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Résidence-Atelier de l'Arlequin
Ouvert aux curieux
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Julung 30 Otalir 814 à 23h02
 
Les Estaminets, un des lieux les plus schizophrènes de Kil’Sin. Sous couvert d’offrir aux habitants du quartier des divertissements de toute sorte, cette zone se révèle également être un lieu où, dans l’ombre, se développe une économie florissante, immorale, illégale.
C’est en partie pour ça qu’Elyas avait choisi d’y rester.

Né dans les Estaminets, il avait très tôt connu l’aspect illicite du monde. La part d’ombre des uns et des autres. Son père, le Vif, était parmi les voleurs les plus appréciés par la profession. Non pas qu’il fut le meilleur, mais il faisait toujours preuve de professionnalisme envers ses clients influents. Pas d’entourloupes, marchandise livrée à temps. Ce que l’on attendait de lui en définitive. S’il y avait bien une chose qu’Elyas avait su retenir de l’activité de son père, c’était cela : savoir s’attirer la confiance des gens utiles.

L’appartement de l’Arlequin se trouvait sous les combles, dans une bâtisse de cinq étage, faite de ramifications diverses, résultante de la superposition des époques. Au rez-de-chaussée, on y trouvait la taverne des Fins Gourmets, un nom inadapté si l’on en croyait les gens du quartier. La nourriture tout comme l’accueil y étaient déplorables. Elyas ne connaissait pas le tenancier. Guizar, dont l’affaire tournait à merveilles à quelques rues de là, lui avait un jour dit que, comme pour beaucoup, cette taverne n’était qu’une façade à un comité dont les activités baignaient dans le sang. Cette explication avait suffi au bariolé à ne pas initier un quelconque contact. Il savait de quoi les krolannes du milieu étaient capables. L’idée de terminée haché menu à grand coup de scie sauteuse ne lui plaisait guère.

L’accès se fait par une porte voisine de la taverne des Fins gourmets. Un simple escalier en colimaçon, au départ en pierre, puis en bois et finalement en acier. Au dernier étage, un unique accès. Une porte métallique, renforcée par plusieurs plaques clouées. L’une d’elle, plus savamment ouvragée, accueille une gravure au nom de l’heureux propriétaire :

« Résidence-Atelier de l’Arelquin
Clochez si vous ne souhaitez pas rester sur le palier »



Aperçu de la pièce.

En entrant, vous découvrez une pièce unique, spacieuse, presque lumineuse si on l’imagine volets ouverts. Une odeur de poudre et de métal fondu vous interpelle immédiatement. Sur la partie droite de l’appartement, un lit de mauvaise facture ainsi que quelques restes de repas. Mais c’est sur la partie gauche que le lieu prend tout son sens. En effet, il s’agit d’un grand atelier dont l’établi se développe sur toute la longueur des murs. Des lampes articulées sont disposés ici et là, assurant à l’Arlequin un éclairage direct sur chaque parcelle de la table.
Enfin, à l’extrémité gauche de la pièce se trouve une sorte de dressing comportant divers costumes. Barioles ou sobres, toujours cousus mains d’un tissu épais et résistant. La douche se résume à un bac ouvert donnant directement sur l’atelier. Aucune intimité. A quoi bon ?

Vous remarquez également qu’une sorte de couchette a été aménagée dans l’un des placards sous l’établi. Suffisamment grande pour y accueillir un enfant, voir un adolescent. Des sachets de biscuits encore croustillants vous indiquent que l’Arlequin a eu de la compagnie.



- Thème d'Elyas -
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Sukra 29 Nohanur 814 à 11h57
 
*** Une semaine après le départ de l'expédition pour le Fortin. ***


Je titubais.
Aucune trace de blessure apparente et pourtant, ce poison continuait de me ravager les muscles. Par instant, j'étais parcouru de spasmes incontrôlables. Je tâchais de limiter la douleur en avalant le fond des fioles de Bragg. Aux yeux de tous, je n'étais qu'un saoulard qui errait dans les Estaminets de bon matin, tentant de se remettre d'une soirée peu glorieuse.

J'arrivais enfin Au Fins Gourmets.
Le gérant me jeta un regard méprisant. Je ne fis pas l'affront de le lui rendre. Dans mon état, je serais incapable de soutenir un passage à tabac. Tête baissée, j'empruntais les escaliers jusqu'à mes appartements. Saloperies de Krynänns. Tout au long de mon voyage, je n'avais pas lâcha mon tranquiliseur des mains tout en étant parfaitement conscient que son utilisation n'aurait fait qu’entraîner ma perte.
J'insérais ma clé et déverrouillait le verrou. La porte s'ouvrait sur mon atelier. J'entrais en claquant la porte puis en refermant derrière moi.

Enfin chez soi.

Le petit Mi-mains se trouvait assis à la table. Il bricolait une sorte de poupée mécanique. En me voyant débarquer, ses yeux s'écarquillèrent.


Mi-mains : Monsieur Elyas?!

Il se précipita vers moi pour me débarrasser de mon baluchon. Je le regardais en haussant les sourcils. Je reprenais petit à petit le contrôle de mon propre souffle. Effectuer le voyage d'une traite n'était peut-être pas la meilleure idée que j'avais eut. Cependant, je devais agir vite.
Jade ne tarderait pas à rentrer elle aussi, une fois sa besogne achevée. Il fallait que je positionne mes propres pions suffisamment rapidement pour que la comédie puisse gagner en ampleur. L'Eclipse serait la première étape.
Le pas lourd, je filait vers la table centrale et y déposais mon arme avant de m'écrouler sur la chaise.


Rien à signaler en notre absence?
Mi-mains : R-rien monsieur ! M-mais, ca va aller vous? Vous z'avez pas l'air dans votre assiette.


Observateur le gamin.
Alors qu'il s'approchait, je l'écartais d'un revers de la main.


T'occupe.
Va ouvrir la fenêtre, ça empeste.
Il s’exécuta. Au lieu de gaspiller de l'acier, va chercher un peu de poudre et fais nous une dizaines de pétards. Lumineux, bruyants.

Un sourire apparu sur le visage de l'enfant des rues. Cet ordre signifiait pour lui un lit pour une nuit supplémentaire encore. Pour moi, c'était l'assurance de disposer d'une sentinelle à portée de main pour le rendez-vous à venir.

*** Deux heures passèrent. ***


Je m'étais assoupi.
Comme à son habitude, Mi-mains n'avait pas bougé d'un pied. Il restait focalisé sur son travail. Une petite dizaine d'artifices s'entassaient au bout de l'établi. Je me levais et ôtais mes vêtements tachés et malodorants.
Mes blessures avaient d'ors et déjà commencé à se refermer. Le poison semblait aussi s'être dissipé. Mon corps immaculé gardait tout de même les traces de ce voyage. Je sentis jaillir en moi cette envie de saisir le flux, de l’altérer comme je l'avais fait dans le Fortin. La lueur blanchâtre commença à apparaître au bout de mon index.
Non, pas maintenant.
J'inspirais puis expirais. Même face à Mi-mains, exposer les résultats de ma transformation était beaucoup trop dangereux. Bien que je ne doutais pas de la fidélité du gamin, en grandissant, il finirait pas comprendre que l'herbe était peut-être plus verte ailleurs. Partager avec lui ce secret n'était résolument pas une bonne option.

Après une longue douche, j'enfilais une tenue colorée puis me coiffais d'un autre chapeau à clochette assorti.
L'après midi battait son plein.

J'envoyais un nouveau message télépathique à la petite voix.



- Thème d'Elyas -
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Sukra 29 Nohanur 814 à 22h22
 
L'après-midi est bien avancée quand Rhôz reçoit une invitation télépathique du Bariolé, l'interrompant dans la lecture de l'un des livres récemment achetés aux Entiers & Ensembles. Il est enfin rentré en ville. Elle va peut-être enfin en savoir plus sur ce qui s'est passé au Dehors, sur ce qu'a vraiment fait cette psychopathe de Jade et la façon dont les choses se sont terminées. Et, semble-t-il d'autres choses autrement intéressantes.

Il lui indique le lieu de rendez-vous et précise qu'il l'attend avant la nuit. Ce qui à vrai dire laisse peu de temps, car elle sera tombée d'ici deux petites heures. Un peu juste pour, auparavant, retrouver Lohan, lui exposer la situation et lui proposer de se joindre à elle pour la visite. Elle se contente d'un court message télépathique à son assistant :

Pensée :
L'un des membres de la tragique expédition de Jade vient de rentrer et m'invite à le rencontrer ce soir. Il y aura sûrement beaucoup de choses intéressantes à apprendre.

C'est un peu à l'improviste, mais si tu veux te joindre à nous, rends-toi aux Estaminets avant la nuit, du côté de la taverne des Fins Gourmets et fais-moi signe par télépathie. Sinon je te ferai un résumé un de ces jours.

Quant à elle, il lui faut juste se préparer pour sa sortie. Ce ne sera pas très long.

*** ** ***

Ce petit bout de quartier lui rappelle ses virées entre étudiants, durant ses premières années d'étude. Cela se limitait bien entendu à quelques établissements relativement sûrs, mais c'est tout de même bien des souvenirs. Petit à petit, évidemment, les chemins se sont séparés. Glydia a préféré aller élever des bambins avec son compagnon. Böbbÿ s'est engagé dans une troupe de théâtre. Hazzïa s'est orientée vers l'ingénierie des transports et elles ne se sont plus beaucoup croisées après.

Les Fins Gourmets, elle situe l'établissement. Elle est déjà passée devant, mais n'est jamais entrée. Le tenancier n'en donne pas vraiment envie. Et c'est un coup à reproduire l'histoire du Corbeau Rose. Très peu pour elle... Rhôz profite d'un moment où le type va s'occuper à l'intérieur de son bouge pour s'engager dans l'escalier qui monte vers les appartements.

Elle tombe vite sur la porte avec la plaque de l'Arlequin. Fait mollement mine de toquer à la porte, mais surtout envoie une pensée au Bariolé :

Pensée :
La nuit n'est pas encore tombée. Je suis devant ta porte.



Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Sukra 29 Nohanur 814 à 23h07
 
Je n'entendis pas la porte toquer. Trop occupé dans mes pensées. Les messages s’enchaînaient. Entre la destruction de l’œil et les événements du Fortin, il y avait fort à faire. Ce médecin du Kil'dara - enfin, c'est ce que j'en supposais - présentait toutes les caractéristiques de l'être de confiance. La quête du Savoir pour seul objectif. Des réponses, c'est tout ce qu'il semblait vouloir.
Peut-être me faudrait-il le rencontrer une fois le projet suffisamment bien implanté au Kil'sin. Chaque chose en son temps. la première pierre serait peut-être posée dés ce soir.

Une pensée vint m’effleurer. La Rose. Je me souvenais d'elle lors de notre première entrevue, avant le départ pour le Fortin. Une jeune femme visiblement en bonne santé, l'esprit vif et clairvoyant si je m'en tenais à nos récents échanges.
Je fis signe à Mi-mains d'aller ouvrir.


Prends également de quoi manger, tu feras le guets au pied des escaliers. Nous ne voulons pas être dérangés.

Il s’exécuta, se contenta d'un fruit et d'un peu de viande séchée.
En ouvrant, le gamin se retrouva face à l'étudiante dont le gabarit pouvait impressionner. Il la dévisagea quelques secondes puis tourna la tête dans ma direction, un sourire moqueur aux lèvres.


Mi-mains : Vous avez fait mieux monsieur, celle-ci risque de vous briser le bassin.

C'est qu'il avait déjà l'esprit mal tourné, le freluquet.
Je me relevais promptement puis m'approchais d'un pas théâtral, presque dansant. Un rictus malicieux marquait mes lèvres.


Tu es encore jeune petit être. Il te reste encore beaucoup de choses à apprendre sur les femelles, oh oui ! Beaucoup de choses ! Ah ah !

Le gosse regarda à nouveau Rhôz puis dévala les escaliers en ricana. Il jouerais son rôle. Mieux valait-il qu'il fasse courir le bruit que l'Arlequin se tapait un gros morceau plutôt que de raconter ici et là que je recevais du monde dans mes appartements pour...discuter. Cela éveillerait les soupçons.
Je m'approchais de l'étudiante, verrouillais la porte puis esquissais un baise main à son adresse.

*Veuillez excuser cette introduction, vous comprendrez toutefois qu'il nous faut rester discret. Les gens parlent dans les Estaminets. Silence. Pour dire vrai, nous n'avons pour l'heure trouvé aucun autre endroit aussi sûr que celui-ci pour évoquer de tels sujets.*


J'indiquais la table qui se trouvait au centre de la pièce.

Prenez place. dis-je sur un ton mielleux. Ne faites pas attention à cela, sans étincelles, pas d'explosions. Oh et...n'essayez pas non plus par le nez, les effets sont pour le moins...détonants.

La poudre répandue sur la place aurait pu en faire pâlir plus d'un.
Je repris ma place initiale.


Nous pouvons parler de vive voix. La pièce et suffisamment bien isolé. Je secouais machinalement la tête. Clochettes. Vous aviez des questions à propos du Fortin n'est-ce pas? L'objet de votre curiosité à attisé la notre. Alors allez y, ne soyez pas timide. Après tout, nous avons toute la nuit...hé hé hé.




- Thème d'Elyas -
 
Lohan Chesmyr
Comitaire actif,
Assistant

Kil'sin  
Le Dhiwara 30 Nohanur 814 à 03h32
 
J'ai presque fini la première étape de mon portrait sur bois de l'érudite - tout en capsules de bière collées, ma marque de fabrique artistique - lorsque cette dernière m'envoie un message mental.

Ca n'a l'air de rien, mais c'est une activité tout simplement extraordinaire. Rien que de boire toutes ces bibines (dans le simple but d'en récupérer les capsules, rien à voir avec une grossière addiction à l'alcool) détend merveilleusement. Ensuite, assembler et coller à la main ces petits capuchons de métal tout rigolo - alors que votre tête tourne, hihi - sur le patron que voici...




...a quelque chose de transcendantal : sans qu'un taux extraordinairement élevé de gamma GT dans votre sang n'y soit pour quelque chose, pensez donc, c'est une expérience spirituelle qui vous permet de communier avec dame Nature, de tutoyer les dieux, de planer dans d'improbables dimensions spatio-temporelles et accessoirement, d'avoir l'air très con.
Je performe surtout dans cette dernière partie, m'voyez...

Bref, extatique et vaguement bourré, je réponds aussitôt n'importe quoi :


Pensée :
Oh, vous m'invitez dans un restaurant quatre étoiles en bonne compagnie ? Quelle riche idée ! Je viens sans tarder !


C'est en marchant dans les rues, tenaillé par un froid mordant, que je reprends progressivement mes esprits et traduis le message reçu en termes simples :

« L'un des membres de la tragique expédition de Jade vient de rentrer et m'invite à le rencontrer ce soir. Il y aura sûrement beaucoup de choses intéressantes à apprendre » Veut dire : L'un des demeurés qui s'est fourvoyé dans le piège mortel tendu à toute notre espèce a décidé de m'embarquer dans une nouvelle galère.

« C'est un peu à l'improviste, mais si tu veux te joindre à nous, rends-toi aux Estaminets avant la nuit, du côté de la taverne des Fins Gourmets et fais-moi signe par télépathie » Veut dire : Donc, je suis allé le retrouver - seule, toutes affaires cessantes et sans me préparer - dans le quartier le plus pourri du kil.

Ah oui. Vu comme ça, c'est nettement moins vendeur.

J'aborde les estaminets bien dégrisé et le moral dans les chaussettes. Je ne connais que trop bien cette partie de kil'sin : il abrite - entre autres établissements respectables - le Harem, boxon maternel qui ne m'inspire aucune nostalgie. Quant à la taverne "les fins gourmets", les pires gouapes du quartier (autant dire une part conséquente de sa population) savent ce qu'il en est... son nom n'a rien à voir avec la gastronomie, c'est l'anagramme de "Les mains fourguaient". Autrement dit, dans les sous-sols du joyeux bouge, toute une faune de voleurs, d'assassins, de receleurs et de blanchisseurs (non, rien à voir avec le linge) animent une sorte de place boursière du crime où les biens mal acquis s'échangent et passent de mains en mains au gré de leur cotation...

Donnée brute ou légende urbaine ? A en croire les putes du Harem, c'est du 100% pur vrai.
Si vous voulez en savoir plus, voyez avec ma mère...

Le dos rond, j'entre donc dans "les fins gourmets". Avec ma canne et mon look de momie, je ne jure pas dans l'établissement : c'est une vraie cour des miracles, il y a même une femme à barbe.
Sans prendre le temps de m'asseoir - pas fou, pour qu'on vienne me proposer un verre de mauvais détergent ? - j'envoie une pensée à l'érudite :

Pensée :
Madame Rose ? Je suis arrivé. Où êtes-vous ?


 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Dhiwara 30 Nohanur 814 à 11h16
 
Rhôz laisse glisser les commentaires et ricanements du gamin. Elle l'aurait bien remis à sa place mais, en fin de compte, c'était aussi bien qu'il s'imagine des histoires de gaudriole plutôt que la vérité. Après les salutations réciproques, l'étudiante, sur l'invitation de l'Arlequin, prend un siège auprès d'une table encombrée d'ustensiles et de poudres. Un véritable atelier d'artificier.

- Eh bien, avant d'entrer dans des spéculation sur telle ou tell chose, j'aimerais bien savoir ce qui s'est passé avec cette expédition. Disons à partir du moment où les groupes kildarien et kilsinite se sont retrouvés. Ce qu'a fait Jade. Et il y a aussi cette allusion à des Lanyshtas qui vivraient à l'Extérieur...

Vaste programme.

- Au fait, avant qu'on entre dans le vif du sujet : j'ai un assistant qui devait me retrouver ce soir. Je l'ai prévenu que je me rendais quelque part par ici. Il est possible qu'il se manifeste bientôt pour se joindre à nous...

Il avait fallu préciser que ce n'était pas un dîner de détente conviviale mais une réunion sérieuse pour aborder des sujets d'importance. Rhôz avait pourtant cru être sans ambigüité dans son premier message. Mais Lohan s'avère parfois un peu lunatique et distrait.

Et le voilà qui annonce son arrivée. Il s'est dépêché. Rhôz fait un signe de la main au Bariolé pour lui signifier que son attention est appelée par autre chose que leur discussion.

- Pardonne-moi un instant, Bariolé. Il m'envoie justement une pensée. Il n'est pas loin.

Elle lui répond :

Pensée :
Tu es dans le coin ? Je suis dans un atelier dans les étages au-dessus des Fins Gourmets. Je vais voir avec notre hôte comment te faire entrer discrètement.

Juste une question pratique à régler avec l'Arlequin avant d'entrer vraiment dans la discussion.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Dhiwara 30 Nohanur 814 à 12h05
 
Je fixais l'étudiante sans ciller.
Une troisième personne hein? Pour qui allais-je encore passer?!
Je me levais à nouveau sans dire un mot. En me dirigeant vers la porte d'entrée, je saisissais une bouteille au contenu suspect puis descendit les escaliers d'un pas chancelant, laissant Rhôz totalement seule.

Arrivé en bas, je reçu le regard interrogateur de Mi-mains qui grignotait sagement, assis sur le trottoir.
Je lui adressais un large sourire suivi d'un pouce levé. Il n'y comprendrait probablement rien. Si on excluait les dosages et les ragots, ce gamin n'était pas une flèche.
Je jetais un coup d’œil vers la taverne. Projeter une pensée dans un espace public ne m'avais jamais vraiment plu. Je passais le pas de la porte puis levais la bouteille en l'air en adoptant une mine résolument joyeuse. Doux euphémisme.


Hey hey hey !
Ou qu'il est notre petit garnement? La sauterie c'est pas ici mon mignon ! Puis c'est que t'as en retard ! Ca va pas plaire à la grosse qui attend déjà là haut !
Je me tournais vers le tenancier dont le regard noir ne m'avait pas quitté. Voyez comment ils sont ces jeunes?! Pas fichus de respect une horaire ! Mais attention ! Nous allons les corriger... Oh oui ! Une bonne fessée, qui claque et laisse la peau rouge !

Le gérant, ainsi qu'une majeur partie des clients, me regardaient d'un air ahuris.
Devant ce public de fortune, j’exécutais un petit pas de danse.


Nous sommes par ailleurs navré de ne pouvoir tous vous recevoir. Notre atelier reste modeste. Enfin ce n'est que partie remise...et quelle partie...oh oui mon mignon, quelle partie...
Assez parlé ! Ramènes nous ton joli petit cul en haut de ces escaliers, c'est tout en haut tu ne peux pas te planter, la porte sera ouverte.


Adroitement, je pivotais sur un pied puis filais d'une démarche chaloupée vers l'atelier.
Comme promis, je laissais la porte entre-ouverte puis transmit un message à Rhôz.


*Dites lui de jouer le jeu ou nous aurions l'air plus suspect que nous ne le sommes déjà.
Il comprendra.*



- Thème d'Elyas -
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Dhiwara 30 Nohanur 814 à 13h49
 
L'Arlequin en personne descend à la rencontre de Lohan. Rhôz se contente de le regarder sortir de l'atelier. Autant ne pas se montrer au dehors, comme le ferait sans doute une vraie visiteuse galante. Elle en profite pour examiner un peu mieux la disposition des lieux, mais seulement brièvement car elle reçoit très vite une pensée du Bariolé, à laquelle elle répond promptement en s'adressant à la fois à Elyas et à Lohan.

Pensée :
Lohan, une personne est descendue à ta rencontre. C'est notre hôte.

Suis-le comme si nous avions convenu d'une petite sauterie spéciale chez lui, s'il te plaît.

Nouveau regard autour d'elle : les lieux tiennent beaucoup plus de l'atelier que de l'appartement. L'ameublement est très sommaire pour ce qui est de l'habitation. Rhôz repère l'emplacement des fenêtres, qui pourraient servir de sortie de secours en cas de problème.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Lohan Chesmyr
Comitaire actif,
Assistant

Kil'sin  
Le Dhiwara 30 Nohanur 814 à 14h09
 
J'envisage de ressortir lorsqu'un personnage tout droit sorti d'un mauvais trip sous acide fait une entrée fracassante :

La salle entière se fige tandis que l'olibrius, fils maudit d'un bouffon de court et d'un clown de roman d'horreur, se fend d'un discours haut en couleur à propos de quelque partie fine qui se jouerait à l'étage. Le tavernier n'a pas le temps d'armer son bras - et donc, de lancer sa bouteille de mauvaise vinasse - que notre homme a déjà disparu...

Quelques clients amusés sifflent, deux piétons plus éméchés que les autres applaudissent vaguement, puis les conversations reprennent : fin de l'interlude. Pour ma part, j'en reste comme deux ronds de flan : j'ai déjà assisté à bien des scènes, dans les bars de ce quartier glauque, mais l'invitation salace lancée à la cantonade, c'est une première ! Pas une seconde, bien évidemment, je n'envisage qu'un tel spectacle soit un message personnel... quant à l'idée qu'il puisse me concerner, elle ne m'effleure même pas en rêve. C'est dire si le message mental de l'érudite...

... me surprend.
Me choque, même.
Allez, osons le mot qui fâche : me traumat


Vibration

Un pet de mouche plus tard, c'est un mythomane narcoleptique en pleine crise hallucinatoire qui répond à l'érudite :

Pensée :
Euh, oui. J'arrive.


Bon sang, quelle flemme ! Pourquoi ne suis-je pas dans mon pieux ?
Et surtout : qu'est-ce que je suis venu foutre dans ce garage ??
Songeai-je en enjambant les roues de carriole qui encombrent le sol. Les nombreuses sirènes - qu'est-ce qu'elles branlent ici ? - me jettent d'étranges regards tandis que je quitte les lieux par une fenêtre... que je referme derrière moi, sourd aux cris pernicieux de ces créatures : Axle Tholtom n'est pas marin à se laisser piéger par leurs chants de malheur !

A mi-coursive, je tombe nez à nez avec un étrange moussaillon ; sans un mot, il me fait signe de monter l'échelle. Je suis attendu...
Alors je monte, accroché à la main courante pour ne pas tomber : c'est que ça tangue, et pas qu'un peu ! Parvenu sur le pont du dirigeable, je m'avance vers l'écoutille et frappe à son carreau.


"Toc toc ?"

 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Dhiwara 30 Nohanur 814 à 15h25
 
Le bois sonna, deux fois.
L'assistant était-il idiot au point de ne pas comprendre qu'une porte entre-ouverte l'exemptait de toquer? Faut croire.


Rentre donc gueule d'ange, n'aie pas peur ! lançais-je suffisamment fort pour que Mi-mains puisse entendre à l'étage inférieur.

La porte s'ouvrit lentement.


Referme derrière toi. A clé. Pas envie qu'on nous reluque. Nous sommes pudiques.

Mes deux invités étaient à présents réunis dans mon humble demeure. J'époussetais un tabouret et indiquais au nouvel arrivant de prendre place. J'avais déposé la bouteille au centre de la table, non pas dans le but de la vider, qui sait combien de temps elle avait traîné ici, mais dans l'éventualité de quoi briser le crâne de l'inconnu s'il s'avérait être une menace.

J'auscultais l'individu de haut en bas. Voûté, le teint cireux, l'aspect soigné mais pas du tout rassuré. Et puis quoi?! Une canne? Vraiment?
J'haussais un sourcil.


Il semblerait que nous ne nous soyons jamais rencontré, cher monsieur l'Estropié.

Je secouais la tête, faisant danser les pans de tissus qui jaillissaient de mon chapeau.

Nous sommes l'Arlequin, pour vous servir, vous divertir, ou vous desservir, vous choisirez le temps venu. Comme un avertissement, je posais l'une de mes mains gantée sur le tranquiliseur posé sur la table. A en croire votre présence ici, vous êtes l'un des nôtres n'est-ce pas? Nous n'avons donc pas à nous préoccuper de vous faire...hmmm...disparaître une fois cet échange terminé, exact? J'affichais un sourire délirant. Non pas que nous n'ayons pas pleinement confiance en la Rose ici présente. Disons simplement que de récents événement nous ont...

Je m’interrompis.
Mes yeux se rivèrent vers l'une des deux fenêtres qui donnait vers les toits. Deux paires d'yeux se distinguaient au travers des carreaux recouvert de buée. Pas suffisant toutefois pour nous assurer une paix complète.
Mi-mains avait probablement cru bon de se faire quelques pierres en divulguant à ses collègues pervers ce qui se jouait soit disant dans mon atelier. Brave petit, pas si demeuré que ça au final.
Je restais assis, silencieux.
Une faible lueur blanche filtrait à travers mes gants. Il suffisait d'une légère variation dans l'environnement pour les surprendre. Comme je l'avais fait au Fortin, je m'employais à visualiser les flux qui m'entouraient. A la différence de ma première expérience, je percevais comme une perturbation. Rhôz. Oui, ça venait d'elle. Nous en discuterions plus tard. Pour l'heure...
Avec la minutie qui m'étais propre, je saisis le flux, le modifiant à ma manière. Une impulsion, un tremblement, doux mais ferme. Dans une expiration longue, maîtrisée, je relâchais mon oeuvre, ma Farce.

Étouffé par l'épaisseur des vitres, on entendit des cris d'enfants. Le son s'éloignait brusquement puis...Silence.
Deux curieux de moins.
Je ne pus réprimer le rire qui me saisit à ce moment là.


On ne fait pas d'omelettes sans casser d’œufs, hé hé.

J'eux un petit hoquet, amusé par ma propre réplique.

..Comme nous le disions avant cette interruption, les récents événements nous ont poussé à nous méfier de tout et surtout, de n'importe qui.

Je fixais longuement l'assistant.

Enfin, peu importe, nous aimons le risque et cette fois, nous le prenons ! Le risque hein, pas vous. Ne prenez pas au pied de la lettre la petite comédie de tout à l'heure. Nous ne sommes par du genre à préférer le poireaux à la douce pêche.
Hum.
L'expédition donc. Nous supposons qu'en sa qualité d'assistant, votre Estropié a eut connaissance de la situation? Estimons que c'est le cas. Pour l'heure, nous nous en tiendrons aux faits.
Je levais la tête vers le plafond, pensif. Nous avons retrouvé la Verte après avoir réchappé à la fameuse attaque des loups. Lorsque nous nous sommes réveillés, elle avait disparu, prétextant devoir accompagner l'expédition Kil'darienne dont le départ était au moins aussi catastrophique que la nôtre. Après une journée, nous nous sommes retrouvés, trois Kil'dariens et nous même, devant l'entrée du Fortin. La Vigilante avait disparu.

L'endroit était lugubre, sans vie. Sans tarder, un tintement se fit entendre. Les kil'dariens entreprirent d'atteindre la tour. Hardis, ils escaladèrent les ruines et parvinrent, au prix de quelques contusions, à relier l'entrée de la tour. C'est alors que le son s'arrêta. Des oiseaux, jusqu'ici silencieux, discrets, s’engouffrèrent dans la tour et en ressortirent à la manière d'un essaim, accompagné d'une créature ailée. Organique et mécanique, impossible à qualifier.

C'est à ce moment là que les choses ont mal tourné.
Le tintement reprit. La Chose et les oiseaux restèrent immobiles jusqu'à ce qu'une première détonation se fasse entendre. Jade faisait son retour. Elle a effectivement visé la Bleue, à plusieurs reprises. Le son métallique cessa. Les oiseaux tentèrent alors de nous prendre en chasse. Mais nous avions réfléchis, nous. Nous pensons que ces choses, oiseaux comme créature, réagissaient au son. En activant notre tranquiliseur sur les oiseaux, ceux ci furent comme aveuglés. Nous en avons profité pour noter divers détails. Premièrement, ils étaient entièrement artificiels. Composés d'aciers variés. Deuxièmement, il ne réagirent pas à la secousse de l'arme. Une bulle protectrice s'activa lors de la décharge énergétique.

A partir de ce moment là, nous savions qu'il n'y avait plus rien à faire ici.
Au moment de partir, la Chose ailée nous gratifia d'un message, émanant directement de ses ailes. "Aucun danger. Non pertinent. Retourner maison".


J'en avais fini, pour le moment.
Un simple exposé objectif des faits.



- Thème d'Elyas -
 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Dhiwara 30 Nohanur 814 à 20h20
 
C'est un Lohan à l'air hébété qui s'assoit à la table des discussions. Encore une de ses sautes d'humeurs, probablement... Il fallait espérer qu'elle ne serait pas trop longue.

Elle remarque ensuite la lueur presque imperceptible qui filtre à travers les gants du Bariolé, en prélude à la chute d'un petit curieux repéré à la fenêtre. Méthode un peu brutale au goût de Rhôz – mais pour une fois on ne peut pas dire que la victime ne l'ait pas cherché.

L'Arlequin est donc parvenu à une maîtrise avancée de ses capacités. Elle suppose qu'elle-même ne doit pas en être loin, puisqu'elle sent qu'elle a retrouvé une grande partie de ses facultés et qu'elle maîtrise de mieux en mieux ses anormales montées de colère. Il faudrait juste qu'elle prenne le temps de faire quelques essais, mais elle n'en a pas trouvé le temps dans la semaine passée.


Quant au récit de l'expédition... Jade avait fait cavalière seule, ce qui n'était pas surprenant au regard de ce que Rhôz avait vu du départ de l'équipée. Les choses s'étaient apparemment poursuivies comme elles avaient commencé. Et puis elle serait seulement réapparue pour tirer sur l'une des membres de l'expédition, alors qu'un danger peu commun venait en menacer les membres.

Tu n'as donc pas connaissance des motivations de Jade dans son attaque contre une autre Lanyshta. Est-ce que sa tentative a été couronnée de succès, en fin de compte ? Que lui est-il arrivé ? Elle ne me donne plus de nouvelles.

Je crois bien qu'elle voyait dans la femme bleue une rivale... Elle m'avait envoyé un message pour me dire de me méfier d'elle. Elle trouvait qu'elle lui ressemblait trop. Mais tout de même, drôle de moment pour vouloir commettre un meurtre, surtout pour une personne qui se prétend calculeuse rationnelle.


Drôle de moment et drôle de danger.

Mais revenons à ces créatures... Elles étaient de chair et d'acier, dis-tu ? Un peu comme cet œil envoyé à Kil'dara ? Et en plus la chose était télépathe, comme nous ?

Quand l'Arlequin avait parlé de Lanyshtas du Dehors, Rhôz n'avait aucunement imaginé quelque chose d'aussi étrange.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Dhiwara 30 Nohanur 814 à 21h33
 
Ah Jade.
Son ambition de devenir une meneuse ne datait pas d'hier. Dés mon éveil, j'en avais eut confiance : celle-ci avait les dents longue. Peut-être un peu trop.


Vous donnez les réponses à votre question.
A la manière d'un animal, elle voyait en la Bleue une concurrente. La Verte raisonne à la manière d'une machine, certes peu élaborée, mais sa mécanique fut simple à saisir. Il fallait éliminer le danger potentiel avant qu'il ne devienne trop gênant.
Cela justifiait-il un tel geste?
Non.
Au contraire. L'idiote s'est mise à dos une bonne partie des Lanyshtas à l'heure où l'unité semble être la seule réponse pertinente compte tenu de notre situation. L’erreur de calcul sera coûteuse. Plus qu'elle ne l'imagine encore.


Silence.
Les mots prenaient de l'importance. Mise en scène basique.


Nous étions en contact télépathique avec la Bleue durant ce qui semblait être son agonie. Nous avons cru bon de nous assurer qu'elle reçoive notre...empathie. Ce genre de bavures ne doit pas entraîner la scission des Kil au sein des sphères Lanyshtas.

Je me raclais la gorge.
La Chose, c'était là le grande mystère. La Curiosité.


Il faut différencier les oiseaux de la créature.
Les oiseaux étaient métalliques. Ils agissaient comme une seule entité. La chose ailée par contre... Nous n'avons pas pu nous approcher mais elle semblait disposer d'un corps organique. Diverses ramifications artificielles complétaient son corps. Lorsque nous avons tenté un contact télépathique, nous n'avons perçu aucune réponse, aucun lien palpable.


Une pensée dans le tourbillon attira son attention.
Klem.


L'avez-vous entendu? Le Père sans fils montre signe de vie. Amusant.

Ou ennuyant.
Il n'avait pas réagit à mon petit jeu. J'en restais vexé.
L'envie de repartir vers l'Extérieur ne manquait pas. Mieux préparé, mieux entouré. Pourtant, le temps manquerait. Je devais observer, laisser les choses se décanter. J'avais su m'attirer la confiance du Médecin. Le temps venu, il aurait son utilité.



- Thème d'Elyas -
 
Lohan Chesmyr
Comitaire actif,
Assistant

Kil'sin  
Le Luang 1 Dasawar 814 à 03h07
 
Je reprends le cours de ma vie - et quitte le pont d'un dirigeable encombré au profit d'un atelier foutrement bordélique - au beau milieu du discours de notre hôte.

Peu rassuré, j'écoute sagement sa description laconique des faits, non sans noter qu'il vient de terroriser deux marmots en se poilant... L'épisode me rappelle de mauvais souvenirs d'enfance : ce gaillard a le profil-type des grosses brutes qui me tabassaient, quand j'étais môme ! La sanction tombe, instantanément : Elle est cruelle, radicale et peut-être trop sévère, mais je dois marquer le coup...

Toi, mon garçon, je ne t'inviterai pas à mon prochain goûter d'anniversaire.

Le déroulé des évènements - tel que le narre tête-de-cloches - m'apparaît consternant : à la première sortie commune, qui plus est inter-shars, les lanysthas fraichement diplômés se tirent dans les pattes. Littéralement. Le simple fait qu'un tel discours n'ait pas été produit sur les entrelacs me suffit à comprendre que tous les membres de cette foutue expédition pratiquent la rétention d'information. Si le bouffon lâche du lest au profit de l'érudite - moi, je ne compte pas - c'est qu'il escompte en retirer quelque chose : tout pétri de qualités qu'il soit, l'altruisme n'est manifestement pas son truc.

Autre chose m'étonne : sauf erreur de ma part, lui comme la prénommée Jade - son véritable nom, donc ? - appartiennent au Sin, un kil dont les habitants sont farouchement attachés à leur indépendance et vouent un quasi-culte à leur liberté chérie. Enfin, c'est ainsi que je nous perçois, si j'en crois les pères fondateurs et les penseurs anarchistes qui, à leur suite, ont forgé l'esprit du quartier. Alors, qu'est-ce que c'est que cette histoire d'unité ??

Que les culs-bénis du kil'Dé soient tous au garde-à-vous, un doigt sur la couture du pantalon, ça ne m'étonne guère : tous ralliés sous la bannière d'un destin tyrannique, ils sont les brebis fanatiques de Scylla ; leur unité est, pour ainsi dire, garantie de naissance.
Que les laborieux scientistes du kil'Dara se voient comme les rouages d'un quartier-machine tout orienté vers un avenir technologique radieux ne me surprend pas davantage : pour eux, la coopération va de soi.

Mais nous, membres du kil'Sin, avons l'individualisme chevillé au corps. Nos regroupements en comités concurrents, aussi nombreux qu'instables, en disent long sur notre propension à partir en vrac dès lors qu'un consensus est exigé ; prétendre nous rallier sous une même bannière qui ne soit pas celle du Sin, c'est à peu près aussi pertinent que de vouloir coordonner un troupeau de chats.

Pour l'heure, personne ne me demande mon avis et ça me va très bien : je suis l'assistant. Ma seule ambition, c'est d'aller finir mon portrait de la patronne, puis d'acquérir le magnifique puzzle 2.000 pièces repéré hier soir à la devanture de ma boutique fétiche : "Le péril Jeux". Apeuré par la criminalité avérée de tête-de-cloches, je n'aspire qu'à mettre les voiles. Madame Rose aura la primeur de mon analyse, sitôt que nous serons sortis de cet atelier...

Si nous en sortons.


 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Luang 1 Dasawar 814 à 10h07
 
Pendant que Lohan se tient coi mais n'en pense pas moins, Rhôz écoute attentivement l'exposé de l'Arlequin. Une pensée de Klem dans les entrelacs psychiques vient troubler la discussion.

Encore une fois il prend la parole principalement pour dire qu'il ne nous dira rien... à part qu'il part en excursion avec une certaine Naoko.

Je ne crois pas identifier clairement cette dernière mais il parle d'elle comme si elle était bien connue. S'agirait-il de cette personne qui annonçait un moment partir de Kils'in vers la place du Martel, avant de se raviser ? J'ai échangé quelques messages avec elle, l'une des deux « rivales » de Jade, mais elle ne m'a jamais lâché son nom.

À se demander si Klem ne l'a pas fait exprès, pour une raison ou une autre, s'il s'agit bien d'elle.

Ces histoires d'oiseaux mécaniques et d'être métallo-organique sont pour le moins intrigantes. Il y a des chances que je me rende en Kil'dara prochainement pour rencontrer quelques scientifiques. J'arriverai peut-être à en savoir plus.

Peut-être aussi à désamorcer quelques tensions ?

Un doigt posé sur le menton, elle semble se faire une réflexion avant de reprendre.

Si, pendant ce temps, une expédition part de Kil'sin pour la place du Martel, ce pourrait être utile que quelqu'un se joigne à eux, s'il est encore temps, non ?

Si cette Naoko est bien celle à laquelle je pense, il y a peu de chances qu'elle livre très spontanément ses observations à la communauté des Lanyshtas.


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Luang 1 Dasawar 814 à 20h53
 
Je m’emparais d'une longue tige de bois qui traînait sur la table puis me mit à la mastiquer. Un truc de Bragg, parfumé, qui vous apaise, vous libère l'esprit. J'en avais bien besoin.
A mesure que Rhôz parlait, exposait ses propres hypothèses, mon regard s'attardait de plus en plus sur l'assistant. Il m'intriguait. Pourquoi l'étudiante avait-elle décider de se lier à lui?
Le silence plana une minute durant.

Du bout de ma tige, je pointais l'homme à la canne.


Vous ne vous êtes pas présenté, jeune homme. Une bien mauvaise éducation si vous voulez notre avis. Bien que nous soyons presque persuadé que vous n'en ayez que faire.

Je restais à le fixer durant une dizaine de seconde.
Une sorte de tension s'installa.
La tige retourna dans ma bouche. Je soupirais.


Naoko... Ça ne nous dit rien.
Les discrets sont ceux dont il faut le plus se méfier. Ils camouflent leurs pensées puis le moment venus, bien loin de souhaiter la survie Lanyshta, ils vous sautent à la gorge. Pas vrai l'Estropié?


Le silence avait toujours été une arme efficace. Très jeune, dans le maniement des mots, on apprenait au Sin à laisser le sens faire écho. Par ce silence. Cette neutralité apparente qui se teintait subitement de sens. Le silence vous pénétrait plus qu'aucun discours, emportant avec lui les mots laissés sur le passage, d'un claquement de langue faussement innocent.

Les tensions s’apaiseront avec le temps.
Il y aura des morts, des trahisons, des disparitions.
Nous sommes de jeunes Lanyshtas, des enfants baignant dans un monde résolument neuf pour nos petits esprits. Nous sommes naïfs bien que nous tentions de faire croire le contraire. Des choses nous dépassent. Cette magie, celle dont nous avons été témoins au Fortin. Oui... C'est de celle là dont nous parlons...


Pause.
Une mèche de cheveux gris vint filer sur mon front, s'échappant astucieusement de l'emprise du chapeau. Je relevais le menton, souriant. Du bout des doigts, je lissais les filaments argentés.


C'est pourquoi, bien que nous n'ayons pas l'envie de renier ce que nous avons été jusqu'alors, nous estimons qu'il est aujourd'hui temps, pour un temps tout du moins, de réunir cette génération d'éveillés.
Nous espérions que la curiosité infantile suffirait à catalyser les ambitions des uns et des autres. Que nous pourrions, dans un ensemble relatif, parvenir à saisir la raison de notre état, la portée de ce que nous allons -ou non - accomplir.
Cependant... certains ce sont précipités.
C'est fâcheux.


Je fixais à présent la jeune femme à l'allure masculine.
J'eux un léger rire.


Vous attendez de nous que nous repartions en direction de la place de Martel.
N'y comptez pas.
La faiblesse de cette première expédition provenait de notre manque de préparation. Et il ne s'agissait pas d'un simple problème de logistique. Le groupe, comme entité, possède d'énormes inconvénients. Il contraint, il castre.
Toutefois, il renforce en un sens l'échange. Le passage.
Les lanyshtas de notre génération, où qu'ils aillent, ne pourront survivre éternellement seuls.
Prenez pour exemple Klem. Comment justifiez vous qu'un ancien tel que lui fasse subitement son retour sur les Entrelacs après tant d'années, si l'on en croit ses dires, de retraite télépathique?


J'approchais mon visage de celui de Rhôz. Ma voix se poursuivit dans un chuchotement mélodieux.

Il est seul. Il se sent menacé.
La voilà notre réalité.



- Thème d'Elyas -
 
Lohan Chesmyr
Comitaire actif,
Assistant

Kil'sin  
Le Matal 2 Dasawar 814 à 01h25
 
Bon. Tête-de-cloches s'agace de mon silence...

C'est pourtant facile à comprendre : je suis l'assistant. Un assistant, par définition, ça se tait, à moins que son patron ne le sollicite. Et toi, le bouffon, t'es pas mon patron. Il y a des évidences qu'on ne devrait pas avoir à rabâcher, mais soit !

Tout en serrant les fesses pour ne pas faire dans mon froc, j'explique :


- Je-je suis l'as-ss-s-sistant de m-ma-madame Rose et d-donc, en t-tant qu'assis-t-tant, j'ass-ass-ass-ass j-je me t- me t- me t-t... bordel j-je la ferme, p-pardon, t-tant que que-queque-qu'elle ne m'inv-vi-vivi-te p-pas à p-parler. Comme d-disait m-ma m-mère qu-qui en ef-ff-ff-fet, m'a t-très m-mal édu-du-duqué : "qu-quand les g-g-gran-grandes p-personnes s'exp-p-priment, les en-en-en-fanfants se t-taisent". Et s-s-si je n-ne p-particip-pe pas à la c-conversation, c'est p-parce qu-que je n-n'ai rien d'in-n-n-n-n-t-téress-s-sant à p-pa-pa-papa-partager et aussi, p-pour ne p-pas v-vous f-faire p-p-per-p-perdre v-votr-tr-tre temps.

Un ange passe

- S-si v-vou-vouvou-vous v-voyez ce qu-que j-je v-veux d-d-d-dire.

Je suis sûr qu'il voit.

J'ai rarement eu aussi peur de ma vie, mais... je tiens le coup. Et je sais pourquoi : je ne suis plus seul. La patronne est là et en cas de coup dur, elle ne me laissera pas crever sur place. C'est toute l'histoire de ma vie, ça : incapable de pisser droit lorsque je m'autogère, je me trouve des qualités complètement insoupçonnées dès lors qu'il y a quelqu'un pour me la tenir. Je n'existe vraiment qu'en bonne compagnie. A tel point qu'il me vient un soupçon - juste un soupçon, hein. Sachons raison garder - d'audace et d'intelligence...

Alors, dès que le tricorné conclut sa tirade, je dis :


- V-vous avez certai-tai-taine-nement r-raison.

Et je le pense. Puis j'ajoute :

- Sans d-doute v-veut-il aussi n-nous te-te-tete-tester...

 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Matal 2 Dasawar 814 à 10h24
 
Par une trop grande précipitation à entrer dans le vif de la conversation, Rhôz a oublié de présenter formellement Lohan et leur hôte . Et aussi de préciser à son assistant qu'il n'avait pas besoin de son invitation pour parler. Cela leur aurait peut-être épargné à tous un petit moment de tension et d'embarras.

Pardonnez-moi, j'ai oublié de faire les présentations. Le Bariolé, également dit l'Arlequin, qui est notre hôte. Lohan, que j'accompagne dans la période critique de son éveil, et qui m'apporte son aide sur diverses petits choses. Et pourrait, à l'occasion, faire l'intermédiaire entre nous. C'est aussi bien que vous vous soyez rencontrés au moins une fois.

Et pour revenir sur la dernière supposition de Lohan, il est effectivement possible que Klem veuille nous tester, mais difficile de dire ce qu'il peut bien vouloir évaluer. Notre capacité à coopérer entre nous ? À suivre aveuglément des directives floues ? Nous entretuer à la première crise ?

Pause. Sur le dernier point au moins, il n'a pas dû être déçu.

Enfin... Tant pis si tu ne te sens pas prêt à rejoindre Klem et cette Naoko, Bariolé. J'ai moi-même des projets en cours qui m'empêchent de me lancer maintenant dans une randonnée improvisée. Il n'y a plus qu'à espérer que notre artisane deviendra plus loquace avec le temps...

Un jour, aussi, elle aimerait rencontrer ce Klem dans des conditions propices à la discussion et au passage.

Au fait, Bariolé, quels sont tes projets maintenant que tu es rentré au kil ?


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)
 
Elyas
Passeurs de temps,
Arlequin

Kil'sin  
Le Matal 2 Dasawar 814 à 18h19
 
Finalement, l'assistant ouvrit la bouche.J'en fus agréablement surpris.
Un sourire raviva mon face ternie par mes dernières pensées.
Si l'on excluait sa diction désastreuse, ce qui justifiait probablement son retrait supposé des activités du Kil, il était l'un de ces ces gosses traumatisé par sa génitrice. "Fais pas si fais pas ça ou je t'en colle une !". Foutaises.

Par chance, j'avais échappé à ces bêtises.
Libre d'évoluer à mon gré. Je m'en étais donné les moyens. Tôt. Très tôt.

Lohan. Heureusement, tu resterais pour moi l'Estropié. Ça sonnait bien. Un joli quolibet.


Rendu muet par sa patronne... Un désastre !
Pire ! Le comble du kil'sinite !


J'en riais. jaune. Ou gris. Ou violet. Au choix.
De son côté, l'étudiante rebondît sur mes observations. Le test de Klem. Pas bête. Comme un nouvel élève dans la cours d'école, il cherchait des alliés. Ses méthodes - nous envoyer droit sur des terrains minés - n'était peut-être pas la meilleure. Mais après tout, il fallait croire que les Lanyshtas n'étaient pas des plus doués pour ce qui était de l'échange et la discussion. Une des conséquences de la télépathie?
A trop penser, on s’égare. Je notais ceci dans un coin de ma tête..


Nos projets?
Croyez-vous que les êtres de spectacles livrent leurs astuces aussi facilement que cela?
Silence. Alors vous croyez fort bien! Quoique ce ne soit pas destiné à devenir un secret, bien au contraire.

J'éprouvais du regard mes deux interlocuteurs, m'assurant leur entière attention.

Comme nous le disions, la solitude affaiblis les Lanyshtas. Il ne s'agit pas d'une énième supposition. C'est un fait. Nous en tenons Klem pour preuve ainsi que la disparition de ceux des précédentes vagues.
Par conséquence, pour survivre, il faut s'unir.
Nous ne parlons pas d'un engagement unilatéral, qui ne profiterait qu'à une seule personne ou un groupe réduit. Cela, l'Eclipse le propose déjà.
Rires. Non.. Non non non... Ce que nous voyons, c'est un Comité.
Il prendrait tout d'abord racine au Kil'Sin. Peut-être grandira t'il hors de nos murs, peut-être pas. Tout dépendra de ses actifs. Des choix.

Les choix parlons en.
Nous aimons le divertissement qu'offre le débat, la critique, le plaidoyer. Savez-vous comment ce Quartier a prit naissance? Par le Passage et son premier défenseur, Kalmeth. Oh bien sûr, vous devez probablement connaitre cette histoire. Nous l'espérons tout du moins. Un fabuleux conte. Nous savourions sa narration lors des saisons froides, incarnant le premier Passeur avec panache. Le public aimait.
Oh si vous saviez comme ils aimaient !


Nostalgique?
Peut-être.
Le passé restait toutefois derrière nous.


Comme vous le savez peut-être, le Kil'sin est permissif en ce qui concerne les lanyshtas. L'étude des phénomènes liés à leur existence, notre existence, n'est pas tabou. Pas encore du moins. C'est une chance.
Voyez le Comité de Recensement et d'Organisation Tolérante pour Toutes Entités, bien que ces actifs varient, il demeure debout.
Dés lors, pourquoi ne pas s'affirmer au sein d'un Comité? Le CREPP. Comité de Recherche sur l'Etude des Phénomènes Paranormaux. Imaginez l'affiche ! Nous disposons déjà d'un lieu, près du Tambour Battant. Des soutiens, nous en sommes certains. Les esseulés sont nombreux. Ne manque qu'une volonté commune d’œuvrer pour une cause, une situation.
Car ne vous y trompez pas, par ce nom, nous enquêterons sur les mystères des lanyshtas. En définitive, sur notre condition. La communication - ou non - de nos découvertes au monde pourrait sonner la fin de notre survie. Vers une harmonie.


J'adressais un sourire exalté à Rhôz et Lohan.

Séduisant n'est-ce pas?
Un Comité basé sur le Consensus, le Passage.
Du chaos naîtra l'équilibre. Le voilà, notre projet.


Peut-être était-il trop tôt.
Peut-être que Rhôz s'empresserait de reléguer l'information à Jade par l'intermédiaire de l'Eclipse. Je serais alors catalogué comme un potentiel à éliminer. Peu importe. L'effet de surprise passé, la Vigilante n'était plus un danger. Elle avait abattu ses cartes avant de comprendre quels étaient ses véritables adversaires. La solitude et le rejet.



- Thème d'Elyas -
 
Lohan Chesmyr
Comitaire actif,
Assistant

Kil'sin  
Le Merakih 3 Dasawar 814 à 07h44
 
Bon. Comme d'autres l'ont fait via les entrelacs, Tête-de-cloches nous propose de nous regrouper dans une structure dédiée...

Maintenant, ce n'est pas parce que l'idée sent le réchauffé qu'il faut la balayer d'un revers de main. Toute offre mérite d'être étudiée, quoi que l'on pense de son auteur (en l'occurrence, un pervers narcissique), de ses intentions implicites (attirer des disciples ? se construire un réseau ? concentrer les ressources ? se poser en sauveur ? contrecarrer Jade ?) et de son contexte politique (dans un kil plutôt moins malsain qu'un autre, en ce qui nous concerne).

Sur la forme, pourquoi pas ? Je n'aime guère l'intitulé de son comité, le terme "paranormal" étant trop connoté "lanystha" à mon goût, mais c'est un détail.
Le problème, c'est le fond : le bouffon nous demande de nous positionner dans ce qui ressemble furieusement à une lutte d'influence où tous les coups, de préférence les pires, sont permis...

Jade ne fait aucun mystère, dans les pensées partagées, de son rejet total des considérations morales : si j'en doutais, le récit des évènements du fort règle la question. Notre hôte, lui, n'a même pas besoin de l'exprimer : les deux peintures abstraites qui décorent son trottoir, 6 étages en contrebas, parlent à sa place. Entre la froide tueuse et le jobard à grelots, mon coeur balance ! Plus sérieusement, l'un comme l'autre sont tout simplement indignes de confiance : si le besoin s'en fait sentir, ils trahiront ou sacrifieront n'importe qui - ma gueule ou pire, celle de l'érudite - sans le moindre état d'âme. Préférer l'immoralité à l'a-moralité n'est pas ce que j'appelle un choix raisonné...

Quoi qu'il en soit, je n'ai pas à trancher : je m'en remets à madame Rose. Simplement, elle a le droit de connaître mon opinion. Je lui envoie donc une pensée... résumant mon sentiment :


Pensée :
Le bariolé, surfant sur l'indignation que soulève le crime de Jade, entend vous rallier à son panache blanc. Ce que je perçois du bonhomme m'incite à n'y voir qu'une manoeuvre dont les objectifs réels - ceux qu'il tait - sont strictement égotistes.

Sachez cependant que votre choix sera le mien.


 
Rhôz
Comitaire actif,
Etudiante-Enseignante

Kil'sin  
Le Merakih 3 Dasawar 814 à 10h44
 
Le Bariolé expose son projet avec toute l'emphase qui le caractérise depuis que Rhôz le connaît : un comité, qui se voudrait moins centralisé que l'organisation occulte proposée par Jade – où tout tourne autour de sa personne, ce qui est problématique, quand bien même elle serait aussi dévouée à la communauté qu'elle le dit.

Tu envisages la création d'un comité de recherche et d'étude alors ?

C'est une bonne idée, si cela peut favoriser les échanges entre nous – pas seulement nous trois ici, mais toute notre communauté nouvelle – et améliorer notre connaissance de nous-mêmes, de notre nature.

Et tu dis qu'il y a déjà un local ? Est-ce que cela aurait un lien avec cette réunion « publique » de Lanyshtas qui a eu lieu peu avant le départ de l'expédition, et dont je n'ai jamais connu les conclusions ?


Elle reçoit la pensée de Lohan, qui exprime un point de vue proche du sien, hormis le fait qu'elle ressent comme une nécessité le fait de fréquenter d'autres Lanyshtas, quels que puissent être leurs arrières-pensées ou calculs d'intérêt. Elle prend cependant note de sa solidarité dans tous les cas de figure.

En tout cas, il est bon de savoir que la fameuse Éclipse de Jade n'est pas le seul projet de groupement des Lanyshtas à Kil'sin. L'organisation qu'elle propose me paraît bien peu comitaire – à la fois trop étendue dans ses ambitions de contrôle et trop centrée sur une seule personne.

Une association fonctionnant comme un vrai comité est une option nettement plus intéressante du point de vue de Rhôz. Cependant, il y a un aspect qui la gêne un peu.

Mais pourquoi lui donner une façade publique ? C'est trop facilement attirer l'attention, selon moi. Surtout s'il s'agit de se présenter comme des investigateurs de paranormal. C'est déjà afficher un lien entre nous et le monde des Lanyshtas.

De ce point de vue, c'est très proche de la logique de « dissimulation en pleine de vue » que Jade affectionne tant, mais à laquelle Rhôz ne souscrit vraiment pas.

Il est vrai que dans notre kil, être associé aux Lanyshtas ou des phénomènes « magiques » ne signe pas forcément notre perte immédiate. Mais cela peut être un inconvénient dans les relations avec les autres kils, en particulier Kil'dara.

Et puis n'oublions pas que nous avons peut-être d'autres ennemis que les Krolannes ignorants, si l'on en juge par le peu que nos savants kildariens ont dit à propos de l'« œil perdu »...


Rhôz, étudiante et enseignante, chercheuse et fouineuse.
(Son empreinte psychique évoque un contour de rosier dans la brume matinale.)

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