sans motif.

Qu'ils passent leur nerf sur quelqu'un d'autre!
L'Aveugle replia le patron et le rangea dans son veston, d'un geste tranquille.


« Il semblerait y avoir eu un malentendu.
Je pense qu'il vaut mieux en rester là.
»

A priori, aux questions et aux interprétations faites, il n'avait aucune raison d'y réagir, ni encore moins le besoin de se justifier. Quant à son humeur : plutôt calme. Surpris mais calme. Sa journée était encore longue.

« En tout cas je vous remercie pour l'accueil. »

Le ton était sincère, même si ses interlocuteurs en douteraient. Il fit un signe de la tête en signe de conclusion, puis se dirigea vers la sortie.

Enfin.



***
Dans l'Entrelac, vous reconnaîtrez son empreinte entre toutes. La sensation de passer la main sur une peau rêche. Un léger amusement qui ne sera pas le votre. Une grande lueur puis...l'image: une pupille brûlée.

L'Aveugle
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